Category: Le PSL

  • Journée du 8 mars : Unis contre le capitalisme pour en finir avec le sexisme

    Contre l’austérité et le sexisme, la lutte des Femmes est nécessaire !

    8mars_01Ce dimanche 8 mars, à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, la Commission femmes du PSL avait organisé une journée de formation et de débat qui a réuni une soixantaine de personnes. Cet évènement riche en discussions avait notamment pour vocation de mieux nous armer face aux grands défis que représente la lutte contre l’austérité. Les suites de cette journée sont immédiates par notre implication dans la lutte contre le gouvernement de droite thatchérien et pour de nouvelles conquêtes sociales.

    Par Emily (Namur)

    La journée a débuté avec une présentation de ce qu’est pour nous la Journée Internationale des Femmes. Ce jour n’a pas pour vocation de fêter les femmes et de les remercier d’être de bonnes mères, de bonnes travailleuses ou de bonnes ménagères ou encore de célébrer les femmes de la classe dominante. Nous voulons remettre à l’avant-plan la nécessité de lutter contre le sexisme et ses causes matérielles : la précarité économique des femmes dans la société de classe. Il est de plus en plus clair avec les mesures d’austérité mises en place par les gouvernements successifs que l’égalité entre hommes et femmes n’existe toujours pas. En effet, les mesures d’économie prises par l’ensemble des partis traditionnels sur notre dos touchent en premier lieu ceux qui sont déjà les plus affaiblis et jettent ainsi des dizaines de milliers de femmes dans la pauvreté.

    8mars_03Le sexisme est un mot générique pour parler des différentes formes de violences que subissent particulièrement les femmes. Ce sujet a fait l’objet d’une commission. La violence économique représente le nœud du problème. La précarité économique des femmes entraine une moindre considération pour elles dans la société. Les préjugés, le harcèlement et la violence physique et sexuelle à leur encontre sont monnaie courante. Mais attention, ce phénomène n’est pas le fait des hommes contre les femmes. Ce sont les capitalistes qui tirent profit de cette situation. Marx déclarait d’ailleurs que, sous le capitalisme, tout devient une marchandise. C’est très clairement ce qu’il est advenu du corps des femmes, utilisé pour maximiser le profit des plus riches. Les préjugés favorisent la mise en concurrence des travailleurs et justifient, par exemple, le faible salaire annuel moyen des femmes.
    Le sexisme est expérimenté par toutes et tous et profite aux capitalistes pour assoir leur pouvoir. C’est donc ensemble – jeunes, travailleurs et allocataires sociaux – que nous devons nous battre pour de nouvelles conquêtes sociales. La place que doivent prendre les femmes dans ses luttes a fait l’objet d’une autre commission. Nous devons avoir une attention spécifique, tant au niveau organisationnel qu’à celui de la formation, pour que les femmes soient présentes dans tous les organes du syndicat et plus généralement du mouvement des travailleurs. Sans elles, de nouvelles conquêtes sociales sont impossibles.

    Une revendication qui nous parait importante pour lutter contre l’oppression des femmes, et des travailleurs en général, est celle du partage du temps de travail entre tous, avec réduction des cadences et sans perte de salaire. Cette journée de formation du 8 mars s’est ainsi conclue par un débat autour de la proposition de FEMMA (Vie Féminine en Flandre) des 30 heures de travail par semaine. Il s’agit d’une revendication essentielle pour permettre un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle mais elle permet aussi, en touchant le cœur de l’exploitation capitaliste, de remettre en cause le fonctionnement même du système actuel. Elle n’est donc pas à considérer isolément, loin de là. Il nous parait d’ailleurs essentiel d’aborder ce sujet lors de chaque action syndicale.

    Toutefois et pour conclure, ce qui est ressorti tout au long de cette journée de discussion, c’est que dans le cadre du capitalisme, l’égalité homme – femme est impossible. Les différents intervenants ont rappelé qu’il nous faut lutter pour mettre en place les conditions matérielles capables de mettre fin à l’oppression des 99% par une minorité qui s’enrichit sur notre dos. Construisons une société basée sur les besoins de la majorité sociale plutôt que sur les profits, une société socialiste démocratique ! Ce n’est que dans ce cadre d’égalité économique que nous pourrons définitivement abattre le sexisme.

