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Category: Public divers
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“Accusations graves et non fondées contre nos pompiers”
Réaction de la délégation CGSP aux allégations d’une attaque des services de police par les pompiers
Les récents communiqués de presse accusant nos pompiers d’avoir attaqué la police avec du gaz lacrymogène et causé des blessures à plusieurs agents sont d’une extrême gravité. Ces allégations, relayées rapidement portent atteinte à l’honneur et à l’intégrité de notre profession. Des images ont été diffusées.
Nos collègues pompiers ne sont ni armés, ni équipés de casques ou d’équipements similaires à ceux des forces de l’ordre. Les faits dont nous avons pris connaissance par les vidéos diffusées montrent clairement un pompier isolé projeté au sol puis durement immobilisé par plusieurs policiers. Des collègues inquiets de l’état de l’homme au sol ont tenté de lui porter assistance.
Nous dénonçons fermement ces accusations visiblement non fondées et déplorons une vision unilatérale, sans interroger la réaction policière. Un pompier (qui avait peut-être dépassé le cordon policier de quelques centimètres ?) a, d’après les images mises en ligne, été frappé et projeté au sol.
L’usage d’un « peper-spray » est attesté également, mais il est dans les mains d’un policier. Les policiers ne portent pas de masque et l’estimation raisonnable est que le spray qui a incommodé ses collègues était tenu par un policier.
Une fois ces faits confirmés, il conviendrait de :
1. La Police diffuse un rectificatif adéquat
2. La direction diffuse un rectificatif adéquat.
La délégation interroge la direction sur la façon dont elle aborde « l’information » reçue. Est-il adéquat de réagir très rapidement alors qu’une situation peut demander la prise de connaissance de quelques informations. Le sentiment transmis par l’ensemble de nos collègues est que vos agents opérationnels sont considérés en tort par défaut. « On verra bien s’ils peuvent prouver qu’ils sont innocents ! »
On peut pourtant se poser la question d’emblée. On communique que 3 ou 4 Pompiers fous (armés de peper sprays, mais sans aucunes protections) ont décidé de charger seuls des policiers casqués, équipés de matraques, de boucliers, de peper sprays et présents en surnombre. A l’issue de cette attaque, quatre policiers sont blessés ! C’est surprenant déjà à la lecture.
Si nous nous limitons à l’information du communiqué, on peut supposer qu’aucun pompier n’a subi la moindre lésion… C’est plus que surprenant au vu du rapport de force établi et de la projection à laquelle nous assistons.
Il est urgent d’entamer un dialogue respectueux et constructif pour restaurer un climat serein. Si dépasser la zone de manifestation prévue n’est pas autorisé (à condition que ce soit le cas), il nous parait difficilement concevable que cette situation justifie la projection spectaculaire au sol à laquelle nous avons assisté. Les autres collègues présents ont les mains ouvertes, devant eux pour éviter un mauvais coup et tente de relever leur collègue pour lui venir en aide. Ils sont visiblement stressés mais sans gestes agressifs. Le pompier projeté est probablement la seule personne chez qui on puisse spontanément craindre des blessures lorsqu’on visionne les images diffusées.
Nous attendons une réaction de la part de la direction,
La délégation CGSP-ACOD du Siamu
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Bruges. L’hôpital St-Jan doit rester public!
Des soins de santé accessibles et abordables? Impossible sans une expansion du secteur public
La centrale professionnelle de la FGTB ACOD-LRB (l’équivalent néerlandophone de la CGSP-ALR) de Flandre occidentale résiste aux attaques contre les soins de santé et le personnel de l’hôpital académique AZ Sint-Jan de Bruges (le plus grand de la province) avec une campagne exemplaire. Il s’agit du dernier hôpital public de Flandre occidentale. Nous nous sommes entretenus avec Stan Geernaert, président des jeunes de la LRB, militant de l’ACOD et employé au service des urgences de l’AZ Sint-Jan.
Propos recueillis par Andrej
Comment en est-on arrivé à ce que l’hôpital Sint-Jan soit le dernier hôpital public de la province?
“Le 1er novembre 2023, le dernier hôpital public d’Ostende a été privatisé. L’hôpital Henri Serruys d’Ostende s’est détaché de l’AZ Sint-Jan de Bruges et a fusionné avec l’AZ Damiaan pour former un grand hôpital ostendais.
“Depuis la privatisation de Serruys, la qualité des soins est sérieusement mise à mal. Le 18 avril, la VRT a publié un article dans lequel des témoins parlent d’une atmosphère toxique et d’une méfiance généralisée. De nombreux travailleurs sont déjà partis depuis la fusion et les réductions de personnel pour cause de maladie sont incalculables. La charge de travail a également augmenté de façon spectaculaire, les équipes sont trop petites et il n’y a presque plus de marge pour prendre congé ou pour remplacer un collègue malade.
“Récemment, une agence externe a effectué un audit du service des urgences de l’hôpital Damiaan, qui s’est avéré extrêmement critique. La qualité des soins et la sécurité des patients sont compromises. L’accent est mis sur l’accroissement du nombre de traitements, en y consacrant moins de temps, avec un financement reposant sur la performance et non sur la qualité des soins. L’audit dénonce aussi le chaos régnant et émet de sérieuses réserves quant à la direction du service d’urgence unifié. La direction fait la sourde oreille et le travail acharné du personnel n’est pas apprécié à sa juste valeur.”
