Category: Le PSL

  • [Camp d’été] Appuyons l’enthousiasme grec, poussons pour une solide rentrée sociale!

    ega_campAu total, ce sont 90 jeunes et travailleurs – dont 50 de manière permanente – qui ont foulé le sol ardent de Balen (près de Mol) pour participer au camp d’été organisé par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) et ce afin d’analyser la dernière période de lutte et organiser une rentrée combative. Disons-le de suite : malgré le caractère combatif toujours propre aux précédentes, cette édition 2015 s’est particulièrement distinguée. Et c’est loin d’être un hasard.

    Par Sébastien (Liège)

    N’en déplaise aux grands patrons, au gouvernement et aux sommets syndicaux : le souffle hivernal du silence qui a fait suite au succès du plan d’action syndical de l’automne 2014 se dissipe. Les braises de la contestation ne se sont pas consumées et, en plus de nos corps, ces dernières aussi ont été attisées par la chaleur présente toute la semaine. Il faut dire que les participants voient rouge en vue de la manifestation syndicale du 7 octobre pour laquelle nous nous préparons d’ors et déjà.

    En effet, à travers plusieurs ateliers, nous avons pu discuter plus en profondeur des thèmes sur lesquels nous allons pouvoir construire un véritable rapport de force entre nous – jeunes, travailleurs, chômeurs, pensionnés, immigrés avec ou sans papiers, etc. – et eux – grands patrons, politiciens à leurs bottes, médias traditionnels. En nous armant de l’ABC du marxisme dès le premier jour, nous avons pu comprendre la nébuleuse de thématiques abordées par la suite (luttes contre le sexisme, le racisme et l’homophobie, contre le désastre environnemental, etc.) comme tout autant de possibilités d’organiser la colère dans une même direction, à la racine-même de tous ces maux : le système capitaliste, pilier des inégalités par excellence.

    Toutefois, sur base de l’analyse des précédentes luttes ainsi que de leur récente expérience, les participants ont plusieurs fois attiré l’attention sur quelques éléments importants, comme la tenue d’assemblées générales et la formation des comités de base, la démocratie dans la lutte étant un point des plus importants pour que les décisions soient prisent par la base et orientées vers la convergence des luttes dans la rue.

    Cette méthode fut d’ailleurs défendue par les militants EGA qui, durant le plan d’action syndical, ont systématiquement mis en avant la nécessité de l’unité entre travailleurs et étudiants que ce soit dans les écoles, les hautes écoles ou les universités. Au-delà des paroles, la hausse fulgurante du minerval en Flandre et l’organisation de comités et d’assemblées générales démocratiques dans les écoles secondaires constitua le point de départ vers diverses actions – dont une grève écolière ainsi que la participation d’une centaine d’étudiants du secondaire de Gand à rejoindre la tête de l’historique manifestation nationale du 6 novembre 2014 au sein du bloc jeunes. Cette unité a été soulignée dans la formule-même du camp, ouvrant une première journée aux jeunes pour discuter entre autre de la lutte pour un enseignement de qualité avant d’inviter les travailleurs à les rejoindre les jours suivants.

    Malgré d’excellents moments de détentes à la piscine, rien n’a valu le soulagement du dimanche soir quand nous avons pu constater et fêter la victoire du « Oxi » (« non ») grec face aux infâmes propositions d’austérité de la troïka. En montrant qu’il refusait clairement les exigences des « institutions », le peuple grec a largement répondu à une question posée la veille lors d’un atelier portant sur cette situation.

    Ne regardons pas cette étape historique avec distance, car c’est cette voie que nous devons suivre ici, en Belgique et en Europe. Fin 2014, nous avons montré notre force en organisant la plus grande manifestation nationale syndicale depuis le mois de mai 1986. Profitons donc de chaque occasion pour construire un nouveau rapport de force plus puissant encore, en rejoignant notamment la manifestation « Climat » du 29 novembre à Paris, au côté de la Coalition Climat qui vise à mobiliser 10.000 Belges. Prends la route de Paris avec nous ! Entre temps, contacte-nous afin de rejoindre notre organisation et défendre le 7 octobre l’application d’un nouveau plan d’action syndical, plus dur et plus massif que le précédent ! Lors de cette semaine, sur base des analyses et méthodes proposées, deux militantes ont décidé de nous rejoindre pour nous y aider. Fais comme elles : ne nous regarde pas, rejoins-nous !

    => Consultez notre de tract de campagne d’été!

  • Red Shop : T-shirt et Sweat des Étudiants de Gauche Actifs!

    Arrivé à temps pour nos campagnes d'été, voici le nouveau T-shirt et le nouveau sweat des Étudiants de Gauche Actifs! Ils reviennent à 12 euros pour le T-shirt (et disposons également cette fois-ci de modèles femmes) et à 25 euros pour le sweat (+ 3 euros pour les frais de port).

    Vous pouvez passer commande auprès de nos militants ou via notre webshop.

     

    Sweat_EGA

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  • Charleroi. Un meeting enthousiasmant sur les perspectives pour la gauche et les luttes en Europe

    En Europe du Sud, les luttes énormes de la classe ouvrière ont conduit à l'émergence de partis politiques à gauche des partis traditionnels. En Belgique, le plan d’action syndical de l’automne 2014 a démontré le potentiel du mouvement des travailleurs. Quelles sont les perspectives de luttes sociales en Europe et en Belgique ? Comment renforcer la solidarité européenne et internationale pour les soutenir ? C'étaient là les principaux thèmes qui ont été débattus hier à la Maison des Huit Heures à Charleroi.

    Quelque 75 personnes (parmi lesquelles des membres du PC, du PTB, de VEGA, du MG, de la Fédération des Résistances ainsi que de la LCT et de la LCR) avaient répondu à l'appel des sections du PSL de Hainaut-Namur pour cet événement où se sont succédés à la tribune des orateurs de Syriza, de Podemos, du PSL ainsi que le secrétaire fédéral de la FGTB Jean-François Tamellini. La parole a ensuite été laissée à la salle pour des questions et interventions. Ce fut un débat riche et particulièrement intéressant quelques jours à peine après les récentes élections espagnoles marquées par la percée de la gauche.