  • Participez à Socialisme 2015 !

    affiche_Soc2015

    L’évènement annuel de discussions et de débats politiques du Parti Socialiste de Lutte (PSL) réunit de nombreux activistes et syndicalistes de Belgique et de l’étranger pour aborder collectivement les questions sociales et politiques les plus cruciales du moment.

    Par Els Deschoemacker

    Les opportunités qui s’ouvrent au nouveau gouvernement grec pour rompre avec l’austérité européenne seront largement discutées dans le cadre de cette édition. Cela sera également le cas pour les perspectives et les tâches de l’opposition sociale en Belgique ou encore la manière de combler le fossé entre riches et pauvres.

    Nikos Kanellis, conseiller municipal de SYRIZA, évaluera les deux premiers mois d’activité du gouvernement SYRIZA. Ce gouvernement de gauche saura-t-il répondre aux attentes de la population et changer le cap de la politique du pays ? Cette question est d’une grande importance non seulement pour la Grèce, mais également pour toute la classe des travailleurs européenne. Un conflit majeur est en préparation. Le capitalisme européen reste inflexible, il ne peut pas se permettre la moindre concession pour améliorer le sort des masses grecques. Après tout, cela ouvrirait la boite de pandore pour l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la France, la Belgique, etc. Les travailleurs y seraient tentés de suivre l’exemple grec. Ce constat est important, il signifie très clairement que le capitalisme est désormais incapable de nous offrir le moindre progrès social. Nous ne devons donc pas seulement lutter contre l’austérité, mais bien combattre le système capitaliste dans sa globalité!

    Même la dirigeante du FMI Christine Lagarde se voit forcée de citer Marx au Forum Économique Mondial de Davos en se demandant si le capitalisme peut être le moteur d’une prospérité pour tous. Ceci est une indication que le sommet du capitalisme international est inquiet pour l’avenir de son système. À Davos toujours, un membre de la direction de la multinationale Unilever a qualifié les inégalités croissantes de ‘‘menace capitaliste pour le capitalisme’’. Un des grands débats de cette journée ‘‘Socialisme 2015’’ sera consacré au fossé entre riches et pauvres. Nous aurons pour orateurs Jon Sneyers, délégué syndical de la LBC (la CNE flamande) à propos des revendications syndicales du mouvement contre le gouvernement Michel, mais aussi Stefan Herweg, collaborateur technique d’un député européen de la formation de gauche allemande Die Linke spécialiste de l’évasion fiscale et de Luxleaks, et enfin Peter Delsing, membre du PSL qui livrera une critique marxiste de l’ouvrage de l’économiste français Piketty ‘‘le Capital au 21e siècle’’.

    Le meeting de clôture sera consacré à l’opposition au gouvernement Michel et à la manière dont elle doit être menée. Nous avons maintenant derrière nous une des plus grandes journées de grève générale de l’histoire du pays. Le gouvernement a vacillé et il serait tombé si le mouvement des travailleurs avait poursuivi sur sa lancée. Mais le moment n’a pas été saisi. Les terribles attaques terroristes en France et la menace terroriste en Belgique ont redonné des ailes au gouvernement fédéral qui a pu distraire l’attention de ses mesures antisociales. Mais, les questions sociales ont vite fait leur retour au-devant de l’actualité. Lorsque la FGTB ne s’est à juste titre pas laissé trainer dans les négociations, la CSC a été mise sous pression par sa base au sujet de la nécessité d’un nouveau plan d’action. Ce gouvernement ne nous offrira que des mesures de crise antisociales. La paix sociale ne peut exister que si la majorité de la population peut aller de l’avant, mais le programme de ce gouvernement consiste entièrement en un déclin social. Ce gouvernement doit donc être balayé !

    Lors de cette grande journée de discussion et de débat, nous laisserons également la parole à divers syndicalistes pour parler des leçons de la grande grève du 15 décembre. Nous aurons aussi l’occasion d’écouter Thierry Muller, du Réseau “Stop article 63§2” au sujet de la lutte contre les exclusions des allocations de chômage dites d’insertion (mesure prise par le gouvernement Di Rupo et durcie par le gouvernement Michel). Anja Deschoemacker nous dira également quelques mots sur l’impact de l’austérité pour les femmes. Enfin, Éric Byl conclura la journée en évoquant l’alternative politique à défendre.

