Category: Ecologie

  • Nouvelle manifestation massive pour le climat : ce n’est encore que le début !

    Le temps était maussade, l’atmosphère déterminée. Malgré la pluie, nous étions nombreux hier à Bruxelles ! Le chiffre de la police (70.000) était légèrement supérieur à l’estimation officielle du 2 décembre (65.000). C’est connu, ces chiffres sont généralement des sous-estimations. Nous étions peut-être bien encore une fois 100 000, pour la deuxième reprise en deux mois de temps. La mobilisation de ce dimanche reflétait la large solidarité ressentie envers les jeunes activistes du climat qui ont mené une grève scolaire trois jeudis de suite. Cela illustre d’autre part que le sentiment d’urgence ne se limite pas à la jeunesse.

    Un nombre frappant de familles avec de jeunes enfants nous ont rejoints hier : des enfants trop jeunes pour déjà quitter leur classe le jeudi ont accompagné leurs parents à Bruxelles (ou peut-être était-ce l’inverse ?). Les jeunes activistes pour le climat avaient apporté leurs pancartes créatives faites à la main. Mais on trouvait aussi des grands-parents et des gens de tous âges. Il n’y a pas de “génération climat” : la dynamique de protestation attire tout le monde.

    Sans la pluie, le taux de participation aurait probablement été beaucoup plus élevé. Il aurait également fallu plus de trains, la capacité supplémentaire de 30.000 voyageurs était loin d’être suffisante ! Toutes les attentes de participation ont de nouveau été dépassées. Qu’est-ce que cela donnera lors de la prochaine manifestation sur le climat dans les semaines ou les mois à venir ?

    Tous les politiciens établis se sentent obligés de répondre à l’énorme colère sur le changement climatique. Certains n’ont pas hésité à venir eux-mêmes manifester, même si nous soupçonnons que la ministre Marghem n’aura pas osé se présenter cette fois-ci contrairement au 2 décembre. D’autres ont fait des propositions, comme la ministre flamande Schauvliege qui a parlé d’une augmentation de la taxe sur les trajets aériens : faire payer les gens ordinaires en bref. Mais ce n’est pas cela le problème : c’est la manière dont la société est organisée, c’est-à-dire la production économique. La N-VA s’est également vu contrainte de répondre au thème de l’écologie : le président De Wever a mis en garde contre le pessimisme et a réitéré l’appel à l’”écoréalisme”, qui consiste principalement à soutenir l’énergie nucléaire. Après Fukushima ? Hors de question !
    Qui croit encore ces gens ? “Votre politique est une blague” est un slogan qui revient régulièrement sur les actions climatiques. Leurs promesses et leurs belles paroles ne tiennent pas la route. Les discours de campagne électorale ne permettent pas de lutter contre le changement climatique !

    L’ouverture est croissante pour l’approche consistant à aller au-delà de ce qui est possible au sein du système capitaliste responsable de la situation actuelle. Nous défendons un changement radical de système. Notre tract – que nous n’avons pas pu distribuer aussi largement que nous l’espérions en raison des conditions météorologiques – était intitulé : “C’est le système qu’on doit changer! » Il se terminait ainsi : « L’histoire montre que la lutte de la classe des travailleurs est cruciale pour parvenir à un changement social majeur. Ce ne sont pas les capitalistes, mais les travailleurs qui font tourner l’économie. C’est avec cette lutte que nous avons arraché nos conquêtes économiques et sociales. C’est pourquoi les Etudiants de Gauche Actifs recherchent le soutien actif et la coopération du mouvement des travailleurs et que nous les appelons à lutter ensemble pour une société socialiste démocratique ! »

    Nous avons formé une délégation anticapitaliste à la manifestation, nous avions également plusieurs stands de présentation de notre matériel politique alors que des militants qui distribuaient les tracts, proposaient des exemplaires de notre journal Lutte Socialiste, des autocollants, des badges, etc. Malgré le mauvais temps, nous avons vendu 153 exemplaires de notre journal mensuel et collecté plus de 500 euros de fonds de lutte, notamment au travers des badges et des autocollants.

    Lors de la manifestation, nous avons eu le sentiment qu’il ne s’agissait que du début de la lutte. Il y a un besoin urgent de changement et, si nous n’agissons pas nous-mêmes, cela ne se produira pas. Pour poursuivre le combat, nous devons discuter collectivement de la société que nous voulons et de la manière dont nous y arriver.

    Reportage-photos de Liesbeth:
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    Reportage=photos de Fabian:
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  • C’est le système qu’on doit changer!

    Le changement climatique et la crise écologique ne peuvent être combattus par des efforts individuels… Les grands pollueurs, les multinationales, considèrent que leurs profits sont plus importants que notre avenir. Cela ressort clairement des rapports du GIEC, entre autres. C’est la classe capitaliste, qui contrôle ce qui est produit et de quelle façon, qui maîtrise la société dans le seul but de faire un maximum de profits. A cette fin, ils épuisent toutes les sources de richesse : les travailleurs et la nature ! Ainsi, 100 multinationales sont responsables à elles seules de 71 % des émissions de gaz à effet de serre depuis 1988 !

    PDF de ce tract

    Le problème est trop grave pour respecter ce qui est “possible” au sein du capitalisme. Partir de ce qui est nécessaire pour la majorité de la population et les générations futures implique de nous en prendre en premier lieu à la production et pas à la consommation.

    Nous exigeons des transports publics plus nombreux, meilleurs et gratuits; un secteur de l’énergie dans les mains du public; des investissements massifs pour une transition rapide vers une énergie 100% durable et un contrôle démocratique sur la technologie et la science dans le cadre d’un programme massif d’emplois verts et socialement utiles. L’humanité et la nature ne sont pas ennemis !

    Notre gouvernement et les politiciens néolibéraux trouvent ces revendications irréalistes, mais uniquement parce qu’ils défendent les intérêts des multinationales et de leurs actionnaires. L’argent ne manque pas pour des investissements publics aussi massifs dans une production durable. Oxfam a calculé que 26 capitalistes à peine possèdent autant que la moitié de la population mondiale, soit 7.600 milliards de dollars ! De plus, 1.700 milliards de dollars ont été dépensés pour des armes dans le monde en 2017. Imaginez ce qui serait possible en expropriant cette classe de grands propriétaires et en utilisant toute cette richesse pour le bien de l’humanité et de la planète!

    Les Etudiants de Gauche Actifs défendent une société où la majorité de la population contrôle et gère les secteurs les plus importants de l’économie, de la science et de la technologie, mais aussi des ressources naturelles. C’est ainsi que les moyens de production pourraient être utilisés pour des priorités sociales et environnementales. Cela permettrait une approche plus planifiée de l’utilisation des ressources disponibles, en tenant compte des besoins de l’être humain et de la planète. Une telle planification démocratique fait partie de ce que nous appelons une société socialiste.

    Les grèves de jeunes se sont étendues à au moins 270 villes en Australie, en Allemagne, en Suède, aux Etats-Unis, en Belgique, etc. Elles ont remis le sujet à l’ordre du jour. Imaginez si nous pouvions prolonger ces grèves, et non plus seulement en tant que jeunes, mais en tant que travailleurs, et mettre un terme à cette société capitaliste !

