Category: Politique belge

  • “Les femmes serrent la ceinture au gouvernement!”

    4 mars, journée d’action et de débats de la Marche Mondiale des Femmes à Bruxelles

    “Les femmes serrent la ceinture au gouvernement !”, c’était le thème de cette journée organisée par la Marche Mondiale des Femmes. Il illustrait parfaitement la volonté de beaucoup de femmes de ne plus avoir à subir les conséquences des politiques d’austérité.

    Par Marisa (Bruxelles)

    Pour démarrer la journée, un rassemblement a eu lieu Place de la Monnaie à Bruxelles en présence de 200 participants environ. L’animation, les slogans et les chants ont célébré la solidarité internationale de toutes les femmes dans le monde tandis que le gouvernement belge était critiqué en tant que menace pour la vie des femmes, notamment. Une « flash mob » a mis en scène les différents ministres belges du gouvernement Michel à qui les manifestantes ont serré la ceinture. Le PSL était présent à l’événement à l’instar des années précédentes. Cette année, nous avons bien entendu particulièrement évoqué la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, l’Austérité et le Sexisme) et sa journée de lancement le 12 mars prochain (plus d’infos). Cela a bénéficié d’un très bon écho.

    Ensuite, un débat a pris place au “Karteuizercenter”. Plusieurs oratrices de différentes organisations – dont des représentantes de la MMF, du CADTM, de la FGTB, de la CSC et du comité V’là la facture – ont fait un bilan de l’impact des politiques d’austérité sur les femmes, tant à niveau national qu’européen. Ce bilan est loin, très loin, d’être positif. Les mesures d’austérité ont miné l’autonomie économique des femmes, ont diminué leurs revenus et ont précarisé le travail féminin dans tous les pays d’Europe.

    En Belgique, concrètement, les femmes sont confrontées à des violences économiques tout au long de leur carrière et la politique d’austérité du gouvernement ne fait que renforcer ces dernières. Les temps partiels forcés, la protection sociale diminuée, un calcul de pension de plus en plus défavorable, une prise en charge de tâches non rémunérées pour combler la manque d’infrastructures (qui s’occupent le plus souvent des malades dans la famille?),… Les femmes sont également les premières à payer plus pour leur santé et celle de leur famille. Alors que le gouvernement ne manque pas de moyens pour investir des milliards dans l’armement et l’achat d’avions de chasse, il économise sur tous les services publics, en dépit de la santé et des conditions de vie des femmes, des jeunes et des travailleurs.

    Partout dans le monde les femmes résistent contre l’offensive conservatrice, sexiste et raciste du capitalisme. Des exemples de luttes internationales ont aussi été abordés: au Brésil  en défense des droits des femmes et contre le coup d’État de Temer, en Espagne où 21 femmes son décédées en raison de violences machistes depuis le début de cette année et où 4 femmes sont actuellement en grève de la faim en réaction.

    Le PSL rejoint évidemment l’idée que ce n’est pas aux femmes de se serrer la ceinture, ni de payer la dette. Nous pensons que la lutte pour les revendications féministes passe par une lutte collective et combative contre la destruction de nos services publics et pour la défense d’un emploi de qualité notamment par la réduction collective du temps de travail avec réduction des cadences, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. Mais pour obtenir des changements fondamentaux, nous devons nous débarrasser du capitalisme qui est à la base de l’oppression de la femme. Pour défendre les acquis des femmes, mais surtout en obtenir des nouveaux, nous défendons la nécessité d’une lutte anticapitaliste et socialiste qui soutient des revendications spécifiques des femmes.

    4 mars MMF

  • Manifestation: tous unis contre la répression!

    Mercredi 15 mars, 17h, Bruxelles, Gare Du Nord

    À l’occasion de la journée internationale contre les violences policières, la Coordination des sans-papiers et la campagne Stop Répression s’associent pour dénoncer la répression policière et le racisme d’État lors d’une manifestation qui aura lieu à Bruxelles ce 15 mars 2017.

    Contrôles au faciès, injures racistes, coups, passage à tabac… Toutes ces violences, loin de ne représenter que quelques bavures isolées, nous montrent que la violence policière est un phénomène réel et systémique, passé sous silence et restant trop souvent impuni.

    Ces derniers mois, suite aux attentats de Bruxelles et de Paris, le gouvernement belge a décidé dans la précipitation, de la mise en place de toute une série de mesures sécuritaires et de lois liberticides et racistes qui transgressent les fondements de la démocratie. Dans ce contexte post attentat, les exactions commises par la police prennent de plus en plus d’ampleur. L’instrumentalisation de la peur permet aux pouvoirs publics de mettre en place des politiques sécuritaires qui nous plongent dans une surveillance de masse et bafouent nos droits fondamentaux. Nous sommes face à un véritable Patriot Act européen, qui, loin de réduire les violences, ne fait qu’exacerber les divisions parmi la population et le sentiment d’injustice.