    ‘‘Socialisme 2015’’ n’est pas une journée de débats académiques, mais un endroit où nous pouvons discuter de la manière de construire un rapport de force efficace pour rendre ce monde meilleur à partir des leçons du passé et d’ailleurs. Nous serons ainsi mieux préparés à affronter les défis qui nous attendent!

    Programme :

    11h-13h : Meeting international – Le meeting portera sur les conséquences de la crise mondiale pour la lutte sociale. Les orateurs seront Nikos Kanellis, conseiller municipal élu sur une liste de Syriza à Volos, qui parlera des récentes élections grecques et des opportunités d’un gouvernement de gauche. Lucy Redler, porte-parole du courant ‘‘Gauche Anticapitaliste’’ du parti allemand Die Linke, abordera le risque du développement de mouvements de droite comme Pegida et la manière d’y riposter pour les jeunes et les travailleurs. Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL, fera part de son implication récente dans la construction du mouvement anticapitaliste socialiste aux USA, avec notamment l’élection de la première conseillère municipale socialiste Kshama Sawant à Seattle.

    14h-16h: Cinq ateliers

    – Leçons du mouvement de masse et de la grève générale en Belgique.
    – Le potentiel de la gauche radicale en Europe du Sud – avec notamment Nikos Kanellis
    – La lutte des Kurdes pour la libération nationale – avec notamment Orhan Kilic
    – La nécessité d’une nouvelle lutte pour les droits des femmes – avec Lucy Redler et Aisha Paulis
    – Pourquoi le libre marché capitaliste doit être remplacé par un une économie socialiste démocratiquement planifiée.

    16h30-18h30: Deux grandes commissions.

    – Le fossé entre riches et pauvres et la question de l’impôt sur la fortune. Avec Jon Sneyers, délégué syndical de la LBC (la CNE flamande) à propos des revendications syndicales du mouvement contre le gouvernement Michel ; Stefan Herweg, collaborateur technique d’un député européen de Die Linke spécialiste de l’évasion fiscale et de Luxleaks ; et Peter Delsing, membre du PSL, qui livrera une critique marxiste de l’ouvrage de l’économiste français Piketty ‘‘le Capital au 21e siècle’’.
    – La lutte contre l’Etat Islamique en Irak et en Syrië et comment les marxistes doivent réagir au terrorisme en Europe.

    19h30-21h30. Meeting central

    Comment balayer Michel Ier et toute la politique d’austérité? Meeting introduit par des témoignages-vidéos de délégués et de militants. Orateurs :

    – THIERRY MÜLLER. Du réseau Stop art.63§2, contre les exclusions des chômeurs des allocations dites d’insertion.
    – ERIC BYL. Secrétaire général et responsable syndical du PSL
    – ANJA DESCHOEMACKER. Tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’

    • Prévente : 12 euros ou 7 euros pour les étudiants, les allocataires et les petits revenus
    • Sur place : 3 euros de plus
    • Boissons, snacks, sandwiches et repas sont prévus à prix démocratiques / Babysitting gratuit
    • Plus d’infos et inscriptions : info@socialisme.be / 02/345.61.81.
    • Vous voulez des affiches et des tracts de l’évènement ? Contactez-nous !

  • Contre l’austérité et le sexisme, la lutte des Femmes est nécessaire !

    8mars« L’égalité homme – femme est acquise aujourd’hui en Belgique », une idée souvent défendue ces dernières années, mais qui est de plus en plus remise en cause. Les violences domestiques, le harcèlement en rue, l’inégalité salariale, les difficultés pour combiner vie de famille – vie professionnelle (…) démontrent les discriminations et l’oppression vécues par de nombreuses femmes encore aujourd’hui.

    Tract du PSL // Tract en format PDF

    L’indépendance économique des femmes s’est fortement dégradée ces dernières années, ce qui les rend plus vulnérables à la violence. Et les politiques d’austérité du gouvernement ne font qu’aggraver cette situation, en poussant de plus en plus de familles et de femmes dans la pauvreté. En effet, celles-ci – déjà souvent plus précarisées – sont fortement touchées par les pertes d’emplois et les limitations des allocations. De plus, la destruction de nos conquêtes sociales favorise la montée des éléments divisant les travailleurs, comme le sexisme. Il devient impossible pour bon nombre de femmes de jouir des droits qu’elles ont sur le papier.

    Quelles revendications pour défendre les droits des femmes aujourd’hui ?

