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  • Geel. Mobilisation réussie contre l’implantation d’une antenne GSM

    Geel

    A Geel, le comité d’action contre l’établissement d’une antenne GSM dans un quartier de logements sociaux a gagné une bataille importante. Il y quelques semaines, les habitants du quartier De Drijhoek ont été mis au courant par la société de construction GBm et par Mobistar qu’une antenne allait être placée sur le toit d’un de leur building. Pour sa part, le conseil communal a donné un avis positif à l’organe communal chargé d’octroyer la permission d’implantation.

    Rik Vandenkerckhove

    Certaines habitantes du quartier n’ont pas accepté ce projet et ont évalués les dangers potentiels que cela pourrait entraîner pour la santé. Après avoir contacté chaque parti traditionnel, elles ont appelé le secrétariat du MAS/LSP.

    Les habitants se sont donc organisés en comité d’action, conseillés et assistés dans leurs actions par les militants du LSP. Ils ont déployé des drapeaux noirs sur les buildings, récolté des signatures de pétition, distribué des tracts et porté plainte. Début octobre, le comité a organisé une soirée d’information qui a regroupé 70 habitants du quartier. Lorsqu’il est apparu que le comité avait un écho réel, le bourgmestre a appelé tous les partis.

    Composée de membres du comité, d’une éducatrice de rue, de l’entrepreneur et du bourgmestre, la réunion a montré que l’entrepreneur était disposé à ne pas continuer son projet si la protestation continuait. Sous l’influence de cette protestation et en attendant un avis positif des habitants, le conseil communal a finalement donné un avis négatif. De plus, le pouvoir communal a fait savoir que la décision de l’entrepreneur ne sera confirmée que le 25/11/04 lors du prochain Conseil d’administration de la société de construction. En attendant, le comité d’action reste vigilant.

  • Actions contre la chasse aux chômeurs

    LUNDI 11 OCTOBRE, le MAS/LSP appelait à diverses actions en soirée pour dénoncer l’offensive lancée en cette rentrée par le patronat (40 heures payées 36, remise en cause des prépensions,….) et la chasse aux chômeurs planifiée par le gouvernement. Des rassemblements étaient prévus devant les bâtiments de l’ONEm à Anvers, Gand, Louvain et Ostende tandis qu’à Liège nous avions lancé un appel pour une manifestation dans le centre ville.

    Jean Peltier

    Les excellentes réactions obtenues sur les bureaux de pointages, universités, … nous ont fait surestimer le sentiment de mécontentement et l’envie de réagir parmi les couches visées par les projets patronaux et gouvernementaux. En fait, les premières convocations de chômeurs à l’ONEm n’ont réellement commencé que fin octobre. Un grand nombre de chômeurs ignorent encore tout des risques d’exclusions massives qu’ils courent (pour rappel, l’objectif du gouvernement est d’exclure 30.000 chômeurs de plus d’ici à 2007), ce que traduit aussi la faible participation des chômeurs aux actions menées par les syndicats sur ce thème. D’autre part, miné par ses divisions internes, le gouvernement a reporté à plus tard les mesures les plus dures, notamment sur les pensions. Et, s’il y a aujourd’hui un nombre grandissant d’actions dans les entreprises contre les licenciements ou les mauvaises conditions de travail, il n’y a pas encore de poussée vers une riposte d’ensemble.

    Deux autres raisons ont encore joué. Nous avions choisi de mener nos actions un lundi soir en solidarité avec les "Lundis de la colère", ces manifestations hebdomadaires qui réunissaient en Allemagne des milliers de chômeurs, de jeunes et de travailleurs dans une centaine de villes contre les coupes brutales du gouvernement Schröder dans la sécurité sociale et les allocations de chômage. Mais le black out quasi total de la presse sur ces manifestations n’a pas aidé à populariser notre initiative. Enfin, à Liège, nos étudiants étaient tellement investis dans les mobilisations des Hautes Ecoles et la préparation des actions à l’université contre la hausse du minerval intermédiaire qu’ils n’ont pas pu mobiliser sérieusement en plus pour le 11 octobre.

    L’action à Liège a tout de même réuni une cinquantaine de personnes, essentiellement des jeunes, étudiants et chômeurs, qui ont traversé le centre ville en un cortège dynamique ne passant pas inaperçu. Plusieurs jeunes qui étaient venus à la manif sans trop nous connaître participent depuis lors régulièrement à nos réunions et à notre travail.

  • FSE. Le capitalisme à nouveau contesté… mais pour aller où?

    FORUM SOCIAL EUROPÉEN

    Du 15 au 17 octobre se tenait la 3e édition du forum social européen. Autour de la vieille rengaine «un autre monde est possible», plus de 20.000 personnes ont convergé dans la ville de Londres.

