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  • Réunion de militants iraniens de gauche

    Le week-end dernier, des militants de gauche originaires d’Iran (le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran) se sont réunis à l’ULB à l’invitation des Etudiants de Gauche Actifs (EGA). Cette réunion était consacrée aux victimes moudjahidine du régime réactionnaire iranien dans les années ’80 ainsi qu’à l’été sanglant de 1988. Il a également été question des événements de ces trois derniers mois. certains participants étaient venus des Pays-Bas et d’Allemagne pour assister aux discussions. La RTBF a fait à cette occasion un reportage avec deux militants iraniens, qui ont entre autres mis l’accent sur la coopération avec le PSL.

    Photos par Reza

  • Opel-Anvers: Nationaliser pour sauver les emplois!

    De sombres nuages s’amoncellent au-dessus d’Opel-Anvers. Ce que tout le monde craignait depuis longtemps semble maintenant se concrétiser: les candidats au rachat de l’entreprise veulent fermer l’usine en mars/avril prochain, une fois la dernière Astra sortie. Les 2.700 travailleurs d’Opel et les milliers d’ouvriers et d’employés sous-traitants vont connaître une période difficile. N’y a-t-il vraiment aucune autre alternative?

    Par Jan (Anvers), article de l’édition de septembre de l’Alternative Socialiste

    De nouveaux profits sur base d’un bain de sang social

    On ne peut nier qu’il existe mondialement une surproduction automobile par rapport à la demande. Ce problème n’est pas neuf: il a commencé à se manifester durant la crise des années ’70 ! Mais, depuis lors, il a encore été possible de faire monter les bénéfices en augmentant la productivité (allongement de la semaine de travail, recours accru aux sous-traitants, restructurations,…), en accordant aux consommateurs des prêts bon marché et en investissant dans des activités financières plutôt que dans la production réelle. Mais, à l’été 2008, le secteur s’est écroulé suite à l’éclatement de la crise financière.

    L’énorme baisse de la demande de voitures dans le monde a forcé les grands producteurs à opérer des coupes dans leur production, avec en conséquence des centaines de milliers de licenciements. Cette baisse de la demande contraste néanmoins de façon flagrante avec le manque d’accès au transport pour des millions de personnes ainsi qu’avec la nécessité de rendre les transports moins polluants.

    Les candidats-repreneurs comme Magna n’ont qu’un seul intérêt: le profit. Magna, qui a reçu 1,5 milliard d’euros de soutien du gouvernement allemand, s’apprête à licencier 11.600 travailleurs d’Opel (sur les 55.000) et à appliquer des coupes salariales pour un montant de 1,25 milliard d’euros. Les 308 millions d’euros à cracher pour la fermeture d’Opel-Anvers ne sont qu’un détail pour recréer rapidement de la valeur pour les actionnaires», sur le dos des travailleurs licenciés et des contribuables.

    L’inutile lobbying politique des dirigeants syndicaux

    En misant sur la productivité de la filiale d’Anvers, qui peut apparemment facilement soutenir la comparaison avec l’usine de Bochum (en Allemagne), les directions syndicales et le gouvernement flamand espéraient convaincre les candidats au rachat de maintenir ouverte Opel-Anvers. Leur plan était donc de mettre en concurrence les travailleurs belges et leurs collègues allemands. Le gouvernement allemand a cependant systématiquement augmenté ses promesses pour que les repreneurs limitent les licenciements en Allemagne.

    Si cette méthode d’action semble encore logique pour l’ancien diri-geant de la fédération patronale flamande et actuel ministre-président du gouvernement flamand Kris Peeters, c’est une position plus délicate à tenir pour les organisations syndicales. En se tournant vers le lobbying politique auprès des divers gouvernements et des actionnaires, les directions syndicales montrent que leur seule perspective est d’étaler les pertes d’emplois sur les diverses filiales européennes d’Opel.

    Le 17 juillet, les représentants des délégations syndicales de l’usine d’Opel ont déclaré au quotidien flamand Het Laatste Nieuws qu’ils avaient «une confiance totale dans le gouvernement flamand». Cette même naïveté imbécile avait déjà caractérisé les directions syndicales et le Premier Ministre Dehaene quand Lionel Jospin avait fait la promesse électorale de s’opposer à la fermeture de Renault-Vilvorde en 1997. Un mois après les élections, la douche froide tombait, le nouveau Premier ministre français Jospin «oubliait» sa promesse et c’en était fini de l’usine.

    Dans la discussion autour de l’attribution de la production pour la nouvelle Opel Zafira, les directions syndicales d’Opel à Anvers ont déclaré «qu’on peut la produire 18% meilleur marché qu’à Bochum». Cette surenchère de «promesses de productivité» de la part des directions syndicales est exactement le souhait du patronat. En l’espace de dix ans, Opel-Anvers est tombée de 8.000 à 2.700 travailleurs, et ceux qui sont restés ont continuellement été forcés de travailler plus pour gagner moins, à cause de la «nécessaire» course à la productivité. Des années plus tard, cela ne semble pas suffisant et l’usine doit quand même fermer.

    La lutte qui doit être menée à Opel ne doit pas s’orienter contre les travailleurs d’une autre filiale, mais bien contre le patron. Les vraies questions sont : Où doivent aller les profits : aux travailleurs ou aux actionnaires? Qui doit contrôler la production?

    La seule solution: nationalisation sous contrôle des travailleurs

    Les syndicats ne devraient en aucun cas accepter les pertes d’emploi et chaque cahier de revendications devrait comporter des exigences comme la diminution du temps de travail et des cadences de travail. D’énormes défis sont à relever en matière de diminution des embouteillages, du coût de la mobilité (d’autant que nombre de familles voient maintenant leurs revenus baisser), de protection de l’environnement,… Des investissements massifs dans les transports en commun sont urgents, de même que dans le développement de voitures écologiques, tout en s’attaquant à la grande pression de travail du secteur. Mais tant que le profit reste la préoccupation centrale des discussions, les intérêts de toute la population sont rangés au placard.

    Un gouvernement qui défendrait les intérêts des travailleurs, des chômeurs et de leurs familles nationaliserait Opel-Anvers (sans indemniser les actionnaires, sauf sur base de besoins prouvés) et organiserait son avenir dans le cadre d’un plan général de mobilité et de transport. Avec les 500 millions d’euros de soutien que le gouvernement flamand a promis au repreneur, les coûts nécessaires pour une reconversion orientée vers les transports publics seraient au moins partiellement couverts. Ainsi, un tel gouvernement pourrait construire autour de l’entreprise un centre de recherche technologique pour des automobiles écologiques, en élargissant par exemple les centres de recherches de nos universités et hautes écoles. Il pourrait parallèlement diminuer la semaine de travail, abaisser la pression au travail et augmenter les salaires. Toutes ces mesures créeraient beaucoup d’emplois et pourraient devenir un exemple exaltant et stimulant pour les travailleurs du secteur automobile partout dans le monde.

    Une nationalisation réussie nécessite l’introduction d’un réel contrôle et d’une véritable gestion par les travailleurs. Les syndicats peuvent jouer un rôle important en organisant les travailleurs, en organisant l’élection de façon démocratique des représentants des travailleurs, qui pourraient alors codécider de la manière dont l’usine pourrait remplir une fonction utile dans la société. Un grand nombre de groupes impliqués – comme des organisations représentatives des utilisateurs du transport public, les travailleurs de De Lijn et de la SNCB, les syndicats, des scientifiques, etc. – devraient être impliqués dans la discussion sur l’avenir de l’usine. De nouvelles organisations démocratiques pourraient être créées afin que le débat puisse être mené parmi toutes les couches de la population.

