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  • Lancement d’EGA Secondaires

    Participe au lancement d’une nouvelle organisation de gauche dans les écoles, EGA-secondaires, une organisation qui se bat contre le capitalisme. Le capitalisme est basé sur la recherche de profits aux bénéfices d’une petite minorité, ce qui entraine de nombreux problèmes: inégalité, chômage, pauvreté, guerres, racisme, sexisme, homophobie, crise écologique,…

    EGA. > Version PDF du tract

    Auparavant, avec Résistance Internationale, une campagne jeune du Parti Socialiste de Lutte (PSL), nous avons déjà organisé des grèves dans les écoles contre la guerre, des actions et des manifestations contre le Front National et le Vlaams Belang, contre le sexisme, pour l’environnement,… EGA existe déjà dans l’enseignement supérieur avec des comités dans toutes les universités et dans plusieurs écoles supérieures.

    Avec EGA-secondaires, nous franchissons une étape en lançant, partout dans le pays, une organisation politique d’élèves qui mène des actions et qui met en évidence une alternative socialiste contre la racine commune de tous ces maux, le capitalisme.


    POURQUOI DEVONS-NOUS PAYER POUR LEUR CRISE ?

    Maintenant, les responsables veulent faire payer leur crise aux jeunes et aux travailleurs : licenciements massifs, baisse des salaires, plan d’austérité,…

    Des EMPLOIS, pas de racisme !

    Quel est notre avenir à la sortie de l’école ? Aujourd’hui, 1 jeune sur 5 est au chômage, dans le Hainaut ou à Bruxelles, la proportion atteint plus d’un tiers des jeunes. Les jeunes sont parmi les premières victimes de leur crise. A la sortie des études, beaucoup étaient engagés avec des contrats temporaires ou d’intérim. Avec la crise économique, ces emplois ont disparus en premiers et un terrible chômage de masse nous attend.

    Dans la presse, on nous décrit déjà comme une « génération perdue ». Si on ne fait rien cette situation de pénurie peut profiter à l’extrême droite qui veut faire croire que ce sont les étrangers qui volent les emplois et non pas les patrons qui sacrifient nos emplois pour augmenter leurs profits.

    C’est pourquoi EGA avec le PSL veulent lancer une campagne pour de nouvelles manifestations appelées Marche des Jeunes pour l’Emploi dans plusieurs villes.

    PLUS DE MOYENS PUBLICS POUR L’ENSEIGNEMENT !

    Avec la politique d’austérité, il est clair que l’enseignement sera aussi attaqué. Or, la situation dans les écoles est déjà catastrophique: en plus du manque de personnel qui fait qu’il y a un nombre trop élevé d’élèves par classes et l’état déplorable des bâtiments, beaucoup d’écoles ne savent pas non plus payer le chauffage jusqu’à la fin du mois!

    Il y a de plus en plus de problèmes de violence; ainsi, des élèves sont agressés, des enseignants et des éducateurs sont agressés et, chaque semaine, une fille se fait violer dans une école belge. L’inégalité et la misère sociale que provoque le capitalisme ont des conséquences sur les individus et leurs relations. Beaucoup se sentent sans perspective d’avenir. Ainsi, le suicide est la seconde cause de décès après les accidents de voiture parmi les 15-25 ans.

    Dans les années ‘70, la part du PIB belge (Produit Intérieur Brut = le montant des biens et des services produit en une année) pour l’enseignement était déjà de 7%, depuis qu’il est passé à presque 5% (différence équivalant à près de 6 Milliards d’€ par an!), tout le monde s’accorde à dire que la qualité de l’enseignement est en chute libre.

    C’est pourquoi, avec EGA, nous défendons la revendication des syndicats d’une augmentation du budget public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB.

    TOUT CE QUI NOUS DIVISE NOUS AFFAIBLIT !

    Pour nous faire payer leur crise, les uns sont systématiquement montés contre les autres afin de «diviser pour mieux régner» : Belges contre immigrés, jeunes contre vieux, flamands contre wallons,… le sexisme et l’homophobie sont aussi stimulé par le capitalisme afin de mieux exploiter les gens. Nous devons nous unir dans la lutte contre les effets de la crise. Ensemble nous sommes plus forts!

    STOP A LA DESTRUCTION DE NOTRE ENVIRONEMENT !

    La crise économique aggrave encore la crise environnementale. La course aux profits entraine la pollution et les dérèglements climatiques. La planète devient un monde imprévisible.Il faut s’en prendre à la cause réelle de la crise environnementale: le système capitaliste.


    MARX AVAIT RAISON !

    Le capitalisme vit sa plus grande crise depuis celle des années ’30 et, ces derniers mois, différents journaux ont fait référence à Marx, lui qui avait démontré que le capitalisme ne peut exister sans crises.

    Marx était un économiste et un militant politique du 19ème siècle qui a critiqué le capitalisme, tant au niveau économique que politique. Aujourd’hui, il est de plus en plus clair que son analyse était bien exacte.

    Les profits des patrons proviennent du travail non-payé fourni par les travailleurs. Comme les travailleurs ne sont pas payés pour tout le travail qu’ils fournissent, ils ne peuvent pas racheter l’ensemble des marchandises produites, d’où les crises de surproduction décrites par Marx.

    Mais il a surtout posé les bases d’une alternative à ce système capitaliste: le socialisme. Contrairement aux dictatures bureaucratiques soviétiques ou chinoises, une société réellement socialiste est basée sur une gestion démocratique de la production et des richesses par les travailleurs eux-mêmes.

    Les richesses produites seraient ainsi mises au service réel de la population et de l’environnement, garantissant un véritable épanouissement tant individuel que collectif.


