Category: Distribution

  • Delhaize, 6 mois de résistance… Interview de Myriam Djegham (CNE)

    Le groupe multinational Ahold (2,2 milliards de bénéfice en 2022) a annoncé en février dernier sa volonté de franchiser les 128 magasins intégrés(1)  (9.200 salarié.es) de sa chaîne Delhaize en Belgique, sachant qu’il avait déjà à cette date, dans notre pays, 636 magasins Delhaize franchisés(2). Nous avons rencontré Myriam Djegham, Secrétaire nationale CNE (CSC) du secteur commerce.

    Propos recueillis par Guy Van Sinoy

    Lutte socialiste : « Dans le secteur du commerce, les conditions de travail et de salaire varient sensiblement d’une commission paritaire à l’autre ? »

    Myriam Djegham : Dans l’ensemble les travailleurs du commerce perçoivent un salaire inférieur de 30 %  au salaire moyen en Belgique. Et il y a beaucoup de temps partiels, des horaires variables, des prestations tardives et le week-end, la pénibilité due au port de charge, aucune maladie professionnelle reconnue, un manque de valorisation et de reconnaissance.

    Il y a 5 commissions paritaires qui permettent aux employeurs de mettre les travailleurs en concurrence les uns avec les autres. La moins bonne c’est la CP 201(commerce de détail indépendant) normalement prévue pour le petit commerce local mais aussi utilisée par des multinationales comme Carrefour pour ses petits magasins franchisés. La CP 202.01, quant à elle, est la commission paritaire pour les entreprises qui vendent des denrées alimentaires, qui occupent au moins 20 travailleurs et qui ont moins de 3 magasins. À partir de 3 magasins alimentaires, c’est la CP 202. Grâce aux luttes qu’ils ont menées précédemment, les travailleurs de Delhaize (CP 202) ont des droits plus élevés que ceux prévus dans le secteur. Par exemple, les horaires y sont relativement bien encadrés, le travail du dimanche se fait sur base volontaire et est payé à 300%.

    Pour les magasins qui deviendront franchisés, le personnel se retrouvera très probablement en CP 202.01 car il y a de  fortes chances que le repreneur qui aura plus de 2 magasins créera des entités juridiques pour éviter de passer en CP 202. Le passage en franchise, c’est l’utilisation du modèle Mac Donald pour augmenter les profits en se déchargeant de ses responsabilités patronales et des syndicats par la même occasion.

    LS. « Qu’est-ce qui est prévu dans la loi lors du transfert d’une Commission paritaire à l’autre ? »

    M.D. : La CCT 32 bis, qui est la transcription d’une directive européenne, prévoit que les travailleurs transférés d’une entreprise à une autre gardent leurs acquis. Mais comme dit un juriste compétent, prof de droit à l’ULB, Jean-François Neven, il y a des trous dans la raquette de cette CCT 32 bis. Par exemple, il n’y pas de sanctions prévues si on ne la respecte pas ! Il y a des possibilités de licenciements (art 9) pour des raisons techniques, économiques ou organisationnelles, ce qui laisse une très grande marge de manœuvre au repreneur. Par exemple : si le repreneur décide de sous-traiter la boucherie, il pourra licencier le boucher ! On a entendu beaucoup de choses sur le fait que la franchisation allait entraîner une détérioration des  conditions de travail, mais le premier risque sera de perdre son emploi.

    L.S. : Comment se déroulent les négociations ?

    M.D. : Globalement mal car l’objectif d’Ahold Delhaize est de briser la résistance syndicale et qu’ils n’ont jamais voulu négocier. Au niveau du secteur, Comeos (la Fédération patronale belge du Commerce et des Services) soutient la franchisation. Il est clair que si la franchisation des 128 magasins intégrés Delhaize aboutit, après les magasins Mestdagh, d’autres suivront cette voie et cela tirera tout le secteur vers le bas, y compris dans les enseignes qui resteront dans un modèle intégré. Au niveau européen la franchisation s’intensifie depuis quelques années. Les organisations impliquées dans le conflit sont le SETCa-BBTK, la CNE, ACV-Puls et la CGSLB-ACLVB.  Les négociations sont tendues et l’employeur est venu avec une proposition de paix sociale comprenant de petites concessions faites au début du conflit et incluant des éléments qui sont des obligations légales comme par exemple le fait que les heures supplémentaires seront soit payées soit transférées chez les repreneurs. Ce n’est pas une concession sociale, c’est tout simplement la loi ! Il y a aussi des primes pour faire avaler la couleuvre aux travailleurs. Nous ne défendrons pas cette proposition mais nous la présenterons au personnel. C’est eux qui luttent, c’est à eux de se positionner sur cet accord.

    L.S. : Est-ce que les piquets au dépôt de Zellik sont efficaces ? Ne sont-ils pas cassés par les huissiers accompagnés par la police ?

    M.D. : Au début tous les magasins ont été fermés pendant 6 semaines. La direction a alors eu recours à une série d’humiliations : les grévistes ne pouvaient plus entrer dans les locaux sociaux pour utiliser les toilettes. Les toilettes de chantier déposées sur le parking, à défaut de pouvoir utiliser les toilettes du magasin, étaient enlevées par l’employeur. Ils ont fait circuler de fausses informations, ont exercé des pressions sur les grévistes. Puis ils ont engagé des étudiants pour les remplacer. Les blocages des dépôts ont très vite été intégrés dans la stratégie. Ils permettent de ralentir l’approvisionnement des marchandises, notamment les produits frais, tant vers les magasins intégrés que vers les magasins déjà franchisés.

    L.S. : Est-ce que les astreintes sont appliquées ?

    M.D. : Lorsque les huissiers signifient l’ordonnance du tribunal, nous devons arrêter le blocage pour ne pas recevoir d’astreinte. Nous avons donné comme consigne de partir lors de la signification. L’astreinte prévue varie entre 500 et 1.000 euros. Nous avons aussi attaqué en justice le caractère unilatéral des ordonnances rendues. Au début, le tribunal de Première Instance de Bruxelles avait pris une ordonnance qui concernait tout le territoire belge. Nous l’avons dénoncée et heureusement ça ne s’est pas reproduit.

    Depuis mai, des comités de soutien ont été mis sur pied pour organiser des actions de solidarité avec des militants d’autres secteurs, des activistes, des clients, des mouvements de jeunesse. Cela a eu un effet revigorant pour les travailleurs en lutte face au rouleau compresseur de la direction.

