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  • Seule une Europe socialiste peut être une Europe sociale

    Un des points de discussion les plus importants autour de l’Union Européenne est l’élément social. Mème si la Constitution n’arrive pas, l’UE va essayer d’imposer plus de compétivité sur le dos des travailleurs et de leurs familles. La production en Europe est toujours plus intégrée, ce qui fait que les entreprises ne sont plus indépendante l’une de l’autre, mais justement liées fortement par le processus de production. C’était clair pendant la grève de Opel-Bochum en octobre 2004 par exemple. Grève qui paralysa rapidement d’autre filiales d’Opel. Cela rend réel les perspectives de lutte des travailleurs sur le plan international.

    Résistance Internationale contre l’UE

    Le MAS-LSP a une longue tradition de résistance contre l’UE. Pendant les sommets européens de 2001, notre campagne Jeunes, Résistance Internationale, a joué un rôle important dans l’organisation des actions de protestation. Dejà à ce moment-là, on disait que la résistance des jeunes ne serait que le prédecesseur d’une lutte plus large des travailleurs. Le nombre croissant de mouvements contre la politique néolibérale affirment cette perspective.

    La direction syndicale, et spécifiquement le Confédération Européen des Syndicalts (CES), ne fait rien avec cette réalité. Le CES coopère avec la construction de l’UE et se limite à sporadiquement lacher la vapeur dans une manifestation européene, comme par exemple celui de 19 mars à Bruxelles. Seulement, sous la pression des syndicalistes combattifs présents, surtout de la CGT française, de cette manifestation naissait des slogans contre la Constitution Européenne. Ça n’a sans doute pas plu a la direction de la CES ou de ses partenaires politiques comme l’ex-présidente de la FGTB Mia De Vits (qui s’est déclarée pour la Constitution).

    D’un certain nombre de centrales commence à croitre l’opposition contre l’UE. La FGTB-Bruxelles organise une action le 17 juin au parlement bruxellois (qui vote sur la Constitution). Les syndicats doivent s’exprimer contre la Constitution Européenne, mais aussi contre les mesures qui sont imposés par l’UE. Avec une telle attitude la FGTB et la CSC entrerait en conflit avec SP.a et CD&V, tous les deux des défenseurs enthousiaste de la Constitution Européenne auquelle ils ont participé avec zèle. Cela mets en avant la question d’un instrument politique pour les mouvements de lutte.

    Contre l’offensif des coupes budgettaires annoncées par le gouvernement belge, soutenu par l’UE, les syndicats doivent organisat la lutte contre la politique néolibérale.

    L’UE ne peut pas être démocratisée, ni par une constitution, ni par une réunion constitutive. C’est seulement en virant cette union néolibéral qu’on peut commencer à construire une société qui est vraiment basée sur la solidarité entre les travailleurs et les pauvres en Europe.

    Cette solidarité et cette unité serait basées sur la coopération libre entre les travailleurs ainsi que leurs familles dans les différents pays d’Europe et sur la construction d’une société dans laquelle les secteurs clés de l’économie ne sont plus dans les mains de banquiers, de magnats et des grands actionnaires. Une société dans laquelle l’économie est planifié, géré et controlé par la classe ouvrière. Une société socialiste.

    Une fédération socialiste en Europe permettra que les moyens et les possibilités énormes soient utilisés pour les intérêts de la majorité de la population.

    Afin de réaliser cela il faut un instrument politique. Un parti ouvrier combatif qui réuni dans la lutte les travailleurs, les jeunes, les chômeurs et les pensionnés.

    Le MAS-LSP veut aider à construire un tel parti, et avec le CIO nous voulons aider à la construction d’un tel parti sur le plan international. Aidez-nous et rejoignez-nous.

  • UE. Instrument des banques et des multinationales

    L’UE est utilisé pour obtenir sur le plan européen une accélération des mesures néo-libérales. Mais au moment d’une crise économique l’UE est mis sous pression.

    La Constitution dans ses propres mots

    L’UE défend un projet libéral, dans lequel l’intérêt central est la libre concurrence et non pas les services à la population. “L’Union offre à ces citoyens (…) un marché interne dans lequel la concurrence est libre et authentique.” (article I-3)

    Malgré toutes les déclarations affirmant que la Constitution et la directive Bolkestein n’ont rien voir l’une avec l’autre, on lit dans la Constitution: “Par une loi-cadre européene, des mesures vont être prises afin de réaliser la libéralisation des services.” (article II-147)

    L’UE veut un élargissement des moyens pour la défence, avec une unification plus large en tête, un premier pas vers une armée européenne. “Les états-membres s’engagent d’améliorer graduellement leurs compétences militaires.” (article II-41).

    Dans la Constitution Européenne, un texte très large, il y a encore un tas d’exemples de ce projet néolibéral défendu par l’UE. Les soi-disant mesures “sociales”, auquelles se réfèrent souvent les socio-démocrates, ne sont, au contraire, pas plus élaborées que quelques généralités vagues et vides.

    A la fin de l’année passée, il était déjà clair que l’économie entrait en difficultés dans beaucoup de pays européens. Cela a été confirmé par les résultats européens du premier trimestre de 2005, où deux pays avaient une croissance négative (l’Italie -1,6% et les Pays-Bas –0,6%) et d’autres pays, comme la Belgique, avaient une croissance zéro. A cause de celà, il devient très difficile de suivre les règles européennes, comme par exemple celles sur le déficit budgétaire qui ne peut pas dépasser 3% du produit intérieur brut (PIB).

