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  • Résister ensemble à la nouvelle vague d’économies!!

    Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis le dernier Modèle 9. Depuis lors, la CCT 2005-06 a été approuvée, même si les syndicats ont affiché leurs divisions. Le petit SLFP/VSOA a voté pour, la CSC-Transcom contre et le plus grand syndicat s’est divisé: la CGSP francophone pour et l’ACOD néerlandophone contre. Comment cette CCT pourrait-elle être bonne pour l’ensemble du personnel? C’est le management de La Poste qui en sort grand vainqueur. Aux syndicats de La Poste: soyez solidaires pour défendre les intérêts des postiers comme il se doit!

    Modèle 9, Bulletin d’information et de discussion par et pour les postiers

    A quels pieux mensonges les postiers doivent-ils s’attendre? Georoute 2, collect 3, refocus, classification des fonctions, transport, nouveaux centres de tri, cleaning, le service paquets qui va déménager, les boîtes aux lettres qui disparaîssent… et on en passe. Nous le découvrirons bien sur le terrain. Vous le découvrez peut-être déjà!

    A quoi servent ces changements? Au bien-être du personnel? A un meilleur service à la clientèle? Sûrement pas. Lors de son arrivée à la tête de La Poste J. Thys gagnait 750.000€ , il gagnerait déjà maintenant 850.000€; il gagne plus en 1 an qu’un simple postier avec 40 ans d’ancienneté.

    Et nous, qu’est-ce qu’on reçoit en plus? Une boîte de pralines et un chèque-cadeau de Nouvel-An!

    Ne parlons même pas de ses assistants. C’est à cela que servent les réformes: à payer les managers et, depuis peu, les nouveaux partenaires privés de La Poste. A la moindre critique du fonctionnement de La Poste, J. Thys envoie une lettre à tout le monde, dans chaque boîte aux lettres de Belgique! Qui paye ces lettres? Qui en fait la commande? J.Thys?

    A-t-on besoin de réformes?

    Oui, pour abaisser la pression du travail et améliorer le service, mais pas de cette manière. Si on ne savait pas ce qu’était georoute au début, on sait à quoi s’en tenir à présent. Georoute 2 veut dire: une nouvelle adaptation des tournées, c-à-d. plus de boîtes à désservir, un sac plus lourd pour les facteurs, une plus grande pression du travail, une détérioration des conditions de travail, un moins bon service à la clientèle, une nouvelle diminution du personnel pour accroître les profits. Georoute 2 doit être appliqué avant les élections communales d’octobre.

    Et refocus…

    La direction de l’entreprise jure ses grands dieux que ‘la nouvelle poste’ a prévu une solution pour tous ses collaborateurs.

    Le programme Refocus donnerait aux membres du personnel la possibilité d’améliorer leur position au sein de l’entreprise et il y aurait plus de sécurité d’emploi pour les contractuels. Entre-temps la partie écrite de la procédure de sélection a été clôturée le 18 décembre, avec de soi-disant tests psychotechniques où les participants devaient répondre à 40 questions en… 25 minutes!

    Ce seuil d’exigence élevé promet pour l’épreuve orale qui reste encore à tenir. Toute l’”objectivité” et toute l”impartialité”, comme les fonctionnaires y sont habitués dans ce genre d’entretien, y seront-elles de mise? Ou bien le mirage ‘d’une solution pour chacun’ s’est-il déjà évanoui le 18 décembre?

    C’est un moment propice pour attirer l’attention sur nos problèmes! Et… georoute 3 pointe déjà le bout du nez. On implante Georoute 2 bureau par bureau pour empêcher une résistance et une lutte unifiées contre ces mesures. Seules des grèves générales de tout le personnel postal peuvent y mettre le holà.

    Chaque postier est concerné par ces changements. Les employés, les facteurs, les contractuels, les statutaires, les hommes, les femmes. Voilà pourquoi il faut une lutte unifiée. D’ici 5 ans, l’absentéisme à La Poste va atteindre des sommets records à cause la charge de travail chez les facteurs et les garçons de bureau, à cause du stress et de la pression du travail chez les employés. N’en doutez pas!

    Un autre grand changement, c’est Refocus. En d’autres mots: la scission mail-retail. On sait que mail est rentable et que retail est déficitaire. Quelle est la tactique actuelle lors d’une privatisation partielle des services publics? Comme vous le savez, les secteurs déficitaires restent publics et doivent subir de très lourdes restructurations, avec moins de personnel et de salaire, tandis que les secteurs rentables sont privatisés. C’est un des dangers de Refocus où la classification de fonctions réduit à néant le statut des postiers nommés. La disparition du statut fera en sorte qu’à terme il n’y aura plus que des contractuels qui travailleront à La Poste. Ils devront travailler jusqu’à 65 ans et ne seront jamais rémunérés comme un agent statutaire. Vu la pression du travail et la lourdeur de la profession, on les remplacera facilement par des agents plus jeunes qui seront moins bien rémunérés.

    Chers postiers, ne nous laissons pas aveugler par les chiffres, nous voyons bien ce qui se passe sur le terrain. Le volume de courrier a-t-il diminué? Pas ces 2 dernières années d’après “De Tijd” du 18/01/06. La Poste n’a jamais autant traité d’ENA pour la simple raison qu’elle les distribue presque gratuitement du fait qu’ils ont été repris dans l’organisation depuis georoute 1. Nous avons reçu une hausse de salaire, mais c’est nous- mêmes qui la finançons pour l’essentiel: nous étions jadis rémunérés pour les ENA. Lors des prochaines élections, ces ENA seront une très lourde charge.

