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Category: Photos
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Action de solidarité avec Ahou Daryaei : femme, vie, liberté!
Hier, nous étions une trentaine à participer à une action face à l’université de Liège en solidarité avec Ahou Daryaei, étudiante de l’université islamique Azad de Téhéran a bravé la répression en protestant courageusement contre la police des mœurs.
Enlevée pour un hijab jugé “inapproprié”, elle s’est dévêtue jusqu’à ses sous-vêtements en signe de résistance. Elle est désormais en détention, et sa vie est en danger. Son action courageuse se place à la suite du soulèvement féministe en Iran qui avait fait écho au slogan kurde “Femme, vie, liberté – Jin, Jiyan, Azadî”
La solidarité internationaliste était au coeur des prises de parole qui ont vu se succéder des camarades orignaire d’Iran, d’Italie et du Chili, aux côté d’un militante étudiante belge.
Ce combat est lutte mondiale qui dépasse les frontières et qui constitue un cri de résistance commun : de l’Iran à la Palestine, contre toute forme d’oppression et d’injustice. Nous dénonçons la récupération de la révolte féministe en Iran pour servir les intérêts de l’impérialisme, l’escalade meurtrière du génocide à Gaza et l’agression israélienne dans la région.
Le combat contre la machine de mort israélienne et contre l’impérialisme fait partie intégrante du combat féministe, au même titre que le combat contre un régime théocratique dictatorial comme celui de l’Iran.




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Namur : nouvelle mobilisation contre l’armement d’Israël
Hier, plus de 500 personnes se sont réunies à Namur pour une nouvelle manifestation contre la livraison d’armes en Israël à l’appel d’une large coalition.
Cette mobilisation aux portes du parlement wallon s’imposait tout particulièrement au vu du changement de la composition du nouveau gouvernement wallon : “Nous exigeons du gouvernement wallon et de son ministre-président l’interdiction de la délivrance de toute licence d’exportation – directe ou indirecte – d’armes, de matériel de guerre ou assimilé à destination d’Israël”, défendaient les porte-paroles.
La mobilisation visait notamment à défendre le maintien de l’interdiction de tout transit d’armes destinées à Israël dans les aéroports wallons et la la levée de toute opacité concernant le transit de marchandises à destination d’Israël via l’ouverture des registres douaniers.
Les organisations syndicales ont un rôle crucial à jouer à ce titre, en organisant une campagne effective pour que les travailleur.euse.s surveillent ce qui passe par leurs mains et organisent un boycott ouvrier des livraisons et du transit d’armes par la Belgique.Photos : J-F










