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Category: Le PSL
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Adieu à Alice Holemans, antifasciste, activiste, mère et grand-mère
Alice Holemans (28.10.1945 – 6.2.2025) est décédée des suites d’une longue maladie. Elle a milité toute sa vie contre toutes les formes d’injustice. Il y a plusieurs années, elle écrivait sur son blog : « La bataille est loin d’être terminée. Nous craignons qu’elle ne devienne, en ce qui nous concerne, l’activisme jusqu’au cercueil ». Avec obstination et malgré toutes les difficultés, Alice a tenu parole. Bien sûr qu’elle l’a fait. Quiconque l’a connue n’en aurait jamais douté une seule seconde.
par Geert Cool
Nous-mêmes, malheureusement, n’avons appris à mieux connaître Alice que tardivement. Le respect mutuel était grand, Alice était enthousiaste à propos des actions antifascistes de Blokbuster. Nous étions impressionnées par la campagne des Femmes contre le fascisme et nous nous sentions proches de la campagne de NAIS (Native Americans Information Site) pour la libération de Leonard Peltier, qui vient tout juste d’être libéré à un âge avancé. Nous nous sommes rencontrés lors de manifestations et d’activités militantes. Nous avons fini par parler – il le fallait – et la conversation n’a jamais cessé. Nous avons partagé des colères et avons essayé de faire quelque chose ensemble. Grâce à diverses actions, à la coopération au sein de Steunpunt Antifascisme et à notre stand commun annuel à Manifiesta, nous avons appris à mieux nous connaître, à tirer parti de nos idées et de notre militantisme respectifs.
Il est impossible de donner un aperçu de l’activisme d’Alice, d’un groupe de scouts actifs autour des droits et de la vie des peuples autochtones des Amériques à des campagnes pour des logements abordables (y compris une campagne majeure pour préserver la citée Neefsteeg dans le Seefhoek à Anvers), en passant par des actions de dockers dans les années 1970 et des manifestations antifascistes. La défense des droits des Palestinien.nes ou l’opposition à la machine de guerre de l’OTAN était évident pour Alice. Son opposition à l’oppression et à l’exploitation a toujours été totale, obstinée et sans équivoque. Se rendre au festival hardcore Ieperfest en tant que septuagénaire ne lui posait pas de problème, Alice appréciait les discussions au stand et la musique du festival. En toutes circonstances, elle a su reconnaître les autres rebelles. Toujours indépendante des partis, elle est devenue membre du PTB et, un peu plus tard, également du PSL.
Ces dernières années, sa santé s’est dégradée. Lorsque qu’une telle activiste ne peut plus descendre dans la rue, la frustration est grande. Alice a cherché à poursuivre son engagement et a pris en charge l’envoi des triangles rouges, aidée de plus en plus ces derniers mois par son mari et compagnon de lutte Marc. Elle nous a assuré que l’envoi des triangles se poursuivrait même après sa mort, une première décision de sa part alors que la fin devenait plus concrète. Alice insistait sur le fait que les tracts, les affiches et les stands devaient être combatifs, mais aussi beaux. Elle s’est battue toute sa vie pour du pain, mais aussi pour des roses. De belles roses.
Sa dernière manifestation a été la manifestation anti-NSV du 25 avril à Anvers. Entourée de sa famille, elle se devait d’être présente lorsque sa famille antifasciste est descendue dans la rue dans son propre quartier, le Zurenborg. Une vie d’activisme ne s’arrête jamais. Dans chaque triangle rouge déployé et porté, il y a un peu d’Alice. Dans chaque slogan que nous crions lors d’actions militantes, sa voix résonne. No pasaran !
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Projection-débat à Bruxelles “S’ils touchent à l’un d’entre nous”
Un appel à construire un front uni contre l’offensive antisociale du gouvernement Arizona
Ce dimanche 17 novembre, en après-midi, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées au DK à Bruxelles pour assister à la projection du film documentaire “S’ils touchent à l’un d’entre nous” qui raconte la lutte victorieuse des travailleur.euse.s de la boulangerie industrielle Neuhauser, en France, face à la politique anti-syndicale de leur patron.

La projection organisée par la CGSP-ALR a été suivie d’un débat riche et animé, en présence de Christian Porta délégué syndical CGT chez Neuhauser et membre de Révolution Permanente.
Durant le débat, il a été mis en lumière les limites des stratégies des directions syndicales actuelles, trop souvent confinées à une logique défensive et sans véritable perspective de victoire. En effet, l’attaque généralisée qui se prépare nécessite une réponse à la hauteur : un front uni qui ne se limite pas à des journées d’action isolées mais qui pose la grève comme élément central. Cette stratégie reposerait sur des assemblées générales démocratiques, des comités de grève et une alliance forte avec les mouvements écologistes, féministes, antifascistes, etc.

L’événement a été un succès non seulement par la qualité des échanges mais aussi par l’élan d’organisation qu’il a suscité. À la fin du débat, de nombreux participants ont échangé leurs contacts, discutant déjà des prochaines étapes pour construire cette dynamique et une vidéo de soutien à la nouvelle lutte que mène les Neuhauser a été faites avec les participant.e.s.
En somme, la projection n’a pas seulement été un moment de réflexion, mais un véritable appel à l’action. Dans les semaines à venir, il sera crucial de transformer ces discussions en actes concrets, en posant les bases d’un mouvement capable de répondre aux futures attaques. C’est dans cette optique qu’à la suite de cette soirée, le PSL vous invite à l’Assemblée de lutte “contre la boucherie sociale annoncée” qui prendra également place au DK (rue du Danemark 70b 1060 Saint-Gilles) le 26 novembre, à 18h30 à l’appel de Commune Colère.
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6 & 7 juillet : Week-end antifasciste. Rejoignez la résistance !
L’extrême droite se développe et sa participation au pouvoir n’est plus un risque lointain. En Italie, le gouvernement de Meloni s’est récemment lancé dans une offensive contre les droits parentaux des parents de même genre après avoir supprimé le “revenu de citoyenneté” qui avait permis de sortir près d’un million de personnes de la pauvreté. Aux Pays-Bas, la coalition en formation veut introduire une amende de 3.000 euros en cas de retard de plus d’un an dans ses études, en plus de frais d’inscription de 2.530 euros par an. En France, l’extrême droite menace d’arriver au pouvoir. En Allemagne, des manifestations ont eu lieu ce début d’année sous le slogan “Plus jamais, c’est maintenant”. À juste titre.
Entrer en action
Heureusement qu’il existe la résistance antifasciste. Le 15 juin, 650.000 personnes ont manifesté en France. Le choc de la victoire de la droite en Belgique francophone, la croissance continue du Vlaams Belang et la montée écrasante du Rassemblement national chez nos voisins immédiats ont conduit à des manifestations en Belgique également, notamment une manifestation nationale de 10.000 antifascistes organisée par la Coordination Antifasciste de Belgique (CAB).
Le PSL a derrière lui une longue tradition d’implication dans le combat antifasciste. Notre organisation s’est construite dans les années 1990 au sein d’un mouvement antiraciste qui a impliqué des milliers et des milliers de jeunes. Notre campagne antifasciste Blokbuster (le Vlaams Belang s’appelait alors Vlaams Blok et notre nom faisait référence aux films “SOS fantômes”, Ghostbusters en anglais) a organisé des groupes d’action dans des dizaines de villes. C’était un instrument aux mains des jeunes pour s’approprier la lutte antifasciste. Nombre d’entre eux sont encore activistes aujourd’hui, particulièrement dans les rangs syndicaux.
Aujourd’hui, nous insistons fortement sur le lien entre la résistance antifasciste et la lutte contre les oppressions, en accentuant par exemple le caractère antifasciste des mobilisations LGBTQIA+. Nous sommes également impliqués dans la vague d’actions de solidarité avec les masses palestiniennes et contre le gouvernement israélien d’extrême droite. La résistance à l’extrême droite et aux politiques de droite sera très importante cet automne, notamment en raison des élections communales qui pourraient bien voir le cordon sanitaire être rompu en Flandre.
