Category: Le PSL

  • Afrique du Sud : Le WASP participera aux élections de 2014!

    Moses Mayekiso – ancien secrétaire général du syndicat des métallos NUMSA – sera tête de liste du WASP

    Le Workers and Socialist Party (WASP) est enregistré pour les prochaines élections de l’Assemblée nationale ainsi que pour les élections législatives dans les provinces du Nord-Ouest, de Limpopo et de Gauteng. La composition de la liste nationale a été rendue publique ce 13 mars lors d’une conférence de presse tenue à Johannesburg.

    Le candidat à la présidence et tête de liste nationale du WASP est Moses Mayekiso, militant syndical de premier plan au cours des années ‘70 et ‘80, actif au sein du Metal & Allied Workers Union (Mawu) dont il est devenu secrétaire général. Le Mawu fut, avec d’autres syndicats, à la base de la création de la fédération syndicale Cosatu en 1985. Le Mawu fut également la colonne vertébrale de la création du Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud (le Numsa), dont Moses fut le premier secrétaire général. Il fut élu à ce poste alors qu’il était en prison, sur base de son activisme contre l’apartheid et pour le mouvement ouvrier. Une campagne internationale avait alors exigé sa libération et des manifestations pour la « liberté du camarade Moses » ont eu lieu dans de nombreuses villes à travers le monde.

    Moses était encore secrétaire général du Numsa quand ce syndicat a adopté une résolution appelant à la création d’un nouveau parti des travailleurs en 1993. Il a maintenant rejoint le WASP et a pris place au sein de sa direction.

    Il fut aussi le premier président la South African National Civic Association (SANCO – le «quatrième» membre de l’Alliance tripartite) et a consacré ses efforts ses dernières années à reconstruire ce mouvement sur base de véritables principes socialistes au vu du lamentable échec de la SANCO pour relayer la marée montante des protestations. Moses fut aussi député de l’ANC (African National Congress) de 1994 à 1996, mais a démissionné pour se concentrer sur le travail de terrain visant à construire la SANCO à la suite de la chute de l’apartheid.

    Les listes du WASP représentent la classe des travailleurs et les pauvres du pays

    Tous les candidats sur les listes du WASP sont des travailleurs, des syndicalistes et des activistes des communautés ou parmi la jeunesse. Ceux qui peuvent le mieux représenter les intérêts de la classe ouvrière sont des membres de la classe ouvrière. Le WASP rejette la ‘professionnalisation’ de la politique et cette idée selon laquelle les gens ordinaires n’auraient ni les compétences ni la capacité d’assumé une position élue.

    Les principaux candidats qui ont parlé lors de la conférence de presse de présentation des listes sont : Mametlwe Sebei (figure-clé de la vague de grève qui a suivi le massacre des mineurs en grève de Marikana en août-septembre 2012), Weizmann Hamilton (secrétaire général du Democratic Socialist Movement – DSM section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Afrique du Sud et parti-frère du PSL, l’une des organisations fondatrices du WASP – militant de longue date anti-apartheid et syndical), Liver Mngomezulu (secrétaire général du syndicat du transport National Transport Movement union, NTM), Matron Mhlanga (membre exécutif de l’African Traders Organisation, ATO), Sithembile Nqulo (mineur, Carletonville), Lebogang Mtsweni (militant du syndicat du métal Numsa), Jabulani Madlala (militant du syndicat du métal NUMSAà l’usine Toyota de Durban), Paul Gaaje (travailleurs aux services médicaux d’urgence, Fochville), Nkosinathi Mpopo (mineur, Rustenburg).

    Des représentants des travailleurs au salaire d’un travailleur

    Le salaire de base d’un député en Afrique de Sud est de 72.000 rands par mois (environ 4.820 euros), ce qui signifie concrètement que les élus sont déconnectés de la vie quotidienne des travailleurs et des pauvres. Ils figurent parmi les mieux payés du pays et se placent de ce fait au sein de l’élite. Le WASP rejette totalement ces positions privilégiées de soit-disant “élus du peuple”.

    Chaque élu du WASP ne recevra comme salaire que l’équivalent de celui d’un ouvrier qualifié. Le restant sera reversé pour la construction du WASP ainsi que pour soutenir les luttes des travailleurs et des jeunes. Les salaires et dépenses des élus du WASP seront publiquement disponibles afin que chaque citoyen sud-africain puisse les contrôler. Le WASP fera usage du droit à révoquer ses élus si ceux-ci deviennent corrompus ou ne respectent pas le manifeste du parti. Ce droit de révocation ne sera pas au seul usage de la direction du WASP, mais aussi des membres et affiliés du WASP.

  • Soutenez les médias socialistes!

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    L’objectif de ce nouveau site est de nous rendre plus à même de saisir les opportunités qui s’offrent à nous pour la diffusion de nos analyses, de nos points de vue, de nos propositions et de nos activités. Mais cela n’est bien entendu réellement possible que grâce au soutien de nos lecteurs.

    Ce site ainsi que notre mensuel, Lutte Socialiste, se distinguent fortement des médias dominants prétendument « neutres » et « objectifs » qui ne font en réalité que colporter la propagande néolibérale. Nous prenons quant à nous résolument le côté du mouvement des travailleurs et des jeunes. Nous ne prétendons pas  être de simples spectateurs « neutres » face aux évènements, nous sommes actifs au sein des luttes, nous participons activement  au mouvement social.

    A l’occasion du lancement de ce site, nous vous demandons de nous soutenir, nous et nos médias. Peut-être n’êtes-vous pas totalement en accord avec ce que nous défendons, peut-être ne lisez-vous pas toujours ce que vous désirez lire. Vous ne pouvez toutefois pas nier que nos médias occupent une place bien particulière dans le débat politique. Nous vous encourageons bien sûr en premier lieu à suivre nos publications et à les diffuser, ainsi qu’à nous faire part de vos remarques. Mais au-delà de ça, il vous est possible de nous aider de façon plus active en effectuant une contribution financière.

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  • Socialisme.be a fait peau neuve!

