Category: Féminisme

  • 8 mars : Marches et actions contre le sexisme à Bruxelles, Namur, Liège, Louvain, Courtrai, Gand, Anvers, Bruges,…

    La crise du coronavirus a exacerbé les inégalités et les discriminations, y compris le sexisme. En moyenne, les femmes ont perdu deux fois plus de revenus que les hommes. Et le travail domestique non rémunéré est à nouveau davantage effectué par les femmes. En plus, une autre pandémie, invisible, fait rage : celle de la violence. Des décennies de progrès sont menacées. La récession économique et le chômage structurel qui va massivement arriver auront largement un visage féminin. Trop, c’est trop !

    Exigeons des protections menstruelles gratuites dans nos écoles, services publics et lieux de travail ! La crise sanitaire a permis aux milliardaires de devenir encore plus riches ; les gouvernements ont offert d’énormes sommes d’argent en cadeaux aux grandes entreprises, alors qu’il n’y a soi-disant pas d’argent pour les services sociaux avec des listes d’attente qui s’allonge. 12 % des jeunes femmes déclare ne régulièrement pas avoir assez d’argent pour des protections menstruelles. Elles ne vont alors pas à l’école, ni aux activités de loisirs, de peur d’être harcelées si des taches de sang apparaissent sur leurs vêtements. En Écosse, la fourniture gratuite de protections menstruelles dans les écoles c’est étendue aux pharmacies, aux centres communautaires et maisons de jeunes.

    Des services publics forts pour des droits des femmes forts

    Les supermarchés ont fait de superbes profits, pourtant le personnel est parmi les moins bien payés de Belgique ! La crise sanitaire montre clairement qui fait fonctionner la société : le personnel de nettoyage, du secteurs sociales, des soins, de l’enfance, etc. : autant de secteurs où les femmes sont majoritaires et où les contrats précaires et les bas salaires sont malheureusement la norme.

    On constate une augmentation des violences domestiques. Les femmes sont confrontées à un choix impossible : rester avec un partenaire violent ou courir le risque de la pauvreté. L’augmentation du salaire minimum à au moins 14 euros brut par heure est une première étape nécessaire pour garantir à chacun.e une vie décente et des choix libres.

    8 mars : luttons pour une alternative !

    Les inégalités ont fortement augmentées. Si les footballeurs sont testés chaque semaine, ce n’est absolument pas le cas du personnel et des résident.e.s des maisons de repos. Les jeunes qui ne disposent pas de leur propre chambre, d’un ordinateur ou d’une bonne connexion internet ont beaucoup de mal à suivre l’enseignement à distance.

    Les riches et les grandes entreprises font activement pression pour que leurs intérêts l’emportent. Les femmes, les jeunes, les travailleurs.euses doivent s’organiser pour défendre collectivement leurs intérêts.

    Nous exigeons que les richesses disponibles soient utilisées pour empêcher une marche arrière sur le plan des droits et du niveau de vie des nouvelles générations de femmes. Nous voulons une société où les besoins de chacun.e d’entre nous sont mis au centre, et non ceux de l’extrême minorité capitaliste.

    La campagne ROSA veut faire du 8 mars une journée de lutte. Nous prévoyons des actions dans différentes villes (dans le respect des mesures sanitaires) : des manifestations (statique), mais aussi des actions à l’école et sur le lieu de travail.
    Rejoignez-nous ! Contactez-nous !

  • Actions à Gand et Bruxelles : Jeff Hoeyberghs veut intimider les féministes ? Résistance !

    Action à Bruxelles devant le cabinet du ministre de la Justice

    Hier, la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a mené deux actions en réaction au dépôt d’une plainte de la part de Jeff Hoeyberghs contre deux organisatrices de la campagne, Emily Burns et Mai. A Bruxelles, l’action a pris place devant le cabinet du ministre de la Justice tandis qu’à Gand, elle s’est déroulée devant le bâtiment de l’université qui l’avait accueilli fin 2019. Ces deux actions ont été menées avec port du masque et strict respect des mesures de distanciation sociales.

    En décembre 2019, l’infâme Jeff Hoeyberghs avait été invité par le cercle étudiant catholique réactionnaire KVHV à diffuser son sexisme le plus vulgaire à l’Université de Gand. Notre fameuse vidéo (voir ci-dessous) dévoilant ses propos les plus dégueulasses sous les applaudissements du KVHV et reprenant des images de l’action de protestation de la Campagne ROSA est devenue virale et a dépassé le million de vues dans les deux langues. Le surlendemain, 500 jeunes avaient répondu à notre appel pour interpeler le Conseil d’administration de l’Université et exiger l’exclusion et la perte de subsides du KVHV.

    Jeff Hoeyberghs a depuis lors décidé de porter plainte contre nos camarades Emily Burns et Mai, qui ont été contactées en décembre pour un entretien dans le cadre de l’enquête. Nous considérons cette plainte comme une médaille et ne nous laisserons pas intimider ! Nous demandons au procureur du roi de classer l’affaire sans suite. Alors que le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne affirme vouloir faire des droits des femmes une priorité pour la justice, nous lui demandons une directive claire que les tribunaux ne peuvent pas être utilisés pour intimider les actions pacifiques du mouvement féministe.

    Nous continuerons à nous organiser et à combattre le sexisme ainsi que toutes les autres formes d’oppression et d’exploitation au travers de campagnes et d’actions ! La lutte contre le sexisme passe par la défense d’un enseignement gratuit et de qualité, par une vraie éducation sexuelle basée sur le consentement, et par la lutte pour en finir avec la précarité et la marchandisation du corps des femmes ! Même en cette période de crise du CovVid19, il est nécessaire de s’organiser et de sortir dans la rue pour lutter contre le sexisme et contre un système qui nous divise pour mieux nous exploiter, le capitalisme!

    Bruxelles

    Gand

  • Solidarité avec Mai et Emily ! Jeff Hoeyberghs a déposé plainte contre des organisatrices de la Campagne ROSA

    Action devant le Cabinet du ministre de la Justice (avec un masque et en respectant les distances de sécurité).
    Mercredi 10 février à 18h, Boulevard du Jardin Botanique, 50, Bruxelles

    En décembre 2019, l’infâme Jeff Hoeyberghs avait été invité par le cercle étudiant catholique réactionnaire KVHV à diffuser son sexisme le plus vulgaire à l’Université de Gand. Notre fameuse vidéo dévoilant ses propos les plus dégueulasses sous les applaudissements du KVHV et reprenant des images de l’action de protestation de la Campagne ROSA est devenue virale et a dépassé le million de vues dans les deux langues. Le surlendemain, 500 jeunes avaient répondu à notre appel pour interpeler le Conseil d’administration de l’Université et exiger l’exclusion et la perte de subsides du KVHV.

    Jeff Hoeyberghs a décidé de porter plainte contre Emily Burns et Mai Vermeulen, coordinatrices de la Campagne ROSA, qui ont été contactées en décembre pour un entretien dans le cadre de l’enquête. Nous considérons cette plainte comme une médaille et ne nous laisserons pas intimider !

    Nous demandons au procureur du roi de classer l’affaire sans suite.