    Pour de plus en plus de personnes, il semble clair qu’il existe un fossé entre l’égalité juridique acquise et la réalité vécue par des millions de femmes. Pour le PSL, les revendications féministes ne peuvent pas se limiter à demander de nouvelles lois ou des modifications dans le système éducatif. Il ne s’agit pas non plus de mener une lutte contre les hommes, mais bien d’unir la lutte contre le sexisme à celle contre la destruction de nos conquêtes sociales et de nos services publics. Les femmes doivent se battre pour défendre leurs acquis et en gagner d’autres, tel que la proposition de 30h de travail par semaine, avec réduction des cadences, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire faite par FEMMA (Vie Féminine en Flandre).

    À l’occasion de la journée du 8 mars – qui commémore les luttes des travailleuses contre l’exploitation –, la Commission femme du PSL organise une journée de formation et de discussions sur les différentes expériences de luttes du passé, les revendications à mettre en avant aujourd’hui et l’alternative face à la société capitaliste patriarcale. Nous voulons remettre à l’ordre du jour la nécessité pour le mouvement des travailleur(e)s de s’unir contre le capitalisme et d’en finir avec le sexisme.

    Contre l’austérité et le sexisme, la lutte des femmes est nécessaire ! – Journée de discussions et de formation du PSL

    Tout le monde est le bienvenu !

    Dimanche 8 mars 2015 à partir de 10h45

    Baby-sitting prévu

    10h45 Accueil et inscriptions

    11h00 Introduction de la journée. Le 8 mars : Histoire de la journée internationale des femmes et son actualité aujourd’hui, par Aïcha P.

    12h00 Deux commissions au choix :
    – Femme objet, harcèlement et culture du viol : violence et sexisme croissant vis-à-vis des jeunes filles et des femmes dans un contexte de crise, introduite par Emily B.
    – Rôle et implication des femmes dans les luttes syndicales contre la crise, l’austérité et le capitalisme, introduite par Maud W.

    13h-14h Pause Midi (Un repas à prix démocratique est prévu)

    14h Suite des commissions

    15h30 La réduction collective du temps de travail : une revendication féministe ? Débat modéré par Emilie VMH, avec Anja DS (responsable nationale du travail femme pour le PSL) et Tina De Greef (secretaire LBC-NVK BHV). Nous sommes dans l’attente de réponses d’autres organisations issues du mouvement ouvrier et qui luttent contre le sexisme sous ses différentes formes.

    17h Fin de journée

    Entrée: prix libre
    Rue du Jardinier 45, 1080 Molenbeek (Metro Ribaucourt ou Comte de Flandres)
    Infos : info@socialisme.be – 02/345 61 81

  • Tentative d’exclusion d’EGA-ALS à l’université de Gand

    EGA_gand01Juste avant la période d’examens, les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) ont été exclus du Politiek Filosofisch Konvent (PFK), cercle politique et philosophique de l’université de Gand. Il s’agit de la coupole regroupant toutes les organisations politiques d’étudiants reconnues par l’université. Les organisations d’étudiants de droite espèrent de cette manière pouvoir en finir avec l’organisation la plus active dans l’opposition à l’austérité, au racisme et à l’extrême-droite.

    Par Jeroen (Gand)

    Manœuvres bureaucratiques…

    Pour mener son attaque, la droite, sous la direction du Katholiek Vlaams Hoogstudenten Verbond (KVHV, cercle des étudiants catholiques), utilise le sophisme selon lequel EGA ne peut prouver suffisamment d’activités. Beaucoup d’étudiants vont immanquablement s’étonner de cet argument puisque EGA a, à nouveau, été très actif en cette année académique. Notre présence a été remarquée dans le mouvement contre l’augmentation du minerval et pour organiser la solidarité avec le plan d’action des syndicats.

    Nous avons listé pas moins de 25 activités, soit beaucoup plus que les 10 activités demandées. Les organisations d’étudiants de droite ont, cependant, utilisé de petites règles bureaucratiques et formalistes pour refuser ces activités. Bien qu’après leur tri, EGA pouvait encore prouver 10 activités (9 ont été acceptées et l’une d’entre elles a obtenu un nombre équivalent de votes pour et de votes contre), il a été décidé qu’EGA ne serait plus reconnu.

