Category: Le PSL

  • Liège : Soirée “pas de Thatcher en Belgique”

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    La déclaration du gouvernement Michel n’a plus laissé planer de doutes. L’objectif est d’affaiblir les syndicats et de modifier les relations de forces entre travail et capital. Rarement un gouvernement a aussi ouvertement cherché la confrontation. Le plan d’action avec lequel la direction syndicale entraine toute la résistance sociale est également impressionnant. Renverser Michel 1er est le défi qui nous fait face, mais cela ne suffira pas. Nous devons faire dégager toute la politique d’austérité par la grève.

    Ce 29 novembre, deux jours avant la grève provinciale qui se tiendra à Liège dans le cadre du plan d’action syndical, la section Liégeoise du PSL vous invite cordialement à son souper/soirée: “Pas de Thatcher en Belgique”.

    Nous accueillerons notamment Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL, afin d’évaluer les premières phases de ce plan d’action et d’envisager la suite.

    Envie de partager vos idées? De manger un bout tout en échangeant vos réflexions sur les actions à mener et l’alternative à défendre ? Venez nous rejoindre!

    Où : Le Hangar ASBL, Quai St Léonard, 43B, 4000 Liège

    Inscription souhaitée avant le 25 novembre 2014 (pour les repas : taboulé & hamburger)

    Entrée étudiants, non-travailleurs: 5 euros
    Entrée travailleur: 7 euros
    Toutes boissons : 1 euro 50

    Soirée et concerts à partir de 21h

    Infos et réservations : Cathy :  0497/42.14.31 – slangen_cathy@hotmail.com

  • Manifestation antifasciste combative à Bruxelles

    Par Blokbuster, campagne antifasciste flamande du PSL

    Quelques jours à peine après la grande manifestation syndicale du 6 novembre – on parle de la mobilisation syndicale la plus massive depuis les années ’80 – une nouvelle manifestation a eu lieu hier dans les rues de Bruxelles. Des centaines de jeunes et de syndicalistes s’étaient rassemblés pour une manifestation dans le cadre d’une journée d’action européenne contre l’extrême droite, une initiative lancée par la coordination des comités antifascistes grecs. La date du 9 novembre n’avait pas été choisie au hasard, puisque c’est celle de la Nuit de Cristal, un pogrom anti-juif perpétré an Allemagne nazie en 1938.

    Il y a 76 ans, près de deux cents synagogues et lieux de culte furent détruits, 7.500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d’autres se suicidèrent ou moururent des suites de leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration. Il s’agissait d’un étape particulièrement violente dans l’élaboration de la terreur nazie contre les Juifs et tous les opposants au projet nazi, parmi lesquels, en premières lignes, le mouvement organisé des travailleurs. Le but des nazis était de défendre un ultra-capitalisme qui ne tolérait aucune résistance. À cette fin, le mouvement syndical a été écrasé. Si cela ne dépendait que des néo-nazis actuels, il en serait à nouveau ainsi.

    Des partis comme l’organisation néonazie grecque Aube Dorée visent à dévier la colère et à masquer la responsabilité des spéculateurs, des banquiers et des grandes entreprises concernant la crise. L’évasion fiscale massive qui s’opère notamment via le Luxembourg n’est pas le problème selon eux. pareil pour les 240 milliards d’euros de liquidités qui dorment sur les comptes des grandes entreprises de se pays parce qu’investir n’est pas suffisamment rentable. Non, pour eux, ce sont les migrants les responsables, il n’y a pas lieu de s’impliquer dans la lutte de classe, il faut s’opposer  aux personnes d’origine étrangère.

    Mais la lutte de classe existe. Le camp d’en face lance une offensive inédite sur nos conquis sociaux et nos conditions de vie. Mais notre camp a commencé à riposter et à organiser la lutte avec notamment la manifestation phénoménale de jeudi dernier. Il faudra lutter non seulement pour renverser le gouvernement Michel amis aussi pour repousser toute la politique d’austérité. Un gouvernement anti-travailleur ne doit pas être remplacé par un autre gouvernement anti-travailleur, mais par un gouvernement pour et par les travailleurs. Dans le cadre de notre lutte pour une autre société, le racisme ou encore le sexisme sont des obstacles. les balayer est une partie intégrante de notre combat.

    Hier, nous avons clairement crié ‘No Pasaran’ à l’extrême droite, à l’échelle internationale. Tant la violence d’Aube Dorée que le populisme de droite et l’extrême droite actifs chez nous ont été dénoncés. Aube Dorée sévit d’ailleurs également en Belgique. Samedi encore se tenait un meeting ouvertement néonazi. parmi les participants figurait Rob Verreycken, un membre éminent du Vlaams Belang a menacé de représailles contre la manifestation antifasciste de ce dimanche en utilisant des symboles d’Aube Dorée. Nous n’avons rien vu de cette action hier, mais c’est une indication inquiétante, particulièrement au vu du fait que le prochain président du Vlaams Belang est connu pour apprécier recourir à la violence de rue.

    La manifestation antifasciste de ce 9 novembre a été l’oeuvre de différentes organisations qui ont collaboré à plusieurs reprises ces derniers mois dans le cadre de diverses initiatives. L’objectif qui nous fait face est de parvenir à une plus grande coordination antifasciste, ce à quoi a contribué la mobilisation d’hier.

    Blokbuster remercie les organisations qui ont permis à cette manifestation de prendre place ou l’ont soutenue : les JOC Bruxelles (Jeunes Organisés et Combatifs), les Jeunes FGTB Charleroi-Sud Hainaut, l’USE (Union Syndicale Etudiante), l’Initiative solidarité à la Grèce qui résiste, EGA (Etudiants de gauche Actifs), le CADTM (Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde), le SAF (Steunpunt Antifascisme), l’AFF (Anti-Fascistisch Front), les Jeunes FGTB, le PSL (Parti Socialiste de Lutte), Fewla (soutien à la lutte du peuple mapuche), les Syndicalisten tegen Fascisme, le SETCa-BBTK BHV Hôpitaux, le groupe Réagis de la FGTB de Bruxelles, les JAC (Jeunes Anticapitalistes) et Comac. Nous remercions aussi pour sa présence la délégation kurde qui était à la base de la grande manifestation qui s’est tenue à Bruxelles il y a une semaine en solidarité avec la lutte de Kobanê et contre la barbarie de Daesh, l’Etat Islamique.

