Category: Bruxelles

  • La solidarité avec le soulèvement populaire au Maroc s’organise et manifeste à Bruxelles

    Photo : Liesbeth

    Ce samedi 8 juillet, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Bruxelles-Nord afin de démontrer leur solidarité avec le soulèvement populaire actuellement en cours au Maroc. Cette initiative fut l’oeuvre de diverses organisations, parmi lesquelles le PSL et la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). Nous étions donc présents avec une bonne délégation. Ce type d’action de solidarité est d’une grande importance, non seulement de la part de la diaspora, mais aussi de la part du mouvement des travailleurs en Belgique. La police est toutefois revenue sur l’accord qui avait été conclu et a refusé au cortège de manifester au-delà d’un rassemblement. Quelque 300 personnes ne sont visiblement pas suffisantes pour bloquer la rue. L’événement à la gare du Nord fut donc un meeting combatif où se sont succédé slogans et prises de paroles.

    Parmi les orateurs figurait Oumayma, une jeune Bruxelloise originaire du Rif qui a représenté le PSL et la campagne ROSA. “Il n’y a aucune raison que le Maroc soit un pays pauvre. Il y existe suffisamment de matières premières et de richesses pour assurer à chacun un niveau de vie décent. Il s’agit notamment du plus grand pays exportateur de poissons. Pourquoi donc un jeune doit-il se jeter dans une benne à ordures pour sauver ses moyens de subsistances?” Elle a souligné que la région du Rif est négligée depuis longtemps par le régime, y compris lors de périodes de croissance économique. “Ces neuf derniers mois, la population a occupé les rues pour revendiquer le respect de leurs droits légitimes. Le gouvernement a accusé les activistes de toutes sortes de choses. Mais le mouvement s’est renforcé et a franchi les frontières du Rif ! Les différences culturelles ont été surmontées. Les revendications défendues par le mouvement sont légitimes : la construction d’hôpitaux et l’extension des soins de santé, la construction de centres culturels et de bibliothèques, du travail pour tous, la dignité, un pays fait de justice et de démocratie. Ces revendications ne peuvent être concrétisées que par la lutte.” Elle a également exigé la libération des prisonniers politiques. Oumayma a encore souligné l’importance pour la communauté marocaine de s’organiser et de tisser des liens avec le mouvement des travailleurs en Belgique. “Les impérialistes et les capitalistes se trouvent partout, tant au Maroc qu’en Europe. Ils ne connaissent pas de frontières, mis à part celles de leurs intérêts. Nous devons nous organiser en tant que classe, la classe ouvrière.”

    Divers activistes d’origine marocaine ont également pris la parole, de même que des représentants de VZW Vrede, du CADTM, de la LCT, de la LCR/SAP et du Vonk. Un des éléments positifs de ce rassemblement fut la participation de de manifestants amazighs et d’autres manifestants et sympathisants marocains de diverses origines, tant des hommes que des femmes combatives. Un appel a été lancé pour participer aux actions à venir, notamment en Allemagne. La lutte continue, la solidarité doit se structurer. Quant à nous, nous défendons une alternative socialiste contre la faillite du capitalisme et ses pénuries sociales, sa répression et les tensions qui lui sont inhérentes. L’organisation de comités de lutte visant à structurer le mouvement et en tant qu’instruments pour affiner le programme de revendications à défendre est essentiel. Lors de cette action, nous avons pu constater une grande ouverture pour ces discussions. Notre mensuel, Lutte Socialiste, a été fort bien accueilli : nous avons pu en vendre 34 exemplaires et avons également eu un abonnement supplémentaire.