    24/10 Conférence Nationale D’EGA

    Le 24 et 25 octobre, Le PSL organise son weekend de débats et de discutions: Socialisme 2009 à Bruxelles au Kriekelaar (rue gallait, 1030 bxl). + d’infos sur socialisme.be

    Le weekend débutera par la conférence nationale D’EGA secondaire et supérieur, le samedi matin de 10h30 à 13h. Des dizaines d’étudiants de toutes la Belgique s’y retrouverons pour échanger leurs expériences et débattre des campagnes à mener. Un invité d’Angleterre sera également présent pour présenter la campagne «Youth Fight For Jobs».

    Inscris-toi vite à cette conférence et au weekend socialisme 2009 via socialisme 2009@socialisme.be. (prix étudiants: 8€ en prévente (10€ sur place) pour le wkd et 5€ pour 1 jour en prévente (6€ sur place).

  • Retrouvailles 2009: Une nouvelle réussite, 220 journaux vendus

    Chaque année se déroule à Liège un WE où les associations liégeoises peuvent présenter leurs activités dans le Parc de la Boverie. C’est l’occasion pour des milliers de personnes de venir rencontrer dans un cadre détendu différents groupes, dont Résistance Internationale, la campagne antiraciste et anticapitaliste du Parti Socialiste de Lutte. Si la présence à cet évènement était moindre que les années précédentes, nos idées et notre matériel ont rencontré un vif succès. Nous avons ainsi pu vendre 220 exemplaires de notre mensuel, l’Alternative Socialiste, et de nombreuses personnes ont laissé leurs coordonnées pour en savoir plus sur notre Résistance Internationale, le PSL, nos idées et nos méthodes. Nous avons aussi diffusé des tracts de solidarité avec les travailleurs de Tecteo.

  • Non à l’interdiction du voile à l’école

    Plusieurs directions d’écoles, tant en communauté française qu’en communauté flamande, ont décidé ces derniers temps d’interdire, par le biais de leur règlement intérieur, le port du voile dans leurs établissements. Les raisons évoquées sont basées sur la «tolérance» envers les non-musulmans, la «neutralité» de l’école,…

    Par un enseignant anversois

    L’interdiction masque les problèmes réels

    Nous avons assisté au cours de ces 30 dernières années à un phénomène de concentration accélérée d’élèves issus de l’immigration dans certaines écoles. C’est une conséquence directe de la politique d’austérité qui a touché le secteur de l’enseignement, comme bien d’autres d’ailleurs. Une partie des écoles primaires et secondaires comptent aujourd’hui une majorité de jeunes issus des communautés immigrées, surtout dans certains quartiers des grandes villes. Ces communautés connaissent une situation de pauvreté pire encore que celle de la population d’origine belge. Une étude de la Fondation Roi Baudouin publiée en 2006 citait un taux de pauvreté de 59% parmi la communauté turque et de 55,5% dans la communauté marocaine! Et la crise économique n’arrangera rien à ces chiffres.

    Aujourd’hui, toute une couche de jeunes issus de l’immigration n’a aucune perspective d’avenir et nombreux sont ceux qui quittent les bancs scolaires sans diplôme. Ceux qui persévèrent aboutissent généralement dans les classes de l’enseignement professionnel et spécialisé. Toutes les études démontrent que notre enseignement, faute de moyens et malgré les efforts du personnel, ne réussit pas à offrir des perspectives d’avenir aux jeunes issus des milieux pauvres – qu’ils soient d’origine belge ou non.

    Pour beaucoup de jeunes, la solidarité sur base de l’origine ethnique est dès lors la seule base sur laquelle se reposer, avec des répercussions sur la formation de l’identité de chacun, comme l’exprime notamment la question du port du voile. Evidemment, la pression sociale exercée par certains cercles religieux qui veulent imposer le port du voile est un problème. Mais «être seul maître de sa tête» signifie autant le droit de refuser le voile que le droit de le porter. L’interdiction ne résout aucunement le problème de cette pression sociale, comme bien des observateurs l’affirment au sujet des écoles où cette interdiction est effective depuis déjà longtemps. Le problème est seulement déplacé. Arriver à une solution exige de commencer en premier lieu par une lutte contre cette pression. Un enseignement gratuit et de qualité, avec assez de moyens et de personnel bien payé, est un élément des plus importants pour y parvenir. Mais c’est justement ça qui leur est refusé.

    Organisez la résistance avec tous les jeunes à l’école!

    Les directions, avec le soutien des politiciens traditionnels, ont fait le choix de ne pas mener le débat. La directrice de l’Athénée royal d’Anvers peut bien avoir discuté durant des années avant d’interdire le port du voile, l’avis des principales concernées n’a jamais été demandé. Ces filles ont d’ailleurs commencé à protester dès l’annonce de l’interdiction.

    L’égalité des chances signifie avant tout des investissements dans l’enseignement. La neutralité peut et doit se faire, mais sans oppression de l’identité des jeunes. Le PSL s’oppose à l’interdiction du port du voile et pense qu’il faut mener une lutte solidaire avec tous les jeunes des écoles. Il s’agit d’un problème collectif : aujourd’hui le voile, demain tous les signes visibles d’une opinion!

    • Anvers: La répression pour faire passer l’interdiction du port du voile
    • Islam et socialisme
  • Anvers: La répression pour faire passer l’interdiction du port du voile

    Hier matin, des jeunes qui s’opposaient à l’interdiction du port du voile dans une école à Anvers ont été arrêtés par la police. L’interdiction du port du voile s’accompagne donc d’une interdiction de mener des actions. Pour les autorités, ces jeunes ont pu exprimer leur opinion la semaine dernière, et c’est déjà bien assez comme ça. Tout comme ils veulent décider de notre personnalité à notre place, ils veulent aussi décider de la manière dont nous pouvons mener des actions.

