Category: Social

  • Stop à la LGBTQI+phobie ! Participez aux actions “Pride is a Protest”

    Le vendredi 5 mars, David P. a été assassiné dans un parc de Beveren. Tout indique que le motif de ce meurtre est l’homophobie. La victime a été attirée sur place par une application de rencontre et poignardée par trois mineurs. “Nous n’accepterons jamais ce genre de violence dans notre pays”, a déclaré le Premier ministre Alexander de Croo. La communauté LGBTQI+ était consternée. Les trois auteurs ont été identifiés et arrêtés. Il s’agissait en fait de garçons mineurs qui n’en étaient pas à leur premier acte homophobe.

    Par Boris (Gand)

    Que (ne) font (pas) les partis traditionnels ?

    Les réactions indignées du monde politique et médiatique face à ce meurtre sont évidemment justifiées. Mais quelle crédibilité leur accorder ? Les mêmes responsables politiques si ce n’est pas personnellement, par le biais de leur parti, sont coupables d’une politique qui rend plus difficile la vie des minorités telles que les personnes LGBTQIA+ en raison des privatisations et du sous-financement des services publics et du secteur social. La pénurie d’emplois décents et de logements abordables facilite les discriminations, notamment sur base de l’orientation et l’expression sexuelles. Unia (ex-Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme) reçoit chaque année des signalements de discrimination dans la recherche de logements. “Avec un couple de femmes, par exemple, un propriétaire demande qui va entretenir le jardin de la maison”, explique la directrice Els Keytsman. “Avec un couple d’hommes, nous entendons régulièrement que le propriétaire préfère un ‘couple stable’.”

    Même des personnalités telles que le président du Vlaams Belang, Tom van Grieken, ont condamné ce récent cas de violence homophobe. Van Grieken a déclaré : “Il n’y a pas de place dans notre société pour de telles ordures homophobes. Pas maintenant. Jamais.” Mais le Vlaams Belang avait proposé Jef Elbers comme directeur du Vlaams Audiovisueel Fonds (VAF). Elbers considère la Pride comme une “connerie homosexuelle”, qu’il trouve “vraiment dégueulasse” avec ces “chariots à merde”. En 2015, Filip Dewinter a participé à une “marche pour la vie” à Anvers, le même jour que la Brussels Pride en demandant l’interdiction de cette dernière. Les personnes transgenres ont été décrites comme totalement “anormales” dans les médias par le député Dries Van Langenhove et d’autres membres du VB. Nouvellement élu député du Vlaams Belang, Dominiek Sneppe a déclaré en 2019 : “Nous n’avons rien contre les personnes LGBT en soi. La seule question est de savoir s’ils doivent pouvoir se marier et adopter des enfants. Je pense que c’est un pont trop loin.”

    N’oublions pas non plus les déclarations homophobes de Theo Francken (N-VA) au sujet des “vrais hommes”. Bart De Wever a quant à lui interdit aux guichetiers anversois de porter un t-shirt arc-en-ciel sous prétexte de “neutralité”. Les déclarations et les actions politiques confirment sans cesse que l’on mène une politique dans laquelle l’hétérosexualité est la norme et tout ce qui s’en écarte est présenté comme anormal et perturbateur.

    Cela contribue à former le terreau de l’homophobie.

    L’homophobie est trop vite cataloguée comme un problème religieux, notamment au sein de la communauté musulmane. Unia s’oppose à cette approche. L’homophobie ne peut certainement pas être réduite à un contexte migratoire. Les recherches montrent qu’il y a beaucoup d’homo-négativité dans la communauté congolaise, mais Unia reçoit également des rapports de forums ultra-catholiques où l’homophilie est assimilée à la pédophilie ou de clubs d’étudiants homophobes d’extrême droite comme Schild & Vrienden.

    Avec leurs politiques d’austérité, les responsables politiques des partis traditionnels protègent un système qui, à un rythme toujours plus rapide, conduit aux crises. Cette situation est dangereuse pour les personnes LGBTQI+ et les autres groupes minoritaires dans la société, car ils sont invariablement les premiers à en ressentir les conséquences. Les tensions sociales et le durcissement de la société impliquent une augmentation de la violence envers les personnes LGBTQI+. La crise du logement, l’augmentation du chômage, etc. sont clairement des foyers de précarisation et de discrimination. La violence est un problème structurel, lié à un système en crise, et ne peut être combattue efficacement qu’en rompant avec ce système.

    Les “solutions” bon marché n’existent pas

    Le gouvernement et les autorités locales ont une responsabilité écrasante. La création d’emplois, le logement social et une éducation inclusive envers les LGBTQI+ sont essentiels dans la lutte contre l’homophobie, tout comme le développement d’un système judiciaire efficace et l’assistance aux victimes. La lutte contre les discriminations ne peut pas se faire uniquement avec des idées ou de belles paroles : il faut des moyens !

