Category: Politique belge

  • Ceux qui se sentent plus en sécurité maintenant se font des illusions

    Un an après les attentats de Paris

    Ce titre comporte une faute en parlant de ‘‘politique de sécurité’’. C’est à peine s’il y en a une en Belgique…

    Par Anja Deschoemacker

    Le nombre de personnes qui décèdent sur les routes ou des conséquences de la pollution de l’air (qui cause encore plus de victimes) n’a toujours pas poussé le gouvernement à abandonner sa politique de subvention aux voitures de société pour assurer la primauté des transports publics. En dépit des incidents en série que connaissent les centrales nucléaires belges, les autorités n’estiment pas utile de taper sur les doigts d’Electrabel, même symboliquement. Le dernier rebondissement en date est un rapport du Comité stratégique de l’Agence fédérale pour la sécurité nucléaire (AFCN) concernant des risques informatiques précédemment niés par le gouvernement ! Toute la ‘‘politique de sécurité’’ est réduite à ce dont se vante le gouvernement: la lutte contre le terrorisme. En même là, il se vante à tort !

    Le journaliste Bart Brinckman a écrit un article consacré aux ‘‘trous dans la culture de sécurité’’ dans l’édition du De Standaard du 12 novembre : ‘‘Le gouvernement a, en gros, comblé les trous de trois manières. Plus d’argent a été alloué aux divers services, le législatif a accordé plus de force de frappe à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme et, ensuite, quelques placébos ont calmé l’opinion publique : des paras dans la rue, des détecteurs de métal sur les festivals, des contrôles supplémentaires aux aéroports.’’

    Les dernières mesures mentionnées sont effectivement des placébos. Cela n’aurait pas évité les attentats de Zaventem et de Maelbeek en mars dernier. Mais il faut être d’un optimiste aveugle pour croire que cette liste a comblé les réels ‘‘trous dans la culture de sécurité’’.

    “Plus d’argent alloué aux divers services’’ ? On va embaucher de nouveaux agents de police. C’est promis. Mais l’on a promis de même aux agents pénitentiaires des années durant sans qu’ils n’en aient rien vu ! Ils ont finalement dû apprendre à ‘‘travailler d’une autre façon’’. Dans les cénacles gouvernementaux, la discussion bat son plein au sujet de la sous-traitance de certaines tâches de la police à des entreprises privées de gardiennage. Les militaires ont, eux, été remerciés de leurs innombrables heures supplémentaires prestées ces derniers mois avec l’augmentation de l’âge de leur pension ! C’est pourquoi la participation à leur manifestation du 15 novembre fut massive. Tous les services publics sont sous-financés depuis plus de 30 ans déjà, y compris les matières relatives à la sécurité ; et cette néfaste dynamique se poursuit. Dans le meilleur des cas, les mesures du gouvernement ont l’effet d’une goutte d’eau sur une pierre brûlante.

    “Le législatif” a-t-il donné plus de force de frappe ‘‘à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme’’ ? Les forces de sécurité ont vu disparaître de vieilles limitations de leurs possibilités d’action, c’est vrai. Quant à savoir si cela sera de nature à contrer le terrorisme et l’extrémisme… Rien n’est moins sûr. Bart Brinckman fait gentiment remarquer que le gouvernement doit aussi investir dans la prévention, dans ‘‘les travailleurs de quartier, les enseignants, les parents, les coachs sportifs ou les assistants sociaux’’. Le gouvernement ne s’est pas contenté de refuser d’y consacrer de l’argent : il y a appliqué des coupes budgétaires et d’autres sont encore à venir ! Parallèlement, la Belgique continue d’être embourbée dans des guerres telles que celle de Syrie, un terreau fertile pour le terrorisme et l’extrémisme.

    Le gouvernement – certainement des personnalités telles que Jan Jambon, Théo Francken ou Jan Bourgeois et ses 200 jeunes qui protestaient contre l’arrestation d’Abdeslam (selon les journalistes, ils étaient 20 au maximum et ils protestaient contre une nouvelle razzia dans leur quartier) – met en danger notre sécurité sur un autre plan encore. Au lieu de donner de bonnes perspectives d’avenir aux jeunes des communautés issues de l’immigration, ces derniers sont plus que jamais stigmatisés et discriminés. Et cette fois, ce n’est pas à cause du Vlaams Belang, c’est le gouvernement lui-même qui s’en charge. La réponse de la bande à Michel face à l’exclusion de la société occidentale c’est… encore plus d’exclusion. Cela revient à passer la serpillière quand le robinet est grand ouvert.