    Photos : Saranghae Tao

    Photos : René Andersen

  • Gand. Meeting réussi consacré à la percée de la gauche en Espagne

    podemos_gand_01Ce jeudi 28 mai, les sections du PSL de Gand avaient organisé un meeting consacré aux élections espagnoles et à la percée de PODEMOS et des listes de gauche. La manière dont PODEMOS a secoué le paysage politique du pays fait sans aucun doute appel à l’imagination de beaucoup. Plus de 70 personnes intéressées ont participé à cet événement destiné à discuter des premiers enseignements de ces élections. Dans le public se trouvait notamment un bon groupe d’Espagnols résidant actuellement à Gand. Avant le début du meeting, il a également été question de la grève des éboueurs à Gand, et un groupe de participants est allé les retrouver à la fin du meeting pour une visite de solidarité.

    Rapport de Jeroen, photos d’Emilie

    Lola Sanchez, parlementaire européenne de Podemos, a parlé de la “vie politique depuis la fin du régime franquiste, marqué par un système de deux partis.” Elle a décrit comment les sociaux-démocrates du PSOE et les conservateurs du PP se sont alternés pour au final appliquer une politique néolibérale identique tout en s’empêtrant dans la corruption. Les racines du succès de PODEMOS sont à chercher dans la colère de la population en rejet de cette politique et dans la résistance du mouvement du 15 mai (les Indignés).

    Lola a décrit l’un des objectifs de Podemos comme étant de “faire des représentants de véritables représentants. Pour ce faire, les élus doivent être révocables afin de ne pas disposer “d’un chèque en blanc”. Ils doivent également percevoir un salaire normal sans avoir d’autres mandats rémunérés.” C’est ainsi que Podemos veut mobiliser le mécontentement de la population pour un “bon programme” ce qui, selon Podemos, ne peut être “qu’un programme de gauche.”

    podemos_gand_02Bart Vandersteene, porte-parole du PSL, a ensuite pris la parole. Bart a commencé par souligner la recherche d’une alternative politique au néolibéralisme en cours sur l’arène internationale mais aussi l’impact de l’évolution à l’oeuvre en Espagne sur d’autres pays, dont la Belgique. Ce fut notamment le cas en Belgique en 2012 avec la manifestation de 15.000 personnes à Bruxelles à la suite de la marche des Indignés vers Bruxelles. Il a aussi abordé l’importance des expériences internationales, comme celles les leçons à tirer du processus grec. “La Grèce illustre particulièrement à quel point le capitalisme laisse peu de place aux compromis avec l’establishment”, a expliqué Bart. “Il n’existe pas de capitalisme social. Par conséquent, nous devons défendre une alternative anticapitaliste, mais aussi son expression concrète pour la lutte, sous forme de slogans et de programme.”

    De nombreuses questions ont porté sur les mesures concrètes à adopter par Podemos pour s’en prendre au problème du chômage ou encore au financement des services publics. Plusieurs interventions ont clairement indiqué que si Podemos veut vraiment faire une différence, de telles questions ne peuvent rester sans réponse. Le débat a encore porté sur la manière dont ces questions sont discutées au sein de Podemos ou sur la formation de coalitions, une donnée cruciale pour ces dernières élections municipales.

    La fin du meeting n’a pas signifié la fin des discussions, que du contraire, tandis qu’une délégation se rendait au piquet de grève d’Ivago. 7 exemplaires de notre mensuel ont été vendus à l’occasion de cette soirée, de même que deux abonnements d’un an.

  • Bruxelles : un débat sur le sexisme couronné de succès

    Viols, harcèlements, atteintes au droit à l’avortement… Lutter contre le sexisme reste nécessaire !

    vrouwenbxl9Le 6 mai, le PSL avait organisé un débat à Bruxelles consacré au sexisme présent dans la société ainsi qu’aux nouvelles formes de féminisme. Une trentaine des personnes ont participé à l’événement introduit par notre camarade Anja Deschoemacker. Elle a parlé des différents mouvements contre le harcèlement et le sexisme ordinaire, comme “wij overdrijven niet” en Flandre («nous n’exagérons pas», du nom d’un hashtag lancé par une blogueuse au sujet du sexisme). Aujourd’hui, le féminisme prend un nouvel élan dans le monde anglo-saxon. En Turquie et en Inde, de grandes mobilisations ont pris place contre le viol et les agressions sexuelles. Tous ces mouvements sont bienvenus et illustrent que le féminisme n’est pas une donnée isolée.

    Par Marisa (Bruxelles), photos de Boubaker (Bruxelles)

    Au même temps, la politique d’austérité touche plus fortement les femmes. Notamment en conséquence de nombreuses années de sous-financement du secteur de l’éducation, de plus en plus d’étudiantes doivent se prostituer pour payer leurs études! Le travail dit «féminin» est de plus en plus précarisé et les chômeurs cohabitants, majoritairement des femmes, n’ont presque plus de droits.

    Durant la discussion qui a suivi l’introduction, les questions n’ont ps manqué à propos des revendications et de la stratégie à suivre pour obtenir une véritable émancipation des femmes. Tout cela a largement été débattu. Plusieurs intervenants ont souligné que le sexisme est un problème fort large, présent dans l’ensemble de la société, mais également que les revendications féministes doivent répondre à la situation de dépendance financière des femmes, et ne pas être limitées à une question de droits légaux.

    Nos meilleurs alliés dans la lutte contre le sexisme sont ceux qui luttent contre tout mauvais contrat de travail, pour la revalorisation du travail féminin, pour la défense des services publics et pour la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Le féminisme bourgeois n’ira jamais aussi loin, car ces revendications posent directement un problème aux intérêts de la classe dominante.

