Category: Bruxelles

  • La commune de Saint-Gilles lutte contre le sans-abrisme en chassant les sans-abris

    Réquisitionnons les immeubles inoccupés !

    Mi-avril, entre 20 et 30 personnes s’étaient installées dans le tunnel cyclo-piéton de la rue des vétérinaires « dans l’indifférence générale (1) ». Le 8 juin, la police les a « délogés », emportant à la décharge le peu qu’ils avaient et Infrabel a barré l’accès du tunnel cyclo-piéton à l’aide de grilles à la demande de la Commune de Saint-Gilles, gestionnaire de la voirie. Un peu plus tard, pour cacher ces grilles honteuses que dénonçaient des citoyens, des bâches bleues ont été apposées.

    Par Mario et Esméralda (Bruxelles)

    Ce tunnel permet le franchissement des voies entre Anderlecht et Saint-Gilles sur environ 100 m et est organisé avec une séparation entre la circulation automobile et les circulations douces (piétons, cyclistes). Selon la Note d’orientation du quartier du Midi réalisée en 2012 (2), ce passage piétonnier est peu engageant en raison d’un manque de lumière et vu son état dégradé. Il restait cependant une alternative offerte aux cyclistes et aux piétons qui sans lui devraient affronter les 470 véhicules par heure qui l’empruntent aux heures de pointe du matin et les 1010 véhicules par heure qui l’utilisent en fin de journée. Or, au-delà de déloger les sans-abri et de les plonger dans une situation encore plus précaire, la décision prise à la demande de la Commune de Saint-Gilles, oblige désormais quotidiennement des cyclistes et des piétons à affronter ce flux de véhicules.

    Un garçon de 14 ans qui empruntait ce tunnel pour aller jouer au rugby s’inquiète : « Que vais-je faire, il y a autant de voitures que sur une autoroute ! Je ne comprends pas, ils ne m’ont jamais ennuyé ! » Un papa, lui, s’exclame : « Je passais plusieurs fois par semaine par ce tunnel et je n’ai jamais eu aucun problème avec les gens qui y vivaient, bien au contraire, ils me saluaient. C’est vraiment LA HONTE ».
    Déloger les sans-abri, pour éviter la malpropreté est un choix politique surprenant pour une commune qui s’est déclarée « Commune Hospitalière », il y a peu. Ce n’est malheureusement pas une mesure isolée ni à Saint-Gilles ni dans d’autres communes de la Région Bruxelloise. De plus en plus souvent, la lutte contre le sans-abrisme se résume à lutter contre les sans-abri pour vider l’espace public de leur présence. Quitte à ce que ceux-ci ne se déplacent tout simplement pas d’un endroit à un autre. Cela passe par la suppression d’un banc utilisé par quelques-uns pour dormir, le remplacement d’autres bancs par des sièges à place unique séparés par des plots métalliques qui empêchent de s’y allonger, par l’installation de grilles autour d’une pelouse pour en interdire l’accès notamment aux sans-abri (3) (place Marcel Broothaers) ou par la pose de grilles pour interdire l’accès (comme dans ce tunnel et dans la Rue Couverte de la Gare du Midi).
    Pourtant depuis plusieurs années, le sans-abrisme augmente de façon significative. (4) La population sans-abri a quasiment doublé d’après Les différents dénombrements de sans-abri effectués entre 2008 et 2016, le dénombrement de 2017 vient malheureusement confirmer une hausse continue de ce phénomène alarmant.

    Il est évident que cette hausse est en lien avec un appauvrissement général de la population et les différentes mesures d’austérité qui précarisent les plus pauvres, les exclusions du droit aux allocations de chômage mais aussi avec l’absence d’une politique volontariste de développement des logements sociaux.

    On estime le nombre de logements vides à environ 800 à Saint-Gilles. Des spéculateurs laissent tomber littéralement des immeubles à l’abandon. Depuis 2012, la commune a sanctionné 476 propriétaires en défaut. La commune refuse d’appliquer le droit de réquisition rendue possible par la loi Onkelinx de 1993. 476 réquisitions auraient été possibles pour offrir du logement de qualité afin de loger les sans-abris, mais aussi garantir une place gratuite dans un refuge pour les femmes violentées ou les jeunes LGBTQI chassés de chez leurs parents ou encore mettre un immeuble à disposition des comités sans-papiers pour rendre la commune hospitalière dans les actes et pas que dans les mots.

