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  • «Pour survivre, nous devons lutter pour le socialisme!»

    Pakistan/Cachemire:

    Du 23 au 6 avril, j’ai visité le Pakistan et le Cachemire afin de participer à une série d’activités de nos organisations-soeurs dans ces régions. Le Comité pour une Internationale Ouvrière est une organisation socialiste internationale organisée dans plus de 35 pays. Le Socialist Movement Pakistan (SMP) et le CIO au Cachemire sont, tout comme le MAS/LSP en Belgique, des sections de ce parti révolutionnaire mondial.

    Geert Cool

    Pakistan: lutte contre les privatisations

    Notre organisation au Pakistan est très jeune, mais possède déjà une bonne réputation. Ces dernières années, les conditions de vie des travailleurs, des jeunes et des paysans pauvres se sont considérablement dégradées. Le fossé entre riches et pauvres est plus grand que jamais, comme en témoigne le taux d’analphabétisme, de 55% à travers le pays. Dans la province de Sindh, à côté des gigantesques villas protégées par des milices armées, 1 million d’habitants souffrent de tuberculose. A Rawalpindi (ville de 3 millions d’habitants) un tiers des maladies sont uniquement dues au manque d’eau potable.

    De pareilles conditions sociales ont des conséquences pour l’organisation de la résistance contre la politique néolibérale du dictateur Musharraf. Celui-ci tente de mettre en avant le pays comme un compagnon de route islamiste, mais moderne, des Etats-Unis en dressant une façade de démocratie.

    En réalité, il mène une politique néolibérale très brutale qui augmente encore l’écart entre riches et pauvres. Mais les premiers signes de résistance apparaissent, comme l’an dernier lors du mouvement contre la privatisation de l’entreprise télécom PTCL. Nos camarades ont joué un rôle crucial dans l’organisation des actions de grève et des manifestations. Cela n’a pas échappé à l’attention du régime et divers camarades dirigeants du SMP ont temporairement dû continuer leur travail clandestinement.

    Ce mouvement, bien que n’ayant pas mené à une victoire, a mis l’idée de la lutte à l’ordre du jour. C’est pourquoi le SMP jouit d’une autorité et d’un respect général. Cela m’a particulièrement frappé lors d’un meeting de notre section d’Islamabad où étaient présents beaucoup de dirigeants et de militants syndicaux combatifs. A Karachi, une réunion de la direction nationale d’un nouveau syndicat des postiers, où se trouvaient 200 participants, a explicitement demandé un speetch d’un orateur du CIO.

    Notre organisation pakistanaise est aussi active parmi les paysans pauvres et la jeunesse. Une section de notre campagne internationale de jeunes "Résistance Internationale" a été récemment mise sur pied et nous menons également des campagnes contre l’oppression de la femme etc.

    Travailleurs et paysans pauvres mènent une lutte quotidienne contre la misère, lutte qui ne peut être gagnée fondamentalement qu’en établissant une société socialiste mondiale.

    Cachemire: 6 mois après le tremblement de terre, le cauchemar continue

    Il y a six mois, le Cachemire et le Pakistan ont vécu un terrible tremblement de terre. Des villes et des villages entiers ont disparu. Aujourd"hui, la situation ne s’est guère améliorée, la reconstruction est loin d’avoir commencé. La petite ville de Bagh demeure toujours un grand camping dans lequel la population a dû passer l’hiver. Même l’hôpital est encore abrité par des tentes.

    Depuis Islamabad, au Pakistan, le voyage vers Bagh dure 5 heures, même si cette ville n’est pas lointaine. Quelques ponts supplémentaires suffiraient à réduire le trajet actuellement fait de routes étroites et sinueuses à travers les montagnes. Dans la ville de Kotli, il n’existe l’électricité que depuis 1980.

    A Bagh, presque toutes les habitations ont été détruites par les ravages du tremblement de terre et tous ont perdu des parents ou des amis. Un camarade m’a ainsi raconté comment 36 membres de sa famille ont péri.

    Le Kashmire est une région disputée et occupée tant par l’Inde que par le Pakistan (et une petite partie par la Chine). La population y revendique l’indépéndance et nous soutenons cette lutte, mais nous lions cette revendication à la nécessite du socialisme. Nous y avons une section indépendante, même si la coopération avec la section pakistanaise est étroite.

    Nos camarades y ont construit de petites écoles et postes médicaux, aux côtés d’une implication active dans la reconstruction des instruments de lutte que sont les syndicats. Il est nécessaire de soutenir les revendications pour la reconstruction et de garantir qu’il y ait un contôle démocratique sur les travaux de reconstruction. Ces travaux ont été cofinancés par une campagne de solidarité que nous avons entre autre mené en Belgique. L’argent que nous avons recolté a été intégralement versé à la Trade Union Rights Campaign (campagne pour les droits syndicaux).