    …et réglementation créative…

    EGA a proposé de fournir des justificatifs supplémentaires, ce qui a été refusé à plusieurs reprises. Pourtant, la date limite pour rentrer le rapport annuel n’était que le 31 et pas le 11 décembre, date de la réunion.

    De plus, l’exclusion d’EGA est largement disproportionnée. Le Vlaams Rechtsgenootschap (VRG) n’a perdu sa reconnaissance que pour un mois après l’intoxication alimentaire de plusieurs étudiants lors de leur baptême. Ensuite, lors de la réunion au cours de laquelle EGA a été exclu, les Jonge Europese Federalisten (JEF) (jeunes fédéralistes européens) n’ont subi aucune sanction alors qu’ils ne présentaient que neuf activités valables. En revanche, EGA perdrait sa reconnaissance pendant un an pour une formalité administrative ?!

    La droite a fait montre de créativité concernant la réglementation pour parvenir à exclure EGA. Ce n’est d’ailleurs certainement pas un hasard si le président du PFK, Laurens Himpe (Jong N-VA), n’a pas jugé utile de rappeler les règles et d’indiquer, lors du vote, qu’il s’agissait d’une exclusion d’un an. Suite à cette décision, EGA a introduit un recours solide et détaillé auprès du conseil de l’université de Gand pour faire annuler l’exclusion.

    …pour masquer les véritables intentions !

    Pour les étudiants de droite, être actif politiquement à l’unif représente surtout un tremplin vers une “vraie carrière” au sein de l’establishment politique. Ils ne défendent pas une vie politiquement dynamique à l’université, ce à quoi EGA contribue sans le moindre doute. Ils veulent, au contraire, en rester au reflet sur le campus de la vie politique traditionnelle : en-dehors de la réalité quotidienne. Cela correspond parfaitement à leur conception élitiste de l’enseignement supérieur. Pour des organisations comme le KVHV, qui se décrit lui-même comme une “communauté de vie formant une élite avant-gardiste”, l’université n’est rien d’autre que l’endroit où sont façonnés les futurs cadres supérieurs.

    Le KVHV défendait d’ailleurs également l’augmentation du minerval pour son effet élitiste. La large majorité des étudiants est cependant opposée à une augmentation du minerval et aux conceptions élitistes du KVHV. Il semble que la crainte de l’énorme potentiel d’un mouvement large contre l’austérité et pour un enseignement démocratique soit très profonde. C’est d’autant plus vrai depuis que les syndicats sont entrés en lutte contre la politique d’austérité asociale.

    Les étudiants de droite jouent des coudes pour montrer leur loyauté envers l’accord gouvernemental et criminaliser la lutte à son encontre. Les Jong Open VLD se sont révélés via leur soi-disant “ligue pour le travail”, en se présentant comme ‘les défenseurs du “droit au travail”, même si ce droit est inexistant pour les plus de 600.000 chômeurs. De son côté, EGA a saisi chaque occasion pour donner forme à la protestation. À Gand, nous avons été à l’origine d’un mouvement réussi parmi les élèves du secondaire, qui ont organisé diverses actions, des sit-ins et une grève écolière couronnée de succès. Parmi les étudiants, nous avons toujours mis en avant la nécessité d’un plan d’action constructif discuté démocratiquement. Pendant les journées de grèves (régionale et nationale), EGA a organisé des actions de solidarité entre la jeunesse et la population active.

    En lutte avec EGA

    Voilà qui, à n’en pas douter, n’a pas échappé à la droite. Il s’agit de la véritable motivation derrière l’exclusion d’EGA. Le meilleur moyen de répondre à cette attaque est de renforcer nos actions. Ainsi, nous organisons, début mars, la manifestation antifasciste contre la NSV. La Nationalistische Studentenvereniging (Association des étudiants nationalistes, organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) organise chaque année une marche de la haine. Elle ne manquera certainement pas de cyniquement récupérer les évènements tragiques qui se sont produits en France pour défendre leur agenda raciste. Cela ne les a pas dérangés non plus d’exclure EGA avec leurs amis de droite tout en invoquant, en même temps, la liberté d’expression pour leur appel à la haine ! Après la période d’examens, EGA lancera une campagne pour le droit à la protestation, pour la reconnaissance d’EGA et contre le racisme et l’extrême-droite.

    Pourquoi EGA est-il visé ?