  • Le gouvernement continue de s’en prendre à nos conditions de vie

    Le gouvernement Michel poursuit sans relâche son offensive contre nos conditions de vie. Il tente de préserver intacte sa base électorale à l’aide d’une approche répressive de la crise de l’asile et de la migration en discriminant systématiquement les diverses minorités, essentiellement la communauté musulmane. Il répète son raisonnement jusqu’à plus soif disant que la politique d’austérité actuelle est inévitable à cause des demandeurs d’asile – et par extension de tous les migrants – en combinaison avec la politique trop généreuse des gouvernements précédents. Tout cela ne viserait qu’à préserver le bien-être de nos enfants et petits-enfants…

    Article d’un délégué FGTB d’une grande entreprise chimique tiré de l’édition de décembre-janvier de Lutte Socialiste.

    Un mensonge de plus ou de moins, ça ne va tuer personne, ont dû se dire Charles Michel et sa bande. Ce gouvernement était au bord du gouffre fin 2014 suite au mouvement de grève généralisé. S’il peut continuer à sévir aujourd’hui, c’est parce que les dirigeants syndicaux n’ont pas eu le courage de lui donner le coup de grâce.

    Réfutons les mensonges…

    Apparemment, ces 30 dernières années, les prétendus ‘‘socialistes’’ du PS et du SP.a. nous ont tout donné gratuitement ! Vous l’aviez remarqué vous ? Il y a aujourd’hui 1,7 million de personnes sous le seuil de pauvreté en Belgique, 1 enfant sur 8 grandit dans la pauvreté, 20,4 % des jeunes sont au chômage,… La vérité, c’est que la politique des gouvernements précédents était, elle aussi, néolibérale, juste son rythme était moins soutenu. Charles Michel est passé à la vitesse supérieure.
    Rendons à César ce qui lui appartient : le PS et le SP.a ont effectivement joué aux Saints Nicolas. Ainsi, réductions de charges salariales pour les entreprises – des réductions de cotisations à la sécurité sociale – ont augmenté de près de 10 milliards d’euros pour atteindre un montent de plus de 11 milliards d’euros en 18 ans (de 1996 à 2013). Dans son ‘‘baromètre socio-économique 2016’’, la FGTB fait une comparaison frappante : l’augmentation des dividendes versés aux actionnaires a augmenté de 12 milliards d’euros sur le même laps de temps (voir graphique). Une politique généreuse ? Très certainement ! Mais pour les riches…

    Nous ne le nions évidemment pas que la crise de l’asile et de la migration impact réellement le vivre ensemble dans les quartiers et qu’elle instaure entre autres une pression à la baisse sur les salaires. Toutefois, la poursuite de la politique d’austérité constitue la base de l’aggravation des problèmes actuels. Nous ne nions pas non plus le coût immédiat de cette crise pour la société, qui est estimé à plusieurs centaines de millions d’euros pour l’année 2016. Cependant, cette somme contraste fortement avec le montant des subventions salariales que reçoivent les patrons ou encore avec les milliards d’euros d’impôts éludés par les multinationales. Du reste, comment un migrant qui a un risque de 48,3 % de tomber dans la pauvreté en Belgique peut-il être responsable du déficit budgétaire dans un pays où près de 500 milliards d’euros de biens et de services sont produits chaque année ? Le mystère reste entier.

    Vieillir ? Surtout pas !

    Migrant ou belge : nous devons tous contribuer à la protection des générations futures ! Mais, au fur et à mesure que la machine austéritaire avance, c’est comme si la boîte de vitesses était coincée en sens inverse. Les réductions budgétaires et mesures antisociales ont beau se suivre telle une avalanche, le déficit budgétaire s’aggrave de 3 % et la dette publique stagne à 107 % du PIB.

    Nos enfants et petits-enfants ne sont plus sûrs de rien, sauf qu’ils devront travailler jusqu’à tomber raide, pour une pension qui fond comme neige au soleil. 95 % des Belges ne se voient pas travailler jusqu’à 67 ans. Le gouvernement ne s’arrêtera pas là. Cerise sur le gâteau : ceux qui ont plus de 312 journées de chômage ou qui sont rentrés dans le régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC, l’ancienne prépension) verront leur pension calculée sur base d’un forfait et non plus du dernier salaire. La perte équivaudra annuellement à 208 euros de pension en moins pour un salaire médian. La prépension est ainsi enterrée et l’inégalité entre hommes et femmes encore plus creusée en raison de la plus importante proportion de femmes qui connaissent de plus grandes période de chômage ou de travail à temps partiel.

    Prendre patience ou…

    Pour l’instant, les dirigeants syndicaux de la FGTB et de la CSC semblent abattus. On entend beaucoup de plaintes, mais c’est à peine si l’on voit des initiatives être prises pour organiser la résistance contre les mesures antisociales. Un nouvel Accord Interprofessionnel (AIP) sera négocié avec les employeurs au sein du Groupe des 10 qui comprendra toutes les modifications apportées à la loi de 1996 sur la ‘‘compétitivité des entreprises belges’’ et en ne laissant que peu voire pas de place aux augmentations de salaire. Le combat a déjà commencé dans les soins de santé, là où la pression de la base était devenue trop grande. Cette étincelle pourrait mettre le feu aux poudres dans d’autres secteurs. Le nouvel AIP pourrait aussi pousser à remettre à l’agenda l’organisation d’une nouvelle grève générale.

