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  • Charleroi: Peu de Scrupules…

    Les scandales se suivent et se ressemblent dans le bastion du PS. Elus ou (très) proches de responsables politiques nous démontrent ainsi à quoi mène l’absence de contrôle de la population sur la gestion de ses biens. Car c’est de notre argent qu’il s’agit ici…

    par Nicolas Croes

    Jean-Pierre de Clercq, député permanent « socialiste » du Hainaut et proche de Van Cau, est inculpé de détournement de fonds pour un montant dépassant les 210.000 euros dans le cadre de sa gestion de faillites en qualité de curateur. Si ces faits ont bien été commis avant qu’il ne devienne député, on est en droit de se demander ce qu’une pareille absence de principes peut apporter de bon sur le terrain politique…

    L’échevin (PS toujours) Lucien Cariat, responsable de l’Intercommunale des Déchets ICDI et du Foyer marcinellois est en prison. Eric Somme, le patron de l’équipe de basket des « Spirou » est inculpé de détournement de fonds publics, de faux et d’usage de faux et de corruption active tandis que Patrick Henseval (PS encore), le chef de cabinet du bourgmestre Jacques Van Gompel, est inculpé et arrêté pour faux et usage de faux, détournement de fonds publics, corruption active et association de malfaiteurs dans le cadre de ses responsabilités dans la gestion de l’équipe de volley des « Dauphines ». Ajoutons à cela le cas de Robert Wagner, patron du groupe du même nom, inculpé de fraude aux subsides et de corruption. Un subside de 85.000 euros reçu fin des années ‘90 de la Région Wallonne et de l’Union Européenne n’aurait jamais été remboursé par ce proche de Van Cau.

    Tous les élus et les membres du PS ne sont évidemment pas des arrivistes et des profiteurs, mais l’ampleur de ce qui arrive à Charleroi en dit long sur l’état du PS. Quant à la rupture d’Elio Di Rupo avec ce qu’il qualifie de vieilles pratiques, il s’agit surtout pour celui-ci de profiter de l’occasion pour liquider des « barons » gardant un lien étroit (même fortement clientéliste) avec la population et une certaine indépendance vis-à-vis de la direction du parti. Le terrain pourra alors être investi par une autre élite dévouée à Di Rupo qui rechignera encore moins à appliquer la nouvelle optique franchement néo-libérale du parti.

    On en rirait si ce n’était aussi triste. Car en l’absence d’une véritable opposition de gauche, c’est le Front National qui risque bien d’en profiter malgré des pratiques tout aussi crapuleuses et une absence totale de réponse à apporter aux problèmes réels de la population.

  • Les temps sont mûrs pour une alternative politique de gauche

    Pour une autre politique

    La tournée qui a mené Jef Sleeckx depuis le début de l’année à travers toute la Flandre, mais aussi à Charleroi, à Liège et bientôt à Bruxelles, a bien montré qu’il existe un espace pour la création d’un nouveau parti des travailleurs à la gauche des partis socialistes et écologistes.

    Bart Vandersteene

    «Le sommet du SP.a est fâché contre moi, je le sais, c’est le cas depuis longtemps déjà. Mais je vous dis une chose : je n’ai pas quitté le socialisme, c’est eux qui l’ont fait. Ils ont beaucoup trop glissé vers le centre. Il faut une alternative de gauche. J’essaie d’y oeuvrer, avec d’autres socialistes de gauche et des progressistes. Je vais parler partout et dans des salles toujours plus remplies.»

    Jef Sleeckx dans Knack, 24/05/06

    Réunions pour une autre politique

    27 avril. A Alost une vingtaine de personnes ont participé à une discussion sur « Une Autre Politique » avec Jef Sleeckx. La soirée a été organisée par le Comité pour un Nouveau Parti des Travailleurs avec des militants de la FGTB et de la CSC.

    30 avril. A la fête du 1er mai (tenue la veille de ceui-ci !) du mouvement pour « Une Autre Politique » à Gand, une centaine de participants ont écouté, entre autres, Jef Sleeckx, Niek Stam (militant syndical des Pays-Bas), Jo Coulier (FGTB-VUB), Raf Verbeke, Thomas Weyts (POS) et Bart Vandersteene (MAS/LSP)

    12 mai. A la Maison « Masereel » de Saint-Nicolas s’est tenue une soirée de débat avec à peu près 40 personnes présentes. Jef Sleeckx y a parlé avec Bruno Verlaeckt (Centrale Générale d’Anvers), Frans Wuytack et Raf Verbeke. Parmi les participants se trouvaient plusieurs ex-travailleurs des chantiers navals Boelwerf.

    23 mai. 87 personnes ont assisté au meeting de l’initiative francophone « Une Autre Gauche est nécessaire » à Liège qui réunissait Jef Sleeckx, Corinne Gobin pour « Une Autre Gauche » et un représentant du Bloc de Gauche portugais.

