Category: Vidéos

  • Vidéo. Il y a dix ans… une marxiste était élue à Seattle

    Il y a dix ans, Kshama Sawant a été élue conseillère de ville à Seattle (le conseil se compose de 9 sièges en tout et pour tout en plus du maire, sans équivalent d’un collège échevinal). Ce fut une surprise totale pour l’establishment de cette ville. L’establishment politique a été stupéfait et l’establishment économique a rapidement suivi. Seattle est à la base une ville surtout connue comme le siège de Jeff Bezos, le patron d’Amazon. Ce dernier s’est confronté à Kshama et son parti, Socialist Alternative, concernant la “taxe Amazon”, une taxe sur les grandes entreprises à Seattle, notamment pour financer des logements. Bezos s’est battu, mais a perdu.

    Seattle a également été la première grande ville américaine à augmenter le salaire minimum à 15 dollars de l’heure. Dans deux vidéos de la série “On Strike”, Kshama revient sur la dernière décennie avec Bia Lacombe de Socialist Alternative.

  • [VIDEO] Quelles perspectives pour la lutte en France après la décision du Conseil constitutionnel?

    Dans la video ci-dessous, un militant socialiste révolutionnaire, notre camarade Stéphane Delcros, aborde les événements récents en France et la manière avec laquelle le mouvement pourrait construire une victoire.

    https://fr.socialisme.be/95365/france-des-comites-de-greve-anti-macron-partout

    “Tout le monde le sait : il faut absolument passer à la vitesse supérieure ! Nous devons dépasser la simple suite de dates de journées de grèves et de mobilisation vaguement liées. La volonté est là : le soutien à la grève reconductible et au blocage a progressé depuis le recours au 49.3 sur la réforme des retraites. 79% des ouvriers et 62% des Français.e.s pensent que le mouvement doit se durcir : généralisons la lutte, construisons la grève générale reconductible !”

  • La Campagne ROSA était dans la rue ce 8 mars contre la guerre et le sexisme

    Marche à Bruxelles (Photo : James)

    En 2017, La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) organisait une première Marche contre le sexisme à Gand pour le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. C’était non seulement le coup d’envoi de la Campagne ROSA lancée par le PSL, mais aussi d’une journée d’action qui, entre-temps, est devenue un rendez-vous de lutte permanent. Juste avant que n’éclatent la pandémie et le premier confinement en 2020, une grande manifestation nationale avait encore réuni 10.000 personnes à Bruxelles. Cette année, outre une manifestation locale de 8.000 personnes à Bruxelles, des manifestations combatives ont encore eu lieu à Gand, Anvers, Louvain, Liège, Bruges, Alost et Courtrai, entre autres.

    A Bruxelles, avec plus de mille personnes, la Campagne ROSA a formé une délégation impressionnante lors de l’action bruxelloise organisée par la Marche mondiale des femmes, collectif dont elle est par ailleurs membre. A Gand, la Campagne ROSA était à l’initiative d’une manifestation soutenue par les syndicats. A Liège, en partenariat avec deux collectifs de femmes kurdes – Violet et Rouge Collective (MOR-KIZIL KOLEKTİF) et le Mouvement des Femmes kurdes TJK-E – nous avons organisé une manifestation dynamique de 200 personnes à parti de l’université pour sillonner le centre-ville. A Bruges, 100 personnes ont participé à l’action de la Campagne ROSA, 75 à Courtrai et une vingtaine à Alost. A Anvers et à Louvain, la Campagne ROSA a formé un bloc combatif dans la manifestation organisée par le Collecti.e.f 8 mars. A Anvers, 600 personnes y participaient, le bloc jeune de la Campagne ROSA et du PSL y avaient été renforcés par une délégation de la communauté tamoule. A Louvain, il y avait 250 manifestants, dont une cinquantaine dans notre délégation dynamique.