Nous n’avons pas le choix : il faut entrer en action ! Et c’est encore plus efficace en étant nombreux⸱ses et organisé⸱es ! Être spectateur⸱trice n’est pas une option.
Un antifascisme en béton armé
L’un des points forts des occupations de campus était l’accent mis sur une argumentation de fond et une étude du contexte. Les occupant⸱es ont effectué un important travail de recherche, ont organisé des discussions collectives, ont préparé des dossiers… et ont pu constater que leurs actions n’en étaient que plus renforcées. Les administrations universitaires ont eu plus de mal à diviser les étudiant⸱es ou à dénigrer leur voix.
Le combat antifasciste doit s’en inspirer. Les discussions de fond, les aperçus historiques et les recherches détaillées sont utiles et nécessaires pour soutenir l’action et la maintenir sur une longue période.
Le week-end antifasciste de la Campagne ROSA, des Étudiant⸱es de Gauche en Action et de la campagne antifasciste Blokbuster est idéal pour cela. Nous rassemblerons des antifascistes du pays et de l’étranger et nous plongerons dans l’histoire et l’actualité. Il sera question du combat pour l’émancipation queer et de la lutte contre le génocide à Gaza. Nous accorderons une grande attention à des initiatives telles que la Coordination Antifasciste de Belgique (CAB). Un village antifasciste sera également monté avec des livres et du matériel antifasciste. L’objectif de ce week-end est clairement de mieux se préparer pour les mois de lutte à venir.
Un programme ajusté
En raison de l’évolution de la situation en France, le programme a été légèrement modifié. L’expérience de la lutte antifasciste en France dans les années 1930 sera abordée, ainsi que la situation actuelle. Le dimanche 7 juillet étant par ailleurs jour du deuxième tour des législatives en France, Robert Hirsch (co-auteur du livre Résistance antinazie, ouvrière et internationaliste – De Nantes à Brest, les trotskistes dans la guerre (1939- 1945)) ne sera malheureusement pas physiquement présent. Cependant, nous vous proposerons un long entretien vidéo avec lui et un autre des trois auteurs, François Preneau.
Samedi 6 juillet
10h00-10h40: Mot d’ouverture “Autoritarisme et extrême droite à l’ère du Désordre. La démocratie est-elle morte?”
11h00-13h30: Ateliers “Leçons du passé pour les combats d’aujourd’hui”
- France. 1934-1936. De la provocation fasciste au potentiel révolutionnaire
- 30 ans après la première série de “Dimanches noirs”: SHARP, SOS Racisme, Youth against Racism in Europe, etc. : des débats stratégiques qui n’ont rien perdu de leur actualité.
- Ils nous ont volé notre histoire! L’offensive queerphobe nazie et la destruction de l’Institut de sexologie (Institut für Sexualwissenschaft) de Magnus Hirschfeld en 1933.
14h30-17h30: Ateliers “En action”
- Notre combat est international! Solidarité avec le peuple palestinien, partage d’expériences des occupations de campus en Belgique et en Irlande.
- La Coordination Antifasciste Belge: quelle stratégie pour le combat antifasciste en Belgique ?
- La parole aux syndicalistes: mener le combat antifasciste parmi les collègues.
20h00-21h00 : Meeting “Contre le nationalisme, l’internationalisme et l’unité des travailleur.euse.s”
Dimanche 7 juillet
10h00-12h30 : Ateliers “L’extrême droite aujourd’hui”
- L’extrême droite aux portes du pouvoir en France ? Quelle riposte antifasciste et révolutionnaire ?
- Discussion autour de l’étude “Féminisation de l’extrême droite. La comprendre pour mieux la combattre”, avec Juliette Léonard, Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE ASBL).
- Discussion autour du livre “Le fascisme fossile. L’extrême droite, l’énergie, le climat.” Du Zetkin Collective.
13h30-15h30
- Discussion sur le livre “Résistance antinazie, ouvrière et internationaliste – De Nantes à Brest, les trotskistes dans la guerre (1939- 1945)” avec participation vidéo des auteurs.
- No Pride in genocide !
16h-17h: Meeting de clôture “Contre le fascisme et la misère, c’est la lutte sociale, qui est nécessaire”
En pratique
Quand ? Les 6 & 7 juillet
Où ? A Gand. Un babysitting et des activités pour enfants sont également prévus.
Tarifs ? Journée : 25 euros. Week-end avec nuitée : 55 euros. Week-end sans nuitée : 40 euros. Tarif social – Journée 15 euros. Week-end avec nuitée : 40 euros. Week-end sans nuitée : 30 euros. Payement sur le compte de la Campagne ROSA BE54 5230 8095 8497 avec en communication : prénom, nom – we antifasciste.
Plus d’infos : linktr.ee/AntifascistWeekend
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Bruxelles. Couscous antifasciste
Le PSL et la Campagne ROSA sont heureux de vous inviter à leur couscous annuel. Cette année, à l’occasion des commémorations autour de la victoire contre le fascisme en 1945, nous accueillerons la camarade Julia Chaves du Brésil. Elle partagera avec nous son expérience de lutte antifasciste au Brésil, contre Bolsonaro.
Cet événement sera l’occasion de tou.te.s se retrouver et de discuter autour d’un verre et d’un bon repas de manière conviviale afin également de discuter de notre approche envers les élections prochaines dans le pays.
Détails pratiques :
- Mercredi 8 Mai, 18h30
- Rue du Jardinier, 45, à Molenbeek Saint-Jean
- Tarifs : 10€ au tarif social et 15€ au prix plein
- Option végétarienne disponible
- Boissons à prix démocratiques
Inscription : ammar.berro@hotmail.com / 0478.40.16.09
Vous pouvez verser votre contribution sur le n° de compte BE54-3632-2931-3797 avec pour communication “Couscous + Nom et Prénom”.
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Une crise au sein d’Alternative Socialiste Internationale (ASI)
Avertissement sur le contenu : abus, trahison des personnes survivantes
L’année dernière, une crise a éclaté au sein d’ASI en raison de l’incapacité d’une section nationale à prendre des mesures à la suite d’allégations très graves d’abus à l’encontre d’un membre de l’époque. Cette crise s’est aggravée lorsque certains membres de notre direction internationale ont approuvé cette ligne de conduite. Bien que les soussignés se soient fermement opposés à ces décisions, nous devons reconnaître publiquement que ces erreurs ainsi que les énormes souffrances qui en ont résulté sont le fait de notre organisation internationale. En notre nom personnel, nous voudrions présenter nos excuses sincères aux personnes impliquées dans cette affaire de même qu’à toutes celles qui ont été blessées dans ce processus, ainsi que pour le temps inacceptable qu’il a fallu pour parvenir à ces conclusions.
La nécessité de présenter des excuses pour tout préjudice supplémentaire causé, ainsi que la conviction qu’une organisation ouvrière et socialiste saine ne peut se développer en dissimulant ses lacunes, sont les raisons qui nous motivent à publier cette reconnaissance publique. Pourtant, un peu plus de la moitié des membres des organes dirigeants élus d’ASI ont rejeté la publication d’une déclaration honnête reconnaissant l’échec et exprimant des remords, et donc les idées qui la sous-tendent : l’intégration du féminisme socialiste en tant que partie intégrante de notre marxisme, et son application cohérente sous la forme d’une approche de sauvegarde à l’égard des victimes et des personnes survivantes à la violence fondée sur le genre.
Le non-respect des principes du féminisme socialiste
L’enquête et son résultat, concernant des allégations très graves et pénibles d’abus à l’encontre d’un membre dirigeant, ont été traités d’une manière qui a enfreint le Code de conduite international d’ASI, et n’a pas mis en pratique notre analyse de la dynamique des abus et de l’oppression de genre, ni donné la priorité au bien-être de la plaignante et à la sécurité générale dans l’organisation pour les femmes et les personnes marginalisées et opprimées. En tant que telle, cette mauvaise gestion est bien plus qu’une question d’erreur de procédure ; elle touche au cœur même de nos principes politiques.