    Cédric Gérôme

    C’est cependant 2 fois moins que lors des éditions précédentes à Florence et à Paris. Cela peut en partie s’expliquer par l’état actuel du mouvement anti-guerre, mais cela reflète également les courtes vues de la structure du FSE et sa faillite à avancer une alternative cohérente au capitalisme et la guerre. En effet, la logique de simple opposition dans laquelle se cantonnent les dirigeants officiels du forum semble de plus en plus mener le mouvement dans l’impasse…

    Le fait d’organiser le FSE dans une des villes les plus chères du monde avec 30 livres (entre 40 et 50 euros) de prix d’inscription en a déjà découragé plus d’un. Il est d’autant plus déplorable que l’événement, qui inscrit dans sa charte que les partis politiques n’ont pas leur place dans le forum, accepte en tant qu’individus des membres de partis pro-capitalistes, pour certains à la tête de la politique de régression sociale. Aussi, comme orateur (et sponsor principal), on retrouvait ainsi Ken Livingstone, maire de Londres, membre du Labour Party, et défenseur de la politique économique de Blair malgré son profil anti-guerre.

    Ceux qui, dans le FSE, mettent l’accent sur la résistance au néo-libéralisme, comme s’il s’agissait d’un phénomène distinct du système capitaliste, créent l’impression qu’un capitalisme « à visage humain» est possible. Cette idée est renforcée par des organisations comme le SWP, la LCR ou Rifondazione Comunista qui se refusent à mettre en avant le besoin d’une alternative socialiste ou même de parler des luttes de la classe ouvrière pour contrer l’offensive de la bourgeoisie. Beaucoup d’organisations limitent leur stratégie à organiser des manifestations et des débats interminables, sans élaborer un plan afin d’élargir la lutte en la rattachant à celle du monde du travail. En général d’ailleurs, personne dans la ville n’avait vent de l’événement en-dehors des participants.

    Le CIO, organisation internationale du MAS/LSP, était présent au FSE. Nous avions des camarades d’Irlande, de Belgique, d’Allemagne, de Russie, de Grèce,… Durant le meeting de deux heures que nous avions organisé, on a entendu plus parler des luttes du mouvement ouvrier que pendant les 30 heures de conférences organisées pendant le reste du forum. Si le FSE permet de fournir un lieu de débat au mouvement antimondialisation, il se heurtera toujours à certaines limites tant qu’il ne tirera pas la conclusion que ce sont les travailleurs seuls qui ont le pouvoir de changer la société.

  • Congrès national d’EGA

    Ce samedi 9 octobre s’est tenu le Congrès National d’EGA. Une soixantaine d’étudiants provenant de toutes les sections belges étaient présents, ainsi que des membres de nos organisations étudiantes de France et d’Angleterre.

    Tim Joosen

    Le Congrès débuta avec une discussion sur le développement de l’enseignement depuis la seconde guerre mondiale. Cette vue d’ensemble a permis de clairement établir les liens entre les évolutions de l’enseignement et du reste de la société. Notamment le fait que nos acquis, par exemple la sécurité sociale ou les droits étudiants, tant à l’université que dans les hautes écoles, sont le résultat des revendications et des luttes du mouvement ouvrier.

    Il a été également constaté qu’en Belgique, les sévères mesures d’austérité sont encore à venir. EGA lutte clairement contre cela, et résistera par l’intermédiaire de nos sections francophones et néerlandophones de Bruxelles, Anvers, Liège, Louvain, Gand, Mons et Louvain-la-Neuve. La nécessité d’une structure coordonnée nationalement, aidée d’une direction politique, a été mise en avant, entre autre pour trouver une solution à la répression que nos cercles subissent depuis plusieurs mois dans diverses universités.

    Mais de bonnes perspectives et de la bonne volonté pour passer à l’action ne suffisent pas seul. C’est pourquoi EGA possède un programme résolument marxiste. Nos succès dépendent avant tout de notre capacité de former nos membres et de leur donner plus d’assurance. EGA veut offrir un outil à l’énergie étudiante, outil avec lequel tous pourront lutter pour leurs intérêts et leurs droits. D’autre part, avec ces étudiants, nous voulons aussi renforcer notre parti révolutionnaire afin qu’il puisse mieux participer aux luttes à venir du mouvement ouvrier.

    Ce ne sera que le combat conjoint des travailleurs, jeunes et chômeurs qui sera capable de mettre à bas le système capitaliste et de construire une société socialiste où un enseignement gratuit et de qualité sera enfin réalisable. Nous appelons tous les étudiants à rejoindre EGA, et ainsi à guider les luttes!