    Point de vue d’EGA

    Penser que les débats et les échanges d’opinion se mènent manu militari parmi la jeunesse est une illusion. De plus, une telle approche répressive n’aide en rien et ne sert qu’à polariser encore plus le débat. L’administration de la ville et les directions d’écoles pensent-ils rendre un service aux musulans de cette manière? C’est pourtant l’excuse qui est derrière l’interdiction du port du voile…

    Les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaires (Actief Linkse Scholieren en Flandre) ont participé aux actions de protestation contre l’interdiction du port du voile, même si nous ne sommes pas les organisateurs de cette protestation. Nous nous opposons également à l’interdiction de mener des actions et avons distribué hier matin des tracts exposant nos positions. Sur ce, huit jeunes ont été arrêtés simplement pour avoir exprimé leur opinion. Voilà visiblement le message adressé à la jeune génération.

    Nous n’allons pas en rester là et allons continuer à protester contre l’interdiction du port du voile. Les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaires s’opposent d’ailleurs tant à une interdiction qu’à une obligation.

    Il y a dix ans, à Courtrai, nous avons participé à des actions contre l’interdiction des piercings à l’école. A ce moment-là aussi, nous avons défendu le droit de définir soi-même sa personnalité. L’an dernier, il y a encore eu à Anvers une tentative d’exclure les élèves ‘gothiques’ à cause de leur apparence, ce qui n’a pu être évité que par les actions des jeunes et des parents. Dans toute cette discussion actuelle sur le port du voile, il s’agit aussi selon nous d’une répression de l’identité des jeunes (identité qui comprend également des conceptions religieuses). La répression appliquée hier clarifie directement cet élément oppresseur.

    Les Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire pensent qu’il faut s’en prendre au processus de développement d’écoles à haut taux d’étrangers, où ces derniers sont coupés des autres. Nous nous opposons à une politique d’enseignement faites d’économies et de coupes budgétaires, une politique qui constitue un frein pour le développement des jeunes. Nous sommes au contraire pour plus de moyens publics pour l’enseignement mais aussi pour une politique qui permette à chacun d’avoir un emploi décent ainsi que pour un élargissement conséquent des services publics.

    En investissant pour un enseignement gratuit et de qualité à tous niveaux, avec suffisamment d’accompagnement individuel, beaucoup de tensions peuvent bien vite disparaître. Mais davantage sera nécessaire: un concentration de pauvreté mène à des écoles où se concentre cette pauvreté, et on ne peut rien y faire avec la répression. Les Etudiants de Gauche Actifs luttent pour une autre société, une société dans laquelle les intérêts d’un petit groupe de banquiers et de topmanagers ne sont pas centraux, mais bien ceux de la majorité de la population. C’est ce que nous appelons le socialisme.

    • Non à l’interdiction du voile à l’école!
    • Islam et socialisme
  • La direction de Tecteo n’aime vraiment pas le tract du PSL ! (suite et certainement pas encore fin)

    Ce lundi matin, une équipe de membres du PSL était présente devant le bâtiment de Tecteo-Voo à Ans à l’occasion de l’assemblée générale des affiliés de la CGSP. Le journal a été aussi bien accueilli que lors des ventes précédentes à l’entreprise puisque nous avons encore vendu 28 journaux et diffusé des dizaines de tracts aux travailleurs qui ne l’avaient pas encore reçu. Mais si notre présence a été fort bien accueillie par les travailleurs, on ne peut pas dire qu’elle a ravi la direction de Tecteo…

    Par Jean Peltier

    A la fin de la diffusion, nous avons eu la surprise de voir débarquer trois véhicules de police mobilisant pas moins de 11 policiers (en uniforme et en civil) qui nous ont imposé un contrôle d’identité au prétexte que la diffusion de tracts et de journaux était interdite sur la voie publique. Le rappel du droit à la liberté d’expression inscrit dans la Constitution n’a pas fait fléchir les fiers représentants de l’ordre. La loi de Papa (Ans est le fief de Daerden) aurait-elle pris le pas dans la commune sur la loi du Royaume?

    Ce débarquement en force et en uniforme soulève quand même quelques questions. Si la police ansoise (forte d’une centaine de policiers) est capable de mobiliser 11 policiers pour cinq distributeurs de tracts, combien en mobilise-t-elle pour un constat de vol à la librairie du coin? 40? 50? 60? Et pour un gros braquage?

    A moins qu’à Ans, la distribution de tracts soit assimilée à une pratique terroriste et qu’un paquet de tracts représente un tel danger pour la sécurité publique qu’il faille organiser un tel déploiement de forces ?

    Ou bien y aurait-il, par le plus grand des hasards, un lien entre Mr. Stéphane Moreau, directeur de la société Tecteo, et Mr. Stéphane Moreau, bourgmestre d’Ans? Et, encore plus étonnant, Mr. Stéphane Moreau, bourgmestre d’Ans, aurait-il pu suggérer au chef de police de la zone d’Ans d’organiser dans l’urgence une charge de la brigade légère pour expulser les trublions qui stationnaient devant l’entreprise de Mr. Stéphane Moreau, directeur de Tecteo?

    Quoiqu’il en soit, on peut comprendre que Mr. Stéphane Moreau, directeur de Tecteo et bourgmestre d’Ans, devienne un peu nerveux ces jours-ci. C’est que le plan d’économie que la direction de Tecteo veut imposer à son personnel (passage de 36 h à 38 h payées 38, rabotage ou suppression de primes, détricotage du statut d’agent de service public,…) commence à faire des vagues.