    Alors que le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne affirme vouloir faire des droits des #femmes une priorité pour la justice, nous lui demandons une directive claire que les tribunaux ne peuvent pas être utilisés pour intimider les actions pacifiques du mouvement féministe.

    Nous ne nous laisserons pas intimider ! Nous continuerons à nous organiser et à combattre le #sexisme ainsi que toutes les autres formes d’oppression et d’exploitation au travers de campagnes et d’#actions. La #lutte contre le sexisme est liée à la lutte contre l’extrême-droite, les apprentis-Trump et tous les populistes de droite !

    La lutte contre le sexisme passe par la défense d’un enseignement gratuit et de qualité, par une vraie éducation sexuelle basée sur le consentement, et par la lutte pour en finir avec la précarité et la marchandisation du corps des femmes !

    Même en cette période de crise du #CovVid19, il est nécessaire de s’organiser et de sortir dans la rue pour lutter contre le sexisme et contre un système qui nous divise pour mieux nous exploiter, le capitalisme!

     

  • 24 janvier : Journée internationale de la pratique du sport par les femmes

    Photo de Pixabay

    Pour les sportives aussi, les inégalités inhérentes au système capitaliste sont renforcées par la crise du covid-19

    La pandémie de covid-19 a mis à nu de nombreuses inégalités qui ont profondément marqué le sport dans le monde durant des décennies. De la dépendance excessive des clubs et des compétitions à l’égard de l’argent des droits TV et/ou des sponsors, aux salaires excessifs de certains sportifs vedettes, en passant par le sous-financement de compétitions, de clubs et des encadrement des sportifs, amateurs comme professionnels, et la santé mentale des athlètes. Ces fractures enfoncent de très nombreux sports, compétitions et athlètes un peu plus dans des difficultés et l’insécurité, et particulièrement les femmes.

    Par Eveline Vernest (Bruxelles)

    Ces cinq dernières années, on assiste à une plus grande attention accordée à la pratique du sport par les femmes (générée par des athlètes, des équipes et aussi des compétitions, comme la Coupe du monde féminine de la FIFA). La Coupe du monde de football de 2019, par exemple, a bénéficié d’une plus grande attention. Il n’y avait pas uniquement le football lui-même, mais aussi la campagne pour l’égalité salariale et de primes, contre le sexisme dans le monde du sport, pour l’égalité de traitement,… Tout comme dans le mouvement féministe mondial, nous avons vu davantage de femmes résister ouvertement. Il y a une prise de conscience croissante des droits des femmes et de ce qui est acceptable ou non, y compris dans le monde du sport.

    Mais le ‘confinement’ mondial menace de mettre un terme à cette dynamique. La pandémie a mis en évidence les profondes différences existantes.

    L’impact de la crise du coronavirus

    Avec la crise sanitaire, ces inégalités se font encore plus sentir. L’accès aux équipements et infrastructures sportives nécessaires est plus limité, voire impossible. Souvent, les équipes féminines ne disposent pas de leurs propres installations et, dans certains cas, utilisent des espaces publics communs pour s’entraîner. Après le printemps ‘confiné’, lorsque la pratique sportive pour les athlètes professionnelles comme amateurs a été à nouveau autorisée, ce sont surtout les femmes qui ont souffert. Car avec les nouvelles mesures d’hygiène, pour l’utilisation des équipements, des infrastructures, etc., qui doivent maintenant être utilisées avec moins de monde au même moment (pour assurer la distance physique), la priorité est en général donnée aux hommes.

    Les compétitions féminines de haut niveau ont en général repris bien plus tard que les compétitions masculines, après le ‘confinement’ du printemps dernier. Par exemple, la compétition féminine de rugby en Angleterre n’a repris que deux mois après son équivalent masculin. Et alors que la compétition masculine pouvait commencer avec les règles de la période pré-corona combinées avec des tests covid réguliers, les femmes ont dû attendre des règles adaptées. Des différences similaires étaient d’application dans le football professionnel et dans d’autres sports et compétitions.

    Dans le haut niveau du basket-ball en France, un match masculin ne peut pas avoir lieu si les deux équipes censées s’affronter cumulent trois cas positifs au covid ; pour les femmes, il faut davantage de cas positifs pour que le match n’ait pas lieu. Juste avant la finale de la Coupe de France féminine, en septembre, entre le Tango Bourges et l’ASVEL Lyon, il s’est avéré que l’une des équipes avait trois cas positifs, et l’autre un cas positif. La fédération de basket-ball a poussé pour que le match ait lieu, d’autant que sa règle était respectée. Mais les sportives des deux équipes, ainsi que leurs encadrements (y compris le médecin du club), ont demandé à ne pas jouer le match. Mais il s’agissait de la finale, et la fédération avait investi beaucoup d’argent pour en faire un gros de match de gala, le premier match d’une compétition féminine à se dérouler dans le palais omnisports de Paris-Bercy. Une annulation aurait signifié la perte de cet argent, c’est pourquoi le président de la fédération a même appelé la ministre des sports Roxana Maracineanu à la rescousse, pour tenter de convaincre les joueuses de quand même jouer ce match, mais en vain. Car finalement, les joueuses des deux équipes se sont rassemblées, ont discuté et décidé de boycotter cette finale de la coupe pour dénoncer les conditions sanitaires et les différences de règlementations entre hommes et femmes, au sein d’un même sport. Des luttes, même petites mais à grosse charge symbolique, peuvent être victorieuses.

    Des inégalités institutionnalisées, qui répondent à la loi du profit

    Il est clair que les relations et la répartition des rôles existantes dans la société, dans lesquelles les femmes sont souvent réduites à une position de second rang, se reflètent également dans le monde du sport. C’est le cas avec les salaires inégaux, avec la masse d’argent qui est injectée dans le sport pour les grandes compétitions comme la NBA, celles organisées par la FIFA, …, alors que les compétitions féminines doivent souvent attendre les investissements nécessaires. En effet, elles génèrent beaucoup moins profit, du moins pas dans la même mesure que la plupart des compétitions masculines. De cette façon, non seulement l’inégalité est maintenue, mais il y a aussi une inégalité des chances institutionnalisée.

    Chaque année en février-mars a lieu le tournoi européen de rugby des ‘Six Nations’. Cette année, le Six Nations féminin a déjà été reporté, à une période indéterminée. En ce qui concerne le tournoi masculin, des solutions sont recherchées pour que ce tournoi se poursuive à tout prix. Par exemple, il est envisagé d’organiser tout le Tournoi en France, en bulle close, en hébergeant les équipes des 6 Nations dans des hôtels pendant la durée de la compétition, afin de limiter les risques sanitaires. C’est bien sûr lié au fait que la compétition masculine mobilise énormément d’argent, sur base des droits TV et du sponsoring. Une manne financière indispensable pour ces fédérations nationales de rugby, qui ne peuvent plus compter depuis mi-mars sur les revenus de la vente de billets d’entrée aux matches du Tournoi. Le Tournoi masculin rapporte beaucoup d’argent, et serait une perte financière dure, donc il doit se jouer, quitte à invoquer des arguments sportifs pour le justifier ; des arguments que l’on n’entend pas concernant le Tournoi féminin…

    Mais l’inégalité est évidemment bien plus que cela. Seule une minorité d’athlètes féminines d’élite ont le statut d’athlète à plein temps, ce qui signifie qu’elles n’ont reçu pour la plupart aucune compensation financière, ou une compensation insuffisante, pendant le ‘confinement’. Pour la plupart des femmes qui sont effectivement payées pour leur pratique du sport d’élite, les bas salaires, les contrats à court terme ou à temps partiel et les mauvaises conditions de travail sont la norme. C’est aussi le cas pour beaucoup de sportifs, mais c’est particulièrement le cas des sportives.

