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Category: Féminisme
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Femmes: l’apparence ou les compétences?
EN WALLONIE, selon les chiffres officiels, il y a un emploi disponible pour 45 demandeurs d’emploi. Cela n’empêche pas les pouvoirs politiques de faire semblant de croire que c’est le chômeur qui est responsable du fait d’être sans emploi. On dit qu’il n’est pas assez qualifié, qu’il ne cherche pas vraiment du travail, etc… On reproche même aux chômeuses de ne pas faire l’effort d’être assez "présentables".
Cécile Mangin
Les chômeuses (53% du nombre total des chômeurs) ont encore plus de difficultés dans la recherche d’un emploi: elles doivent assumer les tâches domestiques et l’éducation des enfants, alors que le salaire qui leur est proposé ne permet généralement pas de payer la crèche des enfants et les frais de garderie.
Que font les pouvoirs publics pour aider les femmes à trouver un emploi? Créer des emplois avec un salaire suffisant? Organiser des crèches financièrement accessibles? Rien de tout cela! La dernière idée scandaleuse est de leur proposer de suivre un atelier de "relooking" pour apprendre à (mieux) se maquiller, à choisir les vêtements et les couleurs qui leur vont (prétendument) bien. L’objectif est de les aider à reprendre confiance en elles et en leurs capacités de séduire un futur employeur!
Une émission récente de la RTBf ("C’est la vie”, le 18/10/04) suivait ainsi cinq chômeuses de Charleroi qui avaient accepté de suivre une semaine d’un tel traitement. L’une de ces femmes en est sortie déstabilisée. Elle expliquait avoir perdu sa spontanéité parce qu’on lui avait dit que les couleurs qu’elle aimait jusqu’à présent ne lui allaient pas. Elle expliquait également que les crèmes diverses qu’on lui suggérait de mettre coûtaient cher et qu’elle n’avait pas les moyens de se les payer.
C’est une forme d’atteinte inacceptable à l’intégrité de personnes plus vulnérables: les chômeuses. Les femmes n’ont pas à se transformer physiquement pour trouver du travail. La réalité est que dans la région de Charleroi, il y a 1 emploi pour 45 chômeurs et chômeuses. C’est cela qu’il faudrait transformer!
Le MAS/LSP dans la Fosse aux Lions
Les canons de beauté pour les femmes font la Une dans les médias. Mardi 26/10, Marijke Deschamps, présidente de la Commission Femmes du MAS/LSP et membre d’EGA/ALS était invitée à l’émission de la VRT Leeuwenkuil (La Fosse aux Lions) pour défendre notre point de vue. Elle était confrontée à des Miss et des presque Miss qui venaient défendre leur droit à utiliser leur beauté pour faire carrière. La question n’est pas de leur interdire – et d’ailleurs on se demande comment ce serait possible – mais de défendre le droit des femmes de pouvoir choisir, et de ne pas être jugées sur leur apparence physique mais sur leurs capacités.
La semaine précédente Anja Deschoemacker avait été invitée, pour le MAS/LSP, à la même émission pour défendre un point de vue féministe sur la question de la prostitution: contre la criminalisation des prostituées, mais aussi contre la légalisation de la prostitution et contre la proposition de considérer cela comme une profession comme une autre. Aux Pays-Bas c’est considéré comme une profession et les chômeuses qui refusent d’accepter les propositions du service de placement peuvent perdre leurs allocations de chômage même si la proposition d’embauche est la prostitution au sens premier du terme.
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Fin de la gratuité pour la pilule du lendemain
Contraception
Après 1945, beaucoup de femmes sont entrées sur le marché du travail dans le cadre d’une longue période d’expansion économique. L’entrée en masse des femmes sur le marché de l’emploi leur a donné une certaine indépendance économique. Cela leur a permis de faire des choix dans leur vie: remise en cause du mariage et de leur rôle au sein de la famille (divorce, femme au foyer,…).