    Article de Geert Cool et Nicolas Croes, rédacteurs en chefs (néerlandophone et francophone) de socialisme.be

    L’évolution technologique de ces dernières années semblait avoir laissé socialisme.be derrière elle… Ce retard, nous avons voulu le combler avec un tout nouveau site comprenant nombre de nouvelles options : partage plus évident des publications sur les réseaux sociaux, recherche plus facile d’articles par mots clés et grâce à un nouveau moteur de recherche, dépêche hebdomadaire ou encore mail d’avertissement pour la parution de nouveaux articles, en fonction de thèmes préalablement choisis. Nous avons aussi une toute nouvelle boutique en ligne avec la possibilité de payer par carte de crédit ou via paypal ainsi qu’un calendrier d’activités en ligne. D’autre part, le contenu de notre ancien site a complètement été transféré, un travail loin d’être aisé au vu des quelque 20.000 articles concernés… Maintenant que tout est fait, à vous d’en profiter !

    Graphiquement, nous avons choisi une mise en page simple, sobre et épurée. Nos articles les plus récents sont placés au centre, ce qui facilite aux lecteurs réguliers de les retrouver instantanément. Les lecteurs moins réguliers auront quant à eux immédiatement leur œil attiré par les publications les plus importantes et les plus récentes, aidés aussi par notre classement en catégories (largement inchangé par rapport à l’ancien site). L’utilisation de mots-clés ne rendra que plus évidente la recherche d’articles correspondants.

    Comme vous pouvez l’imaginer, ce nouveau site a représenté pas mal de travail. Nous tenons tout d’abord à remercier Laurent (d’Anvers), qui est au cœur de notre travail informatique depuis de nombreuses années. Il fut notamment le créateur de la version précédente de notre site, un tour de force technique en avance sur son temps lors de son lancement en 2003. Grâce à lui, il nous a été possible de continuer à travailler sur le même site 10 années durant.

    Les efforts destinés à lancer une nouvelle formule proviennent de différents camarades. Sander (d’Anvers) a pris en charge les premiers pas tandis que des discussions préliminaires  ont réunis Jean (du Luxembourg), Jente (d’Anvers), Frédéric (de Gand), David (de Gand) et d’autres encore. C’est à partir de leurs réflexions et de leurs efforts que les grandes lignes de notre projet ont été élaborées.

    A partir de notre week-end de discussion et de formation politiques « Socialisme 2013 », ce travail a été repris par Arthur (de Genappe) et Pierre (de Namur). Leur collaboration avec Frédéric et Jente ainsi qu’avec les responsables nationaux des publications du PSL a assuré que le renouvellement de socialisme.be devienne un fait. Plusieurs journées de travail organisées à notre secrétariat national durant les mois de novembre, décembre, janvier et février ont permis de résoudre divers problèmes techniques. Nous voulons bien entendu chaudement remercier ces camarades ainsi que tous ceux qui, par leurs commentaires, ont contribué à la concrétisation de ce projet destiné à renforcer notre présence sur internet.

    A vous de jouer maintenant ! Inscrivez-vous dès aujourd’hui à notre dépêche électronique hebdomadaire et faites partie du groupe de plus en plus grand des lecteurs réguliers de socialisme.be !

    Mais si la forme a subi une évolution remarquable, notre point fort provient bien évidemment du fond : le contenu politique de nos publications. Il vous est également possible de contribuer à cet aspect de notre travail politique en passant du statut de lecteur à celui de collaborateur. Vous pouvez par exemple traduire des articles, en écrire vous-même ou encore nous envoyer vos photos et vidéos d’actions et de manifestations.

    Nous vous invitons à contribuez vous-même au développement des idées du socialisme, que ce soit au travers de nos médias et/ou de l’activité de notre parti. Abonnez-vous à notre mensuel “Lutte Socialiste”, soutenez-nous financièrement et contactez-nous pour nous rejoindre !

  • Possible percée des idées socialistes en Afrique du Sud: participez!

    Soutenez la campagne électorale du Workers and Socialist Party!

    Des élections se tiendront début mai en Afrique du Sud au cours desquelles le Workers and Socialist Party (WASP) a de réelles chances d’obtenir un élu. Ce nouveau parti large a notamment émergé suite aux luttes des mineurs dans lesquelles le Democratic Socialist Movement (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Afrique du Sud) a joué un rôle crucial. Mais pour pouvoir participer à ces élections, un grand effort est nécessaire, principalement d’ordre financier. Nous vous appelons à rendre possible cette percée des idées socialistes en Afrique du Sud en effectuant un don généreux !

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    Mametlwe Sebei, porte-parole du WASP, fait appel à votre soutien pour les prochaines élections

    Chers camarades,

    Le Workers and Socialist Party fait appel à votre soutien pour les prochaines élections générales sud-africaines qui se tiendront le 7 mai 2014. Le WASP est né des luttes des ouvriers mineurs de en 2012 qui ont notamment abouti au massacre de Marikana. Cet assassinat criminel de 34 mineurs en grève – fauchés par les armes automatiques de la police, sous les ordres du gouvernement dirigé par l’ANC – a partout été condamné à travers le monde, en particulier par des organisations ouvrières et des syndicats. Nous ne demandions rien de plus qu’un salaire minimum plus élevé pour nous permettre, ainsi qu’à nos familles, de sortir de la pauvreté écrasante dans laquelle nous vivons. Beaucoup d’entre nous ont fait des centaines de kilomètres loin de nos maisons pour travailler dans les mines afin de soutenir nos familles. Beaucoup d’entre nous vivent dans des cabanes dans des bidonvilles autour des mines sans électricité ni eau courante. En moyenne, chaque ouvrier mineur soutient huit à dix personnes à charge: conjoints, enfants, parents âgés ou autres membres de la famille.

    Les espoirs de millions de familles de la classe ouvrière et de communautés ont été investis dans notre lutte. Mais le gouvernement dirigé par l’ANC a non seulement fermé les yeux face à notre souffrance – celle de ceux au nom desquels ils prétendent gouverner – et était prêt à noyer nos revendications dans le sang. Beaucoup d’entre nous ont été contraints de quitter le Syndicat national des mineurs (NUM, présent dans le gouvernement de l’ANC), qui a refusé de soutenir notre lutte, pour mettre en place nos propres comités de grève indépendants afin de mener notre lutte. Ce sont ces comités qui ont pris la décision de lancer le Workers and Socialist Party pour nous redonner la voix politique que la trahison de l’ANC nous a refusé.