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Luttons pour une société qui repose sur les soins aux autres, pas sur les profits
Un bricolage à la marge ? Insuffisant !
- Des investissements publics à hauteur des besoins dans les soins et l’aide sociale
- Prenons soin du personnel soignant : réduction collective du temps de travail à 32
heures par semaine, sans perte de salaire et avec des embauches compensatoires - Repoussons les attaques de l’Arizona contre les pensions, les salaires, les services
publics et les personnes les plus vulnérables - Pour un plan d’action en escalade avec des manifestations et des grèves pour
imposer un changement radical - Le système capitaliste est pourri jusqu’à la moelle : il nous faut une société qui ne
laisse personne de côté
Le manque de moyens est alarmant et permanent, la pression sur notre secteur des soins et de l’aide sociale ne fait qu’empirer. Les nouveaux et futurs gouvernements, quel que soit le niveau de pouvoir, n’ont aucune intention d’allouer les fonds nécessaires aux divers services ainsi que pour de bonnes conditions de travail. En Flandre, le milliard d’euros promis n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan face au sous-investissement structurel.
Tract distribué ce 7 novembre à l’occasion de la manifestation des secteurs publics et non marchands du socio-culturel, des soins de santé et du bien-être.
Durant la pandémie, les autorités ont prétendu rejoindre les applaudissements de la population pour l’héroïsme du personnel des soins. Depuis lors, tout s’est aggravé. Le manque de collègues conduit à une gestion plus autoritaire dans tous les secteurs.
Stop à la répression et à l’oppression ! Investissement dans l’aide sociale et la santé !
Le sous-financement force le secteur social à jouer un rôle de police pour gérer la pénurie. De quel côté sommes-nous ?
Cette manifestation le dit haut et fort : le bricolage à la marge est insuffisant. Il faut une résistance coordonnée face à la politique de tous les gouvernements, avec la mobilisation de néerlandophones et de francophones, du personnel des secteurs public et privé, du secteur des soins et de celui de l’aide sociale. C’est par la lutte que nous pouvons donner la meilleure expression de notre solidarité. C’est par la lutte que nous pouvons organiser la colère des collègues pour imposer le changement nécessaire.
D’un secteur à l’autre : construire l’unité d’action !
Une seule manifestation ne suffira pas pour nous imposer face aux décideurs politiques. Ils ne nous écouterons que lorsqu’ils ne pourront plus détourner le regard. Des concessions de leur part n’arriveront que s’ils craignent le mouvement. La construction d’un tel rapport de force est possible en intensifiant nos actions et en les élargissant. Nous avons besoin d’un plan d’action en escalade qui nous conduise à des actions de plus en plus fortes en impliquant davantage de collègues, en mobilisant les bénéficiaires de nos services et en mobilisant la classe travailleuse dans toute sa diversité contre les politiques antisociales. C’est par une lutte résolue que nous pouvons donner le ton du débat public et construire un rapport de force.
L’importance d’agir de la sorte dépasse largement nos secteurs. Les perspectives pour le futur gouvernement fédéral sont terribles. Ce sera Halloween toute l’année pour les travailleur.euse.s afin de permettre aux capitalistes de fêter Noël toute l’année. Pensions, salaires, services publics, chômeurs, malades… rien ne sera laissé intact. Pour De Wever et Bouchez, il n’y a pas d’autre choix. Leur “choix” est clair : cajoler les grandes entreprises et les super-riches. Stop au hold-up social, stoppons l’Arizona !
Les populistes de droite capitalisent sur les problèmes sociaux et l’insécurité après les avoir eux-mêmes organisés. Les politiques qui excluent favorisent les problèmes de toxicomanie, de pauvreté, de violence… Où vont se retrouver les personnes exclues du chômage ? Certaines au CPAS, d’autres dans la rue. La droite veut en plus transformer le secteur social en un appareil policier reposant sur le contrôle. Notre sécurité sociale est une protection pour l’ensemble de la classe travailleuse, mais c’est aussi un moyen de maintenir un lien avec la société. Protégeons notre sécurité sociale ! Celui qui touche à l’un.e d’entre nous nous touche tous.tes !
Répondre à la droite : changer fondamentalement la société !
Nos revendications représentent la diversité de nos secteurs et lieux de travail. Mais elles se rejoignent autour d’une même question : quel type de société voulons-nous ? Une société froide où les secteurs du soin sont une usine dirigée par des managers autoritaires ? Ou une société où les innombrables talents et capacités de chacun.e peuvent être pleinement développés, une société où les services à la population sont plus nombreux et plus accessibles ?
Le capitalisme nous entraîne vers l’abîme au nom de la recherche de profits pour une infime minorité. Il sème la barbarie dans tous les domaines, de « notre » crise des soins à la promotion de la haine de l’autre (racisme, sexisme, LGBTQIA+phobie…), en passant par les catastrophes climatiques, les guerres et les génocides. Nous luttons au contraire pour une société anticapitaliste et socialiste où les moyens de production seront sous le contrôle démocratique et la propriété de la classe travailleuse afin que nous puissions utiliser les ressources et les richesses disponibles dans le cadre d’une planification rationnelle de l’économie. En bref : un bouleversement radical où la classe travailleuse, dans toute sa diversité, aura le contrôle de la société.
Contre les violences sexistes et sexuelles : manifestez avec nous le 24 novembre
« La honte doit changer de camp ». C’est ce qu’a déclaré Gisèle Pélicot, cette femme de 72 ans, lors du procès de 50 de ses violeurs. Cette affaire démontre à quel point la société est imprégnée de la culture du viol et de la violence de genre. En Belgique, plus de 11.000 plaintes pour viol ont été déposées en 2023, soit une moyenne de 30 par jour. Ce n’est qu’une fraction de cette violence ; 82 % des agressions sexuelles ne sont pas signalées. Pourquoi ? Par honte, par peur de ne pas être cru.e, par manque de conseils et de soins…
Nous pouvons faire changer la honte de camp par la lutte. Manifestez avec nous le 24 novembre à Bruxelles contre les violences sexistes et sexuelles et pour un investissement public massif dans les soins, l’enseignement et la prévention.
Stoppons le génocide !
Le génocide à Gaza touche l’ensemble de la population, y compris nos collègues soignants. Fin octobre, l’hôpital Al-Aqsa, au centre de Gaza, a été à nouveau bombardé alors que les réfugiés tentaient de survivre sous des tentes dans la cour. Le dernier hôpital encore en activité dans le nord de la bande de Gaza a été attaqué pour la 14e fois, emportant 44 médecins et infirmier.ère.s. La solidarité avec le personnel soignant de Gaza, de Cisjordanie et du Liban est nécessaire ! En mars, le personnel de l’hôpital Brugmann de Bruxelles a organisé une action pour exiger un cessez-le-feu immédiat et manifester sa solidarité avec ses collègues de Gaza. Une idée pour votre lieu de travail ?














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Les antifascistes deux fois plus nombreux que l’extrême droite à Anvers
L’Association des étudiants nationalistes (NSV), l’aile étudiante du Vlaams Belang, s’est sentie confortée par les sondages en Flandre et a organisé une nouvelle marche de la haine après cinq ans d’absence. Le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, et son allié, Dries Van Langenhove, avaient appelé à se rendre à Anvers renforcer le cortège. En cette année électorale, les candidats du VB étaient désireux de s’afficher, d’autant plus qu’une mobilisation internationale avait également ramené des délégations des Pays-Bas, de France et même d’Autriche. En vain. Sous le slogan “La jeunesse flamande se soulève”, moins de 200 personnes ont manifesté, une bonne partie d’entre elles pouvait d’ailleurs très difficilement être qualifiée de “jeunesse” et, vu la mobilisation internationale, elle n’était pas non plus très “flamande”. Au pas cadencé rythmé par des tambours menaçants, la haine est toutefois bel et bien descendue dans la rue.