Magda Badrakhan
Au début des années 70, il y a eu une véritable explosion du mouvement de libération des femmes qui ont revendiqué le droit au plaisir sexuel. Elles ont voulu se réapproprier leurs corps. Cette lutte est allée de pair avec les luttes pour la contraception, le droit de disposer de leur propre corps et la dépénalisation de l’avortement. Aujourd’hui, la contraception est un droit acquis, l’avortement est dépénalisé mais il n’est possible que dans un cadre contraignant.
Mais qu’en est-il de leur accessibilité?
L’ancien ministre des Affaires sociales et de la Santé Thierry Detienne (Ecolo) avait dégagé un budget pour que les plannings familiaux puissent accéder à un stock de pilules du lendemain (Noverlo) pour la fournir gratuitement aux filles ayant eu des rapports non protégés la veille. Mais tout à une fin! Detienne n’ayant pas fait inscrire la gratuité de cette pilule dans la loi, son successeur Rudy Demotte (PS) n’a pas jugé utile de renouveler le subside. Il s’est par contre arrangé pour qu’elle reste «accessible». En pratique les filles de moins de 21 ans ont trois options devant elles. Primo y accéder via la pharmacie en remplissant un formulaire qui leur donne droit a un remboursement de la mutuelle sans en avertir leurs parents (avancer les 9 euros, n’est pas toujours possible). Quelle joie pour une fille d’expliquer devant toute la clientèle de quand date son «rapport non protégé», de se faire expliquer le mode d’emploi et les effets secondaires que cela peut engendrer (perte de sang, douleurs de poitrine, changement d’humeur,…).
Secundo l’obtenir gratuitement par certificat médical, en d’autres termes, payer une consultation chez le médecin. Tertio, elles peuvent y accéder via le planning familial où elles sont conseillées et suivies psychologiquement dans la stricte confidentialité. Mais pour cela, elles doivent débourser 6 euros sans remboursement. Pour les femmes de plus de 21 ans par contre, rien n’est mis en oeuvre pour les aider à ce niveau-là.
Il est flagrant qu’aucune mesure concrète n’est mise en oeuvre pour aider à une totale émancipation de la femme. C’est dans ce cadre que le MAS revendique la gratuité totale de tout moyen contraceptif, le droit à l’avortement et sa gratuité pour toutes les femmes sans aucune distinction.
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Femmes. Stop à la violence intrafamiliale!
Le mois dernier, un jury populaire (Cour d’Assises) s’est prononcé pour l’acquittement d’un homme qui avait assassiné sa femme. Son avocat Jef Vermassen, a justifié l’acte par une «impulsion irrésistible». D’autres ont invoqué que 3 heures avant l’assassinat, l’accusé avait découvert que son épouse était amoureuse de quelqu’un d’autre (il n’y avait donc même pas d’adultère, mais juste des sentiments pour une tierce personne). Cette idée l’aurait alors poussé à l’acte: 8 coups de couteau mortels. A la suite de ce procès, les journaux ont mené un «débat de société» sur la légitimité d’un jury populaire, débat durant lequel les dernières miettes de démocratie encore présentes dans notre système judiciaire étaient clairement remises en question.
Marijke Decamps
L’individuel est politique!
Dans ce débat, il manquait pourtant un aspect important. En effet, le cas de Natacha, la victime, n’est pas un cas isolé. Il n’y a pas si longtemps le Conseil de l’Europe affirmait que la violence conjugale était la plus importante cause de handicap pour les femmes entre 16 et 44 ans. En Belgique il y a 7 viols par jour. Et ce ne sont que les chiffres officiels. La majorité ne sont jamais déclarés: par honte, par incompétence des services d’aide, par peur de représailles,…
La famille est donc un lieu très peu sûr pour les femmes. En même temps, de plus en plus de femmes «choisissent» de rester à la maison, ou de travailler à temps partiel pour pouvoir s’occuper des enfants, faire le ménage,… Un choix libre? Ce n’est pas par hasard qu’aux Pays-Bas de plus en plus de femmes font ce choix. Depuis que les crèches ont été privatisées et que les prix s’en sont vus fortement augmentés, de moins en moins de femmes ont encore les moyens de se payer ce service. Pendant les vacances, la ville de Gand a elle aussi augmenté drastiquement le prix des crèches.