    Une forme de revenu très instable mais extrêmement courante pour les athlètes, par exemple, est celle du sponsoring. Dans des circonstances normales, ce revenu est déjà incertain et souvent lié à la performance, à l’image, … plutôt qu’au sport lui-même ; en période de ‘confinement’, ce revenu est, pour beaucoup, devenu nul : pas de sport signifie pas de sponsoring ; pas de sponsoring signifie pas de revenus. Il en va de même pour la plupart des compétitions : pas de compétitions, ça signifie pas d’argent pour participer à ces compétitions ; et cet argent est bien souvent indispensable pour de nombreux clubs et de nombreuses sportives et sportifs.

    L’impact financier de la pandémie sur les femmes dans le sport reflète ce qu’on connait aussi ailleurs, les femmes étant plus susceptibles de travailler moins d’heures et de faire plus de travail non rémunéré pendant la pandémie.

    Absence d’investissements publics durant des décennies

    Mais bien sûr, cela ne concerne pas seulement les sportives et sportifs professionnels, mais aussi au niveau amateur on assiste à un approfondissement des fractures existantes. Il existe également une inégalité concernant les entrainements et les possibilités d’entrainements. Avant la crise corona, par exemple, les compétitions féminines étaient surtout planifiées pendant les heures ‘impopulaires’. Ces heures sont ‘impopulaires’ pour une raison, mais placent les joueuses, surtout quand elles sont (jeunes) mères, souvent devant des circonstances difficiles supplémentaires. Par exemple, si elles veulent participer aux entrainements et aux compétitions, elles auront certainement besoin d’une garderie. Et si cela ne peut être trouvé, soit il faut dépenser de l’argent pour un babysitting, soit il n’est tout simplement plus possible de participer à un match ou même de pratiquer ce sport.

    Soyons clairs, la pratique sportive, tant pour les femmes que pour les hommes, est minée par le système économique capitaliste qui est orienté vers la performance individuelle dans la course à des profits toujours plus importants, pour une petite minorité de la population. Le sport pratiqué par les hommes génère davantage de profits grâce à ce système, qui maintient et alimente encore l’inégalité de traitement, d’accès et de chances entre les hommes et les femmes dans le sport, mais aussi entre une petite minorité qui a accès à du matériel et des infrastructures adéquates, et la grande majorité des sportives et sportifs, qui doivent se contenter de ce que l’austérité budgétaire n’a pas supprimé ou détruit.

    De quoi avons-nous réellement besoin ?

    • Des investissements publics massifs doivent être faits dans toutes les infrastructures publiques, y compris sportives. La pratique sportive doit pouvoir se faire dans un environnement de qualité, sain, gratuit et accessible à toutes et tous.
    • Ce sont les sportives et sportifs qui doivent choisir elles-mêmes les mesures (d’hygiène), les règles et les équipements nécessaires pour se sentir en sécurité pendant la pratique de leur sport.
    • Tout le monde devrait avoir les mêmes possibilités de pratiquer un sport, sans avoir à faire face à des dilemmes financiers, familiaux ou autres. Des investissements publics doivent être faits dans des dispositifs permettant aussi aux femmes de pouvoir pratiquer leur sport dans les meilleures conditions : des services de garderie (gratuits) doivent être organisés dans les centres sportifs et lors des entrainements et compétitions ; des protections menstruelles gratuites doivent être disponibles dans chaque lieu de pratique sportive, en tout temps ; les timings d’entrainements et des compétitions doivent dans la mesure du possible pouvoir être adaptés pour permettre à chaque personne de pratiquer son sport, tenant compte de la garde d’enfants ainsi que des effets que les cycles menstruels peuvent avoir sur les prestations sportives ; …
    • Des investissements publics doivent être faits pour apporter un soutien (physique, mental, …) adapté aux réels besoins pour toutes les sportives et sportifs, et ceci ne doit pas dépendre de la disponibilité d’éventuels bénévoles.
    • Il faut mettre fin à la super-commercialisation dans le sport ; tout le monde doit être encouragé à faire du sport, pour le plaisir et la santé.
    • Tout comme les professionnels de sports collectifs, les sportives et sportifs professionnels de ‘sports individuels’ doivent pouvoir bénéficier d’un salaire leur permettant de vivre et de pratiquer leur profession sans devoir faire la course au sponsoring.
    • La pratique sportive par toutes et tous ne doit pas être un moyen pour que individus empochent des millions. Les compétitions et les clubs sportifs doivent être retirés des mains des grandes entreprises et de leurs managers dociles. Ils doivent être gérés par les sportives et les sportifs eux-mêmes et les professionnels et bénévoles du secteur, pas par une poignée de décideurs déconnectés et/ou assoiffés de profits.

    La pratique du sport n’existe pas en dehors de toutes les autres activités dans la société. Exiger des investissements massifs et une autre approche de la pratique du sport, amateur et professionnel, implique de se battre contre le système capitaliste qui maintient et renforce les inégalités, qui est incapable de répondre aux besoins, aussi ceux des sportives et des sportifs. Cela implique de se battre pour un autre type de société, une société socialiste, basée sur la satisfaction des réels besoins de toutes et tous.

  • Argentine : L’avortement légalisé! Un triomphe pour le mouvement de la « Marée verte »

    Maintenant, il nous faut nous organiser autour du féminisme socialiste !

    En un jour historique, le matin du 30 décembre et après 12 heures de débat, le Sénat argentin archaïque a approuvé la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVE) par 38 voix contre 29.

    Par Marcos Ariel, partisan d’Alternative Socialiste Internationale en Argentine

    Lorsque le résultat du vote a été annoncé, les milliers de militantes et militants de la « Marée verte » – le mouvement féministe de masse qui lutte pour le droit à l’avortement depuis des années – qui assistaient à une veillée devant le Congrès et sur plus de 120 places dans toutes les provinces du pays, comme s’ils n’étaient qu’une seule personne, au milieu des célébrations, des larmes et des embrassades, ont éclaté en un joyeux chœur : « C’est la loi [le droit à l’avortement] ! »

    Cette lutte a franchi une étape importante en 2005, avec la création de la Campagne nationale pour un avortement légal sûr et gratuit (La Campaña), qui sert d’espace de coordination à la majorité des organisations féministes du pays. Mais la véritable explosion a eu lieu en 2018, lorsque la question a été débattue au congrès et dans l’ensemble de la société. Ce fut l’entrée en scène de toute une génération d’adolescentes : les « pibas » qui sont maintenant le moteur de cet immense mouvement. L’utilisation du foulard vert comme symbole de la lutte pour l’avortement légal et comme hommage au foulard des « Mères de la Place de Mai », qui se battent pour les 30 000 personnes qui ont « disparu » pendant la dictature militaire, est devenue populaire parmi les manifestants – qui ont été appelés « grands foulards ».