    Photos de Liesbeth:
    Solidariteit met beweging in Marokko // Foto's: Liesbeth

  • Manifestation de solidarité avec les soulèvements populaires au Maroc

    Dans la soirée du 28 octobre 2016, un marchand de poisson, Mohsen Fikri, fut assassiné à Al Hoceima (dans la région du Rif, au Nord du Maroc) à la suite d’un contrôle policier. Les effroyables images de sa mort diffusées avaient provoqué une grande colère et lancé l’un des plus vastes mouvements de protestation au Maroc depuis le Mouvement du 20 Février 2011. Les mobilisations se sont succédé depuis lors et n’ont pas faibli en dépit de la répression. Plusieurs actions de solidarité ont déjà été organisées en Belgique, une manifestation est maintenant prévue le 8 juillet prochain à Bruxelles autour des revendications suivantes :

    • Pour la libération des prisonniers politiques. Stop à la répression des manifestants. Pour la démilitarisation du Rif.
    • Toute la lumière sur les assassinats politiques.
    • Stop à l’exploitation : contre le pillage des richesses par le régime et les entreprises étrangères. Pour le partage des richesses.
    • Soutien aux revendications du mouvement : emplois, droits sociaux, services publics, libertés, droits culturels, justice !
    • Pour la défense par l’Etat belge de ses ressortissants belgo-marocains.
      Solidarité internationale !

    La manifestation se déroulera samedi 08 Juillet à partir de 14H30 à Bruxelles selon un parcours de la gare du Nord à la gare du Midi.

    Appel soutenu par : Vrede vzw, EODP – European Observatory for Democracy and Peace asbl, PSL-LSP, ROSA, Vonk-Révolution, Voie Démocratique Bruxelles, LCR-SAP, CPM, PSU – Parti Socialiste unifié Belgique, LCT, Le hirak chahbi de Bruxelles, Les progressistes musulmans, Comite Mohsin Fikri Belgique

  • Bruxelles. Rassemblement de solidarité avec la contestation du Rif

    La colère contre le régime est croissante au Maroc. Les mobilisations se renforcent dans les différentes villes du pays, y compris dans le Sud. Ce dimanche 11 juin, des dizaines de milliers de personnes ont envahi le centre de la capitale marocaine en soutien à la contestation qui se développe au Nord du pays depuis des mois et afin d’exiger la libération des leaders du mouvement récemment arrêtés. Ce vendredi soir, un rassemblement a également eu lieu en Belgique, à Molenbeek. Plus de 200 personnes se sont rassemblées au cri de « Vive le peuple marocain ».

    Par Julien (Bruxelles)

    Debut de semaine dernière, le porte-parole du Hirak, Nasser Zefzafi a été incarcéré, ainsi que d’autres représentants de ce mouvement né fin 2016. Mais la répression, plutôt que de calmer les masses, a jeté de l’huile sur le feu. Une pancartes du rassemblement bruxellois déclarait ainsi “Nous sommes tous des Zafzafis”, et ce malgré la terrible répression qui caractérise le régime.

    A Al Hoceima, épicentre de la lutte, au Nord du pays, un appel à une grève générale de 3 jours a été lancée et largement suivie ce jeudi 1er juin. Cet appel, lancé par un dirigeant du Hirak, permet de renforcer le rapport de force. Elle a été suivie dans plusieurs villes voisines et accompagnées de sit-in et de manifestations dans le reste du pays. (1)

    Tout comme lors du mouvement de 2011 en Tunisie, la jeunesse a joué un rôle moteur pour initier le mouvement, la colère contre le manque d’emplois et de perspectives d’avenir étant énorme. C’est maintenant au tour des travailleurs d’entrer résolument en action en bloquant les responsables de la misère : les capitalistes. Assurer la poursuite de l’extension du mouvement sera primordial pour empêcher le royaume de réprimer les manifestations. Les principales revendications : pour des emplois, pour des droits démocratiques pour tous et contre la répression permettent d’impliquer chacun dans la lutte.

    Concernant l’élargissement de la lutte, la nouvelle porte-parole du Hirak depuis l’arrestation de Zefzafi, Nawal Ben Aissa, explique que «[les femmes] ont vraiment pris leur place à partir du 8 mars. On a manifesté, pas pour célébrer cette journée, mais pour dénoncer notre situation». (2) « Après les arrestations de militants, les femmes n’avaient plus le choix. Elles devaient sortir dans la rue pour soutenir leur mari et leurs enfants. »

    L’entrée en scène du mouvement ouvrier et du mouvement des femmes au travers de méthode d’actions collectives constitue une excellente nouvelle. Une prochaine étape pourrait être l’établissement de comités de luttes locaux dans les entreprises et les quartiers afin de discuter les revendications et la suite du mouvement.