    Par exemple, l’organisation LGBTQI+ Çavaria met l’accent sur l’éducation. En effet, une enquête de 2018 a révélé que plus de 5 enseignants du secondaire sur 10 considèrent l’orientation sexuelle comme inavouable. Dans l’enseignement primaire, ce chiffre atteint même 60 % ! Le soutien aux écoles et au personnel dans la lutte contre la discrimination doit devenir une priorité. La mentalité consistant à “faire avec ce que nous avons (de plus en plus endommagé)” et le sous-financement de l’enseignement qui en découle doivent appartenir au passé.

    Les subventions aux organisations et événements socioculturels LGBTQI+ devraient également être augmentées. Les précédents incidents de violence homophobe et ce terrible meurtre montrent plus que jamais que les organisations, associations et lieux de rassemblement où les personnes LGBTQI+ peuvent se sentir en sécurité sont essentiels. Malheureusement, ces types d’espaces n’ont fait que diminuer au cours des dernières décennies. De plus en plus de bars et de lieux de rencontre LGBTQI+ ferment leurs portes, ce qui accroît la vulnérabilité des personnes LGBTQI+ dans la vie nocturne. Les rencontres se font par le biais d’applications, où des personnes aux sombres motivations peuvent également se cacher derrière de faux profils. Une tactique que nous connaissions jusqu’à présent principalement à travers des horribles histoires de Russie, du Brésil, du Maroc … mais que nous voyons aujourd’hui chez nous.

    Entrer en action de façon solidaire et construire un mouvement de lutte

    La visibilité dans la rue en tant que communauté est une arme puissante contre l’homophobie croissante. Pas seulement en réaction à des incidents, mais en permanence. Le mouvement LGTBQI+ trouve son origine dans la protestation de la rue. Les légendaires émeutes de Stonewall en 1969 aux États-Unis nous ont permis de sortir de l’obscurité. Nous devons à nos droits acquis à la mobilisation et nous devons les protéger par ce biais. Aujourd’hui, l’un de ces droits est clairement attaqué : le droit d’être qui nous sommes dans la rue.

    La discrimination et la violence ne concernent pas uniquement la communauté LGBTQI+. En tant que mouvement LGBTQI+, nous devons combler le fossé avec le mouvement #Metoo, le mouvement Black Lives Matter et de nombreuses autres organisations de lutte contre les discriminations et la violence qui découlent d’un système malade.

    En Flandre, la Campagne ROSA a lancé un appel aux autres organisations (LGBTQI+) pour la construction conjointe de manifestations locales “PRIDE IS A PROTEST”, pour se battre contre toutes les formes de discrimination, d’exploitation et de violence avec des revendications concrètes et dans la solidarité.

    • Gent: Pride is a Protest : 27 juin, 15h, Kouter
    • Bruges : Pride is a Protest : 27 juin, Burg

    Prenez contact avec nous pour participer à un départ collectif de Bruxelles ou de Wallonie ! info@socialisme.be

  • Liège : Vottem, 22 ans déjà, nous ne l’acceptons toujours pas

    Hier, nous avons participé à la mobilisation contre la prison pour étrangers qu’est le centre fermé de Vottem. A l’initiative du @Cracpe (Collectif de résistance aux centres pour étrangers), une présence symbolique a été organisée à l’enclos des fusillés de la Citadelle, puis un rassemblement et des prises de paroles ont eu lieu au Centre fermé de Vottem.
    Nous dénonçons l’attitude scandaleuse du bourgmestre qui a décidé d’interdire la manifestation qui devait partir du centre-ville pour se rendre à Vottem. Respecter les mesures sanitaires était bien entendu tout à fait possible dans le cadre d’une manifestation. Cette interdiction inquiétante survient après que le rassemblement antifasciste du Premier mai ait lui aussi été interdit.
    Régularisation de tous les sans-papiers – COMBATTONS LE RACISME PAR LA SOLIDARITÉ
    • Régularisation immédiate de tous les sans-papiers.
    • Abolition des politiques inhumaines de détention et d’expulsion massive, tous les migrants doivent bénéficier de tous les droits.
    • Luttons contre les causes qui poussent à fuir : la guerre, le terrorisme, l’exploitation et la destruction de l’environnement. Stop au néocolonialisme ! Les matières premières et les richesses doivent appartenir à la collectivité, pas aux capitalistes. Annulation des dettes publiques.
    • Pour un plan massif d’investissements publics : logements sociaux, enseignement de qualité et gratuit, des emplois décents avec un salaire de minimum 14€/heure, des soins de santé gratuits et de qualité.
    • Défendons une alternative au capitalisme : une société socialiste basée sur les besoins de la majorité de la population et non les profits d’une poignée par la nationalisation sous contrôle et gestion démocratique de la collectivité des secteurs clés de l’économie.