Le Code de conduite d’ASI souligne la nécessité d’exiger des membres en position d’autorité qu’ils respectent les normes de conduite et de professionnalisme les plus élevées. Au lieu de cela, l’enquête initiale s’est concentrée sur l’établissement de la culpabilité « au-delà de tout doute raisonnable », en mettant dans la balance les preuves et le risque perçu de perdre un membre de longue date. Cette approche est en contradiction directe avec le Code de conduite d’ASI, qui stipule que : « La base sur laquelle un organe de direction prend des mesures à l’issue d’une enquête n’est pas l’existence ou non d’une « preuve de culpabilité », que les tribunaux utilisent chaque jour pour discréditer systématiquement les personnes survivantes de harcèlement et d’abus, mais notre engagement en faveur de la protection des personnes et de l’organisation. »
Dans ce cas, le témoignage de la survivante a effectivement été écarté et la personne accusée a été maintenue en tant que membre. Non seulement cela est inacceptable, mais c’est aussi diamétralement opposé à l’approche féministe socialiste que toutes les sections d’ASI s’étaient précédemment engagées à incarner.
La direction de la section concernée n’a pas non plus informé les organismes de l’Internationale en temps voulu de son propre chef, ce qui a empêchée de bénéficier d’une vision plus large et de l’assistance de camarades plus éloignés de la personne mise en cause. Lorsque la décision a été rapportée plus largement au sein de la section en question, et lorsque le processus a finalement été examiné par les structures internationales, des éléments d’information cruciaux ont été cachés, et une bataille difficile a dû être menée pour y avoir accès.
Cette situation, ainsi que l’absence de communication en temps utile avec l’organisation internationale dans cette affaire, a inutilement prolongé et compliqué le processus de mise au jour et d’évaluation des actes répréhensibles, ainsi que la remise en cause des conclusions initiales. L’accusé a finalement démissionné de l’organisation trois mois après que les premières informations aient été communiquées à l’Exécutif international (EI, qui fait partie de la direction quotidienne d’ASI). Une décision stipulant que l’adhésion aurait dû être retirée à la conclusion de l’enquête initiale a été formellement prise par le Comité international d’ASI (CI, la plus haute instance dirigeante d’ASI entre les Congrès mondiaux) plus de 18 mois après que les allégations aient été portées à la connaissance de l’organisation, et plus de dix mois après que l’affaire ait été communiquée aux structures internationales. Ce délai inacceptable est dû à la défense persistante de la décision initiale par la direction de la section concernée ainsi que par une partie de la direction internationale, malgré l’opposition d’une majorité de membres de l’EI non impliqués dans la mauvaise gestion initiale. Cette opposition n’a toutefois pas réussi à constituer une majorité formelle, les principaux membres directement impliqués dans la décision initiale de la section ayant refusé de se récuser lors des votes relatifs au traitement de l’affaire.
Il est clair que la série de décisions intolérables décrites ci-dessus était tout à fait évitable et qu’elle a causé des dommages aux femmes et aux personnes survivantes au sein et autour de l’organisation, et vraisemblablement à la plaignante également. Cette mauvaise gestion et le refus de rendre des comptes à ce sujet ont provoqué une division massive au sein de la direction d’ASI.
Il faut énormément de courage aux gens pour parler de leurs expériences d’abus, et il nous incombe de veiller à ce que leurs voix soient non seulement entendues, mais aussi respectées. L’une des principales motivations des personnes survivantes qui parlent courageusement de leur traumatisme est de protéger les autres. Tout mouvement de gauche qui ne comprendrait pas cela manquerait brutalement à son devoir. Tout manquement grave en matière de protection, en particulier s’il n’est pas corrigé, peut créer un environnement qui complique le processus permettant aux victimes de se manifester et aux individus de se sentir en sécurité. Cela soulève également de sérieux obstacles dans la construction de toute organisation qui aspire à être réellement diversifiée et accueillante pour toutes les sections de la classe travailleuse.
Dès le moment où nous avons découvert cette grave erreur de gestion, nous avons pris cette question très au sérieux, car comme le dit le vieil adage du mouvement ouvrier : un préjudice causé à l’un.e est un préjudice causé à tou.te.s. Notre engagement à soutenir toutes celles et ceux qui souffrent de l’oppression et de l’exploitation est réduit à néant lorsque cette solidarité n’englobe pas les personnes qui ont été lésées par « l’un des nôtres ». Pour reprendre les termes de notre Code de conduite : « la construction d’un parti révolutionnaire socialiste et le mouvement ouvrier au sens large sont compromis lorsque les divisions et les préjugés créés par la société de classes s’expriment au sein de notre propre organisation. »
Lutter pour la prise de responsabilité
Nous nous battons pour une compréhension approfondie et collective de ce qui a conduit à ce manquement flagrant au respect et à la mise en œuvre de nos politiques et procédures de sauvegarde. C’est essentiel pour aller de l’avant. À cette fin, il est nécessaire d’engager une discussion authentique et pleinement informée impliquant tous les membres d’ASI, qui doit tirer des leçons complètes et agir pour garantir la prise de responsabilité au niveau national et international. La lutte pour une telle refonte fondamentale doit également inclure des mesures solides pour renforcer nos procédures de sauvegarde, améliorer la formation politique et le soutien apporté à nos équipes de sauvegarde, et favoriser de nouvelles discussions approfondies sur les questions d’abus et de violence fondée sur le genre à tous les niveaux de l’organisation. En raison de l’approche adoptée jusqu’à présent par la majorité des dirigeants d’ASI, il est malheureusement loin d’être certain qu’un tel processus démocratique et averti aura lieu.
Il est essentiel que les responsables de ce grave manquement au devoir de vigilance envers nos membres et la société dans son ensemble soient tenus de rendre compte de leurs actes répréhensibles et de leurs décisions préjudiciables. La dissimulation de la mauvaise gestion à la direction internationale, puis aux membres, la minimisation continue du préjudice causé aux victimes et à toutes les personnes survivantes de la violence fondée sur le genre à l’intérieur et à l’extérieur de notre organisation, et le refus d’admettre que cette mauvaise gestion trouve son origine dans l’absence d’un féminisme socialiste cohérent, nous ont contraints à créer cette fraction. Non seulement nous nous opposons à la voie empruntée par la direction majoritaire, mais nous avons également conclu que nous devions nous organiser pour la défier fermement par le biais de cette fraction ; nous encourageons vivement les autres membres d’ASI qui s’opposent aux actions de la majorité à se joindre à nous dans cette entreprise.
Nous voulons nous assurer que les conclusions politiques correctes soient tirées. Cela implique de donner aux membres d’ASI, dont beaucoup n’ont pas été informés jusqu’à présent de ce cas de mauvaise gestion, les informations nécessaires sur la situation dans le respect, bien sûr, des normes de confidentialité les plus strictes. Cela implique également une réflexion approfondie sur nos propres faiblesses et nos erreurs passées afin d’en tirer les leçons. Enfin, il est vital d’écarter de la direction les personnes directement responsables de la mauvaise gestion et de la dissimulation. Si ASI n’en sort pas avec une compréhension approfondie de la violence fondée sur le genre et une pratique renforcée de la sauvegarde et du féminisme socialiste, elle aura échoué à un test politique fondamental.
Nous réitérons nos plus sincères excuses à toutes les personnes touchées par la mauvaise gestion de ce cas d’abus. Nous remercions la personne survivante de s’être manifestée et reconnaissons la douleur et la détresse qu’elle a sans aucun doute endurées. Nous comprenons que les mots ne suffisent pas à réparer le mal qui a été fait, mais nous nous engageons pleinement à prendre des mesures concrètes pour empêcher que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir, et à lutter pour que la culture interne de notre Internationale s’aligne pleinement sur nos antécédents et nos principes féministes socialistes.
