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Category: Social

  • Pourquoi la crise climatique a plus d’impact sur les femmes ?

    Mais pourquoi la crise climatique a plus d’impact sur les femmes ? Une plus grande proportion de femmes vit dans la pauvreté ; elles n’ont pas autant accès à leur droits ; elles vivent des violences structurelles. Elles ont ainsi moins de possibilités pour s’adapter au changement climatique.

    Par Odile (Liège)

    • Le capitalisme tue : Exproprions les criminels climatiques ! Programme en 10 points d’EGA et de la Campagne ROSA

    Le réchauffement climatique n’est plus un scénario catastrophique lointain, il est présent, urgent et mondial. Le rapport du GIEC l’a montré, tout comme que les catastrophes telles que les immenses feux de forêts en Sibérie et Europe du Sud, les records de chaleur au Canada et les inondations de cet été en Belgique et en Allemagne. Il est indéniable que la lutte pour le réchauffement climatique est primordiale. Ce combat ne fonctionnera que s’il prend en compte les oppressions, couplé au changement climatique, que le capitalisme provoque. Focus sur l’impact de ces crises sur les femmes.

    L’adaptation agricole au dérèglement climatique précarise plus durement les femmes
    Tout le monde n’est pas touché de la même manière par les crises : elles touchent les personnes les plus précarisées de manière plus forte. Pendant la pandémie, aux USA, les personnes noires et hispaniques ont été les plus impactées. Au Royaume-Uni, pendant la première vague, une femme avait deux fois plus de risque de perdre son emploi qu’un homme.

    Mais pourquoi la crise climatique a plus d’impact sur les femmes ? Une plus grande proportion de femmes vit dans la pauvreté ; elles n’ont pas autant accès à leur droits ; elles vivent des violences structurelles. Elles ont ainsi moins de possibilités pour s’adapter au changement climatique.

    Prenons par exemple l’agriculture qui est le secteur le plus touché par le dérèglement climatique. Adapter ses cultures nécessite des moyens financiers que tout le monde n’a pas. Par exemple, au Népal, les paysans qui font face à un appauvrissement de leurs terres ont, quand ils en avaient la capacité, changé de culture au profit du sarrasin qui pousse bien sur un sol pauvre. Cette flexibilité n’est possible qu’avec des moyens ! Un autre problème s’ajoute : les techniques agricoles nécessite elles aussi d’être adaptée, mais encore faut-il les connaître. Or, les femmes ont moins accès à l’éducation et aux informations en générales.

    Dans les sociétés divisées en classes sociales (comme le système capitaliste), il y a une division genrée du travail au sein de la famille. Les hommes y ont plus souvent une place de décideurs, tandis que les femmes prennent sur leurs épaules le travail supplémentaire de soin à la famille. Ce travail domestique tant à augmenter avec les dérèglements climatique qui peuvent par exemple tarir les sources d’eau. Ainsi, les femmes ont moins de temps et de possibilités pour acquérir une indépendantes financièrement. La dépendances envers leur partenaire occasionne plus de vulnérabilité.

    Les femmes plus victimes de catastrophes naturelles

    Les femmes sont aussi beaucoup plus touchées pendant les catastrophes naturelles qui sont pour elles trois fois plus meurtrières que pour les hommes. Une des principales raisons est la position secondaire de la femme dans la société. Ça s’est par exemple illustré lors de cyclones et d’inondations au Bangladesh. Les femmes ne sont pas associées à la prise de décision concernant l’évacuation et ne peuvent donc y réagir aussi rapidement. Souvent, elles n’entendent pas l’ordre d’évacuation, car elles sont beaucoup moins dans l’espace public. Et même dans ce cas, elles n’ont pas la possibilité de partir sans l’aval de leur mari / père (manque d’indépendance financière, injonction sociale à rester au foyer…). Et puis, elles sont conscientes qu’après l’évacuation, le risque d’agression sexuelle dans les refuges est très élevé. Souvent, il n’y a pas d’endroit privé où elles peuvent se changer, aller au toilette.

    Une fois la catastrophe passée, les femmes sont toujours en charge de leur foyer et donc de la nécessité de le reconstruire. Elles ont ainsi moins de temps pour se rétablir elles-mêmes.

    Ce ne sont pas tant les hommes qui ont trop de facilités pour faire face aux événements inattendu. Mais la surexposition des femmes aux catastrophes climatique illustre l’absolue nécessité de continuer la lutte pour que chacun.e puisse rencontrer ses besoins et être en sécurité que ce soit avant, pendant et après la catastrophe.

    Impact des inondations sur les femmes

    Les inondations de cet été ont montré à tout le monde que le réchauffement climatique est présent. On pourrait croire, intuitivement, qu’une rivière en crue touche de manière indiscriminée les pauvres et les riches. Mais dans les faits, les zones inondables sont celles où les populations les plus précarisées doivent habiter, faute de moyens. Les loyers y sont les plus bas, là où les logements sont construits en zones inondables, moins bien localisées et en moins bon état. Il sera beaucoup plus difficile pour la population la plus pauvre de se rétablir. Combien de personnes sans-papiers ont tout perdu lors de ces inondations ? Combien de mères célibataires (dont 80 % d’entre-elles sont sous le seuil de pauvreté) ? Et même des inondations « minimes », comme la perte de son lave-linge, peuvent avoir des conséquences pratiques importante lorsqu’on n’a pas de réserve et qu’il faut attendre des mois avant d’avoir une indemnisation pour pouvoir le remplacer. Et puis, de plus en plus de personnes n’ont pas les moyens de payer les primes d’assurance (de plus en plus chères) et ne sont donc pas assurées. Ça doit changer ! Nous ne voulons pas d’assureurs privé dont nos primes vont dans les poches des actionnaires et qui rechignent à nous indemniser lorsque c’est nécessaire. Les assurances devraient être un service publique contrôlé et gérer démocratiquement par la population!

    Et la responsabilité individuelle dans tout ça ?

    Nous entendons partout qu’il faut que tout le monde fasse attention à sa consommation. Il faut acheter bio, local, diminuer son empreinte carbone, arrêter de manger de la viande, passer au zéro déchet1,… Si on apprécie fabriquer sa propre lessive, etc., il ne faut surtout pas s’en priver, mais ces injonctions à améliorer notre consommation individuelles renforcent la division genrée du travail et sont insuffisantes pour faire face au défi climatique. En effet ; cinq entreprises en Belgique émettent autant de gaz à effet de serre que tous les ménages du pays. C’est par elle qu’il faut commencer si l’on veut un réel changement.

    Et puis, cela demande du temps, de chercher les bons ingrédients, d’utiliser des cotons et serviettes réutilisables (et donc à laver), de faire plusieurs magasins plutôt qu’un seule supermarché, de remplacer les produits transformés par des faits main. Cette revalorisation des arts ménagers liée aux injonctions à avoir une consommation plus « verte » renferme les femmes dans les rôles de mère nourricière, dévouée à son foyer. Devoir faire tous ces efforts augmente la double journée de travail des femmes (rémunéré au boulot puis gratuit à la maison) et la charge mentale.