  • STIB. La base est en ébullition

    STIB

    LES TRAVAILLEURS de la STIB (métro, tram, bus bruxellois) en sont assez des mauvaises conditions de travail. Coup sur coup, les travailleurs de tous les dépôts ont paralysé l’ensemble du réseau les vendredi 22 et 29 octobre ainsi que le vendredi 5 novembre. De plus, les conducteurs du dépôt de Molenbeek ont arrêté le travail le 27 octobre à la suite d’une agression contre un conducteur. Leurs collègues des dépôts de bus de Haren et de Delta ont suivi le mouvement le lendemain 28 octobre.

    Guy Van Sinoy

    DÉTÉRIORATION GÉNÉRALE DES CONDITIONS DE TRAVAIL

    La direction de la STIB entend gérer ce service public comme une entreprise capitaliste: faire rouler le maximum de véhicules avec le moins de conducteurs possible et encaisser un maximum de recettes. Il en résulte une détérioration grave des conditions de travail.

    Par manque de personnel il devient difficile de prendre congé. Sur certaines lignes, des services sont même supprimés faute de conducteurs en nombre suffisant. Les temps de parcours sont calculés au plus juste: coincés dans la circulation et à la merci du moindre incident de parcours, les conducteurs de bus et de tram accumulent du retard et n’ont plus la possibilité de prendre leur pause de 20 minutes pourtant prévue à l’horaire. De surcroît, pour augmenter les recettes, la STIB a instauré depuis plusieurs mois la montée à l’avant dans les bus: cela occasionne de nombreux retards et des incidents fréquents avec des passagers.

    Prétextant la difficulté de recruter des conducteurs, la direction de la STIB a tenté de faire rouler certains bus (bus scolaires, services spéciaux) en ayant recours à une agence d’intérim! Dans les ateliers d’entretien et de réparation il manque aussi du personnel. Certains ser vices (restaurants, usinage et fabrication de pièces,…) ont abondamment recours à des entreprises privées de sous-traitance.

    La liste des griefs du personnel est tellement longue que la CGSP a déposé 15 points de revendications avant la grève du 5 novembre.

    QUELLE STRATÉGIE DE LUTTE ?

    Les trois journées de grève totale (22/10, 29/10 et 5/11) n’ont pas été menées de front par tous les syndicats.

    Les permanents de la CSC, prétextant «ne pas prendre les usagers en otages», ont par exemple refusé d’appeler à la grève le 29/10 et ont lancé un mot d’ordre d’opération « tarif zéro » (les conducteurs roulent sans faire payer les passagers). Or ce type d’action est très impopulaire chez les conducteurs car on ne voit pas qui roule «au tarif zéro» et qui roule «au tarif normal». C’est peu mobilisateur. Résultat: malgré l’appel de la CSC, la journée du 29/10 a été une grève totale sur l’ensemble du réseau. Certains délégués CSC qui avaient malgré tout appelé à faire grève en front commun le 29/10 sont maintenant menacés de représailles par leur secrétaire syndical.

    Le syndical libéral, de son côté, souffle sans cesse le chaud et le froid. Dans ses tracts, la CGSLB appelle à la grève tous les vendredi. Devant les caméras, ses permanents n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer «les irresponsables» qui font grève.

    Dans ces conditions, on comprend qu’une bonne partie des travailleurs tournent leurs espoirs vers la CGSP (Plusieurs dizaines de travailleurs sont d’ailleurs passés de la CSC à la CGSP). D’autant plus qu’à travers cette lutte, de nouveaux militants CGSP se révèlent être à la hauteur de la situation dans la mesure où ils prennent leurs responsabilités. La présence aux assemblées CGSP est nombreuse et, le 26/10, l’assemblée CGSP a voté à l’unanimité que le secrétaire syndical devait s’abstenir de participer aux négociations avec la direction pendant une semaine. Les permanents régionaux de la CGSP ont donc décidé de ne pas affronter le mouvement mais de monter dans le train en marche en espérant… parvenir à l’arrêter.

    ÉLARGIR LA LUTTE

    Le MAS est intervenu dans la grève en diffusant deux tracts de soutien à la lutte et en appelant à l’organisation d’assemblées communes de tous les travailleurs des services publics (SNCB, La Poste,…) en vue de décider ensemble d’une action généralisée des travailleurs du secteur public.

  • La grève nationale contre Géoroute est nécessaire!

    La Poste

    LES GRÈVES LOCALES se poursuivent contre Géoroute. Lundi 25 octobre, les bureaux de distribution d’Anvers 1, Berchem, Brasschaat, Deurne et Malines faisaient grève. A Anvers 1, les travailleurs avaient déjà organisé une grève d’avertissement fin août contre la réorganisation du travail, due à Géoroute. Dans les services intérieurs, chez les chauffeurs et les postiers comme dans l’équipe de nuit, on faisait grève contre la suppression des services et contre l’augmentation des cadences de travail. Après les actions, la direction nationale avait promis de tenir compte des plaintes et des remarques du personnel. Quand Géoroute fut introduit le 25 octobre, il apparut clairement que cela n’était pas le cas.