    => Supplément de Lutte Socialiste diffusé lors de ce rassemblement

    Bruxelles. Rassemblement de solidarité avec la contestation du Rif

    (1) http://www.france24.com/fr/20170602-maroc-rif-al-hoceima-toujours-mobilise-greve-generale-manifestations-zefzafi
    (2) http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/02/nawal-ben-aissa-figure-montante-de-la-contestation-dans-le-rif-marocain_5137774_3212.html

  • La Grande Parade: la colère contre l’austérité ne s’est pas évanouie

    Nous n’avons pas connu ces derniers mois de résistance sociale générale contre le gouvernement austéritaire de Charles Michel et sa bande. Les actions entreprises dans les secteurs des soins de santé et du non-marchand ou, plus récemment, dans celui de la chimie ont toutefois illustré que cela est loin de constituer le signe d’un ralliement à la logique de casse sociale. Après des années de politique d’austérité, d’autres mesures du même tonneau arrivent encore. Toutes les actions entreprises en opposition ont dépassé les attentes en terme de présence, mais nous attendons encore qu’arrive un plan d’action sérieux et crescendo pour nous débarrasser de ce gouvernement de malheur. Ici et là, cette situation conduit inévitablement à la désillusion, à la frustration et au cynisme. Malgré tout, la résistance sociale dispose toujours d’un beau potentiel. Cela a une fois de plus été illustré par la Grande Parade de Hart boven Hard / Tout Autre Chose.

    Les organisateurs parlent de 10.000 participants et il est vrai que la participation fut appréciable. Les médias dominants compareront sans doute ce chiffre à ceux des précédentes Grandes Parades, sans évidemment prendre en compte le contexte particulier de l’absence d’un mouvement social généralisé. La mobilisation a en outre été principalement menée du côté néerlandophone, une campagne plus visible côté francophone aurait sans aucun doute accru le nombre de manifestants.

    Le concept de la Parade reposait sur un défilé aboutissant à une longue table pour tous ensemble “taper du poing sur la table” contre les politiques anti-sociales. De nombreuses alternatives étaient défendues par divers groupes de manifestants. Si tout cela est resté très vague, l’ouverture était grande pour la discussion.

    Ce système ne peut pas être apprivoisé, il porte en lui les inégalités et l’exploitation. Le capitalisme doit être renversé. Nous défendons la construction d’une alternative socialiste. Voilà le massage qui a été défendu par nos militants présents, qui ont vendu 45 exemplaires de notre mensuel. D’autre part, 109 euros de fonds de lutte ont été récoltés avec nos badges.

    Photos de Jean-Marie Versyp:

    Grote Parade - Grande Parade // Jean-Marie Versyp

    Photos de Liesbeth (Anvers):
    Grote Parade // Foto's door Liesbeth

  • Occupation à l’ULB en solidarité avec les étudiants étrangers

    Depuis ce jeudi 20 avril, le rectorat de l’ULB est occupé par des étudiants solidaires. En cause, le fait que le minerval des étudiants originaires de pays en voie de développement soit passer à 4175€ (contre 835€ pour les étudiants de Belgique francophone). Depuis longtemps déjà, en prévision de cela, des actions de sensibilisation ont eu lieu. Face à l’inaction des autorités, la manifestation de ce jeudi a décidé d’aboutir à l’occupation du siège de l’ULB, à durée indéterminée.