    Photos de Giulia (Campagne ROSA – Liège)

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    Photos d’Emily

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  • Liège. Marche contre le centre fermé de Vottem ce 9 mai

    Régularisation des sans-papiers ! Non aux centres fermés !

    Appel du CRACPE (Collectif de résistance aux centres pour étrangers) // Evénement Facebook

    14:00 Départ de la place St Lambert à Liège
    15:00 Départ de l’enclos des fusillés de la Citadelle
    – Prises de paroles à l’arrivée au Centre fermé de Vottem

    « Votre politique de migration solidaire et humaine, vous pouvez la prendre et la mettre à la poubelle, il n’y en aura plus dans les trente prochaines années. », Sammy Mahdi, nouveau Secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, interviewé dans Le Soir le 16/ 11/2020
    NON NON NON ! NOUS NE L’ACCEPTONS PAS ! Toujours en résistance face à l’illégitime, les centres fermés pour étrangers et les expulsions !

    Nous vous invitons à rejoindre la marche annuelle du CRACPE ce 9 mai, jusqu’au centre fermé de Vottem.

    Il y a un an, nous avions dû annuler notre manifestation, pour raison de confinement, ce n’était que partie remise ! Cela ne nous a pas empêché de maintenir notre présence auprès des détenus : les samedi à Vottem, au quotidien avec notre permanence téléphonique, avec des recharges téléphoniques, et avec un rassemblement le 24 décembre…

    Depuis 22 ans nous poursuivons notre mobilisation inlassable pour rendre visible et dénoncer cette politique d’enfermement et d’expulsion, et nous n’allons pas arrêter alors que cette invisibilité est encore accrue en période de Covid ! Un centre fermé c’est une prison qui cache son nom, qui tente de briser au quotidien, physiquement et psychologiquement, par tous les moyens, les capacités de s’opposer à une expulsion.
    En 2019 environ 9000 personnes ont été « éloignées de la Belgique. Ces personnes n’ont pu obtenir l’asile ici du fait de la politique restrictive de nos gouvernements en matière d’asile et d’immigration. Elles ont été renvoyées vers l’insécurité politique, sociale, économique, climatique qu’elles ont fuie, vers la guerre… les discriminations, souvent au péril de leur vie. Parmi ces personnes la majorité sont passées par un centre fermé, soit une prison pour étrangers, sans jugement, simplement parce qu’elles n’avaient pas ou plus de titre de séjour. Sur une année ce sont environ 1000 personnes qui sont détenues à Vottem.

    En 2020 il y a eu la COVID. Une partie des détenu.e.s des centres fermés ont été libéré.e.s dans un premier temps pour diminuer la promiscuité dans les centres et à cause des fermetures de frontières. Une autre partie a retrouvé la liberté grâce au travail acharné d’avocats engagés, le CRACPE les en remercie ! Mais certain.e.s sont restés enfermé.e.s, dans un cadre de règles sanitaires peu respectées, avec une très forte limitation des visites (à certains moments complètement supprimées) et ce pendant de très longs mois, puisque de fait les possibilités d’expulsion sont très réduites (vols supprimés, ambassades qui ne délivrent pas les laissez-passer et toujours certaines frontières complètement fermées) ! Ces personnes sont donc encore détenues aujourd’hui.

    En 2020 la déclaration gouvernementale Vivaldi a prévu d’augmenter le nombre de détentions et d’expulsions, en appliquant le master plan de Théo Francken, du gouvernement précédent !

    « Le gouvernement prévoira les moyens nécessaires pour rencontrer une capacité suffisante pour le rapatriement des personnes en séjour illégal dans de bonnes conditions de vie. Le master plan sera amélioré tout en respectant le timing de telle sorte que les besoins soient rencontrés. » (30 septembre 2020)

    Une fois la pandémie ralentie, détentions et expulsions reprendront de plus belle. Ce master plan prévoit la création de plusieurs centaines de nouvelles places en centres fermés : celui d’Holsbeek a déjà été ouvert il y a deux ans, 40 femmes peuvent y être détenues. Il est prévu d’ouvrir deux nouveaux centres à Jumet, et à Zandvliet (près d’Anvers). Le nouveau secrétaire d’Etat Sammy Mahdi, et le gouvernement Vivaldi, marchent dans les pas de leurs prédécesseurs !

    Cela porterait le nombre de places disponibles en moyenne dans les centres fermés à 1000 (578 places en 2018). L’objectif du master plan est aussi d’expulser 1000 personnes de plus chaque année.
    Nous rappelons nos revendications :
    ➡️ Suppression des centres fermés pour étrangers
    ➡️ Arrêt des expulsions
    ➡️ Pour une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains
    ➡️Pour la régularisation des sans-papiers !