    N’oublions-pas que les autorités vont utiliser cette mentalité pour pouvoir justifier des politiques d’austérité. Dans de nombreuses commune, les poubelles à puces voient le jour, les ménages doivent désormais payer leurs déchets au poids. Et lorsque des mères se plaignent que cette taxe est un surcout important pour les ménages avec des enfants en bas-âges, vu le poids des langes, on leur a répondu « passez aux langes lavables ». Facile à dire ! Pour que tout le monde puisse passer aux langes lavables, il faudrait établir un service public qui ramasserait les langes sales pour les nettoyer à haute température ensemble et en rapporterait des propres. Il existe déjà des compagnies privées qui font déjà cela. Aujourd’hui, pour être écologique, il faut en avoir les moyens ! De plus, il n’est pas possible de passer aux langes lavables si les crèches (en ce compris les crèches communal de celles qui disent « vous n’avez qu’à passer au lavable) n’acceptent que les langes jetables, plus rapide à mettre. Pour que les crèches acceptent les réutilisables, il est important d’avoir plus de plus de personnel dans les crèches…

    Si les femmes ont en moyenne une emprunte carbone inférieur à celle des hommes, c’est parce qu’elles sont en moyenne plus pauvres et n’ont donc simplement pas la possibilité de partir en vacances, etc. Mais contrairement à ce qu’on essaye de nous faire croire, changer ses comportement individuel nécessite un minimum de moyens financier et un filet de sécurité derrière. Et surtout, pour faire face à l’ampleur du dérèglement climatique, c’est la société entière qui doit changer. Il est nécessaire de contrôler pour gérer démocratiquement les secteurs clés et polluant tel que la production d’électricité, d’investir massivement dans les transport public aussi pour les parents (qui en ont la possibilité) ne doivent pas se transformer en taxi le mercredi après-midi. Il est aussi important d’avoir une prise en charge collective des tâches ménagères se qui permettrai de s’attaquer à la fois au problème environnemental et à la double journée de travail des femmes, avec par exemple des laveries et des cantines publiques qui propose des produits sains et durables, des écoles et crèches de qualités et correctement isolées.

    Les femmes aux devant de la lutte contre la crise climatique et le capitalisme

    Le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles ne visent évidemment pas en soi plus les femmes que les hommes. C’est la société capitaliste – qui repose sur l’exploitation de la force de travail des humains et l’exploitation de la nature – qui provoque le dérèglement climatique. C’est aussi le capitalisme qui crée les inégalités et place les femmes et les autres populations opprimées dans des situations économiques précaires et plus exposé aux crises ! Le dérèglement de la climatique, le sexisme, le racisme et toutes les oppressions ne sont pas le propre de la nature humaine, mais le résultat du mode de production capitaliste. Le capitalisme vert est un mensonge !

    Si l’on regarde le mouvement climat de 2019, les grandes figures étaient pour la plupart des femmes. Greta Thunberg internationalement, Anuna de Wever et Adélaïde Charlier en Belgique, et surtout parmi les dizaines de milliers de personnes qui ont manifesté dans la rue, le nombre de femmes est impressionnant ! Les femmes étant plus durement touchées tant par la crise climatique que par la pauvreté, le sexisme, etc. , elles sont beaucoup plus nombreuses à s’impliquer dans le mouvement climatique et dans tous les mouvements contre les oppressions ! Organisons-nous pour que toutes celles et ceux qui veulent se battre pour un futur puisse se réunir autour de revendications, d’un programme claire pour une transformation socialiste de la société ! Par-là, nous voulons dire une société qui ne repose plus sur l’exploitation de l’humain et de la nature au profit des capitalistes, mais une société qui permettent à chaque personne de s’épanouir.

    Nos revendications

    La lutte contre le sexisme et contre le réchauffement climatique se font en commun par la lutte contre le capitalisme.

    La pandémie et les inondations ont démontré la nécessité d’investir massivement dans les services publics et sociaux. Luttons pour le refinancement public des soins de santé, de la protection civile, des pompiers !

    Luttons pour des transports en commun gratuits, mieux desservis et avec des accompagnateurs dans chaque bus, métro et train. Cela permettrait la diminution des déplacements en voiture, mais aussi à toutes les personnes subissant du harcèlement de rue et craignant de sortir la nuit de pouvoir compter sur des transports en commun fiables. La présence d’un accompagnateur permettrait également d’établir un climat de confiance.

    Une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec une réduction des cadences permettrait à de nombreuses femmes de ne plus être obligées de travailler à temps partiel (et d’avoir un salaire partiel). Une plus grande prise en charge des tâches ménagères par les services publics renforcerait également cet aspect. De meilleurs salaires rendent les femmes économiquement moins dépendantes de leur partenaire et moins vulnérables aux crises.

    Le scandale de 3M, qui laisse des déchets toxiques empoisonner l’environnement, leurs travailleurs.euses, et les habitant.e.s d’Anvers montre que les multinationales n’ont que le profit en tête, au détriment du bien commun. Cinq entreprises en Belgique émettent autant de gaz à effet de serre que tous les ménages du pays : nous devons reprendre le contrôle de ces entreprises. Exproprier les criminels climatiques est la seule solution pour qu’une transition écologique soit possible !

    Le capitalisme vert est impossible : la propriété privée des moyens de production fait primer le profit à court terme plutôt que la survie de notre espèce. Les secteurs clés de l’économie doivent être sous contrôle démocratique des travailleurs.euses, pour créer ensemble une économie à l’écoute des besoins de chaque individu : une économie socialiste démocratiquement planifiée.

    October 26, 2021
  • Crise du logement, spéculation, catastrophes climatiques,… Il nous faut une autre approche de l’urbanisme

    Trouver un logement convenable coûte de plus en plus cher et la crise sanitaire n’a rien arrangé. De plus les inondations de cet été 2021 ont souligné l’absolue nécessité de revoir de fond en comble l’urbanisme et la gestion du territoire. Sur ce terrain aussi, il faut en finir avec la loi du marché.

    Par Giulia (Liège)

    Le type d’approche urbanistique qui règle les villes et les espaces des campagnes suit depuis le XIXe siècle une logique d’exploitation des terrains liée avant tout au développement économique au profit des grandes entreprises privées dans différents secteurs : agriculture, construction, production d’énergie, etc. Il est urgent de sortir de cette logique.

    Les inondations ont dramatiquement illustré la nécessité d’occuper rationnellement le territoire, de protéger les zones naturelles, de récupérer les tissus urbains dégradés, de végétaliser les villes, de donner moins de place à la voiture au profit des transports publics, etc. A cela s’ajoute l’impératif de l’isolation des bâtiments. Selon la GABC (Alliance Mondiale pour les Bâtiments et la construction), ces derniers sont les premiers consommateurs en quantité d’énergie au sein de l’Union Européenne et ils sont à l’origine de 36 % des émissions de gaz à effet de serre. Tous ces aspects doivent être considérés dans un ambitieux plan de restructuration globale à différentes échelles, locale, nationale et même internationale.

    L’impasse de la logique de marché

    Des chartes au sujet de l’urbanisme qui traitent l’importance du développement durable des villes et la planification intégrée ont été rédigées au cours des dernières années pour donner suite au sommet de Rio de 1992 (Charte d’Aalborg 1994, Charte de Leipzig 2007 renouvelée en 2020) dans le but d’intégrer le concept de soutenabilité environnementale dans tous les niveaux et secteurs économiques et sociaux. Mais sur là aussi, il existe un fossé entre la théorie et la pratique.

    On parle beaucoup aujourd’hui de la construction « d’éco-quartiers » résidentiels de standing. Il s’agit de projets totalement déconnectés de la demande des habitants si on pense à la crise du logement et au nombre croissant de personnes qui ne savent pas se payer une habitation. Bétonner des sols naturels plutôt que réhabiliter des zones désaffectées et parler d’écoquartier en utilisant des matériaux dont la production se base sur la pollution et l’exploitation du travail laisse apercevoir des ambitions écologiques ridicules fondées entièrement sur le profit.

    A l’heure actuelle, en suivant les lois du marché, construire du neuf est toujours beaucoup plus avantageux que de rénover. Des grands promoteurs et constructeurs immobiliers opteront toujours pour cette solution en argumentant leur choix avec la performance énergétique des nouveaux matériaux. Mais si l’on prend la globalité du processus, la rénovation sera toujours plus soutenable écologiquement qu’une nouvelle construction, même « passive ». Bien sûr, cela exige une main-d’œuvre plus qualifiée, un diagnostic sur l’existant, la recherche et la réutilisation des matériaux et autres caractéristiques qui donnent lieu à un faible rendement pour une société de construction.