    Par Julien (EGA-Bruxelles)

    Dans une  interview à la RTBF, un étudiant concerné explique sa situation : “Plus de 4000 euros c’est impossible. Déjà avec un minerval de 2700 euros, je travaille entre 15 et 20 heures par semaine en job d’étudiant en plus des études, parce que la vie est chère ici: il y a le loyer, la nourriture, les vêtements… C’est épuisant”. (1)

    Du côté de l’ULB, on oscille entre le silence et se renvoyer la balle. La vice-rectrice, Marie-Soleil Frère, justifie la hausse du minerval par le manque de moyen. D’un côté, le système de l’enveloppe fermée bloque le refinancement de l’enseignement (alors que le nombre d’étudiants augmente) et, de l’autre, les subsides à la coopération au développement ont baissé d’environ un million d’euros cette année pour l’ULB.

    Plutôt que de revendiquer le refinancement public de l’enseignement, les universités jouent la carte du néolibéralisme : on vend tout ce qui peut l’être : les services (de nettoyage, de restauration et de surveillance), les bâtiments (à ING, Sodexo ou des agence de voyage par exemples).

    La vice-rectrice pense que nous nous trompons de cible et demande que nous interpellions les pouvoirs publics plutôt que la direction de l’université. Il y a un élément de vrai là-dedans, l’ULB n’est effectivement pas responsable de son financement public. Pourquoi n’a-t-elle dès lors pas tenté de mobiliser les étudiants et le personnel en prévision de cette situation ? Les gestionnaires de l’université ne devraient pas chercher la rentabilité mais veiller à assurer que leurs infrastructures soient accessibles au plus grand nombre, sans discrimination.

    Comme nous l’avons souligné lors de la grève du personnel de nettoyage du principal campus de l’université en mars dernier, seul un refinancement public et massif de l’enseignement dans l’intérêt des étudiants et du personnel peut non seulement répondre aux problèmes rencontrés, mais également unifier les luttes.

    Dans quelques mois, l’ULB renégociera le contrat des différents sous-traitants pour le nettoyage de ses campus (pour un budget d’environs 6 millions d’euro) en lançant un appel d’offre aux société de nettoyage. Nous devons veiller à ce que l’université ne saisisse pas cette occasion pour diminuer son budget pour le nettoyage afin de financer, en partie, l’égalité du minerval pour tous les étudiants. Plus généralement, nous devons éviter que l’ULB n’aille chercher son budget pour les étudiants étrangers en piochant dans un autre (que ce soit le nettoyage ou un autre service).

    Nous pensons dès lors qu’il est nécessaire que les différentes luttes qui ont émergé ces dernières années se lient entre elles: étudiants étrangers face à l’explosion du minerval, personnel de nettoyage face au harcèlement et, plus généralement, communauté universitaire face à la marchandisation. Etudiants et membres du personnel, nous avons tous un intérêt, celui de revendiquer un refinancement public massif de l’enseignement.

    Occupation de l'ULB

  • [Débat] Comment stopper Trump et la classe des milliardaires ?

    Jeudi 1er juin, 19h, Pianofabriek (35 rue du fort à Saint-Gilles)

    DÉBAT introduit par Anja Deschoemacker porte parole de Gauches Communes et de la campagne ROSA

    Ne nous laissons pas diviser, luttons ensemble.

    Trump participera le 24 mai prochain au sommet de l’OTAN à Bruxelles. Ce sera sa première visite officielle en Europe depuis son élection. Des mobilisations, d’une ampleur sans précédent depuis la guerre du Vietnam, traversent les Etats-Unis : Million Women’s March, Student Walk Out, Black Lives Matter,… Assurons-nous aussi de lui réserver l’accueil qu’il mérite par un torrent de protestation contre sa politique.

    Non au Muslim-Ban et au mur à la frontière mexicaine

    Trump mène une politique haineuse et raciste. Réfugiés, musulmans, Mexicains,… sont pointés comme la source des problèmes. Trump et ses adeptes en Europe, les Le Pen et Francken, distillent le racisme comme un poison dans la population pour détourner l’attention des politiques antisociales. Contre la haine et les divisions : la solidarité !

    Contre le sexisme et pour le libre choix des femmes

    Trump illustre un retour à l’avant-plan des idées conservatrices. La position et les droits des femmes sont en ligne de mire. Déclarations sexistes encourageant la violence, coupes budgétaires dans les plannings familiaux et pour l’accès à l’avortement. Défendons les droits des femmes : ‘‘mon corps mon choix !’’