    L’oppression de la femme n’est pas une question biologique, elle est structurellement liée à la société capitaliste. Obtenir une véritable émancipation des femmes nécessite un changement de société. C’est avec les femmes et les hommes du mouvement des travailleurs qu’on peut amener une lutte collective pour nos intérêts de classe.

  • «Militant» : Histoire d’un journal pas comme les autres…

    Meeting de Militant dans les années '80.

    En octobre de l’an dernier, nous avons fêté le 50e anniversaire du premier numéro du journal «Militant», publication du groupe «The Militant», prédécesseur du Socialist Party of England And Wales, le parti-frère du PSL en Angleterre et Pays de Galle. Dans l’article ci-dessous, Peter Taaffe, secrétaire général du Socialist Party, revient sur l’histoire de ce journal qui a accompagné les luttes sociales un demi-siècle durant.

    50 ans de lutte des classes et d’idées socialistes

    Quand nous avons commencé à publier le journal «Militant» en octobre 1964, plusieurs de nos adversaires s’attendaient à ce que nous ne soyons pas en mesure de continuer cette publication pendant 50 ans, encore moins que nous devenions un facteur important dans les luttes du mouvement des travailleurs.

    A travers cette période nous avons été témoins et acteurs de mouvements colossaux de la classe des travailleurs durant de grands événements historiques : la superbe grève avec occupation d’usine de mai 68 en France qui mobilisa 10 millions de jeunes et de travailleurs – la plus belle grève générale de l’histoire – ainsi que les vagues révolutionnaires des années ‘70 des travailleurs grecs, portugais et espagnols qui ont démantelé les dictatures sanglantes de leurs pays respectifs.

    Nous avons participé aux mouvements de masse à Londres et ailleurs contre l’occupation stalinienne des Soviétiques à Prague en ‘68 également. De jeunes socialistes et moi-même menions des contingents de jeunes en défendant la démocratie ouvrière en Tchécoslovaquie et l’armement de la classe ouvrière pour qu’elle puisse se défendre.

    En France

    Durant ces événements, que nous avons scrupuleusement reportés et analysés dans les pages de notre journal, les travailleurs et les jeunes français avait le pouvoir à portée de main. Et ils auraient pu le conquérir. Le régime semi-dictatorial du Général De Gaulle, apparemment «puissant», se retrouva complètement paralysé par les actions de masse de la classe des travailleurs. Mais, comme à bien des moments dans l’histoire des organisations de masse de la classe ouvrière, le Parti Communiste Français et les dirigeants soi-disant «socialistes» freinèrent des quatre fers au moment décisif, ce qui déboulonna le mouvement et sauva ainsi le capitalisme français.

    C’était à un moment où les capitalistes eux-mêmes semblaient avoir abandonné tout espoir de sauvegarde de leur système. A un moment, De Gaulle, sans issue, s’était envolé pour l’Allemagne rejoindre les forces armées. En 1975, le journal The Times titrait que «le capitalisme est mort au Portugal». En fait il n’était que partiellement mort, 75% des grosses fortunes et des grandes entreprises furent ôtées des mains des capitalistes via la nationalisation des banques à la suite des mobilisations de masses et de l’échec de la tentative de coup d’Etat de l’extrême-droite. C’était le résultat d’un pouvoir politique concret concentré dans les mains des travailleurs dans les usines et des soldats révolutionnaires radicalisés dans les casernes.

    Et ce n’était pas seulement en Europe. La plus forte des puissances sur la planète, les Etats Unis, convulsait et se retrouvait paralysé par la guerre du Vietnam et par le vent de révolte qui soufflait dans les rangs des jeunes conscrits. Aux côtés de ces soldats se trouvaient les jeunes participants au gigantesque mouvement anti-guerre combiné au soulèvement des Afro-américains. Tous ces mouvements, ces oppositions, ces manifestations ont créé une situation explosive qui, de fait, avait en substance tout d’une crise prérévolutionnaire pour l’impérialisme US.

    Tous ces événements et bien d’autres encore furent décris et analysés dans les colonnes du journal «Militant» qui trouva un écho à travers des couches toujours plus large de jeunes et de travailleurs. Le journal passa du stade de mensuel à celui de bimensuel en 1971, puis devint un hebdomadaire l’année suivante tandis que le nombre de pages augmenta jusque 16. Nous fûmes forcés de repasser à un format de 12 pages plus tard à cause de la situation défavorable pour la gauche et les luttes sociales à la suite du l’effondrement du Stalinisme entre 1989 et 1991. Mais nous avons continué à publier un numéro chaque semaine et à construire nos forces, y compris dans des situations qui étaient objectivement très compliquées.

    D’une organisation basée essentiellement à ces débuts dans les zones de Liverpool, Londres, Glasgow et la Galle du Sud, nous avons créé le cadre d’une organisation nationale qui grandissait dans chaque région d’Angleterre. Ce fut suivi par l’accroissement de notre influence à l’échelle mondiale via le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), qui fut fondé en 1974. Ce dont nous manquions en taille nous l’avions par l’enthousiasme de nos jeunes membres, la finesse de nos analyses et l’explication méthodique de notre programme. Nous sommes parvenus à toucher les jeunes et les travailleurs les plus conscients politiquement.

    Dans les années ‘70 mais plus encore dans les années ‘80, nous avons commencé à parler à de plus larges audiences. Le groupe autour du journal «Militant» était (en termes de nombre et d’influence) le groupe Marxiste/Trotskyste qui connut le plus de succès depuis l’Opposition de Gauche de Trotsky dans les 30′ (en comprenant notamment plus de 8.000 membres au milieu des années ’80, NDT).