    Un autre aspect que nous n’avons pas encore abordé est la situation des repreneurs franchisés. Les nouveaux contrats de franchise laissent peu de marge de manœuvre au gérant soi-disant indépendant. Le modèle est très rentable pour Delhaize parce qu’il est le fournisseur de marchandises, le propriétaire bailleur du magasin et qu’il exigera à partir de 2025 des royalties (4% du chiffre d’affaires réalisé). Le franchisé doit vendre en majorité des marchandises qu’il doit acheter chez Delhaize. La marge du franchiseur est moins élevée que celle d’un magasin intégré puisque Delhaize en ponctionne une partie. Pour maintenir la rentabilité, il comprime les coûts salariaux en réduisant le nombre de travailleurs. Nous avons comparé un magasin intégré avec un magasin franchisé de même superficie. Il y avait 60% de personnel en moins, le travail étant en partie confié à des étudiants et la boucherie étant gérée par des sous-traitants. Tous les travailleurs de Delhaize savent que les conditions de travail sont plus dures dans les magasins franchisés. Les travailleurs se battent pour que ceux qui le veulent puissent partir dignement avec la reconnaissance de leurs années de travail chez Delhaize et pour que ceux qui restent puissent avoir un maximum de garantie quant au maintien de leur emploi et de leurs conditions de travail. La lutte n’est pas finie.

    Notes

    1) Un magasin Delhaize « intégré » est un magasin directement géré par Delhaize, le gérant étant un salarié de Delhaize. Tout le personnel ressort à la Commission paritaire 202 (Employés du commerce de détail alimentaire).

    2) Un magasin franchisé est un magasin loué par Delhaize à un « franchisé ». Ce dernier n’est pas un salarié de Delhaize. C’est un nouveau patron qui engage son propre personnel. Chaque magasin franchisé est une entreprise séparée qui ressort de la Commission paritaire 202.01 (Sous-commission paritaire pour les moyennes entreprises d’alimentation). Dans cette commission paritaire 202.01 les salaires sont ± 25 % inférieurs à ceux de la 202 et la flexibilité y est plus grande. Delhaize a aujourd’hui plus de 600 magasins Delhaize franchisés (Shop’n Go, les petits magasins dans les stations d’essence).

  • Nouvelle journée d’actions coordonnées en solidarité avec le personnel de Delhaize

    Ce jeudi, une nouvelle journée d’action coordonnée a eu lieu sous l’impulsion du Comité Résistances Sociales de Bruxelles (qui en est à sa 6e action de solidarité). Des actions ont donc été menées à Bruxelles et dans différentes villes de Wallonie, mais aussi au Grand Duché du Luxembourg, un petit groupe de camarades s’étant réuni devant un magasin Delhaize d’Esch-sur-Alzette pour sensibiliser sur la situation en Belgique mais également sur les risques que ce précédent fait peser sur d’autres magasins de l’enseigne. Lors de la manifestation nationale du 22 mai dernier, un groupe de syndicalistes du Luxembourg avait déjà fait le voyage jusqu’à Bruxelles pour marquer leur solidarité avec le combat du personnel de Delhaize.

    Nous pouvons utiliser ces mois d’été pour passer à la vitesse supérieure à la rentrée ! La lutte a besoin d’un plan d’action en escalade qui vise à impliquer dans l’action la solidarité la plus large possible et qui transforme chaque magasin concerné en centre d’action. Les mois d’été peuvent être utilisés pour inviter des travailleur.euse.s de Delhaize à des réunions de délégations syndicales et à des assemblées où évaluer l’étape actuelle de la lutte et développer du matériel de mobilisation, comme des pétitions et des tracts à diffuser de façon conséquente dans les quartiers et dans l’ensemble du secteur.

    Un calendrier d’actions offensives pourrait comprendre une tournée de grèves régionales à la rentrée afin de mobiliser vers une puissante grève de tout le secteur également couverte par un préavis de grève interprofessionnel pour assurer la participation du plus grand nombre. Les comités de soutien aux grévistes initié par la dynamique de celui de Bruxelles n’en sont encore qu’à leurs premiers pas, mais peuvent jouer un rôle important pour accentuer la pression dans ce sens. Solidarité avec le personnel de Delhaize, leur combat nous concerne toutes et tous !

    Photos : Jérémiah, action du comité de Liège

    Luxembourg

  • Delhaize. Utiliser les mois d’été pour passer à la vitesse supérieure à la rentrée

    Le 22 mai dernier, 20.000 travailleuses et travailleurs ont manifesté à Bruxelles, avec la participation de délégations de différents secteurs. Un appel national à manifester était finalement enfin arrivé pour riposter à cette attaque scandaleuse contre les conditions de travail et de salaire ainsi qu’en défense des libertés syndicales. Le plan de la direction avait été annoncé début mars ! La mobilisation a illustré le potentiel et plus, bien plus est possible. Le sentiment de solidarité avec le personnel de Delhaize est fortement répandu. Mais il manque une perspective claire pour la lutte et pour la mobilisation dans l’action de ce réservoir de soutien.

    Delhaize n’est qu’un test, les patrons voudront aller plus loin. Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas du tout. Dominique Michel, de l’organisation patronale Comeos, a déclaré que les magasins doivent tout simplement être plus flexibles, car le secteur est sous pression : « Les marges diminuent et la concurrence étrangère s’intensifie ». Mais si les marges sont sous pression, c’est parce que les chaînes continuent d’ouvrir des supermarchés dans leur élan concurrentiel pour bloquer les nouveaux arrivants sur le marché. De nouveaux points de vente s’ajoutent sans cesse et la concurrence est acharnée. Au personnel de payer les pots cassés.

    Dans la pratique, Comeos défend le modèle des Pays-Bas, où les magasins sont remplis d’étudiants jobistes de l’âge de 13 ou 14 ans à peine ! Ils bossent quelques heures dans le supermarché avant ou après l’école pour un salaire de moins de 5 euros de l’heure !

    Un plan d’action crescendo, avec des dates connues à l’avance

    Le personnel de Delhaize s’est bien battu ces derniers mois, en affrontant une intimidation policière et judiciaire inédite. La direction de Delhaize veut s’attaquer aux conditions de travail et, comme si ça ne suffisait pas, on veut également renvoyer le droit de grève tout droit au 19e siècle !

    Mais une riposte à hauteur de l’enjeu tarde à venir. Plus d’un mois après le succès de la manifestation du 22 mai, nous ne savons toujours pas quelle sera la prochaine étape et les délégations et les militants sont laissés à leurs propres initiatives. Il faut un plan d’action en escalade qui vise à impliquer dans l’action la solidarité la plus large possible et qui transforme chaque magasin concerné en centre d’action.