    Contre la guerre et la course à l’armement

    Le sommet de l’OTAN sera l’occasion pour pousser en avant les dépenses militaires. Trump parle de doubler celles-ci. Les tensions commerciales, l’escalade militaire et les conflits armés s’intensifient. Les interventions militaires aux Moyen-Orient ne font qu’approfondir le chaos et amplifier le terreau pour le terrorisme. Contre les guerres et l’augmentation des budgets militaire ! Sortie de la Belgique de l’OTAN !

    Stoppons le réchauffement climatique

    Le gouvernement de Trump est ouvertement climato-sceptique. Les énergies fossiles reçoivent la préférence d’un gouvernement au service des grands groupes pétroliers. Malgré l’insuffisance des accords climatiques internationaux, Trump veut s’en dégager. Cela ne fera qu’aggraver la crise climatique et ses conséquences sur les populations : famines, migrations, guerres, etc. Pour une planification écologique ! Changeons le système, pas le climat !

    Tous ensemble contre Trump et la classe des milliardaires

    Le gouvernement Trump est constitué presque entièrement de milliardaires, ceux-ci pèsent tous ensemble 35 milliards de Dollars ! Les grandes banques et multinationales sont directement aux postes de commandes. Un patron de fast food dirige le département de l’emploi, avec ExxonMobil aux affaires étrangères et la banque Goldman Sachs à la Finance, ils mènent et mèneront évidemment une politique en faveur des 1% les plus riches et contre les 99% de la population.

    Manifester contre Trump renforce notre lutte contre la droite

    Les politiciens du gouvernement Michel ne rechignent pas non plus à utiliser le racisme à l’image de Théo Francken (NVA) qui a accusé Médecin Sans Frontière de «causer indirectement plus de morts» en Méditerranée. La mobilisation qui prendra place contre Trump à Bruxelles sera bien plus qu’un mouvement de solidarité avec les jeunes et les travailleurs en lutte aux États-Unis : cela visera également le gouvernement fédéral, et la N-VA en particulier. La volonté de s’opposer à Trump en Belgique doit être saisie comme une occasion de renforcer la lutte sociale contre Michel et sa bande.

    Pour une alternative de gauche

    Le dégoût et la colère suscités par les politiques d’assainissements, les licenciements, les pénuries, ouvrent un espace politique pour une alternative. Sans une alternative de gauche anti-austéritaire conséquente, les trumpistes pourront obtenir des succès. La campagne de Bernie Sanders aux Etats-Unis et celle de la France Insoumise de Mélenchon nous illustrent le potentiel pour de telles initiatives. Les sondages qui indiquent que le PTB devient un vrai challenger en Belgique sont très enthousiasmants. Quelle occasion pour rassembler des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes au sein d’un large parti combatif de gauche inclusif ! Le PSL est prêt à y contribuer.

    Pour un plan massif d’investissements publics

    De telles nouvelles formations auraient la tâche de répondre à la colère et de l’organiser autour de programmes visant à résoudre les énormes pénuries : logements, soins de santé, enseignement, emplois, … Défendons un plan massif d’investissements publics pour résoudre les besoins des 99% et la crise environnementale. Pour réaliser un tel plan, nationaliser les banques et les secteurs vitaux de l’économie sera nécessaire. Construisons une société socialiste démocratique débarrassée des guerres, du terrorisme et de l’exploitation.

    24 mai: Manifestation contre la venue de Trump à Bruxelles – 17h Gare du Nord

    • STOP AU RACISME, AU SEXISME ET À L’AUSTÉRITÉ
    • CONTRE LA GUERRE ET LA TERREUR
    • POUR UNE SOCIÉTÉ AU SERVICE DES 99%, PAS POUR LES 1% LES PLUS RICHES
  • Des électeurs kurdes victimes de violences à l’ambassade turque

    Photo: NavBel

    Des affrontements ont eu lieu hier à l’ambassade de Turquie à Bruxelles. Actuellement, toutes les personnes de nationalité turque présentes en Belgique sont appelées à s’y rendre pour prendre part au référendum concernant les pouvoirs présidentiels. Le président turc Erdogan (AKP) veut renforcer son emprise sur la société mais, au vu des sondages, il a besoin du vote des Turcs européens pour y parvenir.