    Les conférences de presse de la CGSP lundi et de la CSC mardi ont eu un large écho dans la presse régionale, de même que les premières actions publiques organisées par les syndicats. Mardi, la CSC organisait une distribution de tracts à l’occasion du passage du Tour d’Espagne à Liège. Samedi, la CGSP s’invitait à l’inauguration des Fêtes de Wallonie à Seraing. Une trentaine de travailleurs de Tecteo et de sympathisants (dont des membres du PSL) ont distribué des tracts aux participants. Ils ont aussi réagi quand le député provincial André Gilles, par ailleurs président de Tecteo, qui prononçait le discours d’ouverture, a célébré ceux (Moreau et lui en tête) qui «avaient choisi l’audace et non la facilité» afin de «défendre le secteur public»… Une déclaration qui a suscité la colère de ceux qui vivent au quotidien le glissement d’une intercommunale publique vers les méthodes – et peut-être demain les structures et le statut – du secteur privé. Et, au moment où André Gilles terminait enfin son – très long – discours, tout le groupe de manifestants lui a tourné le dos et c’est une bordée de huées et de coups de sifflets qu’ils ont lâchée à la place d’applaudissements. Effet garanti  devant une tribune de pontes du PS !

    On comprend donc que Mr. Moreau et ses acolytes deviennent un peu nerveux. Mais cela n’empêchera ni les travailleurs de Tecteo ni les militants du PSL de continuer à lutter contre le plan d’économies, la casse du service public et l’arrogance de dirigeants qui osent encore se dire «socialistes» alors qu’ils se comportent en patrons de choc comme les autres.


    Plus d’infos:

  • Crise de surproduction : le secteur agricole largement touché lui aussi

    Lors de la dernière foire agricole de Libramont, les producteurs laitiers ont tenu à marquer l’ouverture en menant des actions pour perturber la cérémonie officielle. Ils ont à ce titre détruit l’emplacement des stands fédéraux, en particulier celui de L’AFSCA. C’était le prolongement de diverses actions de blocage menées depuis des mois par les producteurs excédés par la situation catastrophique des prix du lait. D’où vient la crise qui sévit dans le secteur agricole et quelles sont les solutions face à celle-ci.

    Par Alain (Namur)

    Le secteur agricole occupait en 2007, 46.500 personnes à temps plein et 42.541 personnes à temps partiel. Depuis des années, le nombre de personne occupées dans ce secteur est en diminution constante (en 2001, il y avait respectivement 53.857 et 49.011 personnes actives dans ce secteur). Il y a de plus une tendance lourde de diminution du nombre d’exploitations agricoles: alors qu’en 1998 il y avait 65.674 exploitations agricoles, en 2007 il n’en restait plus que 48.013. Il faut à ce titre noter que le nombre d’hectares de surface cultivée n’a pas marqué une telle diminution: de 1.390.801 hectares en 1998, nous sommes passés en 2007 à 1.370.285 hectares de surface agricole utilisée (avec une tendance à la baisse qui commence à se marquer en 2005). En clair, les exploitations sont de plus en plus grosses. (Les données de ce paragraphe proviennent de l’Institut National des Statistiques)

    Dans le domaine agricole, la mécanisation et l’amélioration des rendements des variétés cultivées ont rendu la concurrence très acerbe. Suite à cela, la situation de ceux qu’on appelle les petits cultivateurs s’est dégradée. La responsabilité de cette situation revient entièrement à la manière dont fonctionne le système. En effet, afin de maximiser son profit, l’entrepreneur individuel investit dans des machines plus performantes, dans des variétés et des espèces plus productives et combat tout se qui pourrait attaquer son rendement, en utilisant force de pesticides, incecticides, fongicides,… (des produits phytosanitaires). Ce comportement rationnel à l’échelle individuelle, multiplié par tous les exploitants agricoles, fait que le stock de produits agricoles sur le marché, l’offre, est fortement supérieur à la demande effective. Cela a conduit les ministres des pays de l’Union Européenne à développer des mesures protectionnistes dans un premier temps et puis, les règles de libre échange forçant, à adopter des mesures d’aide à l’exportation et des systèmes de quota de production.

    Actuellement, la commission européenne veut aller vers une réduction des quotas afin de permettre au libre marché d’offrir le prix juste au citoyen. Cela signifierait sans nul doute l’accroissement de la tendance à la baisse du nombre d’exploitants avec un effet d’augmentation du nombre de chômeurs (surtout parmi les ouvriers agricoles, mais également nombre d’anciens exploitants surendettés). Cette situation est un exemple des contradictions dans lesquelles la classe paysanne est engluée.

    Les agriculteurs ont en effet tendance à voter massivement pour les chrétiens-démocrates et pour les libéraux. Mais ceux qui au niveau belge se présentent comme les grands défenseurs de la cause paysanne sont en réalité leurs plus grands fossoyeurs par la politique qu’ils mènent au niveau européen.

    Nous n’entrerons pas ici dans les conséquences de l’agriculture intensive et chimique sur l’environnement et la santé humaine, mais il convient toutefois de noter que ce type d’agriculture est dû aux logiques économiques qui prévalent actuellement.