    Cette manifestation a représenté un pas qui a renforcé la lutte antifasciste en Belgique, n’en restons pas là !

    => Plusieurs reportages-photos de la manifestation

    => Reportage de la RTBF

    => Reportage de Télé Bruxelles

    Quelques photos de PPICS :

  • Comment les marxistes utilisent-ils leurs positions élues pour construire un rapport de forces vers un changement réel ?

    Ce 25 mai, des élus de gauche radicale ont été envoyés aux parlements régionaux de Bruxelles et de Wallonie ainsi qu’à la Chambre, pour la première fois depuis 30 ans. Cette percée remarquable du PTB assure que, désormais, une voix différente se fera entendre tant aux Parlements que dans le débat public.

    Les élus du PTB ont annoncé vouloir être le mégaphone de leurs électeurs. Certains ont rétorqué qu’avec seulement deux députés à la Chambre, quatre au Parlement bruxellois et deux au Parlement wallon, le PTB ne parviendra à rien concrétiser, que figurer dans l’opposition ne permet pas de ‘‘peser’’ sur la politique. Comment la gauche radicale peut-elle utiliser sa position pour, avec la classe des travailleurs, renforcer la lutte anti-austérité ? Comment quelques élus peuvent-ils déterminer le ton de l’agenda politique ? En guise de contribution à cet important débat, nous avons voulu aborder quelques exemples de la manière dont le Comité pour une Internationale Ouvrière (dont le PSL est la section belge) a utilisé et utilise ses positions élues.

    À Seattle, aux Etats-Unis, Kshama Sawant a frappé fort l’an dernier en recueillant 95.000 voix et en faisant son entrée au conseil de la ville, où ne siègent que neuf élus au rôle comparable à celui d’un échevin en Belgique. Notre camarade Bart Vandersteene a plusieurs mois à Seattle et livre ici un rapport de la manière dont la position de Kshama a été utilisée dans la lutte pour l’augmentation du salaire minimum à 15 $ de l’heure.

    En Irlande, nos camarades du Socialist Party n’ont pas su répéter leur succès des élections européennes de 2009, lorsqu’ils étaient parvenus à prendre l’un des sièges en lice à Dublin. Ces cinq dernières années ont toutefois clairement illustré ce qu’un élu de gauche radicale peut faire comme différence au Parlement européen. Notre parti frère irlandais possède une vaste expérience dans ce domaine. Lors des dernières élections législatives partielles de mai, Ruth Coppinger est d’ailleurs venue rejoindre Joe Higgins au Parlement irlandais. Ces cinq dernières années, Finghin Kelly était collaborateur au Parlement européen pour le Socialist Party, il nous parle ici de cette expérience.

    Enfin, nous tenons à revenir sur un cas plus historique, celui de la lutte de Liverpool où, entre 1983 et 1987, un conseil municipal de gauche radicale était au pouvoir. Que peuvent réaliser les marxistes lorsqu’ils disposent d’une majorité dans une grande ville ? Le contraste est frappant avec, par exemple, ce que fait actuellement le SP aux Pays-Bas, devenu partenaire de coalition des libéraux à Amsterdam.

     

    Ces contributions peuvent être d’une grande utilité afin de voir comment utiliser de la façon la plus optimale les positions que le PTB a obtenues aux Parlements.


    Seattle: Comment une élue socialiste a-t-elle pu faire la différence dans la lutte pour l’augmentation du salaire minimum ?

    Par Bart Vandersteene

    “La guerre du salaire”

    Pour la première fois depuis des décennies, un élu de gauche radicale se réclamant du socialisme est arrivé au Conseil d’une ville américaine majeure. L’élection de Kshama Sawant à Seattle en novembre dernier est loin d’être passée inaperçue… Depuis lors, le plus haut salaire minimum de tout le pays y a été instauré. Nul doute que l’élection de Kshama Sawant et le rôle joué par Socialist Alternative ont été décisifs dans ce domaine.
    Les lecteurs réguliers de Lutte Socialiste ou de socialisme.be ont déjà pu à de nombreuses reprises prendre connaissance de la situation particulière qui s’est développée à Seattle. Deux permanents du PSL s’y sont d’ailleurs rendus afin de profiter de cette expérience et d’aider à construire notre organisation-sœur, Socialist Alternative, qui connaît actuellement une croissance impressionnante.

    Sans exagérer le moins du monde, nous pouvons affirmer que l’élection de Kshama Sawant a constitué un véritable tournant pour la gauche américaine. Un intense débat a éclaté concernant les initiatives que la gauche devrait prendre aux Etats-Unis pour enfin être un réel joueur sur le terrain politique.

    L’élection d’une militante se réclamant du socialisme n’est pas passée inaperçue, c’est certain, mais ce qui a véritablement frappé les esprits, c’est que six mois plus tard à peine, la ville avait déjà accepté de relever le salaire minimum jusqu’à 15 $ de l’heure, même si ce n’est pas d’un seul coup. Avec cette victoire, Kshama Sawant et Socialist Alternative sont devenus un repère pour des dizaines de milliers de militants actuellement à la recherche d’une stratégie destinée à défendre une alternative au capitalisme. Même les médias internationaux ont couvert l’événement, qui a figuré dans les pages du Guardian, de l’Indian Times de même que dans des journaux allemand, français, danois, israéliens,…

    Mais avant le vote du Conseil sur les 15 $, seuls les journalistes locaux reconnaissaient l’importance de ce qui était en train de se passer. Le Seattle Times, journal difficilement soupçonnable de sympathies de gauche, écrivait déjà en avril : ‘‘Si le conseil décide d’établir le salaire minimum à 15 $ au cours de ces prochains mois, alors Sawant pourra à juste titre en prendre le crédit et commencer à déterminer l’agenda politique de la ville.’’
    Kshama n’a pas marqué de son empreinte l’agenda politique en convainquant les huit autres conseillers à l’aide de bons arguments ; elle a forcé l’establishment politique à accorder des concessions en mobilisant l’opinion publique et en construisant un mouvement par en bas. Sa campagne électorale avait pour revendication centrale l’instauration d’un salaire minimum de 15 $ et l’approche offensive de Socialist Alternative a forcé les deux candidats à la mairie à se prononcer sur la question. Le vainqueur, Murray, a été contraint de la soutenir du bout des lèvres.