    Liège. Photo : Jérémiah

    Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que ce 8 mars soit aussi une journée d’action anti-guerre. Comme l’indique le tract de la Campagne ROSA, les femmes sont souvent les premières victimes de la guerre, mais aussi les premières à protester contre elle. Les slogans “Non à l’invasion de l’Ukraine” et “Pour un mouvement international de masse contre la guerre” figuraient sur nos pancartes. A Gand, Angeline Van de Rijse de la FGTB a souligné à juste titre le rôle de Clara Zetkin, “socialiste, marxiste et pacifiste”, dans la création de la tradition du 8 mars. Elle a également souligné les énormes inégalités qui existent aujourd’hui de même que les attaques contre nos conditions de vie. “Si quelque chose doit être annexé, ce n’est pas l’Ukraine mais ces milliards d’euros dans ces paradis fiscaux. Ces 266 milliards d’euros (l’argent que les entreprises belges ont déposé dans les paradis fiscaux en 2020), c’est le résultat d’un travail sous-payé. Donc cet argent nous appartient. Ce n’est pas le leur.” Parmi les intervenant.e. figurait également Ludo De Brabander de l’ASBL pacifiste Vrede. Là où la Campagne ROSA a (co-)organisé les actions, des micros ouverts ont permis de laisser s’exprimer des organisations ou de simples participant.e.s. De notre côté nous avons systématiquement souligné la nécessité de construire un mouvement de masse contre la guerre et le capitalisme.

    Rejoignez la Campagne ROSA !

    Bruxelles (photos de James) :
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    Vidéo de la manifestation à Bruxelles :

    Liège (photos de Jérémiah) :
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    Anvers (photos de Liesbeth) :
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    Gand (photos de Jean-Marie) :
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    Vidéo de la manifestation de Louvain :

     

  • [VIDEO] : Comment renforcer la gauche américaine ?

    “Bad Faith”, le podcast de Briahna Joy Gray, a réuni Kshama Sawant et le célèbre journaliste de gauche Chris Hedges pour une discussion sur la manière dont la gauche peut être renforcée aux États-Unis, y compris pendant les élections. Il s’agit d’une conversation ouverte au cours de laquelle les idées et leurs limites sont longuement abordées. Dans le contexte d’un intérêt croissant pour les idées socialistes aux États-Unis et d’un mouvement ouvrier en plein essor, cette discussion est particulièrement utile.

  • La Campagne ROSA présente en force lors de la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes

    Dimanche 28 novembre, une manifestation contre la violence envers les femmes a eu lieu à Bruxelles. Après les actions locales de jeudi dernier où plus de 500 personnes ont participé aux rendez-vous de la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles à l’appel de la plateforme Mirabal. La Campagne ROSA était elle aussi présente, en bon nombre, dans le cortège. Notre délégation a crié haut et fort nos slogans féministes anticapitalistes et socialistes. Nous avons par ailleurs également distribué des milliers de tracts exposant notre point de vue sur le combat pour en finir avec les violences sexistes et LGBTQI+phobes. “Les violences sexistes sont partout. C’est un problème de société, ancré au plus profond de l’ADN du système capitaliste, avec de terribles répercussions personnelles. Mais les actions se multiplient, le sexisme n’est plus accepté.”

    Vidéo de la manifestation

    Reportage photos de Liesbeth

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  • Québec. Plus de 1.000 voix (12%) pour la candidate socialiste dans Verdun!

    L’équipe de Rosalie Bélanger-Rioux a récolté 1 050 votes lors des élections municipales du 7 novembre 2021 à Montréal. Sa campagne militante de terrain a montré comment des élections peuvent être utilisées pour élargir le mouvement de lutte des locataires dans Verdun.

    Par Alternative Socialiste (ASI-Québec)

    L’appui électoral à Rosalie (11,98%) la place en 3e position dans son district, mais aussi comme la 3e candidature indépendante sur 17 ayant recueilli le plus de voix à Montréal. Cet appui dépasse d’ailleurs la majorité de celui donné aux candidatures du 3e parti en importance, Mouvement Montréal.

