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  • HYPERTENSION, Journal d’action de syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand

    HYPERTENSION, Journal d’action de syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand

    Voilà déjà un an que nous sommes en mouvement dans le non-marchand et quelques manifestations plus tard… il semble que le gouvernement est seulement prêt à faire quelques concessions… mais le niet radical du gouvernement au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat est inacceptable.

    Concrètement cela voudrait dire que nous (dans le secteur hospitalier) allons connaître sur une période de 10 ans ( de 2000 jusqu’à 2009) une réelle perte du pouvoir d’achat. L’augmentation de salaire de 1 % pour le secteur hospitalier dans le précédent accord comme « sacrifice expiatoire » pour la montée des barèmes dans les maisons de repos etc. était naïf car il allait de soi que nous devions aller de l’avant avec le précédent accord et avec le prochain accord en ce qui concerne la revalorisation salariale… Et maintenant le gouvernement veut nous diviser au moyen d’un gel des salaires… Le fossé avec les autres secteurs ( représentant actuellement en moyenne 10,5%) devrait donc encore plus s’accroître à la place de diminuer. L’accouplement du non-marchand à l’Accord Interprofessionnel concernant l’augmentation de salaire (ou plutôt: le rattrapage du retard salarial) -une revendication du gouvernement- nous semble donc également une choquante absurdité.

    Sur quoi portent les négociations ?

    Le paquet de revendications des syndicats en ce qui concerne l’emploi et la formation comprend des mesures pour un montant total de presque 2,5 milliards d’euros, divisé comme suit : 2.245 millions pour l’emploi, 798 millions d’euros pour intégrer la croissance des besoins de soins et donc encore 246 millions d’euros pour la formation. Ce qui signifie concrètement : 53.850 équivalents temps-plein ou 77.000 travailleurs complémentaires. Dans la proposition des négociateurs gouvernementaux il y avait au total 13.710 équivalents temps-pleins pour de nouveaux jobs à pourvoir. Le coût était estimé à 600 millions. Les revendications des syndicats au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat s’élève à 415.5 millions d’euros. Dans ce montant se trouve un 13ième mois complet (amélioration des revenus de 3.39%) , la rectification de l’anomalie au sujet de l’indemnité pour des prestations irrégulières et une amélioration du règlement de travail. Mais tout comme il a déjà été dit : le gouvernement reste sourd comme un pot pour à ces revendications.

    Si nous voulons forcer une augmentation du pouvoir d’achat et d’autres concessions nous devons cependant passer vers des moyens d’action qui sont en état d’élargir substantiellement le pouvoir de mobilisation des blouses blanches. Nous devons donc ramener la lutte sur le lieu de travail avec les collègues au lieu de les laisser s’épuiser longuement dans les énièmes cortèges à Bruxelles ou dans toutes sortes de mini-actions (par une poignée de militants) qui ne portent pas leurs fruits.

    Il est également nécessaire de mobiliser le non-marchand dans sa globalité comme pour la précédente colère blanche de 1999-2000 : pas seulement les secteurs au niveau fédéral ( jusqu’à présent la FGTB s’est limitée à ces secteurs) mais également les secteurs au niveau régional (comme la LBC) et le secteur public. Avec les négociations qu’il y a eu, entre-autre en ce qui concerne l’augmentation du personnel, une claire division a été faite entre le privé et le secteur public… Alors où demeure le personnel des hôpitaux publics dans les manifestations et les actions ?

    PROPOSITION D’ACTION

    Concrètement nous appelons à lancer une grève d’une semaine durant laquelle la régionale syndicale dans un front commun syndical choisi chaque jour de fermer un hôpital ou une institution différente hermétiquement avec un piquet de masse et donc ne peut être amenée ue de l’intérieur.