    L’histoire montre que la lutte de la classe des travailleurs est cruciale pour parvenir à un changement social majeur. Ce ne sont pas les capitalistes, mais les travailleurs qui font tourner l’économie. C’est avec cette lutte que nous avons arraché nos conquêtes économiques et sociales. C’est pourquoi les Etudiants de Gauche Actifs recherchent le soutien actif et la coopération du mouvement des travailleurs et que nous les appelons à lutter ensemble pour une société socialiste démocratique !

     

    Rejoignez les Etudiants de Gauche Actifs !

    Il est urgent de changer les choses ! La stratégie de compromis et de solutions individuelles est insuffisante pour parvenir à cela. Le capitalisme – un système qui ne fonctionne qu’en faveur d’un petit groupe d’ultra-riches qui parasitent le travail des travailleurs – n’a à nous offrir que crise écologique, économique et sociale. Une autre société est nécessaire. La mobilisation croissante des jeunes mais aussi leur action conjointe avec les travailleurs sont cruciaux.

    Pour lutter efficacement, il faut chercher les causes du problème et en dégager des solutions… D’où provient la crise et qu’est-ce qui peut changer les choses ? Greta Thunberg, la jeune fille qui a déclenché ce mouvement mondial de la jeunesse à partir de la Suède, dit que “certaines personnes, certaines entreprises et certains décideurs politiques en particulier, savent très bien quelles valeurs et richesses inestimables ils sacrifient pour faire des profits inimaginables”.

    Dès les premiers jours du capitalisme, la résistance s’est organisée contre l’exploitation qui accompagne ce système. Tous les droits politiques et économiques existants (droits de vote, pensions, accès à l’éducation, etc.) ont été arrachés par la lutte de classe, la lutte entre le travail et le capital, ou entre les exploiteurs et les exploités. EGA s’appuie sur cette tradition et cette histoire de lutte contre la guerre, l’inégalité, la misère et l’oppression et veut en tirer des leçons. La lutte contre la destruction de notre planète fait partie de cette lutte des classes.

    Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA, Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte. Nous luttons pour une alternative socialiste démocratique. Cela n’a rien à voir avec le stalinisme ou avec la social-démocratie du PS et du sp.a. Cela signifie qu’il faut lutter contre le capitalisme et qu’il faut au contraire une société où ceux qui font tourner l’économie (les travailleurs) sont aussi ceux qui la contrôlent et planifient démocratiquement son fonctionnement. De cette façon, les ressources peuvent être utilisées dans l’intérêt de tous les jeunes, des travailleurs et de la planète.

    Joignez-vous à nous et aidez-nous à construire une telle société !

  • Impressionnante manifestation des jeunes pour le climat : 35.000 à Bruxelles

    C’était incroyable, énorme ! Nous étions pas moins de 35 000 jeunes manifestants à Bruxelles. C’est la plus grande manifestation de jeunes dans notre pays depuis des années. Hier, de très nombreux jeunes francophones se sont joints à la manifestation largement néerlandophone les deux dernières semaines. Le mouvement ne cesse de grandir. En plus de la grande manifestation à Bruxelles, plus de 2000 jeunes se sont retrouvés dans les rues de Liège, 700 à Namur et à Anvers, … De nombreux jeunes ne pouvant se rendre à Bruxelles ont aussi organisé des actions à leur école, etc. Et il y a des milliers d’autres jeunes qui veulent faire quelque chose ! Il n’y a pas de planète B, alors nous devons agir aujourd’hui. Il s’agit de notre avenir, nous voulons nous battre pour lui ! C’est le message des jeunes. Dimanche prochain (après-demain !), nous serons à la manifestation nationale pour le climat, qui s’annonce encore bien plus gigantesque. Chacun pourra alors manifester sa solidarité avec la lutte des jeunes et les grèves qu’ils organisent.

    Mettez sur pied des comités d’action dans votre école, discutez des mesures suivantes avec vos camarades de classe et vos amis, mais aussi de ce qui est nécessaire pour réaliser un changement fondamental du système.

    Reportage photo de la manifestation du jeudi 24 janvier (photos de Liesbeth). Pour partager les photos, consultez la page Facebook “System change not climate change” sur laquelle vous pouvez immédiatement partager ou taguer.

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  • Grève écolière pour le climat : ‘‘On ne doit pas rester entre élèves, nous voulons attirer les travailleurs dans la rue !’’

    Mai, lors de la journée de lancement de la campagne ROSA en 2017.

    ‘‘A quoi ça sert un diplôme si nous n’avons pas d’avenir ?’’ Voilà qui résume parfaitement l’état d’esprit qui dominait lors des actions de grève écolière massives et spontanées pour le climat ! Le jeudi 11 janvier, 3.500 élèves du secondaire avaient séché leurs cours pour venir manifester à Bruxelles. Le jeudi suivant, ils étaient 14.000 !

    La ministre flamande de l’Enseignement, Hilde Crevits (CD&V), a tweeté que même si elle salue le geste ‘‘brosser les cours n’est pas la bonne méthode’’. C’est quoi la ‘‘bonne méthode’’ ? Pour la ministre fédérale de l’environnement Marghem (MR), qui a twitté – sans rire – qu’elle se sentait ‘‘encouragée’’ dans son action par les élèves en lutte, cela se résume à peu de choses : une tournée dans les écoles de douze ‘‘coachs climat’’, six francophones et six néerlandophones, et un site internet, My2050.be, où on peut obtenir des conseils pour réduire son empreinte écologique. Ce n’est pas comme ça qu’on sera tirés d’affaire…

    Le média flamand indépendant DeWereldMorgen a publié une interview de notre camarade Mai, élève du secondaire et membre des Etudiants de Gauche Actifs à Gand. En voici quelques extraits :

    ‘‘Le thème du climat est une énorme bombe à retardement. Chaque jour, les jeunes voient apparaître dans les médias des articles dans lesquels les scientifiques appellent à un changement radical, comme ils l’ont encore fait en octobre avec le nouveau rapport du GIEC [Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat]. Il leur est très étrange que les politiciens n’agissent pas en conséquence.

    ‘‘On explique sans cesse aux jeunes comment ils peuvent adapter leur mode de vie pour avoir un moindre impact sur le climat. On peut devenir végétarien, acheter d’occasion et utiliser le moins de plastique possible, mais les grandes entreprises ont pendant ce temps le droit de détruire notre planète avec l’accord des politiciens traditionnels.

    ‘‘Le monde ne tourne pas rond. Année après année, un accord symbolique sur le climat est rédigé, mais il ne s’agit que de belles paroles. Cela crée un énorme sentiment d’impuissance. Je suis allé à la marche pour le climat du 2 décembre 2018 à Bruxelles, qui était gigantesque. Mais la manière dont le gouvernement belge a ensuite réagi lors du sommet sur le climat de Katowice deux jours plus tard illustre que nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre que les dirigeants politiques agissent. Nous devrons nous-mêmes, collectivement, construire un mouvement à partir de la base bas pour ne pas rester impuissants. Pour transformer notre frustration en actions. Parce qu’on en a désespérément besoin.