    Ce succès montre qu’il est possible d’aller chercher du soutien avec un programme ouvertement socialiste et des méthodes d’action basées sur l’organisation militante des gens du quartier. L’appui à Rosalie montre l’attrait grandissant pour un changement politique radical au Québec, pour une alternative socialiste. Il démontre surtout l’intérêt porté à une équipe qui était déjà plongée au cœur des luttes des locataires et qui a continué de les animer durant la campagne électorale.

    Le besoin de s’organiser sur le terrain

    La campagne électorale de Rosalie a tiré sa pertinence du fait qu’elle ne s’est pas contentée de recueillir des votes pour faire siéger une conseillère à la mairie d’arrondissement. Le cynisme ambiant, les bas taux de participation aux élections et la polarisation politique soulignent le rejet de ce type de parlementarisme strictement électoral.

    La chance a été donnée au coureur lors des élections municipales de 2017. Portés au pouvoir de manière majoritaire, Projet Montréal et sa mairesse Valérie Plante ont présidé à une gentrification accélérée des quartiers de Montréal, en particulier à Verdun. L’itinérance a doublé et les camps de fortune sont systématiquement détruits. Les services policiers sont inondés de nouvel argent, tandis que les services de transport en commun connaîtront les coupures.

    Seul un rapport de force basé sur l’organisation militante et massive des Montréalais et des Montréalaises peut forcer l’administration à nous donner ce dont nous avons réellement besoin. La campagne de Rosalie est un premier pas modeste qui témoigne du potentiel qu’a ce type d’approche.

    Aider l’organisation militante des locataires

    La campagne a réussi très tôt à mobiliser une vingtaine de bénévoles non seulement pour donner de la visibilité à la candidate, mais pour aider les locataires de Verdun à s’organiser contre leur mauvais propriétaire et leur conseil municipal négligent. Organisatrice de la campagne Nos quartiers ne sont pas à vendre, Rosalie a su utiliser sa campagne électorale pour nourrir la lutte pour le droit au logement.

    Les bénévoles ont sillonné les rues de Verdun pour distribuer plus de 6 500 dépliants et discuter de la lutte à la gentrification avec des centaines de citoyens et citoyennes. Les bénévoles se sont spécialement mobilisé·es pour aider les locataires de la rue Godin dans leur lutte contre un gentrificateur qui menace de les évincer. Rosalie et son équipe sont les seules personnes impliquées dans la course électorale à leur avoir prêté mainforte, malgré des appels à d’autres conseillers.

    Ces locataires sont venues demander de l’aide à Rosalie lors du «comité d’accueil» organisé par son équipe lors du débat entre les personnes aspirantes à la mairie de Verdun, le 19 octobre. Cette action couverte par plusieurs médias a fait réagir à juste titre les candidatures d’Ensemble Montréal et Projet Montréal.

    Impliquer les gens de Verdun

    Durant la campagne de Rosalie, des dizaines de personnes ont fait des dons totalisant plus de 3 000$. Ce trésor de guerre a notamment permis d’imprimer des milliers de dépliants ainsi que d’acheter des pancartes et des affiches géantes sur lesquelles étaient bien visibles des demandes urgentes : «Stoppons les rénovictions!», «Exproprions pour loger!» ou encore «Taxons les super riches pour financer les services publics!».

    L’approche militante de la campagne nous a valu bien des appuis dans les rues de Verdun, mais aussi provenant de l’international. La conseillère municipale socialiste de Seattle, Kshama Sawant – à l’origine de la victoire du salaire minimum à 15$/h ainsi que de la Taxe Amazon dans cette ville – a envoyé une lettre d’appui à Rosalie. En s’inspirant de Sawant et de son parti, Socialist Alternative, la lutte pour le droit au logement dans Verdun ne s’arrêtera pas avec les élections!