    Une semaine après sa prestation de serment au Conseil, une réunion a rassemblé 250 participants et a lancé la campagne ‘‘15 NOW’’ (15 maintenant). Ces derniers mois, des dizaines d’activités et de réunions ont eu lieu en vue de consolider et de renforcer le large soutien à la revendication des 15 $, soutenue à 68% selon un sondage réalisé en janvier. En mars, il s’agissait de 72%.

    Tout en continuant à mener campagne, Sawant et ‘‘15 NOW’’ avaient averti le maire qu’il avait jusqu’au mois d’avril pour trouver une proposition concluante, faute de quoi ‘‘15 NOW’’ allait lancer une campagne de récolte de signatures pour obtenir l’organisation d’un référendum contraignant en novembre, sur base d’une proposition de ‘‘15 NOW’’.

    Le 1er mai, le maire a annoncé qu’il avait conclu un compromis avec les représentants des entreprises, des syndicats et une majorité des conseillers. Les 15 $ de l’heure seront bien introduits, mais sur une période de 2 à 6 ans en fonction de la taille de l’entreprise. Après deux ans, le montant sera ajusté pour tenir compte l’inflation. Pour 2025, le salaire minimum devrait être de 18 $ de l’heure (actuellement, le salaire minimum fédéral est de 7,25 $).

    Plusieurs conseillers ont, en concertation avec le patronat, tenté d’affaiblir la proposition initiale de ‘‘15 NOW’’. La seule raison pour laquelle ils n’ont pas osé y aller plus franchement est la menace des prochaines élections, où ils craignaient d’être trop largement considérés comme de vulgaires hommes de paille des 1% les plus riches.

    La proposition finalement retenue n’est pas conforme à 100% à celle défendue par Kshama, mais elle reste une avancée majeure ainsi qu’une grande victoire qui indique comment une position élue peut être utilisée pour renforcer la lutte et arracher des conquêtes sociales. Le journaliste indépendant Arun Gupta avait ainsi décrit la dynamique à l’œuvre : ‘‘C’était impressionnant de voir comment Socialist Alternative combinait efficacement ses tactiques à l’intérieur et à l’extérieur du Conseil. C’était un jeu d’échecs, chaque mouvement de la mairie et des entreprises recevait une réponse de ‘‘15 NOW’’. La position de Sawant à la table des négociations a été renforcée par des manifestations et des actions.’’

    Al-Jazeera América a écrit : ‘‘La victoire de Sawant a démontré qu’être socialiste n’est plus un inconvénient pour les élections. La campagne pour les 15 $ de l’heure a en outre fourni un modèle de démocratie par la base qui va à l’encontre du processus politique contrôlé par les entreprises. Les observateurs s’attendent à ce que la loi puisse passer fin mai. Si cela se produit, la victoire – même sans être complète – confirmera la méthode de Socialist Alternative, renforcera cette organisation et créera plus d’espace pour la politique socialiste aux États-Unis’’ (21 mai 2014).

    Lors du vote final au Conseil, le 2 juin, Kshama Sawant a clôturé son discours comme suit : ‘‘Le message d’aujourd’hui est clair : si nous nous organisons en tant que travailleurs avec une stratégie socialiste, nous pouvons combler le fossé des inégalités de revenus et nous attaquer à l’injustice sociale. Les 15 $ à Seattle ne sont qu’un début. Nous avons tout un monde à gagner.’’

    Plus d’infos sur le rôle joué par Kshama Sawant et Socialist Alternative à Seattle.


    Irlande. Des élus pour renforcer la résistance de terrain contre la politique antisociale

    Par Finghin Kelly

    Joe Higgins

    Le parti-frère irlandais du PSL a remporté son premier siège au Dáil (parlement) en 1997. En 2011, le parti a gagné deux sièges aux élections législatives et, récemment, en a obtenu un de plus lors d’une élection partielle. Le Socialist Party irlandais a également eu un député européen de 2009 aux récentes élections de mai.

    Le Socialist Party est également représenté dans des conseils locaux depuis 1991. Il est à la base de l’Alliance Anti Austérité (AAA) qui vient de remporter 14 conseillers municipaux (9 d’entre eux étant membres du Socialist Party) siégeant désormais dans les trois principales villes de la république irlandaise.

    Durant toute cette période, le Socialist Party a été confronté à de nombreux défis dans l’utilisation de ses élus. Les années ’90 et le début des années 2000 furent une période marquée par un dramatique tournant vers la droite au sein du Parti Travailliste irlandais (de même que dans le reste de la social-démocratie, comme le PS en Belgique), qui s’est transformé en un parti entièrement pro-capitaliste et appliquant le néolibéralisme. Un processus similaire avait également pris place dans la majorité des directions syndicales, qui ont abandonné l’idée de mener une lutte conséquente pour défendre les intérêts de la classe des travailleurs tout autant que celle qu’une alternative au capitalisme était possible.

    Ces dernières années, le capitalisme irlandais a connu une crise profonde. Les banques irlandaises ont été renflouées par le contribuable à hauteur de 64 milliards € et un vicieux plan d’austérité a été mis en place par l’ensemble des partis traditionnels. Les conditions de vie des travailleurs se sont effondrées tandis que l’émigration et le chômage ont atteint un niveau record.

    Dans ce contexte, les principales tâches qui nous faisaient face avec nos représentants élus étaient de défendre et de populariser les idées du socialisme en tant qu’alternative à la crise, d’entrer en confrontation avec l’establishment politique capitaliste et de s’en prendre aux conséquences de leurs politiques en organisant à la rage et l’opposition des travailleurs.

    L’histoire nous a démontré que toutes les conquêtes sociales acquises par la classe des travailleurs ont été obtenues grâce à l’organisation et à la pression exercée sur la classe capitaliste et ses partis. Chaque victoire obtenue au Parlement n’a été possible que grâce à ce genre de mouvement. Nous avons donc toujours visé à utiliser nos représentants comme bras politiques du mouvement à l’extérieur de la Chambre. C’est ce qui a constitué notre force : faire d’une part entendre la voix des travailleurs et défendre les idées du socialisme à l’intérieur du Parlement et, d’autre part, avant tout utiliser ces élus afin d’aider à organiser la lutte à l’extérieur du Parlement.