    Avant même le massacre de Marikana, l’ANC était en train de rapidement perdre du soutien. 12,4 millions de personnes n’ont pas voté aux dernières élections tant la désillusion était grande. L’Afrique du Sud a été surnommée la ‘capitale mondiale des protestations’. Les travailleurs utilisent des actions de grève pour améliorer leurs salaires de misère, des communautés entières protestent contre le manque d’eau, de sanitaires, de routes et de logements, et les jeunes protestent contre le coût de l’éducation et le manque d’emplois qui entraine le chômage des jeunes jusqu’aux 50%. Le Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud – le plus grand syndicat du continent africain – a tenu un congrès extraordinaire en décembre dernier où il a décidé de mettre fin à son soutien à l’ANC. Le WASP a été créé pour unir les luttes des travailleurs, des communautés et des jeunes. Nous sommes un parti qui se bat pour (1) la nationalisation des mines ; (2) un programme massif de création d’emplois avec un salaire décent ; (3) des investissement dans l’infrastructure des routes, de l’eau, des sanitaires, de logements décents et de services sociaux; (4) l’éducation gratuite; (5) la gratuité des soins.

    Le WASP appelle les travailleurs, les membres de communautés et les jeunes à désigner leurs propres représentants pour se présenter en tant que candidats du WASP : les personnes les plus à même de représenter les intérêts des travailleurs sont les travailleurs eux-mêmes. Même un petit groupe de députés du WASP au prochain parlement – ce qui, selon nous, est tout à fait possible – serait un grand pas en avant pour la classe ouvrière sud-africaine. Cela nous permettrait de faire largement entendre notre voix. Nous en appelons à votre solidarité pour aider à faire une réalité de ce potentiel. Des messages de soutien et la diffusion de notre campagne sont vitaux. Mais le plus crucial est le financement nécessaire pour mener une campagne électorale efficace. L’Afrique du Sud utilise un système de liste à représentation proportionnelle.

    Les exemples de coûts ci-dessous indiquent ce qui est nécessaire au WASP pour mener une telle campagne électorale efficace :

      • Dépôt nécessaire afin de se présenter à l’élection de l’Assemblée nationale : ± 13.200€ ;
      • Dépôt nécessaire afin de se présenter à l’une des élections législatives provinciales : ± 2.970€ ;
      • Production de 1.000 t-shirts: ± 1.650€ ;
      • Location de salle pour un meeting électoral : ± 660€ ;
      • Impression de 50.000 tracts : ± 594€ ;
      • Impression de 10.000 affiches : ± 660€ ;
      • Utilisation d’un téléphone portable pour un organisateur du WASP pendant un mois : ± 79€ ;
      • Essence pour un organisateur du WASP pendant un mois : ± 165€ ;
      • Achat d’un ordinateur portable pour un organisateur du WASP : ± 528€.

    Au total, nous devons récolter au moins 2 millions de rands (150.000€) pour mener cette campagne. Dans l’esprit de l’internationalisme dont le WASP est imprégné, nous lançons un appel à votre soutien pour compléter la campagne de financement que nous menons en Afrique du Sud même. Un pas en avant pour la classe ouvrière d’Afrique du Sud est un pas en avant pour les travailleurs du monde entier.

    En solidarité,

    Mametlwe Sebei


    Le PSL a promis d’effectuer une contribution majeure, à hauteur de 6.000 euros, dont la moitié doit être récoltée avant ce 1er mars. Nous demandons aux lecteurs de socialisme.be de faire la contribution la plus généreuse possible. Cette occasion exceptionnelle exige un effort exceptionnel ! Merci de verser vos dons sur le compte du PSL : BE69 0012 2603 9378, avec ‘soutien WASP’ en communication. (Bic: GEBA BE BB – BNP Paribas Fortis)

  • Israël/Palestine : participation record à la conférence ”Socialisme”

    Un mécontentement grandissant dans la société engendre un intérêt pour les idées socialistes

    Plus de 160 participants ont récemment pris part à la conférence ”Socialisme” organisée par le Mouvement Socialiste de Lutte (Socialist Struggle Movement, section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Israël/palestine). Il s’agissait de la sixième année où un tel événement était organisé, et il s’agit à ce jour de la plus grande édition. Elle a réuni des militants israéliens et palestiniens, des syndicalistes et des socialistes actifs dans différents domaines. La très bonne participation à cet événement n’est qu’une des nombreuses indications illustrant qu’une couche croissante de la société est à la recherche d’une alternative à la politique raciste et pro-capitaliste du gouvernement Netanyahu. Cela ouvre la voie à un intérêt croissant pour les idées socialistes.

    Yasha Marmer, Socialist Struggle Movement (SSM, CIO-Israël/Palestine)

    Cette conférence, qui s’est tenue vers la fin de l’année 2013, a duré deux jours et comprenait plus de 10 sessions de discussion différentes, sur la lutte contre l’austérité et le coût élevé de la vie, sur l’expropriation continue des masses palestiniennes et la lutte pour une solution juste et équitable; sur le processus révolutionnaire au Moyen-Orient et en Afrique du Nord; sur la lutte contre le sexisme ou encore sur la crise mondiale du capitalisme et le combat pour une alternative socialiste.

    L’une des caractéristiques qui rend ce type d’événement véritablement unique est d’avoir l’occasion d’entendre des orateurs de la toute première ligne de front de la lutte sociale. Cette année, ce fut tout particulièrement une réussite.

    L’événement a accueilli des militants israéliens et palestiniens et des activistes membres de six syndicats différents, à côté de militants impliqués dans le combat contre le plan Prawer (un plan raciste visant les bédouins, sur lequel le gouvernement a dû provisoirement reculer), d’habitants impliqués dans la lutte contre les expulsions de maisons ou encore d’activistes de mouvements sociaux et d’initiatives antisexistes en lutte contre la ”culture du viol”. Tamar Gozhansky, un ancien député de gauche très connu de Hadash / AlJaba (Front démocratique pour la paix et l’égalité), et Daphni Leaf, figure de proue du mouvement de protestation massif de 2011 (ce mouvement avait vu un demi-million de personnes descendre dans les rues, dans le cadre des révoltes de masses qui ont suivi la révolution tunisienne, NDT), ont également pris la parole. Le dirigeant des cheminots devenu bête noire du régime, Gilla Edrai, a quant à lui envoyé ses salutations à l’assemblée.

