Category: Politique belge

  • Néolibéral, autoritaire et raciste : Ne laissons aucune seconde chance à ce gouvernement !

    Manifestation contre le gouvernement, décembre 2017. Photo : socialisme.be

    Le choc en a frappé beaucoup. Oui, en Belgique, il existe une apprentie-milice d’extrême droite, Schild & Vrienden. Ce condensé de haine, de racisme et de sexisme reflète une dangereuse atmosphère distillée dans la société. Charles Michel, Theo Franken et leurs amis ont beau tenté de s’en laver les mains, leur politique est directement responsable tant de celle-ci que de la confiance qui se développe dans de pareils groupuscules nauséabonds.

    Ils ont semé le désespoir social

    Le malaise est partout perceptible. A l’exception des hautes sphères de la société, l’avenir s’assombrit sans cesse. Qui oserait encore dire aujourd’hui à son enfant qu’il aura un bel avenir avec un bon diplôme ? Même ça, ça ne veut plus rien dire. Où peut-on encore regarder sans voir des difficultés sociales criantes ? Dans le logement ? Les soins de santé ? Où ? Et au-dessus de ce sombre constat plane systématiquement la menace de Michel et sa bande, qui s’en prennent à la hache à nos conditions de vie. L’abattement est compréhensible.

    Avec la précarité grandissante de la vie et la destruction des services publics, les gens sont mis en compétition pour des ressources de plus en plus limitées. L’empathie et la solidarité sont sous pression au profit de la méfiance. Le voisin devient un rival potentiel. Le gouvernement s’en réjouit. Il a besoin de la suspicion et de l’hostilité détourner l’attention de ses politiques et affaiblir la résistance. Il lui est vital de nourrir les tensions au sein de la population. De là découlent ses calculs cyniques visant à la déshumanisation de la question migratoire. Tant que les plus faibles se battent entre eux, les plus riches se frottent les mains.

    4 ans de plus à ce régime ? Hors de question !

    Ce gouvernement n’a aucune envie de s’arrêter. Son modèle, c’est celui de Margaret Thatcher en Grande Bretagne : attaquer, attaquer, encore et toujours. Ne laisser aucun répit à l’adversaire. Peut-on imaginer quelle société nous aurons en laissant se poursuivre cette politique brutale d’exclusion et de violence ? La N-VA a déjà prévenu : s’il est question d’une nouvelle coalition suédoise, ce sera pour aller plus loin. Beaucoup plus loin.

    Cela n’a pas à être ainsi. Les réactions ont été très vives face aux révélations autour de Schild & Vrienden. Le gouvernement joue la carte du racisme, mais une sensibilité certaine existe face aux morts dans la Méditerranée, face à l’esclavage des migrants en Syrie. Le manque de réaction de masse traduit surtout le découragement face à l’absence de solution défendue de manière offensive par la gauche. Protester, c’est insuffisant.

    Le monde du travail peut et doit imposer une autre logique. Notre seule issue est de mettre l’accent sur ce qui nous unit. Qui est d’accord avec la réforme des pensions ? Avec la dégressivité des allocations et la remise en cause de l’ancienneté au travail ? Tout cela est largement rejeté par la population. Cette colère doit être – sérieusement – organisée en reposant sur elle pour contrer l’offensive raciste du gouvernement. Le problème, c’est le banquier, pas l’immigré ! L’austérité et la logique de tension et de division vont de pair. Lutter contre l’un est impossible sans lutter contre l’autre.

    Les actions syndicales de cette rentrée offrent la possibilité de faire entendre le mouvement de la rue dans le débat politique et de mettre pression sur la rhétorique raciste et individualiste du gouvernement. Il faut maintenant construire sur cet élan, en assurant le succès de la journée d’action du front commun syndical du 2 octobre et avec de nouvelles actions ; en développant un programme politique qui va chercher l’argent là où il est pour répondre aux besoins de tous, migrant ou non ; et en construisant les formations politiques et syndicales capables de mettre aux ordures les rêves des riches et de leurs représentants politiques.

  • [PHOTOS] Manifestation contre la réforme APE du gouvernement wallon

    Ce matin, des syndicalistes de la FGTB étaient venu des quatre coins de la Wallonie pour s’opposer à la réforme des emplois APE, une réforme qui menace des milliers d’emplois et de services à la population.  Si ce projet venait à voir le jour, il représenterait le grand plan de licenciement dans le public et para-public / associatif depuis les suppressions de 3000 postes dans l’enseignement en 1995 !

    Les APE se retrouvent partout dans le non-marchand en Wallonie, dans des services indispensables pour la collectivité.
    6000 personnes se sont mobilisées aujourd’hui pour revendiquer le maintien des ces emplois, défendre la garantie d’emplois convenables, la revalorisation du non-marchand et, plus largement, la défense de nos services publics.  Le 25 juin dernier, la CSC avait elle aussi appelé à manifester aux côtés de la FGTB, 10.000 personnes s’étaient alors réunies dans la rue. Une grève devrait encore toucher les fonctionnaires wallons à l’appel de la FGTB le 10 octobre prochain. Comme l’expliquait le secrétaire général de la FGTB wallonne Thierry Bodson en juin dernier : ‘‘Les points APE, cela concerne les emplois dans les crèches et les garderies communales, cela touche les gens. C’est important de l’évoquer avant les élections.’’

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  • Gauches Communes à Saint-Gilles lutte pour un plan radical d’investissements publics pour un enseignement gratuit et de qualité !

    Gauches Communes défend l’ouverture de 4 nouvelles écoles communales

    La croissance démographique, et donc l’augmentation du nombre d’élèves, était prévisible. Le thème du manque de place dans l’enseignement allait inévitablement arriver sur table. Rien n’a été entrepris pour répondre de manière sérieuse au phénomène. C’est même pire : nous avons traversé 30 années de sous-financement et de coupes budgétaires à tous les niveaux de pouvoir avec pour conséquence une détérioration sans fin de l’enseignement : suppression de postes, détérioration des infrastructures, manque de places,…

    Par Nicolas Menoux

    Stop au bricolage : pour une infrastructure scolaire de qualité !

    A Saint-Gilles, dans l’urgence, la majorité communale a bricolé l’aménagement de places supplémentaires dans les écoles. Des conteneurs ont été placés dans l’école Ulenspiegel où deux ‘‘classes modulaires’’ ont été placées sur le terrain de foot de la cour de récréation. Idem à l’école Quatre Saisons pour une classe de 25 enfants en maternelle.

    Charles Picqué déclarait à ce propos : ‘‘On est confronté à un défi terrible et il faut choisir : soit il n’y a pas de locaux scolaires, pas de places dans les écoles, et c’est une catastrophe sans nom, soit on travaille dans les meilleures conditions possibles, même avec du matériel modulaire, des préfabriqués, etc. Vu l’urgence et la gravité, on n’a pas le choix.’’

    La majorité communale est clairement en retard sur les besoins. Elle est pourtant au pouvoir depuis des décennies et l’accroissement de la population scolaire n’était pas une surprise. Saint-Gilles est depuis longtemps déjà une des 3 communes bruxelloises (avec Schaerbeek et Saint-Josse) qui comprend le plus d’élèves devant se rendre en dehors de leur commune pour leur scolarité.