    De plus, il y a un mécontentement croissant contre l’UE. Les grands thèmes des dirigeants européens – le marché unique, l’euro et l’élargissement – n’ont en rien réalisé les aspirations de progrès. Au contraire, ils ont encore amplifiés la crise économique du fait que les différents gouvernements ne pouvaient plus prendre des mesure pour stimuler l’économie nationale. Comme dévaluer la monnaie pour stimuler l’exportation, par exemple.

    On en est déjà au point que le ministre italien Roberto Maroni a déclaré que l’Italie ferait peut-être mieux de revenir à la Lire: “Cela fait déjà trois années que l’euro a démontré qu’il n’est pas le moyen adéquat contre la stagnation de la croissance, la perte de la force de concurrence et la crise de l’emploi.”

    Directive Bolkestein: attaque libérale sur nos droits!

    Le but de cette directive est de liquider des soi-disant obstacles pour le commerce des service en Europe. En réalité, c’est une proposition extrémiste qui permet que les règles les plus basses sur le plan social, de la sécurité et de l’environnents deviennent la norme. La directive proposée rendra possible qu’une entreprise de contruction basée en Pologne fasse travailler des ouvriers de construction en Belgique aux salaires et conditions de travail polonais. Idem pour les bureaux d’intérim, des services de nettoyage, des services par des autorités locales, mème notre enseignement et nos soins de santé sont en danger.

    Des gouvernement ne seront plus capable d’imposer certains tarifs minimaux ou maximaux pour des médicaments ou d’imposer des normes minimales pour le cadre de personnel dans les hopitaux et les maisons de repos. Le marché sera toujours plus envahissant et imposera sa dictature du profit dans des secteurs aussi vitalement importants que les soins de santé.

    Stratégie de Lisbonne

    Quand la nouvelle Commission Européene sous la direction de Barrosso fut mis sur pied, elle annonça immédiatement que les “reformes économique” seraient la tâche la plus importante. Ça n’est donc pas étonnant que la composition de la Commission Européenne est surtout orientée vers la défence du libre marché et des libéralisations. Cela fit applaudir (entre autre) le journal économique britannique Financial Times.

    La politique européenne actuelle est basée sur “la stratégie de Lisbonne”. En 2000, au sommet européen de Lisbonne, un plan de privatisations et de dérégulations massives a été proposé. L’économie des Etats-Unies y était utilisé comme modèle. Pour cela, on comptait aussi sur les nouveaux états-membres en Europe Centrale et de l’Est. La fédération patronale européenne Unice déclarait: “L’élargissement est une opportunité en or pour augmenter la compétititvité.” L’UE à 25 va “rendre prioritaire la compétivité des entreprises” disait Barrosso quand il faisait la sélection pour sa commission. L’élargissement est certainement un argument important pour les entreprises qui revendiquent des salaires plus bas et une semaine de travail plus long.

    Aujourd’hui la seule chose qui tient ensemble l’Union Européenne est la volonté collective des capitalistes en Europe de liquider la sécurité sociale et de faire une offensive sur les travailleurs et leurs familles. Mais de l’autre coté il y a aussi la pression inévitable des interêts nationaux des politiciens et des capitalistes.

    Tous les éléments de la crise actuelle – le pacte de stabilité, la constitution, le budget,… – peuvent mener à un Europe avec deux ou trois différents camps et des niveaux différents d’intégration.

    Blair a déjà annoncé qu’il ne va pas y avoir de referendum en Grande-Bretagne. La Tchèquie veut suivre cet exemple. Il est probable que le processus de ratification va être arrêté, suivi par une période de “réflexion”. Une crise économique va renforcer la crise politique de l’UE et peut même mettre à l’agenda d’un certain nombre d’états-membre la remise en cause de l’adhésion.

  • France et Pays-Bas.

    France et Pays-Bas

    En France et aux Pays-Bas, ils ont voté respectivement à 55 % et 61 % contre la Constitution Européenne. C’était surtout un vote d’opposition des travailleurs et des jeunes. Alors que tout l’establishment politique appelait à voter pour la Constitution.

    Qui a voté contre?

    66 % des français qui gagnent moins de 1.500 euros par mois ont voté contre. Parmi ceux qui gagnent plus de 3.000 euros, il y avait une majorité de votes pour.

    Dans 18 des 25 régions françaises, la différence est claire. Ce sont les régions où les travailleurs sont traditionnellement les plus forts : Nord, Haute Normandie, Languedoc-Roussillon et les départements du sud de la France. Dans le Pas-de-Calais il y a eu 69,5% contre. Dans les banlieues des grandes villes, le camp du « Non » a récolté plus de 70%.

    Le camp du « Non » récolte en outre une majorité parmi les travailleurs à temps partiel, surtout chez les jeunes. Les 18-29 ans ont voté contre à 62 %. Ce n’est pas une coïncidence. Avec la réforme de l’enseignement, il est devenu clair que la « marchandisation » signifie: moins de moyens et prévu surtout pour un enseignement élitaire. Cela va conduire à adapter l’enseignement aux besoins du monde des entreprises, également par l’introduction des accords de Bologne pour l’enseignement supérieur. C’est notament pour ces raisons-là qu’il y a eu des grandes manifestations et grèves lycéennes en France ces derniers mois.