    ‘‘La seule manière d’élargir et d’accroître l’action climatique est de l’organiser et de la coordonner encore mieux. C’est pourquoi nous appelons tous les élèves à mettre sur pied des comités d’action à leur école, au sein duquel ils pourront discuter ensemble de ce que pourrait être l’alternative du mouvement climatique, de la manière de l’aider à progresser et de ce que nous, les jeunes, pouvons faire pour y contribuer. Nous pouvons aussi discuter de la façon de faire appel aux autres et de diffuser le mouvement. Si nous voulons contribuer à construire le mouvement climatique à partir de la base, nous devons également lui donner une expression structurelle et formuler des revendications concrètes. De cette manière, notre lutte peut devenir très concrète. C’est pourquoi les Etudiants de Gauche Actifs défendent des revendications telles que la gratuité et l’amélioration des transports publics ou le développement d’une énergie verte abordable pour les ménages à partir de la reprise en mains publiques du secteur de l’énergie.

    ‘‘Nous voulons construire le mouvement sur cet élan vers la grève scolaire internationale du 15 mars. Ce ne serait pas mal que toutes les écoles de Belgique soient vidées ! Mais on ne doit pas seulement rester entre élèves, nous voulons aussi renforcer la solidarité et attirer les travailleurs dans la rue. Un engagement syndical en faveur de cette journée de grève écolière enverrait un signal fort. Par leur situation économique, ils peuvent exercer beaucoup plus de pression pour obtenir de réels changements.’’

  • Plus de 14.000 jeunes brossent leurs cours pour le climat !

    L’acte 1 avait réuni 3.500 participants jeudi dernier, le nombre a été multiplié ! Et ce en dépit du mauvais temps. Cette grève scolaire pour le climat était un moment fort de ce mouvement qui a démarré dans les écoles, mais cela ne doit être qu’une étape ! Les élèves sont déterminés : ce n’est que le début, continuons le combat !

    Rapport (enthousiaste !) de participants

    Nous sommes venus de tous les coins de Flandre, mais il y avait aussi de grandes délégations de Bruxelles et de Wallonie. Nous nous sommes frayés un chemin à travers les rues de Bruxelles avec toutes sortes de pancartes faites maison et animés d’un énorme enthousiasme. Sur les panneaux faits à la main on lisait des slogans tels que ‘‘Pas de nature, pas d’avenir’’, ‘‘Il n’y a pas de planète B’’ en passant par ‘‘System change not climate change !’’ Seul le néonazi Dries Van Langenhove (figure de proue de Scild & Vrienden et tête de liste du Vlaams Belang pour le Brabant flamand) s’est distingué de la foule avec sa pancarte pro-nucléaire. Hué et chahuté, il a clairement été isolé de la foule.

    Tout comme la semaine dernière, c’est un sentiment d’urgence qui dominait. C’est ce qui existe pourquoi il est si évident de faire l’école buissonnière pour se rendre au point de rendez-vous du cortège. C’est notre avenir qui est en jeu !!! Le tract des Etudiants de Gauche Actifs que nous avons distribué faisait référence aux chiffres du Major Carbon Project qui démontrent que 100 entreprises sont responsables de 71 % des émissions de gaz à effet de serre depuis 1988. La semaine dernière déjà, les manifestants avaient clairement indiqué qu’ils considéraient les entreprises comme les principaux pollueurs. Le slogan “Résistance internationale contre la pollution du capital” a longtemps raisonné d’un endroit à l’autre du cortège et pourrait d’ailleurs devenir le slogan du mouvement.

    Aller de l’avant avec des revendications concrètes et un plan d’action crescendo

    Il nous faut des revendications concrètes dans le but d’empêcher les gouvernements et les ministres de nous calmer avec de vagues promesses. Avec les Etudiants de gauche Actifs, nous avons reçu des réactions très positives en défendant la gratuité des transports publics et l’extension du service pour disposer d’une véritable alternative à la voiture et garantir du même coup un accès à la mobilité pour chacun. Il en faudra plus bien entendu. Nous revendiquons une transition rapide vers une énergie véritablement verte et durable, ce qui nécessite de retirer le secteur énergétique des mains du privé et de le placer dans celles du public. Tant que ce secteur sera géré par le secteur privé et les actionnaires, les bénéfices seront plus importants que les investissements dans la production d’énergie renouvelable.

    Une nouvelle action a déjà été annoncée pour jeudi prochain. Trois jours plus tard, le 27 janvier, une nouvelle grande marche pour le climat “Rise 4 Climate” pourrait connaître une nouvelle participation historique après celle du 2 décembre et ses dizaines de millier de manifestants. Si le nombre sera dépassé, ce sera principalement grâce au sérieux coup de pouce combatif de nos actions spontanées.

    Nous sommes nombreux à nous demander comme continuer la lutte avec les actions du jeudi. Les directions vont rendre de plus en plus difficile de sécher les cours. Nous avons besoin de revendications concrètes, mais aussi d’une manière de procéder, d’un plan d’action avec des mobilisations locales et nationales mais aussi des initiatives au niveau des écoles. Nous ne savons pas encore comment les choses se passeront la semaine prochaine, mais nous devons éviter que de petites manifestations ne conduisent à la déception chez ceux qui peuvent venir à Bruxelles et qu’un sentiment d’impuissance se développe chez ceux qui ne peuvent pas brosser leurs cours pour participer.

    Dans de nombreuses écoles et villes, des initiatives sont déjà discutées pour mener des actions dans les écoles. C’est une excellente chose : de cette manière, nous pouvons empêcher que la participation aux actions du jeudi soit réservée à ceux qui n’ont pas de problèmes à l’école ou chez eux ou qui n’ont pas de problème financier. Nous défendons toutefois que cela prenne place dans le cadre d’un plan d’action crescendo aboutissant à une grande grève nationale dans les écoles et à des manifestations locales dans tout le pays. Une telle journée centrale de grève permettrait à tout le monde de participer.

    Ce serait une étape importante pour renforcer la résistance en la rendant aussi massive que possible. En prenant suffisamment de temps, des comités d’action peuvent discuter des revendications à défendre et de la répartition des tâches au niveau de l’organisation. La date la plus appropriée est celle du 15 mars, ce sera le jour d’une grève scolaire internationale pour le climat. A ce moment, des élèves du monde brosseront leurs cours afin de lutter pour leur avenir sur une planète viable.

    Reportage-photos de Liesbeth:

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  • 3500 jeunes manifestent à Bruxelles. La jeunesse entre en lutte pour le climat!

    Ce jeudi matin, de jeunes étudiants du secondaire très majoritairement néerlandophones se sont réunis avec enthousiasme et détermination devant la gare centrale à Bruxelles. Après s’être bien échauffé la voix, les plus de 3500 jeunes sont partis en manifestation. Sur les très nombreuses pancartes, un message ressortait : “Sans climat, pas d’avenir !!” C’est évident : il va falloir nous battre pour disposer d’un avenir ! Les capitalistes ne s’intéressent qu’aux profits à court terme, une logique qui s’oppose diamétralement aux intérêts des travailleurs, des jeunes et de notre planète.

    Le rassemblement d’aujourd’hui faisait suite à un appel lancé par deux écolières de la région anversoise. Cette mobilisation – spontanée et très rapide – est le reflet d’un mouvement en plein développement, comme nous avons pu le constater lors de la manifestation historique “Rise for Climate” du 2 décembre dernier, où près de 100.000 personnes étaient présentes.