  • Pour que Liège se déclare Hors Service Communautaire!

    PAS DE SERVICE COMMUNAUTAIRE A LIEGE !!!

    Pour un CPAS “hors service communautaire” : Rassemblement devant l’Hôtel de ville de Liège ce 19 décembre à 17h30 à l’occasion de la réunion commune du Conseil communal et du Conseil du CPAS

    La « loi Borsus » est entrée en vigueur le 1er novembre. Elle met en place le Service communautaire (SC) pour les bénéficiaires du revenu d’intégration sociale.

    Késako ?? Il s’agit de la prestation d’un travail non rémunéré qui pourra être effectué dans un nombre important de secteurs : administrations publiques, CPAS, ASBL,…

    Cette mesure est inadmissible. Elle constitue un recul social sans précédent depuis la dernière guerre.

    Le caractère volontaire est illusoire ! Quoi qu’en dise le ministre Borsus.

    Parce que le service communautaire s’inscrira dans un PIIS (projet individualisé d’intégration sociale) qui est rendu obligatoire et contraignant et est soumis à sanction (allant de un à trois mois de suppression du RIS).

    Parce que l’engagement dans un Service communautaire contribuera à fournir la preuve de la « disposition au travail », une des conditions légales d’octroi du revenu d’intégration. Or, cette condition d’octroi est examinée de façon très contraignante par les CPAS, et son non respect entraîne de plus en plus de sanctions et d’exclusions. Dans ce contexte, cela constituera une pression énorme sur les usagers pour s’ « enrôler » de gré ou de force dans un service communautaire.

    Le service communautaire représente une concurrence déloyale avec le travail salarié ! Quoi qu’en dise le ministre Borsus

    Le ministère déclare que ce Service Communautaire “ne peut assumer des tâches qui font partie d’une occupation rémunérée”, Selon quels critères justifie-t-on que telle ou telle tâche est digne de figurer dans un contrat de travail ? On sous-entend, par là, que les missions accomplies par le secteur public et associatif sont futiles et ne sont pas indispensables.

    La politique d’austérité nous étant actuellement servie à toutes les sauces, ce service communautaire impactera à coups sûr la politique d’embauche dans les secteurs concernés. Pourquoi engager du personnel lorsque ces tâches peuvent être prestées gratuitement par les bénéficiaires du CPAS ?

    Par contre, le caractère volontaire de la part des CPAS est bien réel

    La loi Borsus consacre, explicitement, le caractère facultatif de ce Service communautaire, pour les CPAS.

    Nous invitons donc le CPAS de Liège à se déclarer CPAS « hors Service communautaire »
    Laisser passer aujourd’hui le Service Communautaire pour les usagers des CPAS, c’est ouvrir la voie à ce qu’il soit imposé demain aux chômeurs, et après-demain, à qui le tour ? les malades, invalides, personnes handicapées ?

    => Sur Facebook

    A l’initiative de l’ADAS (Association de Défense des Allocataires Sociaux) Quelques signataires : ADAS, RWLP, CADTM, FGTB, Jeunes FGTB, JOC, RIPOSTE Cte, EQUIPES POPULAIRES de LIEGE, EGA, PSL, LCR,…

  • Dewinter (Vlaams Belang) en visite chez ses amis néonazis grecs

    actie-antwerpen

    La lutte contre le racisme et le fascisme n’est certainement pas terminée. La victoire de Donald Trump aux États-Unis suscite l’euphorie parmi les groupes réactionnaires, de même qu’une augmentation de la violence raciste. Chez nous également les néo-nazis puisent leur confiance dans cette victoire. En Europe également la colère et le rejet de l’establishment soufflent sur les voiles de figures d’extrême droite tels que Marine Le Pen et Geert Wilders. En Grèce, un parti ouvertement néo-nazi, Aube dorée, est même crédité de 8 à 10 % de soutien dans les sondages.

    À l’instar du FN français, le Vlaams Belang préfère ne pas être trop associé aux néo-nazis du type d’Aube Dorée. Mais leurs militants cachent moins leur sympathie dans les coulisses. Ce fut une fois de plus confirmé à la fin du mois de novembre, quand une délégation du VB emmenée par Filip Dewinter s’est rendue en Grèce pour y rencontrer les dignitaires d’Aube Dorée. Ils se sont rendus ensemble vers les îles où sont coincés de nombreux réfugiés. Autour de cette visite ont éclaté divers incidents tels que des incendies criminels et des provocations à l’encontre de réfugiés. Dewinter & Co a également rencontré le dirigeant d’Aube Dorée à Athènes, Michaloliakos.