    De manière plus concrète, on peut prendre l’exemple des producteurs de lait, ceux-ci ont un coût de production moyen de 0.33 euro par litre, alors que le prix auquel ils vendent le lait est actuellement de 0.18 euro… il y a un an le prix avoisinait encore les 0.36 euro. De plus, la spécificité du secteur laitier est que la capacité de stockage du lait est limitée dans le temps. On peut encore ajouter qu’une fois l’investissement consenti pour des races de vaches plus productives, on ne peut pas leur demander de produire moins…

    Dans la production céréalière, Le Soir (édition du 22 août) nous apprends ceci: les rendements ont augmenté de 5 à 10% grâce au temps clément cette année (hivers rigoureux ce qui décime les ravageurs, alternance de pluie et de bonne période d’ensoleillement pendant l’été). Ceci devrait faire le bonheur des exploitant et, en fait, comme l’enseigne «l’effet King», c’est une catastrophe: un bon rendement agricole annuel fait baisser les prix. Le prix de la tonne de blé est à 90.5 euros, un des prix les plus bas depuis 1945, alors que la tonne se vendait encore à 150 euros l’an dernier. En 2007, la tonne se vendait encore 250 euros! Pour le secteur du blé, la capacité de stockage est plus importante (on peut vendre jusqu’au 31 mai 2010 ce qui a été récolté pour la saison 2009). Là, cela dépend de la réserve en liquidité de chaque exploitant et il n’est pas dit que le prix va aller en augmentant. Il faut espérer pour les producteurs belges que la récolte dans l’hémisphère sud soit mauvaise afin de faire remonter les prix…

    Voilà où en sont les agriculteurs belges, à espérer que des crickets géants ou des pluies torrentielles ravagent les récoltes d’autres exploitants du sud qui ne sont déjà pas dans une bonne situation et qui risque aussi de tout perdre. C’est à cette situation que conduit la «main invisible» du libre marché…

    La surproduction dans le secteur laitier est un problème structurel. La suppression des quotas, comme le réclame l’Union Européenne, va encore l’accentuer. Néanmoins, les revendications des agriculteurs ne vont pas non plus les sortir du gouffre. Ces derniers veulent une diminution des quotas (de 5%), ce qui rétablirait quelque peu les prix. Mais en conséquence, la consommation diminuerait, ce qui risquerait d’accroître encore la crise de surproduction par la suite. Les grandes surfaces ont accordé 0.05 euro d’augmentation aux producteurs de lait après plusieurs mois de blocage. Cela a partiellement calmé les agriculteurs qui par ailleurs ont également reçu une aide du ministre régional de l’agriculture (une enveloppe de 20 millionsd’euros). Ces 20 millions sont une goutte dans l’océan et, au vu du manque à gagner des producteurs, les 0.05 euros sont un pis-aller. De plus, les poches qui vont supporter ces maigres acquis sont encore une fois les travailleurs et les allocataires sociaux puisque les augmentations seront répercutées sur les prix en rayon.

    En ce qui concerne le blé, la production mondiale pour 2009 est estimée à 660 millions de tonnes, pour une demande estimée à 640 millions, et ce sans compter les stocks… Donc, alors que la récolte n’est pas encore terminée, nous sommes déjà en surproduction. Mais aucun espoir de voir un quelconque effet positif pour nos poche, le prix du blé ne représente en moyenne que 15% du coût de production du pain!

    Tout cela nous offre un aperçu de l’inefficacité du système capitaliste en ce qui concerne un des aspects les plus importants de la vie humaine: la production de nourriture. Rappelons encore qu’un enfant meurt de faim dans le monde toutes les 5 secondes…

  • COURRIER des lecteurs: Elections en Tunisie – Quels enjeux et perspectives?

    Le 25 octobre de cette année se dérouleront les élections législatives et présidentielles en Tunisie. Un lecteur de socialisme.be nous a envoyé un article à ce sujet, que nous publions ici.

    1) Enjeux principaux des ces élections et politiques face à la crise économique

    L’enjeu principal de ces élections est politique et consiste à démocratiser la scène politique en Tunisie. Face à la crise économique, il manque une alternative cohérente et fiable pouvant acquérir la conscience des travailleurs, des paysans laborieux et des jeunes. Néanmoins, l’opposition réellement démocratique met l’accent sur la question de l’emploi pour tous, des salaires et de l’augmentation de ceux-ci pour atteindre un niveau convenable, la critique de la politique de privatisation et plus généralement des politiques néo-libérales menées depuis 1986, mais sans proposer une alternative concrète et fiable.

    2) Analyses des principaux candidats et solutions qu’ils avancent dans ces élections

    Pour l’opposition de façade légale (i.e Mouvement des Socialistes Démocrates (MDS), le Mouvement pour l’Union Populaire (MUP), les Verts, le Parti de l’Union Populaire (PUP)), il n’y a pas de revendications concrètes, à moins de réclamer un peu plus de réformes allant dans le sens du «changement» selon le discours du régime en place. Mais l’opposition démocratique (Mouvement Ettajdid, ex Parti Communiste Tunisien –seul parti légalisé-, le Parti du Travail Patriotique et Démocratique et le Parti Socialiste de Gauche (PSG), tous illégaux) a formé une coalition qui se nomme «Initiative Démocratique» et a présenté un candidat, le secrétaire général du Mouvement Ettajdid, Ahmed Ibrahim, qui prétend être le concurrent principal du président Ben Ali en place depuis 1987. Concernant les revendications politiques de cette coalition, elles s’articulent autour de six points essentiels:

    • Promulgation d’une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques;
    • L’arrêt immédiat des pratiques portant atteinte à la dignité humaine, en particulier la torture et le jugement des tortionnaires, ainsi que la réforme du système pénitentiaire selon les normes internationales figurant dans les traités internationaux (ratifiés par le gouvernement tunisien)
    • L’annulation de toutes les lois et législations liberticides et en contradiction avec la constitution et les traités internationaux (aussi ratifiés par le gouvernement tunisien);
    • La levée de toute sorte de liens pesant sur les associations libres et les institutions de la société civile;
    • La révision du code électoral en se basant sur des critères internationaux dans les élections et la formation d’un comité indépendant qui contrôle les étapes des élections, se substituant au ministère de l’intérieur;
    • Pour l’indépendance de la justice vis-à-vis de l’exécutif et du législatif en garantissant l’immunité fonctionnelle des juges ainsi que le respect du principe de la non-révocabilité et l’élection de tous les membres du conseil supérieur de la justice;

    Ces revendications sont purement démocratiques mais abstraites et insuffisantes.