C’est pourquoi beaucoup de femmes se voient obligées de rester à la maison, ce qui diminue encore plus leurs chances de trouver un emploi. S’il faut choisir qui reste à la maison pour prendre soin des enfants, on se tourne rarement vers la personne qui a le revenu le plus élevé. Et dans notre société «moderne», les femmes gagnent en moyenne 72% du salaire des hommes.
Jury populaire?
On peut gloser à l"infini sur la légitimité du jury populaire. Mais quel est le sens d’un jury populaire lorsque le verdict final est de toute façon tributaire des arrangements entre les magistrats? Procès au terme duquel ces «sages» bien rémunérés peuvent peuvent toujours invalider un verdict populaire qui ne leur conviendrait pas. Les avocats restent dans ce système les seuls à maîtriser toutes les procédures légales.
Pensons-nous qu’une punition exemplaire pour tous les coupables de violence conjugale soit la solution ? Bien sûr que non. Nous devons évidemment veiller à ce que les victimes se sentent en sûreté, mais nous devons surtout faire en sorte que s’opère un changement structurel.
Actuellement, les prisons sont surpeuplées. Le problème est qu’elles ne sont utilisées que pour mettre les gens à l’ombre- et pas pour s’en occuper. Nous pensons que les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités, mais là non plus, nous n’allons pas attendre bien sagement; car ces changements ne tomberont pas du ciel. Nous pouvons lutter contre la violence conjugale par des campagnes sur les lieux de travail, dans les quartiers, les écoles, les universités,… La position de second rang des femmes doit être résolument combattue, en mettant en avant une alternative véritablement socialiste. Les richesses de la société doivent être utilisées pour augmenter le niveau de vie de chacun et pour libérer les femmes du mépris capitaliste.
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Sexisme: Il est temps de passer à la contre-offensive!
Le chocolat, les voyages, les vêtements, les réfrigérateurs, les téléviseurs, les céréales, les téléphones,… Toutes ces marchandises ont toutes quelque chose en commun: pour les vendre on dépense des milliards en publicité. Avec un seul but: le profit! Pas besoin de savoir quels sont les besoins réels de la population, les entreprises les créent. Vive la culture de consommation! Chaque jour les journaux, la télévision, la publicité,… nous disent quel shampoing utiliser pour que notre vie soit parfaite.
Marijke Decamps
Mais ce n’est pas la seule chose que ces agences de pub ont compris: le sexe fait vendre. Pour chaque produit il y a au moins une marque qui utilise le corps féminin pour accroître les chiffres de vente.
Mais il n’y a pas seulement le fait que le sexe fait vendre, le commerce du sexe connaît une réelle explosion. La presse érotique, les cassettes porno dans les magasins de vidéo (et aujourd’hui même dans les supermarchés), porno sur internet, le tourisme sexuel, le commerce des femmes et enfants de l’Europe de l’Est, la prostitution,… sont des secteurs qui rapportent. L’industrie du sexe, légal et illégal, rapporte plus que le commerce de drogues ou d’armes. Et ce sont de grandes multinationales qui récoltent les gigantesques profits qui en sont issus. Un exemple de grand fournisseur de porno parmi tant d’autres: le patron de la chaîne de vêtements suédois H&M, qui emploie des enfants dans ses ateliers de production de par le monde.
Les femmes ne sont pas des objets
Cette invasion d’images sexuelles crée une image faussée de la femme: comme si elles se réduisaient à des fonctions sexuelles! Au lieu d’un être humain le rôle des femmes est réduit à celui d’objet sexuel. Dans cette image la sexualité féminine n’est qu’une marchandise à vendre et à acheter. Bien sûr, la discrimination à l’égard des femmes ne se limite pas à cet aspect. C’est cependant une de ses expressions et l’impact sur la société n’est pas innocent. Une enquête dans les banlieues de Paris, l’année 2000, a montré qu’une majorité de jeunes musulmans français pense que si une femme dit “Non” cela veut dire “Oui” et que la douleur est normale et même désirée dans les rapports sexuels. Il y a aussi une grande banalisation du viol. A Edimbourg la moitié des hommes ont déclaré dans une enquête que le viol est acceptable dans certaines conditions. Un sur dix disait même qu’il le ferait s’il était sûr de ne pas en subir les conséquences. Qu’il y ait en même temps des mesures d’austérité dans l’enseignement et que l’éducation sexuelle soit réduite à sa plus simple expression joue aussi dans tout cela.