    D’autre part, la manière actuelle d’isoler les bâtiments pose souvent question d’un point de vue écologique. Parmi les matériaux les plus utilisés, on trouve le Polyuréthane, un dérivé pétrochimique présenté comme un produit miracle alors que son efficacité se situe simplement dans la moyenne et que la totalité de son cycle de production (énergie grise) est extrêmement consommatrice d’énergie. Dans les faits, son principal avantage est d’être un isolant qui permet d’excellentes marges bénéficiaires, mais qui est par contre extrêmement toxique en cas d’incendie. Il ne serait pas étonnant que l’on fasse à l’avenir payer la population pour l’évacuer comme ce fut le cas avec l’amiante précédemment…

    Nationalisation des grandes entreprises de la construction

    Pour en finir avec le bricolage et obtenir un changement réel, nous avons besoin d’un secteur public de la construction qui englobe la production à grande échelle d’alternatives écologiques en termes d’isolation dans le cadre d’une stratégie de planification territoriale qui implique les habitants dans la prise de décision. Cela permettrait de mettre rapidement sur pied un plan public d’isolation des bâtiments quartier par quartier mais aussi de rénover et de construire rapidement les logements sociaux qui font cruellement défaut actuellement ou encore d’en finir avec l’exploitation dans ce secteur et d’assurer de bonnes conditions de travail et de salaire.

    Il est urgent d’exproprier les grandes sociétés de construction de même que les entreprises de matériaux chimiques polluants, de les nationaliser sous contrôle et gestion démocratiques. On exproprie bien des gens pour faire passer une autoroute, pourquoi pas des entreprises ou des patrons pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux ? Les autorités publiques actuelles n’ont aucune volonté d’aller dans cette direction, comme l’illustre la loi Onkelinx sur la réquisition d’immeubles abandonnés pour y loger des personnes sans abri… utilisée à UNE SEULE reprise en 27 ans ! Il nous faudra lutter pour un changement qui retire la gestion de notre territoire des mains de promoteurs immobiliers et de leurs alliés parmi les décideurs politiques capitalistes.

    October 20, 2021
  • Manifestation pour le climat : nous étions 70.000 à Bruxelles !

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était une manifestation impressionnante… la plus imposante de cette année et de l’année dernière. Ces derniers mois, les conséquences de la crise climatique sont devenues très concrètes : des inondations en Wallonie aux incendies et vagues de chaleur ailleurs. Parallèlement, la pandémie et les confinements ont largement démontré que les changements de comportement individuels sont insuffisants pour prévenir la catastrophe climatique. Nous n’avons pas de temps à perdre : il faut un changement de système !

    Avec 70.000 personnes, cette manifestation pour le climat et la défense de l’environnement a une nouvelle fois placé le thème en tête de l’actualité. Mais le mouvement de 2019 nous a appris que les mobilisations de masse ne provoquent pas tout simplement le changement nécessaire. Y parvenir exige une lutte acharnée contre le capitalisme afin de renverser ce système pour le remplacer par une économie planifiée de manière démocratique et rationnelle. De cette manière, les ressources et possibilités existantes seraient mobilisées pour répondre aux besoins de la majorité de la population dans le respect de l’environnement. Voilà ce que nous entendons par “socialisme”.

    Photos de Jean-Marie Versyp

    Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et la Campagne ROSA ont formé une délégation combative qui s’est exprimée haut et fort contre le capitalisme et en faveur d’une alternative socialiste. Nous avons également collecté des fonds pour permettre d’envoyer 100 jeunes à Glasgow en novembre prochain à l’occasion du sommet de l’ONU sur le climat. Nous y rejoindrons une délégation de notre internationale, Alternative socialiste internationale (ASI). Le capitalisme est organisé au niveau international, notre résistance doit l’être également !

    Nous avons distribué un tract comprenant le programme en 10 points d’EGA et de la Campagne ROSA. A nos stands et dans les discussions menées par nos militants, nous avons pu constater une grande ouverture pour nos réponses socialistes. Nous avons vendu plus de 170 exemplaires de notre mensuel. Vous avez acheté un exemplaire ? N’hésitez pas à prendre un abonnement ! Vous êtes d’accord avec nos propositions ? Soutenez notre Fonds Glasgow, contactez-nous pour nous rejoindre !

    Photos de Liesbeth:
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    Photos de Jean-Marie Versyp:
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    October 11, 2021
  • La transition médicale des personnes transgenres n’arrive pas trop vite, mais trop tard

    Une carte blanche de la philosophe Griet Vandermassen dans De Standaard (31 juillet) intitulé « Et si les hormones et la chirurgie étaient la mauvaise réponse » a abordé l’augmentation dite « explosive » des inscriptions dans les cliniques spécialisées dans l’étude du genre. Pourquoi tant de jeunes se reconnaissent-ils dans la transidentité ?

    Par Mauro (Gand)

    Statistiquement, il est correct de parler d’une augmentation exponentielle du nombre de cas enregistrés, ce qui illustre surtout à quel point il était difficile de trouver la voie vers une aide adéquate par le passé. L’augmentation est exponentielle, mais le nombre de personnes transgenres reste limité par rapport à la population globale.

    Griet Vandermassen affirme qu’un nombre croissant de personnes regrettent certaines étapes de leur transition, sans faire reposer cette affirmation sur aucune donnée scientifique. Il existe toutefois bel et bien un petit groupe de personnes qui regrettent (une partie de) leur transition, autour de 0,2 et 0,3%. Le regret ne porte d’ailleurs généralement pas sur la transition elle-même, mais sur les conséquences psychosociales de celle-ci. On peut se sentir bien dans sa peau, mais subir le rejet de sa famille, perdre son emploi, ne pas trouver de logement,… La discrimination dont souffrent les personnes transgenres n’est plus à démontrer. Prévenir les regrets implique de défendre une société tolérante dotée du meilleur filet de sécurité qui soit : une sécurité sociale solide.

    Griet Vandermassen semble profiter du nombre croissant de transitions pour remettre en question la prise en charge des transgenres. Elle déclare : « on dit que le traitement hormonal aide les jeunes souffrant de dysphorie de genre. C’est peut-être vrai parfois, mais dans l’ensemble, les preuves scientifiques sont minces. » Elle poursuit en disant qu’une transition de genre a « des conséquences désastreuses sur la sexualité » des personnes transgenres. Cependant, la majorité des personnes sont satisfaites de leur transition médicale. Griet Vandermassen revient sur les malentendus concernant les inhibiteurs de la puberté. Par exemple, il est affirmé que les inhibiteurs de la puberté ne réduisent pas les sentiments liés au sexe. Cette constatation est logique, étant donné que ces inhibiteurs ne font que ralentir la puberté, mais ne provoquent pas le changement physique souhaité. Lorsque l’hormonothérapie du sexe désiré est commencée au plus tôt à l’âge de 16 ans, la dysphorie de genre diminue.

    La prise en charge affirmative des transgenres est remise en question sur base d’un cas spécifique d’une personne qui a cherché de l’aide de son propre chef en dehors des équipes habituelles. La plupart des personnes transgenres en Flandre sont assistées par des équipes multidisciplinaires spécialisées dans le domaine du genre, qui ont des années d’expérience. Les médecins qui décident de prescrire une hormonothérapie peuvent en effet le faire aujourd’hui. En raison des longues listes d’attente dans les équipes chargées des questions de genre, il y a effectivement des adultes qui trouvent leur chemin par eux-mêmes et (heureusement) des conseillers pour les aider. Tous ces travailleurs sociaux n’ont pas la même expérience. Par conséquent, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour former les médecins à guider et à soutenir la transition de genre. En définitive, c’est toutefois le patient lui-même qui, sous la direction d’un psychologue et/ou d’un médecin, évalue les mesures médicales qu’il souhaite prendre.