    Cette victoire est le produit de la lutte collective de trois générations féministes qui ont donné vie à la Marée verte. Le mouvement va continuer à s’étendre car il reste encore à lutter pour l’application effective de la loi, contre les limitations que le texte juridique lui-même contient et contre les obstacles que les réactionnaires opposés aux droits des femmes vont tenter de mettre en place.

    En outre, cet immense triomphe a non seulement un impact sur tous les coins de l’Argentine mais aussi sur le reste de l’Amérique latine, comme on l’a déjà vu au Chili où le Congrès va entamer le processus d’une loi dépénalisant l’avortement. Il sera donc important d’organiser des manifestations pour soutenir la lutte des femmes dans toute l’Amérique latine, jusqu’à ce que le mouvement féministe secoue le continent tout entier

    Une défaite majeure pour l’Eglise catholique

    Dans toute l’Amérique latine, la religion a un grand pouvoir, et tout particulièrement en Argentine où l’Église catholique est fortement liée à l’État. Elle reçoit des millions de subsides de l’État. Avec nos impôts, nous payons les salaires des prêtres et subventionnons leurs écoles privées. Tout cela alors qu’eux-mêmes sont exonérés d’impôts ! Cette église s’est historiquement opposée à tous les droits. Elle était contre la loi qui interdisait l’esclavage, contre la loi de la scolarité obligatoire, contre la loi sur le vote des femmes, le divorce, le mariage pour les couples de même sexe, contre l’éducation sexuelle, et maintenant tous ses secteurs, des plus réactionnaires aux progressistes « prêtres pour les pauvres », sont opposés à la légalisation de l’avortement. Avec le pape François, qui vient d’Argentine, à leur tête, ils ont fait un lobbying vigoureux contre l’avortement et ont été battus.

    Mais ce sont aussi les autres églises, notamment les églises évangéliques, qui ont été vaincues. Suite notamment aux terribles actes pédophiles des prêtres catholiques, ces églises ont gagné beaucoup d’influence, surtout auprès des couches les plus pauvres de la population. Cette victoire nous renforce pour le prochain combat que nous avons devant nous : la séparation de l’église et de l’État.

    Concessions aux réactionnaires

    La célébration de ce triomphe ne doit pas nous faire perdre de vue que la loi approuvée n’est pas celle qui a été élaborée collectivement par « La Campaña », mais celle du président Alberto Fernandez qui contient plusieurs aspects négatifs empirés à chaque étape de l’adoption du projet de loi.

    Face à la marée verte massive, avec une population de plus en plus favorable au droit à l’avortement et son adversaire à la présidence, Mauricio Macri, qui y était opposé, Alberto Fernandez a dû inclure l’avortement légal dans ses promesses de campagne. C’est une promesse qu’il a tenté de rompre jusqu’en 2020. D’abord, il a mis de côté le projet de loi élaboré par « La Campaña », et a produit le sien. Pour rassurer les réactionnaires, il a présenté, avec le droit à l’avortement, une loi pour la « protection de la maternité » par laquelle l’État subventionnera pendant mille jours toute mère qui décide d’avoir son enfant.

    Avec l’avènement de la pandémie, il s’en est servi comme excuse pour éviter de discuter du projet de loi au Congrès car, selon lui, il y avait d’autres questions plus importantes. Une fois la quarantaine décrétée, il a déclaré qu’elle ne pouvait pas être traitée car cette question génère la discorde et nous, les Argentins, devrions être unis contre le virus. De plus, des milliers de personnes se mobilisaient pour briser le confinement. Au milieu de l’année et au moment où le confinement a été assoupli, sa nouvelle excuse était que le système de santé n’était pas préparé. Enfin, il a déclaré qu’en 2020, il n’y avait pas de temps pour s’occuper du projet. Mais, à l’approche du mois de décembre, et devant la nécessité de voter sur l’ajustement des pensions demandé par le FMI, il a décidé de permettre que la loi sur l’avortement soit discutée en même temps que la loi sur l’ajustement des pensions. Le centre du débat est ainsi passé de quelque chose de régressif à quelque chose de progressiste.

    Une fois le projet de loi présenté, d’autres modifications négatives lui ont été apportées, la plus grave étant de faciliter l’« objection de conscience » ; en permettant aux travailleurs sociaux, aux cliniques et aux établissements de santé privés de refuser de pratiquer une interruption de grossesse si tous leurs professionnels, protégés par leurs croyances religieuses, se déclarent objecteurs. C’est très grave, surtout dans les villages de l’intérieur du pays où il y a pénurie de médecins. Cette pratique est déjà utilisée par des groupes anti-choix pour refuser de se conformer à la loi, comme cela s’est produit récemment dans la province de San Juan, où l’un des deux plus grands hôpitaux publics a déclaré qu’il ne procéderait pas à des interruptions de grossesse parce que tous ses gynécologues sont des objecteurs de conscience. Le projet initial de « La Campaña » non seulement n’incluait pas l’objection de conscience, mais l’interdisait.

    D’autre part, la loi approuvée sanctionne par des peines de prison de 3 mois à un an, toute personne enceinte qui pratique un avortement après la 14e semaine de gestation. Le projet « La Campaña » ne prévoyait aucune pénalisation.

    Puis, au dernier moment et lorsqu’aucune modification ne pouvait plus être apportée, le Président s’est engagé à supprimer de l’article 4(b) la « santé intégrale » de la personne enceinte comme cause d’avortement. Cela écarte, par exemple, la santé psychologique ou sociale et viole le concept de santé intégrale établi par l’OMS et ratifié par l’Argentine dans les conventions internationales sur les droits de l’homme.

    Malheureusement, la direction de « La Campaña », politiquement liée au parti au pouvoir, le Frente de Todos, a laissé passer tous ces revers sans appeler à la mobilisation tout au long de l’année. La mobilisation était nécessaire pour faire pression sur le gouvernement et, avec la distanciation sociale appropriée et dans le respect des mesures sanitaires, elle a était possible, comme l’ont démontré d’autres secteurs qui sont descendus dans la rue pour faire valoir leurs droits. Ainsi, le gouvernement, ne sentant que la pression active des secteurs anti-choix, avec l’excuse que des concessions étaient nécessaires pour obtenir les votes au Congrès, a cédé de plus en plus. C’est un faux argument de toute façon, puisque le Frente de Todos dispose de la majorité au Sénat. S’ils avaient vraiment la volonté politique, ils auraient pu voter sur l’ensemble du projet de loi « La Campaña » et en bloc, comme ils l’ont fait pour la loi sur l’ajustement des pensions pour obéir au FMI!

    Pour que la loi soit valable, elle doit être approuvée par le président et inscrite dans la législation. Cette étape de la réglementation est importante car ce n’est qu’alors que nous saurons exactement comment la loi sera appliquée : si le libre accès sera garanti dans le système public, comment seront gérés les patients des cliniques privées qui sont « objecteurs », comment le processus de déclaration des « objecteurs » sera effectué, etc. Nous pouvons nous attendre à ce que d’autres modifications négatives soient incorporées, elles sont déjà demandées par certains sénateurs.