La situation des femmes aujourd’hui
La situation des femmes aujourd’hui est peu enviable. Les femmes trouvent plus difficilement un emploi, elles sont exclues plus rapidement des allocations et ne gagnent en moyenne que 70% du salaire des hommes. Une étude récente montre qu’au Pays-Bas seulement 38% des femmes qui travaillent ont une indépendance financière. C’est la base réelle de l’oppression, qui va sans doute encore s’accroître sous l’influence de la crise économique. C’est d’ailleurs aussi un moyen stratégique de diviser pour régner dans le système capitaliste. En payant les femmes systématiquement moins que les hommes souvent même pour le même emploi les patrons divisent la classe ouvrière et mettent sous pression les salaires de tous les travailleurs.
Lutter contre le sexisme, c’est lutter contre le capitalisme
Le fait que le sexisme soit plus toléré que le racisme est l’expression du recul de la situation des femmes dans la société capitaliste. Dans les années 60 et 70 le sexisme, y compris dans la publicité, provoquait des réactions. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. La chute du Mur de Berlin et l’offensive idéologique de la bourgeoisie qui s’en suivit a paralysé beaucoup d’organisations. Une des conséquences est que, quand on veut s’attaquer au sexisme, on est rapidement mis dans le camp des conservateurs et des bigot(te)s. Comme si nous n’étions pas en faveur d’une attitude plus ouverte en matière de sexualité. Aux EtatsUnis, les cités universitaires sont des lieux fort peu sûr pour les jeunes femmes, car les viols y sont monnaie courante. On estime qu’il y a un viol par jour et par campus. Mais si les victimes portent plainte (ce qui représente seulement 1,7%), cela reste dans la plupart des cas sans conséquences. Mais si Janet Jackson dévoile un sein nu, cela devient alors un scoop national et international.
Il est grand temps de passer à la contreoffensive afin de re-gagner pas à pas le terrain perdu. C’est ce que nous voulons faire avec notre campagne dès mars dans les différentes universités, en s’attaquant notamment à l’avalanche d’affiches sexistes pour les fêtes étudiantes. Nous ne pouvons pas mener cette lutte seules. C’est ensemble que nous vaincrons.
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Stop au sexisme
De nos jours, on pourrait croire que la lutte pour les droits de la femme est acquise ( parité sur les listes électorales, sexualité féminine sois-disant assumée..). Loin s’en faut… Le capitalisme étant entré dans la phase de l’impérialisme, les maux qui l’accompagnent prennent d’autres formes. Le néo-sexisme, caractérisé entre autre par l’instrumentalisation du corps de la femme par la publicité fait rage tout autour de nous…
Charlotte
Le capitalisme fonctionne aujourd’hui sur base d’un marketing lui permettant d’écouler le surplus de production qui permettra à la bourgeoisie de continuer à engrenger son profit malgré la baisse des salaires qui frappe la population. Cette publicité qui s’insinue dans le moindre espace disponible est caractérisé par la diffusion d’une image féminine dégradante assimilant la femme à un objet dénué de toute capacité de réflexion et d’action. Cette situation est à l’origine de problèmes sous-jacents auxquels nombre de femmes doivent faire face dans leur quotidien.
Ainsi, les spécialistes dénotent aujourd’hui une hausse inquiétante des troubles alimentaires (anorexie, boulimie…) consécutifs de la mise en avant systématique d’un corps féminin “idéal”. Maladies, qui faut-il le rapeller, sont trop souvent le début d’un processus menant à la mort. On le voit ici encore, le capitalisme tue. Par ailleurs, cette problématique est également à l’origine de troubles comportementaux chez les jeunes adolescentes dénoncés par le collectif “ni putes, ni soumises” (tournantes, viols collectifs dans les cités française).