Dans cette voie se dirige l’hôpital Sint-Jan?
“L‘an dernier, l’agitation régnait déjà au sein du conseil communal lorsque la question de la fusion et de la privatisation éventuelle de l’AZ Sint-Jan a été soulevée. La réponse du bourgmestre Dirk de Fauw (CD&V) illustrait la pression favorable à la privatisation au sein du pilier catholique.
“Un hôpital public unifié à Bruges est certainement possible et autorisé, mais nous continuerons à nous opposer à une privatisation. Nous refusons un scénario similaire, ou pire, à celui d’Ostende. C’est pourquoi nous avons lancé une campagne en faveur de soins publics conséquents pour toutes et tous, reposant sur le bien-être et non la recherche de profits !
“La campagne a été lancée par une grève à Bruges lors du 1er Mai. Le 3 juin, la FGTB a mené une action à l’AZ Sint-Jan, peu avant les élections du 9 juin et ce n’était pas un hasard. La Commission européenne veut que la Belgique économise 30 milliards d’euros et il est question d’en trouver une grande partie dans les soins de santé. 30 milliards d’euros, c’est trois fois le budget annuel des hôpitaux! Avec la droite, les soins de santé seront saignés. Avec une politique de gauche, nous irons chercher l’argent là où il est.”
Pourquoi les soins publics sont-ils si importants aujourd’hui ?
“Si on laisse faire le prochain gouvernement, la facture sera très salée pour tous les travailleurs, les chômeurs, les personnes handicapées et toutes les familles de notre pays. De nombreuses personnes reportent déjà des soins médicaux parce qu’elles craignent la facture. En 2023, elles seront 90.000! Les dépenses de santé absorbent une part importante du budget familial des personnes malades. Les maisons de repos sont quasiment inabordables (2.200€/mois en moyenne, hors médicaments) avec une pension moyenne de 1900€/mois. Les médecins généralistes sont débordés et ne savent plus s’occuper correctement des patients.

“Les mesures d’austérité encouragent la privatisation des soins de santé! Pourtant, un hôpital public est la meilleure garantie de soins abordables. La présence d’un hôpital public a un effet régulateur. S’il y a des soins publics à proximité, cela fera baisser tous les prix dans la région. Les soins privés sont aux mains d’entrepreneurs privés, de certaines grandes entreprises. Il s’agit là d’une grande différence dans l’approche des soins de santé. Il y a la logique du profit, qui prévaut principalement dans les établissements de santé privés. Mais il y a aussi la sécurité des patients et la qualité des soins. Ces éléments sont évidemment prioritaires dans les soins de santé publics.
“Lorsque nous parlons de sécurité des patients et de qualité des soins, nous constatons que dans certains centres publics, la dotation en personnel est supérieure à la norme d’environ 30%. Cela signifie qu’en plus de la norme de 100% fixée par l’INAMI, il y a 30% supplémentaires. Dans les maisons de repos qui dépendent des villes et des communes, les anciennes maisons de repos du CPAS, la dotation en personnel est supérieure à la norme d’environ 30%. Dans les maisons de repos qui dépendent d’une ASBL, où l’on se trouve déjà en présence d’acteurs privés, ce taux varie autour de 15%. Il ne s’agit là que du montant encore subventionné par le gouvernement. Dans les véritables acteurs privés, les organisations à but lucratif, il n’y a pas de personnel supérieur à la normale.
“La charge de travail dans une maison de repos ou un hôpital privé est donc beaucoup plus importante. Il y a beaucoup moins de marge pour les personnes qui abandonnent pour cause de maladie ou d’autres absences, comme les congés. Dans le secteur public, la marge est plus grande et il y a donc plus de mains au chevet des patients.
“Pour le personnel, il existe également des différences entre les secteurs public et privé. Cela dépend de votre statut et il y a des différences locales. Si un syndicat bien implanté fait son travail, les conditions que le personnel peut faire respecter collectivement sont meilleures.”
La campagne “Pas de profit, mais du bien-être” (Niet winst maar welzijn) vise à préserver le caractère public de l’hôpital Sint-Jan, mais appelle aussi plus largement à davantage de soins publics.
“Oui, c’est important que l’hôpital reste public pour des raisons d’accessibilité financière. Nous refusons la médecine de classe, où certaines personnes doivent faire une croix sur certains soins. Les soins doivent être accessibles et abordables. Cela exige de développer les soins publics.
“Les services publics sont le moteur de la société. La vie quotidienne ne peut se dérouler sans les efforts de ces milliers de personnes qui assurent les transports publics, l’éducation, les soins de santé, la culture et bien d’autres choses encore. Les collectivités locales jouent un rôle crucial car elles sont très proches des citoyens et sont actives dans nombre de ces domaines, tels que l’éducation et les soins. Les soins en particulier sont très importants, parce qu’une société qui ne se préoccupe pas des autres n’est pas une société.
“Les soins sont le ciment qui maintient tout ensemble. Si nous ne prenons pas soin des gens, il n’y aura pas assez de personnes ayant l’énergie et la force de faire leur travail quotidien. En ce sens, les soins relèvent de ce que l’on appelle le travail reproductif. C’est tout le travail qui assure la survie de notre société au quotidien.”