    En 2012, nous avons défendu qu’au moins un millier de places devaient être créées pour 2015. La majorité communale a repris cet objectif de 1000 nouvelles places pour 2016. Finalement, seules 700 places ont été créées dans l’enseignement fondamental sur toute la législature, mais une seule nouvelle école a été ouverte. C’est insuffisant, plus de la moitié de ces 700 places reposent sur un élargissement de l’offre dans les écoles existantes, avec entres autres des containers, des préfabriqués et des classes trop remplies. Du bricolage.

    Avec ces méthodes, on court après les manques tout en minant la qualité de l’enseignement et, notamment, en diminuant le temps disponible pour les enseignants par élève pour le suivi pédagogique.

    1000 places supplémentaires, cela exige l’infrastructure pour les accueillir et donc de nouveaux établissements scolaires. Chaque enfant a droit à une place dans une école de son quartier. Sans investissements pour de nouvelles infrastructures scolaires, cet objectif ne sera jamais atteignable sans porter atteinte aux conditions d’étude. Il existe dix écoles fondamentales à Saint-Gilles, dont 6 écoles communales. Nous défendons un plan radical d’investissements publics pour la création de 4 nouvelles écoles communales d’enseignement fondamental (maternel et primaire). Construire 4 nouvelles écoles est crucial pour commencer à diminuer le nombre trop élevé d’élèves par classe en vue d’atteindre des classes de 15 élèves maximum.

    Pour un refinancement public massif de l’enseignement !

    Il est également nécessaire de libérer des moyens pour les activités en extérieur (natation, excursions, etc.). En effet, de plus en plus d’écoles doivent annuler des excursions car le coût repose complètement sur le dos des familles, certaines étant incapables d’en supporter les frais principalement en raison du transport, souvent bien plus cher que le reste de l’excursion.

    De plus, les repas scolaires sont sous-traités à des entreprises privées comme Sodexo. Cette entreprise n’est pas vraiment réputée pour ses repas sains, mais plutôt pour sa course aux profits. Gauches Communes revendique la fin de la sous-traitance des repas dans les écoles. La cuisine centrale prévue pour la préparation des repas des crèches devrait être élargie notamment aux écoles communales et offrir des repas gratuits et de qualité à chaque enfant.

    Motivons nos enseignants en leur donnant de meilleures conditions de travail, des classes plus petites qui permettent un plus proche accompagnement des élèves et suffisamment d’encadrement pour offrir un enseignement de qualité. Il faut améliorer les statuts des enseignants mais également nommer l’ensemble du personnel dans les écoles communales.

    Il faut lutter pour les moyens nécessaires et non s’en tenir aux carcans budgétaires austéritaires. Une commune qui lancerait la résistance contre les coupes budgétaires et pour un plan radical d’investissements publics pourrait catalyser dans d’autres communes un mouvement plus large. Il est en effet également nécessaire de lutter pour obtenir un refinancement public de l’enseignement du fondamental au supérieur à hauteur de minimum 7% du PIB.

    Tout cela devrait être intégré dans un grand plan d’investissements publics sous le contrôle et la gestion démocratique de la collectivité, financé par la nationalisation du secteur bancaire, par le refus du paiement de la dette publique aux grands spéculateurs et par une mise sous propriété publique des secteurs vitaux de l’économie.

    >> reprenonsnoscommunes.be

  • Saint-Gilles. Le programme de Gauches Communes : Luttons tous ensemble pour briser le carcan budgétaire !

    Gauches Communes est une liste unitaire rassemblant à Saint-Gilles des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux, des féministes, des pacifistes, des anti-racistes et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche.

    L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP), le Parti Humaniste (PH-HP) et la Campagne ROSA.

    Le texte ci-dessous développe le programme de la liste. Nous vous invitons également à vous rendre sur le site de Gauches Communes, où ces différents points sont développés plus en profondeur.

    Le programme de Gauches Communes : après des années de négligence, il nous faut un plan radical d’investissements publics !

    Il y a 6 ans, lors des élections communales de 2012, Gauches Communes présentait les seules listes qui défendaient un plan radical d’investissements publics. Avec leur politique d’austérité de transfert des moyens publics vers les profits des grandes entreprises, les investissements publics ont chuté de moitié en 25 années. Pour atteindre le niveau des années 70, il faudrait investir environ 15 à 20 milliards d’euros par an. Les tunnels de Bruxelles, les conduites d’eau de Vivaqua qui ont entraîné des effondrements de rue, l’humidité s’infiltrant dans les musées et autres bâtiments publics… les conséquences sont visibles par tous.

    La droite saisit l’occasion pour promouvoir plus de privatisations. Cela serait catastrophique. La privatisation de la distribution de l’eau à Londres entraine une destruction du sous-sol et des nappes phréatiques car le privé empoche les profits mais ne répare pas les fuites. La catastrophe du pont de Gènes illustre le manque d’entretien quand on confie la mission au privé. Avec la privatisation, les investissements dans les routes italiennes sont passés d’environ 14 milliards d’euros en 2007 à 5 milliards d’euros en 2015. Le pont Morandi est le 12e pont italien à s’être effondré depuis 2004. Heureusement, nous n’avons pas encore eu une telle catastrophe, mais avec la politique actuelle, ce n’est qu’une question de temps.

    Les investissements publics des communes (écoles, crèches, centres d’accueil et de soins, infrastructures routières et cyclables, centres culturels…) représentent un tiers des investissements publics en Belgique. Ceux-ci ont chuté de 4 milliards d’euros en 2012 à 3 milliards d’euros en 2017, soit une diminution de près de 25% ! Pour imposer l’austérité, les communes doivent présenter à la région leur budget ordinaire mais aussi celui de leurs investissements de la même manière que les états nationaux doivent le faire envers la Commission Européenne. La région bruxelloise met sous tutelle financière les communes qui n’appliquent pas des mesures d’austérité drastiques en se comportant de la même manière que les créanciers envers la Grèce.

    En 2012, nous avions averti les électeurs de cette perspective. Les finances des communes ont été particulièrement mises à mal avec la faillite de Dexia et du Holding Communal qui leur a fait perdre tous leurs investissements spéculatifs. À Saint-Gilles, la majorité PS-Sp.a-MR est venue en aide aux spéculateurs.

    Avec ce fiasco, la commune a donc perdu 2,5 millions d’euros chaque année ! Ces six dernières années, la majorité PS-Sp.a- MR a épongé les dettes des banques sur le dos de la population. Aujourd’hui, le gouvernement Michel veut reprivatiser Belfius pour une bouchée de pain. La nationalisation de l’ensemble du secteur bancaire sous contrôle de la collectivité permettrait d’assurer que l’argent de l’épargne ne soit pas mobilisé dans des placements spéculatifs, mais puisse servir de source de financement aux investissements publics nécessaires.

    Le programme de Gauches Communes ne repose pas sur une logique de limites budgétaires volontairement imposées. Au contraire, nous voulons partir des besoins de la population et trouver un chemin pour les combler. Pour que les intérêts de la population soient prioritaires, une administration locale doit briser la camisole financière. Pour cela, il nous faut un front de communes rebelles, où les représentants élus agissent en tant que représentants d’un mouvement de résistance.

    1. Des loyers abordables pour des logements convenables

    Avec 4,3 % de logements sociaux, la situation à Saint-Gilles est l’une des pires. Il faudrait entre 15 et 20% de logements sociaux pour exercer une pression à la baisse sur les loyers privés. Via la régie, PS-Sp.a-MR construisent du logement public en partenariat avec le privé pour attirer des couches plus aisées dans les quartiers modestes et repousser les pauvres. Le logement social est mis sur une voie de garage alors que la majorité des saint-gillois entrent dans les conditions d’octroi. Cette politique de pénurie de logements à loyers abordables est favorable aux affaires des spéculateurs immobiliers. Ainsi, les loyers augmentent et deviennent impayables.
    Réaliser 3000 nouveaux logements sociaux publics de qualité, écologiquement isolés, notamment via la réquisition des bureaux et immeubles vides et la reconversion des logements de la régie.