    Les Etudiants de Gauche Actifs étaient présents ce matin, et ont souligner l’importance de mobiliser pour les prochaines étape. Le dimanche 27 janvier, “Rise for Climate” appelle à une nouvelle grande manifestation. Ce sera l’occasion de crier encore “our climate, not their business!” : notre climat, ce n’est pas leur$ affaire$ ! D’autre part, un appel international se développe actuellement sur les réseaux sociaux de divers pays pour faire du 15 mars une journée internationale d’action pour le climat. La meilleure manière d’assurer que ce potentiel soit saisi correctement est de s’organiser pour que la participation soit la plus nombreuse possible à ces deux occasions et à d’autres ! Pourquoi ne pas créer des comité d’action dans les écoles pour discuter et décider de la manière de faire des réussites de ces mobilisations ?

    A lire :

     

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  • 27/01 Notre climat, ce n’est pas leur$ affaire$ !

    Nouvelle Marche pour le climat à l’appel de “Rise for Climate”
    27 janvier, 13h30 Rond-point Schuman

    Notre climat, Ce n’eST PAS LEUR$ AFFAIRE$ !

    Le problème climatique est plus criant que jamais. Beaucoup essayent de changer leur comportement, mais est-ce que cela fera la différence ? Depuis 1988, les 100 entreprises les plus polluantes sont responsables de 71 % des émissions de gaz à effet de serre. Quelles mesures prennent-elles face à ce constat ? Comment pouvons-nous nous battre pour notre avenir ?

    Notre climat, ce n’est pas leur$ affaire$ !

    Qui souffre des conséquences ? L’ONU estime que d’ici 2050, on atteindra 200 millions, voire 1 milliard de réfugiés climatiques ! En Belgique, la pollution atmosphérique est l’une des pires d’Europe. Les politiciens veulent s’habiller en vert mais, pour eux, cela consiste à faire payer aux familles des taxes sur les produits polluants, comme la taxe carbone, et ce, alors qu’un Belge sur six vit sous le seuil de pauvreté !

    Les grandes entreprises, par contre, peuvent continuer à polluer. Les invendus des entreprises alimentaires représentent 40 % de la nourriture jetée à la poubelle. Les entreprises du secteur électronique s’assurent que leurs produits tombent rapidement en panne. Le pouvoir des consommateurs est insuffisant pour briser la logique de profit des grands pollueurs et pour assurer d’urgence une production écologique. Alors que faire ? Se croiser les bras ? Non ! Le 2 décembre dernier, près de 100.000 personnes ont participé à une marche historique pour le climat à Bruxelles.

    En Pologne, en Suède, en Australie,… les jeunes sont massivement entrés en action ! Participe à la prochaine marche pour le climat au côté des Etudiants de Gauche Actifs le 27 janvier à Bruxelles !

    On ne contrôle pas ce que l’on ne possède pas !

    Greta Thunberg, l’écolière suédoise qui organise les “vendredis pour le climat” dans son école, a déclaré : “Notre planète est sacrifiée pour qu’un très petit groupe de personnes puisse faire d’énormes profits. […] Si des solutions dans le cadre du système ne sont pas possibles, nous devrions peut-être changer le système lui-même”. Cela exige un mouvement de masse des jeunes et des travailleurs pour remettre en question la logique du profit.

    Le capitalisme ne s’intéresse qu’aux profits à court terme, ce qui s’oppose diamétralement aux intérêts des travailleurs, des jeunes et de notre planète. Voulons-nous pouvoir changer et contrôler les règles du jeu ? Souhaitons-nous que nos richesses ne disparaissent plus dans les poches d’une petite minorité, mais soient réinvesties de manière durable ? Alors les secteurs clés de l’économie (alimentation, transport, énergie, banques, etc.) doivent passer sous le contrôle et la gestion démocratiques de la collectivité. C’est cela que signifie selon nous une société socialiste démocratique.

    Prend contact avec nous : 0474 35 30 36 (Emily) – info@gauche.be – Facebook.com/gauche.be

  • La Chine est-elle en passe de remporter la ‘‘guerre contre la pollution’’ ?

    L’année 2017 fut celle de la plus faible amélioration de la qualité de l’air depuis le début de la ‘‘guerre contre la pollution’’ lancée par Pékin.

    Par Dikang, article publié sur chinaworker.info le 21 mai 2018

    Le nouveau ministère de l’Écologie et de l’Environnement (MEE) a été dévoilé au Congrès national du peuple (CNP) de mars 2018 dans le cadre d’un important remaniement gouvernemental. La naissance de ce super-ministère marque un renforcement de la ‘‘guerre contre la pollution’’ lancée il y a quatre ans à Pékin. C’est du moins le message que désire faire passer la dictature du PCC (le parti soi-disant communiste chinois).

    Le régime de Xi Jinping a identifié ‘‘trois batailles critiques’’ qu’il doit gagner d’ici 2020 : contre la pollution, contre le risque financier et contre la pauvreté. Pour Xi, dont la mission est d’assurer la survie de la dictature du PCC via une centralisation inédite du pouvoir et la dictature personnelle, cette trinité de dangers pourrait déclencher des troubles de masse capables de menacer le régime. Cette courte échéance de trois années à peine pour mener à bien les ‘‘trois batailles critiques’’ souligne à quel point le pays pourrait être proche d’un conflit majeur.

    La Chine est devenue une zone écologiquement sinistrée. La pollution atmosphérique y tue plus d’un million de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les rapports du gouvernement révèlent que plus de 80 % des nappes phréatiques chinoises qu’utilisent les fermes, les ménages ruraux et les usines sont impropres à la consommation. Pas moins de 19,4 % des terres agricoles chinoises sont contaminées par des polluants chimiques et des métaux. Cela représente 250.000 kilomètres carrés de sols contaminés, soit l’équivalent de l’ensemble des terres agricoles du Mexique.

    Tout résulte de décennies d’industrialisation sauvage et incontrôlée alors que les lois de protection de l’environnement étaient largement ignorées. Mais, contrairement aux dires de certains, la contamination de l’air, de l’eau, du sol et de la chaîne alimentaire n’est pas une conséquence inévitable de la modernisation économique. Cela ne devient inévitable que si ce développement économique est lui-même contaminé par le capitalisme et la recherche de profits au lieu de suivre une approche planifiée soumise au contrôle et à la gestion démocratiques de la classe ouvrière.

    Transfert de compétences

    Le nouveau MEE a obtenu un certain nombre de compétences précédemment détenues par la Commission nationale du développement et de la réforme, le Ministère des ressources en eau et le Ministère de l’agriculture. Le nouveau ministère dispose donc du contrôle des politiques relatives au climat, à l’eau et à la pollution agricole en plus des pouvoirs déjà détenus jusque-là par le Ministère de l’environnement.

    En Chine, les chiens de garde du régime en matière d’environnement ont toujours manqué de réel pouvoir. Ce n’était pas sans raison. Dans le but de réduire les coûts de production et de maximiser les profits, de puissants secteurs économiques tels que ceux de l’énergie, des mines et des transports de même que des élites régionales désireuses d’accroître leur pouvoir économique se sont opposés à l’émergence d’une puissante agence environnementale. Les tentatives répétées de renforcer la politique environnementale de la part du gouvernement central, par crainte de bouleversements politiques, s’inscrivent dans la lutte de pouvoir de Xi Jinping contre des intérêts rivaux.