Bruno Verlaeckt, président de la section d’Anvers de la FGTB. Situation différente Dageraadplaats. A partir de là, une mobilisation antifasciste très diversifiée, vivante et dynamique a défilé dans les rues d’Anvers et du quartier de Borgerhout, sous les chaleureux encouragements des habitant.e.s. Le chiffre donné par la police juste avant le départ était une sous-estimation, nous étions un bon paquet au-delà des 250. Nous sommes partis à plus de 400 et la manifestation s’est encore agrandie en cours de route. Dans les discours prononcés au point d’arrivée, le président de la FGTB d’Anvers, Bruno Verlaeckt, a exprimé sa solidarité explicite envers les manifestant.e.s, jeunes pour la plupart, et a parlé à juste titre de 500 antifascistes. Son discours a souligné que l’extrême droite se trouve toujours de l’autre côté des barricades dans la lutte pour le progrès social. Le soutien du mouvement ouvrier organisé à la manifestation était très positif : l’extrême droite représente il est vrai une menace pour l’ensemble de nos droits sociaux, y compris nos droits syndicaux. Il est également excessivement positif que les jeunes activistes antifascistes, en tant que futurs syndicalistes, adoptent immédiatement cette approche à l’agard du mouvement ouvrier.
La manifestation antifasciste a réuni des groupes et des participant.e.s de nombreuses organisations. On retrouvé mélangés nombre d’activistes queer, un groupe de la Coordination Antifasciste de Belgique (CAB) où se trouvaient des antifascistes francophones et néerlandophones, une forte délégation de la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et des Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA), divers groupes et individus anarchistes, des membres de Comac et du PTB, des membres d’Anvers pour la Palestine, des syndicalistes principalement issus de la FGTB (parmi lesquel.le.s des délégations du chemin de fer et de la société flamande de transports en commun De Lijn, des syndicalistes locaux et des activistes de Syndicalistes contre le Fascisme), Femmes contre le Fascisme et le Racisme… VegAnarchy était également présent et s’est chargé de fournir un bar à soupe pour les manifestant.e.s. A cela s’ajoutent encore bon nombre d’antifascistes inorganisé.e.s qui ont rejoint la mobilisation grâce à la campagne qui a été menée en amont de la manifestation.
L’atmosphère était combative et inclusive, avec un message sans équivoque : il nous faut une politique sociale qui s’en prend aux conséquences de la faillite du capitalisme. Les pénuries sociales en matière d’emploi, de logement décent et accessible, d’accès aux soins de santé,… nourrissent les divisions et la haine.
La différence entre l’extrême droite et les antifascistes était évidente dès les premières prises de parole aux deux manifestations. Alors que l’extrême droite a commencé par une tirade transphobe, les antifascistes ont entendu une personne transgenre appeler à la solidarité contre la haine.

D’autres orateur.trice.s de la manifestation antifasciste ont également dénoncé toutes les formes d’oppression et les ont liées au capitalisme. Par exemple, Nicky, de la Campagne ROSA et du PSL, a expliqué : “Tous nos problèmes sont censés être la faute des personnes homosexuelles, des personnes trans, des réfugié.e.s ou des musulman.ne.s… Il s’agit toujours d’une distraction par rapport à la véritable cause de nos problèmes. Les inégalités et les oppressions sont enracinées dans le système capitaliste. Il n’y a pas de capitalisme sans exploitation. Tout le monde est pointé du doigt, sauf la riche élite capitaliste qui détient le pouvoir.”
Dans notre tract, nous ajoutions: “Pour stopper l’extrême droite, nous devons nous attaquer au terreau qui le nourrit. Cela implique de défendre des investissements massifs dans le logement social afin d’éliminer les listes d’attente ; un financement public beaucoup plus important pour des services publics accessibles tels que l’éducation, les soins de santé et les transports publics ; une formation pour les enseignant.e.s afin qu’iels puissent s’opposer au sexisme, au racisme et à la LGBTQIA+phobie dans la salle de classe, ainsi qu’une éducation sexuelle axée sur l’égalité des genres ; une augmentation du salaire minimum à au moins 17 euros de l’heure ; un impôt sur la fortune pour les super-riches afin de libérer des ressources pour l’expropriation en cas de fuite des capitaux ; la nationalisation des secteurs centraux de l’économie afin que nous puissions en planifier démocratiquement le fonctionnement pour répondre aux besoins de la société.”
Ce n’est que le dernier jour que le NSV s’est montré à Anvers avec des affiches sur les campus et dans les quartiers étudiants. La tâche était cependant désespérée : l’espace public du quartier étudiant était dominé par des affiches et des autocollants appelant à la manifestation antifasciste. L’extrême droite espérait trouver se connecter aux étudiant.e.s anversois.es avec le soutien d’anciens membres du NSV aujourd’hui au Vlaams Belang (certains ayant un passé au cercle catholique d’extrême droite KVHV à Gand). Cela ne s’est pas concrétisé. La campagne antifasciste a joué un rôle crucial à cet égard.
Nous évaluons cette manifestation ainsi que la coopération pour l’organiser comme extrêmement positives. Nous continuerons bien sûr à nous organiser et nous espérons que les lecteur.trice.s de cet article voudront également s’impliquer.
Le 11 mai, par exemple, nous organiserons à Anvers un après-midi thématique sur l’antifascisme, suivi d’un quiz.
Le 18 mai, nous participerons à la Brussels Pride, un jour plus tard il y aura la manifestation contre le massacre génocidaire à Gaza.
Le 16 juin, la Coordination Antifasciste de Belgique organisera une manifestation nationale à Bruxelles, une semaine après la tenue des élections.
Le 30 juin, la Campagne ROSA organise une manifestation “Pride is a Protest” à Gand : trois semaines après le “dimanche noir”, un dimanche arc-en-ciel !
Un week-end antifasciste suivra les 6 et 7 juillet.
Le 10 août, nous participerons avec une délégation militante à la Pride d’Anvers et, le 24 août, à la Pride de Liège.