    A Liverpool

    Liverpool13Aucune autre organisation marxiste ne réussit aussi bien à se connecter à la classe ouvrière comme nous l’avons fait dans la lutte héroïque que nous avons mené à Liverpool entre 1983 et 1987ou durant la lutte contre la poll-tax (une taxe voulue par M. Thatcher et qui fit tomber son gouvernement, NDT) Nous avons écrits deux livres (Liverpool, a city that dared to fight et The rise of Militant) qui traitent de ces luttes.

    Certains ont cherché à rabaisser le rôle crucial de la direction du Militant et de ses membres dans la bataille de Liverpool, et toutes ces attaques ne venaient pas de la droite du parti Travailliste. Georges Galloway, le lunatique parlementaire de gauche, d’abord élu sous la bannière du parti Travailliste puis en tant qu’indépendant, a délibérément choisi d’attaquer la stratégie du conseil communal de Liverpool et de se dissocier des mouvements de masse qui avaient lieu à Liverpool à cette époque. Il s’accorda avec les attaques de Neil Kinnock (à l’époque leader de droite du Parti Travailliste, NDT) sur le budget décidé par le conseil communal qui força la main et obtint des concessions de la part de Thatcher et qui permit de construire des milliers de logements, des salles de sport, des parcs, des écoles, etc. (1)

    La « dame de fer » elle-même détruisit indirectement les critiques de Galloway sur le groupe Militant et les 47 élus du conseil communal de Liverpool qui s’était dressé pour la faire tomber. Le discours qu’elle prévoyait de faire à la conférence nationale du parti conservateur en 1984 (conférence qui fut annulée à cause de l’attentat de l’IRA sur le lieu de réunion.) prévoyait de mettre sur un même pied le conseil de Liverpool et le groupe «Militant» avec les mineurs en grèves en tant qu’ennemi de l’intérieur – de façon comparable au général Galtieri qu’ «elle» a battu lors de la guerre des Malouines.

    Les représentants de la classe dirigeante, via leurs habitudes et traditions, sont entraînés à être implacables dans un contexte de lutte des classes. Et bien que Thatcher venait de la petite bourgeoisie (son père tenait un petit magasin) elle incarnait parfaitement cet entrainement, en particulier quand elle eut les rênes du pouvoir.

    La lutte des mineurs

    Thatcher fut défaite par les mineurs en 1981 quand elle dut temporairement annuler le programme de fermetures des mines. Mais avec sa clique comme Norman Tebbit, «un putois a moitié apprivoisé», elle utilisa les énormes réserves de charbon pour faire pression sur les mineurs et leur infliger une défaite. Ce ne fut cependant possible qu’avec la complicité de la direction de droite des syndicats.

    Elle suivit la même tactique contre Liverpool, d’abord en se retirant quand le rapport de force lui était défavorable puis revenant prendre sa revanche quand les conseil communaux de «gauche» (celui de David Blunkett à Sheffield et celui de Ken Livingstone au grand conseil de Londres) avaient capitulé et laissé Liverpool isolé. Aidé dans sa tâche par Neil Kinnock, le leader Travailliste, elle réussit à évincer les conseillers de Liverpool par les cours de «justice».

    Kinnock profita alors de la situation et du choc causé pour exclure du part les leaders de la lutte, Derek Hatton, Tony Mulhearn et d’autres. Tom Sawyer, un employé du Syndicat national des employés du Public (National Union of Public Employees) qui participa à la fondation de Unison (ndlr : autre syndicat) dit alors au Bureau Executif du parti Travailliste en février 1986 : «Je défie quiconque de me dire comment vous réussirez à aller à Liverpool et battre le groupe Militant en argumentant».

    La Lutte de la poll-tax

    PollTax02Cependant, ce fut une autre paire de manche pour Thatcher de lutter contre le mouvement anti-poll-tax.(Taxe gouvernementale qui devait s’élever au même montant pour tous les ménages quelque soient leurs revenus, NDT). Militant, à travers les fédérations Anti Poll-Tax de toute la Grande Bretagne, mobilisa près de 18 millions de personnes sur le slogan «Can’t Pay , Won’t pay» («Je ne peux pas payer, je ne payerai pas»). Mais la victoire ne fut pas facile à arracher. Des centaines de personnes furent emprisonnés dont 34 membres du groupe Militant. Terry Fields, parlementaire travailliste et membre de Militant, apprécié nationalement des travailleurs et particulièrement à Liverpool, et ses collègues de Militant et conseillers communaux Dave Nellist et Pat Wall ont refusé de payer la Poll Tax. Pat mourut alors que la campagne gagnait en ampleur, mais Dave et Terry furent emprisonnés. Ce fut à ce moment là que la droite revancharde du parti Travailliste choisit de l’expulser.

    Et pourtant Terry Fields et les centaines de personnes qui furent emprisonnées et molestées dans ces prisons ont réussi là où les leaders syndicaux et les dirigeants discrédités du parti Travailliste ont lamentablement échoué : la campagne du non-paiement défia la Poll-Tax gouvernementale et par la même occasion fit chuter le gouvernement Thatcher, mettant à bas la « Dame de fer ».

    pollTax06Cela vint de paire avec le développement du Militant, nous avons grandi par bonds tout au long des années ’80. Cela se refléta parfois même de façon inattendue. Par exemple Jeffrey Archer (parlementaire conservateur, écrivain et coupable d’agressions sexuelles à de multiples reprises qui lui valurent la disgrâce, NDT) écrivit une nouvelle «First among equals» dans laquelle un parlementaire imaginaire travailliste se retrouve destitué à cause de la montée de 5 membres du Militants dans le comité exécutif de son parti. De même l’Union National des Journalistes écrivit dans sa publication mensuelle qu’en ce temps ils avaient l’impression que le Militant était partout ainsi : «Central TV filmait le pilote d’une nouvelle série où un grand groupe devait simuler une manifestation avec drapeau et calicots quand vint un groupe vint et essaya de leur vendre des exemplaires du journal «Militant» » !