    Marchons ensemble ce 9 mai jusqu’à Vottem, camp de la honte, rendez-vous dès 14 heures Place Saint-Lambert à Liège !
    Au lendemain du 8 mai, pour rendre hommage à la résistance au nazisme au nom de la défense des Droits Humains aujourd’hui, la manifestation passera par l’Enclos des Fusillés à la Citadelle, où il y aura une prise de parole, à 15 heures

  • Régularisation des sans-papiers : bilan après deux mois d’occupation de l’église du Béguinage 

    Des collectifs de sans-papiers occupent l’église du Béguinage depuis le 31 janvier, fédérés en tant qu’Union des Sans-Papiers pour la Régularisation (USPR). Depuis le 8 février, le mouvement occupe également de nouveaux lieux, comme l’ULB et la VUB. Quel bilan provisoire tirer de cette lutte afin de la renforcer via un plan d’action et une stratégie claire ?­

    Par Lahoucine et Pietro (Bruxelles), article tiré de l’édition d’avril de Lutte Socialiste

    Les sans-papiers et le silence de la politique établie

    Durant les 5 années du gouvernement Michel, les personnes sans-papiers ont été durement attaquées par des politiques migratoires brutales. Le racisme institutionnel a été aggravé. Mais nous n’avions pas d’illusions quant aux possibilités de changement du nouveau gouvernement. Le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration Sammy Mehdi (CD&V) refuse d’écouter les sans-papiers. Il veut continuer à traiter les dossiers au cas par cas sans rien céder concernant un changement de législation. Une fois de plus, les personnes sans-papiers sont sacrifiées.

    Les travailleuses et travailleurs sans-papiers se sont retrouvés en première ligne pendant la pandémie : en soignant des personnes à domicile, en fabriquant des masques, en travaillant sur des chantiers et dans les métiers essentiels. Ils comblent une pénurie structurelle dans ces secteurs tandis que l’Etat regarde ailleurs. Au lieu de permettre aux travailleuses et travailleurs sans papiers de cotiser à la sécurité sociale via leur régularisation, le secrétaire d’Etat préféré les laisser dans la clandestinité. De cette manière les sans-papiers sont exploités par les patrons qui profitent de cette main d’œuvre à bon marché tout en faisant pressions sur l’ensemble des salaires.

    Les tendances du mouvement

    La pandémie est arrivée à un moment où le mouvement des sans-papiers se cherchait une nouvelle stratégie. La crise a radicalisé le mouvement et différentes approches se sont développées.

    Il y a les sans-papiers regroupés dans l’USPR qui en ont eu marre d’attendre et qui ont relancé un mouvement d’occupations pour la régularisation. Leur énergie a réussi à redonner une visibilité à ce combat dans l’opinion publique, notamment avec leurs actions devant le Béguinage. La recherche d’une solidarité large autour des occupations est décisive, la victoire ne s’obtient pas en étant isolés.
    Il y a des années de travail accompli par plusieurs collectifs des sans-papiers, mais il faut reconnaître qu’une certaine fatigue s’est installée dans les dernières années en même temps qu’une incapacité à construire des actions de masse.

    Le mouvement d’occupations politiques de l’USPR a été capable de répondre à la difficulté de mobiliser dans le contexte difficile de la pandémie. Il a donné une nouvelle visibilité à la cause des sans-papiers avec une chaîne humaine autour de l’église du Béguinage et l’organisation de plusieurs meetings et rassemblements, donc l’action organisée conjointement avec la Campagne Solidarity le 21 mars à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le racisme.

    Notre approche

    Une nouvelle occasion se présente, il ne faut pas la gâcher en raison d’un manque de clarté stratégique. Les militants sans papiers du PSL ont joué un rôle important dans ce mouvement. Ils essayent de souligner systématiquement la nécessité de se lier au mouvement ouvrier ainsi qu’au récent mouvement « Jeunesse en lutte ». A l’occasion de 8 mars, les femmes sans-papiers se sont mobilisées autour de la Campagne ROSA.

    La phase actuelle de la lutte est compliquée, la seule issue est la construction d’une unité solide entre les travailleurs – avec et sans papiers – pour lutter ensemble pour la régularisation. Car, oui, les sans-papiers sont aussi des travailleurs. Nombre d’entre eux se seront d’ailleurs impliqués dans la grève du 29 mars sur les salaires. Il ne peut y avoir de solution sérieuse contre le dumping social sans régularisation de tous les sans-papiers.

    En ouvrant le mouvement à des couches plus larges de la société et en le structurant notamment via des assemblées démocratiques et transparentes, il sera possible de politiser toutes les personnes impliquées et de repousser la division qui sert les ennemis de la régularisation. Une victoire exige de rassembler toutes les forces possibles dans la construction d’une véritable relation de forces grâce à un plan d’action national lié aux autres mouvements sociaux.