    Correspondant

    A Zaventem, les postiers ont fait grève pendant six jours. Sous la pression de quelques grandes entreprises, la direction régionale a décidé de faire distribuer le courrier à Zaventem et Woluwé St-Étienne par l’utilisation de volontaires. Il est clair que pour La Poste, quelques gros clients sont plus importants qu’un service de qualité pour la majorité de la population et que la sécurité et les bonnes conditions de travail pour le personnel. Nous avons reçu une réaction d’un vieux postier de Tielt qui travaille à la Poste depuis 30 ans et qui perd son service fixe à cause de Géoroute. La direction locale avait pourtant promis qu’on allait tenir compte des postiers plus âgés et des tournées existants. Les trois syndicats organisent une journée de grève nationale le 10 novembre.

    Pour faire de cette action un succès, il faut des réunions d’information et de mobilisation qui impliquent tout le personnel. Il faut aussi organiser des piquets devant les bureaux de poste et les centres de tri, afin de démontrer qu’on ne va pas avaler l’accroissement de la pression au travail, les heures supplémentaires non-payées et le manque de personnel imposés par Géoroute. Il faut en outre garantir la sécurité de l’emploi pour les contractuels en transformant tous les contrats temporaires en contrats à durée indéterminée.

    La Poste n’est pas le seul secteur confronté à l’austérité imposée de façon brutale, où les conditions de travail dégénèrent sans cesse et où il y a un manque chronique de personnel. Ces dernières semaines, il y a eu différentes grèves dans le non-marchand, l’enseignement supérieur francophone et la STIB, où le personnel a décidé de faire grève chaque vendredi jusqu’à ce que la direction réponde à leurs revendications.

    Tous ces secteurs font face à des problèmes similaires. Une action intersectorielle est donc urgente et nécessaire mais devra être organisée par la base.

    Les sections du MAS interviennent dans ces mouvements. Nous essayons également de rassembler les travailleurs des différents secteurs pour les informer et pour discuter de propositions d’action unifiée. Si vous avez des questions, si vous voulez en savoir plus sur nos activités et nos propositions, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.

  • Encore quatre ans avec Bush!

    ÉTATS-UNIS

    LES RÉSULTATS des élections américaines représentent une grosse déception pour beaucoup. Tant aux Etats-Unis que sur le plan mondial, on cultivait l’espoir d’une Ldéfaite du règne haï de Bush. Beaucoup ne pouvaient pas comprendre, ne voulaient pas le croire. Comment peut-on élire à nouveau un président qui est responsable de guerres effroyables et d’une politique asociale sans précédent?

    Katrijn Zaman

    Dans son discours, Bush a indiqué qu’il se servira de sa majorité républicaine confortée à la Chambre et au Sénat pour mettre en oeuvre son programme qui va encore davantage profiter aux riches et qui approfondira le projet impérialiste.

    Pourquoi Bush a-t-il remporté les élections?

    L’actualité des derniers mois n’a pas été favorable au président: le bourbier irakien, le pillage d’un dépôt de munitions, le déficit budgétaire démesuré, les pertes d’emplois. Selon les sondages, 52% des électeurs trouvent que l’économie est mal gérée. 55% jugent que la politique de Bush favorise plus les grandes entreprises que l’Américain moyen.

    Malgré cela Bush a été réélu. Bush a même reçu 34% des voix de ceux et celles qui ont perdu leur emploi ces dernières années. Beaucoup de jeunes et 88 pc des Afro- Américains ont voté pour Kerry. Leurs voix n’ont pas suffi pour battre les millions d’autres, surtout d’inspiration évangéliste chrétienne, qui ont vu en Bush le gardien des valeurs traditionnelles américaines.

    Beaucoup de ceux qui ont donné leur voix à Bush ont dans les faits donné leur voix à leur oppresseur (c’est-àdire les capitalistes qui soutiennent et financent Bush) contre les intérêts de la majorité de la population américaine. C’est le grand paradoxe de ces élections, qui résulte de nombreuses raisons historiques et culturelles. Parmi celles-ci, la volonté de s’accrocher à certaines certitudes (l’Église, la famille), d’autant plus que le monde est devenu plus instable et que la période dans laquelle nous vivons est dominée par la peur, le doute et l’incertitude.

    Kerry était-il une alternative?