    24 mai. A Anvers, 100 syndicalistes et jeunes se sont réunis pour une discussion avec plusieurs orateurs syndicaux.

    Ce qui manque encore est un projet concret dans lequel peuvent s’impliquer plusieurs centaines – et même plusieurs milliers – de travailleurs, de jeunes, de pensionnés. C’est le pas important qui doit être fait aujourd’hui : le lancement d’un appel clair permettant de rassembler un maximum de gens ayant la perspective d’aboutir à un nouveau parti qui présenterait des listes aux élections parlementaires de 2007.

    Il faut être prêt pour une conférence à la mi-octobre pour entrer dans un automne que l’on prévoit chaud sur les terrains social et politique avec un message fort : une autre politique est possible et nécessaire.

    Quel programme?

    Le programme de base de l’initiative devra être discuté et décidé par les centaines de délégués, de militants et de persionnes engagées sur divers terrains de lutte qui, s’ils ne soutiennent pas encore l’initiative aujourd’hui, le feront demain.

    Ce programme ne doit pas être bâclé ni élaboré en petit comité. Il doit être le résultat d’un travail collectif dans lequel on prend le temps de discuter. Un tel programme doit, selon nous, formuler une réponse aux problèmes directs auxquels la population est confrontée aujourd’hui.

    Nous n’avons pas besoin de textes interminables mais d’un résumé court et concis des revendications les plus importantes.

    Voici quelles pourraient être, selon nous, les grandes lignes d’un tel programme. Assurer de l’emploi pour tous ne peut se faire qu’à travers une réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. L’arrêt des privatisations et la renationalisation des services publics privatisés est primordial afin d’assurer les services à la collectivité. Le maintien de la sécurité sociale et l’annulation des programmes d’assainissement des 25 dernières années est la seule garantie qu’une partie croissante de la population ne tombe pas du bateau.

    A côté de cela, il faut élaborer une réponse aux attaques contre les libertés démocratiques et syndicales ainsi qu’un cahier de revendications capable de prendre à bras le corps les problèmes fondamentaux du logement. L’enseignement doit à nouveau être mis au service du dévéloppement de chaque personne et non au service des grandes entreprises.

    Une telle plateforme de revendications est en rupture complète avec la logique capitaliste et ne peut être réalisé que si la société peut utiliser les moyens existants pour son bien-être. C’est pour cette raison que les secteurs-clés de l’économie doivent être aux mains de la société, c’est pour cette raison qu’une société socialiste doit être construite, en Belgique tout comme à l’échelle mondiale.

    Une initiative nationale?

    Dans le contexte politique et social actuel, le mouvement ouvrier est menacé par un dangereux virus : l’idée qu’un travailleur wallon lutte dans un contexte fondamentalement différent du travailleur flamand, qu’il y a deux réalités distinctes qui demandent des réponses distinctes.

    Cette logique a mené à la scission de la Centrale des Métallurgistes de la FGTB et est utilisée pour agrandir encore la fissure entre travailleurs flamands, wallons et bruxellois.

    Les seuls à avoir un intérêt à diviser la classe ouvrière sont ceux qui le font consciemment pour pouvoir mieux règner. Le mouvement ouvrier a besoin d’une sécurité sociale nationale, d’un mouvement syndical national et d’un instrument politique national.

    Une telle initiative nationale doit être prête à l’automne. Chaque jour offre son lot de tentatives des partis traditionnels et des médias bourgeois pour dresser les différents groupes de la population les uns contre les autres. Mais une fois entré en action, comme contre le Pacte des Générations, le mouvement ouvrier peut comprendre rapidement que son atout le plus important est la solidarité. Cette solidarité doit être centrale à tout niveau dans une nouvelle formation politique.

    Comment continuer?

    Selon le MAS, rien ne doit bloquer le lancement d’un tel projet politique. Nos membres vont s’engager à 100% pour la tenue d’une conférence nationale en octobre dans laquelle tous les participants pourront mener le débat, discuter d’un programme de base, mettre sur pied les premières structures et déterminer la direction à prendre.

  • Halte à la violence raciste!

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit!

    Le dimanche après la tuerie d’Anvers, une manifestation qui a pris pour point de départ le siège du Vlaams Belang a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Bruxelles. On pouvait lire sur les banderoles “le VB tue”. Il est certain que les déclarations racistes de Dewinter et des autres envers la communauté maghrébine après la mort de Joe ont encore renforcé le climat de haine crée par le VB ces dernières années. Cela a mis en confiance les brutes fascistes pour commettre leurs actes de violence.