    Paul Murphy

    Dans le cadre du mémorandum de la troïka, le gouvernement irlandais a instauré une taxe injuste sur chaque maison, sans tenir compte des moyens de ses occupants. Une campagne de boycott de masse a suivi, soutenue et construite par le Socialist Party. Nos élus ont été une sorte de mégaphone pour la campagne. Notre député européen, Paul Murphy, a même déchiré son formulaire de taxe au Parlement européen au cours d’un débat avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Nos élus ont été d’une grande assistance pour la campagne. Nos ressources (bureaux, capacités d’impression, etc.) ont été utilisées pour construire une campagne nationale de masse. Le bureau de Paul Murphy à Dublin a par exemple été occupé par des volontaires de la campagne afin d’y organiser des réunions et des actions dans tout le pays, tout en servant de centrale téléphonique pour de la campagne.

    Nos élus n’ont jamais cessé leur activité dans le mouvement. En 2003, dans une campagne du même type, notre député Joe Higgins a même été emprisonné un mois après avoir défié une décision judiciaire interdisant les manifestations.

    Pour le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), il est normal que les représentants des travailleurs n’aient pas un style de vie plus aisé que celui des travailleurs. Ses représentants vivent donc avec le salaire moyen d’un travailleur. Le député européen Paul Murphy a ainsi vécu comme un jeune travailleur irlandais; en gardant 1.800 euros par mois de son salaire de parlementaire de 6.300 euros. Le reste a été donné à des travailleurs en grève, des campagnes anti-austérité, etc.

    Beaucoup d’exemples peuvent encore illustrer comment des élus peuvent efficacement aider les travailleurs en lutte. En 2005, par exemple, Joe Higgins a fait entrer au Dáil la question de l’exploitation des travailleurs turcs et kurdes chez Gama Construction. En plein boom du secteur immobilier, ils ne recevaient qu’un salaire de 2 ou 3 € de l’heure ! Ces travailleurs se sont mis en grève, et notre travail au Dáil a permis d’exercer une pression politique sur le gouvernement irlandais et de faire débarquer la thématique dans les médias, jusque-là réticents. Ce fut un point tournant pour leur lutte.

    Plus d’infos.


    Liverpool : La ville qui a défié Thatcher

    Dès le printemps 1984, la ville de Liverpool a connu un mouvement de masse dirigé par les membres de notre parti-frère anglais, alors organisés au sein du Parti Travailliste autour du journal “Militant”. À Liverpool, leur tendance était même la force dirigeante du parti travailliste.

    À ce moment-là, les administrations locales se voyaient contraintes par le gouvernement central d’exécuter d’importantes coupes budgétaires. Mais il n’en a pas été ainsi à Liverpool grâce à un conseil communal dont la direction, le programme et les tactiques avaient été élaborés par l’organisation trotskyste ‘‘Militant’’. Même si les membres de Militant étaient en minorité au conseil, ce sont leurs propositions d’actions et idées qui étaient acceptées. Ils ont défendu la nécessité d’un budget basé sur la satisfaction des besoins des habitants. Les rentrées étaient insuffisantes face aux dépenses prévues, mais une large campagne a été initiée pour contraindre le gouvernement à accorder plus de ressources aux localités.

    La majorité travailliste à Liverpool, élue en mai 1983, est revenue sur les 2.000 licenciements de travailleurs municipaux effectués par la précédente administration travailliste. Elle a aussi décidé de lancer un plan de construction de 5.000 nouveaux logements sociaux en quatre ans. Plus de logements sociaux ont été construits à Liverpool sur cette période que dans toutes les autres communes du pays ! 12.000 emplois ont ainsi été créés dans le secteur du bâtiment à un moment où le taux de chômage était à plus de 25 % à Liverpool, voire même à 90 % parmi la jeunesse de certains quartiers. Le salaire minimum des employés communaux a été relevé de 100 livres par semaine, et le temps de travail est passé de 39 à 35 heures par semaine, sans perte de salaire.

    “Better break the law than break the poors” – “Mieux vaut briser la loi au lieu de briser les pauvres”

    Avec ses 30.000 travailleurs, la ville était le plus grand employeur de la région. Mais si Liverpool avait avalé la logique d’austérité que voulait lui imposer le gouvernement, le budget pour 1984 aurait dû être de 11 % inférieur à celui de 1980-81. 6.000 emplois auraient dû disparaitre pour que le budget soit à l’équilibre.

    Le gouvernement a lancé une campagne complètement massive contre Liverpool dans les médias, campagne plus tard suivie par la direction nationale du Parti Travailliste. Plus d’une fois, Thatcher a menacé d’envoyer l’armée pour expulser les élus locaux. Dans un courrier des lecteurs dans les pages d’un journal local, un homme avait réagi en disant : ‘‘Je ne sais pas qui était Léon Trotsky, mais à en juger par le nombre de maisons qui ont été construites à Liverpool, ce devait être un fameux maçon !’’

    Le 29 mars 1984, jour où devait être voté le budget d’austérité du gouvernement, une grève générale locale de 24 heures, une des plus grandes grèves jamais vues à l’échelle d’une ville, et 50.000 personnes ont manifesté en direction de l’hôtel de ville afin d’exprimer leur soutien au conseil ! Le 9 juin 1984, le gouvernement a fait toute une série de concessions d’une valeur totale de 16 millions de livres, entre autres parce que les mineurs étaient eux aussi partis en grève. Thatcher savait qu’elle ne pouvait obtenir aucune victoire en se battant sur deux fronts à la fois, et a décidé de tout d’abord se concentrer sur les mineurs.

    Finalement, les “47” de Liverpool (les 47 conseillers travaillistes qui ont mené la lutte jusqu’au bout) ont été démis de leurs fonctions par un tour de passe-passe juridique suite à une alliance conclue entre Thatcher et la direction nationale travailliste, horrifiée par le soutien que commençaient à gagner la ‘‘Tendance Militant’’. La section locale du parti à Liverpool a été dissoute puis placée sous un contrôle hiérarchique très strict. Ce n’était que le début d’une sorte de contre-révolution politique au sein du Parti Travailliste arrivée à sa conclusion logique sous Tony Blair, le parti devenant totalement pro-capitaliste.