    Il est urgent de prendre des mesures véritables pour permettre un accès au droit au logement, ne plus se contenter d’aide ponctuelle pour répondre à des besoins primaires et surtout ne plus tenter de seulement dissimuler les sans-abris en le chassant de l’espace public. Nous devons enrayer les prix excessifs des loyers par un plan radical investissements publics pour créer 3000 nouveaux logements sociaux et en finir avec les listes d’attente interminable.

    => “Le bout du tunnel – Rassemblement” ce samedi à 13h, rue des Vétérinaires, Saint-Gilles. (Evénement Facebook)

    1. http://www.vivreici.be/article/detail_saint-gilles-un-campement-de-sans-abris-s-installe-dans-l-indifference-generale-pres-de-la-gare-du-midi?id=169665
    2. Adt Ato, Gare du Midi, Note d’orientation, http://perspective.brussels/sites/default/files/poles/20120627_note_d_orientation_midi_adt.pdf
    3. ibid
    4. « Personnes sans abri et mal logées en Région de Bruxelles-Capitale – novembre 2016/mars 2017 – Centre d’appui du secteur bruxellois de l’aide aux sans-abri La Strada » https://lastrada.brussels/portail/images/PDF/Denombrement_nov16mar17_synthese_FR_long.pdf
  • Meeting “Gauches Communes”: les forces de gauche face à l’austérité

    Le mercredi 20 juin à 19h, à la Pianofabriek, rue du Fort n°35, à Saint-Gilles (Bruxelles)

    Avant l’été, Gauches Communes vous invite le 20 juin à son meeting public : “Les nouvelles forces de gauche face aux carcans austéritaires”.

    Le 20 juin nous somme heureux d’accueillir Sabine Rubin, députée La France Insoumise, aux côtés d’Anja Deschoemacker et de Marisa Cabal (organisatrice de la campagne Rosa (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) à Bruxelles).

    Politiques néolibérales, coupes budgétaires dans les service publics, austérité … partout les capitalistes et leurs politiciens tentent de faire payer les crises aux jeunes et aux travailleurs. Inévitablement, les luttes prennent place et, à différentes échelles, de nouvelles formations de gauche voient le jour.

    Comment briser les carcans austéritaires et ainsi mener une politique qui fait réellement face aux besoins de la population ?

    >> Événement Facebook

  • Violences LGBTQI-phobes: Ni acceptation, ni instrumentalisation

    Photo : Mario

    Ce samedi 2 juin, un rassemblement a eu lieu à Bruxelles, à la Gare du Nord, suite à une nouvelle agression LGBTQI-phobe commise à Schaerbeek. Le texte ci-dessous est issu du tract de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) qui y a été distribué.

    C’est vrai, l’égalité juridique a fait de grands pas en avant en Belgique. Mais ça ne suffit pas. Les discriminations et les violences ne diminuent pas, c’est même plutôt l’inverse. Comme l’a expliqué Clément à la presse suite à son agression mi-avril parce qu’il tenait la main de son mari : ‘‘Je crois que la société est en train de changer et que beaucoup de gens sont d’accord avec ça, mais cela se fait dans un contexte de tension sociale.’’ La politique dominante – l’austérité – rend la société plus brutale, plus dure, sans filet de sécurité. C’est un terreau nauséabond mais fertile pour les discriminations, le désespoir, la peur, la violence.

    Des mobilisations comme celle d‘aujourd’hui Gare du Nord sont cruciales pour ne pas laisser les agressions sans riposte ainsi que pour visibiliser la communauté LGBTQI+ et les problèmes auxquels elle fait face : les risques accrus d’agressions, de suicides ou encore de pauvreté dans une société où les individus sont laissés à l’abandon et montés les uns contre les autres par l’élite d’ultra-riches et les politiciens à leurs bottes.