    Le déploiement de l’armée dans nos rues, le « plan canal » qui renforce les effectifs policiers et la surveillance généralisée (augmentation du nombre de caméras dans les rues et fichages des personnes suspectées de radicalisation), dans les zones considérées comme « sensibles », nous donnent le sentiment que l’Etat mène une guerre contre sa propre population.

    L’évacuation du collectif la Voix des Sans Papiers, le 19 septembre à Molenbeek, qui s’est déroulée avec des dispositifs policiers sans précédent (hélicoptères et armes lourdes) pour déloger quatorze personnes désarmées est symptomatique de la manière dont ces mesures sont utilisées par le gouvernement pour criminaliser les sans-papiers, en les faisant passer pour des terroristes potentiels. Nous pouvons aussi constater une intensification des rafles opérées dans les quartiers populaires et dans des zones d’exploitation des travailleurs sans-papiers notamment à Matongé et Saint Josse.
    Avec cette instrumentalisation de la notion de terrorisme, qui nous dit que demain un syndicaliste ne pourra pas être également condamné pour incitation au terrorisme parce qu’il s’oppose aux réformes injustes du gouvernement ?

    Ces récentes mesures sécuritaires renforcent le contrôle, les abus policiers et la criminalisation envers les migrants et les sans-papiers, ainsi que d’autres catégories de personnes désignées comme « dangereuses » : jeunes de quartiers, musulman. e. s, racisé. e. s,… ­Cette politique répressive, largement véhiculée à travers les médias, est menée contre ceux que l’on désigne comme « l’ennemi intérieur ». Elle est utilisée par les dirigeants pour masquer leur incapacité à répondre aux vraies causes de l’insécurité : l’augmentation des inégalités par la mise en place de mesures d’austérité qui précarisent l’ensemble de la population.

    Les politiques sécuritaires et liberticides des gouvernements mettent en danger les droits et les libertés de toutes et tous. Ne nous laissons pas aveugler et diviser par la peur. Unissons-nous pour stopper ces mesures autoritaires qui ne résolvent rien et ne font qu’alimenter l’exclusion et la violence engendrée par notre société.

    Lors de la manifestation du 15 mars, nous réclamerons :

    – Fin de la criminalisation des sans-papier, régularisation pour tous
    – Retrait des mesures racistes et liberticides
    – Retour des militaires dans les casernes

    => Evénement Facebook

    Premiers signataires:

    • Coordination des sans-papiers Belgique
    • JOC
    • MOC
    • Bruxelles Pantheres
    • JAC /LCR
    • EGA / PSL
    • Cellule d’Observation et d’Ecoute Citoyenne (COEC)
    • Comité des parents contre les violences policières à Molenbeek
    • Change asbl
    • Alternative libertaire Bruxelles
    • ESG asbl
    • USE Bruxelles
    • CADTM
    • Cellule d’Observation et d’Ecoute Citoyenne (COEC)
    • Bruxelles Zone Antifasciste
    • JEUNES FGTB
    • JEUNES CSC
    • ECOLO J
    • JOCI
    • Les Equipes Populaires
    • CNAPD
    • Commission Justice et Paix
  • Action de protestation à la venue de Mike Pence à Bruxelles

    Le vice-président américain Mike Pence était hier à Bruxelles afin de rencontrer les institutions européennes. Ce fut une visite de routine, mais le rejet du gouvernement Trump est tel que même de petites occasions comme celle-ci donnent lieu à l’organisation d’actions de protestation. Une centaine de personnes étaient donc réunies, parmi lesquelles une délégation du PSL et des Etudiants de Gauche Actifs. L’appel à cette action avait été lancé par Lights4Rights, qui était déjà à la base du rassemblement organisé à Bruxelles à l’occasion de la prestation de serment de Donald Trump, place de la Monnaie. Voici quelques photos de PPICS.

    Protest tegen Pence, Amerikaanse vice-president op bezoek in Bxl // PPICS

  • Vu de Flandre : L’enseignement fait la charité

    Présenter un recul comme si c’était un progrès. C’est un travail quotidien pour des politiciens néolibéraux. En décembre 2016, la ministre flamande de l’Enseignement Hilde Crevits en a encore donné un exemple. Sous couvert de financement nécessaire de l’enseignement, elle proposait d’élargir la possibilité de déduction fiscale des dons aux écoles. Au même moment, elle imposait un saut d’index des moyens pour les écoles primaires et secondaires en Flandre. Ce saut d’index inclut le coût du personnel. On cherche à compenser les baisses de moyens publics par l’appel à ‘‘la charité’’ d’investisseurs privés.

    Ce système existe déjà aujourd’hui pour les universités et, depuis 2016, également pour les hautes écoles. En Flandre, cette méthode reste pour le moment encore limitée avec des revenus des fonds externes pour universités. Celles-ci ont augmenté de 14,2 millions d’euros en 2013 à 23,3 millions d’euros en 2014, dont 18 millions pour la KUL, l’université de Louvain en Brabant flamand.
    Dans le monde anglo-saxon, où l’apport des moyens privés dans l’enseignement supérieur est largement diffusé, de tels dons ne se font certainement pas par charité. Les investisseurs cherchent des profits en devenant un partenaire privilégié de l’université, à l’aide de dons. Ainsi, ils créent des liens entre les entreprises et les options d’études et la recherche scientifique. Et cela remet en question l’indépendance de la recherche scientifique universitaire.