    C’est seulement de cette manière qu’une grève dans notre secteur peut avoir un effet réel. Concrètement les grévistes ( et pas seulement les délégués) de tous les hôpitaux et institutions de la région peuvent se rassembler les matins toujours au même endroit où des bus peuvent les charger vers les institutions en question. Cette semaine d’action peut devenir un succès uniquement si elle est précédée par une campagne d’information intensive envers le personnel et l’opinion publique sur la forme de l’action. Selon la situation les piquets de masses peuvent aussi bien s’engager les matins que les midis (deuxième service). Ce que nous proposons donc sont des piquets volants sur une large échelle. Un piquet massif peut toujours se terminer par une petite manifestation à proximité de l’institution. Avant l’arrivée et après le départ des piquets volants l’objectif est naturellement qu’un piquet restreint ( et convaincu) avec des militants de l’institution même reste au poste.

    Pas d’argent ?

    L’argument par excellence pour balayer les revendications du non-marchand est de réitérer l’argument cent fois connus « Il n’y a pas d’argent ». Ce qui ne se dit pas: les milliards de gains de l’industrie pharmaceutique sont manifestement pas visibles aux yeux de certains! Il y a bien de l’argent en suffisance mais il est mal réparti (selon la logique capitaliste) : les profits reviennent aux entreprises, les charges pour l’Etat (donc pour le petit contribuable).

    Comment se fait-il que l’industrie pharmaceutique internationale est la proie de psychose d’angoisse quand le réalisateur de documentaires bien connu Michael Moore annonce qu’il voudrait mettre cette industrie « sous la loupe » ? Y-a t’il donc tant de cadavres dans les placards de l’industrie pharmaceutique ? Et c’est n’importe quoi de dire que les médicaments sont si chers par le fait qu’il faut beaucoup dépenser pour la recherche ; cet argument est également depuis longtemps déjà démonté: l’industrie donne plus pour la publicité que pour la recherche. Vous pouvez lire le reste de l’histoire dans le livre de Dirk Van Duppen : La guerre du Cholestérol : Pourquoi les médicaments sont si cher.

    Unité dans les actions de masses ! Pas de divisions ou de mini-actions qui ne mènent nulle part !

    Dans les actions précédentes il y a déjà eu des incidents entre les membres de la CSC et de la FGTB. A la manifestation du 21 octobre à Bruxelles il y avait des bourrades au départ pour prendre la tête de la manifestation et une distribution de coups. Cela est déjà suffisant que le gouvernement essaie de nous diviser, pour ne pas que nous nous laissions dresser les uns contre les autres par nos propres appareils syndicaux. La comparaison de qui, quoi, avec combien et à quelle vitesse : des rouges ou des verts… on peut se passer de ces petits jeux comme de la peste.

    A propos de délégués, se réunissant à un comité professionnel BBTK-Setca de Bruxelles-Halle-Vilvoorde pour répondre à la question d’une action énergique, nous avons reçu une réponse puérile dans la pratique : pour ainsi dire une action d’enterrement après la manifestation du vendredi. La semaine dernière il y avait donc l’occupation du hall d’entrée de l’INAMI. La seule chose que nous avons obtenu, c’est de nous réchauffer nos pieds. De telles actions sont de purs gaspillages d’énergie et peuvent juste amener à la démoralisation des membres. Y étaient aussi présents à cette action des membres de la LBC. Un secrétaire de la BBTK-Setca a alors exigé que les gens enlèvent tout leur matériel vert « car c’était une action exclusive des rouges » Les militants « rouges » présents n’étaient cependant pas d’accord avec le procédé de leur secrétaire et ensemble ont commencé à scander « tous ensemble, tous ensemble » !

    Pas de « blocs de couleurs » séparés dans la manifestation mais un bloc non-marchand !