    Boris Mallarme

    Blokbuster, notre campagne anti-raciste, a mené dans le passé plus d’une campagne contre la violence des néo-nazis. En 2004, nous avons organisé une campagne contre la violence d’extrême droite à Turnhout. Sur base de cette campagne, le calme est revenu dans la ville. Mais les émeutiers de Turnhout sont allés à Bruges où ils ont été impliqués dans l’agression de deux hommes près du café skinhead De Kastelein. Si nous nous organisons partout, nous pouvons stopper la violence! Rejoins Blokbuster!

    Patrick Janssens, le bourgmestre d’Anvers, a déclaré à la télé que “nous n’avons pas besoin de grandes analyses politiques mais bien de calme”. Belle manière d’éviter de regarder les problèmes sociaux sur lesquels se développe le racisme!

    La population est sans cesse confrontée au manque de logements sociaux, au peu de moyens accordés à l’enseignement, à la progression des emplois précaires, à l’affaiblissement du pouvoir d’achat. Le terreau idéal pour les idées racistes, ce sont les politiciens traditionnels qui l’entretiennent en menant une politique néolibérale.

    Les allocations ne suivent pas la hausse du coût de la vie. Le fossé entre riches et pauvres ne cesse de croître: la pauvreté frappe officiellement 15% de la population tandis que les actionnaires s’accaparent des profits records. Patrons et politiciens stimulent les idées racistes et nationalistes pour détourner l’attention de cette contradiction et diviser les travailleurs. Les capacités de riposte du mouvement ouvrier sont ainsi affaiblies.

    Le FN et le VB cachent les vrais profiteurs en pointant du doigt les immigrés. Vu l’absence d’alternative crédible à gauche, ils profitent du mécontentement croissant de la population alors qu’ils réclament une politique néolibérale encore plus dure. Leur propagande infecte la société et pousse des jeunes à passer aux agressions violentes et aux meurtres contre les étrangers.

    De nouvelles mesures institutionnelles et judiciaires comme la suppression du financement public de ces partis ne vont pas briser l’implantation du VB et du FN. Cette tâche ne pourra être réalisée que par une opposition de gauche résolue à la politique antisociale.

    Pour faire reculer le racisme, un nouveau parti des travailleurs est nécessaire, un parti doté d’un programme qui lutte pour des emplois convenables et l’accès à un logement décent pour tous, pour une augmentation des moyens consacrés à l’enseignement et à des services publics de qualité, pour l’unité entre tous les travailleurs. Une telle politique serait aussi la meilleure réponse à apporter à la violence “gratuite”.

    Après un incident violent survenu il y a quelques années dans un bus bruxellois, le chauffeur avait déclaré: “Donne du boulot à tous ces jeunes, et la moitié des problèmes seront déjà résolus”. Cela reste tout aussi vrai aujourd’hui.

  • Anvers. Des syndicalistes organisent un débat pour une autre politique

    Mercredi 24 mai, un débat a eu lieu au HIFT à Anvers sous le titre "Une autre politique est nécessaire et possible". Un comité de délégués syndicaux (essentiellement FGTB) travaillant dans divers secteurs du privé et du public, a organisé le débat. Parmi les orateurs: Jef Sleeckx, ex-parlementaire SP.a, Bruno Verlaeckt, président de la Centrale Générale (FGTB) d’Anvers/Pays de Waas, Gert Wenselaers, permanent du SETCa (FGTB) d’Anvers et membre de SP.a Rood, un petit courant de gauche dans le SP.a, et enfin Ferre Wyckmans, président de la Centrale Nationale des Employés (CSC) pour la Flandre. Il y avait une centaine de présents au débat.

    Par un militant de la CGSP-Enseignement

    Différents orateurs, différents points de vue

    Il est important de noter que les orateurs venaient tant de la FGTB que de la CSC. Le comité a montré ainsi qu’il était nécessaire de porter plus d’attention aux militants du mouvement ouvrier chrétien.

    Le debat a été intéressant car si les orateurs étaient tous d’accord sur la nécessité d’une autre politique, ils ont défendu différents points de vue sur la possibilité de la mettre en oeuvre et sur leur participation active à cette démarche. Deux orateurs ont plutôt rejeté l’idée d’une alternative politique nouvelle. C’est le cas de Gert Wenselaers, parlant au nom de SP.a-Rood, qui a déclaré que l’histoire des formations en dehors de la social-démocratie a historiquement prouvé qu’une telle initiative était vouée à l’échec. Il croit encore possible de pousser le SP.a à gauche.

    Bruno Verlaeckt avait pourtant expliqué auparavant quel avait été rôle du SP.a dans les négociations sur l’accord interprofessionnel fin 2004. Il avait également dénoncé le rôle de la direction de la SP.a au cours de la lutte contre le Pacte des Générations, rappelant que la première note d’ébauche sur la réforme des prépensions, réalisée par la ministre Freya Van den Bossche (SP.a), allait encore plus loin dans les attques que le Pacte lui-même!