Comment gagner cette bataille ?
“Nous devons penser de manière beaucoup plus stratégique en tant que syndicat. Qui sont nos collaborateurs, quels sont nos objectifs et quelles ressources déployons-nous pour atteindre ces objectifs ? Notre objectif pour le secteur des soins de santé est très clair : préserver et développer les infrastructures et les équipements de soins de santé publics. Nous voulons une meilleure accessibilité et une augmentation de l’offre. Comment nous battre pour cela? Nous devons rallier l’opinion publique à notre cause, notamment par le biais de campagnes.
“La campagne “Pas de profit, mais du bien-être” a été lancée en Flandre occidentale, mais je pense qu’elle doit aller plus loin. La plupart des gens s’opposent à la commercialisation et à la privatisation des soins : il faut les impliquer dans notre lutte. Il faut redoubler d’efforts en matière de communication et de campagnes dans la société au sens large, dans l’espace public. Mais aussi sur le lieu de travail lui-même. C’est là que nous pouvons nous organiser au mieux contre les forces de la privatisation qui sont très puissantes, ne nous faisons pas d’illusions à ce sujet. D’où l’importance du syndicat.
“L’ACOD LRB a demandé une déclaration d’engagement aux députés et aux mandataires locaux en faveur d’un maximum d’efforts pour renforcer les soins publics et refuser leur privatisation ou leur marchandisation. Nous avons obtenu environ 270 signatures de toute la Flandre, de nombreuses villes centrales importantes, d’un certain nombre de personnalités de premier plan, des partis progressistes, mais aussi de milieux parfois inattendus, parfois d’autres partis, ainsi que de nombreuses personnes issues de listes locales qui ont soutenu cette proposition.
“Cela montre clairement qu’en tant que syndicat, nous sommes un facteur important dans ce combat. De nombreux décideurs politiques le reconnaissent en signant notre déclaration d’engagement. Mais nous devrons entrer en action. Nous avons besoin les uns des autres, des forces progressistes de ce pays, du côté politique, mais aussi de la société civile. Ensemble, nous nous battrons pour obtenir les services publics que nous méritons en tant que société.”
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Gaza. La CGSP Brugmann mobilisée contre les attaques sur les hôpitaux et la population civile
Les membres du personnel de l’hôpital, à l’appel de la CGSP, se sont rassemblés hier pour exprimer leur colère et solidarité avec celles et ceux victimes aujourd’hui de bombardements permanents et de manque de moyens pour soigner la population civile qui en a atrocement besoin.
Nous reproduisons ici leur communiqué de presse ainsi que leurs photos de cette inspirante action de solidarité.
Cette initiative vise à dénoncer les attaques dévastatrices dont font l’objet les hôpitaux de Gaza, et qui ont pour conséquences directes des souffrances inhumaines infligées à la population civile privée de tout soins.
Les agressions sans relâche de ces dernières semaines sur les installations médicales de Gaza ont atteint un niveau de cruauté insoutenable. Plusieurs rapports officiels indiquent que des hôpitaux, lieux de refuge et de premiers soins pour les blessés et les malades, ont été sciemment ciblés, entraînant des pertes en vies humaines parmi la population civile et le personnel médical qui continue malgré tout à œuvrer sans relâche. Cette attaque inacceptable contre le droit à la santé est une atteinte à notre humanité commune et une violation flagrante du droit international.
Nous estimons, en effet, qu’il est aujourd’hui impératif que la communauté internationale prenne des mesures immédiates et décisives pour mettre fin à ces atrocités. Pour nous, le silence équivaut à de la complicité avec ces actes de barbarie. Il est donc temps de travailler activement à un cessez le feu immédiat et la fin du siège de Gaza.
En tant que syndicat engagé dans la lutte pour la justice, pour la souveraineté des peuples et pour le respect des droits humains, nous nous tenons aux côtés de la population palestinienne dans sa quête de liberté, de dignité et de paix.
Notre organisation syndicale soutient et protège cet idéal de fraternité international, défendant la paix, l’unité et la solidarité entre les peuples. Et c’est dans cette solidarité universelle que réside notre force et notre espoir pour un avenir meilleur pour tout un chacun. Ensemble, nous sommes plus forts et nous disons non à l’oppression et à la guerre !
Contact presse :
Karim Brikci, permanent CGSP Brugmann – GSM 0485933756

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Hôpital Brugmann. Licenciements à la chaîne après une assemblée du personnel
A la fin octobre, six employés des ressources humaines des CHU Brugmann et Saint-Pierre, à Bruxelles, ont été licenciés. Des licenciements opérés à la chaîne, sans audition préalable des intéressés et sans leur permettre de préparer leur défense. Depuis lors, des actions syndicales se sont tenus chaque semaine. Nous avons pu discuter avec Laouaji Karima, déléguée permanente CGSP section Brugmann.
“Cette vague de 6 licenciements a eu lieu la même semaine, 5 durant la même journée, le 20 octobre. Les travailleurs ont été convoqués la veille à 19h, sans en connaître la raison. Ils sont arrivés dans le bureau du directeur des ressources humaines, où on leur licenciement leur a été signifié, sans les auditionner, sans leur permettre de se défendre et sans pouvoir vérifier si ce qui était mis dans leur dossier était correct.