    Nous trouvons également qu’il doit être mis fin avec les obsessionnels « blocs de couleur » dans les manifestations. Cela ne fait que renforcer les divisions entre les collègues et les soucis de problèmes inutiles (voir précédemment). Il serait beaucoup plus logique de marcher en délégations par institution, toutes couleurs mélangées. A la manifestation de Bruxelles du 21 octobre les secrétaires se comportaient comme des surveillantes d’écoles gardiennes qui désignaient avec leurs mégaphones ceux qui marchaient « avec la mauvaise couleur » : wel,wel,wel : where will it all end ?

    21 décembre à 10h30 Esplanade de la gare du Nord

    TOUS ENSEMBLE contre la politique de démolition sociale !

    A la lumière de ces attaques brutales sur nos acquis sociaux, Blokbuster et Résistance Internationale ont engagé des négociations avec les syndicats pour lancer une Marche des Jeunes pour l’Emploi. Un accord de principe a été dégagé pour organiser à Bruxelles une marche des jeunes le 19 mars 2005. Cette Marche des Jeunes doit être intégrée dans une action unitaire dans la résistance contre les plans d’austérités qui tombent sur les travailleurs, les chômeurs et les jeunes (écoliers et étudiants). Dans les entreprises la marche des jeunes peut apporter une occasion de faire entrer les jeunes dans le travail syndical (qui est de plus en plus menacé d’être le travail de quelques « vieux doyens »).

    Pour faire de cette marche des jeunes un succès, le MAS va procéder à la formation de comités locaux pour la marche des jeunes dans les villes. Mais, également là où c’est possible, nous allons prendre l’initiative de mettre sur pied des comités semblables au niveau des entreprises ; pour mobiliser de jeunes militants syndicaux plus globalement qu’avec le syndicat, et pouvoir déployer de l’activité sur le lieu de travail. La marche des jeunes doit donc être vue non pas comme un objectif en soi, mais comme un moyen pour aider à construire un réel rapport de force dans les écoles, les quartiers, les lieux de travail afin de pouvoir stopper cette politique brutale d’austérité

  • Une forte mobilisation anti-NSV à Gand!

    Après la condamnation du Vlaams Blok pour racisme et le bon effet de la stratégie médiatique du Vlaams Belang pour se montrer lui-même comme la « seule opposition » à l’establishment, la question d’ une véritable alternative et d’une stratégie efficace pour combattre l’extrême-droite devient cruciale. Cela s’est illustré clairement lors de la manifestation anti-NSV d’hier soir (2/12) à Gand. Près de 1.500 jeunes ont défilé à travers les rues de Gand, ce qui est la plus grande marche anti-NSV depuis le début des années 90’. Le NSV rassemblait à peine 150 à 200 manifestants.

    Geert Cool

    La manifestation était très combative et s’est déroulée paisiblement. Les slogans étaient lancés à tue-tête et comportaient également des revendications sociales. Contrairement au Vlaams Belang, qui propose la formation d’une opposition mais qui en réalité est pour une politique d’austérité plus dure, nous voulons construire une opposition active qui est capable d’apporter des perspectives au mouvement pour gagner la lutte.

    Contre la stratégie de « diviser pour régner »

    Il devient évident que le Vlaams Belang n’a pas d’alternative avec son soit-disant « plan pour la qualité de la vie » qui a été voté à Deurne dans le conseil de district. Le parti y revendiquait une répression plus dure contre les victimes du système actuel. Un exemple concret : à la place de revendiquer des sacs poubelles bons marché, ils ont défendu une politique plus sévère pour les gens qui abandonnent leurs déchets dans la nature. A la place de revendiquer des maisons sociales de meilleure qualité et en plus grand nombre, ils ont plaidé la restriction de l’accès aux habitations sociales pour les immigrés. Contre la politique de diviser pour régner, une réponse unitaire et active des travailleurs et des jeunes est nécessaire.

    Nous proposons au mouvement anti-fasciste de travailler avec nous pour mobiliser pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars. L’objectif est d’apporter la possibilité d’organiser des gens sur le plan local, et de démarrer activement une campagne pour une manifestation capable d’unifier les différents mouvements. Au cours de la préparation de cette manifestation nous serons également actifs localement, par exemple sur les bureaux de pointage.