Selon nous, il est impossible pour les forces de gauche, socialistes et révolutionnaires de se développer sans un lien organique avec les éléments les plus vitaux du mouvement de la classe ouvrière aujourd’hui – les travailleur.euse.s et les jeunes en lutte, les femmes et les personnes queer jouant si souvent des rôles de premier plan. C’est notre implication active dans le mouvement féministe mondial et les mouvements de personnes opprimées, et en retour leur impact sur nous, qui nous a conduits à élargir notre analyse et notre programme marxistes afin d’intégrer pleinement l’élan particulier des luttes et des revendications pour la libération des oppressions, dans notre politique et notre programme révolutionnaire global de manière approfondie.
Nous ne pouvons pas accepter – et nous n’accepterons pas – une approche qui, d’une manière ou d’une autre, diminue le féminisme socialiste et la sauvegarde, ou sape l’importance de la lutte contre les oppressions. Toute organisation qui prétend représenter le marxisme authentique et lutter pour un monde socialiste doit avoir en son sein une approche féministe socialiste approfondie.
Plusieurs organisations de gauche, socialistes et révolutionnaires n’ont pas agi sur une base féministe socialiste correcte et conformément à une approche de sauvegarde lorsqu’elles ont été confrontées à des cas de violence fondée sur le genre commis par l’un de leurs membres. Souvent, cela s’est produit lorsque le besoin perçu de conserver des figures de proue masculines a été préféré à une approche de sauvegarde fondée sur des principes qui donne la priorité à la construction d’une organisation et d’une direction diversifiés, enracinés dans les couches les plus opprimées de la classe travailleuse. C’est inacceptable pour nous. La lutte contre l’oppression sous toutes ses formes n’est pas secondaire mais complètement imbriquée dans la lutte contre l’oppression et l’exploitation de classe et pour le changement socialiste de la société.
Avec la formation d’ASI, nous avons pris des mesures importantes pour faire face aux lacunes de notre passé, pour reconstruire notre Internationale sur une base marxiste saine, pour continuer à renforcer notre compréhension et notre implication dans les luttes contre l’oppression, un contrepoids puissant face à la montée de l’extrême droite. Une partie de nos dirigeant.e.s est revenue à ce passé que nous pensions abandonné par tou.te.s, ou ne l’a peut-être jamais quitté. Nous poursuivrons la lutte non seulement pour empêcher les retours en arrière, mais aussi pour aller de l’avant sur la base d’un féminisme socialiste révolutionnaire solide. Cela nécessite un changement de cap décisif par rapport à l’approche adoptée par les parties de la direction d’ASI qui ont permis cette mauvaise gestion. Nous ne nous contenterons de rien de moins, car l’impératif de redresser la situation est une question de principe fondamentale pour une Internationale révolutionnaire. Sans cela, il n’y a aucune chance de construire une Internationale socialiste véritablement révolutionnaire dédiée à la lutte contre toutes les formes d’oppression.
Lorsque la culture de l’abus et de la violence de genre est perpétuée par des activistes de gauche et radicaux, qui prétendent s’opposer aux oppressions, les dégâts sont encore plus profonds. Alors que nous tirons des leçons douloureuses de cette débâcle choquante, nous ne pouvons pas perdre de vue les personnes directement lésées. Nous demandons instamment à chacun de s’abstenir de partager publiquement des informations sur cette affaire ou de spéculer sur des détails spécifiques qui pourraient permettre d’identifier toute personne affectée par cette mauvaise gestion.
Publié le 18 avril 2024 par : la Fraction pour la défense de la sauvegarde, du féminisme socialiste et de la démocratie interne, qui implique à ce jour les dirigeant.e.s des sections d’ASI en Irlande, en Belgique et en Autriche, ainsi que des groupes et des individus parmi les membres d’ASI au Brésil, en Afrique du Sud, en Angleterre/Pays de Galles/Écosse, en Inde, au Mexique, aux États-Unis, en Côte d’Ivoire, en Pologne, en Russie, en Colombie, aux Pays-Bas, en Suède, dans l’État espagnol, en République tchèque et en Tunisie.
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[Concours] Pour poursuivre son combat, la Campagne ROSA a besoin de vous!
Permettez à la Campagne ROSA de poursuivre ses activités. Ne tardez plus, soutenez-nous en achetant un ou plusieurs tickets !
Depuis l’an dernier et la conférence de Vienne du réseau international féministe socialiste ROSA, nous n’avons pas chômé ! L’aspect antifasciste du combat féministe attire tout particulièrement notre attention pour l’instant. Le 24 septembre dernier, nous étions à Alost pour protester contre le congrès économique du Vlaams Belang. Le 12 novembre, nous serons à Gand pour protester contre son congrès sur la migration, dont nous imaginons sans peine le caractère nauséabond.
Achat via le formulaire en ligne
A Liège, nous avons organisé une action à l’occasion de la Journée mondiale de l’avortement sans risque, le 28 septembre, qui a également souligné l’importance d’une éducation sexuelle inclusive centrée sur la question du consentement à la suite des incendies criminels de plusieurs écoles contre les cours d’EVRAS. Ce fut le seul rassemblement organisé en réponse à ces actes de haine.
Nous visons à constituer un large bloc antifasciste dans la manifestation contre les violences à l’égard des femmes du 26 novembre prochain à Bruxelles. A Louvain, une dizaine de jeunes d’extrême droite sont venus provoquer une de nos réunions le 19 octobre. Mais nous resterons déterminé.e.s et continuerons à organiser nos actions et réunions en dépit des manœuvres d’intimidation. Nous continuerons à organiser des actions et manifestations « Pride is a Protest » et allons organiser l’été prochain un week-end féministe antifasciste les 6 et 7 juillet ! Bien entendu, la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars sera à nouveau une date majeure dans notre agenda. Pour réaliser tout ça, nous faisons appel à votre solidarité financière !
Soutenez notre campagne féministe antifasciste !
C’est désormais un rendez-vous annuel : la campagne pour notre concours de fin d’année ! Nous proposons des tickets qui peuvent vous permettre de gagner de fantastiques prix : deux nuits pour deux dans un hôtel 3 étoiles, un week-end à la mer, un vol en planeur et bien d’autres choses.
Les tickets sont en vente au prix de 10€. Pour 5 tickets achetés, le 6ème est offert. Vous pouvez les commander auprès d’un.e militant.e en versant le montant ou via le formulaire en ligne et verser l’argent sur le compte BE54 5230 8095 8497.
Voici quelques exemples de montants correspondants aux coûts de production et d’achat de matériel pour permettre à la Campagne ROSA de mener des actions : 10 € = 120 tracts, 25 € = 200 autocollants, 55 € = 250 affiches couleur, 80 € = 5 drapeaux, 120 € = 1 banderole, 175 € = 1.500 dépliants, 250 € = 3 mégaphones, 600€ = 1 tonnelle. Nous invitons l’ensemble de nos membres et sympathisant.e.s a non seulement acheter des tickets, mais aussi à en proposer dans leur entourage. Pour cela, contactez-nous !
Un concours = 10 gagnant.e.s & un soutien aux luttes contre le sexisme
- 1er prix : un week-end pour 2 dans un hôtel / appart-hôtel offert par Floreal** (florealgroup.be)



- 2ième prix : une nuit pour 2 dans un hôtel-spa*** en demi-pension

- 3ième prix : un vol en planeur

- et 7 autres prix !

Tirage et réception de Nouvel an
Le tirage aura lieu le samedi 13 janvier 2024 à 21h au cours de notre réception du Nouvel an à Bruxelles (rue du jardinier 45). Au programme : ambiance combative et conviviale avec de quoi se régaler et se désaltérer ! Une autre belle occasion de soutenir nos combats, cette fois autour d’un bon repas ou sur la piste de danse. Les gagnant.e.s seront contacté.e.s par mail pour qu’iels puissent venir récupérer leur prix. Infos et réservation : +32 478 40 16 09
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Appel financier – Aidez-nous à construire une Alternative Socialiste Internationale dans de nouvelles parties du monde !