    Aux dernières élections, 63% des Turcs belges ont choisi l’AKP d’Erdogan. En Flandre, il s’agissait même de 68%. Etant donné le plus grand soutien dont bénéficie Erdogan parmi les migrants d’origine turque en Belgique et aux Pays-Bas, ces derniers ont reçu l’attention du gouvernement turc pour cette campagne. D’autre part, des activistes ont également fait campagne en faveur du « non » à l’extension des pouvoirs présidentiels. Cette campagne a particulièrement été active à Bruxelles.

    Les choses en sont venues jusqu’à l’affrontement hier au bureau de vote de l’ambassade de Turquie à Bruxelles. Des Kurdes qui se rendaient participer au vote ont été violemment agressés par des membres de l’extrême droite turque venus tenter d’intimider les électeurs favorables au « non ». Lors de cette attaque, une dame âgée d’une soixantaine d’années a reçu plusieurs coups de couteau. Elle a été emmenée d’urgence à l’hôpital pour y être soignée.

    L’association kurde Navbel a déclaré dans un communiqué de presse: « Nous estimons que cette agression n’est en aucun cas un «incident» entre partisans et adversaires [d’Erdogan] comme les médias belges tentent de nous le faire croire. Il s’agit d’une provocation délibérée. Depuis quelques jours, il était dans l’air que « quelque chose » allait se produire. Depuis quelques jours, des personnes suspectes trainaient autour de l’ambassade. (…) Le président de NavBel, Mustafa Kumral, qui est également représentant du HDP et à ce titre autorisé à participer au processus de vote afin d’en vérifier le déroulement, a eu des contacts répétés avec la police de Bruxelles ces derniers jours pour les prévenir. Le jeudi matin, ces personnes étaient à nouveau présentes et le Président du NavBel a directement mis en garde l’ambassadeur. Il a réagi de manière laconique et s’est mis à rire de la menace. Ensuite, Mustafa a été en contact avec les représentants des autres partis politiques turcs, y compris l’AKP. Mais personne n’a rien fait.”

    Il n’est pas question d’un « incident » ou d’un « conflit importé », comme essayent de la faire paraître les médias et le gouvernement. Les électeurs kurdes ont été délibérément attaqués et intimidés dans le cadre de la campagne du régime turc visant à accroître son pouvoir. Il est de notoriété publique que les militants kurdes sont impliqués dans la campagne du « non ». Aux dernières élections législatives, le parti de gauche pro-kurde HDP a été le deuxième choix des électeurs en Belgique.

    NavBel appelle à ne pas céder à l’intimidation et à participer dans la paix et la dignité au référendum pour voter « non » à l’instauration d’un régime présidentiel. Dans son communiqué de presse, le NavBel souligne : « La lutte des Kurdes est une lutte pour la démocratie, les droits de l’homme, les droits nationaux et le socialisme. C’est une lutte pour l’émancipation des opprimés, un combat qui doit être mené ensemble et au niveau international. Nous ne pouvons pas regarder passivement la Turquie glisser vers une théocratie dictatoriale. Nous continuerons notre combat politique pour une société alternative, démocratique, féministe et socialiste radicale.”

    Comme nous le faisons remarquer dans l’édition d’avril de notre mensuel Lutte Socialiste : “L’opposition turco-kurde doit (…) pouvoir faire appel au mouvement ouvrier et à tous les progressistes. La solidarité avec les représentants du HDP emprisonnés, le mouvement féministe et les grèves de protestation en faveur des droits démocratiques sont cruciaux pour contrer la division nationale et religieuse de la population dans l’Etat turc. De grandes mobilisations communes des Turcs, Kurdes, de la gauche européenne et des syndicats ainsi qu’une campagne commune dans les quartiers et les entreprises pour un ‘‘non’’ au referendum sont les réponses qu’il faut donner aux meetings organisés par le régime dans l’Etat turc et en dehors.” Cela est encore plus le cas aujourd’hui.