    Nous devons nous organiser autour du féminisme socialiste

    Indépendamment des limites de la loi qui a été adoptée, ce triomphe renforce la Marée verte qui continue à se propager et gagne le soutien de plus de personnes qui étaient auparavant contre l’avortement et qui ont maintenant changé de position. En témoigne le petit nombre de personnes qui ont été mobilisées par le camp anti-avortement, même dans les provinces où l’église a le plus de poids. Ils sont de plus en plus sur la défensive.

    La base du mouvement est consciente que cette victoire n’est pas un cadeau du gouvernement, mais le résultat de la mobilisation et de la lutte et que le combat pour la mise en œuvre effective du droit à un avortement légal, sûr et gratuit doit se poursuivre. Nous devons nous battre chaque fois qu’un hôpital refuse de pratiquer une intervention, ou chaque fois qu’un juge veut mettre un prisonnier en prison pour des avortements pratiqués après la 14e semaine.

    Pour continuer à avancer, il est également nécessaire de s’organiser politiquement en un mouvement féministe cohérent, qui ne tombe pas dans l’opportunisme kirchneriste péroniste (la tradition politique à laquelle appartient Alberto Fernandez), ou dans un féminisme sectaire de petite bourgeoisie qui ne voit pas la nécessité d’une lutte de masse. Si ces courants féministes ont de l’influence, la grande avant-garde qui a émergé dans la lutte pour l’avortement légal regroupe également naturellement les forces du mouvement ouvrier qui défendent ce droit depuis des décennies.

    Cette nouvelle génération de jeunes militantes et militants rejoint la lutte sans préjugés politiques, libérée des liens et de la discipline rigide imposés par les bureaucraties péronistes et autres. Ils et elles se tournent rapidement vers la gauche et s’inscrivent dans d’autres luttes comme celle contre le changement climatique. Issus de la classe ouvrière et de la classe moyenne de plus en plus appauvrie, ils et elles se battront également dans les rues pour que la crise économique ne soit pas payée par les travailleuses et les travailleurs.

    Les limites du Front de gauche (une alliance électorale d’organisations de gauche avec une représentation au Parlement) dues au fait qu’il n’intervient pas de manière unitaire et avec une politique commune l’empêchent de profiter pleinement du nouvel espace qui s’est ouvert. Ce grand espace politique est propice à l’émergence d’une organisation féministe, socialiste et internationaliste à l’image de la campagne internationale ROSA lancée par Alternative Socialiste Internationale. C’est pourquoi nous vous invitons à vous engager avec nous dans la construction de grandes organisations féministes et socialistes en Argentine et dans le reste du monde pour la tâche colossale qui est la nôtre : mettre fin à ce système capitaliste et patriarcal et construire une société socialiste dans laquelle, comme l’a dit Rosa Luxemburg, nous serons socialement égaux, humainement différents et totalement libres.

  • ¡ Es ley ! L’avortement légal en Argentine remporté grâce à la lutte !


    Le Sénat argentin vient d’approuver la loi pour l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à 14 semaines, avec 38 voix pour, 29 contre et une abstention. Quelle victoire, l’année 2020 se termine bien ! C’est la preuve encore une fois, que seule la lutte paie !

    Par Celia (Bruxelles)

    Cette victoire sans précédent est le résultat d’un mouvement féministe de masse phénoménal et tenace qui a accumulé les manifestations, les occupations, les grèves,… Des millions de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer de manière combative et sans compromis un avortement sûr, légal et accessible à toutes celles qui en ont besoin.

    Des milliers de personnes avaient encore bravé les interdictions de rassemblement pour attendre le résultat et assurer un dernier coup de pression sur le Sénat. Ce n’est pas la première fois cette année que les masses sortent dans la rue en Argentine. Ce fut encore le cas en août dernier, contre les conséquences du confinement imposé sur la précarité, contre la crise économique et contre les réformes du système judiciaire du président Fernandez.

    C’est une année importante pour tous les peuples d’Amérique latine. Ce fut une année caractérisée par la crise économique, par la crise sanitaire, par les politiques austéritaires de la classe dominante, mais aussi par les mobilisations de masse et une répression digne des dictatures latinos.

    Après le referendum pour changer la Constitution gagné au Chili, après les élections remportées par le MAS en Bolivie malgré une tentative de coup d’Etat, après des manifestations de masse en Colombie et en Équateur, c’est au tour de l’Argentine de remporter une victoire importante pour toutes les femmes de la classe opprimée. En effet, en Amérique latine, l’avortement n’est réellement légal qu’à Cuba, en Uruguay, dans la ville de Mexico, dans l’Etat mexicain de Oaxaca et en Guyane… et maintenant, en Argentine !

    Ce que revendiquent les féministes argentines depuis plusieurs décennies, c’est un droit fondamental mais pas seulement : « Une éducation sexuelle pour pouvoir décider, la contraception gratuite pour ne pas devoir avorter, l’avortement légal pour ne pas mourir » (1). L’avortement est un privilège de classe s’il n’est pas légal. « Selon le gouvernement, entre 370 000 et 520 000 avortements clandestins sont pratiqués chaque année dans le pays de 44 millions d’habitants, où 38 000 femmes sont hospitalisées pour complications lors de ces opérations. » (2) Nombreuses sont celles qui en meurent, qui en restent traumatisées, blessées. Mais encore plus nombreuses sont celles qui n’ont pas pu avorter.

    Il y a celles qui ne voulaient pas d’enfants à ce moment-là, avec cette personne-là, mais elles n’avaient pas assez d’argent pour acheter un moyen de contraception. Il y a celles qui savaient pertinemment qu’elles n’auraient pas les moyens d’élever un enfant, qu’il grandirait dans la précarité et la misère. Il y a celles qui ont été violées mais qui n’ont pas eu le choix que de garder l’enfant.

    Pouvoir élever un enfant en lui donnant ce dont il a besoin est également un privilège de classe. La volonté des féministes argentines et la nôtre, a toujours été de pouvoir réellement choisir. Choisir d’avoir un enfant ou pas, choisir quand on le veut, choisir avec qui on le veut. Quand on n’a pas l’argent pour la contraception ni pour subvenir aux besoins de l’enfant, tout devient plus compliqué, le vrai choix n’existe pas réellement.

    Nous avons besoin de vraies mesures et d’investissements publics massifs : contraception gratuite ; crèches gratuites ; avortement légal et gratuit ; accès gratuit à l’enseignement ; cours sur le consentement, le genre et les relations à l’école ; augmentation des salaires et du salaire minimum ; diminution collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires,…

    Nous savons déjà qu’avec la loi votée aujourd’hui « un établissement de santé pourra se déclarer “objecteur” (de conscience) mais il aura l’obligation d’orienter la patiente vers un autre établissement »(3). Il est aussi question d’un “plan des mille jours” qui « entend également “renforcer l’accès aux soins pendant la grossesse et lors des premières années de vie d’un enfant” pour les familles en situation de vulnérabilité financière »(4). Le mouvement féministe devra donc encore se battre pour que, dans la pratique, l’avortement soit accessible à toutes, réellement gratuit et en toute sécurité. Avec la pandémie qui ravage et affecte de manière disproportionnée la classe ouvrière et les pauvres, avec les discriminations contre les femmes et les violences sexistes qui s’aggravent dans ce contexte, nous avons besoin d’un féminisme qui soit résolument anticapitaliste et socialiste.