    Syndicalisme de lutte et non de soins palliatifs!

    Pour qu’un tel scénario devienne réalité, il faudra une lutte qui parte de la base, impliquant le personnel d’Opel-Anvers et celui des entreprises sous-traitantes, ainsi que d’autres entreprises à la fois dans et en dehors du secteur. En fin de compte, cette lutte est importante pour chacun de nous : elle devrait être un exemple de la manière dont les travailleurs, par une lutte de masse, peuvent stopper les tentatives du capitalisme de leur faire payer la crise.

    Les syndicats, en tant que représentants des intérêts des travailleurs, doivent jouer un rôle de meneurs. Ils devraient proposer aux travailleurs un plan de nationalisation de l’usine et organiser un débat. Une stratégie internationale est également essentielle. Un meeting au sujet de l’avenir de l’entreprise, incluant des représentants des travailleurs de toutes les usines Opel d’Europe, serait un bon début. Il faut aussi un plan pour faire monter la pression sur les gouvernements nationaux, avec des actions de plus en plus dures. Sur base de la lutte pour la nationalisation, une solidarité internationale à travers toutes les branches de l’industrie automobile dans tous les pays d’Europe pourrait commencer à croître et à prendre des formes concrètes.

    En résumé: seule une mentalité combative, avec des dirigeants syndicaux impliquant au maximum la base dans les débats sur le déroulement de la lutte, peut garantir un avenir pour Opel-Anvers et pour l’ensemble du secteur!

  • Faire crever les profs parce qu’on a sauvé les banquiers, c‘est NON!

    Faire travailler les profs plus (jusqu’à deux heures de cours en plus par semaine) et plus longtemps (en reportant la possibilité de partir en prépension de 55 ans à 58 ans). Voilà la brillante idée de Simonet pour faire des économies et « lutter contre la crise ».

    Tract du PSL

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    De la suite dans les idées…

    Ce plan n’est pas une «erreur de parcours». Ce n’est au contraire que le dernier en date des mauvais coups que les gouvernements successifs ont infligés à l’enseignement.

    Dans les années ’90, Di Rupo et Onkelinx ont déjà saigné l’enseignement sous prétexte d’économies. Nous avons perdu plus de 6.000 emplois. Nous payons encore tous les jours les conséquences de ces mesures avec l’augmentation du nombre d’élèves par classe, la dégradation des bâtiments, le manque de matériel,…

    Donner plus d’heures de cours sans être payés plus, cela s’appelle une escroquerie. Cela veut aussi dire que la charge de travail va devenir encore plus dure, alors que beaucoup d’entre nous – et particulièrement les jeunes – sont déjà surchargés de travail. Et cela signifie qu’une série de profs temporaires vont valser au chômage.

    Travailler jusqu’à 58 ans, cela veut dire que des profs souvent stressés, fatigués voire même démotivés vont devoir continuer à enseigner, avec à la clé une nouvelle diminution de la qualité de l’enseignement – alors qu’il serait tellement plus utile qu’ils puissent dès 50 ans s’occuper de transmettre leur savoir aux jeunes profs. Cela signifie aussi que des jeunes profs, qui ont déjà dur de trouver une place aujourd’hui, auront encore plus difficile d’entrer dans la vie active et de commencer à faire des projets d’avenir. Et cela signifie aussi une nouvelle hausse du chômage.

    Réduire les dépenses prévues dans une série de secteurs (aides financières pour les familles en difficultés, réduction du coût des trajets en train, prévention des accidents de travail,…), c’est d’abord s’asseoir sur une série de promesses électorales (mais ça, on en a un peu l’habitude), mais c’est surtout préparer une nouvelle détérioration des conditions de travail et un renforcement des inégalités face à l’enseignement.

    Moins de deux mois après la formation des gouvernements régionaux et communautaires, les belles intentions sont donc parties en fumée. Il ne reste plus qu’une volée de sacrifices imposés aux profs.

    En octobre, le nouveau gouvernement soi-disant «de gauche» PS-Ecolo-cdH décidera de l’ampleur des coupes budgétaires dans l’enseignement… mais pas uniquement.

    Car le plan d’économies de Simonet donne un avant-goût de ce que tous les gouvernements – fédéral, régionaux et communautaires – nous préparent pour la rentrée : prendre dans nos poches tout ce qu’ils pourront y gratter afin de remplir les caisses qu’ils ont vidées ces derniers mois pour sauver banquiers et actionnaires.

    Dans les années ‘70, la part du PIB belge (Produit Intérieur Brut = le montant des biens et des services produits en une année) consacrée à l’enseignement atteignait 7%. Aujourd’hui, elle est tombée à quasiment 5% (une différence qui équivaut à près de 6 milliards d’euros par an!). Ou est passé l’argent?

    Les gouvernements successifs ont mené une politique néolibérale de cadeaux et d’avantages pour les patrons des entreprises avec l’argent de la collectivité. La sécurité sociale a connu elle aussi les mêmes ponctions. Et aujourd’hui, les caisses sont censées être vides, mais il n’a pourtant pas fallu longtemps pour trouver 85 milliards d’euros (selon le Fonds Monétaire International) pour sauver les actionnaires des banques.

    La première réponse syndicale a été rapide et à la hauteur de l’attaque. Les assemblées de ce jeudi doivent servir à informer et mobiliser les collègues. Mais il ne faut pas en rester là.

    Une vraie mobilisation organisée par nos syndicats pourra certainement faire reculer Simonet.

    Pour cela, nous pensons qu’il faut :

    • lancer une large campagne d’informationauprès des élèves et des étudiants, des parents et de l’ensemble de la population pour montrer les conséquences désastreuses des mesures de Simonet;
    • mettre en avant un programme de revendicationspour refinancer l’enseignement (en revenant à un budget égal à 7% du PIB);
    • organiser une journée de grève tous réseaux et niveaux confondus avant la fin septembre pour montrer notre détermination.
    • se tenir prêt à participer à des actions plus larges parce que les enseignants ne seront pas les seules cibles des divers gouvernements en cette rentrée.

    Plus que jamais «Tous ensemble!»


    Vous voulez rire, Madame Onkelinx ?

    Vous venez de déclarer que «Si j’avais été à leur place, j’aurais fait comme les enseignants, j’aurais contesté [les mesures que je prenais comme ministre]».

    C’est bien gentil de votre part de nous faire savoir que, vous aussi, vous auriez refusé les milliers de pertes d’emploi que vos mesures d’austérité ont provoqué.

    Mais permettez-nous de vous poser une autre question. «Si vous aviez été vraiment socialiste, n’auriez-vous pas essayé de trouver l’argent ailleurs que chez les enseignants ?».

    Il est frappant de voir à quel point la logique des mesures proposées par Simonet aujourd’hui va dans le même sens que celles que les ministres PS mettaient en oeuvre il y a une dizaine d’années.

    Pour se défendre, les enseignants et les autres travailleurs ne peuvent décidément pas faire confiance aux partis de l’Olivier.