    Là où Griet Vandermassen passe complètement à côté du sujet, c’est dans l’idée que les jeunes peuvent entamer une transition de genre trop facilement. La réalité est toute autre. Il y a de longues listes d’attente pour la plus grande équipe en Flandre, celle de l’UZ Gent. On peut patienter un an sur liste d’attente actuellement, mais cela devrait passer à plus de deux ans dans un avenir proche. En Belgique, les mineurs ne peuvent pas obtenir d’inhibiteurs de la puberté sans passer par une équipe de spécialistes du genre. C’est pourquoi, en réalité, il est souvent trop tard pour commencer à prendre ces inhibiteurs. Les personnes qui ne peuvent pas trouver un psychologue externe ou qui n’en ont pas les moyens sont laissées à elles-mêmes en attendant. Pendant cette période, les gens prennent souvent déjà des mesures sans l’aide de psychologues expérimentés. Il y a peut-être même un tout petit groupe qui prend certaines mesures trop rapidement ou sans être suffisamment informé. L’assistance aux transgenres doit être rapidement accessible pour ceux qui la demandent.

    Griet Vandermassen a cependant raison de dire qu’il est insuffisant de considérer les choses sous l’angle uniquement médical. Nous vivons dans une société très binaire. La division entre garçons et filles s’est accrue dans différents domaines. Si la diversité des genres est caractéristique de nombreuses cultures non occidentales, elle n’a guère sa place ici. Pour l’instant, c’est une solution médicale qui retient l’attention. Dans l’ancien monde médical, les corps trans étaient conformes aux corps cisgenres, d’où l’idée que la chirurgie du genre était indispensable pour toutes les personnes trans. Un autre exemple est que l’on a accordé moins d’attention à l’opération de métadoioplastie pratiquée sur les hommes transgenres, qui se traduit par un pénis beaucoup plus petit que celui de l’homme cisgenre moyen. Les normes de genre affectent à la fois les personnes cisgenres et transgenres. Une libération de ces idées rigides et stéréotypées profiterait à toutes les personnes.

    Toute cette polémique et ce débat démontrent la nécessité d’une recherche scientifique approfondie. Mais quiconque veut faire des recherches sur les jeunes et les adultes transgenres se heurte constamment à un mur. Il n’y a pas assez d’argent. Il faut davantage de ressources pour la recherche sur notre santé physique et mentale.

    Les droits des femmes et les droits des personnes LGTBQI font l’objet d’une plus grande attention aujourd’hui. Les premières actions « Pride is a Protest » à Gand, Bruges et Anvers ont été un succès. Ces actions militantes ont fourni une alternative aux Prides commerciales. Ce qui était frappant, c’est la génération de jeunes qui ont pris la parole pendant le micro ouvert. Ces jeunes ont témoigné de leur combat pour être eux-mêmes et de leur quête d’acceptation. Ils et elles sortent dans la rue pour que l’éducation sexuelle dans les écoles ne soit plus hétéronormative et pour remettre en question les stéréotypes de genre. Cela permet de faire avancer la lutte pour la diversité de genres. En construisant un mouvement LGTBQI en solidarité avec d’autres mouvements (comme les syndicats, les sans-papiers, le mouvement pour le climat), nous pouvons commencer à combattre la LGTBQI-phobie dans la société en général.

     

     

    October 5, 2021
  • [PHOTOS] Manifestation WE ARE BELGIUM TOO pour la régularisation des sans-papiers

    Photo : James

    Nous étions 3000 hier dans les rues de Bruxelles pour réclamer la régularisation des sans-papiers à l’appel de la Coordination des sans-papiers et de multiples organisations, notamment syndicales !

    Le combat des sans-papiers contre les conditions de vie désastreuses auxquelles les condamne le statut d’illégaux ne connaît pas de répit. En 2020, ils ont été les premiers à sortir la lutte sociale du confinement. Les occupations politiques ont imposé leur combat au-devant du débat public. Mais la politique inhumaine mené par le gouvernement, a poussé les sans-papiers à entamer une grève de la faim. Face à ces circonstances dramatiques et aux mobilisations en soutien aux grévistes, Sammy Mahdi (CD&V) n’a cessé de répéter qu’il n’y aurait pas de régularisation collective ou d’exception. Finalement, un « accord » a été trouvé reposant uniquement sur des procédures individuelles, sans aucune certitude de régularisation.

    Le PSL/LSP continue à participer à la construction du mouvement tout en soulignant qu’une réelle victoire exige d’élaborer un plan d’action national qui se lie aux autres mouvements des jeunes et des travailleur.euse.s.

    • Lire le tract du PSL/LSP distribué durant cette manifestation

     

    • Régularisation immédiate et permanente de toutes les personnes sans-papiers!
    • Jamais plus d’impunité policière ! Stop à la criminalisation des sans-papiers !
    • Des solutions sociales pour les problèmes sociaux: il faut des investissements publics massifs dans l’enseignement, les soins de santé, les logements sociaux et la création d’emplois décents.
    • Pour un salaire minimum de 14€/h pour toutes et tous. Répartissons le travail disponible en commençant par la semaine des 30h sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et diminution de la charge de travail.
    • Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Renversons le système capitaliste, un système d’exploitation économique qui sacrifie les intérêts de la majorité pour les profits d’une infime élite. Pour un monde socialiste, respectueux de notre environnement qui met fin aux guerres, à la misère et à l’exploitation !

    Photos de James et Els :

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    October 4, 2021
  • Après la grève de la faim, reconstruire la lutte pour la régularisation par la solidarité


    Le combat des sans-papiers contre les conditions de vie désastreuses auxquelles les condamne le statut d’illégaux ne connaît pas de répit. En 2020, ils ont été les premiers à sortir la lutte sociale du confinement. Les occupations politiques ont imposé leur combat au-devant du débat public. Mais la politique inhumaine mené par le gouvernement, a poussé les sans-papiers à entamer une grève de la faim. Face à ces circonstances dramatiques et aux mobilisations en soutien aux grévistes, Sammy Mahdi (CD&V) n’a cessé de répéter qu’il n’y aurait pas de régularisation collective ou d’exception. Finalement, un « accord » a été trouvé reposant uniquement sur des procédures individuelles, sans aucune certitude de régularisation.

    • Tract en version PDF

    Critères claires et permanents ?

    Environ 150.000 personnes vivent sans papiers en Belgique. Leur régularisation est soumise à l’arbitraire le plus total. Des critères de régularisation clairs et permanents sont insuffisants. Établir une liste de critères signifie automatiquement que des personnes n’y correspondront pas. Sur quelle base reposerait l’exclusion ? Toute personne forcée à quitter son pays et à tout laisser derrière elle pour entamer un voyage dangereux, long et incertain doit avoir le droit de se construire une vie digne, qu’elle soit partie à cause de la guerre, de la famine, de la répression ou du manque de perspective économique. Nous attaquer également nous en prendre à la source du problème. Personne ne fuit par plaisir. Ce sont les ravages et les pillages causés par les multinationales dans le monde néocolonial qu’il faut combattre, pas les victimes de ces dernières.

    Tant qu’il existera des personnes « illégales » soumises à l’exploitation la plus brutale, cela représentera une pression sur les salaires et conditions de travail de toutes et tous. Régulariser tous les sans-papiers est dans l’intérêt de tous les travailleur.euse.s. Nous soutenons la revendication syndicale qui exige de donner un permis de travail aux travailleur.euse.s sans-papiers et de protéger chaque personne désireuse de porter plainte contre un patron qui les exploite ou suite à des violences sexuelles. Cela renforcerait la lutte des travailleur.euse.s – avec et sans papiers – au boulot contre le dumping social, pour de meilleurs salaires ou en faveur de la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution de la charge de travail. Cela renforcerait également le combat contre les violences sexistes, racistes et LGBTQI+phobes dont les travailleur.euse.s sans-papiers sont souvent les premièr.e.s victimes.