    Les mois d’été peuvent être utilisés pour inviter des travailleur.euse.s de Delhaize à des réunions de délégations syndicales et à des assemblées où évaluer l’étape actuelle de la lutte et développer du matériel de mobilisation, comme des pétitions et des tracts à diffuser de façon conséquente dans les quartiers et dans l’ensemble du secteur.

    Un calendrier d’actions offensives pourrait comprendre une tournée de grèves régionales à la rentrée afin de mobiliser vers une puissante grève de tout le secteur également couverte par un préavis de grève interprofessionnel pour assurer la participation du plus grand nombre. Les comités de soutien aux grévistes initié par la dynamique de celui de Bruxelles n’en sont encore qu’à leurs premiers pas, mais peuvent jouer un rôle important pour accentuer la pression dans ce sens. Solidarité avec le personnel de Delhaize, leur combat nous concerne toutes et tous !

    Ce 20 juillet, actions de solidarité :

  • Delhaize et les droits syndicaux : que faire après la manifestation ?

    Un appel national à manifester est finalement enfin arrivé pour riposter à l’attaque scandaleuse contre les conditions de travail et de salaire chez Delhaize ainsi qu’en défense des libertés syndicales. Avec 20 000 manifestants et des délégations de différents secteurs, l’action a été couronnée de succès. Cependant, le potentiel est bien plus important : le soutien au personnel de Delhaize est élevé et il manque une perspective pour la lutte et un plan d’action en escalade visant à mobiliser l’ensemble du mouvement ouvrier.

    Le patronat passe à l’offensive. Alors que le personnel des supermarchés a été loué ces dernières années comme faisant partie des « héros de la crise sanitaire », on lui demande maintenant de s’écraser pour alimenter les profits déjà considérables des enseignes dans la lutte concurrentielle qu’elles se mènent entre elles. Dire non, défendre ses droits ? C’est immédiatement réprimé, y compris de façon préventive dans certains cas.

    La direction d’Ahold-Delhaize a annoncé sa volonté de faire passer la totalité de ses magasins sous franchise le 7 mars. Le 17 avril, une action nationale de tout le secteur a eu lieu et une manifestation interprofessionnelle a eu lieu aujourd’hui. Le personnel de Delhaize s’est déjà bien battu ces dernières semaines, en affrontant une répression policière et judiciaire inédite. La direction de Delhaize veut s’attaquer aux conditions de travail et, comme si ça ne suffisait pas, on veut renvoyer le droit de grève au 19ème siècle ! Tout cela sous couvert de “progrès”. Le progrès des profits et des dividendes aux actionnaires, ça c’est certain. Et tant pis pour nos salaires et nos conditions de travail.

    Après Delhaize, les patrons voudront aller plus loin, c’est déjà évident. Aujourd’hui, Dominique Michel, de l’organisation patronale Comeos, s’est exprimée dans les pages du Standaard en affirmant que les magasins doivent tout simplement être plus flexibles, car le secteur est sous pression. « Les marges diminuent et la concurrence étrangère s’intensifie », explique Dominique Michel. Si les marges sont sous pression, c’est notamment parce que les chaînes continuent d’ouvrir des supermarchés dans leur élan concurrentiel pour bloquer les nouveaux arrivants sur le marché. De nouveaux points de vente s’ajoutent sans cesse. La concurrence est acharnée, et c’est le personnel qui doit payer les pots cassés.

    Dans la pratique, Comeos prône un modèle néerlandais où l’on utilise massivement des étudiants jobistes, souvent des jeunes de 13 ou 14 ans à peine, qui travaillent quelques heures dans le supermarché avant ou après l’école pour un salaire de moins de 5 euros de l’heure ! Ça aussi, ça rappelle le 19e siècle… Les dirigeants de Comeos ont immédiatement indiqué que l’amélioration des conditions de travail dans les magasins franchisés est inenvisageable et que la présence syndicale dans les magasins constitue un point de rupture.

    Pour imposer ce principe chez Delhaize, le droit à l’action collective a déjà été jeté à la poubelle. Un juge bruxellois peut émettre des injonctions valables dans tout le pays (en dehors de sa juridiction, donc). La police peut arrêter préventivement des syndicalistes s’ils sont “soupçonnés” de se rendre à une manifestation… Entre-temps, Delhaize-Ahold ne lésine pas sur les huissiers. S’adresser aux clients est assimilé à un blocage d’accès. Et les juges, eux, estiment que le droit du commerce prime sur le droit à l’action collective ! Si les syndicats se laissent faire, c’en est fini du droit de grève. Qu’en est-il de la promesse d’organiser immédiatement des grèves interprofessionnelles dès que le droit d’action syndicale sera à nouveau attaqué ?

    La manifestation d’aujourd’hui a exprimé en partie une large solidarité avec le personnel de Delhaize. Le potentiel est sans aucun doute beaucoup plus grand que ce qui était dans la rue ce 22 mai. Les discours prononcés avant le début de la manifestation mettaient en garde le gouvernement et les employeurs et dénonçaient les attaques. Mais nous n’avons pas entendu le moindre mot d’ordre concret au sujet des prochaines étapes. C’est pourtant absolument nécessaire pour remporter des victoires. L’organisation de manifestations locales autour des magasins touchés et d’une grève de l’ensemble du secteur serait une étape logique.

    Comme l’indique le tract distribué aujourd’hui par le PSL, « Les actions sont toujours plus fortes si l’étape suivante est claire et connue à l’avance. On pourrait ainsi construire un élan vers une grande grève de l’ensemble du secteur de la distribution, avec la possibilité pour tous les travailleur.euse.s des autres secteurs de se joindre à l’action sous couvert d’un préavis de grève ! La grève, ça marche ! Aux Pays-Bas, les travailleur.euse.s des centres de distribution d’Albert Heijn sont entré.e.s en grève, la direction promettant ensuite de négocier une augmentation salariale de 10 % et d’accepter d’autres revendications. L’impact d’une grande grève avec la solidarité d’autres secteurs peut être énorme. »

    https://fr.socialisme.be/95716/un-plan-daction-en-escalade-pour-stopper-la-mise-sous-franchise-et-les-attaques-contre-nos-droits-syndicaux

    La lutte contre cette spirale infernale qui nous conduit vers un monde où l’on aura besoin de deux ou trois emplois pour survivre concerne l’ensemble du mouvement ouvrier et la société dans son ensemble. Ces dernières semaines, les preuves n’ont pas manqué pour souligner que c’est la soif de profit des grandes entreprises, et non nos salaires, qui est le principal moteur de l’inflation. On parle ainsi de « Greedflation ». En haut de l’échelle, on s’empare tranquillement de l’argent, ici et là une miette tombe dans les poches de politiciens bienveillants et nous, pendant ce temps, nous devons travailler de manière de plus en plus flexible, de plus en plus dure et dans des conditions de plus en plus mauvaises.