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    Vous cherchez de l’argent, Madame Simonet ?

    Vous et vos collègues êtes à la recherche d’argent. Plutôt que d’économiser sur le dos des profs et des élèves, nous vous proposons plutôt d’aller chercher l’argent chez ceux qui en ont les moyens.

    Vous voulez quelques idées ?

    • Réprimer réellement la fraude fiscale (estimée à 30 milliards par an)
    • Etablir un impôt sur les gosses fortunes
    • Supprimer les intérêts notionnels et autres cadeaux aux patrons et aux banques
    • Aller chercher du côté du patronat et des actionnaires. Si vous l’avez oublié, les 20 plus grandes entreprises belges cotées en Bourse ont réalisé ensemble 29 milliards de bénéfices en 2007. S’ils ont les moyens de distribuer super-bonus et parachutes dorés à leurs managers et à leurs actionnaires, ils peuvent bien payer pour la communauté!
  • COURRIER DES LECTEURS: Eté turc… et début d’un printemps kurde ?

    Bien que le soleil continue de briller impitoyablement, un petit vent frais traverse la Turquie. Du moins, c’est l’impression qu’on a ici. Depuis que le gouvernement a décidé en juillet de prendre une «initiative kurde», une tempête de commentaires a éclaté dans la presse. Des articles qui, il y a quelques mois encore, auraient conduit leurs auteurs directement devant les tribunaux, sont aujourd’hui couchés sur papier avec intrépidité.

    Par Dikili

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    Des lecteurs réagissent

    Socialisme.be apprécie de publier des réactions et des points de vue de lecteurs. Toi aussi, n’hésite pas à envoyer tes contributions à la rédaction de socialisme.be (redaction@socialisme.be).
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    S’il est vrai que le gouvernement d’Erdogan a déjà plusieurs fois annoncé son intention de faire passer des changements, ces annonces n’ont souvent été suivies que par le silence. Mais, cette fois-ci, il se passe vraiment quelque chose. Atalay, le ministre de l’Intérieur, qui a reçu pour mission de réaliser une « feuille de route », a ouvert les discussions avec plusieurs interlocuteurs dans la société. Il n’y a pas que les partis politiques qui sont invités (il est à noter que les deux plus grands partis d’opposition n’ont pas répondu à l’invitation) mais aussi des ONG, des syndicats, des intellectuels et des organisations patronales. Cela en soi est déjà exceptionnel car, la plupart du temps, les décisions sont prises sans aucune forme de consultation. Même si dans la vie quotidienne, une culture de débat semble être la chose la plus naturelle au monde en Turquie, dans le monde politique par contre, cette culture est quasiment inexistante.

    Pendant longtemps, lorsque quelqu’un évoquait le problème kurde, on lui rétorquait immanquablement qu’il n’y avait pas de problème kurde, qu’il n’y avait qu’un problème de terrorisme et qu’après la suppression des terroristes, on pourrait reprendre le contrôle de la région et que tout se terminerait bien. Cela peut sembler naïf et ça l’est bien sûr, mais c’est un raisonnement qui a subsisté pendant des années. Le seul résultat de la négation de cette réalité kurde est qu’entre 1984 et aujourd’hui, il y a eu plus de 40.000 morts, dont une majorité de Kurdes.

    Une révolte qui vient de loin

    Le problème kurde existe depuis la création de la République turque en 1923. La guerre d’indépendance a été menée conjointement par les Turcs et les Kurdes mais, lorsque la République naît, il s’avère assez rapidement qu’il n’y a pas de place pour les Kurdes dans celle-ci. Officiellement, ils n’existent même pas. Lorsque la première rébellion kurde éclate en 1925, elle reste isolée. En effet, les Kurdes eux-mêmes sont divisés entre eux. Il n’y a pourtant pas qu’une seule révolte. En 1937-1938, les Kurdes se révoltent à nouveau et la république turque leur répond de la même manière qu’en 1925 : elle réprime la révolte dans le sang, déporte la population pour l’assimiler et interdit l’usage de la langue kurde.

    Par contre, celui qui renonce à son identité ethnique et s’assimile comme Turc peut faire carrière. Ainsi on m’a déjà prétendu que certains Kurdes étaient même devenus président (en fait, on faisait allusion à Turgut Özal qui est d’origine Kurde) et qu’il n’y a donc pas de problème kurde !

    Après la répression de la révolte kurde dans les années ’30, les Kurdes ne sont plus désignés que comme des Turcs des Montagnes. Plusieurs études sont même publiées pour expliquer en long et en large que les Kurdes n’existent pas et que tous les groupes ethniques (kurdes) sont d’origine turque. Certains auteurs prétendent même que le Kurde est une langue turque avec des influences persanes ! Des villes et des villages perdent leur vieille appellation et reçoivent des noms turcs. Cela fait partie d’une vision nationaliste exacerbée, qui laisse des traces jusqu’à aujourd’hui. Plus de 12.000 villes et villages portent aujourd’hui un nom différent de leur nom d’origine !

    Après la Deuxième guerre mondiale, un calme relatif règne. Les provinces du Sud-Est qui sont essentiellement peuplées de Kurdes ne sont pas touchées par le développement industriel. Les Kurdes issus de cette région qui veulent faire des études doivent aller dans l’Ouest de la Turquie où ils s’établissent souvent par la suite. Les Kurdes du Kurdistan n’ont donc quasiment aucun porte-parole.

    Après le premier coup d’Etat en 1960 naît le Parti Ouvrier Turc (TIP) mais celui-ci n’accorde au début que peu d’attention à la question kurde bien que des Kurdes fassent partie de sa direction. Mais cela change dès la fin des années ’60 : le TIP demande la reconnaissance des Kurdes. En fait, c’est la seule fois dans l’histoire de la République turque, que le mouvement ouvrier réunit aussi bien des Kurdes que des Turcs et prend clairement position. Le TIP lie aussi les droits démocratiques et sociaux au droit à l’autodétermination ! Mais, en 1970, le TIP est interdit.

    Le PKK, du séparatisme à l’autonomie

    Dans les années ’70, les groupes et petits partis qui se réclament du marxisme se développent considérablement mais vont de scission en scission. En 1978, le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) voit le jour. Il lutte pour un Kurdistan unifié et pour le séparatisme. Dès l’origine, le nationalisme kurde est le principal moteur du PKK, bien qu’officiellement il se réclame du marxisme-léninisme. Bien que la lutte armée ne débute officiellement qu’en 1984, le PKK assassine de temps en temps des grands propriétaires terriens qu’il présente comme des agents de l’impérialisme turc. Il se gagne ainsi la sympathie d’une population paysanne pauvre qui ne connaît guère autre chose qu’une vie de serfs.

    En 1980, les militaires prennent le pouvoir en Turquie. Le bilan de la répression est terrible et beaucoup de militants du PKK sont arrêtés. Le parti survit grâce à sa structure autoritaire et militariste (que le PKK présente comme étant du « centralisme démocratique ») et à l’exil d’Abdullah Öcalan, son fondateur, en Syrie.

    Le PKK se prépare dans un climat où tous les partis politiques sont interdits et où l’armée occupe le pouvoir. En 1984, il considère qu’il est prêt. Des militants attaquent un poste de police et tuent deux agents.