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Gaza. La CGSP Brugmann mobilisée contre les attaques sur les hôpitaux et la population civile
Les membres du personnel de l’hôpital, à l’appel de la CGSP, se sont rassemblés hier pour exprimer leur colère et solidarité avec celles et ceux victimes aujourd’hui de bombardements permanents et de manque de moyens pour soigner la population civile qui en a atrocement besoin.
Nous reproduisons ici leur communiqué de presse ainsi que leurs photos de cette inspirante action de solidarité.
Cette initiative vise à dénoncer les attaques dévastatrices dont font l’objet les hôpitaux de Gaza, et qui ont pour conséquences directes des souffrances inhumaines infligées à la population civile privée de tout soins.
Les agressions sans relâche de ces dernières semaines sur les installations médicales de Gaza ont atteint un niveau de cruauté insoutenable. Plusieurs rapports officiels indiquent que des hôpitaux, lieux de refuge et de premiers soins pour les blessés et les malades, ont été sciemment ciblés, entraînant des pertes en vies humaines parmi la population civile et le personnel médical qui continue malgré tout à œuvrer sans relâche. Cette attaque inacceptable contre le droit à la santé est une atteinte à notre humanité commune et une violation flagrante du droit international.
Nous estimons, en effet, qu’il est aujourd’hui impératif que la communauté internationale prenne des mesures immédiates et décisives pour mettre fin à ces atrocités. Pour nous, le silence équivaut à de la complicité avec ces actes de barbarie. Il est donc temps de travailler activement à un cessez le feu immédiat et la fin du siège de Gaza.
En tant que syndicat engagé dans la lutte pour la justice, pour la souveraineté des peuples et pour le respect des droits humains, nous nous tenons aux côtés de la population palestinienne dans sa quête de liberté, de dignité et de paix.
Notre organisation syndicale soutient et protège cet idéal de fraternité international, défendant la paix, l’unité et la solidarité entre les peuples. Et c’est dans cette solidarité universelle que réside notre force et notre espoir pour un avenir meilleur pour tout un chacun. Ensemble, nous sommes plus forts et nous disons non à l’oppression et à la guerre !
Contact presse :
Karim Brikci, permanent CGSP Brugmann – GSM 0485933756

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Des milliers de personnes participent à nouveau à la grande manifestation pour Gaza à Bruxelles
Continuer à parler de ce qui se passe à Gaza, c’est absolument crucial. C’était largement partagé par les plus de 10.000 manifestants venus renforcer la manifestation de ce dimanche à Bruxelles. Il s’agissait déjà de la cinquième manifestation nationale et la colère reste bien entendu énorme. Alors que nous semblons être au bord d’une invasion terrestre à Rafah, il est plus que jamais nécessaire de descendre dans la rue.
Netanyahou et son gouvernement d’extrême droite ne bougeront pas. Ils poursuivent leur campagne sanglante et bloquent les livraisons d’aide. Plus de 100 personnes ont été tuées lors du bombardement israélien d’un convoi d’aide dans la ville de Gaza à la fin du mois de février. La semaine dernière, au moins 29 personnes ont été tuées lorsque des coups de feu ont été tirés sur un centre de distribution d’aide à Gaza. La droite affirme que le régime israélien défend les valeurs démocratiques et se trouve du côté des lumières, comme l’a dit Bart De Wever il y a quelques mois. Comment concilier ça avec les dizaines d’enfants morts et de bébés mourant de malnutrition ? Même Josep Borrell, Vice-président de la Commission européenne, doit bien admettre que la famine est utilisée comme une arme de guerre.

Pendant ce temps, la répression militaire à Gaza et en Cisjordanie continue de s’intensifier et de s’organiser. Par exemple, il est prévu de construire des milliers de nouvelles maisons pour les colons israéliens en Cisjordanie. À Gaza, le régime israélien construit une large route pour diviser complètement le nord et le sud du territoire. Si cela dépend de l’extrême droite, toute la population palestinienne devrait disparaître de Gaza.
Heureusement, le mouvement international de protestation contre cette politique se poursuit. Bien sûr, il n’est pas possible de manifester par centaines de milliers chaque semaine pendant des mois, mais la protestation reste remarquablement forte après cinq mois. La manifestation de Bruxelles a rassemblé plus de 10.000 participants ; il s’agissait d’une longue chaîne de solidarité avec le peuple palestinien et de colère face au désastre humanitaire et à la terreur de l’État israélien.
Comme nous l’avons noté dans le tract du PSL à destination de cette manifestation, “seule une résistance massive, dans la région et au niveau international, de la part du mouvement ouvrier, de la jeunesse et de tous les opprimés, peut arrêter ce processus génocidaire. Cela renforcerait également le mouvement anti-guerre opprimé et encore isolé en Israël. Pour exiger quoi ? Un cessez-le-feu immédiat, suivi de la fin de l’occupation et du droit des Palestiniens à leur propre Etat.”
Nous nous opposons aux profiteurs de guerre, y compris en Belgique. Ainsi, une action est en préparation à Namur pour exiger la fin des licences d’exportation vers Israël d’armes et d’équipements destinés à l’offensive et à l’oppression des Palestiniens. Poursuivre la mobilisation et ne pas laisser tomber les bras, tel est le message. La manifestation de Bruxelles a montré le potentiel pour une telle action.