    Il est clair que l’appel à davantage de dons est, pour Crevits et le gouvernement flamand, une manière d’adoucir les conséquences négatives du manque d’investissements publics depuis des années. Combien de millions d’économies a-t-on fait ces dernières années en ne prévoyant pas les moyens publics nécessaires et en dépensant moins pour l’enseignement (en pourcentage du PIB) ?

    Si la ministre Crevits reconnait qu’il faut des moyens supplémentaires, elle ferait mieux d’annuler ses mesures d’austérité et celles de ses prédécesseurs. Mais nous n’avons pas d’illusions quant à ses intentions. Ces gouvernements et leurs ministres ont déjà montré qu’ils continueront à chercher l’argent auprès de la majorité pour que la minorité puisse continuer à s’enrichir. Les 10% de personnes les plus riches en Belgique possèdent une fortune de plus de 1.000 milliards d’euros. L’un des belges les plus riches, Albert Frère, possède à lui tout seul 6,2 milliards d’euros, autant que les 2,2 millions de belges les plus pauvres. Entretemps, des bénéfices gigantesques sont envoyés dans les paradis fiscaux et les multinationales ne payent pas leurs impôts. Les moyens existent ; ils peuvent contribuer à l’organisation d’un enseignement démocratique, gratuit et de qualité. Nous avons besoin d’un programme qui défend un réel réinvestissement dans l’enseignement et qui unit dans la lutte les écoliers, les étudiants, les enseignants et le personnel.

  • Le Pacte d’Excellence, un Pacte McKinsey ?

    Notre enseignement est malade. Les inégalités scolaires sont catastrophiques en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Les études PISA révèlent que l’écart entre les 25% d’élèves les plus favorisés et les 25% les plus défavorisés équivaut à 3 années d’étude (PISA 2015). Le nombre de burn-out (épuisements professionnels) parmi les enseignants est en augmentation, avec 36% des absences dues au stress au travail (RTBF, 16/01/2016). Les pénuries dans l’enseignement sont également criantes : les 20.000 places manquantes d’ici 2022 n’en sont qu’un exemple (Le Soir 10/9/2016). Une réforme de l’enseignement peut dès lors sembler nécessaire. Le Pacte d’Excellence en discussion depuis deux ans est-il à la hauteur des défis ? Nous oriente-t-il vers un enseignement de qualité pour tous ?

    Par Emily (Namur)

    Co-construit ou téléguidé ?

    Le pacte est présenté par la ministre de l’Enseignement, Marie-Martine Schyns (cdH), comme une large réforme de l’enseignement obligatoire dont les mesures seraient ‘‘co-construites entre les différents acteurs du monde éducatif’’ (Résumé introductif du Pacte d’Excellence (1)).

    Un intrus s’est pourtant discrètement invité à la table: l’entreprise McKinsey. Cette multinationale de la consultance semble être à la manœuvre depuis le début. Après une réunion confidentielle 6 mois avant le début du processus avec Joëlle Milquet (ex-ministre de l’Enseignement, cdH) aboutissant à une note confidentielle ressemblant étrangement au Pacte, McKinsey a remporté l’appel d’offres pour établir le diagnostic. Elle s’est ensuite retrouvée à la manœuvre durant la phase de ‘‘co-construction’’ où elle fut chargée, au fur et à mesure des réunions, de synthétiser les propositions des acteurs de terrains et d’en calculer le rapport coût/efficacité à la manière du privé. Le vocabulaire et les méthodes managériales du privé – ainsi que l’idéologie que cela implique – ont pris une place de premier plan, comme expliqué dans l’enquête de la journaliste Laurence Van Ruymbeke (émission Vox Pop, Arte (2)). Le pacte prévoit, par exemple, la mise sur pied de plans d’évaluation des enseignants à la manière du privé, dont les critères restent encore très flous.

    Mais ce n’est pas le contrat de consultance en tant que tel qui intéresse McKinsey. Recruté pour un premier rapport à hauteur de 38.000 euros, le gouvernement a ensuite été informé que ce montant ne couvrait pas la totalité des prestations à effectuer par McKinsey mais que le reste des prestations serait couvert par un mécénat de McKinsey Belgique et d’autres acteurs. Le journal L’Echo parle d’un montant de 8 millions d’euros… (L’Echo, 18/5/2016).

    Comme elle le fait dans d’autres pays, cette entreprise veut se rendre indispensable dans le secteur en étant seule à détenir certaines données et en élaborant des modèles d’enseignement utilitaristes favorables à leurs autres clients. L’idée est de mettre en place les premiers jalons d’une privatisation de l’enseignement, ce dont son directeur belge, Étienne Denoël, est ouvertement favorable.