    Cet état de fait, nous pouvons le changer, par la force collective et par une lutte menée ensemble – quelle que soit notre identité de genre ou orientation sexuelle – contre la LBGTQI+phobie, contre le sexisme et contre le racisme !
    Le racisme n’est pas une réponse à la LGBTQI+phobie

    La N-VA veut uniquement soutenir les LGBTQI+ qui lui conviennent dès lors qu’il s’agit de les instrumentaliser dans sa stratégie de division raciste de la population, mais elle n’a que faire des autres. Irène Zeilinger, de l’association Garence spécialisée dans les violences centrées sur le genre, explique ainsi que le plan d’action de la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances Zuhal Demir (N-VA) s’inscrit « pile-poil » dans « la politique anti-migratoire raciste du gouvernement fédéral » soutenue par tous les partis du gouvernement.

    Pour elle, ce plan « est basé sur des informations qui sont représentées de manière biaisée. Par exemple, tout ce qui est recherche académique sur les questions d’homophobie, transphobie est clairement instrumentalisée à des fins partisanes (…) Dans un communiqué de presse, Zuhal Demir met en avant la soi-disant plus grande homophobie chez les musulmans comme le grand problème, mais ne parle pas de l’homophobie plus grande chez les hommes et les gens de droite. Donc, cela pose problème car elle vise une communauté sous prétexte d’aider une autre communauté. »

    Nous ne devons pas nous laisser prendre dans cette stratégie de division. La politique de coupes budgétaires et de pénuries sociales du gouvernement Michel, de ses prédécesseurs et des divers niveaux de pouvoir a un impact très concret sur nos vies.

    La précarisation du travail, la chasse aux chômeurs ou aux malades de longue durée, les coupes budgétaires dans le domaine de la santé,… renforcent la dépendance aux familles, où sévit encore trop souvent le rejet d’orientations sexuelles et d’identités de genre. Le manque de logements sociaux laisse les couples de même genre en proie aux discriminations sur le marché locatif privé. D’autre part, de nombreux jeunes LGBTQI+ rejetés de chez eux se retrouvent sur le carreau.

    Vivre dans une société épanouissante est possible, mais cela signifie de se battre pour retirer les rênes de la société des mains de ceux qui ont tout intérêt à nous diviser : les capitalistes. La soif de profits est inconciliable avec la satisfaction des besoins de toutes et tous.
    Luttons ensemble pour :

    • le développement de refuges partout dans le pays, non seulement pour la communauté LGBTQI+, mais aussi pour toutes les personnes victimes de violences (femmes battues et leurs enfants, etc.),
    • des investissements publics massifs dans l’enseignement et des cours d’éducation sexuelle qui ne soient pas hétéronormés et où la thématique de genre est discutée,
    • plus de logements sociaux abordables et décents,
    • des soins de santé accessibles et de qualité, qui prennent notamment en compte les besoins spécifiques des trans et intersexes,
    • des services publics et sociaux de qualité,
    • des emplois décents, sans discrimination à l’embauche.

    Photos: Mario

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  • Arrêt de travail au CPAS de Saint-Gilles

    Suite à l’Assemblée générale du personnel du CPAS de Saint-Gilles le 7 mai, le syndicat CGSP ALR a pris la décision de faire un arrêt de travail le 22 mai 2018 de 09h à 11h pour une revendication collective, afin de demander à la direction l’octroi de chèques repas pour tous les travailleurs du CPAS. Rappelons que les employés du CPAS ne disposent pas de cantine, qu’ils sont moins bien payés qu’en Flandre et en Wallonie !

    Rapport, photos et vidéo par Mario

    L’arrêt de travail « Mobilisons-nous pour des chèques repas ! » a eu une massive et combative participation des travailleurs avec des calicots, chants et musique pour scander leurs revendications. En même temps ils ont distribué un trac expliquant aux usagers que « les travailleurs du CPAS se mobilisent aujourd’hui pour améliorer leurs conditions de travail pour mieux vous recevoir »

    « La CGSP Saint-Gilles soutient cette demande collective des travailleurs », le PSL-LSP, avec Gauches Communes, soutient cette lutte.

    CPAS St Gilles en action // Mario

  • Saint-Gilles : Il nous faut 850 emplois locaux !