    Au début, l’armée turque nie l’existence des attentats – admettre ceux-ci nuirait à son prestige – tout en commençant à mener des attaques de grande ampleur au Kurdistan. La population kurde en est la principale victime. Alors que, dans le reste de la Turquie, l’Etat d’urgence est progressivement levé, il est maintenu voire renforcé dans les provinces kurdes. Il n’y est évidemment plus question de la moindre liberté d’expression ni de droits démocratiques.

    Le déploiement massif de l’armée, les arrestations arbitraires, les exactions d’Escadrons de la mort qui opèrent pour le compte du Jitem (une section secrète de la gendarmerie dont officiellement on nie encore et toujours l’existence), les contrôles sur la population qui ne peut circuler librement… sont autant d’éléments qui entraînent un renforcement continu du PKK. Celui-ci atteint son point culminant entre 1990 et 1993. A cette époque, le PKK contrôle des villages, des quartiers dans les villes et même, la nuit, des routes.

    En plus de l’armée, l’Etat turc fait aussi appel à des « gardiens de village ». Ceux-ci sont armés et perçoivent un salaire. Leur mission consiste à aider l’armée et la gendarmerie dans leur lutte contre le PKK. Au milieu des années ’90, 300.000 soldats, gendarmes et troupes de police occupent le Kurdistan et sont assistés par plus de 60.000 « gardiens de village ». Le PKK renforce ses actions et fait de plus en plus de victimes, parmi lesquelles aussi des gardiens de village et des fonctionnaires civils.

    En réponse, l’Etat turc applique la politique de la terre brûlée. Il fait évacuer, souvent de façon violente, entre 3.000 et 5.000 villages kurdes. Au total, entre un million et demi et trois millions de Kurdes sont ainsi forcés de migrer vers les villes. Les villages évacués sont minés ou remis aux mains des gardiens de villages.

    En 1999, Öcalan est fait prisonnier. Après un procès au cours duquel il fait des aveux complets, il est condamné à mort. Mais la sentence n’est pas exécutée car la peine de mort est abolie officiellement en 2002.

    Au cours de toute cette période, le PKK en tant qu’organisation s’est transformé en profondeur. Après la création du parti, le marteau et la faucille disparaissent assez rapidement du drapeau et les références au marxisme passent à l’arrière-plan. L’attitude vis-à-vis de l’islam change également. Après l’emprisonnement d’Öcalan, le PKK renonce au séparatisme et opte pour une solution interne à la Turquie !

    Contrairement au TIP, le PKK n’a jamais vraiment compris la nécessité de lier le droit à l’autodétermination aux libertés individuelles et collectives. De ce fait, il s’est aliéné le mouvement ouvrier turc qui lui est peu favorable car, au nationalisme turc, il n’a opposé que le nationalisme kurde.

    Pourtant, l’influence ou plutôt la valeur symbolique d’Öcalan ne doit pas être sous-estimée. Beaucoup de Kurdes – même ceux qui n’ont aucune sympathie pour le PKK – considèrent Öcalan comme un symbole de liberté. Cette popularité s’explique aussi par le fait que, même à l’heure actuelle, il est interdit de fonder un parti qui remette en question l’unité de la nation turque.

    En 1990 un certain nombre de parlementaires quittent le SHP (Parti social-démocrate) et, pour la première fois, une députée, Leyla Zayna, prend la parole en Kurde au parlement. Cela lui vaut une peine de prison à vie, ainsi qu’à 3 autres parlementaires kurdes. A chaque fois qu’un parti kurde – bien qu’officiellement, il ne puisse utiliser le mot « Kurde » dans leurs statuts, sinon il est déjà interdit avant même d’avoir vu le jour – est fondé et qu’il essaie de fonctionner de façon légale, il est interdit peu de temps après. Cela a été le cas pour le DEP, puis pour le HADEP. Cette épée de Damoclès pend aujourd’hui au-dessus de la tête du DTP (Parti de la Société Démocratique).

    Si le PKK, lui, a pu survivre, c’est à cause de la loi constitutionnelle de 1982 qui cadenasse les libertés individuelles et collectives à un tel point que seul un parti illégal peut survivre.

    Mais il y a plus grave. Le conflit a mené à l’appauvrissement total de la région kurde. A Diyarbakyr (Amed, en kurde) par exemple, le chômage atteint 80 % !

    Nouveaux Tigres anatoliens contre vieilles élites kémalistes

    La question essentielle est donc de comprendre pourquoi, aujourd’hui, le gouvernement prend une initiative sur la question kurde.

    Une première explication est à chercher dans les résultats des élections communales de cette année. La forte progression de l’AKP, le parti au pouvoir depuis 2002, a été brutalement enrayée. Ces derniers temps, la politique de ce parti à l’égard des Kurdes avait été d’accepter l’emploi de la langue kurde de manière limitée (entre autres par la création de la TRT6, une sixième station de la télévision d’Etat qui émet en Kurde) et de promettre une série d’investissements économiques dans la région. Il espérait ainsi couper l’herbe sous le pied au DTP (le parti kurde). C’est en fait le contraire qui s’est passé. L’AKP a perdu beaucoup de voix en faveur du DTP qui est sorti renforcé de cette confrontation.

    Mais il y a d’autres explications. La situation géopolitique est très incertaine. Personne ne sait exactement comment la situation en Irak va évoluer si les USA n’y maintiennent plus qu‘une présence militaire stratégique et non plus massive. Le Nord de l’Irak est dans les faits une région kurde autonome avec son propre gouvernement. Si l’Irak se désagrégeait, il y a fort à parier qu’un véritable Etat kurde émergerait. Depuis un an, le gouvernement de la région kurde autonome (KRG), est tout miel avec l’Etat turc et il est évident qu’aussi bien la Turquie que le KRG aspirent à une collaboration plutôt qu’à une confrontation. Dans ce contexte, la question de Mossoul et de Kirkouk – deux régions pétrolifères revendiquées par le KRG – et leur statut restent un problème en suspens.

    L’Occident et les Etats-Unis espèrent que la Turquie sera un facteur stabilisant dans cette région explosive (l’Iran, l’Irak, l’Afghanistan et la Palestine). La Turquie fait partie de l’OTAN, envoie des troupes en Afghanistan, entretient de bons rapports avec Israël mais aussi avec les Palestiniens et est surtout un allié fiable de l’Occident.

    De plus, depuis 2002, le pays est dirigé par un gouvernement stable qui essaie de devenir membre de l’Union Européenne et qui présente un programme économique libéral. Enfin, sur le plan militaire, le pays occupe la sixième place au niveau mondial, ce qui est d’une importance cruciale pour l’Occident.

    Depuis que l’AKP est arrivé au pouvoir, la lutte pour le pouvoir fait rage entre les diverses élites en Turquie. Bien que l’AKP se présente comme un parti populaire libéral et conservateur, son sort politique est fortement lié aux « Tigres anatoliens ». Ce terme désigne la bourgeoisie qui se développe de plus en plus en Anatolie, la région géographiquement centrale du pays. Cette nouvelle bourgeoisie est ultralibérale et pro-européenne, mais aussi islamiste traditionnaliste et conservatrice. Cette bourgeoisie veut faire fructifier son pouvoir économique en se servant de l’appareil d’Etat turc mais ce processus ne se déroule pas sans problème.