  • "La CMB est unie, indivisible et solidaire"

    Cette phrase va-t-elle bientôt disparaître des statuts de la Centrale des Métallurgistes de Belgique (CMB) de la FGTB? Quand le congrès extraordinaire se sera déroulé les 20 et 21 avril, la scission de la CMB sera à l’ordre du jour. Ce n’est plus ici qu’une " formalité " à respecter. La discussion sur la repartition des biens (bâtiments, moyens financiers,…) est déjà en cours depuis un bon moment. A l’heure où ce journal est rédigé, le résultat du congrès n’est pas encore connu. Si oui ou non la scission aura été obtenue ou si la base aura réussi à la ralentir ne change en rien notre point de vue: nous nous opposons résolument à cette scission!

    Par une militante FGTB

    Une scission aurait donc lieu en deux entités flamande et wallonne. La question difficile est celle de la section de Bruxelles, qui compte autant de membres flamands que wallons en son sein. Que ferait la direction de la Centrale des Métallos lors d’une restructuration de VW à Forest?

    Une coupole serait créée afin de se mettre en ordre avec les statuts de la FGTB qui stipulent que seule une centrale fédérale par secteur peut être reconnue.

    Les différences économiques, sociales et politiques entre la Wallonie et la Flandre sont mises en avant afin de justifier cette scission. Nous devons être conscients du fait que ces différences, de même que celles entre les traditions syndicales des différentes parties du pays, existent. Cela n’est pas le point faible, mais justement la force des syndicats.

    Mais la véritable motivation à la scission est la lutte intestine pour le pouvoir au sein de la direction syndicale. Dans le passé, cela a mené à la formation d’ailes régionales au sein de la CGSP et même à une scission totale de la Centrale des Employés de la CSC entre la CNE francophone et la LBC flamande.

    Beaucoup de délégations, de délégués et de militants syndicaux des différentes sections et centrales se sont prononcés contre la scission de la CMB. Sur le site www.splitsing.blogspot.com, un millier de personnes ont voté, dont 84,7% contre la scission. Il ne faut pas être un génie pour savoir que nous sommes plus forts unis.

    Il est tout de même très probable qu’une scission sera votée au congrès. Pourquoi cela? Les 400 délégués qui assisteront au congrès ne sont pas élus dans des assemblées générales. Souvent, les délégués sont désignés par les permanents et ne représentent qu’eux-mêmes.

    Le vrai problème de la FGTB-Métal, et des trois syndicats de manière générale, est le manque de démocratie! Le manque de participation de la base laisse les coudées franches à la bureaucratie qui veut se maintenir et ne représente que ses propres interêts.

    Face à cela, nous avançons que les secrétaires et les délégués doivent être élus démocratiquement et révocables de leur fonction à tout instant. En outre, ils ne devraient pas gagner plus que le salaire moyen des membres qu’ils représentent. Les 160.000 membres de la CMB devraient pouvoir se prononcer sur la scission de leur syndicat. Ils devraient être informés lors d’assemblées générales sur le lieu de travail pendant les heures de travail, puis pouvoir voter. Les syndicalistes devraient élire leurs représentants au congrès national lors d’assemblées générales de membres par entreprise ou par section.

    Délégués et militants combatifs doivent s’unir afin d’organiser la lutte au sein des syndicats de façon structurée. Ensemble, nous pouvons gagner la lutte contre le patronat et le gouvernement. Si, par contre, nous sommes tous divisés, nous sommes plus faibles

  • Berlusconi expulsé du trône, mais pas sa politique…

    Jamais dans toute son histoire l’Italie n’aura connu de telles élections. Deux grosses coalitions s’affrontaient dans une campagne électorale ultra agressive, surmédiatisée mais surtout dénuée de tout programme politique concret, d’un côté comme de l’autre. Cette campagne a une fois de plus mis en évidence l’absence cruelle d’une alternative politique conséquente pour les travailleurs et les jeunes.

    Christel Dicembre

    La coalition de "centre-droite", regroupant les ultra-libéraux de Forza Italia (le parti de Berlusconi) et de l’UDC, les séparatistes de la Lega Nord, l’Alleanza Nazionale ainsi que le parti néo-fasciste Alternativa Sociale ont centré toute leur campagne sur la personnalité de Berlusconi et sur la menace de voir l’Italie dirigée "par des communistes adorateurs de Mao, Staline et Pol Pot"… La coalition de centre-gauche, l’Unione, emmenée par Prodi et composée des socio-démocrates, des démocrates chrétiens, des ex-communistes, des Verts et de la Rifondazione Comunista, avait à peu près comme seul point d’attache la volonté de se débarasser du "Cavaliere", l’homme le plus riche d’italie mouillé dans des affaires de corruptions et malversations.