    Les prochaines étapes seront la chaîne humaine qui partira de l’église du Béguinage pour rejoindre l’Office des étrangers le 2 avril et la marche du 24 avril vers Vilvorde, où le Secrétaire d’Etat Sammy Mehdi est également chef de groupe au conseil communal. Ces dates permettront de populariser les revendications du mouvement et de construire un élan vers une mobilisation nationale début juin, après la manifestation du groupe d’action militant La Santé en Lutte.

  • Bientôt un demi-million de malades de longue durée : cette société est malade

    Image : Wikimedia Commons

    Nous approchons lentement des 500.000 malades de longue durée sur une population active de 5 millions. Près de 36 % des malades de longue durée souffrent de troubles mentaux, suivis par les maladies musculaires et articulaires telles que les problèmes de dos. Le plus frappant est la grande proportion de maladies professionnelles de longue durée : burn-out, dépressions, problèmes de dos.

    Par Irina

    Ne soyons pas surpris que des personnes tombent malades sur leur lieu de travail avec la course effrénée à la performance (une véritable « course de hamsters» entre collègues). La productivité et les normes augmentent sans cesse, il faut de plus en plus d’énergie pour tenir le rythme, sans la compensation d’une journée de travail plus courte ou d’un meilleur temps de récupération. On attend plus de flexibilité pour une charge de travail plus lourde. Faire des heures supplémentaires, être disponible à tout moment, même pendant les vacances ou les week-ends, c’est chose courante en de nombreux endroits. Parallèlement, les tâches ménagères s’accumulent à la maison.

    Le coût social de cette pression accrue est colossal. Les allocations de maladie ont coûté 9,3 milliards d’euros à la collectivité en 2019. Le coût humain pèse encore plus lourd. Les personnes malades sont stigmatisées comme « inutiles » et « profiteuses », en plus du stress financier qu’entraîne souvent le fait

    d’être malade pendant une longue période. Les possibilités de trouver un travail adapté sont limitées. Dans leur forme actuelle, les trajets de réintégration sont souvent synonymes de raccourci vers la sortie médicale et l’indemnité de maladie peut être stoppée à tout moment. De nombreux malades de longue durée voient ainsi toutes leurs perspectives s’effriter lentement, de même que leur estime de soi. Ce ne sont pas des profiteurs : ce sont des victimes d’un système pervers.

    L’idée défendue par le professeur Stijn Baert selon laquelle « nous sommes trop indulgents envers les malades de longue durée » est tout à fait répugnante. Ce discours épargne les employeurs et le système capitaliste. C’est envers eux que nous sommes trop indulgents !

    Cette course de hamsters doit être stoppée. Cela commence par une réduction collective du temps de travail avec embauches compensatoires, sans perte de salaire et une diminution de la charge de travail. La prévention sur les lieux de travail doit être améliorée, ce qui passe par les CPPT (Comité pour la Protection et la Prévention au Travail) et les délégations syndicales. Le poids supplémentaire des tâches ménagères, qui aujourd’hui encore reposent souvent sur les épaules des femmes, peut être soulagé par le développement de services collectifs adaptés pour prendre en charge une partie de ces tâches, avec un personnel travaillant dans de bonnes conditions de travail et un salaire suffisant. Un emploi convenable, cela signifie également la sécurité de l’emploi au lieu de la précarité. Quant aux personnes qui doivent faire un pas de côté, elles doivent recevoir des allocations plus élevées : tomber maladie ne doit faire sombrer personne dans la pauvreté.

    Mener une vie saine et socialement utile, prendre soin de soi,… tous ces besoins humains essentiels entrent de plus en plus brutalement en conflit avec cette économie reposant sur la soif de profits. Soyons clairs : la vraie maladie, c’est le capitalisme.

  • Journée internationale contre le racisme : Rassemblement à l’église du Béguinage.

    Dimanche 21 mars, 17h, Eglise du Béguinage à Bruxelles (Place du Béguinage)

    Ce dimanche 21 mars, c’est la journée internationale de lutte contre le racisme. A cette occasion, l’Union des Sans-Papiers pour la Régularisation organise un rassemblement avec le soutien de la Campagne Solidarity et de Amitié Sans Frontières / Vriendschap Zonder Grenzen. Les soutiens de la cause des sans-papiers sont invités à les rejoindre devant l’église du Béguinage à Bruxelles.

    Texte de l’appel :

    En tant que sans-papiers, nous sommes victimes de la discrimination et du racisme systémiques. 150.000 travailleur·euses sans-papiers sont laissés dans l’exploitation et la misère, sans droits, aujourd’hui en Belgique, malgré le fait que nous vivons, travaillons, élevons nos enfants et participons à la vie de nos quartiers depuis de nombreuses années. Avec quelle justification morale ? Que nous venons d’ailleurs et que nous ne sommes pas en ordre au point de vue administratif ? Nous servons d’armée de réserve que l’économie utilise à sa guise, en fonction de ses besoins et sursauts du moment. Nous constituons une main d’oeuvre corvéable à merci et qui permet de faire pression à la baisse sur les salaires et les droits de toute la population.