    Jef Sleeckx a ensuite parlé des frustrations et de la colère qui existait dans la FGTB contre son soi-disant "partenaire priviligié". Il a déclaré qu’au cours des nombreuses discussions qu’il a eues ces derniers mois, il avait vu que le potentiel existe bel et bien pour une initiative à gauche de la social-démocratie et des verts.

    Ferre Wijckmans de la LBC (CNE flamande) a affirmé qu’il était d’accord sur la nécessité d’une autre politique. Les partis traditionnels nous font travailler plus longtemps, veulent nous imposer une nouvelle modération salariale, attaquent nos pensions… Face à cela, il faut une réaction.

    Mais Wijckmans a voulu en rester là. Il a dit que ce n’était pas la tâche des syndicats de créer un instrument politique. La LBC est depuis longtemps indépendante du CD&V mais elle ne prendra pas elle-même d’initiative sur le plan politique.

    Une véritable alternative à gauche du SP.a est nécessaire

    On ne peut pourtant pas nier qu’un syndicat sans prolongement politique est plus faible. Pour un syndicat, une attitude politique neutre est une illusion. Avec une main liée dans le dos, il est beaucoup plus difficile de lutter. Wijckmans reconnaît la nécessité d’avoir un écho politique aux revendications syndicales mais, en même temps, il déclare que celui-ci ne doit pas être "le bras politique des syndicats".

    Bruno Verlaeckt a expliqué qu’il faut une alternative crédible à gauche du SP.a. Il ne croit pas que ce soit possible de pousser le SP.a vers la gauche. D’autre part, les petits partis à gauche n’ont pas d’impact électoral. C’est pourquoi Verlaeckt a avancé la nécessité d’une alternative unitaire. Il a dit aussi que beaucoup de syndicalistes se posent maintenant des questions à ce sujet. Jef Sleeckx a marqué son accord et répété qu’ "Il faut quelque chose de nouveau, un prolongement politique pour le movement ouvrier". Lors de la discussion avec la salle, la volonté d’unité autour de la construction d’une nouvelle alternative politique était évidente.

    En ce moment, il existe diverses initiatives pour une autre politique. A côté du mouvement mis sur pied par Jef Sleeckx, Lode Van Outrive et Georges Debunne, il y a aussi l’appel syndical du "mouvement du 15 décembre". Cela montre qu’on réfléchit sur des alternatives politiques à différents endroits. Il y a des points de vue et des courants différents, mais il doit être possible d’en arriver à une initiative commune autour d’un programme restreint sur lequel tout le monde pourra se mettre d’accord.

    Construire une autre politique

    L’exemple de l’Allemagne a été mis en avant. Le nouveau Linkspartei (Parti de Gauche) qui a recolté 8,7% des voix aux dernières élections, a montré qu’une alternative politique pouvait servir comme prolongement de la lutte syndicale. Les membres du MAS (LSP en Flandre) dans la salle ont également défendu la nécessité d’une alternative politique. Des milliers de travailleurs sont entrés en action contre le Pacte des Générations mais aucun parti au Parlement n’a défendu leurs revendications.

    Lors des négociations sur les salaires à la fin de l’année, les travailleurs et leurs familles devront réagir avec force. Cette réaction doit être renforcée par la mise sur pied d’une formation politique qui réunit et organise les militants combatifs. Lors du débat, peu de rendez-vous concrets ont été pris. Mais beaucoup de participants ont laissé leurs coordonnées pour collaborer au projet. C’était l’objectif du groupe de syndicalistes organisateur de la soirée, qui avait voulu tâter le terrain. Après le débat, la discussion pourra continuer avec des groupes plus larges.

    Le LSP-MAS soutient entièrement l’initiative et n’hésitera pas à fournir son soutien actif à la construction d’une nouvelle formation qui défende vraiment les intérêts des travailleurs.

  • Soutenons les sans-papiers!

    La politique de répression accrue contre les demandeurs d’asile se heurte à de la résistance. Malgré l’hostilité du monde politique, les actions reçoivent le soutien d’une large couche de la population, de groupes d’action et d’organisations chrétiennes. Les actions des personnes sans papiers proviennent souvent d’une situation désespérée. On en vient à des grèves de la faim et à des occupations d’églises. Les actions de désespoir ne mèneront pourtant pas à des résultats. Il faut un mouvement organisé et de grande ampleur pour imposer la revendication d’une régularisation généralisée.

    Tract du MAS

    Régulariser maintenant!

    La politique d’asile et d’immigration actuelle est de plus en plus sévère.

    Une attitude répressive n’enrayera pas le flux migratoire, elle ne fera que forcer de plus en plus de gens à vivre dans l’illégalité!