    L’affluence aux urnes fut massive: 83,6% des italiens sont allés voter (contre 81,4% en 2001). Cela s’explique principalement par deux facteurs: d’une part les nombreuses campagnes publicitaires menées par Berlusconi incitant les indécis et les abstentionnistes traditionnels à voter en sa faveur-vu qu’il détient un quasi monopole des médias italiens, on peut s’imaginer l’abus d’influence. Et d’autre part le haut niveau de conscience politique qui règne en Italie. Plus que jamais en effet, les travailleurs et certainement les jeunes voulaient faire entendre leur volonté de détrôner leur chef de gouvernement ainsi que leur désir de changement, après des années d’attaques perpétuelles sur leur niveau de vie.

    Après des heures de suspens, la victoire de l’Unione fut annoncée. Cette "victoire" est cependant plus que relative: ce n’est qu’avec l’ajoût des bulletins des électeurs italiens vivant à l’étranger (qui avaient la possibilité de voter pour la première fois) et la nouvelle loi électorale mise en place par Berlusconi que la coalition de Prodi remporte la majorité tant à la chambre qu’au sénat (342 sièges contre 281 pour Berlusconi à la chambre et 158 sièges contre 156 au sénat).

    Comment expliquer une si faible victoire de la gauche?

    Ces dernières années, l’Italie vit une forte remontée des luttes. En 5 ans, elle connu 6 grèves générales et c’est par millions que les jeunes et les travailleurs ont manifesté contre les attaques sur leurs conditions de travail, leurs pensions, les lois sur l’immigration et la guerre en Iraq. Mais aucune force de gauche n’a été capable de canaliser ce mécontentement et cette combativité en un prolongement politique. Même la Rifondazione Comunista s’est contentée de servir d’aile gauche à la nouvelle coalition en surfant sur l’anti-Berlusconisme ambiant. Poutrant très active lors des mouvements antimondialistion et antiguerre, elle ne s’est jamais profilée, lors de la campagne, comme anticapitaliste et n’a mis en avant aucune perspective capable de mettre fin aux privatisations et de faire payer aux patrons le prix de la crise de leur propre système. Alors que tant de travailleurs et de jeunes plaçaient leurs espoirs en ce parti, il n’a jamais adopté une position de classe claire en proposant un programme socialiste ou communiste afin de se démarquer distinctement du programme néo-libéral de Prodi.

    Bien que la victoire du centre gauche peut apporter certaines illusions, les italiens se souviennent surtout de Prodi comme du libéral qui a fait entrer l’Italie dans l’euro entrainant une augmentation sauvage du coût de la vie. Bien des jeunes et des travailleurs sont conscients qu’il s’avère être le meilleur atoût de la bourgeoisie pour continuer les plans d’austérité. Des discussions avec la Confindustria (principale confédération patronale) ont d’ailleurs déjà été menée sur les futures baisses des charges patronales et un nouveau "contrat social" visant à freiner l’augmentation salariale et restreindre les possibilités de mouvements de grèves.

    Très vite, cette coalition du moindre mal sera confrontée à l’énorme pression de sa base. Un parti large avec un vrai programe de défense des travailleurs, unissant ceux-ci et les jeunes dans des mouvements de luttes massifs, est indispensable pour se débarasser définitivement de Berlusconi et défendre nos acquis.

  • Somos los Estados Unidos

    Il n’y a pas que chez nous que les sans-papiers s’organisent. Aux Etats-unis, le pouvoir est confronté à une déferlante d’illégaux, majoritairement latinos, manifestant dans toutes les villes du sud du pays. Ces centaines de milliers d’immigrants protestent contre un projet de loi adopté à la chambre qui vise à réprimer l’immigration clandestine.

    Simon Hupkens

    A juste raison, ils rappellent qu’ils constituent une main d’œuvre salariée à bas-prix dont le pouvoir économique profite amplement. Ce sont 11 millions de travailleurs clandestins qui font fonctionner l’économie américaine aujourd’hui, dans des conditions non-moins précaires que les clandestins européens, surtout au sein de secteurs comme l’agriculture et l’horeca.

    Des travaux durs et mal payés… Pour maintenir ces travailleurs dans une situation de précarité, pour les empêcher de revendiquer de meilleures conditions, le patronat américain à recours à son complice le pouvoir politique afin d’accentuer la répression. Il n’est pas de meilleure méthode pour faire taire un travailleur que de le faire traquer par la police.

    Mais les travailleurs clandestins n’ont pas l’air de vouloir se laisser faire. Ils s’organisent et prévoient, à l’occasion du 1er mai, une journée de boycott national. Il en faudra évidemment bien plus pour faire plier le gouvernement. Le mouvement doit trouver le lien avec les travailleurs légaux américains et renouer avec cette tradition séculaire de la classe ouvrière qu’est la grève.

    Le chemin est long pour en arriver à cette conclusion mais les travailleurs illégaux ont déjà a leur actif l’organisation de manifestations de masse comme on en avait plus vu depuis longtemps aux Etats-Unis : jusqu’à 500.000 personnes ont manifesté à Dallas, ils étaient 500.000 à Los Angeles et 100.000 à Phoenix.