    2. Un enseignement gratuit et une infrastructure scolaire de qualité

    Des enfants sur liste d’attente en maternelle et en primaire malgré les nombreuses statistiques de croissance démographique ? Cette pénurie est due à la politique de négligence et de sous-financement menée pendant des décennies ! PS-Sp.a-MR n’ont ouvert qu’une seule nouvelle école à Saint-Gilles alors qu’il en fallait 4. Pour le reste, ils ont aménagé l’infrastructure existante entre autre avec des bricolages, des containers préfabriqués, des classes trop remplies. Ce qui diminue la qualité pour les élèves et le personnel. La gratuité exige de libérer également des moyens supplémentaires pour les excursions scolaires et supprimer les frais.

    Construire 4 nouvelles écoles communales pour une infrastructure scolaire de qualité, davantage d’enseignants et moins d’élèves par classe.

    3. Une place de crèche communale pour chaque enfant

    Des enfants sur liste d’attente en maternelle et en primaire malgré les nombreuses statistiques de croissance démographique ? Cette pénurie est due à la politique de négligence et de sous-financement menée pendant des décennies ! PS-Sp.a-MR n’ont ouvert qu’une seule nouvelle école à Saint-Gilles alors qu’il en fallait 4. Pour le reste, ils ont aménagé l’infrastructure existante entre autre avec des bricolages, des containers préfabriqués, des classes trop remplies. Ce qui diminue la qualité pour les élèves et le personnel. La gratuité exige de libérer également des moyens supplémentaires pour les excursions scolaires et supprimer les frais.

    Créer 30 nouvelles crèches publiques et divers services communaux pour lutter contre la double journée de travail des femmes.

    4. Des repas sains et la gratuité des cantines

    Face à la pauvreté et la malnutrition infantile, la mairie féministe de Barcelone a multiplié par trois son budget pour les cantines scolaires. La commune de Saint-Gilles quant à elle n’intervient pas financièrement alors que 43% des enfants vivent dans la pauvreté. Elle sous-traite les cantines au privé et redonne le marché à Sodexo, réputé pour sa course aux profits et non ses repas sains. Le prix d’un repas et de la soupe coûte 3,20 euros dans le primaire. Un repas chaud, sain et gratuit le midi pour chaque enfant aurait un impact considérable sur la santé.

    Créer une cuisine publique communale pour fournir gratuitement des repas de qualité à chaque enfant dans les écoles et les crèches.

    5. Des emplois décents pour des services publics de qualité

    Le taux de chômage s’élève à 23% à Saint-Gilles malgré que beaucoup n’apparaissent plus dans les statistiques à cause de la chasse aux chômeurs. PS-Sp.a-MR ne proposent que des articles 60, contrats temporaires à bas salaire gérés par le CPAS. Ces articles 60 précaires remplacent de vrais emplois comme dans le service de propreté. En fin de contrat, ces derniers sont remplacés par de nouveaux articles 60 et les bénéficiaires se retrouvent à nouveau sans emplois. Pour lutter contre le chômage, il faut créer de bons emplois stables avec un salaire minimum de 14 €/h pour résorber le manque d’emplois disponibles. Pour défendre la qualité des services, l’ensemble du personnel doit être nommé.

    Créer 850 emplois locaux via la semaine de 30 heures sans perte de salaire avec embauches compensatoires et la reconversion des articles 60 en emplois décents.

    6. Une Commune Hospitalière et Solidaire

    Face aux politiques racistes du gouvernement de droite, NVA en tête, la notion d’hospitalité ne doit pas rester un discours creux. Au-delà de palier à l’urgence du manque de places d’accueil pour les réfugiés, l’accès au logement, à des soins de première ligne ainsi qu’à un enseignement gratuit sont essentiels pour effectivement rendre nos communes hospitalières. PS-Sp.a-MR chassent les sans-abris au lieu de leur offrir une solution de relogement, en appliquant notamment le droit de réquisition envers les 476 propriétaires qui laissent leurs logements vides.

    Appliquer la réquisition des logements inoccupés pour les sans-abris, pour des places gratuites dans des refuges pour les femmes violentées, ou les jeunes LGBTQI+ chassés de chez leurs parents ou encore mettre un immeuble à disposition des comités sans-papiers.

    7. Une Commune pour la Paix et la solidarité internationale

    Saint-Gilles est signataire de la plateforme ‘‘Maires pour la Paix’’ qui exige l’abolition totale des armes nucléaires. Mais PS, Sp.a et MR participent à la course à l’armement aux différents niveaux de pouvoir. Les aventures militaires ont augmenté la menace terroriste partout. Aucune sécurité n’est possible dans un monde d’inégalités et de violences sociales. Nous voulons une commune engagée pour la paix : exiger le retrait des bombes nucléaires du sol belge, s’opposer à l’achat coûteux de nouveaux avions de chasses, défendre la sortie de la Belgique de l’OTAN et promouvoir l’objection de conscience fiscale. Notre commune peut organiser la solidarité internationale comme avec le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, le peuple kurde à Afrin ou le peuple Mapuche, pour promouvoir la paix et la non-violence.

    Contre la haine et la terreur : La solidarité ! Démanteler les armes nucléaires et refuser l’achat de nouveaux avions de chasse.

    8. Des intercommunales publiques sous gestion de la collectivité

    La libéralisation de l’électricité a entraîné une perte de dividendes annuelles pour les communes. Elles ont décidé vouloir de plus en plus de revenus provenant de SIBELGA afin de compenser les pertes de la privatisation aux profits des fournisseurs privés. Chaque saint-gillois a payé en moyenne 110 euros de taxes cachées chaque année. Maintenant PS-Sp.a-MR veulent privatiser brutélé. Chez Vivaqua, le réseau de canalisations d’eau est encore composé de matériaux en fonte âgés de plus d’un siècle faute d’investissements suffisants. Ce qui entraine l’effondrement de plusieurs chaussées. Pendant ce temps, les politiciens s’en sont mis plein les poches avec leur système d’enrichissement personnel sur le dos des usagers et du personnel des services publics.

    Stop aux augmentations des taxes sur la distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau. Renationaliser les entreprises privatisées.

    9. Ne payons pas la note des spéculateurs de Dexia

    Les partis traditionnels ont dilapidé l’argent public pour éponger les dettes des banques spéculatrices. Alors que la crise financière était déja présente, la commune de Saint-Gilles a augmenté sa participation de 4 millions d’euros dans Dexia. Tout l’argent a disparu. Pire lors de cette législature : la commune a payé chaque année 500.000 euros pour un prêt qu’elle a conclu pour l’opération de sauvetage de 2008, un prêt contracté chez Dexia ! La commune a ainsi perdu 2,5 millions d’euros annuellement avec ce fiasco! Maintenant, les partis traditionnels veulent reprivatiser Belfius, la partie à nouveau rentable. Ils épongent les dettes des spéculateurs sur le dos de la collectivité et offrent les profits au privé.

    Nationaliser les banques pour mettre fin aux placements spéculatifs, financer les investissements publics, garantir des crédits bon marché à la population et une place sécurisée pour nos épargnes.