    Quelle baisse de volume? Faut-il encore donner des chiffres sur les changements intervenus à La Poste? La presse nous en a déjà communiqué quelques uns:

    – moins de 30.000 membres du personnel d’ici 2008

    – 2.500 boîtes rouges qui disparaîssent

    – 589 bureaux de poste, 1 par commune, tenu par du personnel postal, tout le reste devient des points-postes (privé)

    – flexibilité accrue : les bureaux de poste ouverts le samedi et plus tard. Transport : heures plus flexibles, …etc

    – transfert des paquets de Bruxelles à Zemst

    – Automatisation accrue, quel qu’en soit le prix, du traitement du courrier, avec encore une fois des milliers d’emplois perdus à la clé

    Pourquoi nos syndicats nous laissent-ils faire grève bureau par bureau? Ce n’est qu’en résistant tous ensemble que nous pourrons obtenir des résultats et conjurer le danger qui nous menace tous. Les syndicats nous appartiennent. Interpellons nos délégués et soutenons-les pour, par exemple, exiger des assemblées générales par région de telle sorte qu’un mouvement de lutte collectif puisse démarrer. Les postières et postiers du Mouvement pour une Alternative socialiste (MAS) ont la ferme intention d’y oeuvrer! Prenez contact au 02/345 61 81 ou à LSPMAS_POST@yahoo.com! www.socialisme.be

  • Le gouvernement veut mouiller les syndicats dans l'offensive sur les salaires

    Rencontre entre syndicats et patronat

    Le gouvernement a organisé ces derniers mois un premier tour de concertation avec les syndicats et le patronat pour arriver à un accord sur les salaires. En fait, il s’agit donc d’anticiper sur la concertation sur les salaires prévue pour la fin de cette année. Il faudra alors conclure un nouvel Accord Interprofessionnel (AIP).

    Karel Mortier

    Guy Verhofstadt a déclaré le 27 mars que "Les syndicats et les employeurs reconnaissent qu’il y a un problème avec la compétitivité de nos entreprises. Ils plaident aussi pour l’instauration de mécanismes de contrôle, et c’est important en cas d’inflation trop élevée. Les partenaires sociaux ne veulent pas non plus que les futures diminutions de charges soient détournées en augmentations de salaire."

    Au lieu de préparer la lutte pour les prochains mois, les dirigeants syndicaux se laissent déjà embarquer dans le raffiot néo-libéral pourri. On pouvait s’y attendre dès lors qu’ils avaient déjà accepté qu’on touche à l’index, ce qui fait que l’indexation des salaires a été différée de quelques mois. Pour compenser cet énième coup de rabot sur les salaires, les syndicats reçoivent la "promesse" qu’on va créer plus d’emplois et que les entreprises vont investir dans l’innovation.

    D’après Cortebeeck (CSC), il n’est pas question de toucher à l’index – c’est pourtant ce qu’on vient de faire – ni aux barèmes salariaux. Mais il laisse ouvertes toutes les autres pistes pour contenir les salaires. Le message qu’il envoie aux secteurs n’est pas de voir comment on peut augmenter le pouvoir d’achat des affiliés: il leur demande de s’attabler avec les patrons pour voir comment on peut contenir la hausse des salaires.

    Les patrons ne manqueront pas d’imagination pour proposer les pistes adéquates. Il semble déplacé d’évoquer les profits et les salaires exorbitants des top managers. Quel contraste avec la baisse du pouvoir d’achat de la majorité de la population… malgré la hausse de la productivité !

    Au moment même où Paul De Grauwe, économiste libéral de renom, déclare que la question des salaires trop élevés est une fable et fait sans doute partie d’un agenda caché de la FEB visant à augmenter les marges de profit des entreprises, le sommet syndical reprend à son compte une bonne part de l’agenda de la FEB et du gouvernement comme cadre des prochaines négociations intersectorielles.

    La lutte contre le Pacte des Générations est-elle en train de se répéter ? A ce moment-là aussi, Cortebeeck avait été immédiatement acquis à la nécessité de ce pacte, mais sa base l’a rappelé à l’ordre plusieurs fois. Le livre "50 mensonges sur le vieillissement" du chef du service d’étude de la CSC, Gilbert De Swert, a été totalement ignoré alors qu’il contient tant de contre-arguments pour mener la discussion.

    Aujourd’hui, même les déclarations d’un économiste libéral dont la rubrique fait autorité dans le Financial Times ne semblent pas suffire à détourner Cortebeeck du cadre de réflexion néo-libéral imposé par le gouvernement.

    Cela fait déjà trois décennies qu’on dit aux travailleurs de se serrer la ceinture en échange de plus d’emplois et de plus d’innovation. Tout ce qu’on voit, c’est un chômage qui grimpe et des conditions de travail qui se dégradent pour ceux qui ont encore un boulot. Quant aux moyens supplémentaires pour l’innovation et la formation, on les attend toujours. La Belgique continue à se signaler par de très piètres performances sur ces terrains d’après toutes les études internationales. Le seul résultat tangible de cette politique, c’est que ceux qui possèdent le capital iront de nouveau puiser dans les poches de ceux qui produisent la richesse de ce pays.

  • Impuissant face à une multinationale?

    Licenciements à Inbev

    Vendredi 14 avril, les syndicats ont annoncé qu’ils n’allaient plus mener d’actions chez Inbev, mais que des négociations seraient engagées sur la fermeture du site à Hoegaarden. Dans le même temps, la direction d’Inbev a consulté les conseils d’entreprises, mais les résultats de ces pourparlers, ce qu’il adviendra des sites de Jupille et Louvain, n’étaient pas encore connu à l’heure de où ces lignes furent écrites.