    EGA avait déjà été visé par la droite pour sa lutte conséquente contre le racisme et la division. Cette année académique, l’aversion à son encontre s’est renforcée du fait des actions menées contre l’austérité dans l’enseignement.

    Dès que l’augmentation du minerval a été connue, EGA a pris l’initiative de faire entrer en action les écoliers et les étudiants. Cela a commencé avec une petite action auprès du rectorat de l’université de Gand. Ensuite, ça a grandi via des actions régulières, jusqu’à ce qu’un mouvement soit capable de mobiliser une grève écolière réunissant 800 jeunes Gantois dans les rues. Parmi les étudiants, nous défendions une lutte active tablée sur une implication de la base autour de revendications claires contre toute l’austérité. La manifestation nationale des étudiants début octobre a montré un énorme potentiel, mais parce que de nouvelles initiatives se sont fait attendre, celui-ci a été gâché.

    Malgré tout, des dizaines d’écoliers gantois et un groupe d’étudiants se sont rendus, à notre initiative, à la manifestation syndicale nationale du 6 novembre lors de laquelle les jeunes étaient en tête du cortège. Lors des journées d’actions régionales et nationales, des écoliers se sont rendus aux piquets et à Blandijn, un piquet d’étudiants a été organisé. Cela a directement mis à mal l’argument selon lequel l’austérité serait nécessaire pour les jeunes et les générations futures. Si tel était le cas, pourquoi alors économiser sur tout ce que les jeunes jugent important et sur leur avenir ?

    Les Étudiants de Gauche Actifs prônent une lutte conséquente contre la politique d’austérité. Ces dernières font glisser les conséquences de la crise sur la majorité de la population, tandis qu’une petite couche ne cesse de s’enrichir. EGA prône un programme anticapitaliste parce l’inégalité croissante inhérente au système actuel nuit à notre avenir. Il ne nous offre que misère sociale, violence, problèmes écologiques,… Nous luttons pour quelque chose de meilleur et savons que dans ce combat, nous avons besoin de l’unité de la base. C’est pourquoi nous luttons activement contre tout ce qui nous divise comme le racisme, l’homophobie ou le sexisme. Nous répondons à la haine qui divise par une solidarité active de la base.

    EGA_02

  • Liège : Une centaine de personnes assistent à notre meeting consacré à Syriza

    Ce 5 février, une centaine de personnes ont participé à Liège au meeting organisé par le Parti Socialiste de Lutte (PSL) et les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) au sujet de la victoire de Syriza en Grèce et des leçons à tirer pour la lutte anti-austérité en Europe.

    Nous avons eu le plaisir d'accueillir pour l'occasion Maria Panagi, membre du secrétariat de Syriza Belgique. Il était initialement question d'écouter le député européen Georges Katrougalo, mais ce dernier est devenu ministre du gouvernement d'Alexis Tsipras…

    A ses côtés se trouvait Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL, qui s'est récemment rendu en Grèce, dans le cadre de la campagne électorale, auprès des camarades grecs du PSL, Xekinima.

    De nombreuses questions sont venues de la salle au sujet de la dette publique, de la relation du nouveau gouvernement avec les masses, de la signification de cette victoire électorale pour le reste de l'Europe et tout particulièrement l'Espagne,… Il a aussi été question des parallèles entre la nouvelle situation en Grèce et l'Amérique latine du début des années 2000, notamment avec le Venezuela de Chavez.

    Nous aurons encore d'autres occasion d'approfondir ces questions !

    Photos : Jean-Claude et Loïc

  • Journée SOCIALISME 2015

    Socialisme 2015 est une journée de débats et discussions politiques pour syndicalistes, jeunes militants et activistes des divers mouvements sociaux. Des membres de nos organisations-soeurs de plusieurs pays européens seront également présents afin de partager leurs expériences de lutte. Cet événement aura lieu au Pianofabriek (Rue du Fort 35, Saint-Gilles) le samedi 28 mars.

    11h00 Meeting international sur les conséquences de la crise mondiale pour la lutte sociale. Les orateurs seront Nikos Kanellis, conseiller municipal élu sur une liste de Syriza à Volos, qui parlera des récentes élections grecques et des opportunités d'un gouvernement de gauche. Lucy Redler, porte-parole du courant « Gauche Anticapitaliste » du parti allemand Die Linke, abordera le risque du développement de mouvements de droite comme Pegida et la manière d'y riposter pour les jeunes et les travailleurs. Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL, fera part de son implication récente dans la construction du mouvement anticapitaliste socialiste aux USA, avec notamment l'élection de la première conseillère municipale socialiste depuis des décennies, Kshama Sawant, à Seattle.