    A combien revient ce pacte ?

    À ce sujet, le Pacte d’Excellence a le mérite d’être clair : ‘‘Nous avons eu à cœur d’inscrire nos propositions dans les réalités budgétaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles en tenant compte du fait que globalement notre enseignement est suffisamment financé si on le compare aux pays qui nous entourent. Les réformes que nous proposons impliquent des dépenses nouvelles de l’ordre de 300 millions d’euros, dont 230 à 250 millions seront financés en rythme de croisière par des réorientations au sein du budget actuel de l’enseignement.’’ (Résumé introductif du pacte)

    Une série de mesures semblent plutôt intéressantes comme un tronc commun plus long ou la limitation du redoublement. Mais lorsque l’on se penche sur la manière d’envisager leurs mises en œuvre naissent diverses inquiétudes. Le socle du projet parait bien plus déterminé par des ‘‘impératifs’’ budgétaires plutôt que par l’émancipation des jeunes et la réduction des inégalités.

    Ainsi, le tronc commun jusqu’à 15 ans permettrait, entre autres, aux jeunes de savoir plus précisément ce qui les intéresse avant de s’orienter vers une filière. Mais encore faut-il, durant ce tronc commun, donner un avant-goût des différentes orientations à travers un enseignement général – polytechnique et artistique (avec les investissements en matériel que cela suppose) – et non pas prolonger l’enseignement général d’un an – avec ses plus grosses classes et moins de matériel. De manière globale, le pacte va par ailleurs diminuer l’encadrement par élève, en termes d’équivalents temps pleins.

    Le redoublement, principal outil de remédiations en FWB, est peu efficace aux dires des pédagogues. Il a également un coût exorbitant (320 millions d’euros) que le gouvernement compte réduire de moitié. Toutefois, le pacte manque d’outil pour pallier les difficultés scolaires : il ne prévoit pas de plus petites classes pour permettre aux enseignants de donner plus d’attention à chaque élève et la remédiation semble organisée sur le dos des enseignants.

    Non à un enseignement au service du privé

    On peut difficilement être contre les bonnes intentions mises en avant dans le plan. Cependant, les méthodes du nouveau management sont dangereuses pour notre enseignement. Un plan massif de rénovation des bâtiments scolaires (isolation, remplacement des chaudières trop vétustes,…) est indispensable pour de bonnes conditions d’étude et de travail. Cela permettra à terme de faire des économies, mais cela nécessite aujourd’hui de réinvestir dans l’enseignement. Sans de plus petites classes et un réel plan de remédiassions pour lutter contre le redoublement et le décrochage scolaire (ce qui permettra également des économies), les jeunes enseignants continueront de fuir ce métier après quelques années et la réussite scolaire des jeunes continuera de dépendre largement de leur milieu familial. Un édito de L’Echo (3/12/2016) a d’ailleurs récemment souligné que si les parents ne jouent pas un rôle plus important dans l’enseignement, le pacte restera lettre morte.

    Luttons pour un réinvestissement public dans l’enseignement pour qu’il soit de qualité, pour tous !

    Notes:
    1) http://www.pactedexcellence.be/
    2) http://www.skolo.org/spip.php?article1897&lang=fr

  • 16 mars: Manifestation antiraciste à Anvers

    Le jeudi 16 mars, 19h, gare d’Anvers-Berchem.

    Trump est maintenant président des États-Unis. Le 15 mars, Geert Wilders pourrait remporter les élections aux Pays-Bas. Après cela, Marine Le Pen et le Front National menacent de remporter un bon succès en France. Ripostons contre leur politique qui vise à “diviser pour mieux régner” !

    Aux Etats-Unis, des millions de personnes sont déjà descendues dans les rues contre Trump et son projet politique de haine. Il y a eu les «Million Women’s Marches» contre le sexisme, le racisme, l’homophobie et les politiques antisociales et des manifestations et actions d’occupation ont conduit à la suspension de son décret anti-immigration. L’action de masse peut stopper Trump, Wilders, Le Pen,…

    Les politiques d’austérité de l’establishment entraînent chômage, corruption et pénuries à tous les niveaux. Des figurent telles que Trump et Le Pen instrumentalisent la situation pour pointer du doigt des boucs émissaires: les migrants, les réfugiés, les chômeurs,… Voilà d’où proviennent le racisme, le sexisme et l’homophobie.

    Les véritables responsables des énormes inégalités – le 1% le plus riche au sommet de la société – en sortent indemnes. Aujourd’hui, 8 super-riches possèdent plus que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Comment peuvent-ils garder en mains les rênes du pouvoir ? En montant les diverses couches de la population les unes contre les autres.

    C’est également ce que nous voyons chez nous. A Anvers, Bart De Wever et son conseil communal stigmatisent les berbères, les réfugiés, les travailleurs sociaux ou encore les travailleurs du secteur chimique en grève. Le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la migration Theo Francken (N-VA) estime que nous ne devions pas être «si hystériques» au sujet de Trump et de son décret anti-immigration! Ils appliquent au même moment une brutale politique de casse sociale qui aggrave tous les problèmes sociaux.