    Peter Delsing

    Le 30 novembre, la direction d’Inbev a annoncé un plan de restructuration qui coûterait l’emploi à 232 salariés. La multinationale continue pourtant à réaliser des profits énormes, mais pas encore assez au regard de la concurrence, selon la logique perverse du capitalisme. La restructuration et le transfert du site de Hoegaarden, avec la perte de 59 emplois, s’intègre dans cette logique.

    L’annonce de la fermeture du site de Hoegaarden a provoqué une énorme colère. Une manifestation dans la ville a rassemblé quelques 3000 personnes. Les syndicats avaient la possibilité de construire sur base de cette solidarité un plan d’action dans toutes les branches d’Inbev, car il pleut des licenciements partout. Ceux-ci ont été introduits successivement afin de maintenir la division parmi les salariés repartis sur les différents sites.

    Cette tactique, Inbev l’applique sur le plan international. Quand, le 28 mars, 1500 personnes ont manifesté à Louvain, outre les délégations belges, des délégations étaient venues en solidarité d’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg, toutes unies contre les diverses restructurations au niveau international.

    Les syndicats des divers sites européens ont entre autre revendiqué d’être "informés" des "futurs licenciements". Cette manifestation aurait pu être l’occasion d’appeler à des actions de grève sur le plan européen, discutées par le personnel et orientées vers la défense de chaque emploi. Se baser uniquement sur des négociations dans le cadre du capitalisme en crise équivaut à se préparer à saigner de nouveau.

    Avec l’introduction du Pacte de Génération, la question est de savoir comment les négociations aboutiront. Les syndicats s’attendent à l’éventualité de prépensions. Est-ce ainsi que l’on peut défendre les travailleurs et leurs familles? Si le Pacte est appliqué, beaucoup ne pourront s’attendre qu’à une lettre de licenciement et au chômage.

    Les travailleurs ne sont pas impuissants face aux multinationales. Une direction syndicale combative tenterait de déveloper la solidarité dans le secteur et dans la région. Seule l’arme de la grève frappe les patrons dans leur point faible: les profits. A Jupille, les travailleurs ont fait la grève le matin pendant un certain temps, mais les syndicats dans les autres sites n’ont malheureusement pas lié cela avec un plan commun capable de lancer la contre-attaque.

    Le développement d’une force syndicale doit aller de pair avec le développement d"une alternative politique. Un parti large des travailleurs pourrait rallier les syndicalistes de combat. Un tel parti pourrait également mettre en avant la revendication de la nationalisation des entreprises en restructuration. Chaque victoire dans la lutte contre le patronat et leurs politiciens ne peut être définitivement garantie que dans une société socialiste.

  • Manifestation massive au Forum Social Européen d’Athènes

    Une politique socialiste et combative est nécessaire pour résister à la guerre, à la casse sociale et au capitalisme

    Le samedi 6 mai, plus de 100.000 travailleurs et jeunes grecs se sont rassemblés pour une manifestation de 7 kilomètres contre la guerre et l’exploitation capitaliste. Cette marche était à l’initiative du Forum Social Européen (FSE) qui s’est déroulé à Athènes du 4 au 7 mai. La manifestation avait une taille impressionante, même pour les traditions du mouvement ouvrier grec. La police, une fois de plus, a tout fait pour se ridiculiser en déclarant initialement qu’il n’y avait que 15.000 participants, chiffre doublé ensuite pour se contenter enfin de mentionner la longueur de la manifestation.

    Andros, Xekinima (organisation-soeur du MAS en Grèce)

    La foule s’est dirigée vers l’ambassade américaine pour protester contre les politiques impérialistes des Etats Unis et de l’Union Européenne au Moyen-orient, en Irak et en Iran. Ensuite, la manifestation a pris le chemin du Parlement grec pour exprimer son opposition aux politiques menées contre la classe ouvrière par le gouvernement grec et l’Union Européenne. L’atmosphère présente à cette marche était jubilatoire. Sa taille a permis aux travailleurs de sentir leur force et de donner un puissant message pour toute la société grecque. Le fait qu’étaient présent environ 9.000 activistes du reste de l’europe – en particulier de France, d’Italie, de Turquie et des Balkans (plus ou moins 2.000) – a pu donner un véritable élément d’internationalisme.

    Xekinima

    Xekinima, la section grecque de notre internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), a mené une campagne enthousiaste pour le succès de cette manifestation du 6 mai et a pris également part aux discussions durant le FSE. Nous avons notamment produit 10.000 affiches et 20.000 tracts appelant les travailleurs et les jeunes à prendre part à cette marche. Il y avait aussi des versions turque, italienne et anglaise du tract de Xekinima/CIO que nous avons distribué au FSM.

    En même temps, nous avons critiqué les politiques du FSE et, en général, des Forums Sociaux (Forum Social Mondial et les forums sociaux nationaux) ainsi que la direction suivie par ces forum sociaux. Les slogans du FSE – contre la guerre, le néo-libéralisme et le racisme – sont tellement généraux qu’ils permettent à n’importe qui de prendre part aux évènements organisés, comme les partis sociaux-démocrates qui supportent les politiques menées contre les travailleurs et les appliquent même lorsqu’ils sont au gouvernement !