    Le PCC a investi d’énormes capitaux dans la lutte anti-pollution (1.000 milliards de yuans, soit 130 millions d’euros, pour lutter contre la seule pollution des sols). Mais il reste encore à voir si le nouveau super-ministère sera à la hauteur du battage médiatique qui a accompagné sa naissance. Le South China Morning Post, un journal de Hong Kong favorable au régime de Pékin, a cité un ancien haut fonctionnaire du ministère de l’Environnement qui, s’exprimant anonymement, a avoué son scepticisme quant au fait que cela soit ‘‘suffisant’’.

    Ce journal faisait remarquer que le remaniement en profondeur des ministères gouvernementaux ‘‘n’est pas parvenu à instaurer un ministère de l’énergie tout-puissant pour superviser les vastes secteurs du charbon, du pétrole et de l’électricité du pays en dépit d’intenses attentes à ce sujet’’. A l’instar d’autres pays, le secteur des combustibles fossiles représente un bastion de puissants intérêts engagés corps et âmes dans un combat frénétique contre toute pression publique favorable à des politiques climatiques et anti-pollution capables de réduire leurs profits.

    Un bilan mitigé

    L’amélioration récente de la qualité de l’air à Pékin et dans d’autres villes du Nord au cours de l’hiver 2017-18 a été présentée par le PCC comme la preuve du bon fonctionnement de ses politiques. Si ces affirmations étaient vraies, cela représenterait un énorme changement dans la qualité de vie de dizaines de millions de personnes. La réalité n’est malheureusement pas si encourageante.

    En décembre 2017, Pékin s’est classée parmi les dix premières villes de Chine concernant la qualité de l’air (à la 9e place). Selon une analyse de Greenpeace, les niveaux moyens de particules fines PM2,5 (particules dangereuses en suspension dans l’atmosphère terrestre) ont chuté de 33,1 % à Pékin, Tianjin et dans 26 villes environnantes au cours des trois derniers mois de 2017. Mais en dépit de cela, les niveaux quotidiens moyens de PM2,5 étaient encore équivalents à plus du double du niveau considéré par l’OMS comme ‘‘dangereux’’, soit 25 microgrammes par mètre cube.

    Le régime du PCC revendique bien sûr d’avoir emporté une grande victoire grâce à ses politiques, qui comprennent notamment l’augmentation des inspections et sanctions pour violations de normes, la création de zones sans charbon, la délocalisation de certaines industries lourdes des environs de Pékin et la restriction de l’utilisation de voitures.

    Cependant, comme le souligne l’étude de Greenpeace, l’amélioration connue au cours de l’hiver est due à un ‘‘climat exceptionnellement favorable’’, les fronts froids de Sibérie apportant vents et pluies pour briser la pollution au sol. Selon Greenpeace, ce sont les conditions météorologiques qui ont permis d’abaisser les niveaux moyens de PM2,5 à Pékin d’environ 20 % en novembre et de 40 % en décembre.

    Plutôt qu’un succès retentissant, l’année 2017 a connu la plus faible amélioration de la qualité de l’air depuis le début de la ‘‘guerre contre la pollution’’ du PCC. Les niveaux moyens de PM 2,5 n’ont baissé que de 4,5 % dans l’ensemble du pays malgré des dépenses massives et la délocalisation de la production industrielle. En outre, les concentrations moyennes de PM2,5 ont augmenté dans certaines parties de l’est et du sud de la Chine, y compris dans le delta de la rivière des Perles. Les conditions météorologiques ont également joué un rôle dans ce phénomène, mais elles illustrent le déplacement de la production industrielle lourde polluante vers l’est et le sud après la répression rencontrée au nord.

    La domination capitaliste dictatoriale conduit à l’Armageddon écologie. La seule issue est de libérer le pouvoir créatif collectif du peuple en plaçant la classe ouvrière aux commandes du développement économique et politique, en éliminant le capitalisme et la bureaucratie incontrôlable et en transformant la société selon des lignes socialistes écologiquement durables.

  • La politique anti-pollution du régime chinois est vouée à l’échec

    Un mouvement environnemental de masse est nécessaire avec une production verte sous le contrôle des travailleurs

    Li Yiming, chinaworker.info

    Le mot “environnement” a été mentionné 89 fois par Xi Jinping dans son rapport du 19e Congrès du PCC, plus encore que “économie”. Il a envoyé des équipes d’enquête du gouvernement central dans les provinces pour vérifier les progrès des mesures anti-pollution. Les rapports indiquent que plus de 12 000 fonctionnaires et 18 000 entreprises ont été poursuivis.

    Les médias affirment qu’il s’agit de la plus grande campagne de protection de l’environnement de l’histoire de la Chine. Xi semble être un ardent défenseur de l’environnement, mais en fait, il est forcé d’agir face aux augmentations des protestations anti-pollution, ainsi que les énormes pertes économiques dues à la destruction de l’environnement. Cependant, la pression économique et le boycott non officiel des gouvernements locaux signifient que les politiques de Xi n’obtiendront pas de résultats substantiels.

    En octobre 2017, le périodique médical The Lancet a publié une étude selon laquelle plus de 1,8 million de Chinois ont été tués par la pollution en 2015, soit un cinquième de tous les décès en Chine. Un précédent rapport publié par l’Université de Nanjing révèle que parmi les 74 principales villes de Chine, un tiers des décès peut être attribué à la pollution par les PM2,5 (de fines particules de poussière aéroportées dangereuses).

    Qui plus est, la baisse des niveaux de PM2,5 dans le delta de la rivière des Perles et dans d’autres régions a entraîné un nouveau problème – une augmentation rapide de l’ozone troposphérique. L’ozone est produit par d’autres polluants exposés à la lumière du soleil. Elle est associée aux accidents vasculaires cérébraux et aux maladies cardiaques et a entraîné plus de 36 000 décès prématurés en Chine au cours des trois dernières années. La politique de “l’économie d’abord” de la dictature a conduit à une pollution généralisée et a fait que le régime du PCC “s’occupe d’une chose et en perd une autre de vue”.

    La pollution croissante, ainsi que l’inquiétude tout aussi croissante du public à l’égard des effets sur la santé, ont donné lieu à des manifestations antipollution de masse dans tout le pays. En novembre, la population de Zhaoqing, dans le Guangdong, est descendue dans la rue pour protester contre une troisième tentative du gouvernement local de construire un incinérateur d’ordures, le projet a été suspendu deux fois dans le passé en raison de manifestations.

    L’incapacité de résoudre ses problèmes de pollution a terni l’autorité du régime du PCC. Il est obligé de réagir, mais la campagne contre la pollution va accroître la pression sur une économie déjà fragile, ce qui signifie qu’il est peu probable que Xi la poursuive à tout prix.

    Au cours du premier semestre de 2016, le gouvernement a assoupli davantage la réglementation en matière de protection de l’environnement pour stimuler la faiblesse de l’économie, ce qui a entraîné la relance de nombreuses industries très polluantes comme l’acier, qui a aggravé le problème de la pollution atmosphérique.

    En décembre de la même année, un vaste nuage de brouillard couvrant 1,88 million de kilomètres carrés est apparu dans plus de 90 villes. Au cours des trois premiers trimestres de cette année, les concentrations de PM2,5 dans la région de Beijing-Tianjin-Hebei ont augmenté de 10 % par rapport à l’année précédente. Les effets ont été mondiaux – les émissions de gaz à effet de serre ont fortement augmenté en 2017 après deux années de stagnation, en raison du rebond de l’industrie lourde en Chine. La Société Générale estime que les mesures de protection de l’environnement coûteront à la Chine 0,25 % de son PIB annuel, et donc que lorsque de nouveaux risques de ralentissement économique se présenteront, Xi est susceptible d’assouplir à nouveau les contrôles de pollution.