    Nous servons aussi de boucs émissaires pour certains responsables politiques. Ceux-ci n’hésitent pas à manipuler la population et à la diviser. Ils donnent de nous une image négative, en nous accusant de “voler” le travail, le logement ou les acquis sociaux des “Belges”. Il s’agit d’une stratégie de diversion. Ces mêmes responsables politiques sont justement les premiers à s’attaquer aux droits sociaux et démocratiques de l’ensemble de la population.

    Ne tombons pas dans le panneau. Continuons à résister à l’injustice et à la division. Restons unis pour défendre nos droits démocratiques et sociaux. Car plus de droits pour nous, ce n’est une question d’humanité, mais c’est aussi plus de droits pour l’ensemble de la population.

  • [INTERVIEW] Les “oubliés du confinement” lancent de nouvelles occupations

    L’une des visites de solidarité des Etudiants de Gauche Actifs à l’ULB.

    Des sans-papiers ont récemment entamé une occupation politique de l’Église du Béguinage, suivie peu après par d’autres à l’ULB et à la VUB, afin d’attirer l’attention du nouveau gouvernement sur les “oubliés du confinement” et revendiquer des réelles solutions pour faire face à la crise sociale et sanitaire. L’objectif du mouvement est de réclamer un véritable dialogue avec les autorités pour obtenir l’égalité des droits et la possibilité de travailler légalement dans le pays. Nous en avons discuté avec Elhoucin, militant du PSL et l’un des porte-paroles du mouvement des sans-papiers à Bruxelles.

    Propos recueillis par Eugenio (Bruxelles)

    Pourquoi une occupation politique à l’ULB?

    Le choix de faire une occupation politique est venu suite à plusieurs mois de mobilisation du mouvement des sans-papiers. A la suite du premier confinement, nous avons été en première ligne pour déconfiner les luttes sociales, en nous mobilisant pour revendiquer des réponses concrètes pour les 100.000 sans-papiers qui résident en Belgique. La crise sanitaire et économique a touché de façon disproportionnée les couches les plus précaires de la société, dont les sans-papiers.

    Beaucoup d’entre nous vivent dans des conditions instables et insalubres et, faute d’alternative, ils sont forcés de travailler au noir sans aucune protection sociale et sanitaire. Cela n’est pas seulement dangereux pour les sans-papiers, mais pour toute la société. Nous ne pouvons pas prétendre faire face à la pandémie en ignorant les plus vulnérables. Nous avons donc décidé d’augmenter la pression sur les autorités.

    Les deux lieux d’occupation sont symboliques pour le rôle qu’ils ont joué dans les luttes des sans-papiers, notamment avec l’occupation du Béguinage en 2009, et qu’il joue toujours dans la conscience de la population bruxelloise. Avec l’occupation de l’ULB et de la VUB, nous voulons plus particulièrement tisser des liens de solidarité avec les étudiants et les travailleurs pour que nos combats se rejoignent. Pour élargir la base sociale de notre mouvement, nous devons construire des ponts avec les couches sociales qui souffrent des conséquences de la crise et des politiques des gouvernements belges.

    Comment organiser les étudiants et les travailleurs pour soutenir le mouvement pour la régularisation ?

    Il est important pour nous de souligner le profil politique de ces nouvelles occupations, il ne s’agit pas seulement d’abriter des gens qui en ont besoin ou de faire du chantage, comme l’a déclaré le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi (CD&V). Nous sommes là pour mettre en avant des revendications politiques nécessaires pour répondre à la crise qui plonge les sans-papiers dans la misère. Beaucoup des problèmes auxquelles nous sommes confrontés ne sont pas uniques aux sans-papiers, bien que cela nous affecte de façon particulièrement brutale.

    La pénurie de logements à un prix abordable, d’emplois avec un salaire suffisant, d’accès aux protections sanitaires et sociales ou encore les difficultés de recevoir un enseignement de qualité sont des problèmes que nous partageons avec la majorité de la population belge. Il est donc essentiel, si on veut faire avancer notre mouvement, de mettre en avant un programme de revendications sociales qui répond aux besoins des couches exploitées et opprimées de la société.

    La régularisation de toutes les personnes sans-papiers ne doit être que une première étape pour garantir la santé et les droits de tout le monde et lutter pour de meilleures conditions de vie et de travail. C’est sur la base d’un tel programme que nous pouvons lier la lutte des sans-papiers avec les combats des travailleurs.ses et des étudiants.es et nous organiser ensemble pour le renversement de ce système économique fondé sur la discrimination et l’exploitation.

    • Régularisation immédiate et permanente de toutes les personnes sans-papiers!
    • Jamais plus d’impunité policière ! – Stop à la criminalisation des sans-papiers !
    • Des solutions sociales pour les problèmes sociaux : il faut des investissements dans l’enseignement, les soins de santé, les logements et les salaires plutôt que dans la répression policière. Taxons les riches au lieu de tirer sur les pauvres !
    • Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique pour la majorité au profit d’une infime minorité.