    Dewinter aurait préféré que cette visite reste en interne (elle fut d’ailleurs réduite au minimum), mais Aube Dorée voulait en faire la promotion. Quand un journaliste a demandé à Dewinter qui avait payé les frais du voyage, ce dernier a sèchement répondu ‘‘ce ne sont pas vos affaires’’. Le président du parti, Tom Van Grieken a dû ouvertement critiquer le groupe autour de Dewinter, le sénateur Anke Van dermeersch a même reçu une sanction. Van Grieken, que le combat de rue ne répugnait pourtant pas jadis, désire lisser l’image de son parti et développer des liens avec des populistes de droite comme Wilders aux Pays-Bas. Tout cela n’est qu’une question de façade, il n’y a pas si longtemps que Van Grieken faisait usage de violence en tant que responsable des jeunesses du parti.

    Via leurs élus au Parlement européen, Aube Dorée et le NPD soutiennent également les néo-nazis présents en Belgique. Ils ont ainsi ouvert un local à Ixelles où se tiennent divers événements néonazis. Le 19 novembre dernier, une réunion très controversée a également eu lieu à Anvers, à l’initiative des groupuscules violents NATION et N-SA. Quelque 30 néonazis sont venus écouter un orateur d’Aube Dorée (qui ne s’est toutefois pas présenté) dont des membres du NPD allemand, un parti qui collabore étroitement avec Aube Dorée. Blokbuster et les Étudiants de Gauche Actifs ont alors mobilisé en peu de temps une trentaine d’antifascistes. Quelques jours après, le 24 novembre, nous avons également participé à une manifestation contre le local néonazi à Ixelles à l’initiative de la campagne ‘‘NON au local nazi, 22 Square de Meeûs à Ixelles’’ de Bxlzoneantifasciste.

    De telles actions constituent une importante préparation pour les actions antiracistes et antifascistes que nous aurons besoin d’organiser à l’avenir. Cela fera partie intégrante de la construction d’une alternative de gauche qui soit capable d’être l’expression du rejet de la politique néolibérale actuelle pour l’orienter vers un changement de société reposant sur les intérêts de la majorité de la population.

  • Des soins de qualité? Il nous faut une nouvelle colère blanche!

    hypertension_maggie

    Pour un PLAN D’ACTION interprofessionnel afin d’ARRÊTER L’AUSTÉRITÉ !

    Ça suffit! Le secteur social tout entier est étranglé, dans toute sa diversité. Les autorités locales à Anvers et Maggie De Block ont la gâchette facile, ce n’est pas une surprise. Elles sont partisanes de la politique d’austérité néolibérale. Nous payons le prix de ces cadeaux aux riches en tant que travailleurs, bénéficiaires et patients : c’est intolérable ! Nous appelons tout un chacun à contribuer à la construction de la résistance !

    Stop à la commercialisation

    Le secteur social

    L’administration communale d’Anvers s’en prend à l’aide sociale en la remettant aux mains de la multinationale G4S Care. Le personnel et les bénéficiaires en seront les victimes, aux dépens du profit des actionnaires. La qualité du service diminuera, concernant l’aide aux sans-abris par exemple. On y passera d’une approche personnalisée à la prestation minimale du gîte et du couvert. Nous exigeons que le secteur social soit un secteur public. Mais, avant même la commercialisation, le manque de moyens était déjà gigantesque. Seuls des investissements massifs dans les services publics de base peuvent permettre que les soins de santé et la prévention soient efficaces. Avec leurs actions, les assistants sociaux (aidés des étudiants et des bénéficiaires) ont mis l’administration communale d’Anvers sous pression. La prise de décision est reportée. La lutte paie, mais il nous faudra plus de solidarité.

    Si vous travaillez dans les soins de santé ou dans les soins aux personnes handicapées, vous savez ce que la commercialisation signifie dans la pratique.

    Les soins aux personnes âgées

    Les pratiques répréhensibles en cours dans les maisons de repos gérées par les multinationales sont bien connues. Pensons au rationnement du matériel d’incontinence en raison de son coût. Ce n’est pas que ce soit trop cher, mais cela limiterait le profit des actionnaires et c’est ça qui compte! Récemment, un scandale a encore éclaté aux Pays-Bas concernant les patients atteints de démence. L’insuffisance de personnel et de moyens conduit à des situations dégradantes, tant pour les patients que pour les travailleurs.

    Les soins aux personnes handicapées

    Le nouveau système de financement des soins aux personnes handicapées en Flandre entraine la commercialisation du secteur, une flexibilité accrue pour le personnel et une grande insécurité chez les patients. Cela conduit en même temps à une cassure dans la solidarité entre organisations et patients, alors que cette solidarité était justement la force du secteur. En plus, des organisations sans permis pourront à l’avenir assurer l’accueil et l’accompagnement des personnes possédant un handicap, avec pour le personnel des conditions de travail et de salaire différentes ainsi que des normes de qualité floues. Cette politique libérale nous ramène plusieurs années en arrière au lieu de nous projeter vers l’avenir.