    Les expulsions

    Chaque attaque contre nous, qu’elle vienne de la droite du Parti Travailliste ou du poison de la presse capitaliste, servit à renforcer notre soutien et notre influence. L’expulsion du parti Travailliste des 5 membres du Comité de Rédaction du Militant en 1983 (Peter Taaffe, Lynn Walsh, Clare Doyle, Keith Dickinson et Ted Grant) créa encore plus d’intérêt pour nos idées.

    Ces 5 étaient parmi les membres dirigeants du Militant. D’autres, comme Alan Woods, ont récemment clamé avoir joué un rôle central dans la fondation du groupe Militant dans l’idée d’accroître leur réputation en tant que participants clé du travail du Militant, les luttes de Liverpool et de la Poll Tax, etc. Il ne joua toutefois aucun rôle dans ces événements majeurs quand le Militant grimpa jusqu’à 8,000 membres, passant la plupart de son temps en Espagne où il joua un rôle dans la construction de la section espagnole du Comité pour une Internationale Ouvrière.

    Ted Grant joua un rôle historique de marxiste en aidant à étayer et à orienter avec succès les nouvelles couches de jeunes et de travailleurs qui étaient à notre périphérie dans les années ’60 et ’70. Néanmoins, son approche dogmatique l’amena à se confronter avec l’écrasante majorité des dirigeants et des membres de Militant et il continua jusqu’à rompe avec le Militant en 1992 sur la question de quitter ou non le parti Travailliste (Militant et ses partisans du monde entier ont choisi de quitter la sociale-démocratie là où Grant et choisit d’y rester, NDT) Ses partisans ne réunirent que 7% des voix autour de leurs idées à la Conférence Nationale du Militant. Nous avancions qu’il était nécessaire de travailler et de nous construire en dehors du parti travailliste dans l’idée de gagner les meilleures, les plus combattantes couches des jeunes, à l’époque le parti Travailliste expulsait des travailleurs pour le «crime» d’avoir combattu la Poll-Tax.

    Le Parti Travailliste

    En opposition à nos arguments, Ted Grant et Alan Woods affirmèrent dogmatiquement que nous rompions avec une «tradition vieille de 40 ans» (leur propre approche du travail du Militant) et que les masses se tourneraient encore et encore vers le parti Travailliste et influeraient sur sa politique. Aujourd’hui, plus de 20 ans plus tard, nous attendons toujours de voir leur diagnostique se réaliser. En revanche, nous avons vu qu’entre 1997 et 2010 le parti Travailliste a perdu 5 millions de voix et que tant politiquement qu’opérationnellement il est désormais devenu une coquille vide. A tel point que ce groupe ne mentionne même plus dans son matériel la nécessité de «transformer le parti travailliste» !

    Nous avons réfuté cette approche théorique aride mais les événements l’ont d’autant plus prouvé. De fait, suite au référendum écossais ils ont eux-mêmes conclus que le parti travailliste écossais étaient finis et qu’ils devaient désormais travailler à l’extérieur. Ils cachent cependant de façon éhontée qu’ils font désormais l’inverse de ce qu’ils prônaient hier encore.

    Dans le tout premier numéro de notre journal, nous écrivions en 1964 à propos du rôle dirigeant dans le mouvement des travailleurs que : «en se montrant « responsable » les leaders [du parti Travailliste] ne se différenciaient en rien des conservateurs, les leaders Travaillistes ont joué le même jeu que les conservateurs» ce qui est mille fois plus encore le cas aujourd’hui qu’hier avec des Millibands et des Balls qui imitent scrupuleusement tout – y compris les coupes budgétaires sauvages – ce que des Cameron et Osborne ont mis en avant.

    Le mouvement des travailleurs en Grande Bretagne fut sujet aux mêmes pressions issues de la crise du capitalisme en Europe et dans le monde. Nous avons construit une position forte basée sur les luttes des jeunes, riches de nos expériences lors de grèves des apprentis en 1960 et 1964 et dans la direction de l’organisation de jeunesse du parti Travailliste, les Sections des Jeunes Socialistes (Young Socialist Section)

    A cette époque le parti Travailliste était encore un outil massivement investi par les travailleurs et les jeunes qui réussissaient fréquemment à le faire pencher à gauche, surtout au niveau local. Dans ces cas ce devint un instrument (dans certaines zones tout du moins) pour les travailleurs en lutte et à travers cela nous construisîmes patiemment une important position. Cependant, le tournant vers la droite incita le Militant à chercher à organiser les travailleurs et les socialistes en dehors du parti Travailliste. Et même lorsqu’il apparut de plus en plus évident que c’était le cas à la fin des années ’80 et au début des années ’90, nous pensions pourtant qu’il était toujours possible un jour de réintégrer le parti Travailliste lorsqu’il se re-remplirait de travailleurs suite à une lutte. Mais sous la coupe de Tony Blair puis de Gordon Brown, suivi de Milliband, le parti Travailliste a été bien trop à droite et n’est aujourd’hui pas différent des conservateurs ou des libéraux-démocrates, devenant ainsi une version anglaise des Démocrates américains, liés strictement à un système à deux partis pro-capitalistes.

    Il y a peu de chances que le parti Travailliste agisse de façon différente si il regagne le pouvoir. Cela implique de continuer à avancer la nécessité de construire un nouveau parti de masse des travailleurs, ce qui était condamné par ceux-là même qui voulurent rester dans le parti Travailliste. Militant a gagné ses victoires non grâce à une interprétation rigide du marxisme. Oui, nous défendons les idées et méthodes de Marx, Engels, Lénine et Trotsky, mais nous avons aussi toujours affiché une grande flexibilité tactique.

    De nouvelles convulsions

    Les années ’90, après la chute du stalinisme, furent des années extrêmement difficiles pour les socialistes et pour le mouvement des travailleurs en général. Ce fut utilisé pour chercher à discréditer le mot « socialisme » et l’économie planifiée, et cela plongea l’axe idéologique dominant vers la droite. Néanmoins, depuis la chute du mur de Berlin, nous avons vu la banqueroute du capitalisme, et cela couplé avec des conflits sans fin (le Moyen Orient, les Balkans…) et, plus récemment, la dévastatrice crise économique mondiale. Cela prépara la route aux convulsions et aux mouvements que nous avons vu en Egypte et ailleurs.