    79 % des travailleurs manuels, 71 % des chômeurs, 64 % des salariés du secteur public et 56 % de ceux du secteur privé ont voté contre en France. C’est donc clairement un vote des travailleurs (et aussi des agriculteurs).

    On constate un phénomène similaire aux Pays-Bas. Il y a de grandes différences à Amsterdam. Dans les parties les plus riches  le résultat est de 50-50. Dans le centre il y a 52 % pour et en périphérie même de 56 à 64 %. Dans les quartiers les plus pauvres il y a un vote pour le Non sans appel: 73% dans le Nord et 71% dans les Sud-Ouest. Dans les quartiers populaires de Volewijk et Buiksloterham il y a eu 79% de Non. 68% des néerlandais qui ont des bas revenus ont voté contre.

    Celui qui prétend qu’il n’y a plus d’opposition de classes, ou qu’elles ne ressortent plus, va avoir du mal pour expliquer la composition des votes pour le Non.

    Les médias essayent de faire passer le résultat des deux référendums comme une victoire de l’extrême-droite. Néanmoins la victoire du vote d’opposition n’est pas une victoire pour le FN de Jean-Marie Lepen en France ou de Geert Wilders aux Pays-Bas. Malgré qu’il soit omniprésent dans les média, Wilders recule en arrière-plan dans les sondage d’opinion aux Pays-Bas. Dans les sondages français, portant sur les raisons pour lesquelles les gens ont voté contre l’UE, il semble que le thème de l’éventuelle entrée de la Turquie dans l’UE a joué un rôle limité. 18 % des gens qui ont voté « Non » disent que cela les a influencé. Selon les sondages, début 2005, il y avait encore 65 % de soutien pour la constitution en France. En février, ce pourcentage a commencé à diminuer après une série de mobilisations et de grèves contre les plans d’austérité visant la suppression des 35 heures.

    La discussion sur la constitution atteignait un autre niveaux lorsque la CGT ( la deuxième plus grande fédération syndicale) a décidé -contre la volonté des dirigeants nationaux- d’appeler à voter « Non ». L’opposition à la constitution devenait alors un thème social, s’intégrant dans la lutte contre la politique néo-libérale, cristallisée sous la forme des mobilisations contre le gouvernement Raffarin (500.000 participants pour la défense des 35 heures le 5 février et plus d’un million le 10 mars). La confiance dans la politique traditionnelle et dans le patronat a atteint son point le plus bas. Moins de 21 % des travailleurs ont confiance dans leurs patrons. La popularité du président Chirac est tombée à 40 %, le chiffre le plus bas en 8 ans. En même temps, le plus grand parti d’opposition, le PS, connait une crise qui divise ses rangs entre le « camp du OUI » et le « camp du NON ».

    Aux Pays-Bas, la popularité de la coalition gouvernementale CDA (chrétiens-démocrates), VVD (libéraux) et D66 (libéraux de « gauche ») est tombée à 19 %. De plus, le pays connaît une crise économique incessante et fait partie des trois pays qui ont la plus rapide croissance de chômage dans l’UE. Le parti d’opposition PVDA (social-démocrate) et Groen-Links (vert-gauche) ont appelé à voté pour la constitution européenne. Les partisans pouvaient par conséquent compter sur le soutien de 85 % des parlementaires, ce qui est le même pourcentage de parlementaires que ceux qui en Belgique ont approuvé la constitution au parlement fédéral.

    Fin 2004, les travailleurs hollandais avaient déjà montré qu’ils n’acceptent pas sans lutte les énormes mesure austérités du gouvernement Balkenende. Le 2 octobre, 300.000 personnes ont défilé dans les rues pour protester contre la politique du gouvernement. C’était la plus grande manifestation aux Pays-Bas depuis 15 ans. Le camp du « Non » néerlandais s’est trouvé renforcé par le « Non » français. La forte augmentation du nombre de votes pour le « Non » après le résultat en France était une expression de la solidarité internationale. Après le « Non » français et néerlandais, il y a d’ailleurs une tendance similaire au G-D du Luxembourg où le camp du « Non » dans les sondages est en augmentation de 23 % à 45 % (au 9 juin). Les campagnes autour de la Constitution Européenne ont comme conséquences un renforcement de la solidarité entre les travailleurs et les jeunes des différents pays et leur résistance contre le projet européen des grandes entreprises et des riches.

  • NON à l’Europe des privatisations, de la flexibilité, des bas salaires,…

    Constitution Européenne

    L’élite politique et économique a subi, malgré l’énorme campagne médiatique, une lourde défaite avec le référendum sur la Constitution Européenne en France et aux Pays-Bas. Cette défaite est venue de la résistance des travailleurs et des jeunes.

    Geert Cool

    Le vote contre l’Union Européenne (UE) était un vote contre la politique néo-libérale des différents gouvernements européens. L’UE s’est faite, les dernières années, une mauvaise réputation . Le Pacte de Maastricht, mis en place début des années 90, nous a également valu un strict plan d’austérité. Le lancement de l’euro a conduit, dans beaucoup de pays, à une augmentation des prix. La discussion au sujet des attaques sur les salaires et les conditions des travailleurs ont été habituellement couplés à l’Europe et à la nécessité d’une libre concurrence. Les libéralisations et les privatisations sont “mise en place par l’Europe”.