    Les forums sociaux sont maintenant dominés, bien plus que par le passé, par les partis de la Gauche Européenne, comme le Parti Communiste en France (PCF), la Refondation Communiste en Italie (PRC) ou le Parti du Socialisme Démocratique en Allemagne (PDS). Beaucoup de ces partis sont coupables de participer, avec les sociaux-démocrates, à des gouvernements qui mènent des politiques anti-travailleurs et anti-immigrés.

    Ces caractéristiques du FSE minent ses perspectives futures et ses capacités à jouer un rôle unificateur pour les luttes de la classe ouvrière contre des politiques à caractère européen ou international. Seule une approche anti-capitaliste et des idées socialistes peuvent offrir le programme nécessaire aux activistes de toute l’Europe pour combattre la politique du capital. Xekinima et le CIO participent aux initiatives majeures des Forums Sociaux tout en critiquant ouvertement de mannière claire et constructive les orientations que nous jugeons mauvaises.

    Le reste de la gauche

    Le reste de la gauche grecque n’a pas une approche similaire. Les organisations qui prennent part au Forum Social Grec et au récent Forum Social Européen à Athènes n’évaluent pas de façon critique ces organisations, ou le font de manière trop partielle. Chaque organisation parlant au nom de Trotsky autre que la nôtre, comme l’International Socialist Tendency (le SWP britannique) ou l’USFI, le Secrétariat Unifié de la Quatrième Internationale (La LCR en France), tentent de créer un optimisme artificiel sur l’avenir et le rôle de ces forums sociaux.

    Les organisations critiques envers le FSE et le Forum Social Grec, comme le Parti Communiste Grec (KKE) et les groupes maoïstes ainsi que leurs alliés, choisissent de rester en dehors et d’attaquer le FSE et tout ceux qui participent à ces évènements. Ils se coupent ainsi des centaines de milliers de travailleurs qui répondent ou sont attirés par l’appel anti-guerre et anti-néo-libéral des organisations autour du FSE. Le Parti Communiste Grec, en particulier, a panniqué durant la semaine précédent le FSE et a entammé une forte campagne pour couvrir les affiches annonçant le FSE. Cela s’est avéré vain. Les groupes maoïstes et leurs alliés ont quant à eux appelé à un « contre-forum » et à une « contre manifestation » qui a rassemblé à peu près 500 personnes.

    Le journal du Parti Communiste du 7 mai avait une petite note sur la manifestation à l’appel du FSE où était déclaré qu’environ 7.000 personnes y avaient pris part.

    Perspectives

    Jusqu’au meeting du FSE à Athènes, les organisateurs étaient assez pessimistes sur l’avenir de l’initiative. Cela était essentiellement arrivé après le 3e meeting du FSE, tenu à Londres. Le Maire de londres, Ken Livingstone, et le SWP britannique étaient deux des principales forces dirigeantes de cet événement ce que beaucoup d’activistes avaient mal ressentis. Mais le meeting d’Athènes a revivé leurs espoirs.

    Une résolution est passée à la conférence du FSE à Athènes appelant à une meilleure coordination des actions au niveau européen, spécialement sur les questions de la guerre et du racisme. La résolution appelle à une semaine d’actions contre la guerre (du 22 au 30 septembre), et à une journée d’actions le 7 octobre contre le racisme et en soutien des droits des immigrés.

    Ce sont des initiatives positives, mais loin d’être suffisantes. Les organisateurs du FSE semblent éviter, de toutes les manières possibles, de voir la remontée de la lutte des classes en Europe et les actions de classe décisives que cela demande. Cela inclut entre autre les thématiques de la pauvreté qui s’accroît, de l’inégalité, de l’exploitation et des attaques sur les pensions. Bien plus encore, les organisateurs du FSE semblent éviter de proposer des moyens de lutte qui puisse stopper ces politiques. Des festivals, des journées de protestation et autres manifestations colorées peuvent être utiles, mais sans actions de lutte et sans protestations de masse de la part de centaines de millions de travailleurs et de jeunes à travers l’Europe, les capitalistes – en Europe et internationallement – vont continuer à appliquer les mêmes politiques.

    Dans les rangs des activistes, une conclusion va s’imposer avec le passage du temps : le capitalisme ne peut pas devenir « humain ». Les guerres, le racisme, la pauvreté et la famine ne seront jamais éliminés tant que le capitalisme ne sera pas tombé.

    Xekinima (CIO) a eu une excellente délégation lors de la manifestation du 6 mai à Athènes, avec plus de 400 participants de Grande-Bretagne, d’Irlande, de belgique et d’ex-Union Soviétique. Cette délégation a été remarquée tant par nos amis que par nos ennemis pour son côté éminement militant et plein de vitalité.

    La campagne de Xekinima pour renforcer le soutien au FSE et à la marche du 6 mai n’a duré que 8 jours, le FSE venait peu de temps après les vacances de Pâques grecques. Durant ces journées de mobilisations, plus de 1000 journaux de Xekinima ont été vendus, et à peu près 1.300 euros ont été récoltés pour notre fonds de lutte. Beaucoup de personnes intéressées par les idées défendues par Xekinima et le CIO ont laissé leurs coordonnées pour nous rejoindre ou nous aider dans notre travail.

    Raph Parkinson, vice-président du bureau exécutif de UNISON – syndicat du secteur public en Grande-Bretagne – et membre du Parti Socialiste d’Angleterre et du Pays de Gales, membre du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), s’est également rendu au Forum Social Européen. Raph écrit à titre personnel:

    « Des socialistes, syndicalistes, Organisations Non Gouvernementales (ONG), communautés et de jeunes activistes se sont rencontrés pour discuter d’un large pannel de problématiques au Forum Social Européen d’Athènes, entre autres des privatisations, du développement du commerce équitable, de l’Amérique Latine, de la guerre en Irak, et de la libération sociale. En comparaison au FSE tenu à Londres il y a deux ans, l’atmosphère à Athènes était plus sérieuse, mais il y avait moins de participants.