    Version raccourcie d’un précédent article.

  • Organisons la colère, nous avons un monde à changer !

    Rien d’exceptionnel aujourd’hui à dire que le monde ne tourne pas rond. Même les plus farouches partisans du capitalisme sont sur la défensive. Banquiers et spéculateurs inspirent méfiance et l’époque où les requins de la finance étaient des ‘‘modèles’’ est bien révolue. D’autres membres de l’establishment capitaliste voient également leur autorité vaciller, à l’instar des politiciens établis ou des médias dominants. Le système actuel conserve toutefois son emprise sur nos vies. Que pouvons-nous y faire ?

    Les défenseurs des idées du socialisme basent leur activité sur la force du mouvement des travailleurs et sa capacité à instaurer un changement fondamental grâce à la lutte collective. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’organiser efficacement la en une force sociale, ce qui nécessite de s’organiser et de disposer d’un programme qui soit un pont entre les problèmes de tous les jours et la nécessité d’un changement de société.

    Aucune conquête sociale n’a été obtenue par d’aimables demandes. Demander gentiment au CEO de Delhaize, Denis Knoops, de sauver le personnel plutôt que de favoriser les dividendes aux actionnaires ne nous conduira pas fort loin. De même, aucune politesse et aucun appel à la raison n’obtiendront de l’establishment capitaliste européen qu’il relâche sa poigne sur le peuple grec. Si nous voulons changer quoi que ce soit, il faudra tordre le bras de cet establishment, le forcer à faire des concessions.

    L’Histoire regorge d’exemples illustrant le potentiel qui est celui de la lutte de masse. C’est par peur d’une révolte générale et du renversement du capitalisme, par exemple, que de grandes concessions ont été lâchées après la Première Guerre et la Révolution russe de 1917 dans le domaine de la sécurité sociale et du droit de vote. La même chose s’est produite juste après la Seconde Guerre mondiale. Mais dans le contexte de la crise profonde que nous connaissons aujourd’hui, il est beaucoup plus difficile de parvenir à l’obtention de la moindre réforme sociale. En outre, au cours de ces 25 dernières années, la conscience que le socialisme est une alternative viable face au capitalisme a fortement été réduite parmi les masses. Les défenseurs du socialisme démocratique essayent de remettre à l’avant-plan les meilleures traditions du mouvement des travailleurs et tentent de remplir la tâche immense de re-populariser les positions politiques véritablement socialistes. C’est ce que nous faisons en intervenant dans le mouvement social mais également, lorsque cela est possible, avec nos élus.

    Cela exige un effort actif de nos militants et sympathisants. Ce système ne nous enseigne bien entendu pas la façon dont nous pouvons lutter aujourd’hui et la manière dont nos conquêtes sociales ont pu être obtenues.

    L’enseignement capitaliste est essentiellement dévolu à la reproduction des inégalités sociales. C’est par nous-mêmes que nous devons apprendre comment livrer bataille avec succès. Ce site internet et notre journal Lutte Socialiste veulent contribuer à ce processus. Nous avons ainsi voulu, avec l’édition d’été de notre journal, tenter de développer quelques approches socialistes à propos de cas concrets, qui seront publiés sur ce site les prochains jours.

    Au cours de cet été, nous avons également diverses occasions de formation des militants. L’indignation ne doit pas être gardée pour soi-même au risque, dans le pire des cas, de conduire au cynisme et à la frustration. L’indignation doit être organisée devenir une force, ce qui passe par l’analyse du système actuel et de la manière dont il conduit inévitablement à l’inégalité, à la pauvreté, aux catastrophes écologiques,… Ces analyses n’ont pas de sens en tant que simples commentaires en marge des évènements, elles doivent aider à renforcer les luttes et, selon nous, à défendre une alternative anticapitaliste et socialiste.

    Nous avons commencé cet été avec un camp d’été (du 3 au 6 juillet) où a été discuté l’ABC du marxisme ainsi que plusieurs thèmes qui seront au centre de notre activité au cours de ces prochains mois. Le mois de juillet comprendra également l’école d’été européenne du Comité pour une Internationale Ouvrière (dont le PSL est la section belge), avec plusieurs centaines de participants. Durant ces 6 jours, des débats politiques seront organisés du matin au soir en plénières et par groupes de travail. Ces échanges permettront à des militants issus de tout le continent et au-delà de pouvoir partager leurs expériences. D’autres initiatives locales sont également prévues, allant de groupes de lecture à des journées de formation.

    N’importe qui peut jouer un rôle en mesure de ses possibilités dans la lutte pour une autre société. Mais nous ne pourrons l’emporter qui si nous agissons collectivement et si les talents et le potentiel de chacun peuvent réellement profiter à tous. Ne nous regardez pas, rejoignez-nous! Prenez-contact !

  • Tract d’été des Etudiants de Gauche Actifs !

    Comme chaque année, la période des vacances scolaires est l’occasion de préparer nos campagnes de rentrée ! Le tract ci-dessous nous aidera à les présenter lors de plusieurs festivals ou encore tout simplement en rue. N’hésitez pas à nous contacter pour en distribuer autour de vous !

    => Page Facebook des Étudiants de Gauche Actifs

    => Tract en format PDF


     

    9 NOVEMBRE:JOURNÉE EUROPÉENNE D’ACTION CONTRE L’EXTRÊME DROITE ET LE RACISME

    Les dernières élections ont été un véritable choc : l’extrême droite et la droite populiste ont obtenu près de 100 sièges au parlement européen. En France et en Grande-Bretagne, le Front National et l’UKIP sont sortis premiers partis du scrutin. Même les néonazis font leur entrée au Parlement européen avec Aube Dorée (Grèce) et le NPD (Allemagne). Nous voulons réagir!