    Cette lutte est exemplaire et aura un impact international. Elle montre qu’il est possible d’arracher des victoires à la droite conservatrice. Elle nous montre également comment mener la lutte pour le droit à l’avortement. C’est dans toutes les sphères de la société que s’est construit le mouvement, dans les écoles, les quartiers, dans la rue, avec des manifestations de masse depuis 30 ans, des grèves, des assemblées,… Le mouvement féministe a pris les meilleurs instruments du mouvement ouvrier pour gagner cette lutte. Après le referendum gagné en Irlande en 2018, c’est un autre pays qui nous montre qu’il s’agit d’une lutte fondamentale et internationale.

    Les travailleuses étant surreprésentées en première ligne dans les soins de santé, l’éducation, le nettoyage et l’alimentation dans le monde entier, il est clair que la classe ouvrière, les jeunes, les personnes de couleur et les femmes pauvres continueront à être en première ligne de la lutte des classes et des luttes féministes dans les mois et les années à venir, comme nous l’avons vu de manière si inspirante en Argentine.

    Organisons-nous dans chaque pays pour que la loi soit appliquée partout, gratuitement et jusqu’à 18 semaines. Combattons également le système capitaliste qui ne pourra jamais être féministe ! Construisons une alternative à ce système, une alternative sans discriminations, sans sexisme, sans racisme, sans profit. Une alternative socialiste !

    1) Educación sexual para decidir, anticonceptivo para no aborta, aborto legal para no morir.
    2) https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/argentine-le-congres-adopte-la-loi-legalisant-l-avortement_4238209.html
    3) https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-argentine-legalise-l-avortement-apres-un-vote-historique?id=10663311
    4) https://information.tv5monde.com/terriennes/argentine-une-loi-sur-la-legalisation-de-l-avortement-nouveau-devant-les-parlementaires

  • [VIDEO] Violences faites aux femmes : c’est tout le système qui est coupable !

    Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre) et à la veille de la Journée de commémoration du féminicide de Polytechnique (6 décembre), nos camarades québécois d’Alternative socialiste et des Étudiant·e·s socialistes UQAM ont organisé une rencontre publique virtuelle pour aborder le sujet et discuter des perspectives de luttes à venir.

    Les violences faites aux femmes ont de multiples facettes: violences conjugales, harcèlement et agression physique et sexuelle, violences psychologiques et violences économiques. Ce n’est pas une mince affaire et s’organiser pour y faire face est plus que nécessaire!

    La vidéo ci-dessous reprend ce débat, qui a notamment donné la parole à Émily Perrier Gosselin, membre d’Alternative socialiste (Québec), Allie Pev, membre de Socialist Alternative (Canada, qui a abordé la situation des femmes autochtones) et Celia Ponce Vicencio,
    membre du Parti socialiste de Lutte et de la campagne ROSA Belgique.

  • Soulèvement de masse en Pologne en défense du droit à l’avortement – Témoignage au coeur du mouvement

    Le gouvernement conservateur polonais voulait utiliser la crise sanitaire pour faire passer un projet de loi restreignant le droit – déjà très limité – à l’avortement. Mais il a déclenché un splendide mouvement de masse, le plus grand depuis la chute de la dictature stalinienne ! Nous en avons discuté avec Tiphaine, membre de ROSA-Pologne et d’Alternatywa Socjalistyczna.

    Dans les médias internationaux, on a annoncé le retrait de cette attaque contre le droit à l’avortement. C’est bien vrai ?

    Les médias internationaux se sont emballés un peu vite… Le 22 octobre, le tribunal constitutionnel de Pologne s’est prononcé en faveur d’une limitation de l’accès à l’avortement. Le parlement doit maintenant changer la loi existante. Mais la question n’a pas été mise à l’ordre du jour de la séance parlementaire du mercredi suivant, ce qui a été interprété comme un retrait du projet dans les médias internationaux.

    Les conservateurs sont intimidés par le mouvement de masse, c’est certain. Ils attendent son essoufflement pour mettre cette discussion à l’agenda du parlement. La colère contre le gouvernement et la détermination de lutter pour le droit à l’avortement sur demande n’ont pas faibli, mais en l’absence d’une direction qui propose les bons mots d’ordre, ce potentiel pourrait être gaspillé.

    OSK (Ogólnopolski Strajk Kobiet, Grève des femmes de toute la Pologne), la direction de facto du mouvement, va soumettre un projet de loi citoyen pour le droit à l’avortement, tout comme en 2018, quand les députés ont rejeté le projet sans même le discuter. Malgré le succès de la journée de « grève des femmes » et de la gigantesque manifestation qui a eu lieu à Varsovie le 30 octobre, OSK n’appelle plus à de grandes mobilisations mais à bloquer les routes en traversant les passages pour piéton ou à des manifestations en voiture, pour rester dans la légalité en cette période de confinement. Mais le début du mouvement a démontré que la répression sous prétexte du COVID était impuissante face à la détermination des masses.

    Comment expliquer l’ampleur de ce soulèvement ?

    La restriction du droit à l’avortement a des conséquences dramatiques pour de nombreuses femmes. Il y a des cas scandaleux de femmes forcées de mettre au monde des enfants mourants ou qui se sont retrouvées en situation de handicap parce qu’on leur avait refusé l’interruption de grossesse.

    Cette interdiction est une gigantesque insulte : on dit aux femmes qu’elles sont incapables de prendre des décisions pour elles-mêmes et qu’elles sont moins importantes qu’un embryon. Les médecins ont le droit de refuser de pratiquer l’avortement même s’il était légal, ils peuvent même vous refuser la contraception ! Dans le camp anti-choix, on a même entendu dire que « contrairement à l’avortement, la pédophilie n’a jamais tué personne » ! Tout cela attise la colère et pousse les indécis dans le camp pro-choix.

    En 2016, le PiS (le parti conservateur au pouvoir) a déjà tenté une interdiction totale de l’avortement et a dû reculer devant le mouvement. Toute une couche de jeunes femmes était passée à l’action pour la première fois, et une partie est restée mobilisée pour les droits des femmes et des LGBTQI+ depuis. Cette expérience joue un rôle dans la mobilisation actuelle et également dans la confiance qu’il est possible de faire reculer le gouvernement.

    Mais le mouvement a été freiné par sa direction libérale et n’est pas allé jusqu’au bout de ce qu’il était possible d’obtenir : le droit à l’avortement sur demande. Ici, les manifestants rejettent le « compromis » (c’est à dire, le droit d’avorter dans les trois cas prévus par la loi polonaise) et exigent le droit à disposer de son corps.

    Depuis 2016, les conservateurs attendaient le moment opportun pour ressortir cette mesure. Ils ont fait passer d’autres attaques, comme de rendre la pilule du lendemain inaccessible sans prescription, histoire de tester le terrain. Cette année, ils ont cru pouvoir faire passer cette restriction du droit à l’avortement grâce au confinement, en sous-estimant la colère accumulée non seulement sur la question des droits reproductifs mais aussi concernant la mauvaise gestion de la pandémie.