    Ils ont déjà obtenu le soutient de dignitaires religieux et de personnalités politiques. Si cela appuie leurs revendications, il n’en reste pas moins que le mouvement pourrait bien être récupéré. Mais si les travailleurs trouvent la voie de l’opposition de classe, ils ont toutes les chances de voir leur lutte aboutir à une issue victorieuse.

  • A Droixhe, les locataires se mobilisent

    Le comité de locataires qui s’est constitué pour faire face à la façon inhumaine dont sont effectués les travaux dans les logements sociaux a réuni une première assemblée ce vendredi, assemblée à laquelle était conviée la presse. Nos camarades habitants le quartier se sont investis dans cette campagne, aidant le comité à mobiliser, convoquer la presse et organiser l’assemblée. Celle-ci a été une réussite puisque pas moins de 70 locataires y ont participé, dont des membres du comité de locataires officiel, qui se sont totalement rangés à l’avis du comité auto-organisé « pour une meilleure requalification. »

    La presse était plus que présente: les principaux journaux régionaux et nationaux francophones avaient envoyés des journalistes sur place. La télé locale s’était également déplacée. Cela a permis de faire connaître largement la lutte que mènent les locataires.

    L’assemblée a également permis une mobilisation plus large des habitants autour des revendications principales portées par le comité: des logements de transits corrects pour tous durant les travaux, des indemnités pour les dégâts occasionnés dans les appartements, une aide au déménagement pour tous les locataires, un accroissement des mesures de sécurités sur les chantiers.

    Une pétition circule actuellement dans les immeubles pour appuyer ces demandes. Elle sera remise à la direction d’Atlas (la société qui gère les logements sociaux) vendredi prochain à l’occasion d’un rassemblement devant leurs bureaux.

    Il est a noter que la direction d’Atlas n’a pour l’instant pas daigné répondre aux multiples appels du comité et de la presse. Elle se retranche dans une attitude passive qui ne peut faire qu’empirer le sentiment déjà tangible chez les locataires qu’Atlas ne se préoccupe pas d’eux. Le comité espère ce vendredi pouvoir exposer verbalement ses revendications à des représentants d’Atlas. Si dans les jours qui viennent les revendications des locataires ne sont pas satisfaites, d’autres actions seront envisagées.

    Lisez aussi le comuniqué de presse!

  • Chili. Le cabinet de Michelle Bachelet: "Dis-moi qui sont tes amis et je te dirai qui tu es"

    Nous n’avons eu qu’un mois du nouveau gouvernement de Michelle Bachelet et nous pouvons déjà nous faire une idée claire de ce que seront les quatre prochaines années de ce gouvernement de « Concertación » (coalition). Ce sera une réplique des politiques des gouvernements de ces vingt dernières années – du néolibéralisme.

    Celso Calfullan, Socialismo Revolucionario (CIO Chili)

    Les travailleurs disent souvent, « Dis-moi qui sont tes amis et je te dirai qui tu es ». Ceci s’applique clairement au nouveau gouvernement de coalition de la présidente « socialiste », Michelle Bachelet. Son équipe sera dominée par trois figures principales. D’abord, le ministre de l’emploi, Andrés Velasco. C’est un ardent défenseur des politiques néolibérales appliquées durant les 16 dernières années. En fait, il est l’un des principaux partisans idéologiques de ces idées. Deuxièmement, il y a la pernicieuse figure d’Andrés Zaldivar, qui durant toute sa vie politique (et non juste les 16 dernières années), a défendu des politiques douloureuses pour la classe ouvrière. Il suffit de se rappeler que sous le gouvernement d’Unité Populaire d’Allende, au début des années ’70, Zaldivar était l’un des premiers, à l’intérieur de la Démocratie Chrétienne (DC), à défendre le coup d’état militaire de Pinochet. Ensemble avec Patricio Alywin, il représentait une des ailes les plus réactionnaires de la Démocratie Chrétienne.

    La troisième figure est celle d’Alejandro Foxley, qui a été précédemment Ministre de l’emploi et également responsable de politiques douloureuses pour la classe ouvrière. Aujourd’hui, il vient d’être proposé comme ministre des affaires étrangères. Foxley est très pro-impérialiste et est un fervent défenseur de l’Accord de Libre Echange des Amériques (ALENA) avec les Etats-Unis. Sa nomination a clairement été proposée pour essayer de satisfaire l’administration américaine, les compagnies nationales et multi-nationales, qui veulent exporter les matières premières du pays pour une bouchée de pain.

    Ces trois personnes conduisent et dirigent le rythme du gouvernement Bachelet. Si quelqu’un à gauche croit encore, qu’avec ces gens « un tournant à gauche » voire même des politiques plus radicales vont prendre place, il ne comprend pas ou ne veut pas comprendre ce qui est en train de se passer.