    3) Qui défend les intérêts de quelle classe sociale, voire de quelle fraction de la bourgeoisie?

    En principe, la coalition « Initiative Démocratique » est censée défendre les intérêts des classes populaires (classe ouvrière, classe moyenne et paysannerie) mais va en pratique dans le sens d’une conciliation des classes, soit vers un compromis social avec la bourgeoisie. Quand à l’opposition de façade, elle ne défend que les intérêts de la bourgeoisie, ainsi que le pouvoir en place.

    4) Quelles sont les solutions objectives nécessaires qui s’imposent au monde du travail?

    Pour le monde du travail, ce qui s’impose, c’est:

    • Trouver un emploi et lutter sérieusement contre le chômage et la précarité et le sous emploi qui prend des dimensions inquiétantes;
    • La hausse des salaires, le gel des prix et l’indexation des salaires sur les prix;
    • L’amélioration conditions de travail et l’octroi à tous d’un travail décent;
    • L’arrêt des licenciements et des privatisations;

    5) Comment défendre ces objectifs et avec quels instruments?

    Pour défendre ces objectifs, nous devons utiliser tous les moyens pacifiques et démocratiques nécessaires, tels que l’action syndicale, politique et associative, la grève, les manifestations, et la forgation d’un nouveau parti des travailleurs de masse soudant et défendant réellement les intérêts démocratiques et ouvriers, des paysans laborieux et de la jeunesse.

    6) Cadre dans lequel se déroulent ces élections:

    Concernant le cadre juridique, le code électoral a connu des modifications qui sont nettement en contradiction avec les revendications démocratiques, en particulier la dernière modification qui impose aux partis de l’opposition de présenter comme candidat le dirigeant du parti ayant au moins deux ans d’expérience dans la fonction de dirigeant du parti, ce qui a été considéré par l’opposition démocratique comme une intrusion dans les affaires internes des partis. Selon la coalition de l’Initiative Démocratique, ces élections vont se dérouler dans un cadre juridique très détérioré mais malgré cela, elle va y participer et profiter du maximum possible de la «marge» que procure la loi électorale en vigueur. Cette marge consiste en des possibilités d’action, de contrôle, etc….. et à faire des élections une action politique et non pas une simple routine administrative comme le veut le pouvoir en place. Elle insiste sur trois points essentiels:

    • Le secret électoral qui n’a jamais été respecté auparavant;
    • Le tri des bulletins qui doit se faire en public ainsi que la déclaration des résultats, alors que les expériences précédentes ont montré que ces opérations se déroulent sous le seul contrôle administratif du pouvoir et donc loin d’une surveillance véritable;
    • La sensibilisation des citoyens pour participer à ces élections et la présence d’un nombre suffisant d’observateurs électoraux;

    Enfin parmi les revendications, il y a aussi la libération inconditionnelle de tous les prisonniers de la lutte du bassin minier de Gafsa et quand à la coalition Initiative Démocratique, elle est consciente que ces élections se déroulent dans un cadre juridique truqué, mais selon le porte-parole du Parti Socialiste de Gauche (PSG) Mohamed El Kilani il faut y participer malgré les obstacles, car une telle participation est un moyen de pousser le pouvoir à changer ses positions et à reconnaître des droits à la différence et à la réalisation des acquis démocratiques. Il insiste aussi sur le fait que les élections sont un moyen de communiquer avec la population.

    La position de la gauche tunisienne est divisée sur la question de la participation aux élections. Ceux qui ont boycotté les élections voient dans la participation à celles-ci un moyen de cautionner le pouvoir sachant que ces élections ne sont pas vraiment libres et plurielles.

    7) Marxistes en Tunisie :

    Ceux qui se réclament du marxisme en Tunisie sont marqués soit par le stalinisme soit par le maoïsme, et défendent généralement des revendications «transitoires» démocratiques mais négociées avec le pouvoir, ou purement démocratiques et sociales mais abstraites. Il manque donc une alternative socialiste authentique cohérente et conséquente élaborée par et pour les travailleurs, les paysans laborieux et la jeunesse ainsi qu’un véritable parti de masse des travailleurs défendant un programme démocratique et socialiste. Les marxistes en Tunisie défendraient donc l’alternative socialiste en tant que seule alternative réelle et viable et capable d’apporter réellement les solutions démocratiques et des acquis sociaux réels et durables dans un pays néo-colonial tel que la Tunisie. Ils défendraient des mesures telles que l’annulation de la dette, l’annulation des politiques néo libérales, comme la renationalisation des secteurs essentiels ayant été privatisés, un emploi décent pour tous et correctement rémunéré et effectué dans de bonnes conditions, ainsi que les libertés démocratiques élémentaires telles que la liberté d’expression et d’association, le libre discours, la liberté de circuler, l’inviolabilité du domicile et du secret de la communication, etc…. ainsi que bien sûr la fin des pratiques portant atteinte à la dignité humaine.

    Il est donc grand temps de surmonter les amalgames politiques qui divisent la gauche et les démocrates authentiques et d’élaborer pour cela une vision et une plateforme autour d’un programme authentiquement démocratique et socialiste.