    Construire un rapport de forces par l’unité d’action

    Le PSL/LSP continue à participer à la construction du mouvement tout en soulignant qu’une réelle victoire exige d’élaborer un plan d’action national qui se lie aux autres mouvements des jeunes et des travailleur.euse.s. Les occasions pour tisser ces liens de solidarité ne vont pas manquer dans la période à venir. La semaine dernière, plus de 15.000 travailleur.euse.s se sont mobilisé.e.s contre la loi sur les salaires alors que les prix explosent. La régularisation des personnes sans-papiers permettrait d’en finir avec leur exploitation clandestine qui participe aux pressions à la baisse sur nos salaires. Les mobilisations contre la crise climatique offrent aussi une occasion à ne pas manquer. Il suffit de considérer que, d’ici 2050, on estime que plus de 1,2 milliard de personnes seront forcées de fuir leur foyer en raison des effets de la crise climatique. La manifestation nationale pour le climat du 10 octobre constituera donc un moment crucial pour souligner l’importance de cette question.

    Cette unité d’action est nécessaire pour développer le rapport permettant d’arracher de réelles victoires. Cela n’est possible que sur base d’un programme de revendications sociales et environnementales communes. Les migrations massives de ces dernières décennies sont directement liées aux ravages et à la misère nés de l’exploitation capitaliste. C’est pourquoi le PSL/LSP lutte en faveur d’un monde sans guerre ni exploitation et respectueux de l’environnement : un monde socialiste.

    Régularisation immédiate et permanente de toutes les personnes sans-papiers!

    ● Jamais plus d’impunité policière ! Stop à la criminalisation des sans-papiers !
    ● Des solutions sociales pour les problèmes sociaux: il faut des investissements publics massifs dans l’enseignement, les soins de santé, les logements sociaux et la création d’emplois décents.
    ● Pour un salaire minimum de 14€/h pour toutes et tous. Répartissons le travail disponible en commençant par la semaine des 30h sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et diminution de la charge de travail.
    ● Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Renversons le système capitaliste, un système d’exploitation économique qui sacrifie les intérêts de la majorité pour les profits d’une infime élite. Pour un monde socialiste, respectueux de notre environnement qui met fin aux guerres, à la misère et à l’exploitation !

    October 3, 2021
  • 10.000 € pour envoyer 100 jeunes à la COP26, soutenez le Fonds Glasgow !

    En 2019, nous avons manifesté et fait grève pour le climat partout dans le monde. Les inondations, les pandémies, les incendies de forêt, les vagues de chaleur,… montrent que la nécessité de lutter contre la crise climatique n’a fait qu’augmenter depuis lors. Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA/ALS) et la Campagne ROSA sont engagés dans la lutte pour le climat, notamment avec une mobilisation internationale à Glasgow (en Écosse) pour participer aux quatre jours d’actions d’Alternative Socialiste Internationale (ASI). Vous aussi vous refusez de laisser la crise climatique se développer ? Soutenez ces jeunes pour construire un mouvement capable d’imposer un véritable changement dans la politique climatique.

    • Fonds Glasgow

    Pourquoi voulons-nous aller à Glasgow et pourquoi avons-nous besoin de votre soutien financier

    Les inondations en Wallonie et la pollution de la multinationale chimique 3M à Anvers démontrent que la crise climatique frappe le plus durement la classe des travailleuses et travailleurs et les pauvres. Nous nous sommes fixé le défi de nous rendre à Glasgow avec au moins 100 militants de Belgique pour y mener campagne. Nous y organiserons également des rencontres avec des activistes du monde entier pour discuter de la manière de construire un mouvement qui combine la défense des intérêts des populations et de la planète à l’aide d’un programme de transformation socialiste de la société. Nous refusons que le climat soit utilisé comme prétexte pour des mesures antisociales qui feront à nouveau payer la crise climatique aux plus pauvres.

    Quand ? Du 4 au 7 novembre (eh oui, c’est pendant les vacances d’automne)

    Jeudi 4 novembre au matin, nous nous rassemblerons tous très tôt à Bruxelles pour prendre nos bus à destination de Glasgow. Nous organiserons des départs collectifs de nombreuses villes du pays vers Bruxelles. Nous reviendrons en Belgique le dimanche 7 novembre au soir, afin que tout le monde soit rentré à temps pour reprendre les cours le lendemain. Les horaires exacts seront communiqués en octobre.

    Qu’allons-nous y faire ?

    Les Étudiants de Gauche Actifs et la Campagne ROSA participent à une mobilisation internationale d’ASI. Nous y serons environ 350 militants issus du monde entier et d’au moins quatre continents. Ceux qui souhaitent rejoindre EGA et ROSA à Glasgow pourront participer à ce programme complet. Il est prévu que nous restions ensemble en tant que groupe et que nous participions aux activités prévues.
    Le jeudi sera consacré au voyage vers Glasgow et à la rencontre des premiers militants internationaux. Plusieurs activistes des Pays-Bas, d’Allemagne et de Pologne voyageront avec nous depuis Bruxelles et, dans la soirée, nous retrouverons l’ensemble du groupe en Écosse. Vendredi, une grande action aura lieu à Glasgow dans le cadre de la grève internationale pour le climat qui aura lieu ce jour-là. Samedi également, nous participerons à ce qui pourrait devenir une très grande manifestation. Le soir même, nous organiserons une réunion publique avec ASI à l’hôtel Radisson Blu de Glasgow. Nous nous lèverons tôt le dimanche matin, il faudra se lever tôt, le trajet jusqu’à Bruxelles nous prendra environ 15 heures.

    À combien cela reviendra-t-il ?

    Aller à Glasgow reviendra à 185 euros, ce qui comprend les transports, le logement, les repas à Glasgow et du matériel pour la campagne. Bien sûr, 185 euros, c’est beaucoup d’argent, c’est pourquoi nous lançons également un « Fonds Glasgow » visant à collecter 10.000 euros et permettre ainsi à 100 jeunes militants de mener campagne à Glasgow depuis la Belgique. Le fonds Glasgow sera constitué grâce à une campagne de crowdfunding en ligne et à la vente de billets. Tous les participants pourront y faire appel s’ils ne sont pas en mesure de payer la totalité des frais de participation.

    De quoi ai-je besoin ?

    À partir du 1er octobre 2021, il n’est possible de rentrer au Royaume-Uni qu’avec un passeport ! Une carte d’identité normale n’est plus suffisante ! Vérifiez dès que possible si votre passeport est toujours valable. Si vous n’avez pas de passeport, vous devez en faire la demande à votre mairie communale. Un nouveau passeport coûte entre 80 et 90 euros si vous souhaitez le recevoir dans les huit jours.

    Actuellement, les règles Covid sont toujours telles qu’il est obligatoire de passer un test PCR avant votre départ ainsi que le 2ème jour de votre séjour au Royaume-Uni. Ces règles peuvent encore changer, nous vous en tiendrons informés.

    [button link=”https://www.gauche.be/fondsglasgow?fbclid=IwAR1l4n4WqQLqpK-04TUFeF-Mopc2hS2X8-SGAGWArLUAJ3TTOLGXY1kvPag” type=”big” color=”red”] Participez au fonds Glasgow[/button]

    October 1, 2021
  • Débat sur la gratuité des transports en commun : mobilisons-nous pour en faire une réalité

    Le PS défend la nécessité d’un « électrochoc » dans la crise climatique, il en a assurément créé un dans les médias cette fin septembre… Dans les pages du Soir, le président Paul Magnette a défendu à nouveau des investissements d’ampleur et, chose neuve, la gratuité totale des transports en commun.