    Pour un plan radical d’investissements publics et la semaine des 30h pour défendre la qualité de nos services publics

    Depuis 4 ans, le gouvernement Michel continue d’imposer sa politique d’austérité et de cadeaux fiscaux aux entreprises. Jobs, Jobs, Jobs ? Sur toute la législature, on constate que 74,3 % du volume d’emploi salarié créé est constitué d’emplois précaires (à temps partiels ou intérimaires)(1). En mars, il y a une diminution du nombre de chômeurs complet indemnisés de 29 % à Bruxelles sur l’année 2017. Mais les demandeurs d’emploi qui ne touchent plus une allocation ont augmenté quant à eux de 59%. Au niveau des CPAS, il y a une augmentation de 49% des demandes d’allocations sur la dernière année.(2) Voici la réalité derrière la diminution du chômage de ces derniers mois : une avalanche de contrats précaires et d’exclusions de chômeurs. Cette politique vise à exacerber la concurrence entre travailleurs dans le but d’intensifier la pression à la baisse sur l’ensemble des salaires.

    Par Pietro (Bruxelles)

    Un sous-financement public inédit

    Dans les années ‘80, la Belgique consacrait 4,5% de son PIB à l’infrastructure. En 2012, il n’était plus question que de 1,7%.(3) C’est ce manque d’investissement qui est responsable de l’effondrement récent des tunnels et des chaussées à Bruxelles. Cette politique de drastique mise à la diète des services publics n’est d’ailleurs pas seulement l’apanage des autorités fédérales et régionales. Depuis 2012, l’investissement public des communes belges a chuté de 4 à 3 milliards d’euros par an, soit une diminution de près de 30 % qui a profondément aggravé diverses pénuries sociales(4). Le sacrifice de l’emploi public par le non remplacement de l’ensemble du personnel partant en pension n’a pas seulement de conséquences pour les travailleurs du secteur qui ne parviennent plus à correctement accomplir leurs missions, mais aussi pour l’ensemble de la population avec un accès à des services publics de moindre qualité.

    Diminution du temps de travail : l’hypocrisie des partis de gauche traditionnels

    En octobre 2016, le ministre bruxellois de l’Emploi, Didier Gosuin (Défi), a mis à l’étude un projet visant à passer à la semaine de quatre jours au sein de Bruxelles Propreté. Il affirmait alors que cela serait de nature à créer entre 400 et 500 emplois supplémentaires. Aujourd’hui, deux ans plus tard, on attend toujours. A l’automne 2017, le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir (PS), expliquait qu’il désirait lui aussi imposer une telle mesure : la semaine des quatre jours, payés cinq, devait être concrétisée en janvier 2018 et proposée à l’ensemble des employés de la commune. Il n’en est désormais plus question que pour les + 55 ans et il n’y a toujours rien de concret. En compétition avec le PTB pour sauvegarder son électorat, c’est surtout le PS qui a repris la revendication de la semaine de 4 jours. Mais il est évident que le PS, à l’instar des autres partis traditionnels, est excessivement frileux quant à sa réelle mise en œuvre, surtout si elle vise à affecter l’ensemble des emplois locaux.

    Pour une réduction collective du temps de travail à 30h par semaine avec embauches compensatoires

    A Saint gilles, le taux de chômage est élevé : 27%, soit 6.300 demandeurs d’emploi indemnisés, sans compter les exclus(5). Le PS de Charles Piqué, qui a choisi de gouverner avec la droite en dépit de sa majorité absolue, n’a aucune volonté de défendre l’emploi communal pour améliorer nos services et combattre le chômage.

    L’emploi local à Bruxelles (les communes, les CPAS et les zones de police) compte 30.000 équivalent temps plein (ETP)(6). Avec la semaine de 30h, il serait possible de créer 8.000 emplois par embauches compensatoires dont 300 emplois locaux à Saint-Gilles. Il faut aussi nommer le personnel contractuel et transformer les articles 60 en emplois à temps plein avec un salaire minimum de 14 euros de l’heure. Dans la commune de Saint Gilles, cela correspondrait à 300 emplois décents en plus. Pour combattre les pénuries sociales, un plan radical d’investissements publics pour la création de 4 écoles, 30 crèches et 3000 logements sociaux permettrait de créer 250 emplois décents.