Cliquez ci-dessous pour accéder aux reportages-photos
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Rassemblement antifasciste contre la présence de Dries Van Langenhove à la KU Leuven
Selon le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, la section du NSV (Association des étudiants nationalistes, organisation étudiante liée au VB) de Louvain se porte bien et son parti y a récemment trouvé de nouveaux collaborateurs. La position politique défendue par le NSV de Louvain est celle d’une extrême droite dure. En avril, le cercle a fait venir à Louvain le néonazi autrichien Martin Sellner, à l’origine des projets d’expulsion de masse contre lesquels des centaines de milliers de personnes ont manifesté en Allemagne ces dernières semaines.
C’était maintenant au tour de Dries Van Langenhove, membre fondateur de Schild & Vrienden, qui était censé parler d’agriculture mais qui a surtout utilisé cette tribune pour une tirade raciste. Voici quelques extraits parus dans un article du quotidien flamand Het Nieuwsblad : « Il y a tout simplement moins d’ingénieurs africains. Les classes où il y a beaucoup d’enfants africains réussissent moins bien, nous le savons grâce à la recherche scientifique », « Lorsque des femmes roms viennent vous demander leur chemin, vous commencez automatiquement à faire plus attention à votre téléphone et à votre portefeuille » ou encore l’idée selon laquelle entretenir des préjugés serait « utile et vital ». L’extrême droite se sent renforcée par les sondages et elle redouble de haine. C’est également ce que nous avions vu précédemment, après les élections de 2019, lorsque l’extrême droite a organisé une réunion sexiste et raciste avec le chirurgien Jeff Hoeyberghs à l’université de Gand, par exemple. Avec une nouvelle percée de l’extrême droite, celle-ci ira plus loin et passera de la rhétorique à l’action.
Heureusement, une contre-manifestation antifasciste a été organisée avec plus de 100 participant.e.s. La ville de Louvain n’a pas autorisé la tenue d’une manifestation. Une réunion publique qui transpire la haine à l’université ne pose visiblement pas de problème aux autorités communales, contrairement à une manifestation visant à exprimer son rejet du racisme, du sexisme et de la division.
Le rassemblement antifasciste était combattif et a réuni des activistes de différents horizons politiques. La Campagne ROSA et le PSL ont activement mobilisé pour l’événement, au côté de la Plateforme des activistes antifascistes de Louvain et toute une série d’organisations, y compris les syndicats de la KU Leuven et la Coordination antifasciste de Belgique nouvellement créée. Il est très positif que des représentants de la FGTB et de la CSC aient clairement pris la parole lors du rassemblement : tout ce qui nous divise nous affaiblit, c’est aussi une évidence dans l’intérêt de la sécurité du personnel de l’université.

Elise, de la Campagne ROSA, a souligné la nécessité de s’attaquer au terreau de l’extrême droite par une lutte sociale contre le capitalisme. Elle a précisé que nous devons mener cette lutte à l’échelle internationale et a évoqué, entre autres, la situation au Brésil. Fin mars, une féministe socialiste brésilienne prendra la parole à Louvain (le mercredi 27 mars à 19h30 dans la salle Romaanse Poort) et d’autres villes du pays, notamment à Bruxelles et Liège. Elise a également appelé à une présence antifasciste le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Défendre de manière offensive les revendications féministes fait partie de la résistance antifasciste.
Tous les orateur.trice.s ont souligné l’importance des manifestations antifascistes. Il a été fait référence aux manifestations de masse en Allemagne. En Belgique, les actions sont encore modestes, mais l’indignation massive contre la justice de classe et, en fait, contre l’ensemble du système d’oppression et d’exploitation de classe montre le potentiel existant. Elise a fait explicitement référence à Sanda Dia, ce jeune étudiant tué lors d’un baptême étudiant élitiste du cercle Reuzegom, dont les condamnations ont été scandaleusement faibles. Mais elle a également fait référence aux mobilisations de masse contre l’horreur à Gaza. L’antifasciste liégeois Constantin, des Etudiant.e.s de Gauche en Action, a fait valoir que le parti d’extrême droite « Chez Nous » avait du mal à s’organiser en raison des manifestations antifascistes systématiques soutenues et menées notamment par le mouvement des travailleur.euse.s. Néanmoins, le terreau est également présent du côté francophone et pourrait conduire à une percée de Chez Nous en Wallonie. Il est important de s’y préparer en s’organisant mieux. La création de la nouvelle Coordination antifasciste de Belgique est un pas important dans cette direction.
Les défis auxquels font face les antifascistes ne sont pas des moindres. Tout d’abord faire comprendre que l’extrême droite n’a en réalité pas de réponse aux problèmes sociaux. Ensuite, organiser la résistance contre la politique dominante qui adopte un cour de plus en plus antisocial, ce qui profite à l’extrême droite. Enfin et surtout, intensifier la lutte pour satisfaire les intérêts et les besoins de la majorité sociale, la classe travailleuse dans toute sa diversité.
Geert, de la campagne antifasciste Blokbuster et du PSL, a fait valoir que ce ne sont pas les réfugié.e.s qui suppriment 500 emplois à Barry Callebout pour maintenir des bénéfices records ou qui ne commandent pas les nouveaux bus de De Lijn à Van Hool, menaçant ainsi un drame social là aussi. Non, les migrant.e.s qui travaillent chez Barry Callebout et Van Hool sont tout autant victimes de la soif de profit d’hommes majoritairement blancs siégeant dans les conseils d’administration. Notre ennemi ne traverse pas la Méditerranée sur des canots pneumatiques, il arrive en limousines et jets privés. D’ailleurs, quiconque ose protester contre ces jets privés, comme l’a fait Code Rouge en décembre, est accueilli par les matraques de l’appareil d’État. La N-VA et le Vlaams Belang ont tous deux salué cette violence d’État !
La division entre les travailleurs et les opprimés n’a jamais rien donné. Elle a affaibli le mouvement syndical et la capacité à se battre ensemble pour des salaires plus élevés, de bonnes conditions de travail et un meilleur niveau de vie pour tous. Ce faisant, l’extrême droite a toujours été de l’autre côté des barricades, de la lutte pour la sécurité sociale à la protestation contre le massacre de Gaza aujourd’hui. Tout renforcement de l’extrême droite est un obstacle à notre lutte pour un changement fondamental, c’est-à-dire un changement de société qui place enfin au centre les besoins et les exigences de la majorité de la population. Une société différente est nécessaire pour concentrer les ressources et les richesses disponibles sur les soins de santé, l’éducation, les services et une vie meilleure plutôt que sur les crimes de guerre. L’élimination de la faim du profit ne se fera pas automatiquement, nous devrons nous organiser activement pour y parvenir. Ce faisant, nous défendons une alternative socialiste, une société dans laquelle nous décidons démocratiquement quoi et comment produire. C’est une société qui élimine le terreau de l’extrême droite et de toutes les formes d’oppression et d’exploitation. Nous ne le ferons pas pour moins que cela ! No Pasaran !