    Le point culminant était pour moi la très large manifestation du 6 mai contre la pauvreté, le chômage, la guerre et le racisme. Les membres du Parti Socialiste d’Angleterre et du Pays de Gales ont marché sous la bannière de Xekinima, la section grecque du CIO.

    Cette section était suivie par la délégation de Youth Against Racism in Europe (YRE, Jeunes contre le Racisme en Europe, campagne lancée à l’initiative du CIO) qui comprenait beaucoup d’immigrés vivant en Grèce.

    Il était fort remarquable que les manifestants du CIO et de YRE étaient très dynamiques, en chantant notamment des chants de lutte variés, et étaient bien organisés.

    Une « contre-manifestation » est sortie de la manifestation principale pour tenter d’attaquer l’ambassade américaine et a été confrontée à la police anti-émeute. D’innocents manifestants ont été gazés. Les stewards du CIO et de YRE ont maintenu à cette occasion une approche disciplinée pour défendre leurs délégations contre toutes attaques possibles.

    Les télévisions ont montré les McDonalds attaqués, mais n’ont pas montré la majorité pacifique de la manif’. En Bref, le FSE cette année fut mieux organisé, avec moins de conférences, mais des discussions plus sérieuses.

  • Une autre politique est possible!

    Pour un nouveau parti des travailleurs!

    “Une autre politique est nécessaire” est la phrase-choc que Jef Sleeckx, parlementaire du SP.a durant 21 ans, assène depuis l’automne. Sous le titre “Tu dois faire quelque chose, Jef”, il a évoqué pour la première fois la nécessité d’une nouvelle initiative politique dans une interview accordée au magazine Knack le 9/11/05.

    La Constitution Européenne et surtout la lutte contre la casse de nos (pré)pensions ont provoqué un déclic chez les gens. “Je donne au parti 2 à 3 mois pour corriger ses fautes” déclarait Jef en novembre. Mais il connaissait d’avance le résultat.

    Ceux qui veulent une politique en faveur de la majorité de la population se sentent de moins en moins chez eux au SP.a. Si on veut éviter un nouveau dimanche noir lors des élections législatives de juin 2007, il faut s’atteler dès aujourd’hui à la formation d’une opposition de gauche.

    Jef Sleeckx, Lode Van Outrive et Georges Debunne forment actuellement un comité d’initiative pour une autre politique qui rassemble des gens de toute la Flandre autour de la nécessité d’une alternative politique.

    En Belgique francophone, l’initiative “Une autre gauche est nécessaire” joue un rôle analogue. Des réunions publiques se dérouleront dans plusieurs villes en mai pour promouvoir l’appel commun aux deux groupes.

    Un appel clair soutenu par des dizaines de figures nationales et locales est à même de convaincre des centaines de militants de la FGTB et de la CSC de se joindre à cette initiative.

    Il saute aux yeux que la lutte contre le Pacte des générations a ouvert une brèche dans les relations entre la FGTB et le PS/SP.a et, dans une moindre mesure, entre la CSC et le CD&V. Plus rien ne sera désormais comme avant. Les blessures sont trop profondes.

    Le 1 Mai verra plusieurs régionales de la FGTB marquer symboliquement cette rupture. A Gand, par exemple, il n’y aura pas de podium d’honneur pour les bonzes du SP.a à la fin du défilé. Mais il faudra évidemment aller au-delà de protestations symboliques.

    Un nouveau parti des travailleurs qui oppose un programme clair à la politique néo-libérale d’économies, de privatisations et de superprofits est le pire cauchemar des patrons et du Vlaams Belang.

    C’est donc que sa création répond à un besoin urgent de la majorité de la population. Le MAS/LSP s’engage à fond dans ce processus.

  • La Campagne pour les Droits Syndicaux au Pakistan (Trade Unions Rights Campaign / Pakistan – TURCP) organise des activités à travers tout le pays

    1er Mai

    Les activités se développent malgré les intimidations des autorités. La TURCP a organisé des activités de 1er Mai dans 16 villes et a pris part à des activités dans 21 autres villes dans les quatre provinces du Pakistan. Pour préparer ces activités, la TURCP a produit une affiche spéciale pour le 1er Mai et un tract national dans les deux langues du pays (l’urdu et le sindhi) ainsi que des tracts spécifiques locaux. Les membres du Mouvement Socialiste du Pakistan (la section pakistanaise du Comité pour une Internationale Ouvrière) ont également produit un numéro spécial de leur journal, The Socialist, à l’occasion du 1er Mai.

    Reporters du TURCP, Pakistan

    Les activités organisées par la TURCP ont été couvertes par les principaux journaux nationaux et chaînes TV. Des activités ont été organisées à Islamabad, Faisalabad, Multan, Karachi, Muzafargar, Shikarpur, Bahawalpur, Dadu, Larkana, Tando Jam, Tharri Mohabat, Sahiwal, Mardan, Peshawar, Dir, Swat. Des membres de la TURCP ont également pris part à des rassemblements et des manifestations du 1er Mai organisées par le mouvement ouvrier à Lahore, Hyderabad, Quetta, Khuzdar, Sukhar, Sangar, Rawalpindi, Gujrat et dans quelques autres villes. Plus de 1000 exemplaires de The Socialist ont été vendus lors de ces activités. Les brefs rapports qui suivent donnent une indication de ce qui a été fait lors de ce 1er Mai.