    Non aux expulsions, non à la politique du ”diviser pour régner”

    La conférence a débuté avec deux discussions parallèles, l’une portant sur la lutte contre le sexisme l’autre sur lutte pour un logement décent. La seconde a été introduite par Neta Most (SSM) et a couvert à la fois la lutte pour des logements publics et contre les expulsions motivées par le profit ainsi que la lutte contre l’expropriation raciste des Bédouins arabes du Néguev/Naqab. L’un des orateurs, Amir Abu-Qvidar, est un résident du village bédouin ”non reconnu” par les autorités, il a expliqué la logique raciste qui se trouve derrière le plan Prawer qui menace d’exproprier de leurs terres et maisons entre 30 et 40.000 citoyens arabes de l’Etat d’Israël (plus sur le Plan Prawer (en anglais)). Rozin Basharat, qui participe également à cette lutte contre le plan Prawer, a parlé de son expérience sur le terrain, du rôle majeur joué par les Palestiniennes dans la lutte ainsi que de leur place dans la lutte globale contre l’expropriation et l’oppression nationale.

    Yossi Cohen, porte-parole des résidents de l’un des quartiers de Tel Aviv menacé d’expulsion, a également parlé lors de cette session. Dans son cas, l’expulsion est lancée par un des plus grands magnats de l’immobilier en Israël, Itzhak Techouva, qui veut construire des logements de luxe.

    La discussion a donc porté sur deux luttes différentes concernant le logement et la dignité d’existence, mais qui sont loin d’être séparées.

    La discussion a mis l’accent sur les défis de la période qui nous fait face, mais aussi sur la possibilité de lier ces mobilisations entre elles – ce qui est une nécessité cruciale – et de surmonter la politique de diviser-pour-régner de l’élite capitaliste israélienne.

    Une vague de syndicalisation

    Plus tard dans la journée, les syndicalistes de différents lieux de travail se sont réunis pour discuter du développement sans précédent de la syndicalisation et des luttes syndicales de l’année écoulée, en parallèle avec les attaques du gouvernement contre le mouvement organisé des travailleurs. Parmi les orateurs se trouvait Shlomi Sheked-Almozalino, dirigeant syndical à l’entreprise de télécommunications Pelephone. Shlomi a raconté comment les travailleurs y ont remporté des victoires après une dure bataille pour la reconnaissance des syndicats dans l’entreprise. Ils ont ainsi pu avoir leur première convention collective de travail, qui couvre les 3000 salariés de l’entreprise. La lutte et la victoire des travailleurs de Pelephone constituent l’un des symboles de la vague actuelle de syndicalisation. Plus de 25.000 travailleurs ont rejoint les rangs syndicaux au cours de l’année 2013 uniquement.

    Yasser Abu Arish du comité d’action des travailleurs de la société de crédit Leumi Card (qui regroupe 1200 travailleurs) a parlé de la lutte – toujours en cours – pour arracher une première convention collective de travail dans cette entreprise ainsi que de la façon dont la syndicalisation peut aider à combattre la discrimination raciste qui existe contre les Arabes-palestiniens sur le marché de l’emploi israélien, ce dont il a personnellement fait l’expérience.

    Parmi les autres orateurs se trouvaient Naor Kapulnik, un militant du SSM qui participe également à cette lutte pour la syndicalisation des travailleurs dans une société de crédit; Anat Heyman, dirigeant d’un combat similaire à HaKameri, le plus grand théâtre de Tel-Aviv; et Hadas Zuqrat du secrétariat du syndicat des travailleurs sociaux.

    Les syndicalistes réunis étaient de divers horizons, du syndicat Histadrout (principal syndicat israélien) à ”Pouvoir aux travailleurs”. C’est assez inhabituel étant donné le manque de forums de discussion et de coordination entre syndicalistes, y compris au sein d’Histadrout. Il s’agit du résultat des politiques de droite menées par la direction d’Histadrout.

    L’une des propositions du SSM discutée était justement la création d’un tel forum pour que la base syndicale puisse discuter, dans le but de coordonner et de développer les luttes ainsi que pour faire pression sur les syndicats afin de résister ensemble à l’offensive des patrons et du gouvernement. Cette idée a reçu un large soutien des syndicalistes présents, tant de la tribune que du public, parmi lequel se trouvaient le dirigeant du syndicat des journalistes Maariv et Ami Vatury, de la direction de ”Pouvoir aux travailleurs”.

    La conférence s’est poursuivie par une séance portant sur la lutte contre l’austérité et la cherté de la vie et d’une autre abordant la lutte contre l’occupation et pour une solution socialiste au conflit israélo-palestinien. Cette seconde session a été suivie par de nombreux jeunes et comprenait une introduction effectuée par Shahar Ben-Khorin (SSM) qui a parlé de l’incapacité des négociations en cours à satisfaire toutes les aspirations nationales ou sociales des masses palestiniennes ou à apporter une paix durable. Il a tiré quelques conclusions de l’échec des accords d’Oslo, des soulèvements palestiniens de masse – les Intifadas – et de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Shahar a parlé de la nécessité de développer des forces basées sur la classe des travailleurs autour d’un programme socialiste, des deux côtés de la division nationale, afin de mener la lutte pour l’égalité des droits et pour l’autodétermination, dans le cadre du combat pour une transformation socialiste de la société dans cette région minée par la guerre et la pauvreté.

    Appel pour un nouveau front socialiste

    La séance de clôture de la conférence, le lendemain, a porté sur la construction d’une alternative politique face aux partis pro-capitalistes. L’impact du profond mouvement de masse de 2011 est toujours présent et de nouveaux combats contre le gouvernement sont à venir.

    Les orateurs de cette discussion étaient Or-Ly Barlev, militant des mouvements sociaux; Shelly Dvir, conseillère nouvellement élue à Tel-Aviv; Inbal Hermony, syndicaliste de premier plan du syndicat des travailleurs sociaux; Tamar Gozhansky, ancien député de Hadash / AlJaba et du Parti communiste; et Eyal Atsei Pri du Mouvement du SSM.

    La session a commencé avec la projection d’une vidéo de la victoire électorale de Kshama Sawant à Seattle, aux États-Unis. Ensuite, Yasha Marmer (SSM) a introduit la discussion en demandant aux intervenants ce qui empêchait pareille victoire de ce produire dans le pays. Il a également présenté l’appel du SSM pour le lancement d’un nouveau front socialiste destiné à rassembler les travailleurs et les jeunes des deux côtés de la frontière nationale, dont beaucoup sont maintenant en lutte. Alors que la question nationale pose de grands défis pour la construction d’un mouvement qui cherche à unir les Juifs et les Arabes dans leur lutte pour une alternative socialiste, les militants du SSM et d’autres intervenants ont souligné le grand potentiel qui existe dans la société pour un tel mouvement étant donné le contexte de la région et les récents développements internationaux.