    La vieille élite au pouvoir (qu’on appelle aussi les Kémalistes, du nom de Mustapha Kemal Ataturk, le fondateur de la République en 1923) a utilisé l’Etat pour développer son propre pouvoir économique. Cela remonte à l’instauration de la république turque : dès le début, la politique capitaliste d’Etat a ouvert la voie à l’industrialisation. Celle-ci a donné naissance à de grands groupes économiques privés comme Koç, Yabancy,… qui ont acquis de plus en plus de pouvoir. En même temps, l’Etat a mis sur pied un fort appareil bureaucratique qui défend fidèlement les principes de base de l’Etat unitaire turc. L’armée, le sommet de l’administration et de l’enseignement, une grande partie du pouvoir juridique sont (ou étaient) aux mains des Kémalistes. L’élite kémaliste est beaucoup moins impatiente d’entrer dans l’Union européenne, surtout si cette entrée doit entraîner une modification des structures de l’Etat. Contrairement aux Tigres anatoliens, ils sont partisans d’un « Islam d’Etat sous le contrôle de l’Etat » et refusent qu’on touche trop à la Constitution car celle-ci leur offre la garantie de leur pouvoir politique.

    Il ne faut pas oublier que c’est le coup d’Etat perpétré par l’armée en 1980, qui est à l’origine de la constitution actuelle. Via la holding Oyak, dans laquelle les chefs militaires détiennent de nombreuses parts, le sommet de l’armée dispose également d’un pouvoir économique non négligeable.

    Alors qu’au début, on avait l’impression que l’élite kémaliste pouvait conserver son pouvoir par le biais du CHP (le Parti Républicain du Peuple), il est devenu de plus en plus évident par la suite, que le manque total de vision du CHP n’offrait pas de perspectives. Par manque d’alternative, le CHP est à présent beaucoup trop faible pour jouer un rôle politique significatif ou pour élargir sa base électorale. C’est pourquoi une partie croissante de l’élite kémaliste a préféré (et préfère encore) un partage de pouvoir avec l’AKP à une confrontation perpétuelle.

    Grâce au dossier Ergenekon, l’AKP a gagné un soutien indirect. Dans cette enquête judiciaire en cours, il apparaît clairement que le terrorisme, les complots d’Etat, les meurtres illégaux et les « profondeurs de l’Etat » sont inextricablement mêlés. Indépendamment de la manière dont l’enquête est menée (car tout ne se déroule pas de façon aussi « nette »), le lien étroit entre une partie de l’élite kémaliste et une organisation illégale comme Ergenekon a été clairement démontré.

    Mais pour la toute grande majorité de l’élite kémaliste, un coup d’Etat serait un coût trop élevé à payer pour conserver le pouvoir. C’est pour cette raison qu’une trêve a été décidée et que, dans les faits, s’est instauré un partage du pouvoir.

    Un pas en avant…

    Dans ce contexte, il n’est donc pas étonnant que le sommet de la hiérarchie militaire – qui reste très puissant – donne son feu vert à une solution du problème kurde par la voie de négociations. Dans le conflit géopolitique, l’Occident a besoin d’une armée turque forte et professionnelle (actuellement il y a un service militaire obligatoire) avec laquelle il soit possible d’intervenir dans la région. Cette année encore, la Turquie a reçu des compétences supplémentaires au sein de l’Otan et la question d’une armée de professionnels (avec diminution et/ou suppression du service militaire) plaît bien à la population. En effet, chaque année, des soldats qui font leur service militaire meurent lors des confrontations entre l’armée et le PKK.

    Parallèlement, on commence à prendre de plus en plus conscience en haut lieu qu’une solution militaire n’est pas une solution. Car le PKK pourra continuer à recruter dans une région kurde appauvrie et arriérée où une vie de pauvreté sans avenir est l’unique perspective pour des milliers de jeunes.

    De plus, le pipeline « Nabucco » qui, au départ de l’Iran, doit traverser toute la Turquie afin d’approvisionner l’Europe, traversera la région kurde. L’idée de possibles attentats sur ce pipeline doit être terrifiante.

    Cela fait déjà bien longtemps que l’organisation patronale Tusiad réclame une solution. Aucun industriel ne peut se sentir à l’aise dans une région où se multiplient opérations militaires et barrages routiers et où des attentats sont commis. En outre, ici, ce n’est pas la main d’œuvre bon marché qui manque. Enfin, le sous-sol regorge de richesses minières qui n’ont pas encore été exploitées et qui pourraient considérablement rehausser la position concurrentielle d’un pays comme la Turquie.

    La question qui se pose est : jusqu’où veut-on aller ?

    La reconnaissance des Kurdes en tant que minorité serait bien sûr le début d’une véritable solution. Actuellement, les minorités reconnues sont les Grecs et les Arméniens (toutes deux chrétiennes) ainsi que les Juifs. D’après la Constitution (et le Traité de Lausanne), les minorités ont le droit de suivre l’enseignement dans leur propre langue et leurs droits démocratiques doivent être respectés. Bien que ce soit formellement le cas, la pratique est différente. Mais étendre ce statut aux Kurdes nécessiterait une modification de la Constitution.

    Tous les partis sont d’accord sur un point : il ne faut pas toucher au caractère unitaire de l’Etat turc (même le DTP et le PKK soutiennent cette position !). Par conséquent, un changement conséquent n’aura certainement pas lieu.

    La reconnaissance de la langue Kurde comme langue officielle se heurterait également à la Constitution puisqu’il y est stipulé que la langue du pays est le turc.

    Par contre, tout le monde (à l’exception du MHP, le parti ultranationaliste turc) est tombé d’accord pour dire que, dans l’enseignement, en plus de la langue turque, il pourrait y avoir un cours de kurde facultatif. En plus de cela, un consensus existe aussi pour retoucher la loi sur l’amnistie, de sorte à l’interpréter plus largement. Ainsi, des milliers de Kurdes qui se sont vus retirer leur nationalité turque pourraient la récupérer et des militants du PKK (à l’exception de la direction) pourraient revenir et être réintégrés dans la société.

    Des dizaines de jeunes Kurdes enfermés (suite à des émeutes lors de manifestations, des enfants et des adolescents ont été arrêtés et ont été condamnés à de lourdes peines de prison) seraient libérés.

    Lors de leurs campagnes politiques, des partis politiques pourraient également s’exprimer en kurde. Les villages évacués seraient rendus à nouveau accessibles et le retour des Kurdes dans ces villages serait facilité ; des solutions seraient cherchées pour les « gardiens de villages ». Des chaînes privées pourraient émettre en Kurde. Des villes et des villages dont le nom a été modifié retrouveraient leur appellation d’antan.

    Enfin, un programme d’investissements serait mis en œuvre pour rénover les régions et les villes appauvries.

    Par contre, les opinions divergent radicalement sur deux points : le sort qui serait réservé à Öcalan et l’implication ou non du PKK dans les négociations.

    Si l’on compare cette situation à celle d’il y a un an, c’est incontestablement un pas en avant.

    … mais sera-t-il suivi d’autres ?

    Les attentes sont énormes, tout particulièrement dans la population kurde. Il y a pourtant de grands obstacles.