    Une rencontre européenne organisée en avril à Athènes par les comités antifascistes grecs a proposé d’organiser une journée d’action antifasciste le 9 novembre, date de la Nuit de Cristal (une violente campagne coordonnée contre les magasins juifs en Allemagne nazie en 1938). En Belgique, nous avons décidé de répondre à cet appel avec notre campagne antifasciste Blokbuster / Résistance Internationale et de prendre des initiatives pour organiser une manifestation nationale combattive ce jour-là à Bruxelles.

    Il est selon nous essentiel de lier le combat contre l’extrême droite à la lutte contre le terreau qui leur permet de se développer. Depuis le début de la crise, le chômage a presque doublé en Europe, il touche de 16 à 26 millions de personnes. Plus de la moitié des jeunes Espagnols et Grecs n’ont pas d’emploi ! Les salaires grecs ont reculé de 20% à 40%.

    La politique d’austérité appliquée par les partis de l’establishment et l’Union Européenne a pour effet de développer la misère pour restaurer les profits de l’élite capitaliste. L’extrême droite et la droite populiste instrumentalisent leurs discrédits, mais leur ‘‘opposition’’ à l’UE est basée sur le repli sur soi et le chacun pour soi et non pas sur la nécessité de faire payer la crise aux véritables responsables : les banquiers et les spéculateurs. Ils veulent dévier la colère vers des boucs émissaires : immigrés, homosexuels,… Les partis de droite nationalistes comme la N-VA se donnent aussi une image faussement anti-establishment, mais ils veulent surtout approfondir les divisions en stigmatisant les francophones ou en “relativisant” le racisme. Pour le système capitaliste, cette approche est bien pratique car elle permet de diviser pour mieux régner !

    Pour stopper l’extrême droite et le racisme, nous devons compter sur nos propres forces, sur la lutte collective des travailleurs et des jeunes.

    – RÉSISTANCE INTERNATIONALE CONTRE LE RACISME ET L’AUSTÉRITÉ !
    – SANS-PAPIERS : S’EN PRENDRE AUX MULTINATIONALES, PAS À LEURS VICTIMES !
    – DES EMPLOIS, DES ÉCOLES ET DES SERVICES PUBLICS, PAS DE RACISME, DE SEXISME OU D’HOMOPHOBIE!


    Organisez-vous avec les Étudiants de Gauche Actifs !

    Qu’est-ce que Résistance Internationale / Blokbuster ?
    Il s’agit de la campagne antifasciste et antiraciste des Étudiants de Gauche Actifs. Initiée en 1991, Blokbuster a organisé une manif européenne de 40.000 personnes après la percée du Vlaams Blok (aujourd’hui Vlaams Belang) en 1992. Depuis lors, Blokbuster organise annuellement la manifestation anti-NSV (contre la marche raciste des étudiants du Vlaams Belang) qui rassemble des centaines de jeunes.

    Pénurie d’emplois décents, d’écoles,… L’extrême droite n’a aucune solution ! Au contraire, elle défend une politique de répression et de casse sociale plus prononcée, à l’instar de ces maires FN qui suppriment la gratuité des cantines scolaires pour les pauvres en France ou d’Aube Dorée qui utilise les mêmes méthodes de violence de rue contre les actions collectives de travailleurs en lutte que contre les immigrés.

    CONTRE LA RÉPRESSION,CONTRE LES SAC !

    Dans une situation de crise, la politique d’austérité va de pair avec une croissance de la répression.
    Ainsi, le 15 mai dernier, 281 manifestants ont été arrêtés alors qu’ils manifestaient – pacifiquement – contre le monstrueux projet de Traité Transatlantique, qui vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde, entre les USA et l’Union Européenne. A côté de telles pratiques, il existe les Sanctions Administratives Communales (SAC), des amendes qui peuvent être données dès l’âge de 14 ans pour ‘‘mauvais comportement’’ (comme manger sur les marches d’une église…), mais qui sont aussi utilisées contre les activistes. Nous participons aux campagnes Stop-Répression et Stop SAC.

    CONTRE LE SEXISME, POUR LES DROITS DES FEMMES !

    L’essor de l’extrême-droite et de la droite populiste s’accompagne de la renaissance de tout un tas de forces réactionnaires qui considèrent que la place des femmes est à la cuisine et qu’elles n’ont rien à dire sur leur propre corps. C’est ainsi que se développe aujourd’hui à travers l’Europe un mouvement bien mal nommé ‘‘pro-vie’’ qui veut supprimer le droit à l’avortement. A Gand, de tels militants réactionnaires tiennent des piquets devant les centres pratiquant l’avortement afin d’y intimider les femmes ! Nous luttons pour préserver ce droit, mais voulons aussi défendre un véritable programme social qui assure que personne ne soit plus obligé de recourir à l’avortement pour des raisons économiques.

    CONTRE LE CHÔMAGE ET LES EMPLOIS PRÉCAIRES !

    Quel avenir réserve-t-on aujourd’hui à la jeunesse ? Alors qu’on exige de nos aînés qu’ils travaillent plus longtemps, le taux de chômage est très grand parmi la jeunesse. Malgré le manque criant d’emplois et toutes les annonces de restructurations et de fermetures d’entreprises (Delhaize, ArcelorMittal, Caterpillar,…), le droit à recevoir des allocations de chômage a été violemment attaqué. Quant à ceux qui trouvent un job, il s’agit de plus en plus de contrats temporaires, précaires, hyper-flexibles et mal-payés. Comment construire sa vie sur une base pareille ? C’est pourquoi nous sommes solidaires des travailleurs en lutte pour leurs salaires, leurs emplois et leurs conditions de travail et nous luttons à leurs côtés pour notre avenir.

    POUR UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ ACCESSIBLE À TOUS !

    Notre enseignement, déjà en mauvais état, va être amené à livrer une plus forte contribution à la politique d’austérité. Pour les années 2015 et 2016, il est ainsi question de réduire de 300 millions d’euros les budgets de l’enseignement francophone ! En Flandre, il y a même une taxe de plusieurs centaines d’euros pour manger dans les réfectoires sur le temps de midi. Il y aura à l’avenir encore moins de professeurs et des classes encore plus surchargée, dans lesquelles les élèves avec moins de facilités seront plus vite complètement coulés. En bref, l’enseignement actuel, déjà profondément inégalitaire, le deviendra encore plus. Nous soutenons la revendication syndicale d’un retour à un budget de l’enseignement équivalent à 7% du PIB (contre moins de 5 actuellement) et luttons pour un refinancement public massif de l’enseignement.