    Islamabad

    La TURCP a été la seule organisation à organiser une activité du 1er Mai dans la capitale du Pakistan. Ce fut aussi la première activité publique jamais organisée un 1er Mai dans la capitale. Normalement la police et les services de sécurité font de l’intimidation auprès de ceux qui essaient de tenir des activités du 1er Mai, sous prétexte du caractère prestigieux de la capitale.

    L’an dernier, la TURCP avait tenu un colloque dans un hôtel mais, cette fois-ci, elle a décidé d’organiser une activité publique ouverte en défiant l’interdiction de tout rassemblement public à Islamabad.

    Plus de 200 militants syndicaux ont participé à la réunion publique tenue dans la zone résidentielle de la compagnie de télécommunication PTCL. La direction de PTCL et la police ont essayé d’arrêter cette réunion. La direction de PTCL a lancé une campagne d’intimidation dans le but de décourager les travailleurs de participer à cette réunion publique.

    Celle-ci a été la première réunion publique organisée dans des locaux de PTCL depuis la privatisation de cette compagnie de télécommunication. Les autorités d’Etat ont exercé une forte pression sur les dirigeants de la TURCP pour qu’ils annulent l’activité. Lorsque ceux-ci ont refusé de céder, les autorités ont coupé le courant dans ce quartier pour saboter la réunion.

    En dépit de toutes ces intimidations, les membres de la TURCP ont poursuivi cette réunion, à laquelle ont participé 13 syndicats différents. Les principaux orateurs ont été Azad Qadri, Aazam Janjua, Sajid Tanuali, Anwar-ul-haq, Akram Bundah, Chaudhary Muazam, Mumtaz arzoo, Zahoor ahmad, Shahid Zaheer et Shafique Awan.

    Les orateurs ont condamné avec force la politique anti-ouvrière du régime Musharraf. Cette réunion publique a obtenu une excellente couverture dans les media (voir les coupures de presse plus bas). Huit journaux nationaux ont publié des articles à ce sujet.

    Des membres de la TURCP ont également pris part à d’autres activités du 1er Mai organisées par différentes organisations dans la ville voisine de Rawalpindi. Azad Qadri était parmi les principaux orateurs d’un colloque organisé par un Comité du 1er Mai (une alliance de différents syndicats et groupes de gauche à Rawalpindi). Des membres de la TURCP ont aussi participé à un colloque organisé par la Fédération des Travailleurs (WF).

    Dadu, Sindh intérieur

    La TURCP a organisé une conférence et un rassemblement pour les travailleurs à Dadu, dans le district du Tharri Mohabat situé dans la province du Sindh. L’Alliance Urbaine du Sindh, formée de 50 syndicats, organisations paysannes et campagnes de quartiers, a décidé à l’unanimité de rejoindre la TURCP juste avant le 1er Mai. 300 travailleurs, paysans et jeunes ont participé à la conférence et près de 400 étaient présents au rassemblement. Des membres de la TURCP de cette région ont également produit un tract spécial pour le 1er Mai en langue sindh. Khalid Bhatti, organisateur national de la TURCP, et Zubair Rehman, organisateur du SMP pour Karachi, étaient les principaux orateurs de la conférence. Hameed Chana, Mumtaz Barohi et d’autres y ont également pris la parole. Des représentants et des travailleurs affiliés à quatre syndicats nouvellement constitués étaient également présents à la conférence. Ces quatre syndicats – le Syndicat des Potiers, le Syndicat des Travailleurs du Transport, le Syndicat des Cordonniers et des Verriers et le Syndicat des Travailleurs de la Construction – ont été formés avec l’aide de membres locaux de la TURCP. Ces syndicats se sont affiliés à la TURCP. Beaucoup d’autres syndicats sont en train de prendre contact avec les dirigeants de la TURCP de cette région dans le but de rejoindre la TURCP.

    Des colloques ont aussi été organisés à Radhan Station, Mehar and Dadu. Khalid Bhatti, l’organisateur national de la TURCP, a été le principal orateur de ces colloques.

    Tando Jam

    Les membres de la TURCP ont organisé un meeting public à Tando Jam auquel ont pris part 250 travailleurs et jeunes. L’ensemble des syndicats, des organisations de quartier et des organisations paysannes de cette région ont participé à la manifestation qui a parcouru les grandes rues de la ville et s’est terminée sur le marché principal.

    Faisalabad

    La TURCP a organisé un colloque en commun avec le Syndicat des Tisserands dans cette ville, l’une des principales du Pakistan. Plus de 200 travailleurs ont pris part à ce colloque. Quatorze orateurs se sont adressés au public. Des représentants d’onze syndicats étaient présents à ce colloque. A la fin de celui-ci, les participants ont aussi organisé une manifestation de protestation contre l’Ordonnance 2002 sur les Relations Industrielles, une loi violemment anti-ouvrière, et contre les privatisations.

    Karachi

    Plus de 350 travailleurs ont participé à un rassemblement du 1er Mai organisé en commun par la TURCP et par la Watan Dost Mazdoor Federation du Sindh. Lors de ce rassemblement, qui a été couvert par tous les principaux journaux et chaînes TV du pays, Iqbal Rind, Zubair Rehman, William Sadique et d’autres dirigeants syndicaux sont intervenus, des tracts de la TURCP ont été distribués et de nombreux exemplaires de The Socialist vendus.

    William Sadique, un membre de la TURCP, était parmi les principaux orateurs d’un colloque organisé par le Syndicat des Tisserands et des Travailleurs du Textile. 600 travailleurs ont pris part à ce rassemblement.