    Gozhansky a exprimé son soutien à la construction d’un tel front des forces socialistes et a proposé d’engager des discussion en ce sens avec le SSM et d’autres forces. D’autres orateurs ont évoqué la nécessité de la construction d’un large mouvement de lutte pour un changement révolutionnaire. Cette session était donc un excellent point de départ pour que différentes forces de la gauche socialiste discutent de leur développement et des efforts destinés à unir la classe des travailleurs de tous les milieux dans le combat pour un changement de société.

  • 7e École d’Été latino-américaine

    La 7e école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) organisée en Amérique latine fut la plus grande édition jusqu’à ce jour. 180 personnes se sont ainsi réunies à Sao Paulo, au Brésil, du 7 au 14 janvier. Des camarades étaient présents du Brésil, du Venezuela, de Cuba mais aussi de Suède, des USA, d’Allemagne et en présence de Tony Saunois, du Secrétariat International du CIO. Malheureusement, les camarades du Chili et de Bolivie n’ont pas pu participer à l’événement en raison de problèmes de transport. Du Brésil, des camarades étaient présents de 10 Etats différents, dont Sao Paulo, Rio, Rio Grande do Norte, Pareba et Serra. Au cours de la semaine, un meeting public a été organisé avec une participation de 200 personnes environ, dont des représentants de courants de gauche au sein du P-SOL et des camarades membres d’un mouvement de sans-abris, le MTST. Deux conseillers municipaux du du PSOL, Paulo Eduardo Gomes et Renatinho, étaient aussi présents et ont chacun pu prendre la parole durant ce meeting public marqué par une grande combativité.

    Par des correspondants du CIO

    • Amérique latine : de retour dans l’épicentre de la lutte mondiale

    L’école d’été a compris des débats et des discussions concernant la situation mondiale ainsi que la vague de luttes et la nouvelle phase de la crise qui s’ouvrent aujourd’hui en Amérique latine. Des discussions ont notamment été menées au sujet de la construction de nouveaux partis de gauche et du rôle que joue le PSOL dans ce cadre, à côté de commissions qui ont porté sur divers aspects de la théorie et de la pratique marxistes comme la question de l’Etat, la méthode transitoire, réforme ou révolution, etc. Les rapports qui ont été livrés au sujet de Cuba ainsi qu’au sujet de la récente victoire remportée aux USA par l’élection de Kshama Sawant à Seatttle ont pu compter sur un écho enthousiaste.

    Inévitablement, l’enthousiasme des camarades brésiliens à la suite de l’éruption de la lutte de masse de juin dernier et dans le cadre des perspectives de luttes ultérieures a dominé cette école d’été. L’année 2014 devrait voir naître une nouvelle vague de luttes au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine. Au Brésil, les protestations de masse ont totalement changé le rapport de forces et les travailleurs et les masses ont maintenant plus de confiance pour riposter contre les attaques lancées par la classe dirigeante. Cela sera notamment centré autour des protestations qui se tiendront dans le cadre de la Coupe du monde de football dans les prochaines semaines et les prochains mois.

    A Sao Paulo, au cours de ces derniers mois, plus de 100 occupations ont déjà pris place, réalisées par des familles de sans-abris qui reconstruisent leur foyer sur des terrains occupés. L’occupation la plus récente a réuni plus de 30.000 personnes et s’appelle “Nouvelle Palestine”. Une autre illustration de la colère bouillonnante qui existe dans la société a été le développement de larges protestations de la jeunesse au cours de ces derniers jours. Des “Rolezinhos” ont été organisées par des milliers de jeunes dans de nombreuses villes à travers le pays. Ces actions impliquent des jeunes des régions les plus pauvres, qui entrent dans des centres commerciaux et y manifestent. Bien d’autre sont encore prévues. Ces jeunes veulent ainsi attirer l’attention sur le fait qu’ils sont dans la pratiques exclus de ces centres car ils sont incapables d’y acheter quoi que ce soit. Ces protestations ont été déclarées illégales et les jeunes qui entrent maintenant dans un centre commercial doivent montrer leur carte d’identité et sont menacés d’amendes s’ils participent à une action de protestation.

    Cette répression n’a toutefois pas réussi à assombrir la combativité de la jeunesse. Suite à la crainte de nouvelles protestations, le sommet des pays ”BRIC” qui devait initialement se tenir au moment des manifestations contre la coupe du monde a d’ailleurs été reporté. La peur de ce qui peut se développer dans le cadre de cette coupe hante la classe dirigeante et le gouvernement. Ils craignent également le déclenchement de mutineries massives dans les prisons contre les conditions de vie qui y existent. Des manifestations de masse sont prévues à partir du 25 janvier. Cette nouvelle vague de lutte se combinera à la campagne électorale du PSOL, qui a la possibilité d’accroître son bloc parlementaire, ce qui souligne la nécessité pour le PSOL d’adopter un programme socialiste pour défier le gouvernement et construire une véritable alternative. Les membres de LSR (section du CIO au Brésil) sont pleinement impliqués dans cette lutte ainsi que dans les manifestations qui se développent actuellement.


    Brésil : L’occupation ‘Novo Palestina’

    Vidéos de membres du Comité pour une Internationale Ouvrière lors d’un meeting de masse

    Une occupation massive de terres est organisées par le MTST (le “mouvement des travailleurs sans terre”) dans les environs de Sao Paolo, au brésil. ‘Novo palestina’ fait partie des plus de 100 occupations de terrains qui ont pris place à Sao Paolo au cours de ces derniers mois. Il s’agit d’une indication de la vague de lutte qui est en gestation dans le contexte de la préparation de la coupe du monde de football.

    L’occupation ‘Novo Palestina’ est extrêmement bien organisée, avec des comités démocratiquement élus. 9.000 familles et plus de 30.000 personnes sont impliquées dans cette occupation. Des commissions sont élues pour organiser le camp, construire des sanitaires, organiser la défense et la sécurité,… Les propriétaires des terrains occupés réclament de la municipalité de Sao Paolo qu’elle trouve une solution.