    Pas touche à nos mesures de fin de carrière … et au reste !

    Maggie De Block a elle-même déclaré qu’elle ne pouvait pas rester éternellement la plus populaire. Avec les 902 millions d’euros de mesures d’austérité dans la sécurité sociale, elle va entrer dans l’histoire comme étant l’architecte de la destruction du gouvernement fédéral. Maggie «Thatcher» De Block touche tout de suite aux mesures de fin de carrière, une des plus grandes conquêtes de la colère blanche. Si elle pense que nous allons laisser passer ça comme ça, elle se trompe. Nous savons tous que ce ne serait qu’un début : il reste encore une batterie entière de mesures d’austérité qui seront traduites par des pertes d’emplois massives et des services de moins bonne qualité. La qualité des soins semble être la dernière de ses préoccupations.

    Pensons à la suppression de 4.000 lits d’hôpitaux (l’équivalent de la fermeture de 10 hôpitaux régionaux), à la réorganisation de 91 hôpitaux dans 25 réseaux et à la nouvelle financiarisation des hôpitaux selon DRG – Diagnosis-Related Group (des enveloppes fixes par profil de patient) qui va augmenter la pression pour externaliser les services auxiliaires/de soutien/logistiques dans la mesure où ce n’est pas déjà fait. C’est certain que ça va conduire à une perte d’emplois massive chez tous les groupes du personnel.

    Les idées du cabinet à propos de l’avenir des professions des soins de santé sont tout sauf rassurantes. Le fondement juridique des emplois dans les soins de santé, le tristement célèbre AR 78, a notamment été renommé « Loi-cadre relative à l’exercice des professions des soins de santé », avec le but d’en donner à court terme un tout nouveau contenu, qui semble effrayant.

    Les soins de santé et le bien-être calqués sur le modèle américain? NON MERCI !

    sophie_grootstPartout dans le non-marchand, on assiste à un mouvement du public vers le privé et du privé vers le commercial. Cette destruction assure la diminution de la qualité de la prestation de soins et met les travailleurs sous une pression supplémentaire car tous les soins se retrouvent sur le marché. Nous connaissons les exemples des USA et des Pays-Bas. Aux USA, de bons soins de santé sont presque impayables pour un travailleur normal si cela n’est pas compris dans son paquet d’avantages extralégaux. Les CEO des assurances maladies privées sont parmi les mieux payés et cela signifie beaucoup au pays de Wall Street !

    DES INVESTISSEMENTS DANS LES SOINS! EN AVANT!

    En tant que travailleurs et bénéficiaires du secteur, il nous faut reprendre les choses en main. En organisant la lutte contre l’austérité ensemble, l’opportunité existe d’imposer le développement de l’aide et des soins de santé. Pour cela, il nous faut une nouvelle colère blanche. Dans le passé, il nous a été possible de construire des rapports de force et d’imposer des améliorations. Nous ne pouvons toutefois pas nous y limiter : les gens ont de plus en plus de problèmes de bien-être et de santé. Il faudra plus que des emplois et du travail faisable pour s’attaquer aux causes de ces problèmes. Des investissements dans des services de base sont nécessaires, ce qui demande de s’en prendre aux richesses des banques et des multinationales.

    UN PLAN D’ACTION INTERPROFESSIONNEL POUR ARRÊTER L’AUSTÉRITÉ !

    Ce qui arrive dans ce secteur très large et diversifié touche l’intérêt de chacun. Nous sommes déjà victimes de la politique d’austérité brutale et cela risque d’empirer. Il s’agit de l’énième attaque contre nos conditions de vie et de travail. Donner une nouvelle vie à la colère blanche signifie de construire la résistance dans notre secteur, jusqu’à ce que nous obtenions des résultats. La lutte paie !

    Tant que les politiques d’austérité de ces autorités ne seront pas arrêtées, la destruction se poursuivra. Pour cette raison, nous demandons un plan d’action interprofessionnel allant crescendo pour arrêter l’austérité. Il nous faut être unis, combattifs et solidaires jusqu’à ce que le flux financier s’écoule dans l’autre sens ! Les richesses sont suffisamment présentes dans la société pour donner à tout le monde la possibilité de vivre une vie de qualité. Tant que ces richesses seront dans les mains d’une élite richissime qui vit sur notre dos, assurer à chacun la possibilité de vivre une vie décente restera inaccessible. Une lutte généralisée pour des services de base, pour la répartition du travail et la transformation de la société est absolument nécessaire pour le bien-être et la santé de tous !

    HYPERTENSION: qui sommes-nous ?

    « Polsslag » (dont Hypertension est la version francophone) a vu le jour en 2004 pendant la colère blanche, en tant que journal d’action réalisé par et pour des syndicalistes combattifs et critiques de la CSC et de la FGTB. Ce réseau est né à l’initiative de délégués et militants du Parti Socialiste de Lutte (socialisme.be) et est ouvert à chaque activiste combattif du secteur.