    Il faut appliquer une politique fondamentalement différente

    Si les sondages favorables au PTB se confirment, la question de majorités progressistes pourrait voir le jour à la suite des élections communales d’octobre prochain. Selon nous, un accord de majorité doit reposer sur le programme : l’introduction immédiate pour tous les employés communaux d’une semaine de 30 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, la nomination de l’ensemble du personnel et le remplacement des contrats précaires par des statuts de fonctionnaire ou, au moins, des contrats à durée indéterminée avec un salaire minimum de 14 €/h, ainsi qu’un programme massif d’investissements publics pour davantage de logements sociaux, de places dans les crèches et dans les écoles. Un tel accord de majorité rentrera en confrontation directe avec les restrictions budgétaires imposées au niveau fédéral et régional par les partis traditionnels.

    Dans les années ‘80, le conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, a défendu un vaste programme d’investissements publics et de diminution du temps de travail du personnel de la ville pour créer des emplois. Mais pour faire une réalité de ce programme, il a été nécessaire d’organiser un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche contre Margareth Thatcher et de développer un sérieux rapport de force avec tous les travailleurs.
    Nous voulons défendre nos propositions concrètes et mobiliser autour d’elles, mais également autour de la compréhension que la réalisation d’un tel programme nécessitera l’instauration de mesures socialistes. Cela comprend le non-paiement de la dette publique, la collectivisation des banques pour investir l’épargne dans les besoins sociaux et non pour spéculer, ainsi que la mise sous propriété publique et contrôle démocratique des secteurs stratégique de l’économie.

    1) http://www.plan.be/admin/uploaded/201701171620310.REP_11301.pdf
    2) http://www.onem.be/sites/default/files/assets/publications/Rapport_Annuel/2017/Presentation_Presse_2017_FR.pdf
    3) https://www.plan.be/admin/uploaded/201802201013240.REP_ICPIB2018_11646_F_print.pdf
    4) https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf
    5) http://ibsa.brussels/fichiers/publications/bru19/St-Gilles.pdf
    6) https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf

  • Lancement Campagne électorale Gauches Communes : Soirée Couscous

    Mercredi 9 mai, 18h30, Garcia Lorca, 47 rue des Foulons, Bruxelles

    Gauches communes est une initiative lancée par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP) en 2012 qui se veut unitaire et inclusive en rassemblant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche radicale qui s’opposent à l’austérité du gouvernement.

    Nous défendons un plan radical d’investissements publics pour créer massivement des logements sociaux, des écoles gratuites, des crèches publiques, des emplois communaux décents et du pouvoir d’achat.

    Venez en discuter avec nous et nous soutenir financièrement lors de notre soirée de lancement le Mercredi 09 mai 2018 à partir de 18h30 au Garcia Lorca.

    Au programme :
    – Couscous (viande halal ou végétarien)
    – Exposition photo reprenant les différents événements de ces dernières années
    – Soirée Karaoké

    Repas
    Couscous (viande halal ou végétarien)

    Tarif :
    5€ – Enfants et sans revenus
    10€ – Allocataires sociaux et étudiants
    15€ – Travailleurs
    20€ et + – Tarif de soutien

    Inscription-Soutien :
    0478/401609
    gauchescommunes@hotmail.com
    BE18-0014-9478-6265

    => Evénement Facebook

  • Des réponses locales à la double tâche des femmes

    Parmi les revendications “Des services publics pour les tâches domestiques”

    Saint-Gilles : Pour un plan radical d’investissements publics pour 30 nouvelles crèches et des repas gratuits à l’école!

    La politique d’austérité est appliquée à tous les niveaux de pouvoir. Cela a des conséquences négatives pour tous les travailleurs et les femmes en particulier. En moyenne, les femmes font 245 minutes de tâches ménagères non rémunérées par semaine. 45% des salariées dans la commune bruxelloise de Saint-Gilles travaillent à temps partiel, notamment en raison de cette double tâche. Seul un plan radical d’investissements publics dans les services publics peut offrir une solution à cette double tâche des femmes. Il nous faut une politique ancrée sur les besoins de la population, pas sur les limites budgétaires, à commencer par le niveau communal.

    Par Eveline (Bruxelles)

    Accueil public des enfants pour tout le monde

    Depuis les dernières élections communales, 180 places d’accueil d’enfants ont été créées à Saint-Gilles. Mais en dépit de cela, la pénurie reste structurelle. Le nombre de places d’accueil pour enfants à Saint-Gilles est toujours inférieur à la moyenne régionale, avec un taux de couverture de moins d’une place d’accueil pour quatre enfants.