    Ci-dessous, voici des vidéos de 3 camarades du CIO – Tony Saunois du Secrétariat International du CIO avec Andre Ferrari de LSR (CIO-Brésil) et Bilbo Goransson de Rattvisepartiet Socialisterna (CIO-Suède) – prenant la parole lors d’un meeting sur les lieux de l’occupation.

  • Que représente l’expérience de Seattle pour les travailleurs de Belgique et d’ailleurs ?

    Un débat public enthousiasmant tenu à Saint-Gilles

    Pour débuter l’année, les sections bruxelloises du PSL-LSP ont organisé un meeting public autour des politiques d’austérité et de l’augmentation de la pauvreté qui en découle. Trois orateurs ont introduit le sujet, avec notamment Bart Vandersteene, porte parole du PSL-LSP qui a participé à la campagne de Socialist Alternative (parti-frère du PSL aux USA) à Seattle, une campagne qui a permis l’élection au conseil de ville de notre camarade Kshama Sawant. Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour cet évènement qui s’est tenu au Pianofabriek, dans la commune de Saint-Gilles.

    Par Nico M. (Bruxelles), photos par MediActivista

    Nous avions également invité Giorgos Karatsioubanis, de la coalition de gauche radicale grecque Syriza. Ce dernier est intervenu au sujet des conséquences désastreuses des politiques imposées par la Troïka en Grèce et appliquées docilement par le gouvernement grec. Il est notamment revenu sur différents aspects de la crise humanitaire que vivent les jeunes et les travailleurs grecs.

    Notre troisième oratrice, Anja Deschoemacker, porte-parole de Gauches Communes, est revenue quant à elle sur la situation belge. Les politiciens traditionnels et la classe dominante tentent de nous faire croire que la Belgique s’en sort bien et semble être épargnée. C’est sans compter sur les mesures d’austérité imposées par Di Rupo Ier et celles que nous pouvons voir venir après les élections de mai 2014 ! Statut unique, réforme des allocations de chômage, pénuries dans le logement ou dans l’enseignement, transferts de compétences sans les budgets nécessaires, etc. la liste des attaques est longue pour un pays qui ‘‘s ‘en sort’’. Pour la classe dirigeante et ses partis traditionnels, l’après élections 2014 sera saisi pour pousser plus en avant les mesures d’assainissements et pour encore plus faire payer les jeunes et les travailleurs.

    Les interventions de Bart ont illustré sur base de l’expérience de Seattle comment la gauche peut engranger des résultats significatifs dans un tel climat, notamment sur base d’une alternative claire et de la mobilisation et l’enthousiasme de centaines de jeunes et de travailleurs. La situation aux USA s’est nettement dégradée depuis 2008, le peu de crédit dont disposait encore cette idée du ‘‘rêve américain’’ a volé en éclat. L’effet des quelques sursauts de croissance a unilatéralement été favorable aux 1% les plus riches alors que pas moins de 5% des Américains se sont vus saisir leur maison au cours de cette période. Dans cette situation et sur la lancée de mouvement tels qu’Occupy, le sentiment s’est développé à travers le pays que le big business peut compter sur les deux grands partis mais que les travailleurs ne disposent par contre d’aucun prolongement politique. A travers tout le pays – mais internationalement également – la campagne et la victoire de Kshama Sawant à Seattle onbt largement été discuté. Il s’agit de la première élue réellement socialiste depuis des décennies ! La revendication phare de l’imposition d’un salaire minimum de 15$ de l’heure a été le symbole d’un programme partant des besoins des travailleurs et de leurs familles et défendant résolument un autre projet de société, un projet de société socialiste. Kshama a également fait face aux menaces de délocalisation de l’entreprise Boeing que les outils de travail et les travailleurs qualifiés doivent rester sur place et continuer à fonctionner. L’expropriation de l’outil et sa collectivisation s’impose comme mesure à prendre.

    Le débat de ce lundi a permis de discuter de ces expériences et de mettre en avant qu’une alternative est possible, et surtout nécessaire. Il est plus que temps aujourd’hui d’aller à l’offensive sur le terrain politique avec notre propre alternative ainsi que nos revendications et de coupler cela à la mobilisation des travailleurs contre les trahisons des partis traditionnels, dont les promesses de campagnes ne font que précéder des mesures d’austérité sauvages.

    L’exemple de Socialist Alternative à Seattle illustre qu’un programme radical, anticapitaliste, socialiste et démocratique ne constitue pas un frein pour engranger des victoires électorales.

    L’appel de la FGTB de Charleroi doit permettre de discuter de l’émergence d’une initiative politique par et pour les travailleurs. Même si cela n’a pas permis l’émergence d’une telle initiative pour les élections de mai 2014, le débat doit se poursuivre.

  • Kshama Sawant prête serment en tant qu’élue marxiste à Seattle

    La prestation de serment de Kshama Sawant, élue de Socialist Alternative à Seattle, a pu compter sur une large présence : des centaines de personnes étaient venues ce lundi célébrer sa victoire électorale. En plus des 800 personnes qui ont pu prendre place dans la salle de cérémonie, des centaines d’autres ont dû suivre la session du dehors… De nombreux médias locaux et nationaux ont couvert l’événement. Et dans son discours d’investiture, Kshama Sawant a immédiatement donné le ton…

    Prise de parole de Kshama Sawant

    Chers frères et soeurs,

    Merci pour votre présence aujourd’hui.

    Cette ville a fait la fortune des super-riches et des grandes entreprises qui dominent le paysage de Seattle. Parallèlement, les conditions de vie des travailleurs, des chômeurs et des pauvres sont de jour en jour devenues plus difficile. Les coûts du logement, de l’enseignement et des soins de santé sont montés en flèches jusqu’à devenir inaccessibles.

    Cette situation n’est pas spécifique à Seattle. Honteusement, concernant ce domaine, le pays le plus riche de l’histoire humaine comprend cinquante millions de personnes – une sur six – vivant dans la pauvreté. Partout dans le monde, des milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable ainsi qu’aux infrastructures sanitaires de base et des enfants meurent chaque jour de malnutrition.

    Telle est la réalité du capitalisme international. C’est le produit du gigantesque casino de la spéculation créé par les bandits de grand chemin de Wall Street. Dans ce système, le marché est Dieu et tout est sacrifié sur l’autel du profit. Le capitalisme a échoué pour les 99%.

    Malgré les récentes discussions portant sur la croissance économique, la reprise n’a été favorable qu’aux plus riches, les 1%, tandis que le reste d’entre nous tombent loin derrière.