    La méfiance et la résistance envers la politique actuelle sont en croissance. Ce n’est pas une « réaction mesquine  de personnes qui réagissent de manière conservatrice contre un grand pas en avant  de l’Eu-rope ». C’est un rejet des attaques incessantes des gouvernements et du patronat dans tous les pays européens. Partout est inscrit à l’agenda la mise en place de diminutions réelles de salaire, de diminutions du coût du travail, d’élargissement de la flexibilité, de limitations des allocations de pensions, de suppressions d’allocations de chômage,…

    Ce que l’UE veut obtenir apparaît, entre-autre, par la pression exercée pour la libéralisation complète du secteur public. La directive dite « Bolkenstein », que certains ont rebaptisé en « Directive Frankenstein », a comme orientation d’ouvrir complètement le secteur public au marché. Avec une telle directive, il sera possible qu’une entreprise dans un pays à bas salaires emploie des travailleurs dans un autre pays de l’UE aux conditions de travail et de salaire les plus mauvaises possibles. C’est une attaque directe sur les salaires et sur la sécurité sociale. Cela est formalisé au travers de la Constitution Européenne (article II-147), ce qui n’est pas surprenant dans une UE qui veut devenir la zone économique la plus concurrentielle au niveau mondial.

    Le vote « Non », aussi bien en France qu’aux Pays-Bas, est un rejet de cette politique. Cela cause une crise pour l’establishment européen. Tant les dirigeants poli-tiques que le patronat y ont vu le renforcement de la confiance en soi des travailleurs pour entrer en résistance contre la politique actuelle. Un rejet de la Constitution Européenne ne va pas stopper la politique néo-libérale. Avec les futurs développement de la crise économique, la bourgeoisie veut assurer ses gains en toute sécurité en arrachant l’argent des travailleurs, des bénéficiaires d’allocations, des pensionnés,…Que cette politique soit repoussée en France comme aux Pays-Bas montre que la bourgeoisie ne pourra pas mener ses plans sans résistance.

    L’Europe en pratique

    En avril un entrepreneur français connu a proposé à neuf de ses licenciés de déménager pour travailler dans une entreprise en Rou-manie pour 110 euro bruts par mois. « Un salaire de 110 euro n’est peut-être pas beaucoup en France, en Roumanie c’est assez », déclarait l’employeur. Les bas salaires et les mauvaises conditions de travail en Europe orientale sont utilisés pour faire des économies sur notre dos.

  • Les mesures d’austérité dans les écoles conduisent à une élitisation croissante

    Le Ministre de l’enseignement flamand Vandenbroucke a déclaré que notre enseignement était des plus accessibles. Mais sur le terrain, nous voyons que le sous-financement structurel mène à la hausse des frais scolaires, à des lycéens et à des enseignants démotivés, à des écoles-poubelles à côté d’écoles « modèles »,… L’enseignement flamand a beau être l’un des meilleurs d’Europe, il est aussi celui qui laisse le plus d’élèves sur le carreau.

    Emiel Nachtegael

    Le nom d’une école importe-t-il plus que le diplôme?

    L’école Sint-Pieter à Turhnout en est un exemple. Pieter, 17 ans, témoigne : « Le vendredi 22 avril, 11 élèves ont été accusés de détention de drogue et de vente de drogue à l’école. Sur base d’accusations invraisemblables et sans recherche de preuves, deux d’entre eux, dont moi-même, ont eu deux jours d’exclusion. Les autres ont eu des heures de retenue. Il ne fait selon nous aucun doute que les élèves désignés étaient déjà visés depuis longtemps par la direction vu le caractère élitiste de Sint-Pieter. Cela signife que les élèves qui ne correspondent pas à la norme sont peu à peu mis à l’écart, ou encore qu’il n’y a pas d’accompagnement approprié pour les élèves qui ont plus de difficultés. Plusieurs élèves, mais également des parents et des professeurs ont déjà protesté contre cette façon de procéder.

    Plus de moyens pour l’enseignement!

    Le financement par enveloppe, qui fait que les directions d’écoles ne disposent que d’un budget limité, a des conséquences néfastes. Le 20 avril à Bruxelles, les enseignants flamands réclamaient à juste titre que les pouvoirs publics consacrent 7% du Produit Intérieur Brut à l’enseignement, soit le niveau de 1980. Actuellement, il est endessous de 5%. Le personnel de Sint-Pieter est aussi venu protester à Bruxelles.

    Les mesures d’austérité dans l’enseignement entraîne une hausse des frais d’étude. De 1986 à 1999, les frais d’étude dans l’enseignement secondaire ont crû de 59 % ! Entre-temps, ces frais ont continué à augmenter. Les écoles essaient d’attirer le plus d’élèves possible parce qu’elles reçoivent alors plus de moyens. Les directions essayent ainsi de profiler leur école comme « la meilleure » et doivent écarter le plus vite possible les élèves qui n’ont pas le ‘profil’ de l’école. Les mesures d’austérité mènent à un enseignement à plusieurs vitesses. Seule la lutte commune des élèves, des professeurs et des parents pour davantage de moyens et pour un enseignement plus démocratique permettra de rompre avec cette logique.