    Rejoignez le mouvement – le comité de soutiens se réunit tous les mardis à 17h30 à place du Béguinage pour continuer à organiser la lutte.

  • Taxe kilométrique à Bruxelles : Une écotaxe injuste pour les travailleurs

    La taxe kilométrique « SmartMove » déposée par le gouvernement bruxellois (PS-Ecolo-Défi-OpenVld-Sp.a-Groen) en décembre dernier pour entrer en vigueur en 2022 a fait couler beaucoup d’encre. En l’absence d’alternative crédible à la voiture pour se rendre au travail, la note sera très salée, navetteur ou non : entre 180 et 2.000€ par an selon la FGTB-Bruxelles. Même l’étude commandée par le gouvernement bruxellois parle d’un impact financier négatif pour absolument toutes les catégories.

    Par Boris (Bruxelles)

    SmartMove renoue avec la tradition des écotaxes socialement injustes présentées comme étant progressistes. Elle viserait les plus hauts revenus puisqu’elle revient plus cher pour les grosses cylindrées ? Faux. Cette taxe ne représente pas grand-chose pour les plus riches qui souhaitent se balader en grosse cylindrée ou en voiture de luxe. En réalité, plus les revenus sont faibles, plus cela est proportionnellement douloureux. Quant aux Bruxellois, l’abolition de la taxe de mise en circulation et de la taxe de circulation ne compenseront pas les nouveaux frais. L’autre moitié des travailleurs à Bruxelles, les navetteurs, sera doublement taxée : via leur lieux de travail et via leur domicile.

    SmartMove vise à changer les comportements automobiles de manière à diminuer le nombre de kilomètres parcourus par des véhicules à Bruxelles de 7,7%, dont une diminution de 11% en heure de pointe pour réduire les embouteillages de 30%. Le rapport précise que cette baisse serait principalement réalisée par des Bruxellois et non des navetteurs. Les métros et les trams ne sont-ils pas déjà bondés en heure de pointe ? Des investissements sont prévus à la Stib, mais ils sont largement insuffisants pour répondre aux nouveaux besoins d’un réseau déjà saturé. Pour les navetteurs, aucune alternative crédible en vue non plus. La fin des travaux du RER n’arrivera pas avant 2031. Faute d’investissements publics massifs dans l’infrastructure et le transport public, l’objectif de passer de 20% à 40% de navetteurs utilisant les transports en commun en 2030 est un rêve.

    SmartMove bénéficierait aux Bruxellois les plus pauvres puisqu’ils ne disposent pas d’une voiture et vivent dans les quartiers les plus touchés par la pollution de l’air ? 46% des ménages bruxellois ne disposent d’aucune voiture et ce chiffre grimpe à 68,8% pour les ménages qui ont moins de 1.000€/mois de revenus. L’argument est terriblement cynique au regard de la politique établie, synonyme d’appauvrissement collectif. La pauvreté est la première cause des problèmes de santé, ce qui vient à nouveau d’êtres illustré par le taux de surmortalité face au Covid. La pollution de l’air, un immense problème de santé publique, est causé pour 30% par la circulation automobile. Notre opposition à SmartMove n’implique pas que nous soyons favorables au tout-à-la-voiture, principe autour duquel Bruxelles a été conçue. Il est regrettable que Greenpeace ait défendu dans le mouvement pour le climat une proposition de taxe injuste via un péage urbain à Bruxelles. Cela ne traduisait en rien le sentiment des jeunes dans les grèves scolaires : ils ne défendaient pas un capitalisme vert mais revendiquaient un changement de système : system change not climate change !

    Cette taxe kilométrique permettrait de rapporter 200 millions d’euros supplémentaires au budget annuel de la Région. L’opposition à cette taxe de la part des politiciens flamands et wallons ainsi que des organisations patronales pue l’hypocrisie. Aucun d’eux ne s’oppose en réalité à une nouvelle fiscalité automobile injuste pour les travailleurs. Les organisations patronales veulent un système harmonisé sur l’ensemble du pays et surtout que les employeurs n’en fassent pas les frais. De leur côté, avec le centre de gravité qui a glissé de plus en plus vers les Régions, chaque politicien traditionnel se base sur son propre électorat. L’idée même d’une taxe injuste n’est pas combattue, ce qui pose problème, c’est le glissement d’une partie de la fiscalité automobile de la Flandre et de la Wallonie vers Bruxelles.

    C’est aux employeurs de payer intégralement le coût des déplacements des travailleurs entre le domicile et le lieu de travail. Nous défendons des solutions collectives comme alternative à la voiture grâce à un plan radical d’investissements publics dans l’infrastructure et les transports en commun, sans présenter la facture ni aux Bruxellois, ni aux navetteurs, mais aux plus riches qui ont profité de quatre décennies de transfert de moyens publics vers leur coffre-fort.