    En vue de l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, le gouvernement Erdogan veut faire passer certaines modifications dans la constitution rédigée par les militaires après le coup d’Etat de 1980. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, ces propositions se heurtent à une forte résistance. En outre, le gouvernement veut atteindre un consensus au parlement car, dans le cas contraire, il est fort possible que la Cour constitutionnelle torpille toute l’affaire.

    La pièce peut encore tomber sur une face ou sur l’autre. En l’absence d’un parti des travailleurs, ce sont surtout les forces bourgeoises qui veulent arriver à un consensus pour renforcer le rôle de la Turquie dans un Moyen-Orient explosif et, en même temps, améliorer leur propre position concurrentielle. Cela peut paraître cynique, mais je pense que ceci est la réalité.

    Pour ma part, je pense que la seule vraie solution aussi bien pour les Kurdes que pour les Turcs est à chercher dans le cadre d’un processus où les libertés individuelles et collectives sont garanties dans une nouvelle Constitution. La nécessité d’un parti de travailleurs se pose donc une nouvelle fois parce que c’est la seule garantie qu’une solution offrant de vraies perspectives voit le jour.

    Le nationalisme – qu’il soit turc ou kurde – ne mène qu’à une impasse. Les débats de cet « été turc » chaud vont-ils mener à un « printemps kurde » ou au contraire à un automne triste ? La question reste posée. J’espère la première alternative mais je crains la dernière.

  • INTERVIEW : La politique sociale de l’ISBW

    Un collègue de l’un de nos militants, ouvrier dans le milieu hospitalier, nous a interpellé après avoir froidement constaté l’augmentation brutale des prix de la garderie communale à laquelle il confie ses enfants depuis des années.

    Socialisme.be: Tu nous as appris que l’Intercommunale Sociale du Brabant Wallon avait augmenté ses prix de garderie qu’en est -il exactement ?

    En fait, ils nous ont dit qu’ils se sont mis a jour par rapport aux autres garderies et que ça avait été approuvé par la commune et par l’échevin, et donc ils ont envoyé le courrier avec les nouveaux tarifs. L’augmentation est de plus de 300% : avant je payais un peu moins de 3 € par jour pour mes trois enfants quelque soit le nombre d’heure où ils sont pris en charge, maintenant je dois payer un minimum de 10€ voir plus si je dépasse les 4h de garderie et pour chaque heure supplémentaire faut ajouter quelque chose comme 2,50€ en plus…

    Comment en as tu été informé ? Est-ce qu’on t’a consulté ?

    Absolument pas, on ne nous a rien dit jusqu’à la rentrée où nous avons reçu ce courrier avec les nouveaux tarifs. On ne nous en avait jamais parlé auparavant, même fin juin rien a été dit. Du coup, on s’est retrouvé devant le fait accompli, et pas préparé, si on avait su avant…

    Est-ce que ce sont les seules choses qui ont augmenté concernant les enfants ?

    Au niveau de la garderie, heureusement c’est la seule chose, bien qu’au niveau des collations, c’est possibles qu’ils aient augmenté aussi, parce qu’ils donnent une collation vers 16 h qu’on doit payer en plus mais ça fait 3€ en plus par jour, du coup j’ai refusé.

    Sinon il y a la piscine qui a augmenté à 3€ au lieu de 2,20 l’année passée, et ils y vont 1 fois par semaine avec l’école. En plus, l’école nous a fait acheter un bonnet à l’effigie de l’école pour 3 €, alors qu’on avait déjà des bonnets des années précédentes.<

    Je ne sais pas encore quel seront les prix pour les repas à l’école (il se peut que cela passe de 3 à 3€50), c’est encore en point d’interrogation, pour le moment les enfants n’ont pas de repas chaud, parce que c’est en cours de discussion …

    Est-ce que ce sont des institutions privées ?

    Tous ça est public, l’école est communale, et la garderie est un service de l’intercommunale du brabant wallon. Si c’était privé, on pourrait s’attendre à ce que les prix changent souvent et augmentent, mais de la part d’un service public…

    Et ton salaire, a-t-il augmenté ?

    Non pas d’augmentation, juste les faibles sauts d’index, mais rien de significatif pour pouvoir supporter ces augmentations du coût de la vie, …

    Et de manière générale, comment ressens tu les effets de la crise économique?

    Je les ressens concrètement pour ce qui est des produits quotidiens. Au niveau de la nourriture par exemple, tout ce qui est céréales, pain, lait,… Le total des courses à la fin du mois est de plus de 100€ d’augmentation juste pour la nourriture de base sans manger de caviar, mais des pâtes, du riz, des fois même ne pas manger pour économiser… Pour le moment on n’a pas reçu le décompte de l’électricité, du gaz, mais l’année passée on l’a fort ressenti puisque on a eu plus de 900€ de surplus. Et cette année on a moins consommé, mais on a payé tout autant.

    L’autre fois, j’ai été acheter des vêtements dans un endroit pas cher pour les enfants. Ca m’a coûté plus de 150 € et il manquait à la fin encore deux paires de chaussures…sans que ça soit de marques ni rien…

    Que dirais tu si tu avais face à toi des responsables communaux, ou du gouvernement ?

    Je leur dirais de prendre sérieusement en compte le coût de la vie, le loyer, l’électricité,… Manger, un toit, se chauffer, avoir de l’eau, ça ne doit pas être un luxe. Ces besoins de base doivent être accessibles à tout le monde, c’est la priorité qui peut servir chaque personne.

    J’ajouterai qu’il faut respecter ceux qui travaillent, parce qu’on en vient aujourd’hui à se demander pourquoi on travaille.

    Quand tu arrives à la fin du mois, tu te demande « pourquoi je me lève ? Pour m’énerver tout la journée et pour gagner de la gnognotte ? » . Ce n’est pas normal quand 2 salaires rentrent dans le foyer et que tu n’arrives toujours pas à joindre les 2 bouts ! On ne va plus au resto, on ne va plus au ciné, on ne sort plus boire un verre, on n’arrive plus à offrir de temps en temps quelque chose à nos enfants…

    Pour en revenir à la garderie, que comptes tu faire ?

    En fait, je vais déjà envoyer une lettre de protestation à l’échevin et à l’intercommunale, et je vais inviter tous les gens autour de moi à le faire. Je compte aussi sur vous pour publier une lettre type à faire envoyer par tous ceux qui veulent réagir.

    L’idée est aussi de diffuser une pétition autour de moi, dans la commune, aux alentours, puisque visiblement de nombreuses garderies sont touchées par cette mesure. Je vous invite d’ailleurs aussi à la faire signer autour de vous pour informer et réagir sur ce qui est en train de se passer. Si j’arrive à rassembler d’autres parents et habitants de Nivelle autour de moi, on essaiera d’aller protester auprès des autorités communales.


    PETITION contre l’augmentation des coûts du service extrascolaire organisé par l’ISBW


    Lettre de protestation type

    Madame Stinglhamber-Vanpee Evelyne, Echevin de Nivelles et responsable de l’accueil extrascolaire,

    Je vous écris car je suis indigné face à l’augmentation des prix du service extrascolaire organisé par l’intercommunale du Brabant Wallon à Nivelle.

    J’ai eu en effet à faire ce triste constat en début d’année : vous avez fait parvenir un courrier aux parents concernés, mentionnant de nouveaux tarifs pour cette rentrée scolaire ; cette augmentation représente plus de 4 fois voir dans certains cas plus de 8 fois le coût des années précédentes !