  • Pour gagner les prochaines luttes nous devons tirer les leçons de la grève de AGC-Splintex

    Beaucoup de travailleurs de Splintex de la région de Charleroi et du pays se posent la question sur l’origine de la défaite d’AGC-Slintex. C’est pour répondre à cette attente que Gustave Dache et le Mouvement pour une Alternative Socialiste ont écrit une brochure afin de répondre aux interrogations et d’éviter à l’avenir pareilles déconvenues pour le mouvement ouvrier.Ce tract est un court extrait de la brochure et est en fait un appel à la discussion afin de répondre à la question Que faire pour éviter les défaites?

    Tract Produit le 7 juin 2005 en commun par Gustave Dache, ex-délégué FGTB-métal et le MAS, Mouvement pour une Alternative Socialiste

    Il n’y avait pas de justification économique aux pertes d’emplois, avec un personnel hautement qualifié dans le verre, un outil des plus moderne -ASHASI a fait en 2003 des bénéfices de 1,3 milliards $. Pour justifier son plan de restructuration, la direction d’AGC parle de pertes. En se rappelant l’objectif de départ qui était « Non au plan de restructuration, non aux licenciements, non aux pertes d’emplois » (289) et voyant que tout le plan patronal est passé malgré l’énorme potentiel de combativité des travailleurs, on doit se poser des questions. Il y a comme un gouffre entre les déclarations triomphantes des responsables syndicaux qui à l’issue de cette lutte la considère comme une victoire et le résultat, avec les conséquences pour les travailleurs de Splintex et leur famille qui se retrouvent à la porte sans compter toutes les conséquences négatives pour ceux qui n’ont pas été licenciés.

    De part la durée du conflit et ses objectifs, celui-ci a eu un impact national. Ce conflit par ces objectifs et ses résultats concernait l’ensemble de la classe ouvrière. Devant les pertes d’emplois à répétition personne ne peut plus rester indifférent et fataliste. Car accepter le fatalisme de la crise capitaliste, cela se traduit toujours par des pertes d’emplois. En refusant ce fatalisme les travailleurs de Splintex ont montré la voie à suivre à toute la classe ouvrière. Il est évident que ce n’était pas le choix le plus facile à faire. Ils ne croyaient plus aux arguments de la direction qui disait que ce plan était nécessaire pour la pérennité de l’entreprise. L’expérience nous montre qu’une victoire des ouvriers en lutte à un impact positif sur toute la classe ouvrière. Cela entraîne une plus grande confiance de celle-ci face au patronat. Mais une défaite à l’effet inverse.

    S’il est plus agréable de tirer les leçons d’une victoire, il est cependant nécessaire de tirer aussi les leçons d’une défaite, sans complaisance, afin que cette lutte malgré son aboutissement, arme la classe ouvrière pour les prochaines luttes qui ne vont pas manquer de se produire dans un laps de temps relativement court.

    Une « lutte exemplaire » est-elle suffisante en soi pour gagner la grève?

    Dans la presse ouvrière de toute tendance lors du conflit, il était frappant de lire de toute part que la lutte était à juste titre une lutte exemplaire, la conclusion logique serait que la victoire était à portée de main. Cela n’a pas été le cas. Que les grévistes aient fait preuve de courage à toute épreuve est indéniable ! Plus de trois mois de grève avec toutes les pressions montrent la grande combativité qu’il y avait. Mais si la combativité est une chose importante, la méthode de lutte et les moyens employés ont aussi leur importance.

    Cinq semaines avant la fin de la grève, réunis en assemblée interprofessionnelle des délégués FGTB, Gustave Dache à proposé publiquement une grève régionale interprofessionnelle de 24 heures pour appuyer et créer un rapport de force en faveur des grévistes de Splintex. Cette proposition à été très bien accueillie par les délégués présents et aussi par les ouvriers de Splintex, mais le bureau de l’interprofessionnelle a fait la sourde oreille comme si rien n’avait été proposé. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

    A l’annonce du plan de restructuration les travailleurs ouvriers et employés sont partis spontanément en grève. Ils ont demandé à ne pas rester cantonné à Fleurus, de bouger afin d’animer la lutte par des actions ponctuelles. Mais les appareils syndicaux tant FGTB que CSC sous toutes sortes de prétextes ont répondu NIET. Ils ont fait en sorte de verrouiller le conflit pour ne pas qu’il prenne une ampleur trop importante. Ils ont constitué un comité de grève désignant eux-mêmes paritairement un nombre restreint d’ouvriers sans pouvoir de décisions qui était dans les faits sous contrôle de la délégation syndicale. Un comité de soutient a aussi été créé mais il s’est très vite révélé inefficace sinon que de se placer dans l’ombre des appareils syndicaux sous prétexte de non « ingérence dans la grève ». Pendant toute la grève l’avant-garde ouvrière de Splintex à cherché le moyen pour étendre la lutte, mais des pressions des appareils ont été faites afin que les ouvriers de Splintex qui le souhaitaient ne puissent faire partie du comité de soutient qui aurait pu avoir ainsi un autre impact.

    Pourquoi l’appareil a-t-il freiné l’élargissement de la grève ?