  • [PHOTOS] Action antifasciste à Anvers contre un meeting néonazi

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    Ce samedi 19 novembre, deux groupes néonazis – Nation et le N-SA – ont tenu une réunion commune à Anvers. Parmi les orateurs figurait notamment un membre du parti d’extrême droite grec Aube Dorée. Le porte-parole du Vlaams Belang Filip Dewinter était encore il y a peu en Grèce avec une délégation du parti (notamment Anke Vander Allemeersch, Jan Penris et Frank Creyelman) pour rendre visite à Aube Dorée, mais il n’était pas présent à cette réunion. Il faut dire qu’être ouvertement lié à la violence néonazie de ce parti dans son propre pays pourrait nuire à l’image du Vlaams Belang… Mais une fois à l’étranger, la véritable nature de la bête fasciste ne les dérange pas.

    Rapport et photos prises du site de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster

    Les néo-nazis se sont réunis au Café Den Bengel sur la Grote Markt. Ce n’est pas la première fois qu’une telle réunion s’y déroule. Ils auraient été une trentaine environ, la plupart adeptes de Nation, venus à Anvers à partir de Bruxelles et de Wallonie. Certains ne sont pas restés bien longtemps, les premiers néonazis sont sortis après une demi-heure à peine.

    Plus de 30 antifascistes s’étaient réunis quant à eux sur la Groenplaats à l’appel de Blokbuster et des Etudiants de Gauche Actifs. Beaucoup de jeunes étaient présents, de même qu’un groupe de «Femmes contre le fascisme / racisme» qui soutient et renforce constamment la résistance antifasciste. Cette action a été organisée en peu de temps après qu’une action anti-Trump précédemment annoncée ait été annulée par les organisateurs.

    Des néo-nazis ne peuvent pas tout simplement se réunir à Anvers. Nous ne devons leur laisser aucun espace, ils pourraient sinon prendre confiance et passer à la violence physique contre toute personne qu’ils estiment «différente» ou qui pense autrement. Cette violence est une raison de l’intérêt qu’ils portent à Aube Dorée. Le groupe francophone Nation l’a démontré dans la pratique l’an dernier lorsque plusieurs de ses membres ont tabassé un sans-abri place du Luxembourg à Bruxelles. Plusieurs militants de Nation ont été condamnés pour cela et au moins l’un d’entre eux était présent à cette réunion du 19 novembre.

    Le rassemblement antifasciste voulait également faire référence à la résistance contre Trump aux Etats-Unis. Les populistes de droite comme Donald Trump représentent un danger pour les travailleurs, les migrants, les femmes,… L’élection de Trump ouvre un espace d’action supplémentaire pour les groupes tels que le Ku Klux Klan et d’autres mouvements racistes et fascistes. Nous ne sommes pourtant pas pessimistes, il existe une polarisation et également une radicalisation vers la gauche. C’est ce qu’illustrent l’ampleur des protestations contre Trump, ce qu’a représenté la campagne de Bernie Sanders ou encore le soutien massif pour la lutte des Premières Nations (Amérindiens) à Standing Rock contre la construction d’un oléoduc à travers leur territoire.

    Nous avons reçu beaucoup de soutien de la part de passants qui étaient choqués qu’une telle réunion de néo-nazis puisse se tenir à Anvers. Continuons à construire la résistance antifasciste et antiraciste!

    Prochain rendez-vous, ce 24 novembre à Bruxelles (plus d’infos).

  • Ce que nous disions du "Kazakhgate" en 2012

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    Le Soir et le site d’information français Mediapart sont parvenus à se procurer divers éléments des procédures judiciaires belge et française concernant une affaire de corruption où est cité le nom d’Armand De Decker (MR). Voici ci-dessous ce que nous en disions en 2012 à l’occasion d’une action de solidarité que nous avions tenue devant l’ambassade du Kazakhstan. La police était bien vite arrivée sur les lieux. Il faut dire que le bourgmestre local et chef de la police n’était autre qu’Armand De Decker (MR)…

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    Le bourgmestre d’Uccle réprime les protestations qui visent ses amis kazakhs

    kazakh01Le 16 décembre 2011, journée de commémoration de l’indépendance du Kazakhstan, un véritable massacre a été perpétré à Zhanaozen. Ce jour-là, les forces de l’ordre ont tiré sur une manifestation de travailleurs du secteur du pétrole en grève. Des dizaines de personnes ont ainsi été assassinées. Un an plus tard, ce massacre n’a pas été oublié et, dans ce pays comme ailleurs dans le monde, la lutte contre la répression et la dictature se poursuit. C’est dans ce cadre qu’une délégation du PSL s’est rendue aujourd’hui devant les bâtiments de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles, en compagnie du député européen Paul Murphy. Mais des policiers de la commune sont rapidement venus nous menacer afin que nous stoppions notre protestation. Hasard ? Le bourgmestre local et chef de la police, Armand De Decker (MR), a récemment été dans l’actualité pour un rôle de médiation très douteux qu’il aurait joué entre les autorités kazakhes et Nicolas Sarkozy, président français au moment des faits.