    Madame, notre revenu mensuel n’a lui pas connu d’augmentation. La crise économique que connaît aujourd’hui notre société, c’est avant tout les petites gens, les travailleurs précaires ou aux bas salaires qui la subissent de plein fouet.

    Tandis qu’avec l’argent sorti de nos poches, le gouvernement sauve les banques, on nous demande aujourd’hui de se sacrifier toujours plus sous prétexte que l’argent de l’Etat vient à manquer. Mais qui nous sauvera nous, madame l’échevin, une fois qu’il ne nous restera plus rien ? Le slogan de l’intercommunale « Personne ne doit se priver d’un service en raison de son coût » perd selon moi aujourd’hui tout son sens, toute sa substance. Le service public, censé garantir un service de qualité à tous, se meurt progressivement et vous lui donnerez son coup de grâce.

    Par cette mesure, le service public suit la logique du privé, à croire que vous cherchez à le lui faire ressembler. Il s’agit toujours de faire des économies sur le dos des travailleurs, ce sont toujours aux mêmes de trinquer. Pour moi ce service de l’intercommunale est un service public et doit le rester ! Augmenter sont coût de manière exponentielle n’est le rendre que plus appétissant pour le privé, mais ne fait que restreindre son accessibilité à ceux qui en ont le plus besoin ! S’il y avait de l’argent pour les banques, il y en aura pour nos services publics, mais ce n’est pas à nous de payer !

    On ne peut plus continuer d’observer cette régression sociale sans réagir.

    Veuillez recevoir mes salutations et toute ma détermination à dénoncer cette situation.

    Signature


    5me Echevin : Evelyne STINGLHAMBER-VANPEE (CDH)

    Compétences

    • Associatif et participation
    • Culture (musée, Waux-Hall, monuments classés, centre culturel, rapports avec la bibliothèque)
    • Accueil extra-scolaire
    • Crèche
    • Relations Nord-Sud et de l’intégration

    Pour la joindre

    Hôtel de Ville – Place Albert 1er, 2 – 1400 Nivelles

    Adresse privée: Chaussée de Soignies, 19 – 1404 Bornival

    Tél. : 0472/84.11.92 – Bureau (administration): 067/88.22.08 Fax: 067/84.05.33

    E-mail : stinglhamber@swing.be;evelyne.vanpee@nivelles.be

    Personne ne doit se priver d’un service en raison de son coût !


    Vous pouvez envoyer des copies de vos mails de ptrotestation à: karimbrikci@yahoo.fr et glucodal@hotmail.com et pouvez envoyer les pétion signées à notre secrétariat national qui transmettra: PSL/LSP, BP 131 Molenbeek Sainctelette, Boulevard Leopold II 44-46, 1080 Molenbeek

  • Barbecue de rentrée PSL-Bruxelles-Brabant Wallon

    Samedi dernier a eu lieu notre barbecue de rentrée, malgré les menaces pluvieuses, tout s’est passé au sec et dans la bonne humeur. Nous étions une petite trentaine de membres, contacts et sympathisants à se retrouver pour discuter ensemble de nos perspectives de rentrée autour d’une bonne assiette. Des camarades d’Anvers, de Gand, et de France se sont également joints à nous! Bref, un bilan positif pour cette première rencontre en ce début de nouvelle année académique.

  • Allemagne: 50.000 manifestants contre la “mafia de l’atome”

    Samedi dernier, plus de 50.000 personnes ont défilé dans les rues de Berlin contre l’utilisation de l’énergie nucléaire, soit la plus grande manifestation anti-nucléaire depuis des années. Les Verts étaient fortement représentés (avec environ 5.000 manifestants). La formation de gauche Die Linke était ainsi elle aussi présente, mais assez faiblement. Nos camarades du SAV ont participé à la manifestation derrière le slogan: "Exproprier la mafia de l’atome." Il est nécessaire qu’une énergie aussi dangereuse que le nucléaire ne soit pas soumise aux diktats du profit, mais placée sous le contrôle démocratique de la collectivité tandis que d’importants moyens soient en même temps libérés pour la recherche et le développement d’alternatives non polluantes. Voici une série de photos de la manifestation, envoyées par Boris Ljugov.

    Par Boris Ljugov, de Berlin

  • Petroplus: action contre le recours aux huissiers contre les actions syndicales

    Ce mardi matin, une action a été menée devant le Palais de Justice d’Anvers contre les tentatives d’interdire les actions syndicales à Petroplus en ayant recours aux huissiers et aux requêtes unilatérales. Suite à l’intervention d’un huissier sur un piquet de grève, les syndicats avaient déposé un recours en justice. Le procès se tenait ce mardi et les syndicats avaient appelé à une action à laquelle environ 120 syndicalistes ont pris part, tant de la CSC que de la FGTB. En attendant le résultat de ce jugement, le 15 septembre, voici quelques photos.

    • Lire notre dossiser: Des huissiers employés pour casser les piquets de grève
  • RDC: Solidarité contre la répression des membres de Parlement Debout

    Depuis le 27 août 2009, tôt le matin, les membres du Parlement Debout (PD) de Furu, un quartier de Butembo, dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, sont traqués par la police et les FARDC (les forces armées).

    Les FARDC, comme à leur habitude, ne font pas dans la dentelle: maisons saccagées, passages à tabac, arrestations arbitraires, etc. Et tous les habitants de Furu sont victimes de ces agressions. La raison de cela est sans doute très simple: les habitants de Furu soutiennent le PD, le seul groupe à s’opposer à la dictature des commerçants dans la ville.

    Le Parlement Debout de Furu est un groupe de congolais défendant le «petit peuple» de la ville face à la dictature des commerçants et des groupes armés pillant le peuple. Ces derniers mois, le PD a pu arrêter l’insécurité régnait dans le quartier grâce à ses actions d’auto-défense. Ses membres ont notamment désarmé des militaires peu scrupuleux et des bandits armés. Les parlementaires de Furu s’étaient aussi illustrés pour la défense de la population lors des agressions rwandaises et ougandaises contre le Congo.

    Il y a quelques temps, en d’août, le maire de la ville a décidé de limoger le chef de cellule du quartier de Furu sous prétexte de sa proximité avec le PD. Certains mettent en avant que le maire serait jaloux des parlementaires qui seraient plus populaires que lui et chercherait à les éliminer de peur de perdre son siège de maire lors des prochaines élections. Cela est sans doute vrai, mais la vraie raison de cette haine envers le PD est sans aucun doute que celui-ci, contrairement aux autorités de la ville, ne se soumet pas au diktat des commerçants de la ville. En effet, les parlementaires de Furu ont, et à de nombreuses reprises, dénoncé ce fait et organisé des marches contre des commerçants peu scrupuleux des habitants de la ville.

    Suite à ces différentes marches, le maire de la ville a mis le PD hors la loi et a envoyé les FARDC arrêter tous les participants. Certains d’entre eux sont parvenus à s’enfuir mais d’autres ont tout simplement disparus.

    Le PSL et le CIO soutiennent le PD de Furu dans sa lutte pour le peuple et contre les commerçants capitalistes, pour un pouvoir populaire basé sur la force des travailleurs ainsi que sur les paysans.