    Sous la pression de la base et vu l’arrogance patronale, c’est après trois mois seulement que la régionale FGTB avait finalement annoncé dans un communiqué de presse qu’elle « se prépare à mettre en œuvre une réaction syndicale interprofessionnelle ». Mais ce n’était que des intentions, qu’une façade. Depuis de nombreuses années la classe ouvrière est dominée par la politique social-démocrate réformiste des directions ouvrières tel que le PS et la FGTB. Tant qu’il ne s’agit que de se placer sur le terrain du réformisme pour obtenir des petites améliorations, des petits avantages de rattrapage vis-à-vis de la hausse du coût de la vie, alors et alors seulement les appareils syndicaux poussés par la base répondent parfois positivement et sont disposés à des mobilisations limitées dans le temps et qui ne dépassent pas un certain cadre autorisé et toléré par la démocratie bourgeoise, et qui n’est pas trop préjudiciable pour les patrons.

    Mais comme on le constate, un demi siècle de collaboration de classe prôné par la social-démocratie et les réformistes n’a pas adouci d’un iota le cœur des capitalistes. Les appareils réformistes tant syndicaux que politiques s’opposent avec la plus grande énergie à poser le moindre acte qui va dans le sens des méthodes traditionnelles employées depuis toujours par les travailleurs en grève. Les appareils syndicaux réagissent violemment et avec la plus grande détermination contre tous ceux qui veulent appuyer et défendre les méthodes traditionnelles de la lutte des classes sans compromis pour arracher les revendications ouvrières et faire triompher les luttes.

    L’absence de prolongement politique aux luttes syndicale et le rôle du PS.

    Beaucoup de permanents syndicaux FGTB ont leur carte au PS. C’est presque une obligation s’ils veulent faire carrière au syndicat et devenir des fonctionnaires disciplinés. Les liens entre le PS et la FGTB sont encore très forts. Avec un parti qui défendrait vraiment les travailleurs sur base de la lutte de classe en les mobilisant, le problème ne serait pas pareil. Mais nous avons un PS qui se trouve en coalition avec d’autres partis dans les gouvernements pourtant en position dominante – mais le PS au lieu de défendre les revendications ouvrières, joue le rôle de médecin au chevet du capitalisme malade d’un cancer généralisé. Il gère la crise capitaliste en bon gestionnaire. Dans ces conditions le PS ne veut certainement pas de conflits qui pourraient mettre à mal sa position au sein des institutions de l’Etat. La tradition réformiste du PS s’accorde très mal avec des mots d’ordre de grève régionale ou nationale, car il existe toujours le risque qu’une grève régionale de 24 heures s’élargisse et prenne un caractère nettement politique.

    L’idéologie réformiste qui prédomine au sein des instances syndicales FGTB, qui considèrent toujours le PS comme leur relais politique, pèse également sur les délégations syndicales qui n’ont pas une longue expérience de la lutte de classe et qui sont aussi facilement enclines à accepter le réformisme parce qu’elle ne voient pas où ne croient pas dans l’efficacité d’un syndicalisme combatif qui remet en cause le capitalisme.

    Pourquoi avons-nous autant insisté pour que l’interprofessionnelle donne le mot d’ordre de 24 heures de grève avec piquets devant les usines à Charleroi ?

    Parce que d’une part, la direction d’AGC, filiale de la multinationale japonaise, avait le soutien inconditionnel de la FEB et aussi de la police de la justice, de la presse du politique. Les plus hauts dirigeants du PS également ne sont pas restés au balcon. Devant cette concentration de forces pour soutenir les patrons AGC, il était impératif et nécessaire, si les appareils syndicaux voulaient vraiment que la lutte soit gagnée, mettre dans la balance toute la force, tout le poids de la classe ouvrière, afin de créer un rapport de force en faveur des grévistes. Il n’y a pas d’autres moyens plus efficaces que d’étendre la grève aux autres usines et de commencer par une grève générale interprofessionnelle de 24 heures à Charleroi. Pourquoi les appareils syndicaux jouent-elles un tel frein?

    La peur des arguments patronaux n’a pas été absente dans cette lutte, la menace de fermeture a joué comme argument massue pour impressionner les permanents en charge qui ont eu un prétexte pour accepter la reprise du travail et le plan patronal. L’argument sous-jacent était « Nous ne voulons pas prendre le risque d’être responsables de la fermeture ». Dès le début, la stratégie syndicale n’était pas à la hauteur de l’enjeu. Les appareils syndicaux ont emmuré et laisser pourrir le conflit au lieu de profiter du temps qui était disponible pour organiser la solidarité à l’ensemble des autres usines de la régionale de Charleroi.

    L’occupation de l’usine couplée à un élargissement de la lutte, proposition faite le 16 janvier n’a pas été reprise non plus par la délégation syndicale, ni par l’appareil FGTB-CSC sous le prétexte que les ouvriers pouvaient endommager l’outil. Il était dès lors plus facile pour les patrons dans une situation qui s’enlisait d’organiser de l’intérieur de l’usine les non-grévistes afin de réclamer la reprise du travail et d’exercer des pressions sur les grévistes. Dès le début, la stratégie patronale était de briser la grève. Cela s’est concrétisé par la création d’un comité anti-grève sous la conduite des cadres. Il fallait élire un comité de grève composé des ouvriers les plus combatifs et les plus déterminés indépendamment de l’affiliation syndicale. Ce comité de grève devait tenir une assemblée générale quotidienne afin que l’ensemble des travailleurs soient tenus au courant de tout et participent activement au développement de la lutte. Un plus grand nombre de travailleurs se seraient sentis plus concernés, plus impliqués, et n’auraient alors qu’un seul objectif, la victoire de la grève.