    10. De la démocratie formelle vers la démocratie réelle

    Il sera inévitable qu’un tel programme entre en conflit avec la camisole financière dans laquelle les gouvernements régionaux et le fédéral maintiennent les communes. L’exemple du conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, qui a défendu, dans les années ’80, un vaste programme d’investissements publics nous démontre que c’est possible ! Pour réaliser un tel programme, la ville de Liverpool a organisé un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche contre Margaret Thatcher afin de développer un sérieux rapport de force. La ville de Liverpool a non seulement obtenu un refinancement de la ville pour un montant très important mais aussi pour les 21 autres municipalités qui ont participé à ce front des villes rebelles. Un scénario similaire en Belgique renforcerait considérablement l’action des travailleurs contre le gouvernement thatchérien de Charles Michel.

    Introduire la possibilité de révoquer par les habitants, à tout moment, les élus qui ne tiennent pas leurs engagements et promesses électorales.

    11. Un front de communes rebelles pour le refinancement

    Il sera inévitable qu’un tel programme entre en conflit avec la camisole financière dans laquelle les gouvernements régionaux et le fédéral maintiennent les communes. L’exemple du conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, qui a défendu, dans les années ’80, un vaste programme d’investissements publics nous démontre que c’est possible ! Pour réaliser un tel programme, la ville de Liverpool a organisé un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche contre Margaret Thatcher afin de développer un sérieux rapport de force. La ville de Liverpool a non seulement obtenu un refinancement de la ville pour un montant très important mais aussi pour les 21 autres municipalités qui ont participé à ce front des villes rebelles. Un scénario similaire en Belgique renforcerait considérablement l’action des travailleurs contre le gouvernement thatchérien de Charles Michel.

    12. Pour un changement de société

    Un programme impayable ? Nous rejetons ce dictat de la pensée néolibérale. Nous devons abolir la dette et les cadeaux aux grandes entreprises et présenter la facture aux riches, en imposant les grandes fortunes et les profits. Nous avons besoin de budgets qui ont pour base de satisfaire les besoins de l’ensemble de la population et non pas d’appliquer l’austérité. Jamais les richesses ainsi que le potentiel technique et scientifique n’ont été aussi importants qu’aujourd’hui. Nous devons les libérer du carcan de l’économie de marché qui ne profite qu’à quelques-uns. Prenons le pouvoir pour un changement de société qui permet une démocratie réelle, une justice sociale, le respect et la paix.

    Mettre sous propriété publique les secteurs vitaux de l’économie sous gestion démocratique de la collectivité, pour une économie orientée sur les besoins de la majorité et non pas la course aux profits de quelques-uns.

    Pourquoi faut-il voter Gauches Communes à Saint-Gilles ?

    Gauches Communes est une petite liste avec peu de moyens, mais une grande volonté d’action. Notre présence durant toute l’année sur les marchés, aux diverses actions citoyennes et dans vos boîtes aux lettres a eu le mérite de sortir le débat politique de l’hôtel de ville, des médias traditionnels et des débats pour spécialistes. C’est parce que nous avons insisté par nos tracts et interventions sur les pénuries existant dans notre commune que la majorité s’est sentie obligée de répondre en passant son bilan des 6 dernières années dans toutes les boîtes de la commune. La majorité se vante d’avoir fait des efforts. Elle dit avoir créé 700 places dans les écoles, 100 logements sociaux supplémentaires et des crèches. Nous sommes convaincus que sans la pression systématique de Gauches Communes, même ces maigres efforts n’auraient pas été faits. Mais les pénuries dans notre commune sont bien plus grandes que cela. Il nous manque 4 écoles, 30 crèches, 850 emplois décents et 3.000 logements sociaux si nous voulons assurer un avenir de qualité à chacun. Il faut un plan radical d’investissements publics.Le PS ne peut pas prétendre que l’électeur ne l’a pas mandaté suffisamment. Cela fait des années qu’il bénéficie d’une majorité absolue. Il aurait pu mettre en place une politique sociale depuis longtemps, mais il a au contraire préféré, malgré sa majorité absolue, se lier aux libéraux. Il se sert de cela comme écran de fumée pour ne pas devoir appliquer une politique réellement de gauche. Que le PS ne se fasse pas d’illusions : lorsqu’il sera suffisamment brûlé et que la droite pourra faire sans, ses amis néolibéraux jetteront la social-démocratie et se serviront de la politique de celle-ci pour justifier une politique encore plus à droite, comme le fait sur le plan fédéral Michel face à son ancien partenaire Di Rupo.

    Heureusement, pour la première fois depuis des décennies une formation plus à gauche que le PS, le PTB, a le vent en poupe. Gauches Communes s’en réjouit et nous avons d’ailleurs demandé au PTB d’œuvrer à une unité plus large en ouvrant sa liste à des candidats de Gauches Communes. Malheureusement le PTB a refusé. Nous comprenons maintenant : le programme du PTB à Saint-Gilles se résume à des kits scolaires gratuits, la rénovation de 100 logements sociaux vides et l’ouverture des parkings privés de nuit aux riverains comme revendications phares. C’est largement en dessous de ce qui est nécessaire pour satisfaire les besoins des habitants. La gauche doit avoir l’ambition d’appliquer une politique qui fait une différence fondamentale et ne pas se limiter à manœuvrer dans la marge.

    Une élue de Gauches Communes à Saint-Gilles peut faire une différence à gauche. Elle pourrait utiliser sa position d’élue, ensemble avec les conseillers de gauche qui le souhaitent, pour prendre des initiatives pour renforcer la mobilisation sociale et le rapport de forces en faveur des travailleurs et leurs familles, afin de briser les carcans financiers et législatifs qui imposent l’austérité dans les communes de la part du fédéral et des régions.

    Des élus Gauches Communes ?

    Contrairement aux politiciens, les candidats de Gauches Communes s’engagent à :

    – développer la résistance active contre ces politiques injustes et à ne pas participer à une coalition pro-austérité.
    – vivre avec le revenu moyen d’un travailleur et à ne pas s’enrichir avec plusieurs mandats rémunérés. Le reste serait entièrement consacré à construire et soutenir la résistance aux attaques antisociales.
    – représenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.

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    Tous les dons sont les bienvenus sur le compte de « Solidarité démocratie » (communication : fond électoral 2018) IBAN : BE32 5230 8045 4202

     Notre liste Gauches Communes à Saint-Gilles :

    1. Anja Deschoemacker, 48 ans, cuisinière
    2. Nicolas Menoux, 35 ans, régisseur son
    3. Fresia Fernandez, 33 ans, actrice
    4. Mario Fonseca Vidal, 57 ans, ouvrier
    5. Marisa Cabal, 33 ans, danseuse
    6. Karim Brikci Nigassa, 35 ans, brancardier et délégué CGSP ALR
    7. Esmeralda Catinus, 60 ans, formatrice en alphabétisation
    8. Ludwig Zielinski, 34 ans, ouvrier
    9. Eveline Vernest, 30 ans, employée
    10. Evangelos Kalergiadis, 44 ans, indépendant
    11. Boris Malarme, 39 ans, employé
  • Gestion des déchets à Gand. Leçons de la grève chez Ivago

    Début août, une grève a éclaté chez Ivago, l’intercommunale gantoise de gestion des déchets, contre la forte pression au travail et contre le manque de respect de la part des cadres envers les employés. Cette grève n’était pas la première et ce ne sera probablement pas la dernière. Sous la pression des autorités communales, la grève a pris fin sans l’accord des travailleurs.