    Comment les stopper ?

    Le capitalisme néolibéral est synonyme de désastre pour la majorité de la population. Il conduit au chômage, aux privations, à la guerre,… Seule une alternative de gauche conséquente peut y faire face. D’ailleurs, selon les sondages, Bernie Sanders aurait pu l’emporter contre Trump aux présidentielles américaines. L’expérience des Etats-Unis illustre également que la lutte paie. Le décret anti-immigration de Trump a été suspendu sous la pression des mobilisations de masse. Inspirons-nous en et combattons la politique réactionnaire !

    Toutes les victimes de la politique antisociale doivent ensemble exiger un enseignement gratuit et de qualité, des emplois décents, la défense du droit des femmes à disposer de leur corps, la fin du sexisme,… Luttons tous ensemble pour un meilleur avenir !

    Les Etudiants de Gauche Actifs s’organisent contre les coupes budgétaires dans l’enseignement, contre les discriminations et contre le système responsable de ces maux : le capitalisme. Au travers de manifestations, de réunions, de meetings et d’actions, nous voulons discuter d’une société alternative à ce monde capitaliste.

    Organise-toi et rejoins-nous! info@gauche.be – 0474/35 30 36

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    16 mars 2017 – Manifestation anti-NSV !

    La manifestation contre le racisme, la haine et la division du 16 mars s’oppose à une marche de la haine de l’extrême droite (le Nationalistische Studentenvereniging) qui se déroulera le même soir. Cette marche de la haine réunira de nombreux néonazis. Notre manifestation anti-NSV non-violente vise à ne pas laisser nos rues à la violence de l’extrême droite. Participez!

  • Le retour du danger rouge. La droite à l’offensive contre le PTB

    Peter Mertens le 1er mai à Anvers. Photo : Liesbeth

    Les attaques médiatico-politiques se sont multipliées contre le PTB ces derniers mois. Principalement de la part du MR, de la N-VA et du quotidien économique et financier L’Echo mais avec les applaudissements de la plupart des partis et médias traditionnels.

    Par Ben (Charleroi), article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste

    Un cordon sanitaire contre le PTB ?

    Mi-novembre, l’hebdomadaire Le Vif titrait ‘‘après le Brexit et Trump, Marine Le Pen, puis le PTB ?’’ Peu de temps après, Denis Ducarme (MR), inquiété par l’éventualité d’un rapprochement entre PS, Ecolo et PTB, appelait à discuter d’un cordon sanitaire contre le PTB, taxé d’extrémiste et de populiste. Soyons clair, pour le MR, les seuls partis démocratiques sont ceux qui acceptent la logique néolibérale et l’austérité sans broncher.

    Dans le débat dominical(1) qui a suivi, Philippe Goffin (MR) s’est ridiculisé en tentant de défendre péniblement la position de son parti. Demandant au représentant du PTB s’il se revendiquait encore du stalinisme, Germain Mugemangango (du PTB) a rapidement pu répondre en disant que non. L’élu MR a ensuite essayé de se rattraper en demandant plus généralement si le PTB se réclamait du marxisme, la réponse étant positive. L’attaque devenant alors si grossière qu’elle a déclenché des réactions de soutien au marxisme et PTB dans la période qui a suivi(2). Pour l’anecdote, on retiendra l’absence de réponse de Goffin vis-à-vis des crimes du néolibéralisme dans le monde, comme par exemple sous la dictature de Pinochet au Chili.

    En digne représentant du MR, Goffin expliqua que lorsque le PTB clame qu’il faut ‘‘faire payer les riches’’, selon lui, le PTB ‘‘stigmatise une population’’. Puis, ‘‘la vie en société, ce n’est pas ça, la vie en société, c’est créer une cohésion où chacun peut s’épanouir’’. Venant du Parti qui provoque tout le contraire en menant les pires attaques sur les conditions de vie et de travail de la majorité de la population depuis la seconde guerre mondiale, c’est osé !

    Du côté néerlandophone, l’argument du stalinisme a été ressorti à plusieurs reprises, pour s’engouffrer dans la brèche ouverte par le PTB lui-même qui, tout en se distanciant aujourd’hui du stalinisme, ne fait aucune analyse publique de ce qui a coincé en Union soviétique. Celui qui ne s’engage pas dans la bataille de l’Histoire est bien mal armé pour celles de l’avenir.

    Le PTB et ses maisons médicales

    Fin décembre, c’est L’Echo qui rentrait dans la bataille vis-à-vis du PTB en publiant un dossier à charge sur les maisons médicales et ‘‘la face cachée du PTB’’. On y accuse les maisons médicales de refus de soin à des patients qui se présentent sur d’autres listes électorales. Il y a pourtant de sérieuses raisons de douter de ces accusations en l’air, sans informations plus précise. Comme le fait remarquer Hugues le Paige(3), le timing de ces accusations était une pathétique tentative de détourner l’attention des véritables affaires, comme le Kazakhgate ou Publifin.