    La victoire de Bush résulte surtout de l’échec de Kerry dans ses efforts d’avancer une alternative claire. Les similitudes entre les deux candidats étaient évidentes. Kerry ressort du même milieu élitiste que Bush et défend les mêmes intérêts de cette élite. Seul 40% de l’électorat a voté pour Kerry par conviction. Tous les autres ont voté pour lui dans le but de s’opposer à la politique de Bush.

    Tant Bush que Kerry défendent la politique néo-libérale d’austérité qui enrichit la minorité nantie tandis que les travailleurs et leurs familles paient la note pour la crise du système. Ils défendent tous deux la même politique belliciste. Si Kerry avait gagné, le massacre en Irak n’aurait pas pour autant disparu. Aucun des deux partis n’offre d’issue au bourbier irakien. La seule différence que les Américains ont pu remarquer, c’est que Kerry n’est pas Bush.

    Briser le système bipartite

    Ralph Nader, le candidat indépendant, a connu lors de sa campagne électorale une vague d’opposition de la part des Républicains, des Démocrates et de beaucoup de progressistes. Les Démocrates l’ont empêché de se présenter, notamment par des manoeuvres juridiques. Le coût de cette campagne anti-Nader s’est élevé à 70 millions de dollars.

    Finalement, Nader a récolté moins de 1% des voix. Cela est en partie dû à l’atmosphère «Tout sauf Bush». Ce résultat modique s’explique aussi par le refus de Nader de traduire sa campagne électorale (il a eu de très bons résultats lors des élections de 2000) par un organe politique, sous la forme d’un nouveau parti…

    Après 2000, Nader a disparu de la scène pour ne revenir que lors des élections présidentielles de cette année-ci. Une telle stratégie, purement électorale, ne suffit pas.

    L’opposition écartée?

    La victoire de Bush ne signifie pas que la résistance est brisée. L’opposition va revenir à l’avant-plan. Rien ne change au fait que Bush est un président rejeté par la majorité de la population. Un quart des électeurs est en colère contre le président. Ses mesures antisociales iront de pair avec un mouvement de protestation des travailleurs et de leurs familles aux Etats-Unis et dans le monde.

    Afin de s’opposer aux attaques à venir, il faudra un instrument politique aux travailleurs. Une nouvelle conscience est née des mouvements anticapitalistes, contre la mondialisation et contre la guerre. Le candidat indépendant Nader doit se déplacer du terrain électoral vers la construction d’une organisation politique active sur une base quotidienne. Une telle démarche représenterait un bon point de départ pour la création d’un instrument politique pour les travailleurs américains. Nous craignons cependant que cela ne se produise pas.

    Une telle initiative est pourtant la seule méthode pour éviter que les prochaines élections soient à nouveau dominées par le débat entre deux clones qui défendent la même politique asociale, néo-libérale et impérialiste. Face à cette perspective, il nous faut un parti des travailleurs, un parti indépendant des grandes entreprises et des banques.

  • STIB. Tenez bon! pour faire aboutir les revendications!

    Grève de la STIB du 5/11/2004

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) apporte son soutien au travailleurs de la STIB à l’occasion de cette 3e journée de grève. Nous les félicitons pour leur ténacité à résister aux pressions contre leur mouvement.

    TOUS ENSEMBLE!

    Pour gagner sur les revendications, il faut l’unité dans la grève : l’unité entre tous les travailleurs de la STIB, entre les affiliés des trois syndicats. La bonne façon de lutter, c’est la paralysie de tout le réseau par la grève.

    QUI EST PRIS EN «OTAGE»?

    Quand il y a grève à la STIB, aux TEC ou à la SNCB, les journaux et les politiciens disent souvent que les usagers sont «pris en otages». Nous ne sommes pas d’accord avec ce raisonnement. Parce qu’utiliser le mot «otage» à propos d’une grève c’est une manière de criminaliser un conflit social. En général ce sont les terroristes qui prennent des otages. Utiliser ce langage, c’est un peu faire passer les grévistes pour des terroristes.

    Un des motifs les plus importants de cette grève, ce sont les temps de parcours insuffisants indiqués sur les planchettes. Cela rend les conditions de travail très pénibles et il n’y a aucune garantie d’avoir son temps de break au terminus. Imaginez un instant que par exemple à l’usine Volkswagen à Forest la direction annonce aux ouvriers de la chaîne qu’à la suite d’un incident technique… leur pause de repas de 20 minutes soit supprimée car il faut rattraper la production perdue. Ce serait tout de suite la révolte car les ouvriers sont des milliers sur la chaîne. Et pourtant c’est ce qui se passe à la STIB: le conducteur doit rattraper les retards (indépendants de sa volonté) et son break de 20 minutes saute! La différence c’est qu’à VW ils sont des milliers sur la chaîne, tandis qu’à la STIB le conducteur est tout seul pour s’expliquer avec le dispatching. Autrement dit, ce sont les conducteurs qui sont pris en otages par le système actuel.