  • “Les femmes serrent la ceinture au gouvernement!”

    4 mars, journée d’action et de débats de la Marche Mondiale des Femmes à Bruxelles

    “Les femmes serrent la ceinture au gouvernement !”, c’était le thème de cette journée organisée par la Marche Mondiale des Femmes. Il illustrait parfaitement la volonté de beaucoup de femmes de ne plus avoir à subir les conséquences des politiques d’austérité.

    Par Marisa (Bruxelles)

    Pour démarrer la journée, un rassemblement a eu lieu Place de la Monnaie à Bruxelles en présence de 200 participants environ. L’animation, les slogans et les chants ont célébré la solidarité internationale de toutes les femmes dans le monde tandis que le gouvernement belge était critiqué en tant que menace pour la vie des femmes, notamment. Une « flash mob » a mis en scène les différents ministres belges du gouvernement Michel à qui les manifestantes ont serré la ceinture. Le PSL était présent à l’événement à l’instar des années précédentes. Cette année, nous avons bien entendu particulièrement évoqué la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, l’Austérité et le Sexisme) et sa journée de lancement le 12 mars prochain (plus d’infos). Cela a bénéficié d’un très bon écho.

    Ensuite, un débat a pris place au “Karteuizercenter”. Plusieurs oratrices de différentes organisations – dont des représentantes de la MMF, du CADTM, de la FGTB, de la CSC et du comité V’là la facture – ont fait un bilan de l’impact des politiques d’austérité sur les femmes, tant à niveau national qu’européen. Ce bilan est loin, très loin, d’être positif. Les mesures d’austérité ont miné l’autonomie économique des femmes, ont diminué leurs revenus et ont précarisé le travail féminin dans tous les pays d’Europe.

    En Belgique, concrètement, les femmes sont confrontées à des violences économiques tout au long de leur carrière et la politique d’austérité du gouvernement ne fait que renforcer ces dernières. Les temps partiels forcés, la protection sociale diminuée, un calcul de pension de plus en plus défavorable, une prise en charge de tâches non rémunérées pour combler la manque d’infrastructures (qui s’occupent le plus souvent des malades dans la famille?),… Les femmes sont également les premières à payer plus pour leur santé et celle de leur famille. Alors que le gouvernement ne manque pas de moyens pour investir des milliards dans l’armement et l’achat d’avions de chasse, il économise sur tous les services publics, en dépit de la santé et des conditions de vie des femmes, des jeunes et des travailleurs.

    Partout dans le monde les femmes résistent contre l’offensive conservatrice, sexiste et raciste du capitalisme. Des exemples de luttes internationales ont aussi été abordés: au Brésil  en défense des droits des femmes et contre le coup d’État de Temer, en Espagne où 21 femmes son décédées en raison de violences machistes depuis le début de cette année et où 4 femmes sont actuellement en grève de la faim en réaction.

    Le PSL rejoint évidemment l’idée que ce n’est pas aux femmes de se serrer la ceinture, ni de payer la dette. Nous pensons que la lutte pour les revendications féministes passe par une lutte collective et combative contre la destruction de nos services publics et pour la défense d’un emploi de qualité notamment par la réduction collective du temps de travail avec réduction des cadences, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. Mais pour obtenir des changements fondamentaux, nous devons nous débarrasser du capitalisme qui est à la base de l’oppression de la femme. Pour défendre les acquis des femmes, mais surtout en obtenir des nouveaux, nous défendons la nécessité d’une lutte anticapitaliste et socialiste qui soutient des revendications spécifiques des femmes.