    Derrière la victoire de Projet Montréal, un appui qui faiblit

    Le ras de marée pour Projet Montréal le 7 novembre cache une chute de 26 226 voix des appuis à Valérie Plante par rapport aux élections de 2017. Les appuis à Denis Coderre ont baissé encore davantage, soit de 57 596. Créé en 2021, Mouvement Montréal est le seul parti à avoir fait des gains significatifs avec ses 30 200 voix. Mais le parti de Balarama Holness a échoué à faire élire qui que ce soit.

    Les élections municipales montréalaises présentent un taux de participation électorale bas de 38,4%, une chute de 4% par rapport aux élections de 2017. À titre comparatif, les élections fédérales de 2021 ont connu un taux de participation bien plus haut à 62%, et celles de 2018 au Québec, de 66,45%. Dans ces deux cas, les taux de participation ont toutefois chuté de 5% par rapport aux élections précédentes.

    À travers Montréal, on retrouve les plus hauts taux de participation dans les arrondissements les plus aisés, par exemple Outremont et L’Île-Bizard-Sainte-Geneviève. Inversement, les taux de participation les plus faibles se retrouvent parmi les arrondissements les plus défavorisés, par exemple Montréal-Nord et Saint-Laurent.

    L’abstention et Projet Montréal

    En 2017, les forts taux d’abstention semblent avoir joué en faveur de l’équipe de Valérie Plante. Cette situation s’est reproduite cette année. Dans les faits, le choix de seulement 19,56% de toutes les personnes aptes à voter à Montréal a été suffisant pour porter Valérie Plante au pouvoir.

    En d’autres termes, Projet Montréal a été capable de gagner la mairie sans avoir à tenir compte de 80% des électeurs et électrices. Il a suffi au parti de mobiliser le vote des couches sociales éduquées et relativement aisées qui le soutiennent. Pire encore, de nombreuses personnes disent avoir voté pour Projet Montréal le nez bouché afin d’éviter un retour de l’équipe de Denis Coderre. L’avenue du «vote stratégique» pour la candidature la moins pire n’a pas stimulé les gens à aller voter, au contraire.

    Ce qui crève les yeux, c’est que la vaste majorité des électeurs et électrices de Montréal – plus de 685 000 – n’a voté pour aucun parti ou candidature.

    L’abstention, une question de classe

    Faut-il vraiment se surprendre des faibles taux de participation – en particulier dans les arrondissements plus ouvriers – lorsqu’il n’existe aucun parti alternatif issu des mouvements ouvriers et sociaux? Lorsque les discours politiques ne s’adressent pas aux travailleurs et aux travailleuses ordinaires? Lorsque les personnes élues défendent d’abord et avant tout les intérêts des employeurs, des entrepreneurs et des propriétaires?

    L’écrasante majorité des gens sait bien que peu importe qui siègera à mairie, les coupures de services à la STM, les hausses de tarifs, les loyers trop chers et les jobs mal payés les attendront. La détérioration des conditions de vie de la majorité de la population s’est accélérée avec la crise économique et sanitaire. La classe ouvrière demeurera largement inactive sans une alternative politique dynamique qui s’engagera à inverser le cours des choses radicalement et à défendre ses intérêts. L’heure n’est plus au business as usual, mais à l’audace politique.

    Une conscience sociale en développement

    L’appui à Balarama Holness et à son parti, Mouvement Montréal, exprime en partie les nouvelles sensibilités populaires face aux enjeux de racisme systémique, de violences policières et de lutte aux inégalités. Créé cette année, ce nouveau parti a présenté 68 candidatures qui ont surtout performé dans les quartiers ouvriers où une très forte partie de la population est issue de l’immigration.

    Cet appui laisse deviner un potentiel de radicalisation, mais ne reflète pas des dynamiques de luttes collectives vivantes dans les quartiers. Pour plusieurs personnes, l’intérêt de Mouvement Montréal concernait surtout les identités spécifiques de ses candidatures.

    Bien qu’important symboliquement, la couleur de peau, l’origine ethnique ou encore le genre des candidatures ne sont pas un gage de transformation sociale. Dans la même veine, l’élite médiatique et politique petite-bourgeoise fait la même erreur en se réjouissant trop vite de «l’espoir» que fait naître l’élection de jeunes maires et mairesses carriéristes un peu partout au Québec.