    Ci-dessous, une banderole utilisée par Parlement Debout dans ses actions. La première revendication porte sur les exportations de minerais illégales, kasindi étant la ville frontière avec l’Ouganda. La troisième revendication s’en prend à la FEC, l’équivalent congolais de notre Fédération des Entreprises Belges.

  • WEEK END SOCIALISME 2009 les 24 et 25 octobre

    Le socialisme: une belle idée, mais surtout une nécessité!

    Toi aussi, tu te poses des questions sur la manière dont cette société fonctionne? Toi aussi, tu en as marre que plusieurs milliards de personnes continuent à subir des problèmes fondamentaux alors qu’on n’a jamais vu autant de richesses? Toi aussi, tu cherches une alternative à cette société où règnent l’avidité capitaliste, la crise, le racisme, la guerre…? Alors, toi aussi, participe au week-end Socialisme 2009, ces 24 et 25 octobre!

    Par Bart Vandersteene

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    Ci-dessus: une photo prise lors du Week end "Socialisme 2008"

    • Week End "Socialisme 2008"
    • "Socialisme 2008": Reportage photo

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    L’orgie capitaliste est terminée, la gueule de bois est énorme, mais la facture est présentée aux travailleurs, aux chômeurs, aux pensionnés et aux jeunes partout dans le monde. Déjà, au niveau mondial, les premiers signes de résistance apparaissent. Dans plusieurs pays, des luttes d’ampleur ont lieu contre les tentatives de l’élite économique et politique de s’en prendre aux salaires, aux pensions et aux services publics. Parfois, les travailleurs occupent leurs entreprises menacées de fermeture.

    En Belgique, jusqu’ici, nous n’avons pas vu de grand mouvement de lutte. Mais une colère s’accumule, capable de mener à l’explosion. On nous a dit et répété pendant des années que la lutte de classe était du domaine du passé. Mais on peut être sûr que les années à venir vont anéantir cette fable.

    Les dirigeants économiques et politiques ne ménagent pas leurs efforts pour nous tenir éloignés de l’idée même d’une alternative au capitalisme. Combien de fois n’a-t-on pas martelé à nos oreilles que le capitalisme est le simple résultat de la «nature humaine», que l’exploitation existera toujours, qu’il faut l’accepter, que le libre marché et la concurrence sont la meilleure garantie du développement économique? Ces thèses se heurtent durement à la réalité. Malgré tous leurs efforts pour jeter sans arrêt de la poudre aux yeux des masses de la classe des travailleurs, plus personne ne peut aujourd’hui nier que c’est l’ensemble de la société – sur tous les plans : économique, politique, judiciaire, social, environnemental – qui est en crise.

    La bourgeoisie prétend que le socialisme a démontré sa faillite avec les expériences de la Russie, d’Europe de l’Est, de la Chine, de la Corée du Nord,… Ces expériences du 20e siècle apportent des leçons importantes pour toute personne qui part à la recherche d’une alternative au capitalisme. Elles prouvent que le socialisme ne peut pas réussir s’il ne repose pas sur une participation consciente de la majorité de la population. Elles prouvent que le socialisme doit être démocratique, sinon la société deviendra la victime des mêmes excès que ceux qui ont cours sous le capitalisme. Elles prouvent aussi que le socialisme doit être construit internationalement. Mais, si ces expériences obligent à tirer beaucoup de leçons, elles ne signifient certainement pas qu’il serait impossible de construire un monde socialiste et démocratique.

    Le PSL est convaincu qu’un tel monde est possible, et nous voulons nous battre en ce sens. Pour mener intelligemment la lutte pour un meilleur avenir, nous vous proposons de participer avec nous aux débats et aux formations que nous organiserons à notre weekend « Socialisme 2009 » des 24 et 25 octobre.

    N’hésitez pas à venir !

    Présentation du programme

    Socialisme 2009 est un évènement annuel de discussions, d’information et de débats organisé par le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij.

    Quelques extraits du programme:

    Café syndical (le samedi 24/10 à 14h), avec des orateurs de Belgique et d’ailleurs, dont Sven Naessens (raffinerie Total, Anvers), Daniël Behruzi (auteur d’analyses, entre autres sur Opel-Allemagne), Mohamed (ancien délégué FGTB à Bekaert Hemiksem) et Keith Gibson, un des leaders des grèves de la Lindsey Oil Refinery (Total) en Angleterre, et des syndicalistes de Bridgestone à Frameries.

    Débat politique (le samedi 24/10 à 14h) sur l’avenir de la gauche en Belgique avec des organisations qui ont récemment coopéré avec le PSL (la LCR, le Parti Communiste-BXL et la ‘Table Ronde des Socialistes’ de Flandre)

    Nous prendrons également le temps d’évaluer le bilan des 20 ans depuis la chute du Mur, avec des témoignages de camarades qui ont vécu ces évènements de près.

    Joe Higgins, euro-député récemment élu de notre parti frère en Irlande (le Socialist Party), parlera de la situation dramatique de la société irlandaise, le ‘Tigre Celtique’, secouée par la crise économique.

    Mais aussi… une vingtaine de commissions

    De plus petits groupes aborderont différents thèmes syndicaux, sociaux et internationaux, mais aussi historiques, comme le25e anniversaire de la Révolution des Oeillets au Portugal ou le 20e anniversaire de la répression sanglante du mouvement pour plus de démocratie en Chine, le massacre de Tien An Men. Un programme détaillé des commissions arrivera sous peu.

    Si nous étudions ensemble l’histoire, c’est afin d’en tirer des leçons utiles pour les mouvements de lutte à venir, grands ou petits, et pour ne pas répéter les erreurs du passé.

    Le samedi 24 octobre au matin (de 10h30 à 13h), le même bâtiment acceuillera une importante conférence nationale des Etudiants de Gauche Actifs (supérieur/secondaire). Ils y feront une évaluation du début de l’année académique et de la campagne "Marx avait raison". Matt Dobson, de la campagne YOUTH FIGHT FOR JOBS parlera de la lutte contre le chômage parmi les jeunes en Angleterre.

    Le week-end Socialisme 2009 aura lieu au Centre “De Kriekelaar”, rue Gallait n°86, 1030 Schaerbeek, à 10 minutes à pied de la Gare du Nord.

    Samedi 24/10: de 13h00 à 21h

    Dimanche 25/10: de 10h00, à 17h

    Repas: Des snacks ainsi que des plats chauds à prix démocratiques seront disponibles à la caféteria.

    Prix:

    • Weekend entier: 15 € (Prévente à 12 €) pour les salariés, 10 € (Prévente à 8 €) pour les non-salariés
    • 1 jour (samedi ou dimanche): 8 € (Prévente à 7 €) pour les salariés, 6 € (Prévente à 5 €) pour les non-salariés

    Une garderie est aussi organisée, veuillez préciser à l’inscription le nombre d’enfants ainsi que leurs âges.

    Vous voulez aider à faire de Socialisme 2009 un succès?

    Des volontaires sont nécessaires en cuisine, au bar, pour l’installation, à l’entrée, à la garderie,…


    Inscriptions pour S2009 via:

    socialisme2009@socialisme.be – 02/345.61.81


    Le PSL-LSP est la section belge du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), une organisation socialiste internationale, active dans une quarantaine de pays, sur tous les continents. Le CIO participe aux luttes contre la domination des grandes entreprises et du capitalisme mondial. Nous luttons pour une société socialiste démocratique.

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