    Par Thomas (Gand)

    Le personnel d’Ivago signale depuis longtemps ce manque de respect. Il y a trois ans, plus d’une semaine de grève a été consacrée à cette seule question. Le travail a ensuite repris après qu’un manager trop insolent ait été muté à un autre poste et après des promesses de solutions structurelles.

    Même à l’époque, des grévistes ne croyaient pas à ces solutions et étaient déçus que les dirigeants syndicaux n’aient pas d’abord discuté de l’accord avec eux, mais soient directement allés discuter avec la direction. La pression sur la grève a augmenté lorsque le bourgmestre de Gand Daniël Termont (SP.a) a commencé à faire pression sur les grévistes. Sous prétexte de santé publique, on a tenté de briser la grève. Cela a ensuite été utilisé par la N-VA en réponse aux critiques concernant le service minimum dans les prisons.

    La grève du début du mois d’août a de nouveau donné lieu à des négociations entre la direction et les syndicats. Encore une fois, cela n’a pas été beaucoup plus loin que de traiter des symptômes. Beaucoup d’employés en ont assez. Ils savent d’ailleurs maintenant qu’une parole donnée par la direction et le conseil communal ne vaut pas grand-chose. Le mécontentement chez les travailleurs est très grand. Les leçons de communication pour les gestionnaires ne résoudront pas cela. Ivago a besoin d’une politique différente.

    Le problème ne se limite pas à une seule personne, bien qu’il y ait bien sûr des différences de style entre les gens. Le problème, aujourd’hui, c’est que le profit est central. Cela signifie que le personnel est poussé à ses limites. Comme les actionnaires privés, le Conseil communal de Gand, qui est le plus grand actionnaire d’Ivago, ne s’intéresse pas à la manière dont les déchets sont collectés ni au traitement du personnel. Seuls les dividendes versés à la fin de l’année sont pertinents. Une pression est exercée sur les managers pour qu’ils présentent de bons chiffres, et cette pression est transmise au personnel.

    Après la grève, certains membres du personnel ont une fois de plus été déçus par les syndicats et leurs délégués parce que certains d’entre eux ont défendu avec ferveur l’accord initial. Malgré le fait que les employés ont clairement indiqué qu’ils n’étaient pas d’accord, tout a été fait pour les ramener au travail. La bourgmestre par intérim Martine De Regge (SP.a) a également annoncé que du nouveau personnel serait nécessaire. Il en est résulté des divisions et de la confusion, ce qui a conduit à la reprise du travail avec la promesse de nouvelles négociations.

    Cependant, les problèmes n’ont pas été résolus. La présidente du conseil d’administration d’Ivago, Tine Heyse (Groen), assumera-t-elle enfin ses responsabilités pour que la collecte des déchets en tant que service public à la population soit organisée avec un personnel satisfaisant ? Ou permettra-t-elle aux représentants des actionnaires privés (ECOV) de continuer à donner le ton ?

    Les travailleurs doivent rester impliqués dans la lutte et ils sont les mieux placés pour le faire dans leurs organisations : les syndicats. En devenant actifs et en soutenant les délégués les plus combattifs, ils peuvent imposer une attitude plus militante au sein de leurs organisations. De cette manière, la relation de pouvoir construite avec cette grève et les précédentes, ainsi qu’avec le soutien de la population gantoise, peuvent être utilisés pour défendre un service public solide dans l’intérêt de la population gantoise et de son personnel.

  • Les métiers en pénurie: un fake mal fagoté

    Pour le gouvernement, chasser les chômeurs est plus facile que chasser le chômage

    Continuant sa sinistre besogne de casse sociale, c’est notamment et à nouveau aux sans-emplois que le gouvernement fédéral s’est attaqué cet été. Sous prétexte de pourvoir les emplois dits “en pénurie”, le ministre Kris Peeters (CD&V) va de nouveau frapper parmi les plus fragiles en voulant imposer une dégressivité accrue des allocations de chômage dans le cadre de son “deal pour l’emploi”. Celui-ci comprend 26 mesures pour ‘‘activer les demandeurs d’emplois’’, allant de l’exonération pour les chômeurs qui s’orientent vers les métiers dits en pénurie, c’est-à-dire les emplois vacants, à une réforme de l’allocation de chômage.

    Par Simon (Liège)

    Celle-ci implique qu’une personne récemment licenciée obtiendrait dans les 6 premiers mois des allocations plus élevées, puis celles-ci diminuerait ensuite plus rapidement. Comme si une allocation plus basse allait permettre de plus facilement trouver un emploi… Sans politique réelle de création d’emplois, cela n’aura pour conséquence que davantage de pauvreté. 90% des allocations sociales se trouvent déjà sous le seuil de pauvreté. Le nombre de personnes aidées par les CPAS a augmenté de 27% ces cinq dernières années. Ceux-ci, et d’autres organismes d’aide aux plus pauvres, manquent déjà actuellement de moyens pour faire face à la situation.

    La supercherie des ‘‘métiers en pénurie’’

    Dans une récente chronique(1) intitulée ‘‘Métiers en pénurie… de logique’’, l’économiste Etienne De Callataÿ critique l’argumentation qu’utilise le gouvernement pour justifier ses nouvelles mesures. Il y fait remarquer que, même si cela semble paradoxal, on ne peut faire un parallèle simpliste entre le nombre de chômeurs complets indemnisés (430.000 selon lui, en réalité plus de 490.000 en mai dernier) et le nombre d’emplois vacants (140.000). Il explique le fait ‘‘que le marché du travail n’est pas similaire au marché d’un bien ou service ordinaire, et donc que le traitement des pénuries n’est pas qu’une question de prix et donc de salaire. (…) Des emplois peuvent être difficiles à pourvoir pour de multiples raisons : des conditions de travail pénibles, une image publique négative, un employeur réticent à offrir la formation nécessaire, la discrimination, la mobilité difficile, la conciliation problématique avec la vie privée.’’

    Les prétendus emplois en pénurie ne le sont en effet souvent que parce que les conditions de travail y sont particulièrement difficiles (horaires décalés, contrat précaires et temps partiels). C’est par exemple le cas des emplois d’aide-ménager qui est une de ces fonctions ‘‘critiques’’ selon le FOREM. La politique du gouvernement revient donc à tenter de pousser les chômeurs vers des mauvaises conditions d’emploi. Selon une étude de la FGTB, on constate également que les employeurs accumulent les exigences en terme d’expérience, de possession d’un véhicule,…

    De Callataÿ poursuit en pointant ‘‘un problème de logique lorsque sous le motto de s’atteler aux métiers en pénurie sont prises des mesures qui ne s’y rapportent pas. Ainsi, on peut souhaiter réduire le poids de l’ancienneté dans la formation des salaires, mais en quoi cela va-t-il contribuer à résorber le nombre d’emplois vacants ?’’

    Une analyse rapide suffit donc à démasquer le problème des métiers en pénurie comme une supercherie et la politique du gouvernement comme une opération de dumping social qui poussera les sans-emploi à accepter des conditions de travail de plus en plus mauvaises.

    “Ce gouvernement de droite dure n’arrêtera son action néfaste que s’il trouve devant lui une opposition conséquente” écrivions-nous il y a deux ans déjà. Voilà qui est malheureusement de nouveau confirmé. A sa détermination, le gouvernement ajoute cependant un cynisme qui atteint des sommets. Et pourtant il y avait matière à compétition.