    14h00 Cinq ateliers : leçons du mouvement de masse et de la grève générale en Belgique, potentiel pour la gauche en Europe du Sud, lutte des Kurdes pour la libération nationale, nécessité d'une nouvelle lutte pour les droits des femmes et pourquoi l'économie de libre marché capitaliste doit être remplacée par une économie socialiste démocratiquement planifiée.

    16h30 Deux grandes commissions, l'une consacrée au fossé entre riches et pauvres et à la question d'un impôt sur la fortune, l'autre consacrée à la lutte contre l'Etat Islamique en Irak et en Syrie ainsi qu'à la manière de réagir face au terrorisme en Europe.

    19h30 Meeting central : comment balayer Michel Ier et toute la politique d'austérité ? Avec une courte vidéo de témoignages de délégués et de militants et des orateurs qui développeront l'impact de l'austérité sur les femmes et sur les chômeurs, quelles étaient les forces du premier plan d'action syndical, comment poursuivre le combat et quelle alternative politique défendre pour les travailleurs et leurs familles.

    Socialisme 2015 vise à nous préparer aux défis politiques et syndicaux centraux pour l'année 2015 dans notre lutte pour une rupture anticapitaliste et pour la construction d'une alternative socialiste.

    Il s'agit d'une excellente occasion pour tous de se familiariser au marxisme et de discuter de la façon de faire face au chômage, à la crise, à l'austérité et aux discriminations. Comment dépasser le stade de la simple dénonciation ? Quel rapport de forces construire et pour quel changement ?

    “Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde; il faut désormais le transformer.” (K. Marx)

    soc2015

  • Soirée nouvel an Amazigh en solidarité avec les victimes des inondations dans le sud du Maroc

    Ce samedi 10 janvier, le comité de coordination en solidarité avec les victimes des inondations au sud du Maroc vous invite à célébrer le nouvel an amazigh. Les bénéfices iront au profit des victimes des inondations du sud du Maroc.

    Ce samedi 10 janvier 2015, à partir de 18h au 45 rue du jardinier, Bruxelles/Belgique

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  • Formation marxiste de Noël : Comprendre le monde pour le changer

    Ce lundi 29 décembre, le PSL Hainaut/Namur et les Editions marxisme.be vous invitent à leur journée de formation régionale.

    Programme de la journée:

    9H Accueil
    9H30 L’économie marxiste
    10h30 Pause
    10H45 Discussion
    12H Pause midi
    13H15 La lutte de classe au 20ème siècle
    14H Pause
    14H15 Discussion
    15H30 Pause
    16H Programme maximum et programme de transition
    16H45 Pause
    17H Discussion
    18H30 Fin et souper

    En Option :
    20H Film/Débat
    « Capitalism : A love story » de Mickael Moore

    Rendez-vous le lundi 29 décembre au local du PSL Charleroi.

    Contactez-nous à charleroi@socialisme.be ou au 0477/75.21.49 pour vous inscrire. Sandwich le midi (3€) et chili con carné le soir (5€)

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  • Débats syndicaux à Bruxelles et Liège sur la suite à donner à la lutte

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    Ce sont les travailleurs qui produisent les richesses. Comment continuer la lutte après la grève générale du 15 décembre vers la chute de Michel 1er et de toute la politique d’austérité?

    ll en faudrait beaucoup pour que la grève générale de 24 heures du 15 décembre ne soit pas la plus grande de l’histoire de Belgique. Mobiliser plus d’un million de participants ? Si tous les activistes, militants, délégués et secrétaires poursuivent sur leur lancée, cela ne peut échouer.

    Notre plan d’action annoncé lors du meeting syndical du 23 septembre et qui a pris de la vitesse avec la marée humaine présente dans les rues de Bruxelles le 6 novembre, a, lors des trois grèves des trois derniers lundis, gagné en puissance. Il ne manque aujourd’hui au gouvernement qu’un coup de massue, le lundi 15 décembre. Si le gouvernement est toujours debout, nous le mettrons complètement KO lors du prochain round après le Nouvel An !