    Des mesures bureaucratiques conduisant au chaos

    Dans le même temps, Xi Jinping se heurte également à la résistance des autorités locales, comme en témoigne le fait qu’il est contraint d’envoyer des équipes d’enquête au niveau local. Cependant, une telle intervention directe du gouvernement central a provoqué le chaos. De nombreux fonctionnaires cherchent à éviter les sanctions en fermant toutes les usines avant l’arrivée des équipes d’enquête, que les usines soient conformes ou non aux normes environnementales officielles. Cela a forcé le ministère de la Protection de l’environnement à intervenir et à mettre fin à cette réaction excessive.

    Pour résoudre le grave problème du brouillard hivernal, le gouvernement a interdit la combustion du charbon à Beijing et dans ses environs. Pourtant, la politique a été mise en œuvre à la hâte, de nombreuses régions n’ayant pas un approvisionnement stable en gaz naturel, laissant au moins des dizaines de milliers de familles sans chauffage pendant l’hiver rigoureux.

    La lutte contre la pollution nécessite des campagnes massives de protection de l’environnement et un contrôle démocratique de la production propre par les travailleurs sur une base socialiste. Les tentatives de Xi pour résoudre la crise environnementale par un mélange de mesures bureaucratiques et de mesures ” de marché ” n’aboutiront pas à des résultats substantiels à long terme, et déclencheront certainement une nouvelle colère massive.

    La politique du « chacun pour soi »

    En juin 2017, le président américain Donald Trump a annoncé que les États-Unis se retireraient de l’Accord de Paris, et les médias mondiaux ont surnommé la Chine le nouveau leader international dans la lutte contre le changement climatique. Pourtant, le régime chinois est l’un des plus grands obstacles à la lutte contre le changement climatique. Depuis le lancement du projet ” Belt and Road “, la Chine a construit de grandes quantités de centrales au charbon dans le monde entier et a dépassé le Japon en tant que premier exportateur mondial d’équipements de production d’électricité au charbon. Shanghai Electric, l’un des plus grands producteurs chinois de matériel électrique, a annoncé son intention de construire pour 6 285 Mégawatts de centrales électriques en Égypte, au Pakistan et en Iran, ce qui équivaut à dix fois les projets de construction chinois.

    Le régime du CCP espère utiliser le marché étranger pour alléger les pressions exercées par les mesures de réduction du carbone sur ses propres industries de l’électricité et du charbon. Ces nouvelles centrales électriques signifient que les objectifs de contrôle climatique fixés dans l’Accord de Paris seront impossibles à atteindre. La Banque mondiale a reproché à la Chine d’utiliser les pays les plus pauvres dont la réglementation en matière de protection de l’environnement est moins stricte comme « paradis de pollution », mais en même temps, la Banque mondiale a également déréglementé les limites environnementales pour concurrencer la Chine. C’est une course vers le bas au détriment du climat et de la santé des masses.

    Les socialistes s’opposent à la classe capitaliste qui recherche le profit au détriment de l’environnement et de la santé, nous nous opposons aussi aux puissances impérialistes qui exportent leur problème de pollution vers d’autres pays.

    La seule solution à la crise mondiale du climat et de la pollution est de construire un mouvement ouvrier international pour s’opposer au système capitaliste du « profit d’abord ». Nous devons nationaliser les banques et les grandes entreprises et les placer sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs, promouvoir la production propre dans le cadre d’une planification démocratique et investir davantage de capitaux et de ressources dans le développement d’énergies et de technologies propres.

  • Changement climatique et pollution. Le libre marché n’est pas la solution, c’est le problème!

    Il est plus que temps d’agir, le changement climatique est déjà un fait ! Les pires effets du changement climatique peuvent encore être évités en stoppant la hausse de la température moyenne par rapport à l’époque pré-industrielle pour la limiter à 1,5°C. C’est ce que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) affirme dans son rapport à destination du sommet climatique de décembre (la COP 24). Cependant, plus l’unanimité grandit sur l’urgence, plus il devient évident que les politiciens traditionnels restent sans réponse. Nous avons besoin de bien plus que des mesures individuelles : il nous faut des investissements publics massifs dans une planification économique écologique.

    Dossier de Michael Bouchez

    Le changement climatique et la pollution sont de plus en plus visibles et tangibles. Les phénomènes météorologiques extrêmes et les sécheresses tuent des dizaines de milliers de personnes par an et affectent des millions d’autres, obligées de fuir en raison d’ouragans, d’incendies de forêt, d’inondations ou de sécheresses dévastatrices. L’été chaud et sec de 2018 constitue un nouveau record. À l’échelle mondiale, à politique inchangée, nous sommes sur la voie d’atteindre une augmentation de 3 à 6° d’ici 2100. Les conséquences que cela représenterait pour l’homme et la nature sont incalculables.

    Les émissions de CO2 qui réchauffent la planète posent également des risques immédiats pour notre santé. Nos enfants grandissent dans les particules fines et la pollution. Selon Greenpeace, la Belgique est l’un des quatre pays les plus pollués d’Europe. Anvers est l’un des “hotspots mondiaux de l’azote”, avec Taiwan, Buenos Aires et Paris. Les particules fines et les substances toxiques que nous respirons quotidiennement causeront un afflux d’asthme, de maladies pulmonaires et de cancers. Les politiciens néolibéraux n’ont pas non plus de réponse à cette question : les émissions en Belgique ont de nouveau augmenté ces dernières années.

    Tous responsables ?

    Depuis des décennies, le problème climatique est dominé par les formules néolibérales. Ainsi, nous serions tous responsables car nous sommes tous consommateurs et pollueurs, les solutions seraient donc individuelles, liées à notre seul comportement. Beaucoup de gens font d’ailleurs de grands efforts. Nous ne constatons par contre pas du tout la même implication de la part de des réels responsables. L’empreinte écologique de l’être humain moyen est relativement faible. Mais les 10% les plus riches au monde émettent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale !

    Pendant des décennies, les consommateurs ont été mis en avant comme les vecteurs d’un changement grâce à leur comportement individuel. Les consommateurs seraient de nature à stimuler le libre marché à s’orienter vers les “entrepreneurs verts”. Cette manière de voir fut un échec.

    Les initiatives bien intentionnées qui dépassent le cadre du bête ‘‘greenwashing’’ et du capitalisme vert concernant une alimentation saine, locale et durable sont plus populaires aujourd’hui, mais elles atteignent les limites de leur marché de niche. Les prix des agriculteurs biologiques ne peuvent rivaliser avec l’agro-industrie, ce qui signifie qu’ils sont condamnés à rester dans la marge, avec des prix élevés, ou à être repris par des acteurs plus importants de l’agro-industrie qui négligent la production écologique mais savent repérer une bonne affaire. C’est ce qui s’est produit avec le fournisseur et producteur wallon d’électricité verte et de gaz naturel Lampiris, racheté par le pétrolier français Total en juin 2016.