    Quel rôle a joué la CSC?

    Il est incontestable que dans cette grève la CSC, qui pratique depuis toujours une politique de collaboration de classe ( même si par moment elle est poussée plus loin qu’elle le veut par sa base ) a joué un rôle néfaste. La direction syndicale CSC a dans ce conflit, dès le début, pris l’attitude d’accepter le préaccord proposé par le patronat. Elle porte une lourde responsabilité dans la défaite de ce conflit.

    Que manque-t-il pour gagner les futures luttes?

    Tous les délégués et militants syndicaux combatifs doivent développer dans les usines une stratégie de lutte de classe et au travers de la compréhension qu’un changement de la société est nécessaire et que sous le régime capitaliste tout acquis n’est que provisoire. Si nous ne voulons plus continuer d’aller de défaite en défaites, nous devons nous organiser à la base dans une tendance de Gauche Syndicale à l’intérieur de notre syndicat ; il n’est nullement question de créer un nouveau syndicat. Mais cela n’est pas suffisant, il faut aussi s’organiser afin d’avoir un prolongement politique qui s’appuie sur les méthodes traditionnelles de la lutte de classe. Pour cela il faut construire un grand parti ouvrier, organe de combat de la classe ouvrière pour permettre la transformation socialiste de la société. Un grand parti ouvrier qui lutte contre le capitalisme et qui ne fait aucune concession politique ni au PS, ni aux appareils syndicaux, n’existe pas encore à ce jour. Le MAS est partie prenante dans cette construction, il est encore à l’heure d’aujourd’hui petit mais ses militants agissent sur le plan syndical et politique avec des revendications et un programme qui va dans un sens anti-capitaliste et anti-réformiste. C’est aux travailleurs et à son avant-garde qu’il incombe la tâche d’atteindre ce but.

  • Non-marchand flamand: déception autour d’un maigre accord

    Le 7 mai, les syndicats, le gouvernement et le patronat ont conclu un accord pour le secteur non-marchand flamand. Il a fallu 17 mois de lutte. La veille de la grève annoncée (à durée illimitée), 77% des militants de la LBC ont accepté l’accord. Dans les autres syndicats, celui-ci a été accepté avec une toute petite majorité. Il sera appliqué dès janvier 2006, ‘il y aura donc un trou d’un an puisque l’accord précédent expirait en décembre 2004.

    Un militant LBC

    L’accord améliore les conditions de travail et de salaire dans le non-marchand, mais il fallait plus et il était possible de l’obtenir. Il est par exemple prévu d’augmenter la prime de fin d’année, mais il n’y a pas de treizième mois complet. La revendication d’une augmentation des primes pour les prestations irrégulières n’a pas été obtenue non plus. L’élargissement du règlement 45+ vers tous les travailleurs dans le non-marchand flamand est lui obtenu, tout comme un remboursement partiel du coût des transports pour les travailleurs des soins à domicile. Dans les soins pour les handicapés chaque travailleur A1 sera payé selon son diplôme. A côté de cela, les syndicats ont aussi obtenu que l’accueil en dehors de l’école des enfants soit finalement repris dans l’accord et ils ont pu stopper la création des nouveaux statuts précaires.

    Globalement on peut donc parler d’un accord modéré. Les conditions de travail et les salaires sont améliorés, mais l’écart salarial de 10,5% envers les autres secteurs n’est pas structurellement resolu. L’application de la semaine de 36 heures n’a pas été obtenue et dans la création des emplois supplémentaires, le gouvernement flamand a utilisé le même truc que son collègue fédéral. Par exemple : une partie des moyens de l’accord sur plusieurs années vont vers des mesures qui ont été prises dans d’autres dossiers.

    L’accord reste limité et dans la ligne de l’accord fédéral. La déception chez beaucoup de syndicalistes est compréhensible après la lutte exemplaire de ces derniers mois. A cause de cette expérience de lutte et de la conviction qu’on pouvait et devait imposer des concessions, on s’attendait à beaucoup plus. De l’autre côté, il y a aussi quelques concessions qui ont été obtenues au niveau flamand et donc, obtenir plus était sans doute difficile au vu de l’accord dans le secteur fédéral.

  • Grande-Bretagne. Les dernières élections de Blair

    Grande-Bretagne

    Le New Labour a pour la troisième fois consécutive remporté les élections en Grande-Bretagne. Victoire sans beaucoup d’éclat pour Tony Blair qui sort fortement affaibli des élections. La majorité du Labour dans le parlement britannique est tombée de 166 à 66 parlementaires. L’atout le plus important pour Blair est la faiblesse de l’opposition et le manque d’une alternative de gauche.

    Karel Mortier

    Le Labour a été élu avec 36 % des voix. Moins de 21 % des 44 millions d’ électeurs britanniques ont voté pour le Labour. Cela est cependant suffisant pour obtenir une majorité dans le parlement britannique. Les Conservateurs, sous la direction de Michael Howard, ont regagné un nombre de sièges en jouant sur nombre de préjugés racistes et sur les sentiments d’insécurité mais ils ne constituaient toujours pas une menace pour le Labour. Les Libéraux n’ont que partiellement réussi à prendre des électeurs mécontents au Labour malgré qu’ils se soient profilé comme parti anti-guerre.