    MARX AVAIT RAISON !

    REJOINS EGA !

    Nous voulons lutter contre le capitalisme, mais pas n’importe comment. Pour être efficaces, nous avons besoin d’une grille d’analyse qui nous permet de bien comprendre la situation présente, d’où elle provient, quelles sont ses contradictions internes, comme elle peut se modifier,… Parfois, de grands évènements peuvent survenir de façon très abrupte, mais ce n’est pas pour autant que rien ne les annonçait !

    D’autre part, nous voulons tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui. Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire derrière lui concernant le programme, la stratégie et les tactiques nécessaires pour aller vers la victoire.

    EGA, Étudiants de Gauche Actifs (ALS, Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunes du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Elle se revendique du marxisme. Contrairement à l’image qu’en a donné le totalitarisme stalinien, il ne s’agit pas d’un dogme rigide, mais au contraire d’une méthode flexible pour comprendre le monde et le changer. Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de la collectivité sur l’économie, ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    COMMENT DEVENIR MEMBRE ?

    NOUS CONTACTER :
    – Via les stands dans de nombreux festivals
    – Via mail :jeunes@socialisme.be
    – Via SMS : “membre – nom et ville” au 0483/04 22 08

    CARTE DE MEMBRE À 3€ SECONDAIRE – 5€ SUPÉRIEUR

    PARTICIPE À LA MOBILISATION POUR LA JOURNÉE ANTIFASCISTE DU 9 NOVEMBRE

    Pour faire un succès de cette manifestation, vous pouvez aider à diffuser le tract, les autocollants,… Vous pouvez réunir des connaissances et inviter un de nos membres pour discuter de la lutte antifasciste et de la manière de mobiliser pour cette manifestation.

    Devenez actif dans la lutte contre l’extrême droite, contre le capitalisme et pour une autre société, une société socialiste !

    Ne nous regardez-pas, rejoignez-nous !

  • Camp d’été EGA : une belle réussite!

    Un peu plus d’une cinquantaine de jeunes de tous le pays se sont réunis la semaine dernière près de Genk pour avoir toute une série de discussions politiques et d’ateliers visant à préparer la rentrée des Etudiants de Gauche Actifs, groupe jeunes du PSL. Il a également été question de détente, avec notamment la projection de matchs de la Coupe du Monde (non sans une introduction consacrée au rôle de la Mafia de la FIFA et à la manière dont le sport est perverti par le capitalisme) et une soirée des plus mémorables. Les discussions politiques ont été très intenses, avec une participation large et enthousiaste de la part des jeunes présents, même s’il toutefois bien admettre que le dimanche matin a été très difficile pour certains…

    Nous tenons à remercier tous les participants ainsi que ceux sans qui cet événement n’aurait pas été une réussite aussi éclatante, particulièrement la fantastique équipe de cuistots, Gerte et François, qui a assuré que nos ventres soient bien remplis.

    A l’année prochaine pour un camp encore plus extraordinaire !

    Ci-dessous, quelques photos de Mathias, Zoé et Navid.

  • Action réussie contre l’interdiction de la mendicité

    Plus d’une soixantaine de personnes se sont rassemblées avant le Conseil Communal ce jeudi soir à Namur pour protester contre le projet de règlement anti-mendicité concocté par la majorité communale. Lors de cette action des membres du PSL et de VEGA, les deux organisations à l’origine du rassemblement, ont remis au bourgmestre un tapis et un balai symbolisant sa politique hypocrite. Si l’on en croit les méthodes de Maxime Prévot, déplacer les mendiants hors du centre-ville permettrait de combattre la misère et ses conséquences désastreuses.

    Par Pierre (Namur)

    Il faut dire qu’après 30 ans de politique néolibérale au service des grandes entreprises et des millionnaires toujours plus nombreux, les politiciens traditionnels commencent à comprendre qu’ils ne parviendront jamais à gérer les conséquences de plus en plus catastrophiques de leur politique. Et puisqu’ils n’ont aucune alternative à opposer à ce modèle, ils tentent de masquer le désastre en faisant fuir les pauvres des villes. Alors que le chômage fait rage et qu’avoir un emploi n’est même plus l’assurance de pouvoir mener une vie décente, ces partis organisent délibérément l’exclusion des chômeurs et la répression des plus pauvres.

    A l’aide de slogans comme « Combattons la pauvreté et non les pauvres ! » ou « 11 900 nouveaux millionnaires en 2013 en Belgique, qui profite ?! », nous avons crié notre colère et discuté de la nécessité d’une politique communale qui vise à satisfaire les besoins de l’entièreté de la population et non des seuls plus riches. Au-delà de ce règlement, il nous faut construire un mouvement qui rassemble tous ceux qui ont la volonté de bloquer les attaques antisociales en cours à tous les niveaux de pouvoir. Malgré nos différences et dans le respect de celles-ci, nous avons besoin d’unir les forces de toutes les organisations, associations, syndicalistes et partis politiques réellement de gauche ou simple citoyen pour mener ce combat commun.

    Défendons le droit à la ville pour tous !

    C’est au capitalisme qu’il faut s’en prendre, pas à ses victimes !

    Pour un front de résistance commun à l’austérité !

  • Les médias socialistes, vos médias !

    Face au déferlement quotidien de la propagande des médias dominants Lutte Socialiste et socialisme.be sont d’importantes sources d’information et d’analyse qui partent d’un point de vue différent, celui du mouvement des travailleurs et de l’opposition à la politique actuelle.

    Ce journal et notre site socialisme.be développent une approche unique, celle d’un programme qui répond aux défis immédiats d’aujourd’hui en liant slogans, revendications et observations à l’urgente nécessité de construire une société socialiste démocratique.

    Au moment où nous sommes confrontés à une brutale offensive austéritaire, mais également au moment où se développent les premiers germes d’une reconstruction de la gauche radicale, débattre de ces idées est de la plus haute importance. Ce journal veut y contribuer. Vous n’aurez peut-être pas systématiquement le temps de tout lire, vous ne serez peut-être pas en accord avec tout, mais vous conviendrez que son approche est unique et qu’il mérite d’être soutenu. N’hésitez pas à vous abonner et à nous permettre ainsi de disposer de plus de moyens pour déployer nos activités.