    FAIRE SAUTER LE FUSIBLE?

    Lors de la grève du 29/10 des responsables politiques de la Région bruxelloise ont laissé entendre qu’ils donnaient «une dernière chance» à Flaush, administrateur directeur général de la STIB. Dans un circuit électrique, quand la tension est trop forte, le fusible saute. Flaush va-t-il jouer le rôle de fusible pour désamorcer le conflit social?

    Si un fusible saute c’est qu’il y a quelque chose de défectueux dans le système électrique: il ne suffit pas de changer le fusible, il faut d’abord réparer le système électrique. L’essentiel n’est pas d’éliminer ou de maintenir Flaush car il sera peut-être remplacé par un autre fusible qui dirigera la STIB de la même manière. L’essentiel c’est d’obtenir satisfaction sur les revendications.

    TENEZ BON SUR LES REVENDICATIONS!

    Les temps de parcours, la montée à l’avant et le refus des intérimaires sont parmi les revendications les plus importantes. En ce qui concerne les intérimaires il faut savoir d’abord que ceux-ci ne sont, en général, pas assez formés aux règles de sécurité. De plus (par crainte de ne pas voir leur contrat renouvelé) les intérimaires sont prêts à accepter toutes les mauvaises conditions de travail. Et dans l’ensemble ce seront de mauvaises conditions pour tous: intérimaires et agents de la STIB.

    POUR UN PLAN D’ACTION DES SERVICES PUBLICS

    Aujourd’hui beaucoup de travailleurs des services publics doivent faire face à une situation difficile. A la STIB, aux TEC, chez De Lijn, à la SNCB, à La Poste : il y a une dégradation des conditions de travail et un manque de personnel. Il est important de discuter avec les autres secteurs de la meilleure façon de répondre à cette situation et, ensemble , de préparer un plan d’action commun des travailleurs des services publics.

    ON MANQUE DE PERSONNELà la STIB et à La Poste, mais des dizaines de milliers de jeunes sont au chômage. Depuis quelques mois le gouvernement organise une chasse aux chômeurs (en commençant par les jeunes) en vue de leur faire accepter n’importe quel emploi à n’importe quelle condition (notamment comme intérimaire).

    Cette chasse aux chômeurs ne vise pas seulement les chômeurs: c’est une attaque contre tous les travailleurs car ce sont les conditions de travail de tous qui vont se dégrader. C’est pourquoi, de concert avec les organisations de jeunesse des syndicats, nous avons pris l’initiative d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars prochain. Pour faire de cette Marche un succès, le MAS va mettre sur pied des comités locaux dans les écoles et dans les entreprises.

    Pourquoi pas à la STIB? Si vous êtes intéressé, prenez contact avec nous.

  • STIB. Tous ensemble pour faire aboutir les revendications!

    Grève de la STIB du 29/10/2004

    La grève réussie de tous les dépôts le 21/10, la grève de Molenbeek mercredi, celle de Haren et de Delta hier, la grève d’aujourd’hui montrent le ras-lebol de TOUS les conducteurs.

    AU DÉTRIMENT DE LA SANTÉ

    Les conducteurs ont raison de se révolter car le manque de personnel, les services coupés, les temps de parcours trop serrés (aggravés par la montée à l’avant), le non respect du break, la remise des horaires de roulement à la dernière minute,… tout cela se fait au détriment de la santé des conducteurs. Les deux récents accidents graves de tram (ligne 44 et 39) ont montré que cela se fait aussi au mépris de la sécurité des passagers. Et malgré tout la direction persiste! Comment expliquer cela?

    GÉRER UN SERVICE PUBLIC SELON UNE LOGIQUE CAPITALISTE?

    Il suffit de lire dans la presse les déclarations rageuses de Flausch contre la grève, pour comprendre. Lui, qui vient du secteur privé, estime qu’il faut gérer un service public comme la STIB selon une logique capitaliste: faire rouler le plus de trams, de bus et de métro possible… avec le moins de personnel possible. Faire de la STIB une entreprise qui rapporte de l’argent, pour avoir ensuite la possibilité de s’associer au secteur privé.

    C’est pour cela que la STIB est aujourd’hui divisée en 3 modes (tram, bus, métro) qui doivent être chacun rentables. C’est la raison de l’instauration de la montée à l’avant dans les bus: augmenter la vente des billets en demandant aux chauffeurs de faire deux métiers à la fois pour un seul salaire. (N’oublions pas que dans le passé il y avait par véhicule un conducteur ET un receveur qui vendait les billets).