    Dans notre pays, les politiciens Démocrates et Républicains servent en premier lieu les intérêts des grandes entreprises. Un Congrès complètement dysfonctionnel ne parvient à se mettre d’accord que sur une chose – l’augmentation régulière des leurs salaires déjà pléthoriques – tout en permettant en même temps que le salaire minimum fédéral stagne et diminue sans cesse à cause de l’inflation. Nous avons devant nous ce spectacle obscène de dirigeants d’entreprises qui gagnent en moyenne sept mille dollars de l’heure, tandis que les travailleurs les moins bien payés sont qualifiés de présomptueux lorsqu’ils revendiquent tout juste quinze dollars de l’heure.

    Pour commencer à changer tout cela, nous avons besoin de mouvements de masse organisés des travailleurs et des jeunes, en s’appuyant sur leur propre force indépendante. C’est ainsi que nous avons gagné le droit de nous syndiquer, obtenu les droits civiques ou encore les droits des LGBT.

    Encore une fois, tout au long de la longueur et de la largeur de ce pays, les travailleurs se mobilisent pour une vie décente et digne pour eux-mêmes et leurs enfants. Regardez le mouvement des travailleurs des fast food, les campagnes des travailleurs de Walmart et l’activisme héroïque pour stopper la construction du pipeline Keystone XL!

    Ici, dans la proche ville de SeaTac, nous venons d’assister à la formidable campagne victorieuse pour obtenir l’imposition d’un salaire minimum de quinze dollars de l’heure. Dans le même temps, dans le comté de Lorain, en Ohio, vingt-quatre candidats se sont présentés, non pas comme Démocrates ou Républicains, mais comme ”Independant Labor” (indépendants du monde du travail) et ont été élus aux conseils communaux.

    Je ferai de mon mieux pour représenter les démunis et les exclus, les pauvres et les opprimés – en luttant pour un salaire minimum de 15 $ de l’heure, pour des logements abordables, pour taxer les super-riches et pour une expansion massive du transport en commun et de l’enseignement. Mais ma voix ne sera entendue par ceux qui sont au pouvoir que si les travailleurs eux-mêmes crient leurs revendications sur les toits et s’organisent en masse.

    Mes collègues de Socialist Alternative et moi-même nous tiendrons au coude-à-coude avec tous ceux qui veulent se battre pour un monde meilleur. Mais les travailleurs ont besoin d’un nouveau parti politique, d’une organisation de masse de la classe ouvrière, dirigée par eux-mêmes et ne devant rendre de compte qu’à eux-mêmes. Un parti qui luttera et mènera campagne pour leurs intérêts en défendant avec hardeur des alternatives contre ce système en crise.

    Ici, à Seattle, les politologues se demandent à mon sujet : fera-t-elle des compromis ? Peut-elle travailler avec d’autres ? Bien entendu, j’aurai à rencontrer et à discuter avec des représentants de l’establishment. Mais quand je le ferai, je mettrai sur table les besoins et les aspirations de la classe ouvrière, peu importe qui sera assis en face de moi. Et permettez-moi de clarifier une chose : il n’y aura pas de tractation secrète avec des entreprises ou leurs serviteurs politiques. Il n’y aura pas d’arrangement pourri qui desservirait ceux que je représente.

    Je porte l’insigne du socialiste avec honneur. Je remercie les presque cent mille électeurs qui ont voté pour moi et les centaines d’entre vous qui ont travaillé sans relâche dans cette campagne, je vous remercie. Continuons.

    L’élection d’une socialiste au Conseil d’une grande ville dans le coeur du capitalisme mondial a fait des vagues dans le monde entier. Nous le savons pour avoir reçu des messages de soutien d’Europe, d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Ceux qui luttent pour un changement nous ont dit qu’ils ont été inspirés par notre victoire.

    Je fais appel à tous ceux qui sont prêts à résister à l’agenda des grandes entreprises – que ce soit à Seattle ou à l’échelle nationale – pour s’organiser. Joignez-vous à nous dans la construction d’un mouvement de masse pour la justice économique et sociale, pour un changement démocratique et socialiste, de sorte que les ressources de la société puissent être exploitées, non pas pour satisfaire la cupidité d’une petite minorité, mais pour le bénéfice de tous les peuples. Solidarité.


    Vidéos

    La totalité de la cérémonie d’investiture du conseil de Seattle est disponible en vidéo sur le lien suivant. Kshama Sawant intervient à partir de 29 minutes et 20 secondes.

    Les médias locaux et nationaux ont accordé une grande attention aux événements de Seattle et à cette cérémonie : Video et article de King 5, vidéo d’Al Jazeera.

    “Democracy Now” a également réalisé cette interview.

  • Réveillon de nouvel an militant : venez fêter la nouvelle année avec le PSL !

    Comme les années précédentes, les sections de Bruxelles organisent le 31 décembre un réveillon de nouvel an combatif, festif, agréable et bon marché. La formule est connue et fonctionne chaque année un peu plus, alors parlez-en aux amis et à la famille et réservez vite votre soirée du 31 décembre !

    L’entièreté de l’argent récolté lors de notre réveillon servira à financer notre parti et nos campagnes. La fête prendra place dans la salle Randstad, Rue du Jardinier 47 à 1080 Molenbeek.

    Au menu :

    • Soupe du Palais d’Hiver
    • Scampis à la crême
    • Magret de canard, sauce de l’Armée Rouge, airelles du Caucase et croquette Soviétiques
    • Fromages d’octobre
    • Café, truffes et dessert

    Réservez vos places sans plus tarder !

    Les inscriptions et le paiement peuvent s’effectuer auprès de Pablo, avant le 25 au n° 0475/43.40.68 ou par mail via pablo@gauche.be. Vous pouvez verser la somme sur le compte 001-4505656-82 avec pour communication “31/12” suivi de votre nom.

    Prix : 25€ travailleurs / 20€ non travailleurs / 5€ pour les moins de 12 ans ( + babysitting organisé sur place) // réduction de 3€ pour les préventes.

  • Appel financier. Développer la conscience de classe, lutter pour le socialisme !