    Le gouvernement utilise un argumentaire erroné ? C’est que le gouvernement a parfois besoin d’arguments, même faux, pour attaquer sans cesse plus sauvagement les plus faibles et continuer à favoriser les plus riches. Un gouvernement qui n’a pas pris une minute cet été pour prendre des mesures s’attaquant à l’évasion fiscale et faisant davantage participer les grosses fortunes…

    La nécessaire lutte d’ensemble des travailleurs avec et sans emplois

    Les travailleurs sans-emplois constituent une des couches les plus faiblement outillée pour répondre aux attaques dont notre classe sociale fait l’objet. D’une part, la stratégie de diviser pour régner des gouvernements successifs a désigné les chômeurs à la vindicte populaire et cela joue évidemment sur le soutien dont ils peuvent faire l’objet de la part d’autres couches de travailleurs. D’autre-part, l’instabilité naturelle du statut de chômeur, leur isolement et la précarité de leur niveau de vie rend la mobilisation difficile. C’est un constat de longue date des syndicats et des associations de défense des TSE.

    Le mouvement syndical a de nombreuses fois montré sa puissance, et certainement fin 2014 lorsqu’il était à deux doigts de faire tomber le gouvernement Michel fraichement élu. Adossée au mouvement syndical, la force potentielle que constituent les travailleurs sans-emplois pourrait obtenir des victoires et donner du fil à retordre aux semeurs de misère.

    Stop à la chasse aux chômeurs! Une atteinte à l’un de nous est une attaque contre nous tous!
    Chassons le chômage pas les chômeurs: pour une réduction collective de travail à 30h/semaine sans perte de salaire et avec embauche compensatoire.

    (1) La Libre, 10 août 2018.

  • NON à l’enfermement d’enfants !

    Notre camarade Fabian a pris la parole au nom du PSL et d’EGA lors de l’action menée à Gand contre l’enfermement d’enfants. Photo : Jean-Marie

    La logique qui veut que l’on s’en prenne aux symptômes plutôt qu’aux causes – considérer les réfugiés comme étant le problème et non les raisons de leur fuite dans le cas de la migration – cela conduit inévitablement à la déshumanisation de la question, le terreau idéal pour imposer des politiques répressives. L’indignation fut grande tout récemment lorsque Trump emprisonnait des enfants de réfugiés. Le fait qu’ils étaient détenus séparément de leurs parents a donné lieu à une vague massive de critiques qui a permis d’enfin réunir les familles.

    Cette politique inhumaine de la part de Trump a été décriée en Europe. Mais force est de constater que la politique menée sur notre continent n’est pas fondamentalement différente. Il y a dix ans, la Belgique a cessé d’emprisonner les enfants de migrants, à la suite d’une condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme. Theo Francken a maintenant décidé, avec le soutien de tout le gouvernement, d’adapter une aile du centre fermé de Steenokkerzeel aux familles avec enfants.

    Francken a déclaré que : ‘‘Personne n’aime enfermer des enfants, ce n’est pas une mesure que je prends pour mon plaisir’’. Selon lui, la pratique est en vigueur ‘‘dans la majorité des pays occidentaux’’, y compris dans la ‘‘France de gauche’’ (Macron, un pur apprenti-Thatcher, appréciera !). Le secrétaire d’État à l’asile et à la migration souhaite que les nouveaux arrivants s’engagent à respecter les droits humains, mais il balaie du revers de la main les condamnations de la Cour européenne des droits de l’homme. Pour défendre sa position, il soutient également que la vie difficile dans l’illégalité n’est pas bonne pour le développement des enfants !

    La logique de la politique actuelle conduit à une approche de plus en plus répressive qui vise à totalement fermer les frontières. Le gouvernement hongrois ne nourrit plus les réfugiés qui traversent le pays. En France et dans d’autres pays, l’aide aux réfugiés est considérée comme un délit. Résistons à cette approche ! Lorsqu’une famille a été emprisonnée pour la première fois, une mobilisation spontanée a eu lieu à Bruxelles avec des centaines de participants. Ce mardi soir, une action a également eu lieu à Gand. Cela illustre le potentiel présent pour la lutte, mais cela ne saura être soutenu à long terme que si les grandes organisations syndicales y sont aussi impliquées. Nous devons lier cette lutte de même que celles pour répondre aux autres problèmes concrets du quotidien dans une société capitaliste à la nécessité d’une société où les richesses produites reviendraient à ceux qui les produisent, une société socialiste !

    Photos de l’action à Gand : Jean-Marie

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  • L’attaque contre la retraite anticipée se poursuit sans relâche

    Manifestation en défense de nos pensions du 16 mai. Photo : Liesbeth

    L’accord d’été s’inscrit dans la continuité des précédentes mesures d’austérité. Les fonctionnaires malades et les chômeurs sont en ligne de mire, mais aussi ceux qui ont travaillé pendant des années et veulent prendre une retraite anticipée (ou doivent le faire après un licenciement collectif). L’âge de la retraite a déjà été relevé à 67 ans et les conditions de retraite anticipée, rebaptisée RCC (Régime de chômage avec complément d’entreprise), avaient été durcies. Un nouveau tour de vis arrive.

    Par Sander (Termonde)

    Après les licenciements collectifs de Carrefour au début de l’année, les politiciens néolibéraux ont eu des discussions difficiles. Non pas au sujet de l’avidité du conseil d’administration de Carrefour qui se débarrasse du personnel d’une entreprise rentable. Non, le débat concernait les travailleurs âgés de Carrefour qui pouvaient utiliser le chômage avec complément d’entreprise dès l’âge de 56 ans. Inacceptable, pour la N-VA. Ces travailleurs qui avaient perdu leur emploi après des années de service ont été présentés comme des ‘‘profiteurs’’. On s’est par la suite servi d’eux pour rendre les choses pires encore.

    Dans l’accord d’été, la décision a été prise d’augmenter la durée de carrière requise pour bénéficier d’une RCC de 40 à 41 ans. La possibilité de RCC en cas de restructuration ne sera possible qu’à partir de 59 ans l’année prochaine et à partir de 60 ans en 2020. Les dérogations sur base de la négociation sociale ne sont plus possibles. Il s’agit d’un pas de plus vers une retraite anticipée pratiquement inaccessible. De cette façon, le gouvernement veut que tout le monde travaille jusqu’à 67. Le fait qu’un employé n’est en moyenne en bonne santé que jusqu’à l’âge de 64 ans n’est pas pertinent pour le gouvernement. Nous devons travailler plus longtemps parce que l’espérance de vie augmente, voilà l’argument. Aux Etats-Unis, la même logique de précarisation de l’emploi et de pénurie sociale conduit déjà à une diminution de l’espérance de vie.

    Dans la pratique, la suppression de la prépension pour les victimes de licenciements collectifs signifie le retour aux allocations de chômage. Le même accord d’été prévoit une réduction plus rapide des allocations après plusieurs mois de chômage. L’objectif : forcer les gens à retrouver plus rapidement des emplois mal rémunérés et précaires, ce qui, soit dit en passant, ne les sortira pas non plus de la pauvreté. Refuser des allocations à ceux qui sont mis à la porte après des années de travail est, semble-t-il, une priorité pour ce gouvernement. Cette attaque contre les travailleurs âgés devrait rapporter 20 millions.