    À l’ambassade, nous n’avons trouvé personne à qui parler. Ils étaient visiblement au courant de l’action qui devait se tenir à leurs portes. Mais si personne n’est venu écouter ce que nous avions à dire, l’ambassade a par contre utilisé ses contacts avec le bourgmestre de la commune pour envoyer la police menacer les manifestants d’amendes de 250 euros par personne. Nous avons donc vu débarquer une dizaine d’agents de police, dont le responsable de la police communale.

    kazakh02Protester contre un régime dictatorial n’est possible à Uccle qu’après avoir préalablement quémandé l’approbation du bourgmestre. Ainsi, au silence de la presse belge sur ce qui se déroule au Kazakhstan s’ajoute la répression des protestations. Une action est bien possible, mais uniquement avec une permission venue du haut. Dans le cas contraire, c’est la menace de lourdes amendes. Le chef de la police a bien essayé de se défendre en disant : ‘‘Les enfants aussi doivent demander avant de faire quelque chose.’’ Les autorités considèrent-elles la population comme une masse d’enfants à encadrer ? Voilà qui est très indicatif de la manière dont nos droits démocratiques sont considérés dans certains cercles…

    La décision d’interrompre notre action de solidarité avec les luttes au Kazakhstan est venue du bourgmestre Armand De Decker (MR) qui a, sans aucun doute, agi sur la demande de ses amis de l’ambassade. D’ailleurs, la presse a récemment fait écho des relations étroites entretenues entre Monsieur De Decker et le régime dictatorial du Kazakhstan. Le célèbre journal français “Le Canard enchaîné” avait dévoilé un scandale, un Kazakhgate, où Armand De Decker a joué un rôle central.

    Le président kazakh, Noursoultan Nazarbayev, devait conclure un contrat lucratif avec la société aéronautique française EADS concernant la vente de plusieurs hélicoptères. Mais le président-dictateur a posé ses conditions, au président français Nicolas Sarkozy, notamment d’aider trois de ses amis dans le cadre de leurs ennuis judiciaires en Belgique. Le milliardaire Patokh Chodiev ainsi que deux autres hommes d’affaires kazakhs étaient impliqués dans un dossier de corruption autour de l’entreprise belge Tractebel (où il est question de liens avec le crime organisé et de pots de vin pour obtenir un contrat à Tractebel au Kazakhstan). Les pressions exercées sur le tribunal belge n’auraient pas été suffisantes et il ne restait donc qu’une solution législative pour les tirer d’affaire.

    Le journal satirique et d’investigation ‘‘Le Canard Enchaîné’’ suggère que les conseillers de Sarkozy ont été en contact avec Armand De Decker, qui était alors vice-président du Sénat, afin d’assurer le vote rapide de la loi sur l’extension de la transaction pénale à toute une série de délits, y compris financiers, seule manière de sauver les amis de Nazarbayev. Ce projet de loi a rapidement été éliminé des parlements : déposé à la Chambre le 11 février 2011, il a été adopté le 17 mars avant d’être envoyé au Sénat le 18 mars. La loi a été promulguée le 14 avril et est entrée en vigueur le 16 mai. De Decker nie être intervenu dans cette affaire, mais la rapidité du processus d’adoption de cette loi est frappante. Détail piquant: De Decker, en tant qu’avocat, a également participé à la défense de Chodiev. Fin juin 2011, Patokh Chodiev et les deux autres ont été les premiers à bénéficier de cette nouvelle version de la transaction pénale. Le parquet de Bruxelles a ainsi abandonné ses poursuites contre la somme de 23 millions d’euros, payée en août 2011. Quelques jours plus tard, Nazarbayev a signé un contrat de commande de 45 hélicoptères auprès d’EADS. Sarkozy était rayonnant lors de la signature du contrat.

    Aujourd’hui, c’est ce même Armand De Decker qui est intervenu pour stopper une action de protestation devant l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles, très certainement après avoir été invité par l’ambassade à réagir. Alors que les riches fraudeurs viennent se réfugier à Uccle sous la protection de De Decker, toute forme de protestation contre les éléments les plus dictatoriaux de ce club de fraudeurs hyper-riches est réprimée.

    Par la même occasion, nous avons pu vérifier que les Sanctions Administratives Communales (SAC) ne sont pas là pour faire face aux incivilités et petites nuisances, mais pour réprimer les protestations et les limiter au cadre autorisé par le sommet de la société. Nos droits démocratiques sont ainsi limités alors que les fraudeurs super-riches bénéficient de nouvelles mesures très complaisantes pour leurs crimes.