    Une manifestation paisible

    La manifestation a démarré à 19h00 au « Zuid » de Gand, et est passée entre-autre par le quartier Heirnis, un quartier populaire du centre-ville. Nous trouvons qu’il est important de passer dans les quartiers ouvriers pour montrer que la lutte anti-fasciste ne peut être gagnée que s’il y a unité entre les travailleurs et les jeunes. Dans le quartier Heirnis nous avons reçu d’ailleurs énormément de réactions très positives. Le lundi soir un groupe de militants du MAS avait fait le tour du quartier pour vendre notre mensuel, et en un soir nous en avions vendu 61 exemplaires.

    La manifestation a pris fin au « Zuid » à Gand où il y a encore eu quelques courts discours. Ensuite les manifestants se sont apprêtés à retourner chez eux ou à aller boire un verre dans le quartier étudiant. A l’extérieur il fallait cependant compter sur des manifestants d’extrême-droite et la police.

    Le NSV s’est encore ridiculisé

    Avec seulement 150 à 200 manifestants, le NSV s’est à nouveau ridiculisé. Le NSV manifestait contre l’adhésion de la Turquie à l’UE et disait dans son communiqué de presse, entre autre, que des « hordes turques » formaient déjà une menace pour le « Avondland », autrement dit que les Turcs formaient selon le NSV une menace pour la civilisation de l’Europe occidentale. Nous ne sommes pas les défenseurs de l’Union Européenne et donc nous ne sommes également pas pour l’adhésion de la Turquie, mais sur base d’un point de vue de classe. Nous plaidons pour les intérêts des travailleurs et de leurs familles et nous résistons en cela contre l’UE. Le NSV se base uniquement sur des arguments racistes.

    Le NSV n’est cependant pas parvenu à mobiliser sérieusement. Avec le lancement de leur campagne, l’organisation a reçu beaucoup de mauvaises réactions d’étudiants et de jeunes qui étaient actifs contre l’extrême droite. Malgré le fait que le Vlaams Belang ait récolté 22 % des voix à Gand aux dernières élections, seulement 150 fascistes sont descendus dans la rue. C’est une expression du manque de soutien actif qu’ont des groupes comme le NSV.

    Quartier étudiant occupé :

    Il y a eu quelques problèmes dans le quartier autour de la rue d’Overpoort quand un gros groupe de fascistes s’est formé. Quelques centaines d’antifascistes ont été attaqués physiquement par le NSV sous la direction du responsable national des jeunes du Vlaams Blok, Hans Verreyt. Une équipe de gros bras qui n’étaient clairement pas des étudiants, ont chargé les antifascistes. Dans les bagarres organisées par le Vlaams Belang, ils ont frappé violemment de nombreux manifestants. Le Vlaams Belang se profile comme un nouveau parti « acceptable » mais nous avons vu dans la pratique que leur vieux noyau de fascistes durs est toujours dominant. Des antifascistes ont été physiquement frappés, surtout ceux qui sont d’origine immigrée ou ceux qui sont bien connus comme militants actifs du MAS. Un bon nombre de nos camarades ont été blessés par ces crapules fascistes.

    La police attaque les victimes :

    Au lieu de se retourner contre les fascistes qui étaient en claire minorité, la police a fait face aux antifascistes avec leur autopompe et un certain nombre de nos camarades dirigeants ont été arrêtés de manière très dure. Lorsqu’un groupe de nos militants a pris la route de la gare pour retourner dans leurs villes respectives, un responsable du district de Bruxelles du MAS a été violemment frappé et arrêté par un groupe de policiers. Et ce malgré que le MAS se soit clairement prononcé contre la violence, en face de l’extrême droite et de la police. Apparemment la police avait vraiment peur d’arrêter les brutes du Vlaams Belang et elle trouvait plus facile de s’attaquer aux jeunes de gauche. Notre supériorité numérique flagrante a fait que bon nombre de fascistes ont été raccompagnés dans leur bus et ont dû quitter la ville. Les étudiants de gauche dominaient très clairement le quartier étudiant Overpoort.