    Alors, qu’en est-il, messieurs les dirigeants syndicaux ? Allons-nous évaluer la situation dans un mois ou deux ? Ou y aura-t-il enfin un plan d’action en escalade qui s’appuiera sur le succès de la manifestation pour impliquer dans l’action la solidarité la plus large possible ? Qui transforme tous les magasins concernés en centres d’action, qui invite des membres du personnel de Delhaize dans des réunions de délégations syndicales et des rassemblements syndicaux, avec du matériel de mobilisation comme des pétitions et des tracts à diffuser de façon conséquente dans les quartiers et dans l’ensemble du secteur ? Ces actions pourraient déboucher sur une puissante grève de tout le secteur, soutenue par des militants d’autres secteurs couverts par un préavis de grève.

    Reportage photo de Liesbeth:

  • Un plan d’action en escalade pour stopper la mise sous franchise et les attaques contre nos droits syndicaux

    Pour gagner, sur base de la manifestation d’aujourd’hui et de toute la série de grèves et d’actions de solidarité qui l’ont précédée, nous devons passer à la vitesse supérieure. La mise sous franchise et les attaques contre le droit de grève chez Delhaize concernent l’ensemble du mouvement des travailleur.euse.s. Il faut un plan d’action à la hauteur des enjeux !

    La solidarité de masse, ça marche !

    Transformer la solidarité en actions, c’est la clé. D’excellentes initiatives ont eu lieu comme la manifestation locale interprofessionnelle à Liège du 7 avril avec 1.500 participant.e.s. Cette manifestation était une initiative de la CSC et de la CNE, rejointe par le SETCa quand il était évident que le succès serait au rendez-vous. Depuis, lorsque des piquets sont organisés avec plus de 100 personnes à Liège, l’intervention de la police ou des huissiers est difficile. La mobilisation construit une force de frappe capable de faire barrage à cette justice de classe.

    A Bruxelles aussi, l’action nationale de tout le secteur du 17 avril a été suivie d’une manifestation spontanée et combattive. Celle-ci a été portée par des militant.e.s de la CNE, qui organise des réunions du personnel dans différentes régions. Des militant.e.s de la FGTB étaient également présent.e.s, notamment de la CGSP ALR Bruxelles et du SETCa chez Albert Heijn, où une grève a été organisée dans un magasin de Gand. Une première action d’un comité de soutien à Bruxelles a rassemblé 250 personnes devant un magasin, puis dedans ! Le rendez-vous était publiquement connu à l’avance, ce qui a renforcé la mobilisation.

    Les magasins comme centres d’un plan d’action en escalade!

    Un réservoir de soutien attend encore d’être activé sur le terrain, dans l’ensemble du secteur de la distribution et ailleurs. Cette résistance doit être davantage organisée. Les délégations syndicales peuvent organiser des réunions du personnel au cours desquelles un.e délégué.e de Delhaize est invité.e. A l’hôpital Brugmann à Bruxelles, par exemple, un représentant du secteur du commerce a été invité à une assemblée générale du personnel. Des assemblées régionales interprofessionnelles reliant les militant.e.s et délégué.e.s des différents secteurs dans cette lutte pourraient organiser la mobilisation autour des magasins comme centres d’actions dans le cadre d’un plan d’action national et interprofessionnel en escalade.

    Les actions sont toujours plus fortes si l’étape suivante est claire et connue à l’avance. On pourrait ainsi construire un élan vers une grande grève de l’ensemble du secteur de la distribution, avec la possibilité pour tous les travailleur.euse.s des autres secteurs de se joindre à l’action sous couvert d’un préavis de grève ! La grève, ça marche ! Aux Pays-Bas, les travailleur.euse.s des centres de distribution d’Albert Heijn sont entré.e.s en grève, la direction promettant ensuite de négocier une augmentation salariale de 10 % et d’accepter d’autres revendications. L’impact d’une grande grève avec la solidarité d’autres secteurs peut être énorme.

    Les magasins peuvent être transformés en centres d’action à partir desquels des tracts, des affiches et des pétitions sont distribués. Nous pouvons transformer nos lieux de travail en autant d’outils de lutte. C’est ainsi que les sidérurgistes des Forges de Clabecq ont réagi à la menace de fermeture en 1997. Ils se sont mobilisés aux quatre coins du pays et se sont tournés vers les autres travailleur.euse.s et la jeunesse. Des délégués des Forges de Clabecq se sont rendus dans des universités, sur des marchés pour distribuer des tracts, dans des réunions de délégations syndicales… Ils ont ainsi réussi à mobiliser 70.000 personnes à Tubize en février 1997 ! Imaginez demain des dizaines de milliers de personnes devant les dépôts Delhaize à Zellik ! Les huissiers n’oseraient pas montrer le bout de leur nez…

    Nous sommes toutes et tous concerné.e.s ! Bloquons la franchise par une résistance de masse !

    Une stratégie d’acceptation de la franchise sous certaines conditions n’arrêtera pas la spirale vers le bas dans le secteur de la distribution. Le patronat veut tailler à la hache nos conditions de travail, avec le secteur du commerce de détail comme pied de biche vers un monde de travailleur.euse.s pauvres où plusieurs emplois sont nécessaires pour (sur)vivre. C’est pourquoi il veut supprimer l’organisation et la représentation des travailleur.euse.s sur le lieu de travail.

    Ce n’est pas une fatalité ! De son côté, Ahold Delhaize a dégagé un chiffre d’affaire de 21,6 milliards d’euros au premier trimestre 2023 (une forte augmentation comparée à l’année précédente). Mais ce n’était pas assez. Au lieu de racheter ses propres actions pour un montant d’un milliards d’euros (en en faisant porter le coût sur le personnel) afin d’augmenter les dividendes aux actionnaires, les énormes profits peuvent être utilisés pour des emplois décents et l’amélioration des conditions de travail.

    Si la direction s’entête dans son projet, exigeons la nationalisation de Delhaize afin de sauver les emplois et les conditions de travail : reprenons collectivement le contrôle et la gestion de l’entreprise et mettons les actionnaires à la porte, ils ont déjà suffisamment abusé de l’entreprise. De plus la nationalisation de cette entreprise permettrait d’organiser la distribution de manière beaucoup plus rationnelle que sur la base de la logique du privé.

    Participez à nos réunions locales avec des intervenants du secteur de la distribution !