    Il ne peut pas y avoir de gentrification «féministe» ou de services policiers «antiracistes». Il ne peut pas y avoir d’économie locale capitaliste «écologique» ou d’industries culturelles qui respectent les droits des peuples autochtones et québécois. Une politique municipale qui s’articule autour des intérêts des compagnies privées et des grands propriétaires maintiendra les oppressions et profitera de l’exploitation. Le vrai changement viendra avec ceux et celles qui s’attaqueront frontalement aux personnes qui achètent nos quartiers, polluent nos milieux de vie et paient des salaires de crève-faim.

    Une politique de combat

    La différence entre la candidature de Rosalie et toutes les autres, c’est que Rosalie appelle à bâtir un mouvement au-delà des élections, un mouvement militant de travailleurs, de travailleuses, de jeunes et de personnes à la retraite dans toute leur diversité. Si Balarama Holness se contente de nous donner rendez-vous en 2025, Rosalie Bélanger-Rioux propose de rester mobilisé et d’agir dès maintenant!

    Projet Montréal ne réalisera ses promesses les plus ambitieuses – telle la construction de 6 000 logements abordables par an pendant 10 ans – que s’il est contraint de le faire. Seul un mouvement massif de la base pourra établir ce rapport de force. Organisons-nous dès maintenant pour réclamer l’expropriation des terrains et immeubles abandonnés, vacants ou négligés dès les prochaines séances des conseils municipaux! Organisons la pression en mobilisant les gens du quartier, nos syndicats, nos associations étudiantes et nos organisations militantes! Nous pourrons alors constater ce que valent vraiment les élu⋅es de Projet Montréal.

    Un mouvement de protestation massif peut poser les bases d’une future coalition politique des forces ouvrières et sociales montréalaises actives dans leurs milieux de vie. Avec un projet socialiste commun, la représentation politique d’un tel mouvement social pourrait radicalement changer notre façon d’habiter Montréal.

    Venez militer avec nous pour établir ce rapport de force! Contactez-nous à pasavendre@alternativesocialiste.org pour joindre la lutte!

  • « Nos revendications sont modérées, nous voulons juste la Terre »

    Délégation d’ASI à la manifestation du samedi à Glasgow.

    Vendredi, une grande manifestation a eu lieu à Glasgow en marge de la COP26 à l’appel de Fridays for Future avec la participation de milliers d’étudiants du secondaire et du supérieur. Ce cortège très dynamique était un parfait échauffement pour la grande manifestation qui a eu lieu le lendemain. Greta Thunberg figurait parmi les orateurs qui se sont succédé au podium à la fin de la manifestation. Avant qu’elle ne prenne la parole, notre camarade Amy Ferguson, une syndicaliste d’Irlande du Nord membre d’Alternative Socialiste Internationale. Voici ci-dessous son discours traduit en français et la vidéo de son intervention.

    « Mon nom est Amy Ferguson. Je suis militante syndicale de Unite Hospitality en Irlande du Nord et je suis également membre d’Alternative Socialiste Internationale.

    « Cette semaine, Boris Johnson a admis que les réunions internationales comme le G20, et j’ajouterais la COP26, ne sont que des gouttes d’eau dans un océan surchauffé. Ces prétendus dirigeants du monde et leurs sponsors du secteur des combustibles fossiles ont eu des décennies pour agir, mais ils n’ont toujours rien à nous offrir, si ce n’est du greenwashing capitaliste. Ils continuent leurs affaires comme si de rien n’était et nous devons l’accepter parce qu’ils plantent quelques arbres ? C’est le mieux qu’ils puissent nous offrir. Il suffit de gratter la fine couche de vernis de leur rhétorique pour voir à quel point celle-ci est vide de sens.