    Continuer à placer des espoirs dans le gouvernement Bachelet est une grosse erreur et commettre cette erreur n’aide pas à construire une réelle alternative de gauche.

    Entretenir les attentes des pauvres et des travailleurs envers ce gouvernement (leur dire que ce gouvernement serait différent du précédent), c’est mentir aux gens. L’intégration par les membres de la Concertatión dans le capitalisme est bien trop grande pour espérer que les nouveaux ministres du gouvernement rompent avec le système. Des politiciens comme Velasco et Foxley vont appliquer des politiques néo-libérales qui ont d’abord été appliquées par la dictature de Pinochet et ensuite par les anciens gouvernements de Concertación, tout comme Michelle Bachelet.

    Le temps écoulé est-il trop court pour émettre un jugement?

    Il est suffisant de regarder la constitution du cabinet pour voir que rien ne peut être attendu du gouvernement Bachelet par les masses. Tous les ministres sont pro-business et la Concertación l’a démontré durant les seize dernières années. En temps que Sénateur et actionnaire des compagnies de pêche, Andrés Zaldivar en est un exemple clair. Il a défendu les intérêts de sa classe. Pourquoi devrait-il changer maintenant qu’il est ministre?

    Sous le gouvernement Bachelet, nous voyons une alliance d’intérêts accrue entre la Concertación et les larges groupes économiques nationaux et multi-nationaux. Espérer quelque chose de différent c’est déjà étendre l’espoir bien trop loin, en dépit des déclarations de certains leaders du sommet du parti dirigeant qui se disent à « gauche », ou se définissent comme de « gauche extra-parlementaire ».

    Quels ont été les premiers signaux donnés par ce gouvernement?

    Les sans-abris de Peñalolen ont organisé une occupation de terres pour exiger une solution à leur problème de logement et la réponse ne se fit pas attendre : ils ont été réprimés violemment, accusés et traités comme des délinquants. Ensuite quand il se sont mobilisés à la Moneda (le palais présidentiel) pour être écoutés par la présidente « flambant neuve », elle a refusé de les entendre. D’un autre côté, dans ces mêmes jours, les dirigeant de l’UDI ont été reçus par Michelle Bachelet, le parti le plus réactionnaire de la droite et des patrons, fervent défenseur de la dictature et de Pinochet, a les portes grandes ouvertes de la Moneda, alors que les travailleurs ou les couches les plus précarisées qui désirent être écoutées par les nouvelles autorités, ne les ont pas.

    Ceci serait les changements dont parlait la nouvelle présidente quand elle était candidate – ajoutant qu’on ne pouvait avoir de confiance dans la droite- ou serait-ce la Concertación du moindre mal, comme nous disait une partie de la gauche?

    Il est évident que nous aurons quatre années de plus de la politique que nous avons eu à subir jusqu’à aujourd’hui. Malheureusement, la classe ouvrière ne peut compter sur un parti qui la représente et qui lutte résolument pour nos droits. Il est clair que les travailleurs ne sont pas représentés dans ce gouvernement qui suivra une ligne pro-patronale comme l’ont fait les précédents gouvernements de Concertación. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons avoir aucune confiance en celui-ci, ni dans les partis qui le soutiennent.

    La tâche fondamentale des travailleurs et des couches pauvres dans la prochaine période, en même temps que nous luttons pour nos revendications concrètes, est de travailler à la construction d’un parti des travailleurs qui ne crée pas de faux espoirs dans une soi-disant « aile progressiste » gouvernementale qui pourrait améliorer les conditions de vie de la classe ouvrière ; espérer cela sous le capitalisme est une véritable utopie. Nous, travailleurs, devons lutter résolument pour en finir avec ce système et pour construire une société démocratique et socialiste.

  • Pour un nouveau parti des travailleurs! Mais pourquoi alors construire aussi un parti révolutionnaire?

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste/Linkse Socialistische Partij appelle depuis longtemps déjà à la création d’un nouveau parti qui puisse reprendre la bannière de la défense des travailleurs des mains des partis "socialistes", bien plus habitués à tenir des stylos de luxe pour signer des accords honteux avec le patronat qu’à revêtir les gants de la lutte.

    Nicolas Croes

    Mais un parti révolutionnaire, tel que celui que nous construisons depuis des années en Belgique et au niveau international, ne pourrait-il pas porter ces gants?

    Les révolutionnaires ont presque toujours été minoritaires dans la société. Faut-il voir là une preuve de la faillite des idées révolutionnaires? Non, il s’agit plutôt de l’expression de la puissance de l’idéologie dominante dans une société, c’est-à-dire celle de la classe dominante, celle de la bourgeoisie. Ce n’est que lorsque les contradictions du système d’exploitation capitaliste apparaissent au grand jour que l’espace se créé pour une large pénétration des idées révolutionnaires au sein des masses.