    La crise économique est si sévère en Grande Bretagne que même «les jeunesses travaillistes veulent perdre les élections» [The Evening Standard, 2 octobre 2014] Le parti Travailliste droitier est maintenant effrayé par le fait de gouverner, peur d’hériter du calice empoisonné après les élections de mai prochain. Cela, pour eux, pourrait discréditer «le parti Travailliste pour des générations», bien qu’il soit déjà largement discrédité aux yeux de millions de jeunes et de travailleurs.

    Comme par le passé, le Socialist Party England and Wales est le seul avoir appliqué avec succès les méthodes marxistes et tracé les chemins à prendre. Le chemin du voyage passe clairement par la création d’un nouveau parti de masse, ce qui pourrait préparer les forces qui réaliseront le socialisme en Grande Bretagne.

    Note :

    (1) – Le conseil communal de Liverpool, élu de 1984 à 1987, composé notamment de socialistes du Militant et surnommé « les 47 de Liverpool », entra en fonction à l’époque de Thatcher et de son austérité dure. Malgré les attaques de celles-ci qui utilisa tout son arsenal juridique et policier contre les élus démocratiquement élus et soutenus par la classe ouvrière, jusqu’à faire enfermer un certain nombre de militants du groupe Militant, les « 47 » réussirent à :

    -Reloger 6,300 familles
    -Détruire 2,873 immeubles ,1,315 studios et 2,086 maisons insalubres
    -Reconstruire 4,800 maisons et appartements
    -Rénover 7,400 maisons et appartements
    -Construire 600 maisons et 1,315 studios
    -Construire 25 maison sociale de proximité
    -Construire et ouvrir 6 classe maternelle
    -Ouvrir, rénover et réorganiser 17 écoles
    -Dépenser 10 millions de livres pour améliorer l’éducation
    -Construire et ouvrir 5 centres sportifs dont un avec une piscine
    -Création de 2,000 emplois supplémentaires
    -Emploi de 10,000 personnes par an dans le cadre du Council’s Capital Programme
    -Création de 3 parcs
    -Gel des loyers pendant 5 ans

  • 1 mai 2015 : Une illustration du manque de clarté sur l'alternative au gouvernement des riches

    Premier mai à Gand. Photo : Jean-Marie VersypUn an après les élections qui avaient vu triompher la N-VA et six mois après l’entrée en fonction de ce gouvernement des riches et du début de la lutte engagée contre lui, le SP.a s’est concentré sur lui-même et sur les élections pour la présidence du parti. Les appels en demi-teinte pour poursuivre la résistance, comme celui lancé par Freya Vanden Bossche à Gand, ignoraient de façon très commode la question cruciale de la perte de l’élan donné par la grève générale nationale du 15 décembre et du rôle qu’y a joué la social-démocratie. Dans de nombreuses villes, la présence syndicale a été plus limitée que les années précédentes.

    Mais celui qui en tire des conclusions pessimistes se trompe. Ce 1er mai doit être considéré dans le cadre du merveilleux mouvement anti-austérité de l’automne dernier. Nous avons dû passer à travers le déluge de propagande et de menaces des patrons, de leurs politiciens et de leurs médias. Notre mouvement de résistance sociale a réussi à s’attirer non seulement le mouvement des travailleurs mais aussi la jeunesse, le secteur culturel et même certains petits indépendants. Tout cela n’a été possible que grâce aux traditions de lutte du mouvement des travailleurs, traditions qui constituent par ailleurs également l’essence même du 1er mai. Nous avons bénéficié d’un bon plan d’action pour engager le combat et construire un vaste mouvement de solidarité.

    Ce qui manquait, c’était une alternative politique claire à ce gouvernement. Oui, nous sommes contre le saut d’index, contre le relèvement de l’âge de la pension ou encore contre les nombreuses économies réalisées au détriment de nos conditions de vie. Mais que mettre en place par la suite? Voir le retour d’un gouvernement Di Rupo, à l’image de ce gouvernement qui a limité dans le temps les allocations de chômage dites d’insertion et a attaqué les prépensions?

    Cette absence d’alternative a très bien été illustrée par le presque ex-président Bruno Tobback qui a cyniquement déclaré placer ses espoirs dans rien d’autre que le vice-premier ministre Kris Peeters (CD&V). Nous n’avons pas très bien compris ce que cet ancien dirigeant de la fédération patronale flamande UNIZO avait à faire avec le mouvement des travailleurs… Le prochain président du SP.a, John Crombez, a plaidé pour un taxshift où l’imposition des grandes fortunes servirait à financer des réduction des charges sur le travail de l’ordre de 10%. Visiblement, taxer les grandes fortunes pour répondre aux nombreux besoins sociaux (plus de logements sociaux, augmentation des allocations sociales, renforcement des services publics,…) n’est pas une proposition attrayante pour le SP.a. Ce n’est pas surprenant.

    Tout comme pour le SP.a, le 1er mai a été l’occasion pour le PS de se préoccuper de lui-même. A Liège, Jean-Claude Marcourt a fait valoir que le parti devrait se regrouper et, à Charleroi, Paul Magnette a dit qu’il fallait un «long et difficile combat» notamment pour «nous interroger sur ce que l’on a peut-être fait de moins bien». Il ne faut toutefois pas y voir le début d’une critique de la logique néolibérale adoptée par le PS… Cette social-démocratie n’est décidément pas l’alternative que nous attendons.