Afin de poursuivre nos progrès et d’avoir un impact plus important, nous lançons un appel financier avec un objectif de 75.000€. Pouvez-vous nous aider à atteindre notre objectif en faisant maintenant un don ?
Le monde se polarise. Avec des mouvements révolutionnaires et contre-révolutionnaires partout dans le monde, Alternative Socialiste Internationale a l’opportunité de construire et de se développer dans de nouveaux territoires où nous n’avions pas de sections auparavant, ou dans lesquels les sections peuvent être renforcées par la croissance supplémentaire de nos sympathisant.e.s et de nos groupes. Nous voulons que vous jouiez votre rôle dans cette dynamique ! Voici quelques exemples du travail important que nous accomplissons dans diverses parties du monde pour construire la lutte pour le socialisme.
En Italie, nous avons une organisation naissante qui fait un travail de pionnier pour construire une nouvelle organisation révolutionnaire qui peut lutter contre la politique d’extrême droite, raciste et LGBTQIA+phobe de Georgia Meloni et des Fratelli D’Italia.
En Inde, nous avons maintenant établi un groupe de base et, au cours des derniers mois, nous avons pu lancer le premier numéro du journal d’ASI India. Cette jeune organisation révolutionnaire est récemment inspirée du travail réalisé à Seattle, aux Etats-Unis, pour faire passer la première interdiction de la discrimination de caste en dehors de l’Asie du Sud, sous la direction de Kshama Sawant et d’autres militant.e.s de Socialist Alternative. Le fait que nous luttions contre l’oppression sur une base internationale peut nous aider à développer ce petit groupe de membres.
Dans plusieurs pays du monde et surtout en Autriche, nous avons contribué à la mise en place de groupes de solidarité et de manifestations en faveur du mouvement “Femme, vie, liberté” en Iran. Notre approche a attiré de nouvelles personnes vers ASI, notamment au Moyen-Orient, et nous avons rapidement fait traduire notre matériel en farsi et l’avons publié pour aider à faire passer un cap au mouvement révolutionnaire, attirant également un certain nombre d’Iranien.e.s, de Kurdes et de Baloutches vers ASI.
En Amérique latine, nous avons été à l’avant-garde de nombreuses luttes. Au Brésil, nous avons mené un travail dans les rues pour faire tomber Bolsonaro, tout en soulignant les limites du programme restreint de Lula et en mobilisant la classe ouvrière contre la tentative de coup d’État de Bolsonaro en début 2023. Nous avons également lancé Feministas Antiracistas Socialistas (Féministes antiracistes socialistes) pour construire une lutte unifiée et puissante pour la classe ouvrière qui soutient les revendications des femmes, des noirs, des indigènes, des trans, des lesbiennes, des bisexuels et des autres personnes opprimées, dans la lutte contre l’oppression inhérente au capitalisme.
En Argentine, où nous avons un petit nombre de sympathisant.e.s, nous avons lancé des appels en faveur d’une alternative politique large et unie pour la classe travailleuse, afin de stimuler la mobilisation et la lutte pour une grève générale, qui sera nécessaire pour résister aux mesures d’austérité qui ne manqueront pas de suivre le vainqueur des élections d’octobre, quel qu’il soit.
Au Mexique, d’un seul membre lors de la fondation d’ASI, nous avons maintenant plus de 30 membres qui luttent pour les idées socialistes et les diffusent. Notre jeune section s’est engagée dans de nombreuses luttes importantes pour combattre la crise du coût de la vie, exiger un avortement gratuit, sûr et légal dans tout le pays, défendre le climat et améliorer les conditions de vie dans les écoles. Ils ont construit le type de mouvements de base qui ont réellement le pouvoir de gagner les réformes proposées par le président Lopez-Obrador, telles que la renationalisation du secteur de l’énergie, dont le mouvement a finalement été démobilisé par Obrador lui-même. L’année dernière, nos membres de la ville de Saltillo, dans le nord du pays, ont mené une campagne pour lutter contre l’augmentation des tarifs des transports publics et ont remporté des victoires telles que la création d’ateliers pour former les chauffeurs de bus à la prévention de la violence sexiste, de nouveaux arrêts de bus accessibles aux fauteuils roulants, et un comité composé de membres de la communauté et de chauffeurs pour superviser le service de transport public et toute augmentation future des tarifs.
Au cours des derniers mois, ASI, et plus particulièrement notre section belge, a accordé une place considérable à notre travail en France. Avec nos quelques membres et sympathisant.e.s en France, nous avons participé au mouvement historique contre la réforme des retraites de Macron, en intervenant dans la plupart des journées nationales de grève et de manifestations et en discutant des leçons à tirer sur la manière de faire avancer le mouvement.
De même, au Portugal, les grèves massives dans le secteur de l’éducation nous ont conduits à envoyer des délégations pour participer et intervenir dans les grandes manifestations, en nous permettant d’obtenir les coordonnées de personnes intéressées pour adhérer à ASI.
Sur le continent africain, nous avons plusieurs sections et groupes qui luttent pour des mouvements socialistes révolutionnaires de la classe travailleuse en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire, au Nigéria et en Tunisie. Nombre de ces pays sont confrontés à des conditions difficiles, avec des coupures d’électricité dues à des problèmes énergétiques, exacerbés par la crise climatique, ainsi qu’à la crise du coût de la vie qui touche le monde néocolonial de manière beaucoup plus aiguë. ASI aide à financer ces sections pour qu’elles se construisent, non seulement là où nous avons déjà des membres, mais aussi dans de nouveaux endroits où nous devons d’urgence construire les forces du mouvement socialiste. Par exemple en Ouganda, où une loi a récemment été adoptée qui interdit les relations LGBTQ+ sous peine de mort. Nous devons contribuer à l’organisation de la lutte contre ces régimes oppressifs intrinsèques au capitalisme !
Si vous pensez qu’il est urgent d’étendre le mouvement socialiste à de nouvelles régions du globe, alors n’hésitez pas à faire un don unique ou mensuel à Alternative Socialiste Internationale pour soutenir notre travail de construction dans de nouvelles régions.
Une grande partie de notre travail est basé sur notre orientation vers le féminisme socialiste. La conscience, en particulier chez les jeunes, subit une transformation des idées sur l’oppression. Avec la montée de la polarisation des idées sur les discriminations et la violence fondées sur le genre et le sexe, illustrée par des personnes comme Andrew Tate qui répandent une immonde bile misogyne, le travail féministe socialiste est extrêmement important pour ASI.
Nous comprenons que le capitalisme utilise la division et l’oppression pour maintenir la classe travailleuse divisée. Nous comprenons que les idées et les attitudes sexistes ne sont pas dans l’intérêt des hommes de la classe travailleuse et que seule une lutte unie de notre classe peut s’attaquer aux violences endémiques à l’encontre des femmes, des trans, des queers et des personnes non-binaires. C’est dans ce contexte qu’en mars, nous avons organisé la première conférence féministe socialiste internationale ROSA à Vienne, en Autriche. Il s’agissait de la première rencontre internationale de féministes socialistes depuis plus d’un siècle, et elle a rassemblé plus de 200 combattant.e.s de la classe ouvrière de 20 pays des 5 continents qui comprennent l’importance de lier les idées féministes socialistes à la lutte de la classe ouvrière. Ce fut une conférence vibrante et un succès massif, qui a donné un coup de fouet à tou.te.s celleux qui y ont participé, que ce soit en personne ou online, et qui a fourni de nombreuses idées pour continuer à élargir et à approfondir notre travail féministe socialiste.