    La pénurie continue de places d’accueil organisées et financées par les autorités a laissé place au secteur privé, qui revient cher. A peu près 45% des places d’accueil à Saint-Gilles sont privées et peuvent revenir à 700 euros par mois.

    Ce sous-investissement contribue à la situation socio-économique plus précaire et vulnérable des femmes. Cette situation force les femmes à organiser elles-mêmes l’accueil, puisque la prise en charge par le privé est souvent impayable. C’est généralement la personne au salaire le plus bas (souvent la femme) au sein du couple qui s’adapte.

    Nous estimons qu’il faut 30 nouvelles crèches publiques à Saint-Gilles pour s’en prendre efficacement au manque de places et limiter les prix.

    Pour des soins abordables et de qualité pour les ainés

    Ces cinq dernières années, la résidence en maisons de repos en Belgique est devenue presque 10% plus cher.

    Un nombre important des aînés de plus de 65 ans à Saint-Gilles vit dans des situations socio-économiques précaires et vulnérables (au-delà de la moyenne régionale).

    Il n’existe de lit dans leur commune que pour 8% des plus de 65 ans. Seuls 54,39% de ces lits sont organisés par la commune (CPAS).

    Pour un enseignement gratuit et de qualité

    4 enfants sur 10 à Bruxelles naissent sous le seuil de pauvreté. La pauvreté, cela signifie malnutrition ainsi que trop peu de stimulation et de soutien émotionnel, ce qui a une influence pour leurs soins de santé et leur enseignement, de même que des conséquences négatives sur leur développement cognitif et physique.

    Un repas chaud dans les écoles primaires à Saint-Gilles revient à 3,20 euros. La commune n’intervient pas dans le financement. De plus, ces repas sont sous-traités, tant dans les écoles communales que dans la maison de repos du CPAS, à l’entreprise privée Sodexo qui n’a qu’un objectif c.à.d. faire du profit. Cette sous-traitance a une influence sur la qualité des repas, souvent sans goût, déséquilibrés, gras et sans les vitamines nécessaires. Beaucoup d’enfants et d’aînés ne reçoivent ainsi pas le repas chaud sain dont ils ont besoin.

    La Commune doit elle-même assurer des repas gratuits dans toutes les écoles. Cette tâche ne peut être sous-traitée, mais doit être accomplie par du personnel communal.

    Pour une politique orientée vers les besoins de la population, pas vers les limites budgétaires

    Le gouvernement actuel a clairement illustré que des réponses structurelles à ces problèmes ne figurent pas parmi ses priorités. Au contraire, le gouvernement applique l’austérité à un rythme effréné sur les services publics, parmi lesquels l’enseignement et les soins.

    Il faudrait aujourd’hui en première instance assurer des repas gratuits et de qualité à chacun, dans les écoles, les maisons de repos et les crèches. Ces services publics doivent être arrachés des mains du secteur privé. Cela signifierait que chacun recevrait au moins un repas chaud de qualité par jour, ce qui serait très positif pour la santé. De plus, cela allègerait les tâches familiales et adoucirait la double tâche des femmes tout en permettant à celles-ci de trouver un meilleur équilibre entre famille, boulot et épanouissement personnel.

    Il n’y a rien qui retient les autorités locales de faire ces investissements. Ce n’est pas parce que les Régions ou les Communautés ne prennent pas leur responsabilité que la commune doit suivre cette voie. Un tel exemple s’est réalisé à Barcelone, où la maire Ada Colau a entamé la lutte contre la malnutrition des enfants en libérant trois fois plus d’argent pour des repas gratuits aux écoles. Elle a aussi réussi à réduire le coût de l’accueil des enfants de 62%. (Pour une analyse plus complète : voir l’article La gauche au pouvoir. L’expérience de Barcelone dans notre édition d’octobre).

    Il nous faut un plan massif d’investissements publics pour rendre les services publics accessibles, gratuits et de qualité. Seul un tel programme de lutte permettra une réelle émancipation des femmes.

  • Bruxelles. Manifestation “1er Mai Jour de Lutte!”

    APPEL pour un premier mai de lutte ! Mobilisons-nous !