“On ne leur a laissé que leurs yeux pour pleurer, sans respecter leur droit de préparer leur défense, leur droit d’être assisté par une personne de leur choix, en l’occurrence par un ou une délégué.e. Nous avons un processus de sanctions, on ne va normalement pas passer de rien au licenciement du jour au lendemain. Au sein du règlement de travail, c’est la sanction la plus importante. Tout ça a été bâclé et on ne leur a permis finalement qu’une seule possibilité : aller en recours.
“Nous avons organisé la défense de ces 6 dossiers au niveau de la CGSP, avec avocats, en commençant par contester la forme, puis le fond. Les premières décisions sont tombées cette semaine (entretien réalisé le 17 novembre, NDLR). J’ai été informée du maintien du licenciement d’une personne ; la deuxième personne a été réintégrée. La direction a expliqué avoir changé d’avis, mais sans présenter d’excuses. La personne doit retourner travailler comme si de rien n’était. Autant vous dire que le traumatisme est quand même majeur, que la rupture de confiance est consommée. Mais les gens n’ont pas nécessairement d’autre choix que de dire “Je vais retourner travailler”, à quelques rares exceptions, personne ne peut se retrouver sans salaire du jour au lendemain.
“Ces licenciements ont eu lieu 10 jours après une assemblée générale des travailleurs des ressources humaines. Donc le signal fort transmis aux travailleurs est le suivant: “Si vous faites une assemblée générale, on vous casse !”. C’est abject. C’est mettre la trouille au ventre de tous les travailleurs pour les empêcher de faire respecter leurs droits fondamentaux.
On mène la lutte depuis 3 semaines déjà et, dans cette lutte, on inclut une action d’arrêt de travail tous les jeudis. A travers nos actions, on dénonce ce qui se passe dans l’institution et on crie surtout haut et fort qu’on organise la défense des travailleurs et qu’on sera toujours là pour mener la lutte et en finir avec de telles bavures.”
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La petite enfance en lutte! Témoignages de grévistes
Le piquet était déjà bien fourni et (très) dynamique ce matin, peu après 7h, quand nous arrivons aux portes de la crèche publique de Herstal. Pas mal de crèches de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été touchées par des actions de grève et des arrêts de travail ce mercredi 26 avril. Partout, c’est le même constat : un métier qui pour beaucoup est avant tout une vocation devient méconnaissable. Les gens craquent face au manque de moyen et de collègues.
Une telle mobilisation du secteur de la petite enfance est inédite et, en région liégeoise, elle se situe dans le prolongement de la mémorable grève des services publics du vendredi 10 mars. Les crèches publiques y avaient alors été fermées durant toute la semaine ! De mémoire de puéricultrice, on n’avait jamais vu ça.
C’est ce que souligne Huberte, qui a derrière elle 40 ans de carrière dans le secteur. « La charge est de plus en plus lourde, ça fait longtemps que les choses empirent. Mais il faut se rendre compte que le personnel est prisonnier d’une sorte de chantage affectif : on doit tout accepter « pour le bien-être des enfants, des familles ». Et on se laisse prendre au jeu. Alors on tire sur la corde. Et on se retrouve à gérer une multitude de fonctions sans les moyens qui vont avec. On ne peut tout simplement pas réaliser tout ce qu’on nous demande. » Suzanne, technicienne de surface solidaire résume les choses ainsi : « On devrait être des pieuvres, avoir 8 bras et aller partout. Plus on avance, plus on nous demande. Il faut alléger la charge de travail. » Une puéricultrice dénonce : « On a déjà des jeunes qui ont des problèmes de dos, c’est impossible de tenir. » Et quand quelqu’un tombe en arrêt maladie, le personnel manque encore plus. Un cercle vicieux.
Pour Valérie, déléguée FGTB, la pandémie a constitué un véritable point tournant. « Le covid a illustré tous les manquement, la mobilisation vient aussi de là. D’ailleurs, on a été parmi les premières à coudre des masques en tissu. » L’entrée en action collective s’est inscrite logiquement dans la foulée de cette initiative solidaire.
Un métier essentiel
Quasiment toutes les puéricultrices en grève avec lesquelles nous avons discuté parlent du manque de reconnaissance du métier. Huberte développe un exemple concret : « On doit gérer un goûter. Si un ou une veut aller aux toilettes, on doit délaisser tout le groupe d’enfants et si un parent arrive, on doit s’en occuper aussi. On est dans l’éclatement permanent des tâches, toute la journée. C’est stressant, et viennent encore s’ajouter les pleurs et l’activité des enfants. C’est un métier très lourd qui est fort méconnu. »
Mais l’essentiel de la reconnaissance bien entendu doit venir des autorités : « On veut plus de reconnaissance de manière globale. On n’écoute pas assez les gens de terrain. Quand l’ONE ou la FWB débarquent, c’est pour discuter avec la direction. Qu’ils viennent gérer 9 enfants en étant seul, on verra bien sur quelle base on discute après ! » Car si l’actuelle norme d’encadrement dans les crèches est d’une personne pour 7 enfants, il est question de passer à un ratio de 1 pour 9. Sur le piquet, les avis sont unanimes, c’est tout simplement se moquer du personnel et des enfants. « On est un service public, pas un asservissement public », synthétise Huberte.