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Nouvelle manifestation de masse contre le massacre à Gaza
Un mois après la précédente manifestation nationale qui avait rassemblé environ 60.000 personnes et juste avant les vacances, des dizaines de milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues de Bruxelles. Nous étions probablement plus de 40.000. L’élément déclencheur était bien sûr le terrible massacre de Gaza, où les bombardements s’accompagnent d’une catastrophe humanitaire croissante. La manifestation a montré que la colère est grande, mais aussi que la solidarité est plus chaleureuse que jamais.
L’immense mouvement de solidarité internationale contre le massacre à Gaza est source d’espoir. Il contraint les gouvernements et décideurs politiques à se montrer moins arrogants dans l’expression de leur soutien au terrorisme d’État israélien. Cela reste toutefois symbolique face à la défense des intérêts géopolitiques de leurs bailleurs de fonds qui détiennent le pouvoir économique. Le Premier ministre De Croo appelle à un cessez-le-feu, mais reste silencieux concernant l’implication des grandes banques, dont la banque publique Belfius, dans l’occupation des territoires palestiniens ! La secrétaire d’État à l’Asile et à la migration De Moor intensifie la répression contre les réfugié.e.s palestinien.ne.s : les communes sont invitées à retirer la nationalité belge aux enfants de parents palestiniens ! Nous n’avons rien à attendre de leur part pour stopper le carnage.
La manifestation est importante pour exprimer la colère générale contre le massacre et le désastre humanitaire à Gaza. Il est également important de montrer la solidarité et, à partir de là, de renforcer l’organisation de cette solidarité. Le tract distribué par le PSL appelait à la formation de comités d’action. Nous avons également suggéré de mettre en place de nouvelles actions vers un boycott ouvrier des livraisons d’armes vers Israël, à l’exemple de l’action menée aux portes de la société Challenge à Liège qui participe au transit d’armes vers Israël. Le 1er décembre, une première action a été menée à Challenge, qui mérite d’être suivi (en savoir plus à ce sujet).
Nous avons distribué notre tract en néerlandais, en français et en arabe. Nous avons également vendu au moins 105 exemplaires de notre mensuel et des centaines de badges contre la guerre, l’occupation, l’impérialisme et le capitalisme. Nos membres ont formé un bloc internationaliste et socialiste lors de la manifestation pour appeler à un changement de société afin que les ressources disponibles puissent être utilisées avec une planification démocratique pour la reconstruction et dans la défense des intérêts des travailleurs et des opprimés, plutôt que pour la mort et la destruction.
Participez à notre rencontre-débat : Palestine – Comment mettre fin à l’occupation ? Ce mardi 19 décembre. 19h30. Pianofabriek, 35 rue du Fort, Bruxelles
Photos de Liesbeth





































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25.000 personnes à la manifestation “climat” : le temps presse, exproprions les criminels climatiques!
Les 25.000 manifestant.e.s réuni.e.s à Bruxelles ce dimanche soulignent une fois de plus que le climat reste une préoccupation majeure. Ce n’est pas surprenant : le changement climatique est là et affecte nos quotidiens, des récentes inondations dans le Westhoek à celles de 2021 en région liégeoise en passant par les sécheresses et canicules de ces derniers étés. Cette manifestation était une fois de plus formidable, mais elle survient à un moment critique où le mouvement pour le climat doit relever de nombreux défis. Comment passer de la protestation au changement réel ? Pour contribuer à ce débat, vous trouverez ci-dessous le tract que nous avons distribuée lors de la manifestation.