    Tenter, par tous nos moyens disponibles, de tirer vers le haut la conscience de classe des travailleurs et des jeunes et, en même temps, construire le parti révolutionnaire comme outil indispensable pour en finir avec le système capitaliste et installer une société socialiste : voilà la double tâche pour laquelle se battent quotidiennement les milliers de membres du Comité pour une Internationale Ouvrière partout à travers le monde. Ces derniers mois, certaines sections du CIO ont fait d’énormes pas en avant.

    En Afrique du Sud, plus d’un an après le terrible massacre des ouvriers des mines de Marikana par la police du régime de l’ANC, le Workers and Socialist Party (WASP) a posé ses premiers pas pour unifier les luttes sociales et fait face au défi de sa consolidation. Une participation aux prochaines élections en avril constituera un pas crucial dans cette voie, mais nombre d’embûches sont sur cette voie, notamment financières. Nos camarades du Democratic Socialist Movement (DSM), qui ont joué un rôle crucial dans tout le processus de création du WASP, ont en vue cette échéance électorale extrêmement importante pour la classe ouvrière sud-africaine, mais aussi pour l’ensemble de notre Internationale.

    Les efforts que nos camarades ont fournis sont énormes : de longues années pendant lesquelles le petit groupe a maintenu sa position coûte que coûte, base nécessaire pour ensuite accomplir, en quelques mois, le travail intense de relais du mouvement de grève de masse et de construction du WASP. Le rôle qu’a joué le DSM dans ce processus est largement reconnu. Il s’agit d’une immense source d’inspiration pour tous les militants socialistes révolutionnaires dans le monde.

    Un autre développement significatif dans la situation subjective actuelle est certainement le travail réalisé par nos camarades de Socialist Alternative dans ‘l’antre de la bête’, aux USA. Les campagnes pour les élections locales dans les grandes villes de Seattle, Minneapolis et Boston sont de nouveaux exemples du fait que défendre largement un programme ouvertement socialiste est loin d’être un obstacle. Les possibilités pour construire notre section sont énormes et nos camarades parviennent à impliquer de nombreux sympathisants. Leur travail est même salué au-delà de nos rangs, dans d’autres médias ‘alternatifs’, comme étant un exemple de campagne locale armée de revendications socialistes.

    En Belgique, les partis traditionnels font tout ce qu’ils peuvent pour éviter le développement d’un clash social avant les élections de mai 2014. Tandis que les réformes d’austérité urgentes ont été passées vite fait pendant l’été, toute la classe politique et ses alliés tentent de faire valoir la bonne santé du pays au niveau économique, en s’appuyant sur des évènements sans lien : les Diables rouges, le Prix Nobel de physique, Philippe succédant à Albert II,… Les capitalistes n’ont pas pour autant abandonné leurs ambitions d’austérité en Belgique. Mais ils espèrent que le fait de reporter celles-ci à après les élections de mai 2014 leur permette de limiter l’influence de ces mesures impopulaires sur les résultats. Que ce soit vers les éléments centrifuges de droite s’appuyant sur la petite-bourgeoisie flamande, ou vers la gauche radicale, le PTB étant bien positionné pour récolter ses premiers grands succès électoraux et réinstaller la gauche radicale à la Chambre, d’où elle est absente depuis 1985.

    Dans cette situation objective plutôt ‘calme’ et pas nécessairement favorable en Belgique, et grâce aux efforts des camarades actifs dans chaque section, nous avons pu garantir le fonctionnement du PSL et même élargir notre influence, que ce soit dans certains quartiers voire communes, dans les milieux syndicaux, mais aussi parmi la jeunesse. La réussite de la manifestation Stop SAC du 26 octobre, pour laquelle nous avons joué un rôle primordial, récompense le gros travail effectué par le PSL, EGA et ses sympathisants ces derniers mois, et nous positionne aux premières loges parmi la couche la plus radicalisée de la jeunesse ; une position d’autant plus importante que la crise du système capitaliste provoquera sans nul doute de nouveaux mouvements de masse de la jeunesse.

    Notre travail consiste notamment, via la diffusion de notre matériel politique et la participation à des activités, à conscientiser toujours plus de travailleurs et de jeunes. Mais il est aussi indispensable de construire l’outil qu’est le parti révolutionnaire. L’expérience sud-africaine nous montre qu’il faut construire patiemment, maintenir ses positions voire les élargir, là où c’est possible, et se tenir prêt pour les moments décisifs ; l’expérience américaine nous enseigne aussi qu’il faut batailler ferme chaque opportunité que la situation nous met à disposition, et avancer notre programme avec confiance.

    Patiemment, nous devons consolider nos structures et nos acquis de la dernière période, et assurer les bases les plus solides possibles avant les grandes échéances pour lesquelles nous nous sommes préparés pendant des années.

    Les cotisations mensuelles sont la colonne vertébrale du financement du PSL, elles permettent de payer les frais de fonctionnement mensuels, et notamment notre cotisation au CIO. A l’occasion des Congrès des districts du PSL-LSP, nous lançons un appel à tous nos membres et sympathisants :

    • Aux non-membres intéressés à construire le PSL en rejoignant notre combat pour une société socialiste : devenez membre et versez une cotisation mensuelle ;
    • Aux membres qui ont des difficultés à payer leur cotisation chaque mois : essayez de régulariser vos cotisations des trois derniers mois ; évaluez votre situation (et limitez si nécessaire -en tenant compte des besoins du PSL- le montant mensuel de votre cotisation pour être sûr de pouvoir payer chaque mois) ;
    • Aux membres qui paient une cotisation mensuelle : en tenant compte de vos propres possibilités, considérez la possibilité d’augmenter votre cotisation, sans vous mettre en danger mais en réfléchissant au montant maximum que vous pouvez vous permettre de verser mensuellement ;
    • Aux sympathisants du PSL : soutenez-nous en versant une cotisation mensuelle de soutien (et recevez Lutte Socialiste chaque mois par la poste) ;

    Enfin, à tous les membres et sympathisants du PSL : faites un don et aidez-nous à récolter les 10.000€ que nous nous fixons pour objectif. Plus de la moitié de cette somme sera directement versée à notre Internationale, notamment pour soutenir le travail du DSM en Afrique du Sud, et pour l’organisation de la réunion extrêmement importante du Comité Exécutif International (IEC) début décembre.

    Chaque camarade doit bien être conscient qu’il n’y a pas de ‘petite’ cotisation, ni de ‘petit’ don, chaque montant est nécessaire, ils ont tous la même valeur.

    N° de compte: BE69 0012 2603 9378 (BIC: GEBA BE BB)

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