    Le révolutionnaire italien Antonio Gramsci comparait ainsi le capitalisme des pays développés à une forteresse protégée par un champ composé de mines aussi diverses que l’influence néfaste de la presse bourgeoise, la mainmise de la religion sur les esprits ou l’intégration des directions syndicales ou des partis ouvriers dans la gestion du capitalisme.

    Mais quand on parle de partis ouvriers, on ne peut que constater avec quel enthousiasme PS et SPa ont emprunté le chemin du néo-libéralisme, délaissant les travailleurs et les chômeurs pour se tourner de plus en plus vers les classes moyennes aisées et remplaçant l’activité régulière de leurs militants par les « coups de pub » des bureaux de communication.

    Abandonnés, laissés pour compte, attaqués par ceux-là même qui hier encore prétendaient les défendre (à défaut de l’avoir fait), les travailleurs se sentent désorientés. Cependant, peu d’entre eux sont déjà prêts à tirer des conclusions révolutionnaires de leur situation. Ils ont besoin d’un échelon intermédiaire, d’un moyen par lequel chaque travailleur pourra faire son expérience sur un terrain politique cadenassé aujourd’hui par les défenseurs du patronat. Et cet outil indispensable pour repartir à l’assaut face aux attaques qui ne cessent d’arriver, c’est un nouveau parti de masse des travailleurs.

    Des partis allant dans ce sens peuvent rapidement obtenir des succès en terme de nombre de membres, de soutien de syndicalistes ou même de percée électorale (ce qui est déjà le cas dans plusieurs pays, voir l’article qui parle des cas allemands et hollandais).

    Mais le rôle des révolutionnaires ne se limite pas à aider à construire de tels partis. Car il ne suffit pas de s’opposer à la politique néo-libérale pour résoudre les problèmes qui se posent aux masses des travailleurs chaque jour forcés de courber l’échine. Des problèmes d’orientation peuvent apparaître rapidement. Ainsi, le SP hollandais participe à des coalitions locales qui ont pris des mesures de privatisation et c’est également le cas du PDS en Allemagne. En Italie, la direction du Parti de la Refondation Communiste (PRC), sous la pression de la volonté de vaincre Berlusconi, est entrée dans la coalition sociale-libérale de Romano Prodi et s’affirme prête à rentrer dans un gouvernement « de gauche ». Mais en lieu et place d’une politique de gauche, les partis dominants de cette coalition veulent opter pour une politique libérale modérée.

    L’acceptation de la logique du système capitaliste ne peut mener qu’à plus encore d’oppression pour les travailleurs. Une orientation socialiste conséquente, et donc révolutionnaire, est à terme le seul moyen d’éviter de brûler sa crédibilité.. Cela exige un parti démocratique, mais également efficace, donc réellement collectif où l’ambition personnel est transformé en ambition collective. Un nouveau parti des travailleurs se doit d’organiser la lutte sur le terrain, car c’est là, dans les entreprises, les écoles, les quartiers, que se trouve la véritable majorité et pas dans les petites manoeuvres au parlement.

    Pour que cette orientation puisse démontrer la gigantesque étendue de son potentiel, les forces révolutionnaires doivent non seulement rester organisées au sein de ces nouveaux partis, elles doivent aussi s’y renforcer et peser de tout leur poids dans le travail pratique. « Une once de pratique vaut mieux qu’une tonne de théorie », disait Lénine, et après un siècle, cette réflexion n’a rien perdu de sa justesse. Les discussions et débats sur le socialisme ne sont pas des palabres sur un futur hypothétique, mais un moyen indispensable d’orienter les luttes d’aujourd’hui!

  • La France: A ceux qui veulent précariser les jeunes nous répondons: Résistance!

    Ces dernières semaines, un mouvement d’une rare ampleur mobilise les jeunes en France. Les manifestations du 18 mars ont rassemblé 1,5 million de personnes. Et les travailleurs entrent de pleinpied dans ce mouvement lancé par les étudiants!

    Stephane Ramquet

    Le CPE (contrat première embauche) permettra de licencier un jeune de moins de 26 ans pendant deux ans sans aucun motif. Cette mesure antisociale du gouvernement Villepin vise à instaurer une concurrence entre travailleurs afin de faire baisser les salaires et les conditions de travail. Le CPE ne créera aucun emploi! Il ne fera que remplacer les Contrats à Durée Indéterminée par des emplois précaires!

    Les étudiants ont compris qu’ils en seraient les futures victimes et ils ont immédiatement réagi! A travers des assemblées générales, les étudiants ont déclaré la grève jusqu’au retrait du CPE. Désormais, soixante-huit universités sont bloquées et occupées, ainsi qu’un quart des lycées!

    Les étudiants, organisés dans la Coordination Nationale des Etudiants, et les lycéens étaient massivement présents lors de la manifestation du 18 mars et formaient le principal du cortège. Les mots d’ordre des étudiants en lutte – qui réclament l’annulation totale du CPE et qui appellent à la grève générale – débordent largement ceux des syndicats étudiants.