    Le président-dictateur corrompu du Kazakhstan et ses amis peuvent compter sur la solidarité de l’establishment politique européen. L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair est devenu conseiller de Nazarbayev, le président Sarkozy a joué le coursier pour Nazarbayev pour, grâce à De Decker, accélérer le changement de la législation belge. La solidarité de classe n’est pas un vain mot pour l’establishment. Mais il en va de même du côté du mouvement ouvrier. Un an après le massacre de Zhanaozen, nous n’oublions pas, et nous continuons le combat contre la répression et l’oppression. L’hostilité que nous rencontrons de la part des amis locaux de Nazarbayev ne nous arrêtera pas.

  • Le gouvernement braque les malades et les travailleurs: Ça suffit! Stoppons Michel et sa bande

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    Les discussions sur le budget fédéral 2017 ont donné naissance à un nouveau catalogue des horreurs d’un montant de 3 milliards d’euros. Sans surprise, les autorités vont à nouveau piocher l’argent dans nos poches, jusque dans celles des pensionnés, des malades et des chômeurs. De l’extérieur, l’accouchement du projet ne fut visiblement pas sans douleur. Le CD&V a déclenché une Krisette – comme on la moque en Flandre en référence au ministre de l’Emploi Kris Peeters – au sujet de la taxation des plus-values. Que fallait-il réellement y voir ? Marc Van Peel (CD&V) n’a pas fait de mystère quant à l’objectif de la manœuvre : ‘‘L’impôt sur la plus-value tel que le propose le CD&V doit surtout effacer l’impression que ce sont seulement les petits qui paient (…) c’est en fait purement symbolique, mais les symboles sont eux aussi importants.’’

    Par Nicolas Croes, article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

    ls216Il reste bien peu du symbole, relégué au rang de légère mention dans la déclaration gouvernementale n’engageant que ceux qui auront la faiblesse de le croire. Ce qui est concret, par contre, c’est que plus de la moitié des efforts budgétaires seront puisés dans la sécurité sociale. Les ministres avaient pourtant annoncé qu’opter pour une telle voie ne serait pas socialement raisonnable. Mais ils semblent avoir fait leur la phrase cynique de Dostoïevki : “La vie et le mensonge sont synonymes.”

    Et pour la suite ?

    Les derniers sondages font valoir que les partis du gouvernement fédéral auraient perdu leur majorité. C’est certainement l’un des éléments qui a fait dire au secrétaire générale de la FGTB Marc Goblet à l’occasion d’une journée de réflexion portant sur la Réduction collective du temps de travail que ‘‘les gens se rendent mieux compte de l’impact des mesures du gouvernement, c’est le moment de repartir sur une mobilisation qui va au-delà de ce que nous avons fait jusqu’ici.’’ Il remet notamment sur la table la nécessité d’une grève générale.

    Mais d’autres, sur base des mêmes sondages, en arrivent à se convaincre qu’il suffit d’attendre les prochaines élections. Une approche est dangereuse. A peine le budget 2017 était-il bouclé que Le Soir titrait déjà en première page ‘‘Budget : il manque 6 milliards pour 2018.’’ Selon l’équipe du Soir, il faudrait trouver pas moins de 6 milliards d’euros pour annuler le déficit budgétaire structurel pour 2018, comme l’a promis le gouvernement à la Commission européenne. Et encore, précisent d’emblées les journalistes, il ne s’agit pas du pire scénario au vu notamment des ‘‘recettes fiscales douteuses’’. Est-il raisonnable d’attendre patiemment que les avalanches d’austérité se succèdent ? Et que la démoralisation gagne jusqu’au noyau de militants les plus convaincus ? En Grande-Bretagne, ce fut la recette pour la réélection de David Cameron en 2015.

    Un nouveau moment à saisir

    Le front commun syndical du secteur non-marchand a annoncé la tenue d’une première journée de grève nationale sectorielle avec une manifestation à Bruxelles le 24 novembre prochain contre l’austérité et pour la défense de cahiers de revendications non marchands. La CGSP Cheminots prépare d’autre part un plan d’actions suite à la décision du gouvernement de revoir les régimes spéciaux de pension à la SNCB. Même les militaires envisagent d’entrer en action pour défendre leurs pensions.

    De nouvelles actions sont inévitables, la colère est trop grande. Le 15 novembre, les militaires manifesteront pour la première fois depuis 2002. Le 24 ce sera au tour du non-marchand. Fin octobre, juste avant d’envoyer ce journal à l’impression, les directions syndicales se réunissaient pour décider de nouvelles actions.

    Nous espérons qu’elles cadreront dans un plan d’action bien préparés et allant crescendo visant clairement à en finir avec ce gouvernement et toutes les politiques d’austérité. En organisant la base syndicale par le biais de réunions du personnel avec la participation la plus large possible, nous pouvons augmenter la pression et prendre nous-mêmes en mains le contrôle de la lutte. Il nous sera alors possible de renverser Michel et sa bande de voleurs.

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