Le néosexisme est constitutif du système sociétal au sein duquel nous vivons actuellement. Seule une modification en profondeur de ce régime pourrait permettre une disparition totale des inégalités qui le caractérisent. C’est pourquoi, il nous faut tous lutter pour l’avènement de la société socialiste, seul gage du développement d’une autre condition humaine.
Rejoins Ega pour nous aider !!!
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Lutter contre le néo-sexisme
Le 11 novembre une journée nationale des femmes aura lieu à Bruges. Cette journée passe pratiquement inaperçue et le féminisme est généralement considéré comme «vieillot». Entre-temps le sexisme progresse chaque jour. Mais comment protester contre cela sans être considérée comme «coincée»?
Ann Van Cutsem
Les annonces publicitaires utilisent les femmes à grande échelle comme objet pour vendre les marchandises. Souvent avec des images et des textes inspirés par la pornographie soft. Dans le passé le mouvement des femmes aurait protesté contre cette utilisation du corps des femmes à des fins mercantiles. Mais on serait entré dans une société post-féministe. Les femmes seraient plus indépendantes et les jeunes femmes surtout seraient plus sûres d’elles, y compris sur le plan sexuel.
Ces idées sont généralement acceptées et trouvent leur place dans une idéologie qui met l’accent sur l’ascension individuelle dans la société capitaliste. Dans les médias et surtout dans les périodiques féminins on propage l’idée que les femmes peuvent obtenir une meilleure vie "en s’améliorant".
Le système capitaliste n’est évidemment pas mis en cause.
Cette évolution s’est développée avec le démantèlement néo-libéral des acquis collectifs, qui avaient été arrachés auparavant par la lutte des femmes et des hommes. Aujourd’hui on pousse les femmes à trouver des solutions individuelles, puisqu’elles ont les mêmes chances (ce qui est contredit par toutes les statistiques, notamment en matière d’emploi, de salaires, de pauvreté,…). Si une femme ne réussit pas à "saisir sa chance" c’est de sa propre faute.
Ce ne sont pas les symboles et les images sexuels qui manquent dans la société d’aujourd’hui. En même temps il y a une menace constante de retour du puritanisme. Nous sommes forcées de choisir entre "l’ordre moral" ou "le tout est permis".
Sur le plan de la sexualité il y a eu une inversion des valeurs dans les 10 dernières années. Ce qui était subversif hier fait aujourd’hui partie de l’ordre établi. La libération sexuelle n’est plus un défi lancé à l’ordre mondial, mais répond à ses intérêts.
Le sexe est un produit rentable, vendu par les revues pornographiques, la prostitution, le tourisme sexuel,… Le porno est devenu un produit de masse. Grâce à la télé le sexe arrive directement dans votre living. Internet véhicule les formes les plus extrêmes de pornographie, y compris la pédophilie. Parmi les messages publicitaires véhiculés par internet le porno trouve de nombreux acheteurs. Selon les statistiques 98,8% de la pornographie est consommée par des hommes.
Qui y a-t-il de négatif dans la pornographie? Elle réduit les femmes à des objets sexuels et renforce les idées de domination masculine, des idées qui ont malheureusement des racines profondes dans la société. La manière dont les femmes sont représentées renforce en plus l’idée que l’aspect physique des femmes est plus important que ce qu’elles pensent, disent, ou font.
Mais aujourd’hui l’anti-sexisme est présenté comme étant du puritanisme. Les femmes qui déclarent se sentir agressées par les images pornographiques sont considérées comme prudes ou ayant des problèmes sexuels. Les images sexistes réduisent les femmes au rang d’objets et renforcent les inégalités et les discriminations. La pornographie n’est pas la cause réelle de l’oppression des femmes: c’est le produit du capitalisme, une société basée sur l’inégalité. Car le sexisme divise. Tout comme le racisme, le sexisme et la pornographie divisent. Ils constituent un obstacle à l’unité dans la lutte pour de vrais changements économiques et matériels, indispensable à l’épanouissement de la vie des femmes et des hommes. Ils renforcent la division au sein de la classe ouvrière. Et qui a dit que celui qui ne vit pas comme il pense, commence à penser comme il vit? Lénine!