    Afin d’évaluer ensemble la manifestation du 22 mai et de développer un plan d’action crescendo et un programme de lutte, le PSL/LSP vous invite à participer à l’une de ses réunions. Avec des intervenants du secteur de la distribution et de la Campagne ROSA, nous tirerons les leçons des semaines passées et discuterons des prochaines étapes pour remporter cette bataille ensemble!

    Gand – 30 mai 19h30 – ‘t Postje, Korenmarkt 22, 9000 Gent – avec Thomas Baeyens, délégué Setca Albert Hein

    Liège – 31 mai 19h – 5 Quai du Roi Albert, 4020 Liège – avec un responsable CNE Commerce

    Bruxelles – 1 juin 19h30 – Pianofabriek, rue du fort 35, 1060 Saint-Gilles – avec un responsable CNE Commerce

    REJOIGNEZ LE PSL-LSP!

    Le Parti Socialiste de Lutte (Linkse Socialistische Partij en Flandre) est un parti présent en Flandre en Wallonie et à Bruxelles qui organise travailleur.euse.s, jeunes et féministes pour renverser le capitalisme et changer de société.

    Le capitalisme repose sur notre exploitation afin de maximiser les profits des entreprises et d’assurer leur position sur le marché. Si elles ne suivent pas cette logique, la concurrence les mettent à mort. En finir avec la dictature des marchés est une absolue priorité !

    Nous défendons la nationalisation des secteurs clés de l’économie (finance, énergie, industrie pharmaceutique, distribution et production alimentaire, etc.) afin de parvenir à une société socialiste démocratique où la barbarie des marchés sera remplacée par une économie rationnelle planifiée démocratiquement afin de répondre aux besoins de la collectivité tout en respectant la planète.

    Cette lutte est par nature internationale, c’est pourquoi nous sommes organisés sur tous les continents à travers un parti mondial : Alternative Socialiste Internationale (ASI).

    Contactez-nous: info@socialisme.be ou 0472436075 (Michael)

    LA CAMPAGNE ROSA : POUR L’UNITÉ DANS LA LUTTE !

    La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression le Sexisme et l’Austérité) soutient la grève chez Delhaize : c’est un combat féministe.

    Le secteur de la distribution emploie de nombreuses femmes. Les bas salaires et le travail flexible s’ajoutent souvent au travail gratuit à la maison. L’écart salarial et d’autres formes d’oppression économique assurent que les femmes sont davantage victimes de violences. Elles sont plus susceptibles d’être victimes d’une position de dépendance financière. Le combat féministe est une lutte sociale qui concerne des salaires décents, de bonnes conditions de travail et des services publics de qualité!

    La Campagne ROSA veut renforcer la lutte du mouvement des travailleur.euse.s contre toutes les formes d’oppression, car en divisant la classe travailleuse, on facilite l’exploitation capitaliste.

  • Bruxelles. Action du comité de soutien aux grévistes de Delhaize

    La lutte continue à Delhaize. Ce samedi 13 mai, le comité de soutien aux travailleur.euse.s de Delhaize a organisé une action de solidarité au Delhaize Chazal à Schaerbeek. Environ 250 personnes dont des clients, des travailleur.euse.s de l’enseigne et des délégué.e.s syndicaux solidaires ont participé à l’événement.

    En annonçant à l’avance le rendez-vous, la mobilisation s’est vue renforcée et ni la police ni les huissiers n’ont pu intervenir alors que les manifestant.e.s ont fait irruption dans le magasin pour une petite manifestation et un appel au boycott. Le personnel du magasin Chazal était solidaire de l’action.

    Dans une interview pour la RTBF, un travailleur sur place déclarait qu’il espère que l’initiative sera réitérée dans la durée. La répression est forte et toute la solidarité possible est la bienvenue. Une action similaire devrait avoir lieu le samedi 27 mai tandis qu’une prochaine réunion du comité de soutien aux travailleurs.euses.s de Delhaize aura lieu le 25 mai au DK (Rue de Danemark 70B, à Saint-Gilles).

    D’ici là, le rendez-vous à ne pas manquer est bien entendu la manifestation interprofessionnelle du 22 mai. Construire la solidarité via le mouvement ouvrier en mobilisant le secteur de la distribution et l’ensemble des travailleurs est plus que nécessaire. Ce lundi 15 mai, un représentant syndical du secteur du commerce s’est d’ailleurs exprimé lors d’une assemblée générale du personnel du CHU Brugmann. Ce type d’initiative est a réitérer autant que possible pour construire la solidarité et la mobilisation vers le 22 mai.

    https://fr.socialisme.be/95680/manifestation-du-22-mai-mobilisons-nous-en-masse

  • Manifestation du 22 mai: Mobilisons-nous en masse !

    10h, Bruxelles Nord

    Construisons la résistance dans toutes les villes et sur tous les lieux de travail !

    La participation la plus large possible à cette manifestation nationale renforcera activement la grève historique chez Delhaize, en cours depuis plus de deux mois. Le slogan de la FGTB « Aujourd’hui Delhaize, à qui le tour demain? » souligne à juste titre l’importance de ce combat pour tou.te.s les travailleur.euse.s. Outre une série d’attaques contre les conditions de travail dans le secteur, d’autres patrons ne sont que trop heureux de profiter de l’interdiction des piquets de grève. Chaque faiblesse dans la résistance est instrumentalisée à son encontre.

    De la solidarité à l’action!

    Comment riposter ? Nous avons le soutien et la solidarité des clients, du personnel du secteur et du mouvement syndical dans son ensemble. En transformant les magasins en centres d’action remplis de tracts et d’affiches, des actions plus importantes pourraient être préparées, comme des manifestations locales et bien entendu la manifestation du 22 mai. Mobilisons le soutien pour le personnel de Delhaize et le secteur de la distribution !

    La manifestation de 1.500 manifestant.e.s à Liège le 7 avril dernier, à l’initiative de la CSC, a illustré le front uni que peuvent constituer travailleur.euse.s du secteur de la distribution ainsi que les client.e.s. Quand des piquets de grève sont organisés à Liège avec plus de 100 personnes, la police ou le huissier sont invisibles. La mobilisation construit une force capable de grandement compliquer la répression.