    Au cours de cet été, nous serons à la recherche de 100 nouveaux abonnés. Vous pouvez être l’un d’entre eux. Un abonnement revient à 20 euros pour 12 exemplaires (nous publions 10 numéros par an), mais un abonnement de soutien de 30 ou 50 € est également possible. Il est aussi possible d’effectuer un ordre permanent bancaire mensuel d’au moins 2 € par mois.

    Versez votre contribution sur le n° de compte de Socialist Press – BE48 0013 9075 9627 – avec pour mention ‘‘abonnement’’.

  • Solidarité avec les luttes sociales au Brésil

    Appel au rassemblement : Samedi 28 juin à 15h00, Place de l’Albertine (Gare centrale), Bruxelles

    Le 13 juin dernier, une action avait déjà eu lieu à Bruxelles suite à un appel aux protestations internationales lancé par le Comité pour une Internationale Ouvrière, dont le PSL est la section belge. Une quarantaine de personnes étaient présentes, parmi lesquels des membres de la LCT.

    Beaucoup de Brésiliens n’acceptent pas que le gouvernement dépense plus de 11 milliards de dollars pour une Coupe du Monde alors qu’une grande partie de la population n’a pas accès aux services de base, comme la santé, l’éducation, le logement et le transport de qualité. Des milliers de familles ont été délogées de leur maison, 12 ouvriers sont morts dans la construction des stades, sans compter les innocents assassinés par la Police militaire dans la périphérie des grandes villes.

    Tout ce qui concerne la FIFA n’est qu’un grand business capitaliste, au bénéfice des multinationales liées au sport, à l’alimentation (Jupiler, Coca-Cola), à la construction des stades,… La Coupe de la FIFA est pleine de corruption et de gaspillage, dans un pays où le fossé est énorme entre les 1 % de super-riches et les 99 % de plus pauvres.

    Face aux mobilisations et aux grèves qui éclatent dans tout le pays, le gouvernement brésilien a décrété la tolérance zéro et a placé 20.000 policiers dans les rues. Avant l’ouverture de la Coupe, les travailleurs du métro de São Paulo se sont mis en grève pour réclamer une augmentation de salaire. Le gouverneur Alckmin a refusé toute négociation et a envoyé la troupe de choc sur les piquets, infligeant des astreintes de 160.000 € par jour de grève et licenciant 42 travailleurs parmi les plus combatifs. Le gouvernement tente d’utiliser la Coupe pour se donner du prestige et tuer la contestation sociale, mais les mobilisations continuent.

    Nous appelons le monde syndical et associatif en Belgique à protester contre les injustices du mondial et à dénoncer les atteintes au droit de grève et la répression envers les travailleurs qui luttent au Brésil.

    Stop à la répression !

    • Réintégration des 42 licenciés du métro de São Paulo !
    • Assez d’argent pour la FIFA et les multinationales ! Plus d’argent pour la santé, l’éducation, le logement et le transport public de qualité !

    => Page de l’évènement Facebook

    Premiers signataires :

    – CAL (Collectif Alternative Libertaire Bruxelles)
    – JOC (Jeunes Organisés et Combatifs),
    – LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire)
    – LCT (Ligue Communiste des Travailleurs),
    – PSL (Parti Socialiste de Lutte),
    – USE (Union Syndicale Etudiante)

  • Intervention de solidarité devant le Delhaize d’Ixelles

    Jeudi, nous sommes allés au piquet tenu par les travailleurs de Delhaize à Ixelles pour montrer notre soutien et faire une interview de l’un d’entre eux . Après discussion avec les employés présents, nous avons décidé d’organiser notre stand mensuel devant le magasin et de récolter, ce samedi, via la pétition du syndicat, des signatures de soutien aux travailleurs menacés par les plans de restructuration.

    Par Laure (Bruxelles)

    L’accueil a été extrêmement positif. D’une part, nous avons récoltés, en trois heures, plus de 300 signatures de clients solidaires (distribués 200 tracts et vendu plusieurs exemplaires de notre journal ainsi que des badges). D’autres part, nous avons été remerciés à de nombreuses reprises par des travailleurs qui venaient travailler ou avaient la chance de pouvoir prendre une pause.

    En effet, un hasard malheureux pour la direction a fait qu’au même moment, une réunion en présence de la Haute Direction se tenait dans le magasin. Le directeur adjoint du magasin (suivi par le directeur), nous a gentiment demandé si nous ne pouvions pas récolter nos signatures sur la place Flagey pour ne pas contrarier ces grands dirigeants. Nous avons évidemment milité de plus belle aux portes du magasin.

    Pour les travailleurs à l’intérieur, la pression était optimale de la part de la direction. De nombreux travailleurs n’ont pas pu prendre leur pause de toute la journée, et se faisait rabrouer au moindre ralentissement. La direction était sur les dents, et notre intervention lui a carrément foutu les nerfs.

    Les discussions tant avec les clients qu’avec les travailleurs étaient très riches et très stimulantes. La question de la nécessité d’une grève générale contre l’austérité a été soulevée à plusieurs reprises. Beaucoup ont le sentiment que ce qui arrive aujourd’hui aux travailleurs de Delhaize peut arriver à chacun d’entre nous demain, mais surtout que ce n’est qu’une annonce supplémentaire qui vient s’ajouter à la longue liste de licenciements opérés pour maximaliser la soif des actionnaires. Les politiques pro-austérité des partis traditionnels sont sérieusement interrogées dans les discussions : défendre les intérêts capitalistes est-il un système viable, alors qu’à ce bain de sang social s’ajoute des mesures d’exclusion et de dégressivité des allocations de chômage touchant durement la population ?

    Ce fut donc une intervention très positive. Nous invitons chacun à réitérer près de chez lui une action de solidarité avec la pétition et le tract du PSL. Les travailleurs, encore sous le choc de l’annonce, ont été très heureux de l’initiative, cela ne peut que leur donner confiance pour les actions futures à mener. La direction, quant à elle, était forcément contrariée de voir cet élan de solidarité, plus préoccupée par son image que par le sort de ses employés.

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