Luttons tous ensemble !
Antonia, jeune militante syndicale fraichement devenue déléguée souligne aussi les pensions et l’absence de solutions pour aménager les fins de carrière. On pense de suite à la France et au combat contre la réforme des retraites qui a été capable d’attirer dans la lutte de larges couches de la société. « On ne sait pas s’ils vont gagner, mais on devrait faire comme là. » Sa camarade Valérie renchérit : « Lors des formations syndicales de la FAR (Form’action André Renard, centre de formation liégeois de la FGTB, NDLR), on échange avec les autres délégués, on se rend bien compte que le manque de moyens, il est partout. » D’ailleurs, comme pour souligner le potentiel d’une lutte commune, les CPAS étaient en action hier, la petite enfance aujourd’hui et l’enseignement francophone demain. Les points communs ? Le manque de moyens, le manque de collègue et la surcharge de travail.
Il nous faudrait un bon plan d’action discuté à la base pour regrouper les différentes initiatives et leur donner une perspective de victoire. C’est vrai, les échéances électorales de 2024 approchent, et certains peuvent avoir l’impression qu’il faut attendre ce que les urnes vont donner. Mais simplement attendre sans rien faire serait une erreur : la meilleure manière d’imposer nos inquiétudes et nos revendications au centre du débat public, c’est une action collective audacieuse, avec des revendications claires, pour construire le rapport de force capable d’aller chercher l’argent là où il est.

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Les services publics, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas
Luttons ensemble en défense de la pension des fonctionnaires et pour des moyens à hauteur des besoins
Gouvernement après gouvernement, les coupes budgétaires se suivent dans les services publics, souvent sous le prétexte fallacieux que les choses ne fonctionnent pas assez « efficacement ». Après avoir (dés)organisé nos services publics de manière bureaucratique, les défaillances sont invoquée pour retirer les ressources si nécessaires. Parallèlement, de nombreux services ont été jetés sur le marché : la poste, certains pans des transports publics, téléphonie, etc. Ces dernières semaines, des dizaines de maisons de retraite Orpea ont fermé en Belgique parce que la multinationale française de la santé refuse d’investir dans les infrastructures. Tout ça doit cesser !
Par Wouter (Gand), article tiré de l’édition de mars de Lutte Socialiste
Le sous-investissement fait rouiller nos services publics
La réduction des effectifs et la démolition des structures entraînent le déclin du service à la population. C’est évident dans les chemins de fer : l’an dernier, il y a eu 40 % de trains supprimés en plus en raison du manque de personnel et des infrastructures défaillantes. Dans l’enseignement, les classes sont si surpeuplées qu’elles font fuir les enseignants. Des services essentiels comme les pompiers n’ont pas assez de matériel pour secourir les gens. À Gand, on a supprimé un refuge d’hiver pour sans-abris.
Le manque de ressources met tous les services sous pression. La charge de travail du personnel augmente et, dans les chemins de fer ou la police, il est souvent difficile voire impossible de prendre les congés auxquels on a droit. Les congés maladie augmentent donc rapidement. C’est inacceptable.
Pas touche aux pensions ! Suivons l’exemple français
Le gouvernement fédéral a les pensions en ligne de mire. Le débat entre Lalieux (PS) et De Croo (Open VLD) ne porte pas sur le retrait de l’attaque, simplement sur son ampleur. La discussion porte aujourd’hui sur la péréquation des pensions des fonctionnaires, qui n’évolueraient plus tout à fait comme les salaires. De Croo veut supprimer la péréquation, ce qui permettrait « d’économiser » 200 millions d’euros. Lalieux propose un plafonnement de la croissance à 0,5%. De Croo remet même en cause l’indexation de la pension minimale !
Les fonctionnaires peuvent être envoyés en préretraite en cas de maladie de longue durée. Lalieux veut prolonger la pension temporaire de maladie de deux ans pour éviter qu’elle soit utilisée. Au lieu de faire quelque chose sur les conditions de travail pour réduire les arrêts maladie, la ministre s’attaque aux malades.
Elle veut lier la retraite anticipée à des conditions plus strictes sur le nombre de jours travaillés. L’espérance de vie en bonne santé est en moyenne de 62 ou 64 ans. Il est crucial de prendre sa retraite à temps ! L’âge de la retraite de 67 ans et les restrictions à la retraite anticipée sont inacceptables. Dans les services d’incendie, le personnel exige la retraite à 60 ans. L’espérance de vie chez les pompiers est inférieure de sept ans à la moyenne.
Actuellement, les travailleurs et les jeunes descendent massivement dans les rues en France contre le passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Ils ont tout à fait raison et leur exemple devrait être suivi. Nous ne devrions pas avoir à payer pour un déficit budgétaire qui provient de la soif de profits des entreprises. Lorsque le gouvernement a voulu faire passer le système à points pour les retraites, il a été stoppé par notre résistance de masse. La lutte paie !
L’âge de la retraite et l’accès à la préretraite doivent être abaissés pour toutes et tous ! Une pension minimale de 1.700 euros pour chacun.e, y compris celles et ceux qui ont des carrières incomplètes, est nécessaire pour éviter que nos aînés ne tombent dans la pauvreté.