    Ce 1er mai 2018, renversons le rapport de force, manifestons dans l’unité la plus large pour défendre nos acquis, nos droits et libertés mais surtout pour en conquérir de nouveaux !

    Premiers signataires de l’appel : CGSP ALR Bruxelles / CGSP IRB Bruxelles / CGSP Enseignement Recherche de l’ULB / Jeunes FGTB / CGSP Saint-Gilles / CGSP Brugmann / CGSP Enseignement Jette / JOC Bruxelles / Gauche anticapitaliste / Révolution-Vonk / PSL-LSP / LCT / EGA-ALS / AGIR POUR LA PAIX / Parti Communiste Bruxelles / Coordination sans-papiers Bruxelles / Equipe syndicale du Centre d’Action Laïque.

    Les deux derniers siècles ont été de longues périodes de lutte continue pour l’interdiction du travail des enfants, pour une réduction du temps de travail, pour des conditions de travail décentes, bref pour une vie digne d’être vécue. C’est dans ce contexte que le 1er mai 1886, les travailleurs américains se levaient pour réclamer la journée de huit heures et plus de justice sociale.

    Aujourd’hui, après 40 ans d’offensive néolibérale, le grand patronat et ses représentants politiques s’acharnent avec toujours plus de vigueur pour anéantir nos acquis sociaux obtenus par les longues luttes du mouvement ouvrier. Leur stratégie de maximalisation des profits, visant à détruire notre sécurité sociale et à privatiser nos services publics, est un désastre pour le monde du travail et notre environnement. Les richesses produites par les travailleurs sont ainsi accaparées par les 1% les plus riches avec comme principale conséquence une explosion des inégalités.

    En effet, alors que nous vivons dans un pays riche, 1 famille sur 5 à Bruxelles vit sous le seuil de pauvreté et le nombre de sans-abris n’a jamais été aussi élevé ; les conditions de travail se dégradent et les salaires diminuent ; les travailleurs sans emploi et les malades sont pris pour cibles ; les travailleurs sans-papiers et les migrants sont criminalisés et pour certains refoulés hors de nos frontières ; les femmes font toujours l’objet de discriminations et de harcèlement ; la précarisation généralisée et institutionalisée n’offre ainsi aucune perspective aux plus jeunes.

    Ce 1er mai 2018, renversons le rapport de force, manifestons dans l’unité la plus large pour défendre nos acquis, nos droits et libertés mais surtout pour en conquérir de nouveaux !

    • Face au chômage massif, réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
    • De l’argent il y en a, augmentation des salaires !
    • Des pensions légales dignes pour tous : une pension de 1500€ minimum !
    • Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs : régularisation !
    • Stop au sexisme et au racisme : unité dans la lutte !
    • Défense des Services publics, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas : refinancement et renationalisation !
    • Si l’environnement était une banque, il serait déjà sauvé ! Investissements massifs pour une véritable transition écologique !
    • Stop à la criminalisation des mouvements sociaux !

    AGENDA :

    • Réunion unitaire organisation manifestation du Premier Mai 2018 : Lundi 19 Mars 2018 à 17h30 Rue du Congrès 17-19 1000 Bruxelles
    • Projection du film « Howard Zinn, Une histoire populaire américaine » : Lundi 16 Avril 2018 à 18h Rue du Congrès 17-19 1000 Bruxelles
    • RDV 1er MAI à 13H00 à la Place Poelaert (Palais de Justice) à Bruxelles pour une manifestation combative ! Nous rejoindrons ensuite, tous ensemble, les activités prévues Place Rouppe !

    Pour sous-signer l’appel à la manifestation unitaire du 1er Mai : Envoyez un email sur premiermaidelutte@gmail.com

  • Ciné-débat d’Attac-BXL : Alcaldessa (Ada for mayor) de Pau Faus

    Ciné débat Attac Bruxelles – De la rue au pouvoir, comment révolutionner la politique ?

    Durant son festival, Attac BXL avait présenté « 7jours avec la PAH à Barcelone », un film qui suivait le travail de la plateforme contre les expulsions.

    Parmi les militants, certains ont pensé à partir à l’assaut de la mairie et Ada Colau est devenue candidate. Ce nouveau film la suit, pendant une année, depuis son combat contre les expulsions jusqu’à son élection au poste de maire de la ville. Sur base d’un journal vidéo tenu par la protagoniste elle-même et de discussions sur le projet, le film ne fait pas l’économie des contradictions à l’intérieur du processus et des protagonistes eux-mêmes.