    Chaque semaine, des délégué.e.s de différents secteurs renforcent les piquets et les actions de blocage. Cette résistance doit être davantage organisée autour d’un plan d’action en escalade, crescendo, avec le clair objectif de gagner. A Bruxelles est né un comité de solidarité où a été fixé l’objectif de bloquer un des plus grands magasins de Bruxelles le 13 mai en renforçant en masse le piquet de grève. Organisons la résistance dans toutes les villes et assurons une mobilisation de masse pour la manifestation nationale du 22 mai!µ

    Un réservoir de soutien attend encore d’être activé sur le terrain, dans l’ensemble du secteur de la distribution et ailleurs. Les délégations syndicales d’autres secteurs peuvent organiser des réunions du personnel où inviter un.e délégué.e de Delhaize. Le 22 mai, les délégations d’entreprise devraient être visibles en tant que tel, avec banderoles ou pancartes spécifiques, pour montrer au grand jour toute l’ampleur et la diversité de la résistance. Les délégué.e.s peuvent également être invité.e.s à des réunions syndicales interprofessionnelles. C’est idéal concernant la mobilisation dans l’action, mais également pour alimenter le fonds de grève : le personnel doit disposer du poids financier nécessaire pour continuer la grève.

    Stop à la franchisation !

    La direction de Delhaize est prête à conclure un accord lui permettant de poursuivre la mise sous franchise. Garantir que l’ouverture de magasins quelques années de plus, préserver certaines conditions salariales et de travail pour le personnel actuel,… c’est la rançon qu’ils sont prêts à payer. Dans une économie de marché, tout ça est marqué d’une date de péremption très proche.

    La croissance d’une enseigne se fait au détriment d’une autre, avec des conséquences désastreuses pour le personnel et les clients. Sortons de cette logique concurrentielle infernale ! Chez Lidl et Aldi, la charge de travail a encore augmenté. Chez Dreamland et Dreambaby, les licenciements sont imminents. Albert Hein et Action augmentent encore la part de main-d’œuvre bon marché avec les jobs d’étudiants. Chez Carrefour et Intermarché, on trouve une évolution identique à celle de Delhaize. STOP !

    Quel est l’avenir du secteur si cette mise sous franchise entre en vigueur ? Salaires plus bas, personnel raboté, charge de travail accrue, moins de primes pour le travail de week-end, extinction des contrats à durée indéterminée et/ou à temps plein, horaires variables, ouvertures plus fréquentes le dimanche, utilisation de flexijobs… La casse sociale ne s’accepte pas, elle se combat ! La mise sous franchise rend d’ailleurs également pratiquement impossible toute représentation syndicale. Et soyons clairs : c’est l’ensemble des travailleur.euse.s qui va en pâtir, car cette spirale infernale va entraîner les autres secteurs vers le bas.

    Disons-le nettement : un plan social n’offre aucune solution fondamentale ! Nous comprenons que des travailleur.euses concerné.e.s cherchent à se préserver eux-mêmes avant tout. Mais la seule façon d’y arriver vraiment, c’est de lier leur sort aux autres travailleur.euse.s et de tout d’abord enterrer la franchisation comme première étape vers l’augmentation des salaires, l’engagement de plus de personnel et l’instauration de la réductions collective du temps de travail sans perte de salaire. La solidarité de masse est la clé pour conserver nos acquis et en arracher d’autres !

    Un plan d’action crescendo pour gagner qui s’appuie sur le 22 mai !

    Que se passera-t-il après le 22 mai? Comment gagner? Ces questions méritent une réponse avant la manifestation. On mobilise mieux avec une perspective claire. Un plan d’action crescendo, en escalade, pour imposer le retrait de l’ensemble du plan est absolument nécessaire pour remporter cette bataille. Des initiatives locales et la manifestation du 22 mai peuvent ouvrir la voie à une grande grève dans l’ensemble du secteur de la distribution, avec la possibilité pour tous les travailleur.euse.s de tous les secteurs de se joindre à l’action !

    La grève, ça marche ! Aux Pays-Bas, les travailleur.euse.s des centres de distribution d’Albert Heijn sont entré.e.s en grève, la direction promettant ensuite de négocier une augmentation salariale de 10 % et d’accepter d’autres revendications. Une grande grève avec la solidarité d’autres secteurs peut tout changer. Les travailleur.euse.s des autres secteurs doivent pouvoir participer à toutes les étapes de ce plan et être couverts d’un préavis de grève. C’est ainsi qu’on construit une résistance de masse. C’est ainsi qu’on peut briser l’évolution vers une société où un seul emploi ne suffit plus. Veillons d’ailleurs à engager dans la lutte les travailleur.euse.s des magasins déjà franchisés !

    Si la direction s’entête dans son projet, exigeons la nationalisation de Delhaize afin de sauver les emplois et les conditions de travail : reprenons collectivement le contrôle et la gestion de l’entreprise et balançons les actionnaires à la poubelle, ils ont déjà suffisamment profité de l’entreprise.

    La Campagne ROSA : pour l’unité dans la lutte !

    La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression le sexisme et l’austérité) soutient la grève chez Delhaize : c’est un combat féministe.
    Le secteur de la distribution emploie de nombreuses femmes. Les bas salaires et le travail flexible se combinent souvent au travail non rémunéré à la maison. L’écart salarial et d’autres formes d’oppression économique assurent que les femmes sont davantage victimes de violence. Elles sont plus susceptibles d’être victimes d’une position de dépendance financière. Le combat féministe est une lutte sociale qui concerne des salaires décents, de bonnes conditions de travail et des services publics de qualité!

    La Campagne ROSA veut renforcer la lutte du mouvement des travailleur.euse.s contre toutes les formes d’oppression, car en divisant la classe travailleuse, on facilite l’exploitation capitaliste.

    Rejoignez le PSL/LSP

    Le Parti Socialiste de Lutte (Linkse Socialistische Partij en Flandre) est un parti national qui organise travailleur.euse.s, jeunes et féministes pour renverser le capitalisme et changer de société.

    Le capitalisme repose sur notre exploitation afin de maximiser les profits des entreprises et d’assurer leur position sur le marché. Si elles ne suivent pas cette logique, la concurrence des autres les mettent à mort. En finir avec la dictature des marchés est une absolue priorité !

    Nous défendons la nationalisation des secteurs clés de l’économie (finance, énergie, industrie pharmaceutique, distribution et production alimentaire, etc.) afin de parvenir à une société socialiste démocratique où la barbarie des marchés sera remplacée par une économie rationnelle planifiée démocratiquement afin de répondre aux besoins de la collectivité tout en respectant la planète.

    Cette lutte est par nature internationale, c’est pourquoi nous sommes organisés sur tous les continents à travers un parti mondial : Alternative Socialiste Internationale (ASI).

  • Les capitalistes n’en ont jamais assez – Tract de 1er mai du PSL/LSP

    Soutenez la lutte du personnel de Delhaize – Leur combat, c’est aussi le nôtre !

    Dessin réalisé par Ximi pour l'édition d'avril de Lutte Socialiste

    Le patronat veut nous faire les poches à deux reprises : en augmentant les prix à la caisse et en faisant baisser le « coût » de notre travail, alors que c’est NOUS qui produisons les richesses ! Si la mise sous franchise passe chez Delhaize, d’autres patrons suivront la voie.