    Le ministre de l’Emploi Peeters (CD&V) tente de se présenter comme le visage social du gouvernement. Contre ses collègues de la N-VA, il a approuvé le plan RCC de Carrefour. Toutefois, on a immédiatement saisi l’occasion d’abolir cette possibilité. En échange de nouvelles promesses concernant les coopérateurs de la banque Arco, Peeters a avalé une nouvelle attaque contre le RCC. Mais cela ne suffira pas non plus, car la N-VA veut complètement éliminer toute possibilité d’une retraite anticipée.

    La contestation sociale doit continuer. Le journal des syndicats sur les pensions, publié à un million d’exemplaires, fut une excellente initiative pour expliquer les mesures du gouvernement et ainsi renforcer la mobilisation contre elles. Une nouvelle édition de ce journal serait la bienvenue, de préférence immédiatement liée à des appels à l’action. Une mobilisation de masse sera nécessaire pour arrêter la casse sociale et lutter pour une société où les gens pourront prendre leur retraite à un âge humain, où il y aura des emplois pour tous avec des salaires et des conditions de travail décents, où ceux qui se retrouvent sans travail ne sont pas condamnés à la pauvreté,… Un plan d’action généralisé allant crescendo peut rassembler la colère et cibler le véritable coupable des attaques contre notre niveau de vie : la cupidité des 1% les plus riches.

  • Après des années de négligence, il nous faut un plan massif d’investissements publics!

    Tunnel de Cortenbergh à Bruxelles. Photo : Wikimédia

    – Le pont de Gênes qui s’est effondré est mort de la même maladie que celle qui touche les tunnels de Bruxelles et de nombreuses autres infrastructures : un manque chronique d’investissement et d’entretien dans le cadre d’une politique d’austérité.
    – Pour un plan massif d’investissements publics à tous les niveaux : communes, régions, fédéral.

    L’effondrement du pont en Italie est le résultat d’un manque d’investissement et d’entretien. 25 ans de politique d’austérité provoquent des situations similaires dans toute l’Europe. Les tunnels de Bruxelles, les conduites d’eau, l’humidité s’infiltrant dans les musées et autres bâtiments publics, … Heureusement, nous n’avons pas encore eu de catastrophe comme celle de Gênes. Mais avec la politique actuelle, ce n’est qu’une question de temps.

    Les investissements publics dans les infrastructures et dans d’autres domaines ont fortement diminué au cours des 25 dernières années. En 2016, le professeur de finances publiques Wim Moesen déclarait : “Un pays civilisé consacre 3% de son produit intérieur brut à l’investissement public. ” La Belgique est à la traîne depuis une trentaine d’années. Ces dernières années, tous les investissements publics (à tous les niveaux : du fédéral au communal) ont représenté entre 2 et 2,5 % du PIB, la plupart de ces “investissements” étant en fait des amortissements plutôt que de nouveaux investissements. L’investissement public net ne représente qu’une fraction d’1% du PIB.

    Graphique issu du journal Le Soir en 2016

    Pour atteindre le niveau des années 1970, il faudrait investir environ 15 à 20 milliards d’euros par an. Pour compenser le sous-investissement chronique de ces 25 dernières années, un investissement plus massif est nécessaire. Une part importante des investissements publics est réalisée au niveau communal (jusqu’à 40% des investissements publics) : écoles, crèches, centres d’accueil et de soins, infrastructures routières et cyclables, centres culturels, … Ces dernières années, les investissements publics dans les communes belges ont encore diminué d’un quart : de 4 milliards d’euros en 2012 à 3 milliards d’euros en 2017. Entre 2012 et 2017, 5.200 emplois équivalents temps plein ont disparu dans les communes. Cela signifie moins de services et moins de qualité, ainsi que de nombreux problèmes de stress et d’épuisement chez les employés communaux qui essaient de faire pour le mieux avec les moyens du bord.

    Le résultat du manque d’investissement est visible pour tous : les problèmes avec les tunnels de Bruxelles, mais aussi avec d’autres routes, canaux et infrastructures ferroviaires. Des trous de voirie sont apparus à divers endroits à Bruxelles : des affaissements importants de la route à la suite de fuites dans les conduites d’eau. Ce phénomène ne se limite pas à Bruxelles : 17,8 litres d’eau potable sont perdus par 100 litres d’eau potable en Flandre en raison de fuites. Et on nous dit de ne pas arroser notre jardin pendant la canicule… Restaurer le réseau d’eau n’est pas à l’ordre du jour. “Ce n’est pas économiquement justifié” disait d’AquaFlanders lorsque les chiffres de pertes dues aux fuites a été révélé. Pratiquement tous les services à la population – des crèches aux soins aux personnes âgées en passant par les écoles – craquent sous les déficits et sont en partie externalisés vers le secteur privé, qui n’a pour ambition que de faire du profit. C’est à peine s’il y a eu de nouveaux investissements dans le logement social, la garde d’enfants, les centres communautaires, etc. Cela a permis au secteur privé de jouer un rôle plus important. L’un des résultats : le prix moyen des logements en Belgique a quadruplé en 25 ans !

    Nous revendiquons un plan massif d’investissements publics dans le logement social, l’éducation, les soins, les routes, … Un tel plan entre en conflit direct avec la politique d’austérité qui met la communauté en veilleuse pour financer les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises (des cadeaux qui sont d’ailleurs peu investis de manière productive, et préférablement transférés dans des paradis fiscaux). Un plan massif d’investissements publics au niveau communal, régional et fédéral se heurte au carcan financier ; il ne sera réalisable que si nous nous opposons à la cupidité du secteur bancaire et des grandes entreprises. L’ensemble du secteur bancaire, ainsi que d’autres secteurs-clés de l’économie, doivent être mis entre les mains du secteur public afin que des investissements indispensables puissent être faits pour répondre aux besoins nombreux et croissants de la communauté. Nous n’obtiendrons pas cela comme un cadeau, il faudra une lutte de masse. Saisissons toutes les occasions de présenter nos revendications de manière offensive, à commencer par la lutte sociale contre le gouvernement de droite et les élections communales d’octobre. Rejoignez le PSL pour mettre en avant une alternative socialiste combattive !

  • Saint-Gilles : réponse de Gauches Communes au bilan de Picqué

    La commune de Saint-Gilles avait fermé le tunnel sous une voie ferrée. L’objectif était d’en chasser les sans-abris qui y passaient la nuit. Au lieu de lutter contre la pauvreté, les pauvres sont chassés.

    Les habitants de Saint-Gilles ont reçu ‘‘Le Bilan 2012-2018’’. Le collège du bourgmestre et des échevins y défend sa politique. Gauches Communes y répond. Le premier élément concret mis en avant par le bourgmestre Charles Picqué est : ‘‘Saint-Gilles est à même d’accompagner tout jeune Saint-Gillois tout au long de son parcours scolaire’’. C’est déjà fort douteux.

    Par Anja Deschoemacker, tête de liste de Gauches Communes à Saint-Gilles

    Stop au bricolage ! Un enseignement et un accueil de qualité pour chaque enfant !