    Par Nicolas Croes

    Il faut dire que le PS a bien besoin d’un électrochoc qui attire l’attention de l’opinion… Dans le sondage RTL-Le Soir-HLN-VTM publié le 17 septembre dernier, le parti de Paul et d’Elio était à 21,4% des intentions de vote en Wallonie (4,7% de moins qu’aux élections de mai 2019), talonné par le MR à 20,3% et surtout par le PTB à 18,7%. A Bruxelles, ECOLO, PS et MR sont dans un mouchoir de poche (avec respectivement 19,1%, 18,6% et 18,5%) avec le PTB en embuscade à 15,1%. Le PS a tout intérêt à bander ses muscles et à jouer à l’opposition au sein du gouvernement, rôle qu’il a toujours affectionné ces dernières décennies avant de plier « à cause des libéraux », « à cause des partis flamands », « à cause de l’Europe ». Mais si le PTB dispose d’un tel soutien électoral, c’est justement parce que ça ne fonctionne plus si bien.

    Les temps changent

    Faisant référence à la suspension des normes budgétaire du Traité de Maastricht, Magnette explique : « Le carcan européen épouvantable est suspendu, il faut se battre pour qu’il ne revienne pas. Aujourd’hui, on peut investir massivement. À la limite, le vrai défi c’est de trouver les ressources humaines pour tenir le rythme des investissements. En Wallonie pour arriver à produire les logements, à rénover, aménager les berges, planter des haies, on a presque besoin d’une mobilisation à la Roosevelt. » Un espace s’est effectivement dégagé pour des investissements à la suite de la crise sanitaire et de la crise économique, pour tenter de sauver le capitalisme de lui-même. Qui payera la facture de ces investissements ? Le PS parle encore de la lutte contre la fraude fiscale, prétexte qui par le passé a toujours servi de très inoffensive pour des attaques dures contre la sécurité sociale, les services publics,…

    Comme mesure concrète, Magnette défend la gratuité des transports en commun en se basant sur la réduction de 70 % du tarif TEC pour les jeunes de 18 à 24 ans entrée en vigueur ce 1er septembre. Il annonce du reste une mesure similaire est en préparation pour les Wallons de plus de 65 ans. S’il ne dit rien pour le reste de la population, il parle de suite de la SNCB : la gratuité du rail signifie qu’il y a « 700 millions à récupérer à la SNCB, on peut les trouver » avant de préciser de suite que limiter la mesure aux moins de 24 ans et aux plus de 65 ans ne coûterait que 150 millions.

    Le PS est le champion des promesses non tenues, on le sait. Le Soir rappelait d’ailleurs que Magnette avait en son temps appelé à la gratuité des repas scolaires, ou défendu le retour de la pension à 65 ans. La meilleure manière de voir s’il est sérieux cette fois-ci, c’est de faire vivre la revendication de la gratuité des transports en commun et un refinancement public massif des transports en commun avec un plan d’action concret unissant usagers et personnel des TEC, de la STIB, de De Lijn et de la SNCB. Les syndicats pourraient dans un premier temps prendre l’initiative d’organiser des manifestations locales développant un élan vers une manifestation nationale autour de la tenue de la conférence de l’ONU sur le climat de novembre prochain.

    Une telle campagne active pourrait avoir un succès dans tout le pays, la popularité de la gratuité des transports en commun et son intérêt dans la lutte contre la pollution ne connaissent pas de frontière régionale. Et cela serait aussi l’occasion de mettre à mal le Vlaams Belang et la N-VA.

    September 30, 2021
  • Crise climatique. Contre le chaos destructeur de l’économie de marché: la planification écologique et démocratique socialiste

    Sans renverser le capitalisme, nous n’aurons bientôt plus rien à sauver

    « La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes, (…), l’humanité ne le peut pas. » Le verdict est angoissant. Il figure dans le résumé provisoire du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) qui a fuité via l’agence France Presse (AFP). Notre avenir immédiat est celui d’une crise climatique aux retombées « cataclysmiques ». Disons les choses telles qu’elles sont : l’inaction des gouvernements est un crime contre l’humanité.

    Dossier de Nicolas Croes paru dans l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    • Partez avec nous à Glasgow pour la COP26 !

    Une fuite qui en dit beaucoup

    Le rapport du Giec ne doit officiellement être publié qu’en février 2022. Il comportera environ 4.000 pages pour compiler l’ensemble des publications scientifiques relatives au climat produites en l’espace d’environ six ans (le dernier rapport ayant été publié en 2014). Il sera accompagné d’un « résumé pour les décideurs » d’une trentaine de pages dont chaque terme sera, comme à l’accoutumée, négocié par les délégations des 197 pays de la Convention cadre des Nations unies pour le changement climatique (CNUCC).

    Cette fuite organisée dans la presse est un appel à l’aide autant qu’un acte d’accusation. Agir de cette façon a permis que des termes tels que « cataclysmiques » ne soient pas adoucis sous la pression des pétromonarchies du Golfe ou de puissances impérialistes de premier plan comme la France ou les États-Unis qui soutiennent toujours généreusement leurs multinationales pétrolières criminelles. Cela permet aussi au rapport de s’imposer dans les discussions autour de la 26e Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (la COP26) qui aura lieu à Glasgow du 1er au 12 novembre au lieu de sortir 3 mois après. Cette fuite est le cri désespéré d’une communauté scientifique qui ne parvient pas à peser sur des décideurs qui ont choisi leur camp : celui des grandes entreprises.

    Regarder la réalité en face…

    Depuis 1990, le nombre de catastrophes liées au changement climatique a triplé, forçant chaque année des millions de personnes à se déplacer. Les dix catastrophes météo les plus coûteuses de l’année 2020 ont presque atteint les 150 milliards de dollars de dommages pris en charge par les compagnies d’assurance. Ces dix catastrophes ont également fait au bas mot 3.500 morts et ont déplacé plus de 13,5 millions de personnes. Cet été, les mégafeux ont réduit en cendre des millions d’hectares de forêt, de l’Amazonie à la Sibérie, tandis que les dômes de chaleur en Amérique du Nord et les inondations en Europe, notamment en Belgique et en Allemagne, ont montré qu’aucun pays n’est à l’abri.

    Ce n’est hélas qu’un léger avant-goût. Une multitude de scientifiques de premier plan estiment que les signes vitaux de la terre s’affaiblissent et s’inquiètent de l’imminence possible de certains « points de rupture » climatiques. L’objectif est clair: réduire de moitié les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050. C’est la seule manière de stopper le cours de la dégradation climatique et d’éventuellement l’inverser. Et nous sommes déjà en 2021.

    … et exproprier les criminels climatiques

    La crise climatique et écologique au sens large doit impérativement devenir la pierre angulaire sur laquelle doivent reposer les prises de décisions politiques. Les États-Unis ont annoncé vouloir réduire de 50% à 52% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 2005. La Chine vise la neutralité carbone pour 2060. L’Union européenne a annoncé vouloir y parvenir 10 ans plus tôt. Toutes ces belles déclarations restent extrêmement floues concernant la manière d’y parvenir. Et un objectif sans un plan, ça n’est qu’un souhait.

    Le rapport provisoire du Giec est le premier à démontrer hors de tout doute le lien entre les conditions météorologiques extrêmes de la dernière décennie et le changement climatique, tout en attribuant ce dernier à l’impact de l’activité humaine. Pour intervenir correctement et définir un plan d’action efficace, nous devons définir l’activité humaine dont on parle. C’est en fait la grande faiblesse de ce rapport provisoire : il reste évasif concernant le système économique responsable de l’actuelle situation de crise écologique : le capitalisme.