    « Depuis l’accord de Paris sur le climat en 2016, les 60 plus grandes banques du monde ont investi 3.800 milliards dans des entreprises de combustibles fossiles. Ce n’est pas seulement de l’inaction, cela revient à détruire activement notre planète. Les délégués à la COP26 se félicitent du peu qu’ils font, tout en veillant à ne pas trop marcher sur les plates-bandes de leurs sponsors des énergies fossiles. N’oublions pas que ce ne sont pas eux qui ont mis le climat sur le devant de la scène : ce sont les millions de jeunes et de travailleurs du monde entier qui l’ont fait. Ce sont ces mouvements qui nous offrent une bouée de sauvetage.

    « La semaine dernière, j’ai participé à une conférence de mon syndicat avec des centaines de délégués représentant un million de membres de Grande-Bretagne et d’Irlande. Lors de cette conférence, nous avons eu une discussion sur ce qu’il faut faire face à la crise climatique. Des travailleurs de l’industrie lourde, des transports et d’autres secteurs ont dit à quel point le mouvement pour le climat les inspirait. Ils ont dit combien il est nécessaire que nos mouvements soient connectés. Certains essaient de nous dire que nous devons choisir entre une planète vivable et des emplois décents, mais c’est tout le contraire qui est vrai. Il y a tellement de travail à faire pour construire des infrastructures vertes ou développer de nouvelles technologies ! L’initiative pour cela ne viendra pas d’en haut ; l’initiative et la connaissance pour tout ça sont présentes parmi les travailleurs.

    « À Belfast, il y a quelques années, les travailleurs du chantier naval Harland & Wolff étaient confrontés à la menace de la fermeture de leur chantier et à la perte de leurs emplois. Au lieu d’accepter cela, les travailleurs ont occupé le chantier et proposé une alternative claire. Ils ont déclaré que leurs connaissances et leurs compétences devraient être utilisées pour construire des infrastructures vertes. Ils ont fini par sauver leurs emplois.

    « La semaine dernière, le personnel ferroviaire en Écosse a menacé de faire grève autour de revendications salariales. S’ils stoppent leur travail, ils sont capables de paralyser des villes entières. Cette menace a suffi à imposer une augmentation de salaire. Avec tous ceux qui défendent des transports publics gratuits et décents, nous devons nous rapprocher de ces travailleurs pour utiliser notre force collective. Rien ne peut nous arrêter en faisant cela ! Au fait, c’est une excellente chose que les éboueurs de Glasgow en grève soient ici. Ils méritent notre entière solidarité.

    « Notre énergie ne doit pas disparaître après ces actions. Nous devons continuer à nous organiser et à tisser des liens entre nous. Ce sont les jeunes et les travailleurs qui peuvent offrir une issue à la crise. Nous disposons de la force, des plans et des idées, mais nous ne pouvons pas contrôler ce que nous ne possédons pas. Notre mouvement doit se concentrer sur la racine des problèmes. Nous ne devons pas permettre au système capitaliste et à ses milliardaires, ses PDG et leurs politiciens de continuer sur la même voie désastreuse. Nous devons retirer le pouvoir de leurs mains.

    « L’alternative doit être socialiste, elle doit reposer sur la propriété publique et le contrôle démocratique des plus grandes entreprises et du secteur financier. Cela nous permettrait d’élaborer un plan international fondé sur les besoins des populations et de la planète, et non sur les comptes bancaires des riches. Les politiciens nous disent d’être réalistes et modérés. En réponse, je veux répéter les mots du syndicaliste et socialiste irlandais d’origine écossaise James Connolly : nos revendications sont modérées, nous voulons simplement la Terre. »

  • Excellentes premières éditions des actions “Pride is a Protest”

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire des mobilisations de masse de Stonewall, en 1969. Des agents de police avaient effectué une descente dans un bar où se trouvaient de nombreuses personnes LGBTQI+. Cette répression n’était pas exceptionnelle, mais la réaction des personnes présentes l’était : elles se sont défendues. La nouvelle a circulé et des manifestations de masse ont eu lieu dans les rues. C’est l’origine de la Pride. Avec la campagne “Pride is a Protest”, la Campagne ROSA veut participer à faire revivre la tradition de lutte de cet événement.