    Les géants de l’agro-industrie, de l’énergie et de l’automobile sponsorisent les fameuses conférences des Nations Unies sur le climat. Ces conférences, comme la COP21 de Paris et la prochaine qui se tiendra en décembre à Katowice, en Pologne, doivent être saisie par le mouvement écologique comme occasion de dénoncer la mentalité de statu quo des dirigeants du monde, sans entretenir la moindre illusion envers ces dirigeants.

    Le sommet sur le climat est une occasion importante de discuter d’un programme qui rompt avec le cadre de pensée néolibéral et propose des revendications collectives pour s’attaquer aux vrais pollueurs plutôt qu’au consommateur individuel.

    Dès 1988, James Hansen, expert de la NASA, a averti qu’il existait un lien évident entre les émissions et le changement climatique. D’importantes campagnes de lobbying et des groupes de réflexion de l’industrie pétrolière et d’autres multinationales climato-sceptique ont pris des mesures pour semer le doute et mettre fin à toute forme de mesures structurelles, d’enquêtes financées par des fonds publics ou même de législation stricte. C’est le contraire qui s’est produit. Les grandes sociétés pétrolières et d’autres multinationales ont été laissées libres d’émettre du CO2 dans l’atmosphère et d’exploiter les ressources naturelles de la planète. Au lieu d’études financées par des fonds publics, les gouvernements néolibéraux ont laissé “l’initiative” au monde des affaires. Aujourd’hui, le déni du changement climatique n’est plus guère pris au sérieux dans l’opinion publique. Les efforts des partisans du statu quo visent à faire porter la responsabilité de la situation aux travailleurs et à leurs familles.

    Aujourd’hui, nous payons le prix de l’approche néolibérale du changement climatique et de la pollution. Depuis 1988, 71 % des émissions de CO2 ont été causées par 100 entreprises. Des sources d’énergie polluantes comme les sables bitumineux, la fracturation hydraulique et l’énergie nucléaire ont bénéficié d’investissements massifs. Les partis verts traditionnels sont les héritiers de ce néolibéralisme. En Flandre, Groen est avant tout un partenaire amical des entrepreneurs qui n’encourage que les initiatives individuelles visant à réduire la pollution et les émissions. En Wallonie et à Bruxelles, ECOLO ne diffère pas fondamentalement de cette approche. La facilité avec laquelle ECOLO entre en coalition avec le MR parle d’elle-même.

    A eux les profits, à nous la facture

    Le capitalisme fait payer sa soif de profits à la collectivité et à la nature. La problématique du plastique est un des derniers exemples illustratifs de ce fait. Les océans et la biodiversité sont asphyxiés par le plastique tandis que des microparticules de plastique pénètrent dans nos aliments. Est-ce la faute des consommateurs qui jettent leurs déchets dans la rue ou à la mer ? Payons-nous le prix de la paresse de l’être humain et de sa pensée à court terme ?
    Le plastique devenant de plus en plus utilisé, les emballages jetables sont devenus très populaires auprès des fabricants enthousiastes vis-à-vis des marges bénéficiaires en jeu. Les produits emballés individuellement restent frais plus longtemps et le plastique permettait de se débarrasser du nettoyage et du recyclage des bouteilles en verre.

    Les bouteilles en plastique pouvaient être incluses dans le prix de revient très bas et ensuite balancées sans le moindre frais pour le fabricant.

    Face à la montagne de déchets plastiques qui s’est soudainement développée et a pollué les parcs et les rivières, l’Etat du Vermont (aux Etats-Unis) a adopté en 1953 une loi interdisant la vente de boissons en emballages non réutilisables ! Dans les années qui ont suivi, les législateurs d’autres régions des États-Unis ont continué à chercher des réponses à la pollution.

    Mais les géants des boissons et les lobbies considéraient qu’il s’agissait d’une attaque contre leurs profits. La même année, Coca-Cola et d’autres géants de la boisson ont fondé avec Phillip Morris l’ONG ‘‘Keep America Beautiful’’ pour mettre pression sur les législateurs et enfoncer dans le crâne du public que le problème, ce n’était pas la production et la vente, mais bien la consommation et l’utilisation. A la population de gérer ses déchets et d’apprendre à recycler ! Après quatre ans de campagne contre la législation, le Vermont a abandonné sa loi et les fabricants ont pu produire des bouteilles en plastique et faire des profits à leur guise.

    La production de plastique est passée de 2,3 millions de tonnes en 1950 à 162 millions de tonnes en 1993 et 448 millions de tonnes en 2015. La moitié de la production est utilisée pour l’emballage et seule une fraction du plastique ‘‘recyclé’’ est effectivement recyclée.

    Ce que cela nous apprend, c’est qu’avant la consommation, il y a aussi la production. En fait, le plus grand succès de Keep America Beautiful a été de transférer la responsabilité environnementale au consommateur. La forme moderne du recyclage individuel, telle que nous la connaissons, provient de la campagne Keep America Beautiful, une campagne de capitalistes qui ont tout fait pour protéger leurs intérêts. C’est un phénomène qui est également apparu dans d’autres domaines et qui a été renforcé par le néolibéralisme.

    C’est un exemple historique qui montre que la logique du profit ne recule face à rien. Les grandes entreprises sont prêtes à (littéralement) empoisonner notre environnement tant que cela leur est rentable. Pour eux, les gobelets jetables étaient une économie, pour nous, pour notre planète, c’est devenu une activité très coûteuse qui met des vies en danger. Pour le capitalisme, la nature n’est qu’une source de ressources naturelles d’une part et de l’autre un terrain vague où balancer ses déchets.

    Sans réponse collective, le capitalisme saura voir une opportunité dans la crise. Le célèbre ‘‘Ocean Cleanup’’ de l’entrepreneur Boyan Slat qui a conçu un système pour pêcher le plastique dans les océans peut maintenant utiliser la crise causée par le modèle de profit pour faire des profits lui-même. Son business plan : ‘‘D’une part, les entreprises peuvent acheter/parrainer une installation, qui prend alors son nom à des fins de marketing. D’autre part, nous voulons fournir le plastique aux producteurs qui en font des produits de consommation. Ils paient pour le plastique comme matière première, mais obtiennent une licence sur notre marque, de sorte qu’ils peuvent rendre leurs produits distinctifs parce qu’ils sont faits de plastique Ocean Cleanup.’’ Notre environnement, leur jackpot.

    Quel programme pour le mouvement climatique ? Des investissements publics contre la soif de profits du privé

    Il nous faut des changements radicaux si l’on souhaite vivre dans un monde à l’oxygène respirable. Le slogan “System change, not climate change” est devenu populaire dans le mouvement climatique. Certains parlent d’ailleurs d’une ‘‘révolution climatique’’. Ces slogans illustrent une recherche de solutions. Mais nous devons aussi oser nommer ces ‘‘systèmes’’ et développer un programme pour réaliser ce ‘‘changement de système’’.

    Il faut stopper la production polluante et inutile, s’engager dans une planification rationnelle de la production, passer le plus immédiatement possible aux énergies renouvelables, se retirer des énergies fossiles et nucléaires, prendre des mesures collectives d’économie d’énergie telles que de meilleurs transports publics gratuits, l’isolation des logements, etc.