    A quel point le gouvernement et l’Eglise sont-ils discrédités aujourd’hui dans la société ?

    L’Église a perdu énormément de terrain. Un nouveau scandale vient d’éclater : le cardinal Dziwisz, une éminence de l’Église catholique en Pologne et ancien bras droit du pape Jean-Paul II (qui reste une icône en Pologne) est soupçonné avoir participé à la couverture d’un réseau d’abus sexuels d’enfants au Mexique. D’après un sondage récent, seuls 35% des Polonais ont une opinion positive de l’Église. Les gens s’opposent à cette institution privilégiée et corrompue, et ne veulent plus de l’ingérence religieuse dans la politique et dans l’éducation.

    De son côté, le gouvernement ne peut plus se reposer sur les quelques avancées sociales accordées en début de mandat. Son soutien parmi la classe ouvrière n’est plus aussi solide, notamment parce qu’il n’a pas empêché la fermetures de mines ou de grosses usines comme l’aciérie de Cracovie. Sa réponse à la crise économique provoquée par le COVID a été une réforme du code du travail en faveur des employeurs alors que de nombreux Polonais perdaient leur travail. La situation sanitaire est dramatique, avec 20.000 nouveaux cas par jour.
    Au début du mouvement, le PiS a joué la carte des menaces de répression. Kaczynski, l’homme fort du PiS, a fait une allocution télévisée qui rappelait la déclaration de la loi martiale par le général Jaruzelski en 1981. Malgré cela, les gens sont descendus en masse dans les rues. Le PiS s’est donc montré affaibli et ridiculisé.

    Ils doivent maintenant se reposer sur une couche plus mince d’éléments les plus conservateurs, voire fascistes, de la société. Cela veut dire qu’ils vont être obligés d’aller jusqu’au bout pour soutenir cette loi et satisfaire cette couche. Ils sont dans une impasse.

    Comment le mouvement peut -il faire face à cette détermination désespérée des autorités ?

    Pour porter un coup décisif au gouvernement, il faut une grève générale : la possibilité de bloquer l’économie est une arme redoutable. L’entrée en lutte de la classe ouvrière montrerait qui fait réellement fonctionner l’économie et la société.

    Beaucoup de travailleurs n’attendent qu’un mot de leur direction syndicale pour entrer en grève sur la question de l’avortement. Mais les directions syndicales refusent. La pression de la base pourrait les y pousser. Les membres d’Alternatywa Socjalistyczna tentent d’agir en ce sens sur les lieux de travail et dans les syndicats. Au sein du mouvement, nous proposons une orientation envers la classe ouvrière, notamment en liant la question des droits reproductifs aux questions de la défense des services publics et des emplois.

    Le mouvement a besoin de représentants qui en émanent et qui montrent la voie vers la victoire. OSK comble le vide de direction, mais sans proposer de mots d’ordres adéquats, en se détournant de l’action en rue. Elle a perdu du crédit en formant un comité consultatif avec des politiciens carriéristes qui n’ont rien à voir avec le mouvement. OSK se dit à l’écoute du mouvement en demandant que les participants envoient des suggestions et des revendications, mais ce n’est pas d’un pouvoir de suggestions dont les manifestants ont besoin : c’est d’être actifs dans la prise de décision et dans les choix de ses représentants. Alternatywa Socjalistyczna et ROSA Polska appellent à la création de comités de grève démocratiques au niveau local pour organiser la lutte, décider des revendications, et élire une direction locale et nationale. Ces dirigeants seraient élus sur base de leur expérience, en ayant fait leurs preuves dans le mouvement, et seraient révocables s’ils ne répondent plus aux attentes de celles et ceux qui les ont élus.

    Si le PiS tombe, la place pourrait être prise par des politiciens de l’establishment qui utiliseraient la situation à leur avantage. Ils accorderaient bien sûr une partie des revendications au mouvement pour justifier leur prise de pouvoir. Mais sans s’attaquer au capitalisme que ces politiciens représentent, l’ insuffisance de moyens dans les hôpitaux, la pénurie de crèches publiques, le bas niveau de vie, l’absence de budget pour l’éducation sexuelle,… subsisteront et constitueront autant de freins à la jouissance des droits reproductifs.

    De plus, ces politiciens seront réticents à s’opposer trop à l’Église qui continue tout de même de représenter une partie de l’électorat, mais aussi une certaine puissance économique. Ce que nous défendons donc est que le PiS soit remplacé par un gouvernement issu du mouvement et représentant la classe ouvrière avec pour programme les pleins droits reproductifs gratuits, le développement des hôpitaux publics pour répondre aux besoin de la population, une place par enfant en crèche et en jardin d’enfants publics, la satisfaction des revendications des enseignants, et la nationalisation sous contrôle et gestion démocratiques des principaux secteurs de l’économie afin de financer ce programme et d’empêcher les suppressions d’emplois et la dégradation des conditions de travail au prétexte du COVID.

    En bref, il nous faut un programme socialiste pour en finir avec le système capitaliste qui empêche les femmes de jouir pleinement de leurs droits démocratiques et des possibilités de la science.

  • [Communiqué de presse] La ville de Louvain réprime l’action contre la violence à l’égard des femmes

    La Campagne ROSA a organisé hier des actions contre le sexisme et les violences LGBTQI+phobe dans 11 villes. Le conseil communal de Louvain a interdit l’action et a donné une amende corona de 750 euros.

    • La Campagne ROSA a organisé hier des actions contre le sexisme et les violences LGBTQI+phobe dans 11 villes.
    • Le conseil communal de Louvain a interdit l’action et a donné une amende corona de 750 euros.
    • La Campagne ROSA demande au bourgmestre Ridouani de retirer l’amende et de présenter des excuses publiques à toutes les femmes et les personnes LGBTQI+ qui sont confrontées à cette violence au quotidien.

    La Campagne ROSA a organisé avec succès des actions contre la violence sexiste et LGBTQI+phobe dans 11 villes à travers le pays. Elles étaient organisées de manière à être sûres face au danger du coronavirus. Les participants se sont tenus sur des croix distantes de deux mètres. Il y avait du gel hydroalcoolique à disposition et les participants portaient un masque buccal. Malgré cela, le conseil communal de Louvain a décidé d’interdire l’action.

    Elise Craeghs, Campagne ROSA Louvain/Bruxelles : « La décision du bourgmestre Ridouani est hallucinante. Selon l’ONU, la violence à l’égard des femmes est une épidémie de l’ombre. En Belgique, 21 personnes ont déjà été victimes de féminicide cette année. Interdire une action contre la violence sexiste, surtout dans ce contexte, c’est cracher sur les dizaines de milliers de femmes qui sont confrontées quotidiennement à la violence« .

    Le jour même, la ville a montré son côté le plus répressif. La police a arrêté l’action et a distribué une amende corona de 750 euros.

    Anja Deschoemacker, Campagne ROSA : « Les actions de la Campagne ROSA sont sûres face au danger du coronavirus ; nous l’avions déjà démontré en juin avec notre mobilisation dans le cadre du mouvement BLM. Partout, les actions dans le cadre de la journée du 25-11 se sont déroulées sans problème. Même Alost n’a pas vu de problème à notre action. Par contre, le conseil communal de Louvain qui se dit progressiste a décidé de nous réprimer. Nous demandons au bourgmestre Ridouani de retirer l’amende et de présenter des excuses publiques à toutes les femmes et personnes LGBTQI+ qui sont confrontées à la violence au quotidien« .