    Nous ne sommes pas tous également responsables de la crise climatique. En 2017, un rapport de l’ONG internationale Carbon Disclosure Project a souligné que 100 entreprises sont à elles seules responsables de 71 % des émissions globales de gaz à effet de serre émises entre 1988 et 2015. Sans surprise, il s’agit essentiellement d’industries pétrolières. Comment peut-on sérieusement imaginer le moindre début de solution sans agir de toute urgence pour les empêcher de nuire ?

    Les gouvernements capitalistes font pis que ne rien faire : ils les encouragent. En 2019, le soutien public aux combustibles fossiles (surtout au pétrole) avait encore augmenté de 5 % pour atteindre la somme de 178 milliards de dollars dans cinquante pays de l’OCDE, du G20 et du Partenariat oriental de l’Union européenne (six pays d’Europe centrale du Caucase). Depuis lors, la pandémie a été saisie comme une opportunité par ces géants de la pollution. L’Italie a par exemple octroyé à l’entreprise pétrochimique Maire Tecnimont un prêt garanti par l’État de 365 millions d’euros dans le cadre de son plan de relance. La Banque centrale européenne n’a imposé aucune contrepartie environnementale à ses aides financières qui ont bénéficié à des compagnies pétrolières et gazières comme Total, Shell, ENI, Repsol et même à E.ON, une firme encore active dans le charbon.

    Soyons clairs : on ne contrôle pas ce qu’on ne possède pas ! Ces entreprises doivent de toute urgence être expropriées et placées sous le contrôle et la gestion démocratiques de la collectivité afin qu’elles cessent de nuire et que leurs réserves soient saisies pour être investies dans la transition verte et la reconversion des travailleurs, sans indemnisation pour les gros actionnaires. Chaque projet prétendument écologique qui reste silencieux sur cette question doit être pris pour ce qu’il est : au mieux une (mauvaise) blague, au pire une manoeuvre de diversion.

    Le « capitalisme vert » est un mensonge

    Les médias et le monde politiques traditionnels cherchent à nous convaincre que l’intérêt général se confond avec celui des grandes entreprises et de leurs actionnaires, caractérisés par une vision à court terme toute tendue vers l’appropriation maximale de la richesse produite. Respecter ce cadre implique équivaut à foncer droit dans le mur.

    De là découlent notamment la confiance aveugle envers les hautes technologies très consommatrices d’énergie et de matières premières rares ou de plus en plus difficiles et polluantes à extraire ou encore en une « transition énergétique » reposant sur les voitures électriques au lieu des transports en commun (au grand plaisir des entreprises automobiles). Mais les matières premières rares nécessaires à la fabrication de batteries engendrent pollution et massacre des droits humains. Sans surprises, c’est l’approche que défendent les ultra-milliardaires Michael Bloomberg, Jeff Bezos et Bill Gates, tous trois à la manœuvre derrière l’entreprise minière KoBold Metals.

    Le pilier de la politique environnementale de l’Union européenne est le principe pollueur-payeur (PPP) selon lequel au pollueur de supporter les coûts associés à la pollution qu’il génère. En juillet, la Cour des comptes européenne (CCE) a remis un rapport qui met à nu le mécanisme pour ce qu’il est : une vaste fumisterie au bénéfice des grandes entreprises. Les coûts non pris en charge par les industriels se chiffrent en « centaines de milliards d’euros ». Conclusion : ce sont les budgets publics – et non ceux du pollueur – qui sont utilisés pour financer les actions de dépollution. « En bout de chaîne, la facture pour les citoyens de l’Union européenne est salée », déplore la Cour. Et selon l’Agence européenne de l’environnement, la pollution de l’air est à elle seule à l’origine d’environ 400.000 décès prématurés chaque année.

    Le tableau ne serait pas complet sans parler des écotaxes et de toutes les tentatives de culpabiliser la population pour son comportement de consommateur, comme si nous avions le moindre mot à dire sur la manière dont les choses sont produites aujourd’hui ! Mais dans le contexte de crise socio-économique actuel, de nouvelles taxes de ce type pourraient bien donner naissance à des mouvements de lutte capable d’éclipser l’ampleur de celui des Gilets jaunes en 2018…

    Mobilisation générale pour la planification démocratique

    La grande différence entre l’époque actuelle et le début des années ’90, quand le thème du climat commence à s’imposer (autour de la conférence de Rio en 1992), c’est qu’à l’époque, le néolibéralisme avait subi une forte impulsion en conséquence de l’effondrement du modèle alternatif soviétique. Aujourd’hui, nous sommes entrés dans « l’ère du désordre », marquée par une crise économique profonde et le discrédit du modèle néolibéral. C’est une ère qui comporte de nombreux dangers (guerre, croissance des forces réactionnaires,…), mais aussi des opportunités en termes de révolutions et de soulèvements de masse. Voilà où repose notre issue pour en finir avec l’exploitation capitaliste des deux sources de toutes richesses : la nature et les travailleurs.

    La crise sanitaire autour de Covid-19, le changement climatique désastreux, les effets de la nouvelle crise économique, etc. rendent la nécessité d’une planification démocratique et écologique de l’économie beaucoup plus claire pour une couche plus large de la société.

    Pour faire face aux enjeux climatiques, nous avons besoin d’investissements publics massifs de toutes parts. Nous avons besoin de travaux d’une ampleur inédite dans l’histoire de l’humanité, des travaux qui sont impossibles à réaliser s’ils sont laissés à l’initiative individuelle. Nous avons besoin de toute urgence d’un plan d’isolation et de rénovation des bâtiments – quartier par quartier – afin de réduire drastiquement les émissions dues au chauffage. Nous devons revoir de fond en comble l’urbanisme et l’aménagement du territoire pour faire face à l’impact de la crise climatique. Pensons qu’il est possible qu’avec l’augmentation du niveau des océans, plus de 200 millions de personnes soient à déplacer d’ici la fin du siècle ! Huit des dix plus grandes villes du monde sont actuellement situées sur les littoraux !

    Pour disposer d’une telle vision à long terme, nous n’avons pas d’autre choix que d’assurer que l’économie repose sur la nationalisation sous contrôle et gestion démocratiques de l’ensemble des secteurs-clés (finance, énergie,…) afin de mobiliser tous les moyens nécessaires pour une planification rationnelle de la production économique avec des objectifs clairs, non de rentabilité à court terme pour les actionnaires, mais de protection de la population dans le respect du climat, de la couche d’ozone, de la biodiversité, des forêts,… C’est aussi la seule manière d’en finir définitivement avec l’aberration totale que représente l’obsolescence programmée et le gaspillage généralisé de l’économie capitaliste et de l’impérialisme. Un exemple parmi d’autres : le simple déplacement des troupes militaires américaines à travers le monde en une année représente autant d’émissions que la totalité de celles d’un pays comme le Danemark…

    La transition vers une économie non carbonée requiert des efforts massifs, représentés par les capitalistes comme autant de menaces de pertes d’emploi. Mais toutes les études soutiennent par exemple que la conversion à 100 % d’énergies renouvelables dans le monde entier, accompagnée d’une reconversion professionnelle, pourrait générer des millions d’emplois supplémentaires.

    Le 4 septembre 2017, le quotidien Financial Times affirmait que « la révolution des big data peut ressusciter l’économie planifiée ». Il est évident que les possibilités de collecte de données et de calcul actuelles permettraient de porter la planification démocratique de l’économie à un degré d’efficacité inimaginable. Si ces techniques n’étaient pas possédées par les industries privées de la Silicon Valley, comme l’infrastructure qui les génère et les traite, et si la recherche scientifique était libérée de la camisole de force de la logique de marché, il serait possible de disposer d’une analyse centralisée des innombrables données relatives à la crise climatique ou encore à la pandémie de Covid 19.