    Lors des différentes célébrations du 1er mai, le PTB était particulièrement présent et a lancé sa campagne de printemps en faveur des 30 heures de travail par semaine. Le PTB reprend enfin la revendication de la réduction collective du temps de travail en réponse au chômage et afin de réduire la charge de travail. Quelques temps plus tôt, c’est le mouvement Femma (équivalent néerlandophone de Vie Féminine) qui avait défendu la réduction collective du temps de travail. Avec cette proposition d’une semaine de 30 heures, le PTB veut accentuer qu’il fait une proposition positive. Malheureusement, on ne trouve pas du côté du PTB d’évaluation de la lutte de ces six derniers mois contre le gouvernement des riches. Le PTB semble avoir peur de donner la moindre critique aux directions syndicales, même si une partie de cette direction est marquée par le manque d’alternative si manifeste que représente la social-démocratie. Le résultat fut que ce 1er mai n’a pas été l’occasion de revenir sur l’une des plus grandes grèves de ces dernières décennies. Si la journée de lutte du 1er mai n’ouvre pas la possibilité d’évaluer notre résistance sociale, quand pouvons nous le faire ?

    Avec le PSL, nous avons insisté ce 1er mai sur la manière dont le mouvement de résistance sociale avait fait vacillé le gouvernement à l’automne dernier. Mais il a su se maintenir au pouvoir. Après la grève générale du 15 décembre, nous avons gaspillé un moment particulier. Cela ne signifie toutefois pas que la colère contre l’austérité a disparu. Les provocations du gouvernement se poursuivent et l’austérité devient sans cesse plus concrète et tangible. Nous connaîtrons de nouvelles vagues de résistance. Afin d’en faire un succès, il est essentiel d’évaluer la première vague de protestation sociale et de tenter de répondre à notre plus grande faiblesse, l’absence d’une alternative politique aux partis de droite.

    Nos militants sont intervenus partout dans le pays et ont vendu 603 exemplaires de notre journal, Lutte Socialiste, soit 120 de plus que l’an dernier. Nous avons pu vendre 148 exemplaires à Liège, 122 à Bruxelles, 87 à Gand, 60 à Bruges et 55 à Alost. De jeunes militants ont vendu pour plus de 300 € de badges à Gand. A Anvers, nous avons formé une délégation comprenant des militants d’origine tamoule qui, avec le soutien actif de la FGTB Horval, tentent de construire l’implantation syndicale parmi les travailleurs les plus opprimés, un travail de pionnier qui cadre parfaitement dans la tradition du 1er mai. Ces prochaines semaines, nous prévoyons d’organiser des réunions ouvertes dans différentes villes afin de tirer l’évaluation des six mois du gouvernement et de l’opposition sociale. Discutez en avec nous afin d’être ensemble plus forts pour les batailles qui nous attendent!

    Évaluons ensemble la lutte contre ce gouvernement des riches!

    Assemblée ouverte PSL-Bruxelles : 20 mai – 19h – Pianofabriek, 35 rue du Fort, 1060 Saint-Gilles

    Quelques photos du premier mai

    Liège

    Anvers (photos de Liesbeth)

  • Campagne de Vœux de mai 2015 : à nouveau une réussite!

    A l’occasion du 1er Mai, Lutte Socialiste a ouvert ses pages à des messages de solidarité qui ont cette année rapporté un soutien financier de plus de 5.200 euros.

    La rédaction tient à chaudement remercier tous les lecteurs, membres, sympathisants,… qui nous ont envoyé leurs voeux de mai. Et un premier mai combatif à tous !

    (Ces messages n’engagent que leurs auteurs)

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  • Évaluons ensemble la lutte contre ce gouvernement des riches!

    greve_michelAssemblée ouverte PSL-Bruxelles

    20 mai – 19h – Pianofabriek, 35 rue du Fort, 1060 Saint-Gilles

    Tirons ensemble les leçons des six premiers mois du gouvernement Michel et de notre lutte contre ce gouvernement des riches. Ne laissons pas cela aux mains des médias traditionnels! Ce sont nos actions qui ont fait la force du plan d’action de novembre/décembre 2014, évaluons-le nous-même.

    Ce plan d’action a montré au grand jour quelle est la force potentielle du mouvement des travailleurs, mais nous aurons à en construire un nouveau, plus massif et plus dur, jusqu’à la chute du gouvernement. Nous devons construire un rapport de force à la base, de sorte à pouvoir répondre à ceux qui stoppent le mouvement du sommet.

    Discutez-en avec nous, soyons plus forts à l’avenir et mieux préparés pour les actions qui ne manqueront pas d’éclater à nouveau au cours des prochains mois!

  • Camp d'été – 2015 : Le programme

    camp_2014Cette année, le camp d’été des Étudiants de Gauche Actifs (EGA) débutera le 1er juillet. A partir du 4 juillet et jusqu’au 6, il ouvrira également ses portes au Parti Socialiste de Lutte.

    Mercredi 1er juillet

    19-20h Accueil

    21h-22h Débat: La jeunesse a tout un monde à changer

    Jeudi 2 juillet

    10h-12h30 Ateliers:

    * D’où proviennent les inégalités? L’économie marxiste. Lectures conseillées: Salaire, prix et profit1 – Marx; Initiation à la théorie économique marxiste – E. Mandel
    * Militaires en rue, Amendes SAC,… Le rôle de l’Etat. Lecture conseillée: De l’Etat (1) – Lénine
    * Une perspective différente : La philosophie marxiste. Lecture conseillée: Anti-Dühring (1) – Engels

    14h-16h30 Ateliers:

    * Le mouvement des droits civiques aux États-Unis. Lectures conseillées: « I have a dream » – 50 ans après1; L’héritage révolutionnaire de Malcolm X2 – E. Hawkings
    * Autour du livre de Naomi Klein: “Tout peut changer, capitalisme et changement climatique” Autre lecture conseillée: Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète ! (1) – N. Croes
    * Bas salaires et précarité des jeunes face aux actionnaires et au gouvernement des riches

    18h-20h Piscine

    Soirée Film: Groenten uit Balen / Germaine Film (2010) sur la grève de 1971 dans l’usine de Vieille Montagne à Balen.

    revolutionVendredi 3 juillet

    10h-12h30 Ateliers: Analyse et programme d’EGA

    * Enseignement (1ère partie): réemergence des luttes étudiantes au Québec et au Chili, coupes budgétaires et hausse du minerval, bac en fin d’étude,… la lutte pour un enseignement gratuit et de qualité. Lecture conseillée: Cadre politique générale du mouvement étudiant – Point de vue d’EGA sur les universités et les étudiants (1)
    * Anti-Racisme (1ère partie): FN en France, Pegida, propos de De Wever stigmatisant les Amazigh (Berbères)… D’où provient le racisme et comment le vaincre? Lectures conseillées: Comment vaincre le fascisme (1) – Trotsky; La conception matérialiste de la question juive (3) – A. Léon.