    Ces mesures pourtant absolument nécessaires s’opposent aux intérêts de l’élite économique et politique, car elles mineraient les taux de profit. Pour le capitalisme, la pureté de l’air, la propreté des océans, la biodiversité,… ce ne sont pas des incitants économiques. La rentabilité du charbon et du pétrole est bien supérieure à la recherche de sources d’énergie renouvelables.

    L’accent est mis sur le profit privé à court terme et les coûts sociaux (et donc aussi les coûts écologiques) sont imputés à la communauté et ses conditions de vie. Ce n’est que lorsque notre air ne pourra plus être respiré qu’il pourra faire des profits en vendant de l’oxygène. Pour ceux qui peuvent se le permettre, du moins.

    Le rôle de la classe ouvrière dans le mouvement climatique

    Dans le passé, les changements radicaux n’ont jamais été mis en œuvre par l’establishment lui-même. Les élites politiques et économiques ont tout au plus fait des concessions par crainte d’un mouvement masse. C’est l’action collective du mouvement ouvrier, inspiré par un programme socialiste, qui a imposé un changement. C’est également de cette manière que les législations en matière de santé et de sécurité au travail et dans les alentours des usines ont été introduites.

    La classe ouvrière est bien sûr aujourd’hui très diversifiée, elle fait face à une multitude d’activités et de problèmes. Pour ceux qui travaillent 8 heures par jour, qui ne peuvent joindre les deux bouts à la fin du mois, qui doivent s’occuper de leurs parents parce que les maisons de repos sont trop chères et qui doivent élever leurs enfants et les amener à l’école, la question climatique ne semble pas être la plus urgente. Nous avons souvent besoin de notre voiture pour conduire les enfants à l’école et au travail. Beaucoup ne se soucient pas de l’économie du partage, des potagers collectifs ou des zones à faibles émissions qui signifient que les vieux moteurs diesel doivent être remplacés par un neuf sans compensation. Beaucoup de travailleurs d’industries polluantes n’ont pas d’alternative s’ils veulent payer leurs factures et l’éducation de leurs enfants.

    Des bouleversements sociaux majeurs se sont produits lorsque les intérêts immédiats de la classe ouvrière ont coïncidé avec la nécessité de contester le système. Si nous voulons un changement, le mouvement climatique doit donc se concentrer sur un moyen d’impliquer les larges couches des travailleurs, plutôt que de tenter d’influencer des décideurs politiques acquis au capitalisme.

    Le personnel des transports publics est un exemple évident. Les actions de grève des cheminots ou des conducteurs de bus contre les économies et pour de meilleures conditions de travail sont un élément crucial du mouvement climatique. Le mouvement pour le climat peut développer la solidarité en travaillant avec les syndicats à l’élaboration d’un programme pour des transports publics plus nombreux et gratuits, un recrutement supplémentaire et une réduction de la charge de travail.

    On ne peut revendiquer des investissements publics massifs dans l’énergie durable et une sortie de l’énergie nucléaire et des énergies polluantes sans exiger un plan de reconversion, de formation et de création d’emplois dans ce secteur. Les syndicats du personnel de ces secteurs peuvent être mobilisés pour une sortie du nucléaire et des sources d’énergies polluantes, pour un programme de formation des travailleurs et une reconversion vers des emplois verts et sains.

    Cela stimulerait le débat sur les revendications climatiques et leur financement au sein des syndicats et du mouvement ouvrier. Un tel mouvement populariserait également l’idée d’un gouvernement de gauche représentant le mouvement ouvrier et climatique.

    Le programme de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon est un bon point de départ pour un programme écologique basé sur les intérêts des travailleurs. La FI prône la planification écologique, la nationalisation du secteur énergétique, la sortie du nucléaire, la reconversion des emplois, l’isolation de 700.000 logements par an, …

    En liant les besoins directs des travailleurs et de leurs familles aux mesures écologiques d’un programme socialiste, le mouvement climatique peut s’élargir et se renforcer tout en sortant du carcan idéologique néolibéral des partis verts traditionnels.

    Un parti révolutionnaire

    Cependant, nous ne devons pas nous leurrer. Un gouvernement de gauche qui tente de mettre en œuvre un tel programme et qui défie le système entrera immédiatement en conflit avec la bourgeoisie nationale, l’establishment européen, le FMI et les multinationales. Ils feront tout leur possible pour saboter une véritable transition écologique structurelle et collective, car elle affecterait fondamentalement leurs intérêts. C’est la leçon la plus importante de l’expérience de Syriza en Grèce : à leurs yeux, la démocratie ne doit jamais être en décalage avec le système capitaliste.

    C’est pourquoi, en plus d’un tel programme, un parti révolutionnaire est également nécessaire. En l’absence d’une direction révolutionnaire dotée d’un programme de lutte contre le chantage et le sabotage, les bonnes intentions d’un gouvernement de gauche risquent d’être balayées. C’est ainsi que Tsipras et Syriza ont finalement mis en œuvre le plus important plan d’austérité de Grèce, malgré la volonté du peuple grec de lutter contre ces mesures antisociales.

    Pour permettre une planification et une transition écologiques, une rupture avec le capitalisme est inévitable. Ici aussi, la classe ouvrière est la force sociale qui peut faire changer le système. Elle peut retirer les ressources naturelles et les moyens de production des mains de ceux qui causent les changements climatiques.

    En nationalisant également le secteur financier et d’autres secteurs-clés de l’économie et en les plaçant sous le contrôle démocratique et la gestion de la classe ouvrière, les ressources peuvent être générées pour faire les investissements dont nous avons besoin. Une économie socialiste et planifiée garantirait donc que les décisions soient prises en fonction des besoins de l’humanité et des coûts sociaux (et donc de la nature), plutôt qu’en fonction du profit.

    La recherche nécessaire mais coûteuse de nouveaux développements technologiques, les grands travaux d’infrastructure pour la production et la distribution d’énergie verte, les solutions inclusives et collectives pour nos transports,…. Bref, un plan d’urgence écologique ne donne rien d’un point de vue capitaliste. Combinés à un changement socialiste dans la société, ce sont des investissements démocratiques qui constituent un atout inestimable et une valeur ajoutée pour l’humanité, son environnement et les générations futures.

    Le programme du PSL

    • La mobilisation des activistes, des syndicats et des jeunes dans un mouvement de masse contre les investissements destructeurs soutenus par l’establishment politique.
    • Des transports publics plus nombreux, meilleurs et gratuits, seule véritable alternative aux bouchons et aux particules fines.
    • Une conversion rapide aux sources d’énergie véritablement renouvelables : énergie éolienne, houlomotrice et solaire, …
    • La mise en œuvre de mesures collectives sur base d’un financement public pour économiser de l’énergie, notamment pour rendre les maisons basse énergie.
    • Un programme à grande échelle de reconversion en emplois verts et décents pour parvenir à une reconversion énergétique.
    • Solidarité avec la lutte des populations locales victimes de la sécheresse, des inondations, …
    • Pour une politique d’asile digne et humaine qui ne fasse aucune distinction entre réfugiés politiques, économiques et climatiques.
    • L’expropriation et la nationalisation de la production et de la distribution énergétique sous contrôle démocratique. Combiné à la nationalisation du secteur financier et de la recherche scientifique, les investissements énormes mais nécessaires pourraient être réalisés en peu de temps.
    • Une production socialiste planifiée démocratiquement et basée sur les besoins de la population qui tienne compte de la protection de notre environnement.

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