  • Délégation du CIO à l’école d’été du NPA: Rapport et photos

    La première école d’été du NPA a pris place du 23 au 26 août à Port Leucate, dans le sud de la France. Quelques 1.500 personnes ont participé à de nombreux ateliers de discussions et un meeting public le dimanche. Cinq membres du PSL sont descendus participer à ce rendez-vous important et prendre part aux discussions. Le CIO milite et construit en France le NPA, ses membres étant organisés dans le courant Gauche Révolutionnaire au sein du NPA. Plusieurs membres de la LCR belge (avec qui le PSL a présenté une liste commune aux européennes, LCR-PSL et à Bruxelles dans le cartel PC-PSL-LCR-PH) étaient aussi présents.

    Par Nico M (Bruxelles)

    Une université d’été est toujours un moment important dans l’agenda d’un parti. C’est le moment où les militants peuvent approfondir leurs analyses, leurs points de vue, préparer collectivement les campagnes à venir et revenir sur un bilan de ce qui a déjà été construit. D’autant plus qu’il s’agit dans le cas présent de la première après 6 mois d’existence et une campagne électorale européenne. Le CIO milite pour que cette initiative large pour un nouveau parti anticapitaliste soit le moyen des travailleurs pour se politiser, organiser leurs luttes, partager leurs expériences et discuter de l’alternative à ce système qui licencie les leurs centaines après centaines. Quand Olivier Besancenot a lancé son appel pour ce nouveau parti il y a un an, les camarades de la Gauche Révolutionnaire ont tout de suite répondu qu’ils étaient prêts à participer à cette initiative pour combler le vide politique à gauche laissé par les partis traditionnels, PS et Verts. Depuis nous participons activement aux discussions et campagnes pour faire du NPA la voix des jeunes et des travailleurs.

    Un point de vue marxiste:

    Les militants du courant Gauche Révolutionnaire du NPA apportent dans le processus de création et de consolidation un point de vue marxiste sur l’analyse de la situation en France mais aussi sur les méthodes, campagnes et revendications à mettre en avant. Nous défendons une orientation claire vers les travailleurs en tant que seule force sociale capable de renverser le capitalisme et instaurer une économie planifiée démocratiquement selon les besoins et non les profits, capable d’instaurer le socialisme pour éviter crises économiques, financières et sociales, gaspillages, pillages … barbarie.

    Les nombreux thèmes différents abordés dans les débats à Port Leucate illustrent l’ampleur des ravages que causent ce système pourri dont la classe dominante est occupée à faire payer ses crises aux travailleurs. Nos interventions défendaient un programme transitoire offensif sur ces différents points. Il faut saisir aujourd’hui les forces qui se radicalisent en popularisant des mots d’ordres remettant en cause la propriété privée des moyens de production. Pour construire un parti de masse le NPA doit continuer son processus de clarification politique dans lequel chaque membre peut participer démocratiquement à l’élaboration du programme. L’enthousiasme présent pendant ces quatre jours parmi les participants illustre le potentiel pour la formation de nouvelles forces politiques à gauche des partis traditionnels, engagés dans des combines électoralistes.

    Une délégation internationale du CIO

    Sur place, outre les membres du PSL, étaient présents une camarade de notre organisation sœur au Brésil, impliquée dans le P-SOL, ainsi que Joe Higgins notre parlementaire européen élu récemment en Irlande. Nous avons, lors d’un meeting à cette université d’été, présenté notre internationale par l’intermédiaire de nos sections française, belge, brésilienne et irlandaise. Dans le processus de consolidation du NPA nous pensons que la question de l’internationalisme est cruciale. Les travailleurs et les jeunes français doivent nouer des liens de solidarité avec leurs camarades des autres pays, dépasser les frontières dressées par le capitalisme et s’alimenter des expériences et leçons de toutes les régions du globe.

    Nous avons donc parlé de l’élection de Joe Higgins sur base d’un programme socialiste, des récentes luttes importantes en Grande Bretagne (Lindsey, Visteon, etc.) auxquelles ont participé nos camarades du Socialist Party. Notre camarade du Brésil est revenue sur la mise en place du P-Sol. L’idée est de faire partager ces expériences et de poser la question de l’internationalisme dans le processus de discussion au sein de NPA.

    Les membres du PSL mais aussi de la LCR belge ont pu expliquer l’initiative de la liste commune aux élections européennes en Belgique francophone. Nous avions pris avec nous la plateforme politique de cette liste commune («Contre l’Europe du Capital. Pour une Europe Socialiste») qui a été chaleureusement accueillie par les membres du NPA.

    L’expérience que nous avons ramenée avec nous de cette université d’été est importante et à rajouter à celle de notre collaboration aux dernières élections avec la LCR, le PC et le PH. Elle appuie aussi la nécessité en Belgique que les jeunes et les travailleurs s’arment d’un outil politique indépendant implanté dans les entreprises, écoles, universités pour défendre nos acquis et organiser notre résistance.


    Le Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO

    Le capitalisme est un système mondial et il doit être combattu à la même échelle. C’est pourquoi le Parti Socialiste de Lutte fait partie d’une organisation marxiste internationale: le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), un parti mondial actif sur tous les continents. Notre lutte en Belgique s’inscrit dans le cadre d’une lutte des travailleurs du monde entier pour un société socialiste car si la révolution socialiste éclate sur le plan national, elle se termine sur l’arène internationale. La démocratie ouvrière et la planification socialiste de la production ne peuvent se limiter à un seul pays. C’est d’ailleurs l’isolement de la Russie soviétique qui a conduit à sa dégénérescence à partir de 1924.