    Samedi 28/11, 14 heures, une 12e action aura lieu sur la Groenplaats à Anvers.

    Informations et interviews : Anja Deschoemacker +32 473 92 28 33

    ————————————–

    750€, ce n’est pas rien pour une organisation qui fonctionne sans subventions et donc avec des ressources limitées.

    Nous allons donc contester l’amende, mais nous ne sommes pas certains du résultat.

    Nous avons besoin de 75 fois 10 euros pour la contester ou faire face à l’amende et à celles à venir.

    Les contributions plus petites ou plus grandes sont aussi les bienvenues. Cela nous permettrait de poursuivre notre lutte en restant financièrement indépendants, sans subventions ni parrainage, contre toutes les formes de discrimination et le système capitaliste qui l’entretient. Chaque euro que nous n’avons pas à dépenser pour les amendes, nous l’utiliserons pour poursuivre la campagne ROSA et la lutte contre le sexisme.

    Envoyez un courriel de protestation au bourgmestre SP.a de Louvain Ridouani : mohamed.ridouani@leuven.be.

    Numéro de compte de ROSA : BE54 5230 8095 8497 (BIC : TRIOBEBB)

  • La Campagne ROSA en action dans 11 villes contre les violences envers les femmes !

    Contrairement aux autres années, pour des raisons évidentes, il n’a pas été possible d’organiser une grande manifestation de plusieurs milliers de personnes. Mais il était hors de question de tout simplement laisser passer la date de la Journée internationale contre les violences envers les femmes alors que le contexte de la pandémie a souligné l’importance de ce combat !

    La crise sanitaire n’a pas mis un terme aux violences faites aux femmes, au contraire : on assiste aujourd’hui à une dangereuse augmentation de cette violence. La violence et le sexisme omniprésents représentent un danger tout aussi réel que le coronavirus (lire notre communiqué de presse). Différents collectifs ont donc organisé des activités autour de cette date, dont la plate-forme Mirabal qui avait lancé cette semaine d’action avec différents rassemblements dimanche dernier (principalement Anvers, Bruxelles et Liège – lire notre rapport qui y est consacré). La Campagne ROSA a participé à ces actions mais défendait depuis longtemps déjà, en dépit des complications inhérentes à cette période, d’organiser des actions le jour-même du 25 novembre.

    Ces actions avaient été réfléchies par les divers groupes locaux de la Campagne ROSA afin de permettre la plus grande participation possible dans le strict respect des mesures sanitaire afin d’aborder divers thèmes de ce vaste combat contre les violences faites aux femmes et aux personnes LGBTQI+.

    11 villes… et bientôt 12 !

    C’est ainsi que des actions ont eu lieu dans pas moins de 11 villes hier, en attendant une dernière action ce samedi à Anvers. A Bruxelles, il y a d’ailleurs eu pas moins de 6 actions différentes le même jour ! Au total, c’est plus de 430 personnes qui ont pris part à cette journée de mobilisation décentralisée de la Campagne ROSA (Environ 150 pour le rassemblement à Bruxelles-central, une centaine de personnes à Gand, une cinquantaine à Liège, 45 à Bruges, 20 à Alost, 17 à Louvain, 15 à Deinze, 14 à Tourhout, 13 à Termonde, 8 à Eeklo et 5 à Courtrai).

    A Bruxelles, une action a été menée à l’ULB au sujet du consentement, du droit de s’habiller comme on le souhaite et contre le « victim blaming » et la culture du viol. Une autre action a été menée au Parc Maximilien en solidarité avec les femmes sans-papiers et la lutte pour la régularisation des personnes sans-papiers, et encore une autre à l’Hôpital Saint-Pierre près du Centre de prise en charge des violences sexuelles. Dans deux écoles secondaire bruxelloise, des jeunes et leurs profs ont également réalisé des pancartes pour dénoncer les violences, le harcèlement et le sexisme quotidien. Le point d’orgue de la journée était le rassemblement à la Gare centrale, où les diverses prises de parole ont tout particulièrement abordé la gravité des féminicides en Belgique, mais aussi la marchandisation de nos corps et les bas salaires qui ne permettent pas aux femmes d’être indépendantes financièrement et donc de pouvoir quitter une situation de violence quand elle le souhaitent.

    La journée s’est terminée devant la fresque de Ihsane Jarfi dans le centre de Bruxelles, jeune victime d’un crime homophobe commis à Liège en 2012. Les témoignages ont mis en avant les nombreux problèmes rencontré dans cette société par les personnes LGBTQI+ où lorsqu’on ne rentre pas dans les cases imparties, on dérange, car cela tend à remettre en question le système.

    A Liège, le rassemblement a pris place à la passerelle des Guillemins, qui rend hommage à l’héroïne féministe Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt, révolutionnaire liégeoise ayant participé à la Révolution française. Aujourd’hui aussi, nous avons besoin d’une révolution, une révolution contre les discriminations en tous genres et contre le système qui les nourrit et en a besoin pour assurer la domination d’une infime minorité sur l’écrasante majorité : le capitalisme !

    Combattons les discriminations par la solidarité !

    Le sexisme est un puissant outil de division et les militantes et militants de la Campagne ROSA ont partout souligné l’importance d’unir entre elles les personnes opprimées et exploitées dans la lutte contre le sexisme, contre l’oppression et contre le capitalisme. La solidarité est notre meilleure arme contre les discriminations !

    Nous remercions chaudement toutes celles et ceux qui ont participé aux actions, dont les divers collectifs de colleuses qui ont rejoint notre rassemblement à Bruxelles ou encore les collectifs de femmes kurdes qui nous ont rejoint à Bruxelles et à Liège.

    La seule ombre au tableau fut à Louvain, seul lieu où la police est intervenue pour perturber un rassemblement parfaitement responsable dans ce contexte sanitaire. La Campagne ROSA a reçu une amende de 750 euros. Nous n’allons bien entendu pas nous laisser faire et mener campagne pour la contester. Les informations pratiques arriveront sous peu, mais nous vous invitons à contribuer à notre fonds de solidarité pour faire face à cette amende et nous permettre de continuer notre combat.

    Car la Campagne ROSA ne va bien entendu pas entrer en sommeil après cette éclatante réussite ! Nous connaissons déjà la prochaine date importante : le 8 mars prochain, date de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Nous voulons dès aujourd’hui poser les premiers jalons d’une campagne combative et vous invitons à participer à notre meeting en ligne de ce mardi 1er décembre qui sera consacrée à ce sujet !

    Reportages-photos :

    Bruxelles :

    Rassemblement Gare centrale – Photos de Dominique Botte

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    ULB – Action sur le consentement et contre la culture du viol

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    Actions à l’hôpital Saint-Pierre

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    Action face à la fresque Ihsan Jarfi

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    Gand – Photos de Jean-Marie Verslyp :

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    Liège : Photos de Nico et Jérémiah

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    Bruges : Photos de Pol

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    Louvain

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    Thourout

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    Termonde

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    Eeklo

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    Alost

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