    La critique s’est d’ailleurs beaucoup plus focalisée sur le fait que les maisons médicales seraient des lieux de discussions politiques. Au pays des piliers(4) qui regroupent syndicats, mutuelles et partis, on peut dire que c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Sans même parler de l’action commune, rappelons que même les libéraux ont leur propre pilier, avec la mutualité libérale et le syndicat CGSLB. On se souviendra d’ailleurs de la manière dont l’ancienne ministre galant a joué sur le syndicat libéral pour trouver du soutien à la SNCB en l’imposant comme syndicat représentatif tout en faisant perdre ce statut au SIC et au SACT.

    Les maisons médicales proposent des activités politiques ? On a envie de répondre ‘‘et alors ?’’ ou même ‘‘tant mieux !’’ car, avec les attaques sans précédent sur les soins de santé, et en particulier sur l’existence même des maisons médicales, mener des discussions politiques se justifie pleinement. Si le travail des maisons médicales joue certainement un rôle positif dans le travail d’implantation du PTB, sa croissance fulgurante dans les sondages du côté francophone est surtout due au discrédit grandissant vis-à-vis des partis traditionnels et à la posture d’alternative politique que représente le PTB dans une situation objective où la colère et la volonté de changement augmente.

    Des attaques restées sans réponse

    Les attaques de forme et différentes critiques superficielle vis-à-vis du PTB prouvent la peur grandissante des partis et média traditionnels face aux changements profond qui parcourent la base de la société. Il existe bel et bien un espace pour la construction d’une nouvelle force de gauche en Belgique. Les attaques de la droite ne répondent jamais aux questions et préoccupations qui y conduisent.

    Nous avons des divergences avec le PTB, sur son programme, sa stratégie politique ainsi que beaucoup de question sur son fonctionnement interne. Nous aimerions des discussions franches et honnête, et débats de fond sur ces questions avec le PTB et ses membres. Ainsi qu’avec tout parti, association ou militant individuel qui veux combattre l’austérité et se lancer dans la bataille pour changer de société. Mais tout en étant lucide sur les divergences qui existent au sein de la gauche, face aux critiques de la droite, il faut faire front. Les attaques sont dirigées contre tous ceux qui remettent le système actuel en question.

    NOTES

    (1) Débat RTBF du dimanche 4 Décembre 2016 : Faut-il élargir le cordon sanitaire au PTB ?
    (2) Comme par exemple le café serré de Thomas Gunzig du mercredi 7 Décembre sur la première.
    (3) Voir blog de politique du 9 Janvier 2017: http://blogs.politique.eu.org/Haro-sur-le-PTB-ce-n-est-qu-un
    (4) Définition du CRISP : Ensemble d’organisations qui ont une idéologie commune et qui veillent à son influence dans l’organisation de la société.

  • A Bruxelles aussi, on a protesté contre le décret anti-immigration de Trump

    Le gouvernement belge a réagi avec prudence face à l’interdiction d’entrée aux États-Unis pour les réfugiés et les musulmans issus de certains pays ciblés. Première observation : la liste de ces pays est d’ailleurs remarquablement similaire à celle des pays où l’impérialisme américain a sévi par bombardements ou invasion au cours de ces derniers mois et de ces dernières années. Le gouvernement belge n’a pas été particulièrement vif sur ce sujet, mais il faut dire que certains ministres et secrétaires d’Etat éprouve une grande sympathie pour l’approche de Donald Trump…

    Le mur que veut construire Trump à la frontière des Etats-Unis avec le Mexique existe bel et bien en Europe, sous la forme du cimetière que représente aujourd’hui la Méditerranée. Des frontières ont été fermées, les clôtures et portails gardés par des hommes en armes ont fait leur apparition et l’establishment européen a aussi conclu un accord avec le régime turc autoritaire d’Erdogan. En Europe ou aux Etats-Unis, les politiciens préfèrent ne pas aborder les causes qui expliquent pourquoi autant de gens fuient leur pays d’origine à la recherche d’un meilleur avenir – ou d’un avenir tout court – ailleurs. Ce lundi, il a été révélé que les attaques de drones commises par les forces américaines avaient tué des civils au Yémen, l’un des pays mis sur liste noire par Donald Trump. Trump veut-il bombarder le pays et imposer à la population de rester sur place pour que les bombes soient plus efficaces ?

    La politique de Trump a suscité des protestations massives aux États-Unis. Des milliers de personnes sont de suite descendues dans les rues. Cela ne fait que confirmer le potentiel de résistance que nous avons déjà pu voir à l’oeuvre à l’occasion de la prestation de serment du nouveau “prédateur en chef”, où plus de 3 millions de personnes avaient manifesté. Il convient maintenant d’organiser cette colère et de défendre l’élaboration d’un plan d’action offensif et allant crescendo. Socialist Alternative, les partisans du Comité pour une Internationale Ouvrière aux USA, propose un calendrier d’action vers le premier mai, avec comme étape importante la Journée internationale des femmes du 8 mars. Dans ce plan de bataille, l’arme de la grève sera d’une aide précieuse, l’exemple des chauffeurs de taxi de New York qui sont directement entrés en grève à l’annonce de l’interdiction d’entrée de Trump est un exemple à suivre.