    Après ce premier round, les sections du PSL / LSP de Bruxelles et de Liège, ainsi que les Etudiants de Gauche Actifs, invitent chacun à venir discuter du bilan des actions de novembre décembre et des perspectives pour la suite du plan d’action vers la chute du gouvernement et de toute l’austérité.

  • Rejoignez le PSL-LSP!

    PSLLSP

    Le plan d’action des syndicats représente une étape importante pour organiser le mécontentement généralisé éprouvé face aux politiques d’austérité.

    Lors du premier rassemblement syndical, le 23 septembre déjà, nous avions défendu qu’un plan d’information et d’action était nécessaire contre la politique des Thatcher belges. La mobilisation syndicale aujourd’hui à l’œuvre offre de nombreuses possibilités. Les militants du Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP) feront tout leur possible pour qu’elle soit couronnée de succès, en informant leurs collègues, amis et connaissances. Avec ce journal et sur nos sites, nous développons une argumentation capable d’aider à convaincre les sceptiques. Parmi la jeunesse également, nous jouons un rôle actif pour développer les actions de protestation, comme l’illustre la lutte exemplaire des étudiants du secondaire et du supérieur à Gand.

    Naturellement, nos moyens sont modestes et il nous est impossible d’être présents partout. Mais là où nous le pouvons, notre énergie peut faire la différence. Les actions menées à Gand ont largement clarifié ce point. Ce n’est pas que ce potentiel est absent des autres villes, mais compte tenu de nos moyens, nous avons décidé de mettre tout l’accent sur la pointe de l’attaque. Renforcer les sections du PSL et d’EGA peut assurer que des développements similaires prennent place ailleurs. N’hésitez pas à nous aider et à devenir membre.

    Rejoignez le PSL et participez à nos discussions collectives et à nos interventions pour renforcer la lutte sociale ! Ci-dessous, quelques-uns de nos membres les plus récents expliquent pourquoi ils ont rejoint le PSL.

    ‘‘J’ai fait partie du PSL alors qu’il s’appelait encore Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS), il y a 10 ans. A l’époque, je n’avais que 15 ans, j’ai été militante pendant quelques années puis j’ai quitté l’organisation car je n’avais pas vraiment le temps de m’investir assez à mon goût. Si je rejoins à nouveau maintenant – alors que je pense pourtant avoir encore moins de temps dans ma vie d’adulte – c’est parce que j’ai l’impression que le PSL a changé dans son fonctionnement, mais pas dans ses idées, et que le contexte actuel donne envie de s’investir encore plus, certainement depuis que je suis devenue maman. J’ai envie de me battre pour ma fille et son avenir. A mon échelle, j’ai envie d’aider à la fabrication d’un monde plus juste et plus humain.’’ Julie, ouvrière, Liège

    ‘‘Avant d’être organisé, je me considérais déjà comme un marxiste. Puis je suis devenu membre du PTB et j’ai participé aux réunions du comité d’action étudiant à Gand. Là, j’ai rencontré Mathias, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le PSL. Mathias m’avait déjà largement convaincu. Ce que je trouve important avec EGA et son fonctionnement étudiant, c’est la méthode pour impliquer les gens et assurer les discussions à la base du mouvement. Les actions écolières à Gand ont ainsi pu assurer une mobilisation croissante. Maintenant, il est important de ne pas nous limiter aux étudiants pour lutter, mais d’ouvrir le combat. En prenant par exemple également en compte la question des enseignants.’’  Midas, écolier, Gand

    ‘‘Le choix est simple, il s’agit d’être spectateur ou acteur. Pour ma part, j’ai choisi la seconde option. Depuis longtemps, j’étais en recherche d’une organisation comme le PSL, d’une intégration qui permet d’une part d’être actif et de participer aux actions, mais aussi qui donne la possibilité d’être formé politiquement. Je veux défendre le droit des travailleurs et lutter contre leur exploitation mais aussi combattre toutes les formes de discrimination (sexisme, homophobie, racisme,…) C’est-à-dire être avec le peuple opprimé. Le PSL est une organisation qui nous donne l’occasion d’être actif tous les jours, ce qui fait en sorte que nous sommes “militants” et non “membres”, ce qui permet de participer et de faire des actions plus importantes et d’agir en ayant une réflexion auparavant. Il faut abolir toutes formes d’injustice pour construire une société plus juste et égalitaire, un socialisme démocratique.’’ Jülide, étudiante, Liège

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