La crise climatique a la vie dure : des températures record sur tous les continents, des centaines de catastrophes causant de nombreuses morts et des réfugiés climatiques, et de plus en plus de frontières planétaires franchies. Le mois dernier, Il y a eu d’importantes inondations en France et en Flandre. Malgré cela, les émissions continuent d’augmenter. Le festival annuel de greenwashing (la COP28) n’y changera pas grand-chose. Ils nous mentent depuis assez longtemps. Il est temps de passer à l’action !
Activistes climatiques et cheminot.e.s : même combat !
Du 5 au 7 décembre, les cheminot.e.s seront en grève. Les transports publics sont l’un des secteurs clés de la lutte contre le changement climatique. Un quart des émissions européennes provient du secteur des transports.
Les projets de libéralisation ou de privatisation ont mené à une gestion basée sur la réduction des coûts et le profit. La qualité du service s’est dégradée. Cela conduit à une diminution de l’accès aux transports publics, à des tickets plus chers et à une augmentation du nombre de voitures sur les routes. Ce dont nous avons besoin, c’est d’investissements massifs et d’une gestion démocratique basée sur les besoins des usagers. Des transports publics plus nombreux, présent partout, plus fréquents et gratuits sont nécessaires dans la lutte contre le changement climatique. En tant que défenseurs du climat, soutenons la lutte des cheminot.e.s. Défendons des infrastructures de meilleure qualité, avec plus d’emplois “verts” et de bonnes conditions de travail. #MêmeCombat #WeRideTogether
Nous nous rendrons mercredi prochain sur les piquets de grève des cheminot.e.s afin de concrétiser notre solidarité. Venez avec nous !
L’énergie aux mains du public
Les factures d’énergie sont devenues exorbitantes ces deux dernières années. Le secteur de l’énergie a réalisé des profits inouïs. Cet argent a directement atterri dans les poches des actionnaires, alors que les investissements privés dans les énergies vertes restent ridiculement bas. La multiplication des guerres et des tensions impérialistes a servi de justification pour de nouveaux méga-investissements dans les combustibles fossiles sous le couvert “d’indépendance énergétique”.
Le secteur pétrolier ne contribue qu’à hauteur de 1 % de l’ensemble des investissements dans les énergies vertes. En 2022, elles ont investi 800 milliards $ dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz et seulement 20 milliards $ dans les énergies vertes. Les intérêts de ces grands actionnaires du secteur énergétique sont totalement opposés à ceux des populations et de la planète. Nous ne combattrons pas la crise climatique avec des profits records pour les actionnaires, mais avec des investissements massifs dans les énergies vertes. Le seul moyen d’y parvenir est de supprimer la course au profit privé dans ce secteur.
Il est temps de choisir
Si nous ne pouvons pas lutter contre la crise climatique, c’est à cause d’un système spécifique. Plus que jamais, il est temps de choisir entre le capitalisme et la préservation de la vie sur terre. Il est vital de s’engager dans le débat concernant l’alternative démocratique à ce système. Battons-nous pour une société socialiste démocratique, où les richesses et les secteurs clés de notre économie ne seront plus soumis à la soif de profits et au bellicisme des capitalistes, mais seront utilisés pour répondre aux besoins des gens et de la planète. Cela ne sera possible que si les secteurs clés de l’économie (énergie, banques…) sont contrôlés et gérés démocratiquement par la classe travailleuse. Exproprions la classe dirigeante !
Participe aux actions Code Rouge
Il ne suffit pas d’argumenter. Les 16 et 17 décembre, Code Rouge mènera pour la troisième fois une campagne contre les criminels climatiques. Les activistes ont déjà occupés des sites d’Engie et Total . Cette fois, c’est au tour de l’industrie aéronautique. Nous nous battons pour des transports publics plus nombreux, de meilleure qualité et gratuits, pour la fin des jets privés et pour l’écologisation de l’ensemble du secteur des transports.
FREE GAZA – STOP à l’oppression et à l’impérialisme – Pour la libération des palestinien.ne.s – Stop aux livraisons et à la production d’armes
Nationalisons l’industrie militaire, sous contôle démocratique, afin qu’elle devienne socialement et écologiquement utile
Les nombreuses manifestations qui ont eu lieu doivent se poursuivre, car pendant que les bombes continuent de pleuvoir sur Gaza, les profiteurs de guerre belges engrangent d’énormes bénéfices. Certains des meurtres et des bombardements sont effectués avec des armes produites ou transitant en Belgique. Des syndicats palestiniens et belges ont demandé l’arrêt des livraisons d’armes à l’armée israélienne. Il faut maintenant nous organiser et lutter pour y parvenir. La classe travailleuse en action peut arrêter les massacres.
Ce 1er décembre, nous avons participé à une première action à Liège contre la société israélienne Challenge, qui organise le transit d’armes vers Israël en passant par la Belgique. De nouvelles actions sont prévues et voulons nous battre jusqu’à la victoire! Nous devons faire pression pour mettre fin à la fourniture d’armes et mobiliser le soutien de celles et ceux qui travaillent dans le secteur pour organiser un tel boycott. Mais nous devons aller plus loin. Pas de profits sur les vies humaines. Cette industrie doit appartenir à la classe travailleuse. Nous devons la convertir afin qu’elle accomplisse désormais un travail socialement utile.
Lutter contre le changement climatique, c’est aussi lutter contre l’oppression, le (néo-)colonialisme et l’impérialisme. L’industrie militaire est l’une des industries les plus polluantes. Tant que le peuple palestinien et tous les peuples ne seront pas libérés, il ne sera pas possible d’obtenir une véritable liberté et sécurité. On ne peut pas faire comme si de rien n’était pendant que le carnage continue. Il est crucial de construire un mouvement de masse international.
Luttons contre ce système où les guerres sont normalisées et constituent des mannes financières pour certains ; contre une société dans laquelle les régimes répressifs sont soutenus à travers le monde, car cela génère des profits pour des multinationales. C’est en luttant contre le capitalisme que l’on pourra mettre fin à la guerre et à l’oppression.









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Manifestation contre les violences de genre
Dimanche, une manifestation a eu lieu à Bruxelles à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes. La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) était bien sûr présente avec une délégation dynamique et son matériel politique. Vous trouverez ci-dessous le tract que nous avons distribué, accompagné de photos de la manifestation.
- Tout le système est coupable
- Pour un féminisme anticapitaliste, socialiste et révolutionnaire
- Solidarité avec le peuple palestinien
#MeToo est inarrêtable
Vingt millions de tweets plus tard, #MeToo a brisé le silence. Des personnalités connues comme Bart De Pauw, Danny Masterson et Donald Trump ont été condamnées. Le sexisme ne peut plus être nié. D’autres discriminations et la culture toxique sont dénoncées. Les gouvernements et les entreprises sont contraints de prendre des mesures : des lignes d’assistance téléphonique et des codes de conduite ont vu le jour. Pourtant, le sexisme et les abus de pouvoir continuent de miner la vie de nombreuses personnes. En Belgique, au moins 24 femmes ont déjà été victimes d’un féminicide cette année.
Une nouvelle vague de témoignages déferle sur le monde : #MeToo à Taïwan, des plaintes contre des personnalités puissantes comme Axl Rose, Russell Brand, Jamie Foxx ou encore le chanteur de Rammstein. Fin novembre, la députée française Sandrine Josso a porté plainte contre le sénateur Joël Guerriau pour soumission chimique et tentative d’agression sexuelle.
Depuis 6 ans et la popularisation #MeToo, les abus sont plus largement dénoncés, mais les structures de pouvoir sous-jacentes restent inchangées. De l’Église aux universités, en passant par les clubs de sport, les lieux de travail et de vie nocturne ; les témoignages viennent de partout. La prochaine étape doit être une lutte contre les inégalités, l’insécurité et les relations de pouvoir. Pour la Campagne ROSA, c’est cela le féminisme anticapitaliste et socialiste : combattre les agressions en s’attaquant à leurs racines. Aussi longtemps que nous dépendrons de patrons, d’actionnaires, de propriétaires et de politiciens qui démolissent nos services publics, au plus longtemps les abus se poursuivront. Même dans nos relations les plus intimes, il y a souvent des relations de dépendance financière au vu de nos bas salaires et faibles allocations. Cela doit cesser !