Tous les secteurs ensemble !
Les actions ne manquent pas dans les services publics. Quelques exemples :
- Les cheminots se sont mis en grève pour plus de moyens, une revalorisation des grilles salariales, plus de sécurité….
- Il y a déjà eu plusieurs jours de grève dans l’enseignement francophone avec des manifestations et des actions pour plus d’enseignants, des bâtiments décents et de meilleures conditions de travail.
- Les travailleurs des hôpitaux publics ont participé en masse à la plus grande manifestation du non marchand depuis longtemps (22.000 personnes!). Le personnel exige plus de moyens, des salaires plus élevés et la semaine des 30 heures. Auparavant, les fonctionnaires locaux des CPAS de Bruxelles s’étaient mis en grève.
- Les fonctionnaires fédéraux ont mené de nombreuses actions pour exiger le respect d’un accord sur les augmentations de salaire et d’autres questions.
- Chez les pompiers et la police, la mobilisation se dirige vers une manifestation le 7 mars, notamment pour exiger plus de personnel et plus de ressources.
Tout cela illustre à quel point nos intérêts sont communs. L’unité dans la lutte est cruciale pour obtenir une victoire. Le résultat de la grève du 10 mars et son suivi doivent être discutés dans des assemblées du personnel. Mais des réunions interprofessionnelles dans chaque ville sont également nécessaires. Parce que cette lutte doit être portée par l’ensemble du mouvement syndical. C’est toute la société qui a besoin de services publics !
Nous devons mettre fin aux pénuries en rendant le travail dans le secteur public à nouveau attractif, avec une semaine de travail de 30 heures sans perte de salaire, avec des recrutements supplémentaires et le rétablissement des nominations statutaires. Toutes les privatisations et libéralisations doivent être annulées, car elles n’ont ni réduit les coûts pour les usagers ni amélioré la qualité. Une augmentation de tous les salaires de 330 euros bruts par mois est nécessaire dans le public comme dans le privé pour réduire notre perte de pouvoir d’achat.
L’argent manque ? Les profits des plus grandes entreprises et du secteur financier sont aujourd’hui très élevés. Ils investissent des milliards d’euros dans leurs propres actions au lieu d’investir dans la société. La nationalisation du secteur financier permettrait de dégager les fonds nécessaires aux services publics.
Les services publics qui ont été privatisés au cours des dernières décennies devraient passer dans le giron public par le biais de la nationalisation afin de garantir des services de qualité et suffisants. Ceci est crucial pour éviter le transfert des services aux familles, souvent aux femmes. Les services publics sous le contrôle démocratique de tous les travailleurs sont nécessaires pour permettre de bonnes conditions de travail et des services décents. Garantir des services publics décents et accessibles à tous nécessite une rupture avec la politique et le système actuels.
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Journée d’action des services publics : inspirons-nous des grévistes français pour nous battre!
Une grève des services publics a lieu aujourd’hui en Belgique. Le sous-investissement chronique a mis sous pression l’ensemble des services, avec de très néfastes conséquences pour les usagers et pour le personnel. Des transports en commun à l’enseignement en passant par les crèches, le manque de ressource se fait sentir partout et le constat s’impose : c’est inacceptable.
La lutte pour plus de moyens bénéfice donc d’un bon potentiel, qui doit être saisi et organisé. Là où des revendications spécifiques avaient été utilisées pour renforcer l’appel à la mobilisation d’aujourd’hui, comme dans l’enseignement communal à Anvers, la participation a été plus remarquable. C’était également le cas à l’université de Gand (UGent). Tim, délégué de CGSP, l’a constaté : « Le piquet de grève au rectorat contre les coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur a été un succès. Depuis 2008, nous avons perdu un montant annuel de 590 millions d’euros en raison des économies réalisées, l’UGent perdant à elle seule 104 millions d’euros par an. Nous exigeons du conseil d’administration de ne pas faire d’économies en trompant les étudiants par le biais des frais d’inscription, ni en procédant à des coupes antisociales dans le personnel. Nous leur demandons de nous rejoindre dans la lutte pour un refinancement public de l’enseignement supérieur ! » C’était également le cas à Liège, où toutes les crèches de la Ville de Liège ont été fermée cette semaine : du jamais vu. Les puéricultrices en lutte réclament que la pénibilité de leur travail soit reconnue. Elles étaient visibles en solidarité sur de nombreux autres piquets de grève.

Piquet des cheminots à Namur Construire un mouvement demande de rechercher à impliquer les collègues le plus possible, en partant de leurs intérêts, de leurs inquiétudes et de leurs réflexions. A partir de là, un plan peut être élaboré pour construire la lutte sur le long terme et arracher des victoires. Dans plusieurs endroits, c’est dans ce cadre que la Journée de lutte pour les droits des femmes du 8 mars avait été utilisée : comme élan pour développer des revendications spécifiques et assurer la mobilisation d’aujourd’hui.
Tout cela ne semblait hélas pas évident partout aujourd’hui. Après avoir subi les conséquences du manque de moyens durant des années, un certain découragement a pu s’installer. D’autant plus que les partis traditionnels parlent à nouveau de coupes budgétaires.