    Les protestations n’ont pas été limitées aux USA et, à Bruxelles, des centaines de personnes se sont réunies face à la Bourse à la suite d’un appel lancé en hâte sur Facebook. Compte tenu de ces conditions, la participation était appréciable. Nous avons placé un stand et avons diffusé notre matériel politique qui fut bien reçu. Il nous faut réagir contre la haine et la logique de division qui ne servent que les intérêts de la classe dominante. La solidarité internationale est une composante essentielle de cette lutte. Dès l’annonce de la victoire de Trump, nous avons pris l’initiative de plusieurs actions, jusqu’au vendredi de son investiture. Nous continuerons dans cette voie et participerons ou initierons d’autres moments de solidarité internationale contre le racisme, le sexisme et la politique guerrière et antisociale de Trump et son gouvernement.

    => 12 mars, lancement de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) avec, notamment, Jess Spear (porte-parole de « Million Woman March » à Seattle). Participez vous aussi !

  • Combat et résistance, les maîtres-mots pour les travailleurs de Truck Technic

    Photo : FGTB

    Truck Technic, c’est cette entreprise spécialisée dans le reconditionnement des systèmes de freinage pour poids-lourds, située dans le zoning des Hauts-Sarts en région liégeoise et dont les travailleurs étaient partis en grève le 5 décembre pour protester contre leurs conditions de licenciement. En effet, le groupe international Méritor dont dépend l’entreprise, a pris la décision de délocaliser l’activité en Tchéquie. Ceci a des accents bien connus : la direction du groupe tente de maximiser ses profits en s’installant dans une région où la main-d’œuvre est à moindre coût et où le taux d’exploitation est plus élevé.

    Par Simon (Liège)

    Le groupe n’est pourtant pas en difficulté. En 2016, il a fait 551 millions de dollars de bénéfice après rétribution des actionnaires. Malgré cela, la première proposition de Méritor aux travailleurs était de leur octroyer 15% du préavis légal en guise de dédommagement, ce qui correspond pour certains a à peine 600€ net. Les travailleurs de Truck Technic ont estimé qu’ils valent mieux que cela. Ils ont revendiqué une prime de licenciement qui leur permette de voir venir ainsi que la mise en place d’une cellule d’outplacement gérée par les pouvoirs publics.

    Méritor a d’abord proposé des montants ridiculement bas en regard des possibilités du groupe mais il a assorti le versement de ces montants à des conditions vexatoires : renoncement des travailleurs licenciés à tout recours juridique tant collectivement qu’individuellement et surtout, exigence de pouvoir contrôler le site en l’absence de tout représentation syndicale à la fin des négociations pour inventorier les éventuels « vols et dégradations ». A juste titre, les travailleurs ont repoussé ces conditions et ont demandé une forme de contrôle ouvrier lors de la visite des représentants du groupe.

    Afin de peser sur les négociations, les ouvriers ont décidé la grève avec occupation de leur lieu de travail. Celle-ci a duré plus de 45 jours. A une époque où tant de travailleurs licenciés se résignent, cette ténacité rend toute sa dignité au monde ouvrier et au combat syndical.

    En ce sens, les concessions du groupe aux travailleurs relèvent déjà de la victoire. Ils ont obtenu un relèvement de leurs primes, une indemnité compensatoire pour les RCC, un accord pour une présence syndicale lors de l’inventaire et une cellule de reconversion publique.

    Le maintien du site sous statut public t n’était certainement pas la piste la plus probable mais a bien sûr fait l’objet de discussions par les grévistes :  ce n’est pas comme si l’activité de Truck Technic n’avait aucune valeur pour la collectivité. Elle  tirerait plutôt avantage à voir une entreprise de ce type continuer d’exister et être réorientée vers la  satisfaction de besoins sociaux : le secteur public dispose d’un parc automobile important pour lequel il n’existe pas forcément de solution d’entretien.

    Les travailleurs ont interpellé la Région Wallonne qui travaille encore aujourd’hui à une « solution industrielle » pour maintenir une activité sur le site, malheureusement sans piste de solution sérieuse à ce jour.

    Ceux qui l’ont vécu le savent bien : une grève aussi longue est difficile à vivre. Elle pèse sur le moral, sur la vie de famille. Les grévistes de Truck Technic ont tenu le coup grâce à une forte cohésion (des assemblées ont eu lieu plusieurs fois par semaine durant l’occupation) et parce qu’ils ont pu compter sur de nombreuses manifestations de solidarité : des visites de délégations, des encouragements de la part de la population, du ravitaillement par exemple au moment de Noël puisque le réveillon s’est passé au sein de l’entreprise.