    4 mars MMF

  • Action de protestation à la venue de Mike Pence à Bruxelles

    Le vice-président américain Mike Pence était hier à Bruxelles afin de rencontrer les institutions européennes. Ce fut une visite de routine, mais le rejet du gouvernement Trump est tel que même de petites occasions comme celle-ci donnent lieu à l’organisation d’actions de protestation. Une centaine de personnes étaient donc réunies, parmi lesquelles une délégation du PSL et des Etudiants de Gauche Actifs. L’appel à cette action avait été lancé par Lights4Rights, qui était déjà à la base du rassemblement organisé à Bruxelles à l’occasion de la prestation de serment de Donald Trump, place de la Monnaie. Voici quelques photos de PPICS.

    Protest tegen Pence, Amerikaanse vice-president op bezoek in Bxl // PPICS

  • A Bruxelles aussi, on a protesté contre le décret anti-immigration de Trump

    Le gouvernement belge a réagi avec prudence face à l’interdiction d’entrée aux États-Unis pour les réfugiés et les musulmans issus de certains pays ciblés. Première observation : la liste de ces pays est d’ailleurs remarquablement similaire à celle des pays où l’impérialisme américain a sévi par bombardements ou invasion au cours de ces derniers mois et de ces dernières années. Le gouvernement belge n’a pas été particulièrement vif sur ce sujet, mais il faut dire que certains ministres et secrétaires d’Etat éprouve une grande sympathie pour l’approche de Donald Trump…

    Le mur que veut construire Trump à la frontière des Etats-Unis avec le Mexique existe bel et bien en Europe, sous la forme du cimetière que représente aujourd’hui la Méditerranée. Des frontières ont été fermées, les clôtures et portails gardés par des hommes en armes ont fait leur apparition et l’establishment européen a aussi conclu un accord avec le régime turc autoritaire d’Erdogan. En Europe ou aux Etats-Unis, les politiciens préfèrent ne pas aborder les causes qui expliquent pourquoi autant de gens fuient leur pays d’origine à la recherche d’un meilleur avenir – ou d’un avenir tout court – ailleurs. Ce lundi, il a été révélé que les attaques de drones commises par les forces américaines avaient tué des civils au Yémen, l’un des pays mis sur liste noire par Donald Trump. Trump veut-il bombarder le pays et imposer à la population de rester sur place pour que les bombes soient plus efficaces ?

    La politique de Trump a suscité des protestations massives aux États-Unis. Des milliers de personnes sont de suite descendues dans les rues. Cela ne fait que confirmer le potentiel de résistance que nous avons déjà pu voir à l’oeuvre à l’occasion de la prestation de serment du nouveau “prédateur en chef”, où plus de 3 millions de personnes avaient manifesté. Il convient maintenant d’organiser cette colère et de défendre l’élaboration d’un plan d’action offensif et allant crescendo. Socialist Alternative, les partisans du Comité pour une Internationale Ouvrière aux USA, propose un calendrier d’action vers le premier mai, avec comme étape importante la Journée internationale des femmes du 8 mars. Dans ce plan de bataille, l’arme de la grève sera d’une aide précieuse, l’exemple des chauffeurs de taxi de New York qui sont directement entrés en grève à l’annonce de l’interdiction d’entrée de Trump est un exemple à suivre.

    Les protestations n’ont pas été limitées aux USA et, à Bruxelles, des centaines de personnes se sont réunies face à la Bourse à la suite d’un appel lancé en hâte sur Facebook. Compte tenu de ces conditions, la participation était appréciable. Nous avons placé un stand et avons diffusé notre matériel politique qui fut bien reçu. Il nous faut réagir contre la haine et la logique de division qui ne servent que les intérêts de la classe dominante. La solidarité internationale est une composante essentielle de cette lutte. Dès l’annonce de la victoire de Trump, nous avons pris l’initiative de plusieurs actions, jusqu’au vendredi de son investiture. Nous continuerons dans cette voie et participerons ou initierons d’autres moments de solidarité internationale contre le racisme, le sexisme et la politique guerrière et antisociale de Trump et son gouvernement.

    => 12 mars, lancement de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) avec, notamment, Jess Spear (porte-parole de « Million Woman March » à Seattle). Participez vous aussi !

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