    Il ne suffira toutefois pas d’utiliser les monumentales possibilités technologiques actuelles pour faire correctement fonctionner la planification. Aucun algorithme informatique comportant un grand nombre de variables ne peut être rendu efficace sans le retour constant des travailleurs et des utilisateurs. Comme le révolutionnaire russe Léon Trotsky l’a expliqué dans La Révolution trahie : « Sous une économie nationalisée, la qualité exige une démocratie des producteurs et des consommateurs, la liberté de critique et d’initiative – des conditions incompatibles avec un régime totalitaire de peur, de mensonge et de flatterie. » Il disait encore : « Une économie planifiée a besoin de démocratie comme un corps a besoin d’oxygène ».

    Ce sera une discussion démocratique de bas en haut qui décidera du type de planification et de contrôle et de gestion des travailleurs à mettre en œuvre. Aux niveaux centralisés ou plus décentralisés de la planification, la démocratie des travailleurs sera toujours cruciale. Un plan conçu de manière centralisée devra être discuté, modifié et corrigé par une démocratie des travailleurs vivante composée des travailleurs du secteur en question, des utilisateurs et des fournisseurs. C’est la différence fondamentale avec la planification autoritaire bureaucratique sur laquelle reposait les économies staliniennes, elles aussi responsables de dramatiques désastres écologiques.

    Socialisme ou barbarie

    Le fait que les travailleurs et la population soient aux commandes changera tout. Cela permettrait de mettre en place une action coordonnée à l’échelle mondiale en étant débarrassés du blocage lié à la concurrence entre les différentes classes capitalistes nationales. Mais au-delà de permettre une véritable transition énergétique, cela ouvrirait la voie à une répartition du travail disponible entre toutes et tous. Nous pourrions travailler moins pour vivre mieux, en gagnant largement de quoi connaître une vie épanouie, débarrassée des burn-out et de la perte de sens d’emplois qui n’ont aucune réelle utilité sociale.

    Les socialistes révolutionnaires ont été sur la défensive pendant longtemps et leur nombre a été réduit à un minimum historique. Mais nous changeons de période. C’est une fenêtre d’opportunité à saisir. C’est notre seule chance. Le PSL/LSP et son internationale, Alternative Socialiste Internationale, feront tout leur possible pour orienter les luttes vers la seule issue qui s’offre à nous : une sortie des crises multiples du capitalisme par le renversement de ce système barbare et la transformation socialiste de la société. Votre place vous attend dans ce combat.

    Le capitalisme tue la planète: luttons pour le socialisme international !

    Le PSL/LSP est la section belge d’Alternative Socialiste Internationale (ASI), une organisation internationale de socialistes révolutionnaires présente dans une trentaine de pays à travers le monde qui luttent pour mettre un terme au capitalisme et à ses crises, dont la crise climatique et toutes les formes d’oppression.

    Voici le programme en 8 points que nous défendrons dans les mobilisations autour de la COP26 de Glasgow, en Belgique comme en Écosse. Vous souhaitez participer à ces mobilisations et rejoindre notre délégation internationale à Glasgow ? Contactez-nous !

    1. Pas de temps à perdre – Pour des investissements publics massifs dans les services publics, les logements sociaux et les infrastructures afin de stopper les émissions de gaz à effet de serre et de nous protéger contre les catastrophes liées au climat. Nous avons besoin de plus de transports publics, de meilleure qualité et gratuits !
    2. Le « capitalisme vert » est un mensonge : faisons payer les vrais pollueurs – Taxons les milliardaires et les entreprises pour investir dans les technologies, les énergies renouvelables et les emplois verts.
    3. Protégeons la terre et les ressources naturelles de l’exploitation impérialiste et des grandes entreprises – Il faut stopper les projets de pipelines, la déforestation et l’exploitation impérialiste des ressources naturelles tout en garantissant la satisfaction des besoins et le respect des droits des communautés indigènes et locales, ainsi qu’en garantissant l’emploi des travailleurs.
    4. Faisons grève ensemble contre le système – reconstruisons un mouvement combatif pour le climat – Organisons des comités de base pour le climat composés de jeunes et de travailleurs, tout en poussant les syndicats à s’engager. C’est nécessaire pour construire un mouvement coordonné de protestations et de grèves qui paralyse l’économie et impose de véritables changements.
    5. Une planification socialiste démocratique, pas le chaos du marché – Il est impossible de faire tourner le système de profit capitaliste afin qu’il sauve la planète. Dans un premier temps, les plus grandes entreprises doivent être expropriées : seule la propriété publique combinée à une planification socialiste démocratique internationale permettra de réduire rapidement les émissions tout en garantissant une vie et un avenir décents pour toutes et tous.
    6. Le capitalisme détruit la planète, nos emplois et nos moyens de subsistance – Avec le renversement du système actuel et la fin de l’exploitation des êtres humains et de la nature, il sera possible de créer des millions d’emplois durables bien rémunérés et de construire une nouvelle économie verte. Ce n’est qu’en nous débarrassant du capitalisme et de l’impérialisme que nous pourrons mettre fin aux guerres et aux conflits tout en donnant une véritable solution aux personnes forcées de fuir en raison des crises climatiques.
    7. La solidarité internationale des travailleurs, pas la rivalité nationaliste capitaliste. – Annulons toutes les dettes étrangères et supprimons les brevets sur les technologies vertes ainsi que sur les technologies médicales et pharmaceutiques. Les connaissances, les compétences et les ressources doivent être partagées sur base de la solidarité et de la coopération internationales des travailleurs.
    8. Changer le monde et lutter pour le socialisme international – Afin d’obtenir le changement révolutionnaire nécessaire pour mettre fin au capitalisme, à la destruction de notre planète et à toutes les formes d’oppression, rejoignez une organisation révolutionnaire – rejoignez Alternative Socialiste Internationale dès aujourd’hui !
    September 22, 2021
  • Venez avec nous à Glasgow pour la COP26. Exproprions les criminels climatiques !

    Vous en avez marre de constater l’inaction des décideurs politiques capitalistes face à la crise climatique ? Vous êtes en colère contre les criminels climatiques, multinationales pétrolières et autres entreprises polluantes, qui reçoivent des subventions des Etats pour continuer à nuire ? Vous voulez agir contre la crise climatique et l’exploitation ?

    Rejoignez notre contingent lors de la COP26 à Glasgow en novembre prochain et lors des actions qui prendront place en Belgique ! Rejoignez-nous dans la lutte pour un changement de système !

    10.000 € pour envoyer 100 jeunes à la COP26, soutenez le Fonds Glasgow !

    Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA/ALS) et la Campagne ROSA sont engagés dans la lutte pour le climat, notamment avec une mobilisation internationale à Glasgow (en Écosse) pour participer aux quatre jours d’actions d’Alternative Socialiste Internationale (ASI). Vous aussi vous refusez de laisser la crise climatique se développer ? Soutenez ces jeunes pour construire un mouvement capable d’imposer un véritable changement dans la politique climatique.

    • Participez au Fond Glasgow

    Manifestations en Belgique

    • 10 octobre. Bruxelles. “Back To The Climate”. 13h, Bruxelles-Nord (Plus d’infos)
    • 31 octobre. Bruxelles. “Act for climate and clean water now!” Quartier européen, heure encore à déterminer.

    En route pour Glasgow !

    Du 4 au 7 novembre, nous nous rendrons à Glasgow, en Écosse, pour militer lors de la COP26. Pendant quatre jours, nous participerons aussi aux actions et réunions d’Alternative Socialiste Internationale (ASI) dont la section belge est le Parti Socialiste de Lutte (PSL/LSP). Le coût total (transport, logement, nourriture) est de 185€.

    • Formulaire d’inscription en ligne
    September 16, 2021
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