Mais il est possible de vaincre. En termes de méthodes de combat et de construction d’un rapport de force, nous pouvons nous inspirer de l’exemple français. Il y a plus d’un an, le débat public en France était dominé par la bataille entre Le Pen et Zemmour, c’est-à-dire entre l’extrême droite et l’extrême droite. Cette semaine, le 7 mars, il y a eu 3,5 millions de grévistes et de manifestants contre la réforme des retraites de Macron ! Cela démontre de manière éclatante comment les choses peuvent s’inverser. Quand le mouvement ouvrier se manifeste et se bat de manière offensive, il lui est possible d’attirer avec lui de larges couches de la société. Une majorité écrasante de la population française soutient la protestation sociale et refuse d’entendre parler d’une augmentation de l’âge de la retraite. Si cet âge est aujourd’hui plus bas en France qu’en Belgique, c’est d’ailleurs en raison de la contestation sociale.

Piquet à l’UGent Pour susciter l’enthousiasme pour la lutte sociale, simplement riposter aux propositions et attaques antisociales est insuffisant. Nous devons défendre nos propres propositions et revendications, telles qu’un plan radical d’investissement public dans les services publics visant à répondre aux besoins de la population. Plus de moyens publics pour de meilleures infrastructures, plus de ressources humaines pour les services essentiels comme l’enseignement, les transports publics, la fonction publique… c’est ce qui s’impose. Oui, mais il n’y a pas d’argent, objecte-t-on souvent, notamment de la part de certains responsables politiques.

Intradel, Association Intercommunale de Traitement des Déchets Liégeois. Si nous nous limitons à la logique de ce système, aux étroites limites de ce qu’il permet, il n’y aura jamais assez de moyens pour des services publics décents. Il faut oser aller à l’encontre de la logique du système. Il y a suffisamment d’argent dans la société, un petit groupe de super-riches se porte de mieux en mieux. Les multinationales de l’énergie ont fait des milliards de profits, mais pour une transition verte, elles se tournent vers les subventions gouvernementales. Les banques font à nouveau de gros bénéfices qu’elles distribuent à leurs actionnaires. Nous devons chercher l’argent là où il se trouve et nationaliser les secteurs de l’énergie, de la finance et d’autres secteurs essentiels pour les placer sous contrôle et gestion démocratiques. Les ressources nécessaires pourront alors être mobilisées pour fournir des services répondant aux besoins de la population.
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Grève et manifestation des pompiers “Tu nous mets 67, on te mai 68”
On connaît le vieil adage selon lequel “quand il pleut à Paris, il bruine à Bruxelles”. Cette journée du 7 mars constitue l’acte 6 de la mobilisation en France contre la réforme des retraites, les syndicats appellant à “mettre la France à l’arrêt” et, contrairement aux fois précédentes, cette mobilisation pourrait durer plusieurs jours dans plusieurs secteurs avec une dynamique de grèves reconductibles. Il en a évidemment été question à Bruxelles aujourd’hui dans les discussions que nos militants ont pu avoir, très certainement puisqu’un des éléments de la colère des pompiers concerne justement leur retraite.
Les raisons de la colère ne manquent pas, mais les principales revendications concernent la pension complète à 60 ans, l’augmentation du personnel et le refinancement des services publics. Les pompiers ont une espérance de vie inférieure de 7 ans à la moyenne nationale (selon le ministère de l’Intérieur lui-même), avec l’âge de la pension à 67 ans, la retraite sera très courte, voire inexistante pour de nombreux pompiers. Les grévistes revendiquent 60 ans pour l’âge de départ en pension et c’est effectivement ce qui s’impose et pas que pour eux ! L’espérance de vie moyenne en bonne santé est de 63,8 ans en Belgique. “Du boulot au caveau”, le mot d’ordre est visiblement partagé des deux côtés de la frontière, en France et en Belgique.
Le tract distribué aujourd’hui par nos militant était axé sur la grève des services publics de ce 10 mars avec pour titre “Grève des services publics : comme en France, engageons toute la société dans la lutte!” : “Nous partageons les mêmes intérêts et l’unité dans la lutte nous renforcera. L’évaluation de la grève du 10 mars et la suite à lui donner doivent être débattues en assemblées du personnel. Il sera ainsi possible d’élaborer un cahier de revendications communes et spécifiques à chaque secteur accompagné d’un plan d’action en escalade où chaque étape sera soigneusement préparée dans l’idée de renforcer la suivante. En France, jeunesse et travailleur.euse.s occupent les rues en masse contre la réforme des pensions. Engageons tout le monde dans le combat ici aussi ! C’est d’ailleurs une manifestation de masse qui a enterré le projet de pensions à points en Belgique en 2018. Des assemblées interprofessionnelles sont nécessaires dans chaque ville. Cette lutte doit être portée par tout le mouvement ouvrier pour y attirer toute la société.”
L’argent ne manque pas : la nationalisation de tout le secteur financier, tout comme celui de l’énergie, permettra de mobiliser les moyens nécessaires au financement de nos services publics, de garantir des prêts très bon marché aux petits commerçants en difficulté et d’en finir avec la spéculation. Les services publics et les secteurs nationalisés ne doivent pas fonctionner comme c’est la norme dans le privé, mais être dirigés pour satisfaire les besoins sociaux : sous gestion et contrôle du personnel, des syndicats et de la collectivité.