    L’exploitation du fait de conditions de travail épouvantables ou des marchands de sommeil n’entraîne pas seulement les demandeurs d’asile dans une spirale vers le bas, mais elle met sous pression les salaires et les conditions de travail et de logement de tout un chacun !

    Pour pouvoir exploiter encore davantage les demandeurs d’asile, on abuse de leur situation précaire. Si on veut y mettre un terme, il faut une régularisation complète.

    Ce n’est qu’alors qu’on pourra créer les conditions d’une situation d’ “à travail égal, salaire égal dans des conditions de travail égales”. C’est aussi la seule réponse à l’argument d’extrême droite que les travailleurs étrangers à bas prix volent les emplois des Belges.

    Le gouvernement abuse de la vulnérabilité des sans-papiers pour mettre en oeuvre une politique de diviser pour mieux régner.

    D’un côté il plaide pour l’ouverture du marché du travail aux travailleurs étrangers à bas prix, d’un autre côté pour une répression accrue contre les personnes sans-papiers. Cette attitude n’a d’autre but que de contrer la lutte pour l’amélioration des conditions de travail de tous les travailleurs.

    Stop à la violence raciste !

    La politique de régression sociale et la stigmatisation des réfugiés créent un terreau idéal pour le racisme dans la société. Le Vlaams Belang d’extrême droite l’alimente depuis des années.

    Tant le Vlaams Belang que la politique traditionnelle portent une responsabilité directe dans l’explosion de violence raciste de ces dernières semaines.

    Les personnes sans papiers sont un groupe vulnérable dans la société. Nous ne pouvons pas tolérer qu’il soit intimidé encore davantage par la violence d’extrême droite.

    Le mouvement des sans-papiers doit évidemment condamner la violence raciste, mais il faut en même temps y apporter une réponse politique. Une législation plus stricte sur les armes ne suffit pas et n’est pas l’essentiel. Les inégalités sociales, le chômage et la pauvreté sont un terreau idéal pour l’extrême droite. Tant que ces problèmes ne trouvent pas de solution, le racisme et la violence raciste continueront de faire des victimes !

    Il faut une lutte collective !

    Pour augmenter la force de frappe du mouvement, il faut tisser un maximum de liens de solidarité avec les travailleurs belges et leurs familles !

    Toute forme de division détourne l’attention des vrais problèmes: la richesse produite dans cette société ne sert pas à assurer un niveau de vie décent à la majorité de la population. Les entreprises récoltent des superbénéfices, les managers empochent des salaires exorbitants, tandis que les travailleurs autochtones et allochtones subissent la hausse du chômage. Nous avons besoin d’un mouvement unifié des travailleurs autochtones et allochtones et de leurs familles.

    Une réponse internationale!

    L’exode mondial est dû à la mainmise impitoyable des institutions capitalistes internationales sur les pays du monde néo-colonial.

    Les multinationales et les grandes entreprises recourent sans scrupules aux formes les plus brutales d’exploitation dans le monde néo-colonial et provoquent la désintégration de sociétés entières. L’OMC et le FMI utilisent les énormes charges de la dette pour imposer une politique néolibérale basée sur la régression sociale.

    Le patronat et le gouvernement se soutiennent mutuellement au niveau mondial. Il faut une opposition de gauche! Le MAS oeuvre à une lutte internationale pour une société socialiste où toutes les richesses de la société servent à satisfaire les besoinsddu plus grand nombre !

    Nous voyons aujourd’hui dans plusieurs pays d’Amérique-Latine comment un mouvement de lutte trouve une expression politique.

    La lutte des travailleurs en Bolivie, qui a mené à la victoire électorale d’Evo Morales, impose des réformes sociales qui brisent le pouvoir des multinationales spoliatrices.

    Avec la nationalisation des réserves de gaz et de pétrole, la Bolivie démontre comment on peut arracher les richesses des mains des multinationales.

    Les moyens ainsi libérés permettront de mener une politique qui s’en prenne vraiment à la pauvreté et à la misère qui sont la principale cause de l’exode des réfugiés

    Le MAS fait partie du Comité pour une Internationale ouvrière (CIO) qui oeuvre à la construction d’un mouvement ouvrier mondial qui lutte pour un programme socialiste.

    La lutte pour l’égalité des droits des personnes sans papiers est la même que celle pour de meilleures conditions de vie et de travail partout dans le monde.

    Le MAS est actif dans le mouvement des sans-papiers et sur beaucoup d’autres terrains. La construction d’une opposition de gauche conséquente est nécessaire. Ici comme au niveau international.

    Contactez-nous et rejoignez-nous !

    Nos revendications:

    – STOP A LA REPRESSION DES SANS-PAPIERS !

    -LE MAS soutient la revendication d’UNE REGULARISATION GENERALE comme le défend l’UDEP.