    Dans la partie sur ‘‘l’enseignement et la petite enfance’’ il est écrit que ‘‘la pénurie dans les écoles fondamentales était le grand défi à surmonter au début de cette législature’’. En fait, il a fallu prendre des ‘‘mesures urgentes’’ à cause des négligences et du sous-financement, depuis des dizaines d’années, de l’enseignement dans la commune. Ce dernier était tellement négligé que le Collège n’a pas vu venir l’augmentation du nombre d’élèves…

    700 places ont été créées dans l’enseignement fondamental, mais une seule nouvelle école a été ouverte. Le reste des places sont basées sur un élargissement de l’offre dans les écoles existantes, avec entres autres des containers, des préfabriqués et des classes trop remplies. Pour offrir à chaque enfant non seulement une place, mais aussi une infrastructure de qualité avec des classes plus petites et des bâtiments durables, Gauches Communes maintient sa revendication pour la création de 4 nouvelles écoles communales.

    La brochure ne dit par ailleurs rien sur la qualité. Il y a cependant une pénurie de personnel administratif et technique ; les repas scolaires, le nettoyage sont sous-traités à des entreprises privées.

    Les repas scolaires sont ainsi livrés par Sodexo, entreprise pas vraiment réputée pour ses bons repas sains, mais plutôt pour sa course aux profits. Ces repas coûtent 3,20 euros dans l’enseignement fondamental. Au contraire d’autres communes à Bruxelles, Saint-Gilles n’intervient pas dans le prix. Ces éléments forcent toute une série de parents à cuisiner elles-mêmes quotidiennement. La nourriture est un besoin de base et nous aspirons à des repas scolaires gratuits et de qualité.

    Gauches Communes revendique la fin de la sous-traitance des repas dans les écoles et les maisons de repos. La cuisine centrale prévue pour la préparation des repas des crèches devrait être élargie aux écoles communales, à la maison de repos et au personnel communal.

    200 nouvelles places de crèche créées : une opération de rattrapage plus qu’indispensable, mais il n’y a toujours qu’une place pour un enfant sur quatre dans les crèches communales.

    Gauches Communes maintient sa revendication d’avoir une place pour chaque enfant. Les parents ne doivent pas être dépendants de places d’accueil chères dans le privé ou forcés de faire le choix qu’un des deux parents travaille à temps partiel ou se retire temporairement du marché du travail, ce qui menace l’indépendance financière des femmes. Pour les mères isolées, l’accueil des enfants est crucial pour pouvoir travailler ou pas.

    Picqué mentionne le soutien aux plus faibles : ‘‘Chaque année, la commune et le CPAS soutiennent des personnes avec l’espoir (…) de les sortir de la précarité, qu’il s’agisse par exemple d’un accompagnement pour sortir de la spirale de l’endettement, d’un plan de formation, d’un premier emploi (via le mécanisme des ‘‘articles 60’’)’’.

    Il ne faut pas chercher dans la brochure des mesures qui créent de vrais emplois, qui offrent une sécurité et un salaire avec lequel on sait vivre, qui permettent de réellement échapper à la précarité et à la pauvreté. Pas un mot sur la création d’emplois dans les services publics locaux. La partie sous le titre ‘‘solidarité’’ parle de la promotion sociale, de l’insertion sociale, des formations professionnelles et des articles 60. Dans cette partie, on mentionne aussi les efforts de la commune sur le plan des logements abordables.

    Les chômeurs n’ont pas besoin ‘‘d’insertion’’, mais de vrais emplois !

    La seule création d’emplois mentionnée est celle de boulots sous le statut d’article 60. Or, un article 60 ne permet pas d’échapper à la pauvreté ou à la précarité. Le plus souvent, le seul résultat d’un article 60 est de réobtenir le droit aux allocations de chômage.

    L’hypocrisie est absolue. Derrière l’argument d’aider les gens à échapper au misérable revenu d’intégration social, la commune les exploite sans gêne comme force de travail bon marché. Dans le service de propreté publique, on trouve 22 statutaires (les seuls avec une relative sécurité d’emploi et de bonnes pensions), 33 contractuels et 44 articles 60. En fin de contrat, ils sont remplacés par de nouveaux articles 60.

    Gauches Communes revendique une réelle création d’emplois basée sur un plan radical d’investissements publics dans les écoles, les crèches et le logement social, et sur l’instauration de la semaine de travail de 30 heures pour tous les travailleurs publics locaux, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. La commune ne devrait pas être un fournisseur de statuts précaires. Nous revendiquons que les travailleurs contractuels soient nommés et que les articles 60 embauchés dans les services publics soient reconvertis en emplois statutaires. Pour les articles 60 dans les asbl locales, subventionnées par la commune, nous revendiquons leur reconversion en contrat à durée indéterminée avec augmentation des subsides en conséquence.

    La commune laisse le champ libre au marché de logement privé !

    Concernant le logement, ils se cachent derrière des excuses pour justifier leurs maigres résultats en matière de logements abordables. ‘‘C’est à cette même dynamique d’accompagnement et de soutien que participe la Régie foncière communale, en permettant désormais à près de 1000 familles de bénéficier d’un logement de qualité et abordable financièrement. Nous faisons en effet le maximum pour augmenter le parc de logements publics dans un contexte budgétaire qui a des limites et une commune où les réserves foncières sont quasi inexistantes depuis longtemps’’.

    En réalité, Picqué a fait depuis longtemps le choix du logement public (où le loyer est déterminé par le prix du marché et non par le revenu du locataire) et non du logement social. Seuls 4,3% des logements à Saint-Gilles sont des logements sociaux (dont 9,7% sont inoccupés en attente de rénovation) pendant que presque la moitié des habitants entrent dans les conditions de revenus pour pouvoir accéder à un logement social.

    Réserves foncières inexistantes ? La commune peut, avec la loi Onkelinx, réquisitionner les bâtiments vides pour y établir ensuite des logements sociaux. Mais elle se limite à des sanctions fiscales pour inoccupation.

    La politique de la commune ne mène pas à une diminution des prix locatifs. Au contraire, les prix montent sur le marché privé, surtout dans le segment des logements les moins chers. Gauches Communes revendique la création de 3000 logements sociaux comme premier pas pour arriver à 20% de logements sociaux à Saint-Gilles. C’est un minimum pour pouvoir exercer une pression à la baisse sur les prix du privé.

    Sécurité, propreté publique et embellissement de l’espace public = projets pour chasser les pauvres !

    Le degré d’hypocrisie dans leur discours sur la ‘‘solidarité’’ et l’aide aux ‘‘plus faibles’’ est récemment devenu péniblement clair. Le ‘‘soutien’’ du Collège aux sans-abris qui passent leurs nuits dans un tunnel piétonnier a consisté à les chasser de là en murant le tunnel !

    Ils laissent au MR (dans la coalition, malgré la majorité absolue du PS) le soin de faire tomber le masque social à propos du projet de renouvellement du parvis. Le nouveau parvis a pour conséquence la fin du marché tel qu’on le connaissait. Le mélange entre marchands bon marché et plus chers fera place à un modèle qui n’est attractif que pour les couches plus aisées de la population.

    Dans la page prévue pour le groupe MR, ils expliquent clairement que la population moins aisée doit faire place au marché – comme dans la commune en général – pour leurs projets pour attirer une population plus branchée et aisée. Le reste de la population doit alors se contenter du marché du Midi (un jour/semaine). Le MR ne semble tout à coup pas avoir de problème avec une offre ‘‘peu soutenable’’…

    Que ce type de politique soit prioritaire dans tous les champs importants de la politique communale en dit long sur l’hypocrisie du PS quand il parle de ‘‘soutenir la cohésion sociale’’. Gauches Communes présente une liste à Saint-Gilles pour construire une alternative : un plan radical d’investissements publics pour 3000 logements sociaux, 30 crèches communales, 4 nouvelles écoles communales et 850 emplois locaux décents.

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