    Des exemples internationaux, comme les lois homophobes d’Orban en Hongrie, démontrent qu’il est toujours nécessaire de protester. Lors du match de la Coupe du monde entre les Pays-Bas et la République tchèque, les supporters orange n’ont pas été autorisés à apporter des drapeaux arc-en-ciel dans le stade de Budapest. Cela a montré à la fois la large solidarité dans l’opposition à l’homophobie et la nécessité de protester activement.

    L’homophobie n’existe pas seulement à l’étranger. Même chez nous, le développement de l’égalité juridique ne signifie pas pour autant une égalité réelle. Les témoignages émouvants recueillis lors du micro ouvert de la manifestation “Pride is a Protest” à Gand ont montré qu’il existe encore beaucoup de préjugés, mais aussi qu’un système reposant sur les pénuries (de logement, d’infrastructures diverses,…) entraîne des tensions et des discriminations. Comme nous l’avons écrit sur ce site à l’approche des actions, “il s’agit de changer fondamentalement la société, et pas seulement de lui donner un coup de peinture (arc-en-ciel) ici et là.” (Lire notre article : LGBTQI+ : la véritable égalité doit encore être arrachée)

    Pride is a Protest a eu ses premières éditions à Anvers, Bruges et Gand. Des départs collectifs étaient prévus de Louvain, Liège et Bruxelles pour se rendre à Gand. Avec 600 manifestants, l’action de Gand a été la plus importante, c’est là que la Campagne ROSA est la plus fermement établie. La manifestation à Bruges a été remarquablement forte avec 150 personnes présentes. A Anvers, il y en avait 35. C’est plus petit pour l’instant, mais c’est un bon début avec une base enthousiaste pour plus d’actions à l’avenir. Rejoindre la Campagne ROSA est le meilleur moyen de construire de nouvelles actions contre les LGBTQI+-phobies et toutes les autres formes d’oppression !

    Rejoignez la Campagne ROSA !

    VIDEO

    Reportage de la VRT :

    Reportage sur la télévision locale d’Anvers :

    Vidéo de la manifestation à Bruges :

    Photo

    Reportage photo de Liesbeth avec quelques images de l’action à Anvers suivies de photos de Gand :

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    Reportage photo de Pol sur l’action à Bruges :

    [embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/u9kNdsrd92Vt4Fmf8]

  • [VIDEO] Déconfinons la lutte sociale !

    Crise sanitaire, crise économique,… nous n’avons pas d’autre choix que de nous organiser et de lutter ! Lors du meeting du 3 avril, Anja Deschoemacker (Campagne ROSA) et Samuel (pour les Étudiants de Gauche Actifs / Actief Linkse Studenten) sont intervenus sur les mobilisations dans les Soins de santé (et du rôle joué par La Santé en Lutte) et parmi la jeunesse. Cette vidéo reprend leurs interventions.

  • [VIDEO] Violences faites aux femmes : c’est tout le système qui est coupable !

    Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre) et à la veille de la Journée de commémoration du féminicide de Polytechnique (6 décembre), nos camarades québécois d’Alternative socialiste et des Étudiant·e·s socialistes UQAM ont organisé une rencontre publique virtuelle pour aborder le sujet et discuter des perspectives de luttes à venir.

    Les violences faites aux femmes ont de multiples facettes: violences conjugales, harcèlement et agression physique et sexuelle, violences psychologiques et violences économiques. Ce n’est pas une mince affaire et s’organiser pour y faire face est plus que nécessaire!

    La vidéo ci-dessous reprend ce débat, qui a notamment donné la parole à Émily Perrier Gosselin, membre d’Alternative socialiste (Québec), Allie Pev, membre de Socialist Alternative (Canada, qui a abordé la situation des femmes autochtones) et Celia Ponce Vicencio,
    membre du Parti socialiste de Lutte et de la campagne ROSA Belgique.

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