    Les syndicats de travailleurs (CGT, CFDT, FO,..) étaient cette fois venus en nombre à la grande manifestation du 18 mars réclamant la suppression du CPE. L’attitude des directions syndicales, peu enclines à lancer la grève générale, tranche avec la détermination des travailleurs et des délégués de base sur lesquels plane la menace d’un « contrat senior ».

    De leur côté, le PS et le PC limitent leur « action » à une joute parlementaire. Ils se profilent comme les meilleurs garants de la « paix sociale » et ne voient dans le mouvement qu’un tremplin pour les élections de 2007.

    Le gouvernement est resté de marbre, même après la gigantesque mobilisation du 18 mars, et les CRS ont attaqué les manifestants rassemblés Place de la Nation et les étudiants massés devant la Sorbonne pour qu’on leur rende leur faculté.

    Nos camarades de la Gauche Révolutionnaire, notre organisation soeur en France, étaient présents lors de la grande manifestation du 18 mars avec leurs journaux, leurs tracts, etc. La foule était très réceptive et leur intervention fut une réussite. Une quinzaine de camarades belges sont venus à Paris et à Lille pour leur prêter main forte.

    Mais la grève et les manifestations des étudiants et lycéens ne suffiront pas à faire plier ce gouvernement au service des patrons. Frappons-les là où ça leur fait mal: leurs profits, à travers la grève générale!

  • Locataires en colère chez Atlas

    Depuis plusieurs mois, la société de logements sociaux Atlas qui gère les immeubles du quartier de Droixhe est engagée dans des travaux de rénovation de ses bâtiments. Les trois premiers immeubles sont actuellement en cours de requalification. Au vu de la façon dont les travaux sont effectués et des désagréments parfois importants qu’ils engendrent pour les locataires, au vu surtout du manque flagrant de sens du dialogue dont fait preuve la direction d’Atlas, un comité des locataires s’est constitué afin d’interpeller le conseil d’administration et d’obtenir satisfaction sur une série de demandes.

    Le Comité des locataires pour une meilleure requalification

    Celles-ci concernent les conditions dans lesquelles les travaux sont effectués et qui laissent les locataires dans le dénuement parfois le plus complet. Mais le comité aimerait aussi avoir des éclaircissements sur une série de questions pour lesquelles le CA d’Atlas n’a fourni que de très vagues réponses.

    1. Les consignes de travaux prévoient que les appartements soient dégagés des bibelots et d’une partie du mobilier. Mais pratiquement aucune aide n’est prévue pour aider les locataires au déménagement. De plus, les endroits prévus pour stocker les objets déplacés sont des containers maritimes en mauvais états, exposé à tous les vents et où les affaires de tout un chacun sont entassées pêle-mêle. On laisse très peu de temps aux locataires pour déménager. Moins d’une semaine en règle générale. Ceci pose problème à une série de gens qui ont des occupations en journée. Tout le monde déménageant en même-temps, les locataires sont obligés de déménager la nuit pour pouvoir utiliser les ascenseurs.

    2. Les travaux sont réalisés sur « site occupé ». Un terme qui signifie que les locataires doivent subir des travaux importants dans l’appartement où ils vivent. Si certains locataires préfèrent néanmoins cette solution, il est apparu qu’il était extrêmement difficile pour ceux qui le souhaitaient d’obtenir un appartement où ils puissent habiter durant les travaux (ordinairement d’une durée de 4 à 6 semaines). Les rares élus ont eu droit a des appartements minuscules et mal équipés (parfois ni frigo ni cuisinière). Il existe pourtant de nombreux appartements inoccupés. Pourquoi dès lors confiner les locataires dans des appartements de seconde zone?

    3. Une fois les travaux terminés, plusieurs locataires sont revenus dans des appartements prétendument rénovés mais qui étaient parfois dépourvus d’installations sanitaires complètes. Après les « rénovations », les locataires sont obligés de remettre en état plinthes, portes et papiers-peints à leurs frais.

    4. Les travaux occasionnent des coupures. Depuis plusieurs semaines, les locataires se trouvent sans gaz ni téléphone ni câble. Les charges pour ces services continuent pourtant à être payables. De la même façon, les charges pour le chauffage continuent de courir.

    5. La sécurité sur les chantiers est toute relative et plusieurs incidents ont faillis provoquer des accidents. On a notamment relevé que des gravats tombaient devant l’entrée principale d’un immeuble.

    Le comité revendique des appartements de transits corrects pour ceux qui le souhaitent et des espaces pour stocker les meubles des locataires, une aide au déménagement pour tous et le respect des consignes de travaux. Il est aussi impératif que des mesures soient prisent afin de garantir la sécurité de tous ceux qui fréquentent les bâtiments en travaux et leurs abords. Nous réclamons une indemnité substantielle pour défrayer les locataires des frais occasionnés par les travaux. Nous proposons que ces indemnités soient financées grâce au fond de solidarité que les locataires alimentent depuis de nombreuses années et qui nous paraît prévu pour ce genre de circonstance. Nous demandons aussi au CA de la société Atlas des éclaircissements sur le montant des charges pour la durée des travaux.