Il a également permis d’établir des liens avec des féministes socialistes cherchant à s’organiser et à travailler avec des militant.e.s d’ASI et ROSA au niveau international. Des féministes de Hongrie et de République Tchèque se sont rendues à Vienne et d’autres de Roumanie ont participé en ligne – toutes cherchaient à s’organiser davantage en tant que féministes socialistes internationales. Depuis la conférence, il y a eu des réunions online avec beaucoup de ces militantes, y compris la planification d’une déclaration commune pour la Pride des différents groupes de la région aux côtés de ROSA – tous ces développements sont réellement positifs du point de vue de la diffusion d’un féminisme de la classe ouvrière, combatif et socialiste dont le besoin est si urgent.
Qu’il s’agisse de la plus grande vague de grèves en Grande-Bretagne depuis plus de trente ans, des deux grèves générales qui ont paralysé le Sri Lanka l’année dernière ou du plus grand mouvement social en France depuis 1968, bien qu’à un niveau différent, contre la “réforme” des retraites (qui s’est étendue contre Macron et tout ce qu’il représente), de nombreux mouvements ont agi comme un paratonnerre, non seulement pour la lutte des classes dans ces régions, mais aussi pour les travailleur.euse.s et les jeunes du monde entier qui regardent avec solidarité et commencent à travailler pour construire des mouvements de la classe ouvrière similaires.
L’exemple des travailleurs et travailleuses de l’énergie en France, qui ont lancé des actions “Robin des Bois” pour couper l’énergie aux entreprises financières et multinationales et distribuer gratuitement le gaz et l’électricité aux écoles, aux universités et aux ménages à faibles revenus dans tout le pays, montre le type de méthodes que la classe ouvrière emploierait lorsqu’elle prendrait le contrôle.
L’énorme mouvement révolutionnaire en Iran après l’assassinat de Jina (Mahsa) Amini a servi de référence héroïque à toutes les personnes opprimées dans le monde, pour montrer que même dans l’un des États les plus répressifs de la planète, une contre-attaque peut être menée.
Le mouvement de protestation historique en Israël-Palestine, qui a connu une grève politique générale sans précédent, dans le cadre de la lutte de masse contre le “coup d’État judiciaire”, a pu mettre un terme aux plans de Netenyahu, même si ce n’est que pour un temps, pendant que les forces de droite se reconstituent. Notre section en Israël-Palestine a joué un rôle clé dans les manifestations en proposant un programme socialiste, qui a attiré de nombreuses nouvelles personnes intéressées à se joindre à nous. Mais la droite tentera de lancer d’autres attaques à l’avenir, et il est donc impératif que nous nous organisions pour construire notre section en vue des prochains cycles de lutte.
Le regain d’intérêt pour la lutte contre le changement climatique au niveau mondial, qui s’explique par la pandémie de Covid-19, place à juste titre la question du climat au centre des préoccupations des jeunes et des travailleur.euse.s. Face à l’incapacité du capitalisme à fournir une quelconque solution à la destruction de la planète, il est impératif que ce mouvement cherche à unir le vaste mouvement de protestation de la jeunesse avec la classe ouvrière au sens large, en liant les demandes de transition vers les technologies vertes aux demandes de transition des emplois vers ces secteurs, sans perte de salaire, et en luttant pour un contrôle démocratique des travailleurs et travailleuses sur les secteurs clés de l’économie.
Ce n’est que dans le cadre d’une propriété et d’une planification démocratiques que nous pourrons commencer à réduire les effets du réchauffement climatique que nous observons non seulement dans le monde néocolonial, mais aussi dans les pays capitalistes avancés, avec des sécheresses, des incendies de forêt et des inondations en Europe et aux États-Unis. Cette situation ne fera qu’empirer avec les rapports indiquant que le phénomène El Niño, qui approche à grands pas, entraînera des températures caniculaires sans précédent à l’échelle mondiale. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies, les cinq prochaines années seront très certainement la période la plus chaude jamais enregistrée.
La nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Chine est le facteur déterminant de la nouvelle ère et nous construisons nos forces sur les deux fronts. Notre travail en Chine et à Hong Kong est considérablement compliqué par la répression brutale de la dictature, qui exige des dépenses supplémentaires pour diverses mesures de sécurité. Il en va de même pour notre travail en Russie, où la répression s’est intensifiée après le déclenchement de la guerre brutale contre l’Ukraine. Protéger les militant.e.s socialistes anti-guerre de la répression en Russie ou les aider à fuir le pays a été une intervention très nécessaire, mais aussi très coûteuse.
Le travail d’ASI dans le monde entier est essentiel pour lutter contre l’oppression, pour améliorer les salaires et les conditions de travail de la classe travailleuse et pour trouver une solution socialiste à la crise climatique. Ce n’est qu’en remplaçant le capitalisme par un système socialiste que nous pouvons espérer vaincre l’oppression, le changement climatique et la guerre.
Les enjeux sont plus graves que jamais, et nous avons besoin de votre aide pour construire la lutte pour le socialisme. Rejoignez ASI ou faites un don pour soutenir notre travail !
Notre tâche de construire ASI aujourd’hui repose sur les fondations d’une riche histoire de lutte. Nous venons de célébrer le cinquantième anniversaire de la fondation d’Offensiv (ASI en Suède), qui lutte depuis lors pour un socialisme révolutionnaire en Suède. Nous avons récemment changé notre nom de Rättvisepartiet Socialisterna en Socialistiskt Alternativ (Alternative socialiste) et ravivé la lutte pour le socialisme révolutionnaire, tout en conservant Offensiv comme nom du journal.
2023 marque également le quarantième anniversaire de l’élection du Conseil municipal de Liverpool, dirigé par le groupe Militant dans le Parti travailliste, qui a utilisé sa position pour construire une opposition de la classe ouvrière aux politiques néolibérales de Margaret Thatcher, en mettant fin au programme de suppression d’emplois de l’époque, en construisant de nouveaux centres sportifs et plus de 5.000 nouveaux logements municipaux, en créant 12.000 nouveaux emplois dans le secteur de la construction, ainsi que, entre autres, en augmentant le salaire minimum pour les travailleurs municipaux. La popularité de ce type de programme en faveur de la classe ouvrière a empêché Thatcher et la direction de droite du parti travailliste de battre le conseil municipal dirigé par le groupe Militant sur une base démocratique. Au lieu de cela, ils se sont appuyés sur la Chambre des Lords pour les démettre de leurs fonctions par le biais d’un coup d’État antidémocratique.
Les leçons de notre passé doivent être intégrées, mises à jour et appliquées aux luttes qui nous attendent. Cette année, nous avons lancé le mouvement Workers Strike Back aux Etats-Unis, parce que nous voyons le potentiel d’un bouleversement de la lutte des travailleurs et travailleuses aux Etats-Unis, à la fois avec les membres des syndicats qui contestent leurs dirigeants et le personnel non organisé qui se bat pour créer son propre syndicat, comme on le voit chez Starbucks et Amazon. Il existe d’énormes possibilités de développer la lutte dans le monde entier, à la fois par les sections d’ASI et dans de nouvelles parties du monde.
Nous avons reçu un soutien incroyable de la part de travailleur.euse.s et de jeunes du monde entier qui ont dû faire face à des circonstances de plus en plus difficiles en raison de la crise du coût de la vie. Il est clair que le système actuel n’offre aucune issue. Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est de nous unir et de construire une force puissante qui présente une alternative et se bat pour le socialisme chaque jour.
Afin de poursuivre nos progrès et d’avoir un impact plus important, nous lançons un appel financier avec un objectif de 75.000€. Pouvez-vous nous aider à atteindre notre objectif en faisant maintenant un don ?
Le capitalisme est un système mondial et nous avons donc besoin d’une riposte mondiale. Mener une lutte internationale contre la classe des milliardaires exige une approche sérieuse de la collecte de fonds. Contrairement aux défenseurs du capitalisme, nous n’avons pas de soutien de la part des grandes entreprises. Nous n’avons pas de financeurs multimillionnaires. Nous comptons sur les dons de la classe ouvrière et des jeunes du monde entier qui veulent construire la riposte mondiale contre l’exploitation et l’oppression du système capitaliste.