    Pour stopper ça – et les nombreuses attaques contre le droit de grève – nous avons besoin de tout le poids du mouvement des travailleur.euse.s ! Participez à la manifestation nationale de l’ensemble du secteur de la distribution le 10 mai et à la grève nationale de la distribution couplée à une manifestation interprofessionnelle le 22 mai en solidarité avec le personnel de Delhaize. Tou.te.s ensemble, nous pouvons vaincre !    

    Les patrons veulent une société où les emplois flexibles mal payés constituent la norme et où faire grève est plus difficile. C’est tout le contraire que nous voulons ! Le 1er mai ne doit pas seulement être un jour férié pour commémorer les luttes de la classe travailleuse des siècles passés. C’est aussi une journée de lutte pour les revendications urgentes dont nous avons besoin face à l’horreur du capitalisme du 21e siècle.  

    La classe travailleuse française nous montre la voie

    Partout, les salaires sont à la traine sur la cherté de la vie. Partout, les gouvernements tentent de s’en prendre à nouveau aux travailleur.euse.s et à leurs familles. Ici aussi, les partis de l’austérité se préparent pour de nouvelles attaques. La lutte en France est riche d’enseignements cruciaux.

    93 % de la population active s’oppose à la réforme des retraites. Pourtant, Macron a imposé sa loi de malheur. Un mouvement historique a vu le jour, rassemblant tous les secteurs en lutte. Et ce n’est pas fini. Tous les grands syndicats appellent à une mobilisation de masse ce 1er mai. Notre organisation sœur Alternative Socialiste Internationale (ASI) – France appelle à l’organisation de la « grève générale reconductible » avec des comités d’action et de grève anti-Macron pour transformer ce que veulent les travailleur.euse.s en force réelle !  

    Les années de pandémie ont illustré qui fait réellement tourner la société. Aujourd’hui, avec les actions « Robin des Bois » en France, la classe travailleuse a également montré un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler une autre société. Les grévistes de l’énergie ont organisé la fourniture gratuite de gaz et d’électricité à travers le pays pour des écoles, des hôpitaux, des HLM, des centres sportifs publics et des associations. Ils et elles ont rétabli la distribution pour les personnes déconnectées pour défaut de paiement et offert un tarif réduit allant jusqu’à 60 % pour les petits commerçants. L’initiative et la mise en place de ces actions ont été décidées et coordonnées sur le lieu de travail. Voilà comment la richesse produite par les travailleur.euse.s peut être gérée de manière démocratique et socialement juste.

    Pour des coalitions de gauche et un impôt sur la fortune ! Mais sous quelles conditions ?  

    Le scandale des pensions des députés montre l’hypocrisie des partis de l’austérité. Celles et ceux qui veulent économiser sur tout n’hésitent pas à se servir pour eux-mêmes. Grâce aux élu.e.s du PTB, qui vivent avec l’équivalent du salaire moyen d’un.e travailleur.euse, cette hypocrisie est enfin combattue !

    En Wallonie et à Bruxelles, le PTB peut même devenir le deuxième parti et, en Flandre, il peut également faire un grand bond en avant. Avec des coalitions conclues avec le PS et Vooruit, le PTB pourrait obtenir plusieurs bourgmestres et échevins et, en Wallonie, la possibilité d’un gouvernement de gauche suscite beaucoup d’enthousiasme. Un tiers des Bruxellois.es et des Wallon.ne.s souhaitent que le PTB participe à un gouvernement. La perspective d’un gouvernement qui donnerait enfin une voix à la classe travailleuse est un grand pas en avant.

    Ce débat public doit être l’occasion de discuter au sein du mouvement des travailleur.euse.s du programme d’une telle coalition. Il devrait partir des besoins existants et ne pas se limiter à ce qui serait possible en respectant le carcan budgétaire. Si un tel gouvernement veut réellement appliquer son programme, la confrontation avec l’élite capitaliste est inévitable. Le mouvement des travailleur.euse.s doit s’y préparer. Belfius menace déjà d’assécher financièrement le gouvernement wallon si le PTB y rentre après 2024. Une telle asphyxie financière a été utilisée en Grèce à l’époque pour faire capituler Syriza. Le PTB semble vouloir calmer les esprits en faisant la concession de rester dans le cadre du système. Ce serait une erreur.

    Dans un tel scénario de grève du capital, la question de la nationalisation de l’ensemble du secteur financier sous contrôle de la collectivité doit être mise à l’ordre du jour, afin de mobiliser les financements nécessaires et de mettre fin à la spéculation. Les entreprises qui s’enfuient avec leurs capitaux devront être saisies par le mouvement des travailleur.euse.s. Une stratégie parlementaire et électorale qui ne nous prépare pas à affronter le capitalisme restera impuissante. Nous avons besoin d’une politique révolutionnaire. Voter pour le PTB est la meilleure option électorale. Mais la construction du PSL, un parti révolutionnaire, est absolument indispensable pour triompher !

    Stop au Vlaams Belang, stop à l’extrême droite ! Contre toute forme d’oppression – Pride is a protest !  

    Si nous n’y parvenons pas, l’extrême droite risque de parvenir à dévier la colère. Dans les sondages, le Vlaams Belang est d’ores et déjà le plus grand parti de Flandre. C’est un danger non seulement pour beaucoup de personnes LGBTQIA+ et de personnes issues de l’immigration, mais aussi pour l’ensemble de la classe travailleuse ! Pendant ce temps, leur discours « anti-woke », ainsi que celui de la NVA et d’autres conservateurs de droite, encourage l’intimidation et la violence LGBTQIA+phobe suivant la logique de « diviser pour régner ». Le meilleur antidote, c’est la lutte, l’organisation et un programme qui répond concrètement aux besoins sociaux.

    La Campagne ROSA organise des actions, des délégations et des campagnes « Pride is a protest » à Bruges, Bruxelles, Gand, Liège et Anvers dans les mois à venir ! Contactez-nous pour y participer !

    La lutte pour une alternative socialiste révolutionnaire, ça vous parle ?

    Rejoignez le PSL – Parti Socialiste de Lutte (Linkse Socialistische Partij en Flandre) et son organisation internationale, Alternative Socialiste Internationale (ASI)

    C’est évident : les crises du capitalisme menacent l’humanité et la planète. Plus que jamais, Marx et le socialisme révolutionnaire sont d’actualité. Mais comment transformer les idées en une force politique et sociale capable d’arracher un changement de société ?