    Le film sera suivi d’un court métrage tourné deux ans après l’accession au pouvoir par le même réalisateur, Pau Faus (déjà partie prenante dans « 7 jours avec la PAH »).

    Dans le débat des militants politiques sont invités à intervenir :

    Notre camarade Anja DESCHOENMACKER, porte-parole de «Gauches Communes» et membre du PSL sera présente aux côtés de Mathilde EL BAKRI , députée régionale du PTB, Pierre EYBEN, animateur du mouvement «DEMAIN», Pauline FORGES, militante de la «Gauche Anticapitaliste» & Jean-Pierre MICHIELS, membre du Parti Communiste.

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    Où et quand : Cinéma Aventure, Galerie du Centre 57 (rue des Fripiers), 1000 Région de Bruxelles , jeudi 22 février à 20h.

  • Rassemblement au centre fermé de Steenokkerzeel suite à une nouvelle opération d’arrestation de sans-papiers

    Vendredi 9 février en fin d’après-midi, des artistes se trouvaient à l’ASBL Globe Aroma (maison des arts) pour préparer une exposition pour le soir-même au centre d’expo “Carte de visite” en plein centre-ville. Tout d’un coup, des combis de policiers ont débarqué, en prétextant une opération conjointe de la police fédérale, l’office des étrangers et du ministère de l’intérieur nommé “belfi” dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Les policiers ont vérifié les cartes d’identité de chaque personne présente dans l’association. Sept sans-papiers ont alors été arrêtés et emmenés au Commissariat Fédéral, cinq d’entre eux seront relâchés dans la nuit, deux envoyés au 127bis, le centre fermé bruxellois.

    Parmi les deux sans-papiers, l’un est l’artiste qui devait présenter ses oeuvres au centre d’expo et qui n’a pas pu s’y rendre, l’autre est Mounir, un militant syndical du Comité des Travailleurs avec et Sans-Papiers, actif en Belgique depuis une dizaine d’années.

    Mounir, qui a participé aux mouvements de 2008, a été régularisé par la circulaire de 2009 via le critère travail. Et pourtant, deux ans plus tard, Mounir s’est à nouveau retrouvé sans-papiers, subissant la malhonnêteté de son patron qui n’a pas fait le suivi juridique nécessaire. Il s’est alors fait exploiter 1 an et demi durant par le foyer anderlechtois, en travaillant pour une entreprise de sous-traitance de nettoyage. A cette époque, le Comité des travailleurs et travailleuses sans-papiers de la CSC et Mounir avaient mobilisé pour exiger sa réintégration ainsi que l’obtention d’un permis de travail qui aurait permis de régulariser sa situation.

    Il s’agit d’une provocation de trop de ce gouvernement de droite antisocial. Il s’agit là d’un changement qualitatif dans la politique de répression raciste envers les sans-papiers et les migrants. Le vrai visage de ce gouvernement a été révélé dans cette descente de police dans une ASBL qui ouvre ses portes aux sans-papiers.

    Alors que le gouvernement propose de faire voter une loi sur les visites domiciliaires, les sans-papiers ne sont déjà plus en sécurité dans les associations.

    Ce dimanche, la CSC, la FGTB, la Coordination des Sans-Papiers et d’autres organisations se sont mobilisées devant le Centre Fermé de Steenokkerzeel, afin de revendiquer la libération des sans-papiers arrêtés.

    Les militants du PSL étaient présents pour soutenir la mobilisation. Nous demandons la libération immédiate des militants sans-papiers, une grève du secteur culturel en solidarité, la fermeture des centres fermés et la régularisation de tous les sans-papiers.

    EGA, le PSL et ROSA mobiliseront massivement pour la manifestation du 25 février (rdv à 14h à la Gare du Nord) appelée notamment par la Coordination Nationale des Sans-Papiers. Ce n’est qu’avec la construction d’un rapport de force contre le racisme et les politiques d’austérité de ce gouvernement que nous pourrons construire les bases d’une nouvelle société.

    Rassemblement au centre fermé de Steenokkerzeel suite à une nouvelle opération d'arrestation de sans-papiers

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