    Lahore

    Des membres de la TURCP ont participé au principal meeting organisé par la Confédération des Travailleurs du Pakistan (PWC). Plus de 5.000 travailleurs ont participé à ce meeting. Les membres de la TURCP ont distribué des tracts et vendu beaucoup d’exemplaires de The Socialist. Des membres de la TURCP ont aussi participé à trois autres activités du 1er Mai. La TURCP organisera un colloque à Lahore le 10 Mai.

    Des interventions importantes ont aussi eu lieu à Quetta, Peshawar, Hyderabad et Sukhar.

  • Sans-papiers : la lutte continue…

    Les sans-papiers Iraniens en 2003 ont obtenu leur régularisation. Qu’on ne s’y trompe pas pour autant ! Cette régularisation est exclusivement individuelle alors que le mouvement des sans-papiers ne cesse de revendiquer une régularisation généralisée sur base de critères permanents.

    Manifestation de l’UDEP à Verviers

    Le 1er avril, l’UDEP (Union de défense des sans-papiers) a organisé à Verviers une manifestation pour exiger la régularisation des sans-papiers.

    Cela avec l’objectif de maintenir la pression sur le monde politique au moment ou Patrick Dewael veut rendre légal l’enfermement de familles – et donc d’enfants – dans les centres fermés, au mépris des droits de l’enfance et des droits de l’homme. Les 500 manifestants formaient une troupe bigarrée et joyeuse qui a réveillé une population verviétoise quelque peu éberluée devant toute cette vie inhabituelle pour la saison. Dans la manifestation étaient présents associations (Entraide et Fraternité, Droits Devant,…) et partis (Ecolo, le MAS et la LIT-QI). Nous avons marché avec les sans-papiers jusqu’à l’hôtel de ville où nous attendait le bourgmestre qui a pris bonne note des revendications et des critiques du représentant des sans-papiers. Celui-ci a mis en lumière la responsabilité du système capitaliste dans la misère qui fait fuir les gens, qui les oblige à se faire exploiter de toutes les façons imaginables et qui les expose au risque d’être ensuite renvoyés chez eux, pour les punir de souffrir.

    Il faut remarquer l’absence de soutien visible de la part des syndicats qui s’étaient pourtant engagés à participer à la manifestation. Seul quelques syndicalistes ont pris part à la manifestation, à titre personnel.

    Et pourtant, poussés par le désespoir, d’autres sans-papiers multiplient les grèves de la faim et les occupations d’églises aux quatre coins du pays à Mons, Charleroi, Eterbeek et Ixelles. Obtiendront-ils gain de cause? On peut en douter!

    Une proposition de loi visant à définir des critères permanents de régularisation a été déposée au Parlement mais, à ce jour, elle n’a pas encore été examinée par le gouvernement qui a clairement décidé de faire la sourde oreille.

    Quand on sait que certains sans-papiers travaillent parfois pour moins de 2 euros de l’heure, on comprend l’enthousiasme pour le moins modéré des formations politiques les plus proches du patronat. La soif de profits de certains exploiteurs exige, c’est un fait, la formation d’un tiers-monde intérieur taillable et corvéable à merci… Tout ceci explique la réticence des libéraux flamands comme wallons à vouloir régler le problème.

    Ce qui est moins compréhensible, c’est l’attitude des soi-disant progressistes sur cette question. D’un côté, PS et Ecolo se battent comme des chifonniers, chacune des deux formations faisant des propositions similaires mais sans jamais parler d’une seule voix. Cela en dit long sur le manque de volonté politique visible dans le chef du PS de se mettre en porte-à-faux par rapport à son partenaire libéral. On retrouve, par ailleurs, cette attitude dans d’autres questions qui attendent désespérément un coup de barre à gauche. L’attitude des sociaux-chrétiens francophones est, par contre, beaucoup plus claire. Le CDH n’envisage, en effet, qu’une politique de « régularisation conjoncturelle ». Mais, justement, régulariser au cas par cas, c’est exactement ce que veut faire ce gouvernement. Sur ce dossier, on peut dire que les « humanistes » auront, en définitive, réussi à se faire mousser sans jamais se départir d’un profil de parti de gouvernement.

    Au total, si on fait le compte, en additionnant les militants des milieux associatifs chrétiens aux électeurs socialistes et écologistes solidaires des sans-papiers (et sans oublier ces derniers bien sûr), ça en fait du monde en quête objective d’alternative. A bon entendeur,…

  • La mobilisation a commencé contre le Plan Arena

    Ce jeudi 4 mai 2006, dans les rues de Liège, s’est déroulée une manifestation étudiante de 500 personnes contre le plan Arena. Cette manifestation fut précédée de plusieurs blocages d’écoles secondaires. Le secrétaire de la fédération liégeoise du PS a reçu une délégation qui a exprimés ses revendications.

    C’est à l’appel du CEL (Comité Etudiant Liégeois) se sont mobilisés des lycéens de 6 écoles secondaires liégeoises (Athénées de Waha, Liège 1, Herstal, Flémalle, Don Bosco, Saint-Luc) contre le plan Arena.