    La logique capitaliste vise avant tout à faire de l’argent, et pas à gérer un service public. En réalité il ne faut pas seulement tenir compte du nombre de billets vendus, mais aussi du fait que les transports publics coûtent globalement moins cher à la collectivité que des centaines de milliers de voiture dans les rues de Bruxelles (bouchons, pertes de temps, accidents, pollution).

    C’est pour cela qu’une partie importante des recettes de la STIB doit venir du financement par les pouvoirs publics. A la STIB, la logique capitaliste de Flaush c’est la même que celle des dirigeants de La Poste qui se préparent à un partenariat avec le privé. C’est pour cela qu’ils ont instauré le nouveau système de distribution du courrier (Géoroute) contre lequel protestent tous les facteurs.

    TOUS ENSEMBLE!

    Pour faire aboutir les revendications, il faut l’unité dans la grève. D’abord l’unité entre tous les travailleurs de la STIB, entre les affiliés des trois syndicats. La bonne façon de lutter, c’est la paralysie de tout le réseau par la grève. C’est la seule mesure qui a de l’effet. Le fait que des milliers d’usagers arrivent en retard au boulot exerce une forte pression sur la direction de la STIB qui doit encaisser toutes les réclamations des patrons du privé. (Les usagers qui rouspètent contre la grève sont souvent les premiers à ne pas oser réclamer devant leur patron). Les actions «tarif zéro» ont peu d’effet: rien ne change pour les abonnés, c’est impossible de vérifier si tous les conducteurs appliquent la mesure, c’est peu mobilisateur (cela ne se voit pas), cela n’a aucun effet sur les firmes privées.

    Nous souhaitons que les affiliés de la CSC qui ont voté pour ce mode d’action se rallient à la grève votée par les affiliés de la CGSP.

    PRÉPARONS UNE GREVE DES SERVICES PUBLICS

    La lutte que les postiers mènent contre la pénurie de personnel et contre Géoroute, est la même que celle des travailleurs de la STIB: résister à la dégradation des conditions de travail provoquée par la logique capitaliste dans un service public. Or, on ne peut gagner si chacun lutte tout seul dans son coin. On ne peut gagner une grève dépôt par dépôt, bureau de poste par bureau de poste. C’est pourquoi nous proposons que les affiliés de la STIB et de La Poste demandent à leurs syndicats d’organiser des assemblées en commun (éventuellement avec d’autres services publics, comme la SNCB) pour préparer un plan d’action commun des travailleurs des services publics. Ce n’est qu’en généralisant le combat que l’on peut faire aboutir les revendications.

    ON MANQUE DE PERSONNEL

    à la STIB et à La Poste, mais des dizaines de milliers de jeunes sont au chômage. Depuis quelques mois le gouvernement organise une chasse aux chômeurs (en commençant par les jeunes) en vue de leur faire accepter n’importe quel emploi à n’importe quelle condition (notamment comme intérimaire). Cette chasse aux chômeurs ne vise pas seulement les chômeurs: c’est une attaque contre tous les travailleurs car ce sont les conditions de travail de tous qui vont se dégrader. C’est pourquoi, de concert avec les organisations de jeunesse des syndicats, nous avons pris l’initiative d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars prochain. Pour faire de cette Marche un succès, le MAS va mettre sur pied des comités locaux dans les écoles et dans les entreprises.

    Pourquoi pas à la STIB? Si vous êtes intéressé, prenez contact avec nous.

  • Choisir l’emploi ET la santé. PAS LA SOIF DE PROFIT!

    Choisir l’emploi ET la santé

    La santé et l’emploi sont-ils incompatibles? L’emploi est-il seulement possible au détriment du sommeil des riverains? Si on croit la direction de DHL, les divers gouvernements et les médias, la réponse est trois fois oui.

    Santé et emploi: contradictoires?

    La direction, les politiciens et les médias parlent beaucoup de l’incompatibilité entre santé et emploi. Quand ils parlent de «santé» ils veulent dire «le sommeil des riverains», quand ils parlent de «l’emploi» ils veulent dire «le job des travailleurs de DHL». C’est une définition au sens étroit. La santé des travailleurs de DHL , travaillant dans des conditions précaires, privés eux aussi d’un sommeil réparateur et confrontés à un avenir incertain, tombe visiblement sous la catégorie «emploi». Mais beaucoup de riverains sont eux aussi des travailleurs. Ce sont eux qui, avec le consentement du gouvernement flamand, Biac et depuis le début des années 80 DHL (qui ne comptait alors que 20 travailleurs), ont été séduits par les offres d’agences immobilières qui leur ont proposé de s’établir là où le terrain était bon marché. Les riverains paient maintenant le prix: leur sommeil est perturbé et ils ne sentent sans doute pas bien pendant le reste de la journée – ça aussi c’est du travail. En bref : au lieu d’être contradictoires, santé et emploi sont inséparables, sans bonne santé pas de bon travail. Tout travailleur le sait.