  • Cologne, un conseiller communal marxiste réélu

    Claus Ludwig est un membre de notre organisation-sœur allemande, le SAV, qui avait été élu pour la première fois au conseil communal de Cologne en 2004. Il s’était alors présenté sur la liste d’une alliance locale contre la politique d’assainissement. Cette alliance avait collaboré avec les élus de l’ancien PDS et, depuis, ils sont devenus actifs ensemble dans la nouvelle formation Die Linke. Lors des élections du week-end dernier, Notre camarade Claus a de nouveau été élu.

    Die Linke a toutefois reçu un résultat décevant, avec 4,84% pour toute la ville, soit beaucoup en-dessous des espoirs et des possibilités qui existaient. Mais, ici et là, on peut trouver des exceptions. Ainsi, Die Linke a obtenu 10,73% dans le district électoral où est actif Claus Ludwig. Il s’agit du meilleur résultat pour Die Linke à Cologne.

    Claus se trouvait à la quatrième place sur la liste de Die Linke et a amélioré son propre résultat dans le district de Kalk. Die Linke a à nouveau obtenu quatre élus. Claus peut donc poursuivre son travail au conseil communal et y faire entendre une forte opposition de gauche.

    Lors de ces élections communales, les deux grands partis (SPD et CDU) ont perdu du soutien électoral au profit de plus petites formations comme les Verts (21,7%) et les Libéraux (9,4%). Die Linke, avec 4,8%, se situe non seulement sous les attentes mais également sous le résultat obtenu par la formation d’extrême-droite pro-Köln. Ce parti a obtenu 5,38% et progresse par rapport à 2004, où il avait recueilli 4,71%. Mais il faut remarquer que dans le district électoral de Kalk, pro-Köln a perdu un pourcent.

    Une analyse plus fouillée des résultats des élections communales et régionales allemandes arrivera bientôt sur ce site.

  • Les gouvernements sauvent les banques

    Les gouvernements sauvent les banques

    Et pour nous… la note!

    Les énormes subsides du gouvernement aux banques ont rapidement redonné confiance aux banquiers et actionnaires: les valeurs boursières ont connu un cours moins maussade ces dernières semaines. Quand, le 20 août, le président de la FED (Federal Reserve, la banque centrale américaine) Ben Bernanke a parlé d’«indices de stabilisation de l’activité économique», cela a suffi pour que le Bel 20 (les 20 principales entreprises belges cotées en Bourse) réalise un bond de 1,97% sur cette seule journée. C’est plus que l’intérêt annuel offert par les banques pour un compte épargne…

    Les banquiers recommencent à sabrer le champagne et à s’accorder de copieux bonus. Paul de Grauwe, ancien parlementaire libéral flamand et professeur d’économie à la KUL, trouve cela «choquant»: «Les gouvernements sont massivement venus en aide aux banques et maintenant, lorsqu’elles réalisent à nouveau des profits, cet argent est destiné aux actionnaires et aux banquiers, qui s’attribuent des bonus fantastiques» (Volkskrant, 7 août). Eric de Keuleneer, de l’ULB, affirme que «Sans les interventions gouvernementales, les banques seraient en faillite» et compare les banques à un «secteur subsidié». (Le Soir, 22 août)

    C’est avec l’argent de la collectivité que le secteur bancaire a été sauvé. «Il semble que les banquiers soient les grands vainqueurs de la crise économique. Après avoir conduit l’économie au bord d’un abîme, et après avoir été sauvées par le gouvernement avec l’argent du contribuable, les banques entrent dans un nouvel âge d’or.» affirme encore Paul De Grauwe (De Morgen, 22 août), en ajoutant qu’il voit là des problèmes «éthiques» et «économiques». Tout cela n’a pourtant que peu à voir avec l’éthique, c’est simplement la logique du système capitaliste.

    Selon Paul de Grauwe, les opérations de sauvetage de ces derniers mois, qu’il résume par la formule «la privatisation des profits, la socialisation des pertes», risque de poser les bases d’une nouvelle crise bancaire à l’avenir. Eric de Keuleneer lance, lui aussi, un avertissement: «Si nous n’en tirons pas les leçons, si nous gardons nos mauvaises habitudes financières, nous allons immanquablement vers une crise encore plus grave dans les années à venir, au terme de laquelle l’économie occidentale se trouvera marginalisée. Ce qui sera particulièrement lourd à porter pour les générations suivantes» (Le Soir, 22 août).

    Si on laisse la bride sur le cou aux banques et aux grands actionnaires, rien ne les empêchera de continuer à festoyer tranquillement sur notre dos. Il ne faut pas compter sur les partis traditionnels pour les remettre au pas. Même un ancien néolibéral comme De Grauwe dit aujourd‘hui que le gouvernement «ne s’est pas laissé guider par le principe de l’intérêt général (à savoir celui du contribuable), mais par des intérêts particuliers», à savoir celui des banquiers et des grands actionnaires. Et, à la rentrée, les gouvernements s’apprêtent à faire payer la note de la crise bancaire à la collectivité en organisant des coupes d’austérité dans les services publics et la sécurité sociale,… en s’en prenant donc aux personnes déjà précarisées par l’âge, la maladie ou le chômage.

    Nous refusons cette politique. Pourquoi serait-ce aux travailleurs, aux chômeurs, aux pensionnés, de payer pour une crise causée par l’avidité d’une minorité ? Le Parti Socialiste de Lutte met au contraire en avant des mesures qui feront payer les vrais responsables – la nationalisation du secteur bancaire sous le contrôle des travailleurs et de la collectivité, un impôt sur les grandes fortunes, une lutte résolue contre la fraude fiscale. Sans cela, les banquiers continueront à faire la fête pendant que nos poches se videront.

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