    Pour rappel, ce plan est un « refinancement de l’école » prévu par la ministre PS de l’enseignement francophone. Il faut noter que l’état ne peut plus refinancer l’enseignement lui-même depuis le traité de Bologne en 1999. Ce projet consiste donc en un PPP (Partenariat Public Privé) c’est-à-dire que l’Etat demande aux banques d’investir de l’argent (ici 1 milliard d’euro) remboursé au taux le plus élevé (9%) sur une durée variable (ici 27 ans, ce qui nous fait un total de 2,5 milliards d’euro à rembourser…) Mais ce n’est pas tout. Seules 10 à 15% des écoles seront « refinancées »… et choisies selon le nombre d’élèves par rapport à la surface disponible. Ce ne sont donc pas nécessairement les écoles les plus défavorisées qui seront les plus rapidement refinancées !

    Enfin, il y a un vrai risque de privatisation des écoles… Les entreprises auront des droits sur les écoles rénovées tant que l’Etat ne les aura pas remboursés…

    De plus, selon Michel Daerden, ministre PS du budget wallon, « les écoles ne pourront pas rembourser elles-mêmes la dette. Il faudra donc qu’elles trouvent d’autres sources de revenus » Peut-être pensait-il a un prix d’entrée ou encore à diverses taxes sur le prêt des livres?

    L’initiative a débuté avec une pétition, qui a réuni 2.000 signatures (et qui a fini sur le bureau d’Arena, et probablement ensuite dans sa corbeille à papier) pour une véritable aide financière dans les écoles (constatant de réels problèmes de chauffage suite à l’augmentation du prix du pétrole notamment).

    Cette grève a été appliquée sur Herstal, Don Bosco et Waha, même si la dernière des trois fut la seule réelle réussite. Après un départ difficile du Jardin Botanique, réunissant les élèves de Don Bosco et Waha, nous nous sommes rendus à Liège 1, une première fois, afin de rallier davantage d’étudiants à notre cause, mais en vain, le proviseur ayant bloqué toutes les portes.

    Après un rassemblement place Saint-Lambert pour se réunir avec les élèves de Flémalle et Herstal déjà présents, nos sommes retournés à Liège 1, et cette fois, nous avons réussi à ramener une centaine de personne. Enfin, direction le siège du PS à Liège, afin de faire entendre nos revendications.

    Le CEL se repose un peu, examens obligent, mais les négociations, elles, vont bientôt commencer. Nous demandons le retrait pur et simple du plan Arena, et que l’enseignement soit refinancé réellement par l’argent public.

  • Stop à la commercialisation de l'enseignement!

    Au tournant de la dernière décennie, la Table Ronde des Industriels européens, un des plus puissants lobbies du grand capital européen, a décidé qu’il fallait des réformes dans l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur, trop accessible, laissait sortir trop de diplômés. Il fallait être plus en phase avec les besoins des entreprises.

    Marijke Decamps

    En Flandre, l’américanisation de l’enseignement s’est déroulée en plusieurs phases. Il y a d’abord eu la Déclaration de Bologne uniformisant l’enseignement supérieur européen, à l’origine du système semestriel, du système des bachelors et des masters, des nouvelles dénominations des formations, du décret sur la flexibilité, de l’adaptation du système des points,… Aujourd’hui, c’est le volet financier qui est à l’ordre du jour, sous la baguette de Frank Vandenbroucke, le ministre de l’emploi et de l’enseignement.

    Cette réforme ne touchera pas que la génération actuelle d’étudiants et de personnel, elle déterminera la nature de l’enseignement supérieur pour les générations futures. Il y a là un choix de société à faire : réserver les moyens aux plus riches pour qu’ils le soient encore davantage ou bien les mettre à la disposition de la collectivité.

    Manif à Anvers couronnée de succès grâce à EGA!

    Suivant d’autres manifestations, un petit millier de manifestants ont défilé le 29 mars à Anvers à l’appel des trois syndicats, du VVS (équivalent flamand de la FEF) et d’EGA. La manif était très animée et nombre d’étudiants se sont glissés spontanément dans la délégation d’EGA. Nous avons canardé le plan Vandenbroucke et la politique néo-libérale à coups de slogans bien sentis. Après la manif, quelque 60 étudiants et membres du personnel ont participé à un meeting d’EGA pour discuter de la suite à donner au mouvement.

  • Néoliberalisme = plus de pauvreté. En Belgique aussi

    Classé au 9e rang mondial du dernier rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement sur 177 pays, la Belgique serait un pays où il fait bon vivre! De quoi justifier probablement les désirs du patronat de diminution de salaire et autres sérieux coups de dents sur nos conditions de vie.

    Nicolas Croes

    Un eldorado du bien-être, la Belgique? Sur une population de 10 millions d’habitants, 1,5 million vit dans la pauvreté. 15% de pauvres (officiellement…) dans un des pays les plus développé au monde! Alors qu’en 1994, 59.461 personnes avaient recours à l’aide de la Banque Alimentaire, il s’agissait en 2004 de 104.000 personnes!

    En terme de scolarisation, notre pays fait très fort également puisque 1 jeune sur 8 quitte le circuit scolaire sans diplôme secondaire. L’enseignement élitiste que nous prépare joyeusement nos dirigeants aidera à modifier cette donnée dans le sens, bien sûr, qui permettra à nos entreprises de profiter encore plus d’une main d’oeuvre non-qualifiée corvéable à merci.

    Avoir un emploi n’est déjà plus synonyme d’être à l’abri du besoin. Actuellement, c’est 6% des travailleurs qui vivent sous le seuil de pauvreté.

    Sous la pression des luttes des travailleurs, et profitant d’une situation économique plus favorable, le pouvoir d’achat des belges avait doublé entre 1958 et 1979, pour s’effondrer ensuite. Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas récupéré le niveau de 1979 alors que selon la Banque Nationale de belgique, les entreprises ont connu une progression de bénéfices de 24% en 2004.

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