    Rejoignez un parti qui en fait sa raison d’être. Contactez-nous, discutez avec un.e de nos membres et découvrez-nous en participant à nos activités et à nos réunions ! info@socialisme.be ou 0472436075 (Michael)

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  • [CGSP-ALR] L’attaque contre les Delhaizien.ne.s est une attaque contre l’ensemble du monde du travail !

    L’attaque contre les Delhaizien.ne.s est une attaque contre l’ensemble du monde du travail !

    Communiqué de presse de la CGSP ALR (Administrations locales et régionales) Bruxelles

    Le 7 mars dernier, la direction du groupe Delhaize a annoncé un plan qui vise à franchiser les 128 magasins du groupe en Belgique. Depuis, des milliers de travailleur.euse.s de l’enseigne ont entamé un combat exemplaire pour la sauvegarde de leurs emplois et de leurs conditions de travail.

    Malgré la propagande patronale et médiatique contre les travailleur.euse.s en lutte, ils et elles tiennent bon. La situation s’est pourtant aggravée ces dernières semaines avec des atteintes graves au droit de grève. La justice s’est effectivement rangée du côté de la direction de Delhaize et a approuvé, à la demande des patrons, l’envoi d’huissiers pour littéralement casser les piquets de grève. Prétextant le droit au travail, les patrons, aidés par la justice et les huissiers, ont dès lors mis tout en branle pour tuer la mobilisation en cours. Arrestations de travailleur.euse.s en grève, interdiction de piquet, interdiction d’action de sensibilisation des clients, un déni total des droits et libertés (art 23 de la Constitution) constituant un véritable recul de notre démocratie, … bref interdiction de toute forme d’expression de la colère sociale !

    Face à l’argument fallacieux du droit au travail qui s’opposerait au droit de grève, n’oublions jamais que celles et ceux qui se battent aujourd’hui pour un véritable droit au travail sont les travailleur.euse.s en lutte pour sauvegarder leurs emplois et la possibilité de mener une vie digne !

    La colère parmi la base syndicale et une partie de la population est importante. Force est de constater que ces attaques inédites sur le droit de grève n’ont pas suscité une réaction digne de ce nom dans l’ensemble du mouvement syndical ainsi qu’au sein de la population. Si nous acceptons aujourd’hui ce qu’il se passe chez Delhaize, sans réagir à la hauteur des enjeux, il est évident que demain, cela sera à notre tour de ne plus pouvoir user librement de notre droit à l’action collective et à la grève.

    Par cette motion la CGSP ALR Bruxelles appelle urgemment les instances syndicales de la FGTB, conformément aux discussions de notre Congrès Fédéral, à :

    • soutenir les prochains mots d’ordre de mobilisation du secteur du commerce en déposant un préavis de grève interprofessionnel en solidarité avec les travailleur.euse.s de Delhaize et pour défendre le droit de grève !
    • organiser des Assemblées interprofessionnelles régionales afin de réfléchir et organiser ensemble la réaction nécessaire aux attaques actuelles sur le droit de grève.
    • organiser des actions de blocage des magasins Delhaize à minima les samedis du mois de mai en appelant la population à nous y rejoindre.

    Bruxelles, le 28.04.2023

  • Manifestation contre l’offensive patronale sur le personnel de la distribution

    Hier, 2.500 militant.e.s et travailleur.euse.s du secteur de la distribution s’étaient rassemblé.e.s pour défendre leurs conditions de travail et de salaire. La lutte contre la franchisation chez Delhaize était bien sûr au centre des préoccupations, mais le mécontentement dans le secteur est bien plus large que ça. La charge de travail devient partout insupportable, comme chez Lidl où la grève a frappé différents magasins, et la dégradation des conditions de salaire et de travail du personnel est généralisée. Soyons d’ailleurs clairs à ce sujet, si jamais la franchisation passe chez Delhaize, la dégringolade de ces conditions sera encore plus marquée non seulement dans le secteur de la distribution, mais également au-delà.

    L’opposition des syndicats et du personnel dure depuis près de sept semaines, ce qui en fait déjà une lutte historique. Mais l’extension du conflit pour stopper le plan de la direction reste une urgente nécessité. Accepter la franchisation, n’arrêtera pas la spirale infernale, cela ne fera que l’encourager. La lutte doit s’intensifier. Le 7 avril, une manifestation locale à Liège à l’initiative de la CSC avait illustré le potentiel qui existe pour élargir la lutte et transformer en action la large solidarité présente dans la société.

    Hier, le rassemblement gare du Midi à Bruxelles est devenu manifestation, avec une atmosphère très combative. Tout au long du parcours, les manifestant.e.s ont reçu des marques de soutien des fenêtres et des trottoirs. Cette manifestation spontanée était tirée par des militant.e.s de la CNE. On y trouvait également quelques militant.e.s rouges, notamment de la CGSP-ALR à Bruxelles et de syndicalistes SETCa des magasins Albert Heijn.

    La manifestation s’est dirigée vers les bureaux de la FEB, l’organisation patronale belge. Les attaques que subissent les travailleur.euse.s de Delhaize font en effet partie d’une offensive généralisée pour plus de flexibilité et des salaires (encore) plus bas. Le modèle de société qui se cache derrière ce projet, c’est un monde où un seul job est insuffisant pour s’en sortir et où jongler avec plusieurs emplois précaires et mal payé devient la norme.

    A la FEB, la police a arrêté des manifestants et a même utilisé des gaz lacrymogènes, sans lésiner sur les efforts pour défendre les intérêts des actionnaires d’Ahold-Delhaize. Les patrons aiment se plaindre lorsque des grévistes bloquent un magasin ou un dépôt, mais ils n’ont aucun souci à eux-mêmes organiser le blocage de leurs locaux par la police fédérale pour harceler si c’est pour harceler des activistes syndicaux.

    Cette mobilisation combative a démontré qu’il existe une volonté de poursuivre la lutte et de l’intensifier. Imaginons ce que donnerait une grève de l’ensemble du secteur de la distribution couplée à des manifestations locales !

    Concernant les revendications, il faut coupler l’exigence du retrait pur et simple du plan de franchisation de la direction de Delhaize à la défense de meilleures conditions de travail et de salaire pour l’ensemble du secteur. Le personnel de ces magasins était considéré comme essentiel au plus fort de la pandémie et a bénéficié du respect général de la population et de ses applaudissements. Mais les directions des différentes enseignes n’ont pas économisé leurs gifles par le biais de restructurations qui ont plombé les salaires et augmenté la flexibilité et la charge de travail. La colère dit être consolidée par une stratégie dont l’objectif est de complètement stopper cette logique, avec l’ensemble du secteur et de la société.

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