Nos coûts, comme ceux de tout un chacun au cours de la récente période d’inflation, ont fortement augmenté. Qu’il s’agisse du coût des vols pour que nos organisateur.trice.s puissent effectuer des visites prolongées à des sections nouvelles ou plus petites afin de les aider à construire une riposte révolutionnaire, ou du coût de l’équipement et des moyens techniques pour aider les sections d’ASI à produire leurs journaux révolutionnaires qui offrent une stratégie de combat pour la classe ouvrière et les opprimé.e.s, nos coûts ont augmenté de manière substantielle. Nous organisons actuellement notre école internationale en Belgique, qui rassemblera des centaines de socialistes révolutionnaires du monde entier pour discuter de l’histoire révolutionnaire, de la théorie et, surtout, de la manière dont nous mettons toutes ces connaissances en pratique. Tout cela coûtera une somme d’argent considérable.
Compter sur le soutien financier de la classe ouvrière et des jeunes signifie avant tout compter sur les dons des membres d’ASI, des sympathisant.e.s et de tou.te.s celles et ceux qui apprécient notre travail ou tout aspect de celui-ci.
Le capitalisme est un système plongé dans une crise profonde, qui n’offre absolument aucune perspective d’avenir à la classe ouvrière et aux personnes opprimé.e.s. Pour mettre un terme à la misère croissante, à la dégradation et à la crise existentielle que ce système inflige à la grande majorité des personnes tandis que les milliardaires accroissent leurs richesses obscènes à nos dépens, nous devons le remplacer par le socialisme. Pouvez-vous faire un don maintenant pour renforcer la lutte pour le socialisme ? Tous les dons sont essentiels, que vous puissiez vous permettre de donner 1.000 euros ou 50 centimes. Le succès de notre mouvement dépend de chacun.e de nos sympathisant.e.s et de nos membres, qui font tout ce qu’iels peuvent pour contribuer à la construction de la lutte pour le socialisme mondial.
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Camp d’été 2023, préparation idéale pour des temps orageux
Le camp d’été de la Campagne ROSA, des Étudiant.e.s de Gauche en Action et du PSL s’est caractérisé cette année par un fort internationalisme, par l’accent mis sur la façon de parvenir à un changement de société et par la préparation à l’intensification de nos campagnes contre l’extrême droite et contre toutes les formes d’oppression. Les quelque 150 participant.e.s (plus une vingtaine d’enfants dont les cris et les jeux ont égayé le camp) représentaient un mélange coloré de très jeunes activistes et de militant.e.s aux dizaines d’années d’expérience syndicale.
Impossible dans un si bref rapport de mentionner tous les points forts de cette semaine de formation politique. Le meeting central est revenu sur l’expérience de notre campagne Blokbuster ainsi que sur nos expériences antifascistes plus récentes, tout en traçant les grandes lignes de nos propositions pour les mois à venir. Ce fut à n’en pas douter un des moments les plus remarquables de l’événement. Durant le week-end, l’accent a été mis sur les discussions portant sur l’actualité internationale et belge, avec notamment des ateliers de travailleur.euse.s par secteur le dimanche. L’un des enjeux était d’assister la préparation la plus optimale pour le défi des prochaines élections politiques et sociales de 2024.
Une journée a été consacrée aux idées fondamentales du marxisme, introduite par une réunion en session plénière au cours de laquelle Anja Deschoemacker a présenté le livre de Trotsky “Ma vie” (récemment réédité par Marxisme.be). Par la suite, des ateliers en plus petits groupes ont permis d’aborder divers éléments spécifiques du marxisme et sur l’héritage du trotskisme. Tout au long de la semaine, des dizaines d’ateliers de discussion similaires ont alterné avec des commissions de questions / réponses ou des sessions pour “démystifier les mythes” visant à stimuler la réflexion collective pour répondre à certains préjugés répandus.
La lutte contre l’oppression sous toutes ses formes fut un autre fil conducteur de ce camp, notamment dans la perspective d’un de nos prochains rendez-vous d’importance : une délégation « Pride is a protest » lors de la Pride d’Anvers au mois d’août. Le dernier jour, un échange intéressant a eu lieu concernant Code Rouge / Code Rood sous forme d’un échange entre un orateur de cette initiative et un syndicaliste du secteur pétrochimique. Comme pour illustrer l’importance du débat sur la crise climatique et les mesures que celle-ci exige, une tempête aux violentes rafales de vent et de pluie a balayé notre camp le dimanche. Grâce aux précautions nécessaires et aux conseils d’un camarade pompier, les dégâts ont toutefois été limités. Tout au long de la semaine, l’attention s’est également portée sur la guerre en Ukraine et, plus généralement, sur la nouvelle guerre froide entre les Etats-Unis et la Chine. Le survol régulier des F16 de la base aérienne de Kleine Brogel, toute proche, nous a rappelé la menace de la guerre. D’ailleurs, l’un des ateliers de discussion porté sur l’expérience des actions « bombspotting » au début de ce siècle.
Si ce camp fut un succès aussi éclatant, ce fut aussi grâce à l’investissement d’un grand nombre de camarades dans le programme politique bien entendu, mais aussi dans tous les aspects pratiques. Parmi ceux-ci, la tâche – de grande importance ! – d’assurer chaque jour des repas variés et délicieux. La soif d’idées et d’éducation politique s’est par ailleurs également reflétée dans le succès de notre stand de livres, où nous avons vendu pour 1455 euros de publications, contre 943 euros l’année dernière. Mais les discussions politiques intenses et la formation ont aussi laissé place à la détente, de la visite du Zilvermeer à Mol à la soirée des talents en passant par une soirée quiz improvisée très appréciée par tou.te.s les participant.e.s.
Nous sommes nombreux.ses à déjà attendre avec grande impatience l’édition 2024 de ce camp. Votre place vous attend !


















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Pas de vacances pour la lutte contre le capitalisme!
Tract d’été de la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et des Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA)
La Pride, c’est la lutte !
Le Premier ministre De Croo défend que la Pride est avant tout une affaire de célébration. Quelle blague ! La lutte reste nécessaire contre la discrimination et les violences, les personnes LGBTQIA+ les subissent au quotidien ! Suite aux longues années successives de réduction budgétaire dans les soins santé, les personnes souhaitant effectuer une transition ou ayant simplement besoin de soins de santé mentale accessibles se retrouvent sur une liste d’attente de plus d’un an et demi ! Les forces de droite et conservatrices défendent la famille traditionnelle et les rôles de genre stéréotypés. Ils s’opposent à ce qu’on prenne nos propres décisions concernant nos propres corps : les personnes transgenres seraient « dérangées », le droit à l’avortement « contre nature ». Ces réactionnaires comparent les drag queens et le drapeau de la Progress pride à la pédophilie. Cela crée un climat qui encourage la violence verbale et physique. Plus de 40 % des jeunes LGBTQIA+ en Flandre ne se sentent pas en sécurité à l’école en raison de leur orientation sexuelle et un tiers en raison de leur expression de genre. Les écoles manquent de ressources et de connaissances pour réagir de façon adéquate. Il nous faut plus de moyens publics pour un enseignement inclusif et LGBTQIA+ friendly.
Ni capitalisme arc-en-ciel ni pinkwashing !
Les grandes entreprises et les partis traditionnels se posent fièrement en défenseurs du mouvement LGBTQIA+. Ce sont pourtant précisément eux qui rendent difficile de joindre les deux bouts et qui ont cassé les services publics. Là où il y a pénurie, il y a tensions sociales et la porte est ouverte à la LGBTQIA+phobie, au racisme et à d’autres formes de discrimination sur le marché du logement par exemple. Avec le manque de logements sociaux et les longues listes d’attente, la discrimination est structurelle en fonction de sa couleur de peau ou de son expression de genre ou orientation sexuelle.