Halte au backlash antiféministe – Nous ne reviendrons pas en arrière !
Les masculinistes tels que Andrew Tate et Dries Van Langenhove (fondateur du mouvement de jeunesse flamand d’extrême droite Schild & Vrienden) promeuvent des stéréotypes comme les “tradwives” (“épouses traditionnelles”), organisent des campagnes misogynes et ciblent les adolescents. Ces campagnes sur les réseaux ont un impact important sur le monde réel.
L’accumulation des crises renforce les inégalités et la dépendance. Elle augmente les chances électorales des extrémistes conservateurs comme Geert Wilders (leader d’extrême droite aux Pays-Bas) ou Javier Milei (nouveau président argentin se définissant comme “anarcho-capitaliste”) qui ont remporté les élections en novembre. Les politiques qui s’attaquent aux droits des femmes et des LGBTQIA+ ne sont pas anti-establishment. Cela renforce le système et les rôles inégaux des hommes et des femmes, que le capitalisme exploite commodément. Le capitalisme normalise les bas salaires des femmes et les publicités sexistes sont utilisées pour augmenter les ventes.
Bart de Wever (NVA), Georges Louis Bouchez (MR) et Tom Van Grieken (VB) parlent du “wokisme” afin, principalement, de détourner l’attention des bas salaires ou de logements décents et accessibles, etc. Notre féminisme doit être antifasciste ; la construction d’une alternative sociale est plus que jamais nécessaire. Pour ce faire, nous avons besoin d’un programme de lutte qui parte des besoins de la classe travailleuse et des jeunes. Des salaires plus élevés, une indexation automatique des salaires à hauteur de l’augmentation du coût de la vie, des pensions décentes pour tou.te.s, des investissements massifs dans les services publics, avec suffisamment de personnel pour les rendre sûrs, accessibles et gratuits, etc. : ce ne sont là que quelques-unes des revendications qu’il est nécessaire de mettre en œuvre.
Pour la libération des palestinien.ne.s opprimé.E.s
Les nombreuses manifestations qui ont eu lieu doivent se poursuivre, car pendant que les bombes continuent de pleuvoir sur Gaza, les profiteurs de guerre belges engrangent d’énormes bénéfices. Certains des meurtres et des bombardements sont effectués avec des armes produites ou transitant en Belgique. Des syndicats palestiniens et belges ont demandé l’arrêt des livraisons d’armes à l’armée israélienne. Il faut maintenant nous organiser et lutter pour y parvenir. La classe travailleuse en action peut arrêter les massacres.
Mi-novembre, des images d’un soldat israélien portant un drapeau LGBTQIA+ ont circulé. Une tentative de cacher l’oppression sanglante des Palestinien.ne.s derrière un drapeau arc-en-ciel ? Quel cynisme !! Le drapeau LGBTQIA+ est un symbole de résistance à l’oppression, à l’extrême droite et au capitalisme. L’État israélien tente de se fabriquer une image progressiste pour promouvoir ses crimes de guerre, un pinkwashing particulièrement nauséabond. L’idée selon laquelle il faudrait se ranger derrière le gouvernement d’Israël pour faire progresser les droits des personnes LGBTQIA+ est xénophobe et islamophobe. Cela témoigne d’une idéologie paternaliste et coloniale.
Cela nie le combat de nombreuses personnes LGBTQIA+ contre l’oppression. Aucune libération n’est possible sur base de l’occupation et de l’oppression.
60 % des victimes à Gaza sont des femmes et des enfants. Tant que tous les peuples ne seront pas libérés, il n’est pas possible d’obtenir une véritable liberté et sécurité. On ne peut pas faire comme si de rien n’était pendant que le carnage continue. Il est crucial de construire un mouvement de masse international. Luttons contre ce système où les guerres sont normalisées et constituent des mannes financières pour certains ; contre une société dans laquelle les régimes répressifs sont soutenus à travers le monde, car cela génère des profits pour des multinationales. C’est en luttant contre le capitalisme que l’on pourra mettre fin à la guerre et à l’oppression.
Rejoignez la Campagne ROSA lors de la prochaine manifestation ! Rendez-vous le 10 décembre à Bruxelles !
Soutiens-nous !
Tu veux permettre à la Campagne ROSA de poursuivre ses activités ? Alors soutiens-nous en participant à notre Concours annuel. Dans la lutte que nous menons, nous sommes indépendantes financièrement. Nous ne fonctionnons que grâce à l’argent que nous collectons autour de nous.
Ne tarde plus, soutenez-nous en achetant un ou plusieurs tickets (10€) et tu auras peut-être la chance de gagner l’un des dix fantastiques prix tel qu’un week-end pour 2 dans un appart-hôtel Floreal***.
Rejoins la Campagne ROSA
La lutte contre la misogynie et le sexisme est liée à la lutte pour des logements sociaux, pour des salaires décents et égaux, pour la justice climatique. C’est une lutte contre le racisme, la transphobie et l’extrême droite. Le féminisme anticapitaliste, socialiste et révolutionnaire veut rompre avec le féminisme libéral qui cherche avant tout à féminiser l’élite capitaliste.
Le capitalisme est un système qui crée des inégalités extrêmes. Il est basé sur l’exploitation, la guerre et l’oppression. De ce fait, ce système est incapable de mettre fin à l’oppression et à la violence.
La Campagne ROSA est un réseau international. Elle est nommée d’après la socialiste révolutionnaire Rosa Luxemburg et la militante des droits civiques Rosa Parks. N’attends plus, rejoins-nous dès aujourd’hui !