    -DES EMPLOIS DE QUALITE POUR TOUS!

    -PLUS DE MOYENS POUR LE SECTEUR SOCIAL

    – UNE LUTTE COMMUNE DES TRAVAILLEURS BELGES ET DES REFUGIES pour de meilleures conditions de vie et de travail pour tous les travailleurs et leurs familles sans distinction d’origine !

    – NON AU RACISME! NON A LA VIOLENCE FASCISTE !

    – S’EN PRENDRE AUX MULTINATIONALES ET A LEURS PROFITS, PAS A LEURS VICTIMES !

    – POUR UNE SOCIETE SOCIALISTE qui place les besoins de la majorité au centre de ses préoccupations plutôt que les bénéfices de quelques uns.

  • Cinéma et contestation

    Le vingtième siècle a connu l’essor du cinéma jusqu’aux superproductions actuelles. Bien que les inégalités entre classes sociales ne sont pas apparues seulement au cours du vingtième siècle, le cinéma ne pouvait passer à côté des nombreux conflits sociaux qui ont marqué les décenies de son développement.

    Par Nicolas Menoux

    Elaboré pour toucher les masses, le cinéma a revêtu différentes formes et fonctions. Avant d’être divertissant, le cinéma était didactique, puis très vite il a été intégré comme outil de propagande. Il faut comprendre que le cinéma est un média parmi d’autres (journaux, télévision, radios,…) et qu’il peut donc être utilisé ou manipulé pour faire passer les valeurs d’une idéologie, qu’elle soit capitaliste, fasciste, communiste, … (notamment en période de guerre). En fait il s’agit d’une pratique générale qui touche différentes formes d’expression, et pas uniquement le cinéma.

    Cependant, comme c’est le cas pour de nombreuses formes d’expression, le cinéma a été utilisé aussi comme moyen d’exprimer une contestation. Les documentaires, genre qui s’oppose à la fiction, ont par exemple permis d’illustrer, en filmant la réalité sans modification, des inégalités, des injustices sociales. Certains cinéastes ont utilisé leur caméra pour dénoncer et montrer à tous des problèmes inaccessibles à la majorité (distance, manque d’information, désinformation…). Dans cette lignée, de nombreux films ont été tournés sur les grèves et les différents mouvements ouvriers, reflétant ainsi les conditions de vie des travailleurs (Borinage, mai 68 pour ne citer qu’eux). Mais le pouvoir en place a aussi ses armes, telle que la censure, pour éviter ces débordements qui nuisent à leur autorité. Par exemple, le système holywoodien, sous le McCarthysme, a multiplié les pressions pour empêcher certains travailleurs d’exercer leur activité sur base de leur proximité avec l’idéologie communiste.

    En fait, si on regarde de manière générale les thèmes traités au cinéma, on peut voir que ceux-ci transcrivent les idées qui se développent dans la société. Par exemple, après la chute du mur de Berlin, l’idée était qu’aucune alternative au capitalisme ne semblait réalisable. La mondialisation et l’impérialisme des puissances occidentales se sont renforcés et cette période a vu une plus grande diffusion des films sur le modèle américain, surtout tournés vers le divertissement. De même, les mouvements de contestations contre la guerre du Vietnam avaient généré plusieurs superproductions visant à dénoncer différents aspects du conflits (Platoon, Full Metal Jaquet, The Deer Hunter,…)

    Plus de films et de documentaires critiques

    ces dernières années, les nombreuses abérrations engendrées par le capitalisme ont provoqué la montée d’une vision contestataire monte dans la population. Si on regarde alors les grands circuits de diffusion cinématographique, on peut remarquer une montée de films qui traitent des problèmes engendrés par le système. Aux Etats Unis, ceci est très clair. Micheal Moore sort chaque année un nouveau documentaire qui s’attaque et dénonce l’administration américaine. Ceci a toujours existé, mais ici ses films sont largement diffusés. Plus marquants encore sont les films récents autour de Georges Clooney (figure du starsystem américain) qui abordent des perverssions du système capitaliste : les malversations politiques, diplomatiques, économiques des multinationales pétrolières américaines dans Syriana, le McCarthysme dans Good Night, and Good Luck (film réalisé par Clooney).

    Il faut savoir en fait que l’industrie cinématographique est vouée au rendement et au profit. Si plusieurs films critiquent la société, c’est que le public est prêt à payer pour voir cette critique. Ces différentes sorties témoignent donc d’une prise de conscience de plus en plus large de la population des problèmes sociaux, politiques, … soulevés. Le souci principal reste qu’aucune alternative n’est réellement proposée et qu’un film ne change pas fondamentalement la situation objective. Le cinéma a cet avantage de toucher un large public, mais le travail reste à faire dans la réalité concrète de notre société. Nous devons rester attentifs à ces manifestations artistiques, mais nous devons surtout en tirer les conclusions correctes. A côté de ces témoignages, nous devons nous organiser et construire un large mouvement uni et actif contre les différentes dérives libérales et anti-sociales et proposer une alternative concrète : une société socialiste.