Une alternative au capitalisme est possible
Repousser la LGBTQIA+phobie, cela exige des moyens. La société n’a jamais été aussi riche : allons chercher l’argent là où il se trouve. Les richesses ne sont utilisées que pour enrichir les riches, mener des guerres et polluer la planète. Le capitalisme doit être renversé, les secteurs clés de l’économie doivent être aux mains de la collectivité, sous contrôle et gestion démocratiques des travailleur.euse.s.
De cette manière, nous pourrons utiliser les richesses et la connaissance pour protéger la planète plutôt et assurer une vie épanouissante à chacun.e. Par exemple, personne ne devrait faire de profit sur la production de médicaments et de traitements hormonaux : seul un secteur pharmaceutique public permettrait à chacun.e d’obtenir les médicaments adéquats.Une telle société dont les capacités et richesses seraient utilisées pour le besoin de tou.te.s est une société socialiste démocratique. Ce bouleversement fondamental d’organisation de toute la société changerait aussi inévitablement les attitudes concernant le genre et l’orientation sexuelle. L’hétéronormativité et les rôles binaires de genre sont enracinés dans la société de classes et les relations de pouvoir qui en découlent. Une alternative socialiste internationale garantirait qu’aucun être humain ne soit opprimé par un autre. Rejoignez-nous pour un monde sans discrimination, sans oppression et sans violence !
JusticePourSanda
Le jeune Sanda Dia a été tué, mais ses meurtriers du cercle estudiantin élitiste Reuzegom s’en sortent à bon compte. Un nouvel exemple de justice de classe. Immédiatement après le verdict, des manifestations ont réclamé #JusticePourSanda. Aucune peine n’aurait pu ramener le fils, le parent ou l’ami qu’était Sanda. Mais il est inacceptable que l’on puisse avoir des amendes plus lourdes pour ne pas avoir payé son ticket de train ! #JusticePourSanda nous montre pourquoi la Justice n’est pas notre alliée dans notre combat contre les discriminations. Les institutions qui protègent le capitalisme ne vont pas s’en prendre fondamentalement au racisme, au sexisme et à l’exploitation. Tout ce système repose précisément sur les inégalités. De moins en moins d’étudiants peuvent s’offrir un logement et se battent pour trouver un bon emploi. Comme Sanda, beaucoup cherchent d’autres moyens de gagner leur vie.
Les rituels dégradants du cercle Reuzegom ont un objectif évident : préparer les fils de l’élite à être les arrogants dirigeants de demain qui n’hésiteront pas à abuser de leur position d’autorité pour écraser leur personnel et leurs concurrents. Cela illustre pleinement pourquoi nous devons combiner notre combat contre la discrimination et la lutte sociale. Personne ne doit avoir à joindre un tel cercle étudiant pour espérer grimper l’échelle sociale. Notre monde possède les moyens d’assurer un avenir et une vie épanouie à chacun.e. Allons les chercher et empêchons les capitalistes de continuer à nous nuire.
Entrez en action avec la Campagne ROSA et les Etudiant.e.s de Gauche en Action !
- 7-13 juillet – camp d’été – Let’s talk about revolution @Camp Heideven, Kleine Brogel (plus d’infos)
- 12 août – Pride d’Anvers : participe à la délégation combative de la Campagne ROSA 14h, Sint-Jansplein, Anvers (contactez nous pour les rendez-vous locaux à partir de Liège, Bruxelles,…)
- 26 juillet – [Meeting international ASI] Les idées révolutionnaires de Karl Marx – 19h @Aula Vesalius, KU Leuven (Vesaliusstraat 11) / Info : https://linktr.ee/marxisarally / Sur ce site
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[Meeting international ASI] Les idées révolutionnaires de Karl Marx
Mercredi 26 juillet à 19h, université de Louvain (Aula Vesalius, KU Leuven, Vesaliusstraat 11)
Vous aussi vous êtes fatigué.e de voir les milliardaires s’enrichir alors que le monde s’enfonce dans la catastrophe climatique, la guerre et la pauvreté ? Vous êtes à la recherche d’une méthode et d’un outil de lutte contre l’oppression et l’exploitation ? Alors, rendez-vous ce 26 juillet à Louvain ou en ligne pour un meeting unique en son genre au sujet de l’actualité des idées révolutionnaires de Karl Marx et de la lutte pour le socialisme !
Inquiétudes & bouchons de champagne
Vous connaissez Albert Edwards ? C’est un stratège mondial auprès de la banque Société Générale, une des plus anciennes de France, créée en 1864. Il s’inquiète. « La dernière publication des données sur les bénéfices de l’ensemble de l’économie américaine a provoqué un autre choc dans ma confiance affaiblie dans le fait que le système capitaliste fonctionne comme il se doit. Les entreprises ont d’abord utilisé la pandémie, puis la guerre en Ukraine pour ‘profiter’. (…) Si nous ne pouvons pas trouver un moyen de plafonner cette cupidité, le capitalisme pourrait bien avoir à peu près suivi son cours. »
Selon lui, les dangers de l’inflation dépassent de très loin la question du coût de la vie : « Ce degré de stress économique dans un environnement déjà divisé et socialement tendu ne fera que semer plus de détresse (…). À une époque où la cohésion sociale s’effiloche déjà sur les bords, je pense que la vue d’entreprises générant des marges bénéficiaires supranormales en période de crise ne peut qu’attiser les troubles sociaux. La fin de la cupidité doit sûrement arriver. Sinon, nous pourrions envisager la fin du capitalisme. » On va déjà clarifier une chose : un capitalisme sans cupidité, c’est comme un milliardaire qui n’a exploité personne, ça n’existe pas. Mais par contre, ce système ne va pas se renverser tout seul.
D’une crise à l’autre
Le capitalisme est aujourd’hui plongé dans un tourbillon de crises qui se renforcent l’une l’autre et donnent naissance à de nouvelles. Crise écologique, tensions interimpérialistes, démondialisation, guerre, inflation, crise politique, polarisation et troubles sociaux… Albert Edwards n’est pas le seul à s’inquiéter dans les hautes sphères dirigeantes. Finalement, ce qui tient encore ce système debout, c’est uniquement par manque d’une alternative de société et de clarté et de stratégie quant à la manière d’y parvenir.
Cette absence peut signifier que la colère contre les inégalités, l’oppression et l’exploitation peut mijoter longtemps sous la surface et chercher plus longtemps à trouver un canal d’expression. Mais lorsqu’elle finit par s’exprimer, la révolte accumulée peut surgir de manière encore plus explosive.
Une lutte internationale contre un système mondial
Comment consolider toute cette indignation pour qu’elle renverse la totalité du système d’exploitation capitaliste ? Comment assurer l’unité des mouvements de lutte autour de la classe travailleuse et ainsi éviter que la colère ne soit simplement détournée à la faveur d’une autre aile de la classe dominante ? S’il est en général impossible de prévoir avec exactitude le déroulement d’événements concrets, que dire de leur direction générale ? Comment ne pas simplement subir le chaos complexe de l’époque actuelle, mais anticiper et faire preuve d’esprit d’initiative en définissant des priorités ? Quel chemin peut emprunter la lutte pour une société socialiste démocratique dans les conditions d’aujourd’hui ? C’est pour faire face à toutes ces questions d’une importance cruciale que nous sommes organisés au sein d’Alternative Socialiste Internationale (ASI).
La force de ce parti révolutionnaire international réside d’une part dans l’échange continu entre ses sections à travers le monde, mais aussi dans l’héritage de plus de 170 ans d’analyse marxiste du monde. Car, oui, pour changer le monde, il faut le comprendre, comprendre d’où il vient, et aussi nous placer dans les traces des générations précédentes de militant.e.s révolutionnaires qui ont consacré leur vie à la lutte pour une société dénuée d’oppression et d’exploitation.
Contactez-nous pour approfondir ces questions grâce au meeting international d’ASI qui aura lieu à Louvain ce 26 juillet en présence de militant.e.s issus des quatre coins du monde !