    La vraie contradiction n’est pas entre l’emploi et la santé, mais entre l’emploi et la santé d’une part et la soif de profit d’autre part. DHL, dépendant de la Deutsche Post, un ancien service public, veut à tout prix devenir un concurrent mondial vis-à-vis d’UPS, Fedex et TNT. Voilà pourquoi DHL veut à tout prix réduire les coûts. C’est possible en faisant travailler le personnel de façon très flexible et en ayant recours massivement au travail intérimaire. En outre, en utilisant des avions bon marché, de seconde main, de gros volume et faisant beaucoup de bruit la nuit. Deutsche Post, de son côté, ne manque pas de moyens. L’an dernier ses profits ont atteint 2,975 milliards d’euros (120 milliards de FB). Pour les cinq dernières années, le profit de la Deutsche Post s’élève à 11,7 milliards d’euros (450 milliards de FB). En termes économiques, une telle politique se nomme pillage de l’homme, de l’environnement et de l’entreprise.

    Le gouvernement n’est pas innocent non plus!

    Toute la Flandre, en particulier les partis dits "linguistiques", se révoltent quand un avion de trop survole la périphérie Nord ou Est de Bruxelles. Le gouvernement a, pendant des années, mené une politique irresponsable d’aménagement du territoire. De nouveaux quartiers résidentiels ont été construits à deux pas de l’aéroport. Les bureaux et les agents immobiliers ont empoché les bénéfices, le gouvernement a encaissé les taxes, et les problèmes prévisibles ont été reportés à plus tard. Certains partis communautaires souhaiteraient que Bruxelles prenne en charge davantage de vols de nuit. En bref: les Bruxellois devraient subir plus de vols. Quelle explication les lèche-culs du patronat donneront-ils si jamais un avion s’écrase au beau milieu de Bruxelles? Verser des larmes de crocodile?

    Depuis des années, Verhofstadt et Vandelanotte ont mené une politique d’austérité et de privatisation. Ce qui est public est déclaré «inefficace», ce qui signifie pour eux «non-rentable». Le privé est pour eux «plus efficace», ce qui ne signifie pas «de meilleurs services», mais «plus rentable». Entre-temps, les désastres se succèdent. La Sabena a fait faillite, à La Poste et à la SNCB 20.000 emplois vont disparaître et 9.000 ont déjà disparu chez Belgacom. Les conditions de travail ont été systématiquement saccagées par les contrats temporaires, à temps partiel et intérimaires. La base légale pour permettre cela a été élaborée par tous les partis réunis.

    Existe-t-il alors une solution? Si on suit la logique de DHL, bientôt personne ne pourra plus dormir la nuit. Soit parce qu’on travaille la nuit pour DHL ou pour un sous-traitant avec un contrat précaire et un petit salaire, soit à cause des avions bruyants qui rasent les toits. Un gouvernement à la hauteur aurait immédiatement mis le couteau sous la gorge de DHL. DHL aura au moins besoin de quatre ans pour délocaliser. Entre-temps, DHL reste basé à Zaventem car c’est un endroit clé pour le marché le plus important: le Benelux, l’Allemagne et la France. Ni Vatry, et certainement pas Leipzig n’offrent d’alternative à Zaventem. Un gouvernement à la hauteur aurait menacé de nationaliser les infrastructures sans indemnités. Il aurait repris les infrastructures et le personnel de DHL et aurait transformé la société en société publique offrant des services. Dans le pire des cas il aurait proposé une collaboration avec un des concurrents de DHL sur base d’une convention collective conclue préalablement avec les syndicats, le personnel et, sur base des normes de bruit, avec tous les riverains.

    Une solution qui garantisse tant l’emploi que la santé est possible, mais pas si on continue à raisonner dans la logique du profit du système actuel. Les problèmes chez DHL ne sont que l’expression de la crise du capitalisme, de même que les problèmes du non-marchand, de la STIB (les transports en commun bruxellois), de la Poste, de la SNCB, d’Opel, de Cockerill, de VW et de tant d’autres. Soit on continue à lutter chacun dans son coin, soit on essaye de contraindre le patronat et le gouvernement à céder si on lutte tous ensemble, de manière intersecto-rielle, organisés dans des assemblées générales afin que chacun et chacune reste concerné.

    Pour faire un pas en avant, le MAS (Mouvement pour une Alter-native Socialiste) a pris l’initiative d’organiser, avec les organisations de jeunesse des syndicats, une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars 2005.

    Afin de faire de cette Marche un succès le MAS lance un appel à la formation de comités locaux dans les quartiers, les lycées et les entreprises.

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