    Après-midi libre, détente, promenade en réserve naturelle et mini-golf

    17h30-20h00 Ateliers: EGA en action

    * Enseignement (2e partie): Grève et comités d’action des écoliers à Gand, assemblées générales étudiante à l’ULB,.. quelle méthode pour lutter contre les coupes budgétaires?
    * Anti-Racisme (2e partie): Contre la haine et la terreur, le rôle de Blokbuster dans la lutte antiraciste et antifasciste.

    21h30-22h30: EGA en route pour le sommet Climat à Paris.

    Soirée Cantus Rouge et Fête

    Partie pour les Jeunes et les Travailleurs

    Samedi 4 juillet

    10h-11h Accueil

    11h-12h30 Débat: Sauver le capitalisme de lui-même ou s’en débarrasser?

    14h00-16h30 Ateliers:

    * Grèce: Le gouvernement Syriza, la dette et la lutte contre l’austérité
    * Contre l’Etat Islamique: Pour une solution indépendante de l’impérialisme
    * Irlande: Le mouvement contre la taxe sur l’eau et l’Alliance Anti Austérité

    18h-19h30 Piscine – détente

    20h30-22h Débat: La lutte contre Michel 1er et l’austérité

    Dimanche 5 juillet

    10h-12h30 Ateliers:

    * La lutte pour un salaire minimum de 15$/h aux Etats-Unis avec Bart Vandersteene, de retour de Seattle
    * Europe forteresse, capitalisme, mondialisation et immigration
    * #nous n’exagérons pas: harcèlements, viols… Luttons contre le sexisme! Lecture conseillée: Ça n’a pas à être comme ça! (3) – C. Thomas

    Après-midi libre, détente, promenade en réserve naturelle et mini-golf

    17h30-20h Ateliers:

    * La conquête de la Sécurité sociale après-guerre et sa défense aujourdhui
    * La lutte contre l’homophobie, de la rébellion de Stonewall à nos jours Lecture conseillée: Histoire du mouvement LGBT – Les émeutes de Stonewall – 19691 – L. Wright

    * Marxisme ou néokeynesianisme comme solution à la crise?

    Lundi 6 juillet

    lutte-des-classes11h30-13h Formation et débat: “La Révolution trahie” (3) – Trotsky Une analyse marxiste du stalinisme. Livre récemment édité par marxisme.be

    14h30-17h Ateliers:

    * Le trotskysme et les divers courants de gauche: réformisme, stalinisme et anarchisme Lectures conseillées: Réforme sociale ou révolution ? (1) – R. Luxembourg; Bolchevisme contre stalinisme – Trotsky; La Pensée Anarchiste – V. Serge
    * La fondation du POB et les nouvelles formations de gauche: Syriza, Podemos,… Lectures conseillées: Les socialistes belges, 1885-1914. La révolte et l’organisation – M. Liebman; 1885 – Naissance du Parti Ouvrier Belge (1)- A. Deschoemacker

    17h-17h30 Clôture du Camp

    Notes:

    1. disponible sur marxisme.be
    2. disponible sur socialisme.be
    3. commande possible via la boutique sur socialisme.be

    Place aussi à la détente

    Après-midi libre, promenade dans la réserve naturelle, piscine, mini-golf, soirée ciné, cantus rouge et, bien entendu, une soirée ! Piscine accessible de 10h à 12h et 18h à 20h pour 2€ ou 1.5€ en tarif de groupe (bermuda non autorisé).

    Où ?

    Au Domaine VOGELSBERG, Achtersteeg 3, 2490 Balen. Pour y arriver à partir de la Gare de Mol: prendre le bus 732 (direction Wezel) et descendre à l’arrêt Balen Het Roth.

    Conditions de séjours ?

    Le séjour est organisé en pension complète. Logement possible en dortoir (50 places) ou en tentes (30 places). Prenez votre sac de couchage.

    PRIX / INSCRIPTION ?

    Inscription en prévente : (paiement avant le 10 mai)

    Via mail à boris@socialisme.be et payement par virement au BE69 0012 2603 9378 avec communication “Camp 2015”, ou via une carte de prévente auprès des membres d’EGA et du PSL.

    1-2-3 Juillet: Pour les jeunes : prévente 1-6 juillet 75€ (60€ pour le secondaire)
    4-5-6 Juillet: Jeunes et Travailleurs :prévente 4-6 juillet : 55€
    Départ le 7 juillet.

    => Page de l’évènement facebook

    A mentionner dans l’e-mail :

    Nom : ……
    Prénom : ……
    Adresse : ……
    Email : ……
    Tel : ……
    Logement : en dortoir ou en tente
    Repas : végétarien / non-végétarien / autre

    Formules tarifaires en prévente :
    (Le prix sur place est majoré de 10€ pour les formules de camp et de 5€ pour une journée)
    – 1 au 6 juillet formule Jeune à 75€ en prévente
    – 1 au 6 juillet formule étudiants du secondaire 60€ en prévente
    – 4 au 6 juillet formule PSL à 55€
    – A la journée en prévente 18€ non-salarié et 23€ salarié :

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