  • Manifestation des sans-papiers à La Louvière

    Samedi 6 mai, 10h00, La Louvière, devant l’église Saint- Joseph. Un rassemblement est organisé par l’UDEP et le centre fermé de Morlanwelz. Le but: défendre les droits des sans-papiers qui occupent l’église depuis le lundi 10 avril 2006. La toute jeune section de La Louvière était sur place.

    Floriane et Florian

    A l’instar des autre villes du pays ( Verviers, Liège, Bruxelles, Tubize,Mons, Charleroi, Gand, etc. ) les demandeurs d’asile et le Comité de Soutien, qui compte une vingtaine d’associations, ont fait de leur mobilisation la tribune de leurs revendications : Régularisation immédiate des sans-papiers sur base de critères clairs et permanents, arrêts des rafles et des détentions qui touchent aussi les enfants et fermeture des centres fermés, arrêt immédiat des expulsions.

    Au sons des percussions plusieurs slogans était scandés ; « Une seule solution, régularisation », ou bien « Première, deuxième, troisième génération : nous sommes tous des enfants d’émigrés » ou encore « On veut travailler mais on est sans papier ».

    La police a compté un peu plus de 200 personnes; la marche s’est déroulée sans incidents.

    Nos militants présents (La Louvière et Mons) ont apporté leurs soutient aux réfugiés et on mit le doigt sur le nature politique du problème ; dans les discussion et à travers les 50 journaux qui on été vendu.

    Car nous pensons qu’il est important de ne pas isoler la lutte des sans papier. Qu’il faut oser dire que c’est avant tout le patronat occidental ; par le pillage des richesses et leur soutient aux guerres civiles qui poussent les populations des pays néocoloniaux à fuir (dans les pires conditions) vers l’Europe. Qu’une fois ici, ces mêmes patrons et leurs amis politiques les maintiennent dans un statut d’illégalité profitant ainsi d’une main d’oeuvre flexible et rentable à souhait. Tout ça pendant que les spectaculaires expulsions et inhumaines incarcérations rassurent des électeurs.

    Car nous voyons que dans ce dossier comme dans les autres, le néolibéralisme montre son vrai visage; celui du jeu de la concurrence entre les travailleurs pour faciliter leurs exploitations. Et que dans ce dossier comme dans tout les autres c’est l’ensemble des travailleurs qui paye le prix des profits.

    Alors construisons la lutte unifiée syndicale et politique des travailleurs belges et immigrés. Seul capable de poser les bases nécessaire à l’amélioration de l’ensemble nos conditions de vie.

  • Bokrijk pour les riches: 500.000 euros pour un appartement

    Le phénomène est déjà connu depuis longtemps en Amérique où de riches bourgeois se coupent littéralement du « populo » pour lequel ils n’ont que du mépris. Il se retranchent dans des quartiers huppés entourés de hauts grillages et protégés par des firmes de gardiennage privées.

    Stijn Van Endert

    Le phénomène a désormais gagné la Belgique. 50 appartements de luxe sont en vente dans le parc de Bokrijk (entre Hasselt et Genk). Les prix vont de 290.000 à 500.000 euros.

    L’acheteur en a pour son argent: des caméras reliées à une firme de surveillance privée visionnent les lieux 24 heures sur 24 et une grille de deux mètres de haut encercle complètement le domaine pour préserver la vie privée des résidents.

    Les simples travailleurs ne pourront donc pas aller voir comment vivent les riches dans leur citadelle de Bokrijk. Nous devrons donc continuer à vivre avec le nez collé sur notre dure réalité : 140.000 personnes sur une liste d’attente pour un logement social, 57% des locataires qui consacrent plus de 20% de leur budget à leur loyer,…

    Le fossé entre riches et pauvres devient de plus en plus manifeste en Belgique également et il se marque très nettement sur le plan du logement. Lors des prochaines élections communales, les partis vont surenchérir sur la question du logement et des habitations sociales. Mais une fois les élections passées, les promesses seront vite oubliées et il ne restera que les mots…

  • C’est pas les immigrés qu’il faut virer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer !

    Manifestation à Gand ce samedi 20 mai, 14h00 au « Zuid »

    Tandis que l’extrême-droite, à Anvers et ailleurs, démontre à quoi mène son discours raciste, le gouvernement continue de faire la sourde oreille aux revendications des sans-papiers. Il criminalise donc des gens dont le seul tort est d’avoir voulu fuir la guerre, la misère ou encore la famine que connaissent leur pays. En rendant ainsi criminels les victimes des politiques de pillage des puissances occidentales dans les pays du tiers-monde, le gouvernement se rend coupable lui-aussi de participer à la propagation des idées racistes au sein de la population.