    Le journal d’affaires The Financial Times, qui soutient le Labour, dit qu’il n’y a plus de différences fondamentales entre les trois grands partis et que pour les entreprises, la question de savoir qui est au pouvoir n’a pas beaucoup d’importance. Les oppositions entre gauche et droite selon le même journal ne devraient pas persister longtemps en Grande-Bretagne, tout au moins pas entre les trois grands partis. Le Financial Times a calculé que la différence entre les plans de dépenses des trois grands partis est de 4 milliards de Livres. Cela semble beaucoup d’argent, mais cela est moins de 1 % des dépenses totales de l’Etat britannique. L’hebdomadaire britannique The Economist et le quotidien populaire The Sun, du magnat australien des médias Ruppert Murdoch, soutiennent le Labour car selon eux il n’y a pas d’alternative.

    Une défaite importante pour Blair est la victoire de George Galloway, expulsé du parti car il protestait trop fort contre la guerre en Irak. Il se présentait contre Oona King, défenseur de la guerre et protégé de Blair. Un point négatif est cependant que Galloway approche les électeurs musulmans d’une façon opportuniste sans mettre en avant un programme socialiste

    Le secrétaire général du syndicat des conducteurs de trains (RMT), Bob Crow, dit à juste titre qu’il est impossible pour le Labour d’être à nouveau un parti des travailleurs, seulement il ne veut pas encore pour le moment en tirer des conclusions. En ce moment il n’y a pas encore d’ avancée significative dans le lancement d’un nouveau parti des travailleurs en Angleterre et au Pays de Galles.

    En Ecosse il y a le Scottish Socialist Party (SSP), dans lequel nos camarades écossais sont également actifs. Le SSP n’a pas fait une si bonne prestation dans les élections pour des raisons de frictions internes. Le système électoral britannique joue très fort au désavantage des plus petits partis, ce qui joue évidemment aussi un rôle.

    En Angleterre et au Pays de Galles, la campagne électorale du Socialist Party, qui avait 17 candidats, était surtout orientée sur le renforcement du parti. Nous avons eu un certain nombre de bons résultats (5% dans le Nord-Est de Coventry – 2,4 % dans le Lewisham – 2,4 dans le Walthamstow – 1,8 % à Newcastle – …) mais le soutien reçu dans la campagne ne s’est pas reflété dans les résultats électoraux.

    Malgré la petite majorité du Labour et la position faible de Blair, on voit que c’est du Labour que proviendront les attaques sur les acquis sociaux de la classe ouvrière. L’attaque sur les pensions, suspendue juste avant les élections, va être relancée les prochains mois. L’économie britannique ne va pas rester non plus immunisée contre les problèmes économiques du reste du monde. La faillite de Rover, le dernier fabricant indépendant britannique de voitures, et la perte de 20.000 emplois en sont une illustration. La bourgeoisie va essayer de faire payer la crise aux travailleurs. On a plus que jamais besoin de syndicats combatifs et d’une alternative politique.

  • La démocratie vue par Anne-Marie Lizin

    Qui oserait encore dire qu’Anne-Marie Lizin est "proche du peuple"? C’est pourtant l’argument que beaucoup avançaient lors de "l’affaire Lizin", en mars dernier: la sénatrice-bourgmestre de Huy (PS) avait essayé d’influencer la décision d’une juge dans une affaire de garde d’enfants. Mais aujourd’hui, non contente de révéler son clientélisme coutumier, Mme Lizin nous apprend comment être un bon dirigeant démocrate.

    Stéphane Delcros

    Lors d’une consultation populaire (non-contraignante), 27,4% de la population hutoise s’étaient déplacé pour dire non -à 95%- au projet d’aménagement du parc des Récollets. Qu’importe, la bourgmestre décide d’approuver le projet de construction: après tout, si 73% ne se sont pas déplacé pour voter, c’est qu’ils sont pour!

    Même si le ministre-président wallon Van Cauwenberghe (PS) a très vite critiqué la décision de sa "camarade" Lizin, personne n’est dupe: ce que la Hutoise fait à découvert -tant en matière de démocratie que de clientélisme-, la majorité des politiciens traditionnels le fait, de manière plus voilée.

    Après Arena et sa douche à 10.000 euros, le PS a donc une nouvelle fois bien du mal à cacher le camp qu’il a choisi.

  • Malines est bradée – Résistons contre la privatisation!

    La coalition au pouvoir à Malines (VLD, CD&V et Groen!) veut privatiser l’accueil communal des enfants et le service d’ambulance des pompiers. Depuis 2000, les privatisations se succèdent, les subsides aux maisons de jeunes ont été rabotées, un centre public pour personnes âgées a été fermé, etc.

    Récemment, il y a eu des protestations contre la privatisation des collectes de déchets, qui s’est traduite par une hausse des prix des sacs poubelles, et il y a eu aussi des protestations contre la politique routière. Les contraventions ont été sous-traitées par une firme privée.

    Sur la privatisation de l’accueil communal des enfants, Koen Anciaux disait qu’aujourd’hui 163 enfants auraient un traitement privilégié vu les prix nettement plus abordables pratiqués par l’accueil communal. C’est évidement une logique inversée, le problème, c’est le manque de places à un prix abordable pour tous les enfants.

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