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Pompiers en lutte : Trop, c’est trop !
Construisons la lutte vers le 7 mars et après
Rollover (signe précurseur de l’embrasement généralisé), périodique du PSL à destination des pompiers en lutte
Prendre sa retraite à 60 ans : maintenant !
Les agressions contre les pompiers s’accumulent depuis des années. L’agression principale est la réforme des retraites qui force l’ensemble des travailleurs, dont les pompiers, à bosser jusqu’à 67 ans. Mais en tant que pompiers, nous avons une espérance de vie inférieure de 7 ans à la moyenne nationale (selon le ministère de l’Intérieur). Il est évident que pour nous, la retraite sera très courte, voire inexistante. Une pension complète à 60 ans, c’est ce qui s’impose et rien de moins.
Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à exercer une profession difficile. Nous sommes solidaires de nos collègues des hôpitaux, de la police, des professions techniques,… Chacun mérite une pension décente dont il pourra profiter à temps !
Plus de moyens pour assurer la sécurité !
De plus, nos ressources n’ont pas été augmentées par les politiciens depuis des années. Nous travaillons avec trop peu de personnel et la pénurie règne en maître. Les véhicules de secours ou de sécurité ne sont souvent pas disponibles. Sauter d’une échelle à une ambulance, puis à une pompe est devenu courant dans de nombreuses zones. La charge de travail ne cesse d’augmenter. Cela met en danger la population que nous protégeons et nos propres vies. Tout le monde est concerné! Une augmentation considérable du personnel est une priorité!
Pas d’argent ? Les bénéfices sont énormes !
Nous ne voulons pas être pressés comme des citrons comme si nous étions une entreprise privée et travailler en flux tendu comme doivent malheureusement déjà le faire nos collègues des hôpitaux. Il y a de l’argent pour financer tout cela: les 5.000 plus grandes entreprises industrielles et commerciales de Belgique ont réalisé des bénéfices de 36 milliards d’euros l’année dernière. C’est le double de l’année 2020.
Le département de recherche du PTB a également montré que les grands groupes d’assurance (ceux qui gagnent de l’argent en protégeant les biens et les personnes) réalisent chaque année plus d’un milliard d’euros de bénéfices nets. Il est évident qu’ils devraient payer eux aussi pour un service public d’urgence efficace !
Pour un plan d’action crescendo !
Le 27 janvier ne devrait être qu’un début. La CGSP et la CSC Services Publics ont déjà annoncé une nouvelle date pour une grève et une manifestation. Le SLFP a annoncé qu’il voulait s’y associer. Nous nous dirigeons donc vers une journée nationale de lutte des pompiers dans un front uni le 7 mars. Construisons ensemble un mouvement pour arracher des résultats ! Notre combat doit être construit autour d’Assemblées Générales unitaires de la troupe dans chaque zone de secours. Les directions de nos syndicats et les discussions avec les politiciens devraient être soumises aux décisions de ces AG unitaires.
Les pompiers ont un poids symbolique énorme, cependant, nous sommes peu nombreux, par conséquent, rejoignons également d’autres secteurs et d’autres travailleurs pour pousser des actions visant à améliorer notre qualité de vie en général! Il suffit de penser à la lutte pour obtenir plus de ressources, des salaires plus élevés et la semaine de 30 heures sans perte de salaire et avec un recrutement supplémentaire. Ensemble, nous sommes forts!
Organisez-vous ! Rejoignez le PSL !
Le PSL/LSP est un parti national qui organise des travailleuses et travailleurs, des jeunes, des féministes… pour renverser le capitalisme et changer de société. Le capitalisme ne nous ré¬serve qu’encore plus de guerres, de misère et d’exploitation. Nous luttons pour une société socialiste démocratique où la barbarie de l’économie de marché sera remplacée par une économie rationnelle démocratiquement planifiée visant à ré¬pondre aux besoins de la collectivité et de la planète.
Ce combat est par nature un combat international, c’est la rai¬son pour laquelle nous sommes organisés sur tous les continents grâce à un parti mondial : Alternative Socialiste Internationale (ASI).
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Les pompiers de Bruxelles se préparent à entrer en grève, le 9 novembre et au-delà
Ce 26 octobre une centaine de pompiers de Bruxelles on tenu une assemblée générale dans la caserne État-major.
Cette AG a été appelé par le SLFP et la CGSP pour parler du manque de personnel et de la pension.
Sur les dix dernières années, alors que les interventions ont augmenté de 70%, le personnel opérationnel a augmenté de à peine 10%. Rien que sur la dernière année, 11000 interventions supplémentaires ont été comptées.
Les pompiers se plaignent aussi de la Réforme des pensions à 67 ans et exige une pension complète à 60 ans. Leurs espérances de vie est de 7 ans inférieure à la moyenne nationale selon les chiffres du ministère de l’intérieur et il est inimaginable de faire porter les 20-30 kilos d’équipements opérationnels à des pompiers de plus de 60 ans.
Durant l’assemblée générale la volonté de s’associer avec la grève générale du 9 novembre a été formulée.
Mais l’idée est surtout de partir pour plusieurs journées de grève pour les fêtes de fin d’année en prenant le temps de mobiliser l’ensemble des pompiers de Bruxelles et des autres villes.