    Face à l’indifférence du pouvoir en place, face à l’exploitation dont ils sont victimes en étant forcés de travailler au noir pour des salaires de misère, les sans-papiers se sont mobilisés, et ce sont aujourd’hui 33 endroits, principalement des églises, qui sont occupés. Plus de 45.000 sans-papiers ont laissé leurs coordonnées à l’UDEP (Union de défense des sans-papiers) sur les lieux d’occupations en vue de la régularisation pour laquelle ils luttent. Jeunes et travailleurs se mobilisent aussi pour obtenir la régularisation des quelques 100.000 sans-papiers qui vivent sur le territoire belge. Entre autres, près de 3.000 personnes s’étaient rassemblés à Liège contre les centres-fermés où sont détenus les sans-papiers dans des conditions infâmes. 10.000 personnes s’étaient également réunies à Bruxelles pour une manifestation en faveur de leur régularisation. Et cela au début du mouvement !

    La lutte doit continuer, car la régularisation des sans-papiers nous concerne tous. Leur exploitation par des patrons peu scrupuleux fait pression à la baisse sur les salaires de tous, et cela fait partie intégrante de la lutte anti-raciste.

    On avait déjà pu voir au moment du meurtre de Joe à quel point les propos racistes pouvaient librement être tenus par les politiciens et dans les médias.

    On voit maintenant que ce climat ne peut que rendre les fascistes plus confiants en eux pour commettre leurs crimes, comme à Anvers jeudi dernier.

    Mais stigmatiser une communauté, entretenir le racisme, est de loin plus facile que de mettre en lumière les véritables causes des problèmes que nous rencontrons. C’est l’enseignement aux moyens toujours plus modestes qui laisse chaque année plus de jeunes en décrochage, le manque d’emplois ou encore les conditions de travail sans cesse plus dures qui permet à la violence et au racisme d’émerger.

    Une telle situation n’existe pas à cause des étrangers, désignés comme responsables uniquement pour épargner les patrons d’entreprises qui réalisent de juteux bénéfices tout en attaquant nos conditions de vie ainsi que le gouvernement à leurs ordres.

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit, mobilisons-nous contre le racisme !

    Soutenons les sans papiers dans leur lutte !

  • Suppression de tous les centres fermés pour étrangers et arrêt des expulsions !
  • Régularisation immédiate de tous les sans-papiers !
  • C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes ! Aide massive aux luttes du monde néo-colonial !
  • Exploitation au Parlement européen. Travail au noir à l'OTAN

    Exploitation au Parlement européen

    Dans son édition du 13 avril, De Morgen a mis en lumière l’exploitation extrême du personnel du Parlement européen. Que l’UE fut néo-libérale était connu depuis longtemps, mais que les parlementaires traitent leur propre personnel par-dessus la jambe, voilà qui est nouveau.

    Les assistant(e)s voient les contrats de stagiaire se succéder les uns après les autres, ce qui permet d’éluder les cotisations sociales de maladie-invalidité par exemple. Les salaires du personnel sont extrêmement bas: de 1000 à 1200 euros en moyenne. Nombre de "collaborateurs" sont contraints d’accepter un contrat d’indépendant pour éluder les cotisations sociales.

    Entre-temps, un nouveau syndicat a été mis sur pied pour défendre les intérêts du personnel : l’European Parliament assistants’ Association. Cette UE démontre une fois de plus qu’elle n’est pas la nôtre : comment pourrions-nous attendre de ces politiciens bourgeois qu’ils mettent en place une " Europe sociale ", ce que les directions syndicales attendent apparemment, s’ils (mal)traitent ainsi leur propre personnel?

    Mons: Travail au noir à l’OTAN

    Le SETCa a mené une action le 23 mars au SHAPE près de Mons – qui abrite le commandement politique de l’OTAN – contre le travail au noir sur le site avec des slogans comme "SHAME ON SHAPE" et "167.000 heures au noir = 120 emplois de moins".

    En effet, quelque 250 ouvriers y travaillent actuellement en toute illégalité et le travail en noir y occupait la plus grande partie du volume d’heures de travail en 2005. Il s’agirait principalement d’ouvriers d’Europe de l’Est qui sont payés de 4 à 5 euros de l’heure. On ne s’étonnera donc pas que l’OTAN refuse de reconnaître la délégation syndicale. Il y a quelques années, alors que le personnel du GB du site participait à une grève sectorielle, le commandant avait menacé de licenciement tous ceux qui participeraient à la grève. Il leur déniait purement et simplement le droit de faire grève.

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