    Nous terminons en déplorant la façon particulièrement peu humaine dont la société et ses employés ont traité les locataires. Les sociologues engagés par Atlas pour désamorcer les conflits sont plutôt apparus aux locataires comme des surveillants venant mâter le mécontentement.

    Nous convions tous les locataires et la presse au café du cinéma Le Parc le vendredi 7 avril à 11h pour mieux cerner le dossier et débattre de nos revendications avec l’ensemble de la population concernée.

  • La France: Vers un nouveau mai 68?

    La crise des banlieues de la fin de l’année passée semblait promettre à la droite française des lendemains qui chantent. Le Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, caracolait en tête des sondages et des observateurs soi-disant avertis annonçaient un glissement à droite général de la société française.

    Thierry Pierret

    Lors de cette crise, nous écrivions que le soutien dont bénéficiait le gouvernement Villepin-Sarkozy dans les sondages était purement conjoncturel et ne faisait que traduire le désarroi des travailleurs et de leurs familles face à la rage (auto)destructrice d’une partie de la jeunesse des banlieues. Nous écrivions également que la popularité de Sarkozy baisserait à nouveau dès lors que la lutte des classes reprendrait le dessus.

    Le gouvernement a cru habile de tenter de dévier la protestation violente des jeunes des banlieues contre leurs conditions de vie – dont le chômage de masse – au profit de son projet néolibéral. Il a fait voter un ensemble d’attaques baptisé cyniquement « loi sur l’égalité des chances » qui prévoit toute une batterie de mesures visant à casser encore plus le marché du travail : abaissement de l’âge du stage professionnel de 16 à 14 ans, abaissement de l’âge du travail de nuit à 15 ans, Contrat Nouvelle Embauche (CNE) qui instaure un stage de 2 ans pour tous les travailleurs des entreprises de moins de 20 salariés. Le Contrat Première Embauche (CPE), qui étendait ce stage aux jeunes de moins de 26 ans, devait couronner ce dispositif. Mais c’était compter sans la lame de fond anti-libérale qui avait balayé la Constitution européenne et qui avait eu raison du prédécesseur de Dominique de Villepin.

    Après avoir quelque peu tergiversé face à l’ampleur du mouvement, la droite a fait bloc autour de Villepin. Elle sait que reculer devant la jeunesse en retirant le CPE risque d’ouvrir une brèche dans laquelle les travailleurs du public comme du privé pourraient s’engouffrer massivement. Un scénario analogue, certes dans un contexte différent, s’était jadis produit en Mai 68. A l’époque, la bureaucratie stalinienne du PCF et de la CGT avait abusé de l’autorité immense qu’elle avait dans la classe ouvrière pour sauver le régime chancelant de de Gaulle. Si un mouvement d’une telle ampleur devait se reproduire, ni le PCF ni le PS ni aucune organisation syndicale n’aurait cette fois l’autorité suffisante pour le canaliser. Mais il n’y a pas davantage d’organisation de masse de travailleurs capable de le conduire à des victoires décisives, sans même parler d’une issue révolutionnaire.

    L’unité de la droite autour de Villepin n’est pourtant que de pure façade. Si le mouvement continue de prendre de l’ampleur au lieu de s’essoufler comme l’espère Villepin, ce sera le sauve-qui-peut qui verra tous les dirigeants de la droite chercher désespérément une porte de sortie. Les antagonismes internes n’en ressurgiront alors qu’avec plus de vigueur.

    Quelle que soit son issue, le mouvement contre le CPE a déjà sérieusement entamé le crédit de la droite. Villepin et Sarkozy ont vu leur cote de popularité s’effondrer en quelques semaines. L’un et l’autre sont donnés perdants au deuxième tour des élections présidentielles de 2007 face à l’éventuelle candidature de la compagne du président du PS, Ségolène Royal, qui ne cache pourtant pas son admiration pour Tony Blair ! Bien qu’encore improbable à ce stade, une réédition à l’envers du scénario du 22 avril 2002 n’est pas à exclure, qui verrait le ou la candidat(e) du PS affronter celui du FN au second tour en raison d’un effondrement des candidats de la droite classique.

    La question d’une alternative socialiste se pose ici de façon très concrète. Il y a un vide béant à gauche que seul un nouveau parti de masse des travailleurs pourrait combler. Les organisations traditionnelles de l’extrême gauche française, comme la LCR et LO, pourraient prendre des initiatives décisives pour la création d’un tel parti. Le feront-elles cette fois-ci ou laisseront-elles une fois de plus passer l’occasion?

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