  • Rassemblement “Une seule solution: la régularisation!”

    La Coordination des sans-papiers de Belgique appelle à un rassemblement en faveur de la régularisation des sans-papiers ce vendredi 26 février, à 15h, Place de l’Albertine à Bruxelles.

    Il n’est plus à démontrer que les sans-papiers sont totalement asphyxiés en ce temps de pandémie. Le gouvernement belge ne peut pas continuer à être dans le déni de l’extrême vulnérabilité des femmes, hommes et enfants sans-papiers. La Coordination des sans-papiers de Belgique exige des perspectives pour les personnes sans-papiers.

    Une seule solution la RÉGULARISATION.

    Pour dénoncer cette indifférence qui ne peut plus durer, la Coordination des sans-papiers invite tou.te.s les sans-papiers et leurs soutiens de bien vouloir prendre part au rassemblement de coup de gueule qu’elle organise le vendredi 26 février 2021 à 15h a la Place de l’Albertine, 1000, Bruxelles.

    La Coordination des Sans Papiers de Belgique (membres Vsp Saint Josse, Vsp Bruxelles, VSP Family, Collectif des Afghans Sans papiers, Collectif Latinos por la Regularización, La Voix des Sans Papiers de Liège, La Voix des Sans Papiers de Verviers, le Comité des Travailleurs.es Migrants.es avec et sans papiers de la CSC BRUXELLES , Comité des Femmes Sans Papiers; Sans Papiers Tv; Collectif victime de la régularisation 2009, Collectif Brésilienne Sans-Papiers en Belgique et le Collectif des sans papiers de Belgique )

  • “Commerces à remettre” : Mobilisation de l’Horeca à Bruxelles et en Wallonie

    Le Collectif Restobar Bruxelles-Wallonie (une nouveau groupe, distingué de la fédération officielle du secteur de l’horeca) a réalisé des rassemblements à Bruxelles et dans d’autres villes pour protester contre les conséquences néfastes que le confinement prolongé a sur les entreprises du secteur.

    Par Kostas (Bruxelles)

    Le rassemblement de Bruxelles a duré une heure et les participants ont minutieusement respecté les mesures sanitaires (100 personnes présentes, port de masques et distanciation sociale).

    Au moment où le comité de concertation prenait la décision de prolonger la fermeture de l’Horeca jusqu’au 1e avril, les travailleurs et employés du secteur manifestaient leur angoisse concernant l’avenir des petites entreprises. Un grand nombre d’entre elles ont fermé définitivement, avec des conséquences très graves pour l’augmentation du chômage ainsi que pour l’économie de nos villes. Ce danger est de plus en plus menaçant pour un nombre grandissant de petits propriétaires du secteur : les dettes s’accumulent et bientôt une grande majorité ne sera pas en mesure de les payer.

    Afin de survivre, ces indépendants demandent:

    • la prolongation à 18 mois des moratoires sur les crédits en cours;
    • des aides supplémentaires à la relance;
    • la création d’un fonds des calamités Covid avec effet rétroactif à 2020;
    • l’égalité des aides régionales: les indemnisations financières s’élèvent en effet à 7.000 à Bruxelles, à 12.000 euros en Wallonie et à près de 20.000 euros en Flandre pour un restaurant moyen, selon leurs propos.

    Cette action est survenue peu de temps après que le patron de Belfius, Marc Raisière, ait déclaré dans le Trends-Tendances : “Bien sûr qu’il y aura des faillites! Mais n’avions-nous pas trop de cafés et de restaurants en Belgique? Étaient-ils tous rentables (…) sans avoir recours au noir? (…) Les économies ont de temps à autre besoin d’une vague d’assainissements. Les entreprises zombies (ces entreprises dont les actifs ne couvrent pas les dettes, NdlR) vont disparaître. Est-ce grave? Pour leur propriétaire et leur personnel, certainement, mais pas pour l’économie. D’autres naîtront sur leurs cendres.” Quels propos scandaleux, surtout de la part du patron de l’ancienne Dexia Banque Belgique qui a été sauvée de la faillite par l’Etat fédéral à l’automne 2011 ! Karel Baert, le patron de Febelfin (la Fédération belge du secteur financier) : a encore déclaré “Les banques ne pourront pas sauver tout le monde”. Ces propos qui défendent de laisser des gens sur le carreau alors que les grandes entreprises et les banques bénéficient des largesses des gouvernements depuis des décennies sont inacceptables !

    Le PSL/LSP défend l’expropriation et la nationalisation du secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques par les travailleurs et la collectivité, sans rachat ni indemnité ms à part sur base de besoins prouvés, afin de pouvoir mobiliser l’épargne des Belges notamment pour soutenir les petits indépendants et les petits commerces au lieu de participer à la spéculation.

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