    Au terme du combat, i les ouvriers de Truck Technic peuvent se targuer d’avoir fait plier une multinationale grâce à leur persévérance, ceci vient renforcer leur mérite, cela doit aussi servir de leçon au mouvement ouvrier : Ne doutons pas que d’autres Truck Technic continueront à se déclarer régulièrement puisqu’il existe d’autre Méritor. Dans ces moments, il sera de la responsabilité de chaque militant syndical d’organiser sa délégation ou son secteur pour venir renforcer le combat des camarades dont l’emploi est menacé car chaque licenciement économique est une défaite pour l’ensemble d’entre nous.

  • Résistance contre la loi Borsus : le travail social n’est pas un outil du capital !

    Le 16 novembre 2016, une action a eu lieu à Jemeppe-sur-Meuse contre la loi Borsus qui réforme le PIIS (projet individualisé d’intégration sociale) en enfonçant la porte vers plus de contrôle social. Une plateforme(1) a été mise sur pied à l’occasion de la venue de Monsieur Borsus (MR, ministre de l’Intégration sociale, entre autres) qui intervenait en clôture d’une conférence organisée par le CPAS de Liège à la Haute École Eli-Troclet avec pour thème l’accueil des réfugiés. Cette action a mobilisé pas loin d’une centaine de militants.

    Par Frank (Liège)

    La loi Borsus est une réforme du PIIS, le contrat liant le bénéficiaire d’allocations d’insertion au CPAS et qui a pour objectif (théorique) de créer un projet à long terme visant la réintégration du bénéficiaire sur le marché du travail (ce qui peut déjà porter à débat). Après plusieurs réformes – déjà antisociales – survenues avec le gouvernement Di Rupo, Borsus a voulu enfoncer le clou en instaurant dans le PIIS une possibilité de ‘‘travail communautaire’’ qui peut être obligatoire afin d’obtenir le revenu d’intégration sociale. Ce faisant, la personne est obligée de prester des heures de travail au sein d’une ONG ou d’une institution publique (comme un CPAS), et cela, pour l’allocation de survie que représente le RIS ! Et face aux réductions de budgets des CPAS, le danger que du personnel d’entretien soit purement et simplement remplacé par ce type d’esclavage légalisé est bien réel.

    En outre, si la personne ne se plie pas au PIIS, elle peut être sanctionnée d’un mois de perte du RIS et de 3 mois en cas de récidive. Dès lors qu’il s’agit du seul moyen de subsistance, quelle alternative s’offre-t-elle alors à un bénéficiaire en détresse ?

    Comme l’a souligné à plusieurs reprises Bernadette Schaek (présidente de l’ADAS) au cours de l’action du 16 novembre, le PIIS constitue une véritable agression envers les bénéficiaires. C’est loin d’être la seule : on peut penser aux nombreux contrôles intrusifs exercés par les agents des CPAS. Le travail social tend de plus en plus à devenir un outil de contrôle et de répression. De nombreux étudiants du secteur rejettent cette évolution. Les Étudiants de Gauche Actifs ont appelé à la solidarité et à la lutte conjointe des travailleurs sociaux, des étudiants et des allocataires du CPAS. Les autorités tentent de les monter les uns contre les autres, mais leurs intérêts convergent bel et bien vers un changement profond de ce que devrait être le travail social ! Et comme l’a si bien dit Bernadette Schaek, les CPAS ont la possibilité de se déclarer ‘‘zone hors PIIS’’. Nous pouvons construire un mouvement pour les pousser à adopter cette position !

    Si nous ne faisons rien, le travail social ne sera guère plus qu’un outil au service du capital. Ni les bénéficiaires d’allocations, ni la majorité des travailleurs sociaux ne veulent de cela. Cette attaque ne restera pas isolée, soyons-en certains. À Anvers, le conseil communal veut confier le travail lié à l’aide aux sans-abris à la société privée G4S. Cela constituera un dangereux précédent. Il est ainsi temps de taper du poing sur la table et de dire haut et fort que le travail social appartient à tous et doit être au service de tous !

    Au vu de la centaine de militants réunis en peu de temps, des nombreuses organisations présentes et du soutien témoigné par les étudiants sur place, nous sommes convaincus qu’il existe un véritable potentiel de combattivité! C’est pourquoi nous ne pouvons que continuer à encourager les différentes personnes concernées par la question du PIIS (travailleurs sociaux compris) à s’unir et à combattre ensemble ce détricotage de nos conquêtes sociales : contre le service communautaire, contre la pressurisation des travailleurs sociaux et pour un retour à la valeur fondatrice de ce secteur qu’est la solidarité.

    (1) L’appel a réuni comme organisations signataires l’ADAS (Association de défense des allocataires sociaux), le CADTM (Comité pour l’annulation des dettes illégitimes), EGA (Étudiants de Gauche Actifs), les FPS (Femmes prévoyantes socialistes), Riposte Cte, le RWLP (Réseau wallon de lutte contre la pauvreté), le collectif ‘‘Stop à la chasse aux chômeurs’’ et enfin Vie Féminine. Des militants du PTB étaient également présents.

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