    Un rapport de force très clair :

    Le Vlaams Belang peut récolter de nombreuses voix aux élections, mais il est clair que leur noyau dur est isolé dans la société. Ca s’est illustré dans la différence de manifestants des deux côtés : 1500 contre 150 fascistes dont une grosse partie était des habitués des batailles de rue. Cela n’est pas accepté par des couches larges de la population. Avec le MAS, nous allons continuer à mener campagne contre la violence fasciste et contre l’illusion que le Vlaams Belang constitue une alternative aux politiciens traditionnels.

  • Le programme de transition

    POUR INTERVENIR dans les luttes, il ne suffit pas d’une organisation dynamique et d’une bonne analyse de la situation politique. S’il est plus aisé aujourd’hui de convaincre les gens des méfaits du système capitaliste, la nécessité et la possibilité d’une alternative socialiste semblent encore utopiques pour la majorité des travailleurs.

    Nicolas Croes

    Des discussions individuelles permettent d’aborder certains sujets plus en profondeur, et le dialogue permet de comprendre au mieux quelles sont les aspirations et les craintes de l’interlocuteur. Mais pour une organisation voulant intervenir dans le mouvement ouvrier, ce dialogue doit s’établir à une autre échelle: entre l’organisation révolutionnaire et les masses. C’est le rôle d’un programme de revendications.

    Nous ne saurions nous en tenir dans nos appels au programme minimum, c’est-à-dire au programme réalisable dans la société capitaliste. Favoriser cela, c’est oublier le contenu révolutionnaire du socialisme, tout comme l’ont fait les partis sociaux-démocrates. Les années passées sous le règne de la social-démocratie nous ont démontré que rien n’est acquis sous le capitalisme, que les avancées ne restent en place qu’à partir du moment où un rapport de force favorable au mouvement ouvrier existe. Cela ne signifie pas qu’il faut s’abstenir de soutenir ces revendications, nous sommes évidemment pour la protection chaque droit des travailleurs, mais il est primordial de voir cela dans une perspective révolutionnaire.

    La tendance diamétralement opposée serait de s’en tenir strictement au programme maximum, c’est à dire le remplacement dans un avenir indéterminé du capitalisme par le socialisme. Cela non plus n’est pas la méthode la plus constructive. Il ne s’agit aucunement de cacher notre projet d’une société future libérée de l’exploitation mais de le faire comprendre de la meilleure manière possible.

    Dans toute société, l’idéologie dominante est celle de la classe dominante, qui dispose des institutions d’Etat, de la presse,… et dans ces conditions, débarquer dans une lutte en proclamant fièrement le passage au socialisme comme solution à tous les problèmes ne peut être qu’un sujet de plaisanterie au lieu d’être un sujet de réflexion.

    En fait, partisans exclusifs de l’un ou l’autre point de vue, réformistes ou gauchistes, ne font dans leurs paroles et dans les faits, que postposer la révolution.

    Les deux programmes doivent être constamment liés. La question des revendications transitoires fut longuement réfléchie par Trotsky lors de la création de la IVe Internationale. A cette époque, la trahison de la Deuxième Internationale socialiste était connue de tous, la manière dont elle s’était honteusement jetée dans la Première Guerre mondiale était un renoncement total à tous les principes du socialisme. Ce qui était nouveau était l’orientation de la IIIe Internationale communiste, bureaucratiquement dégénérée et sous la coupe autoritaire de Staline, qui avait – entre autres – facilité l’élection d’Hitler en préférant s’attaquer aux «sociaux-fascistes» (appellation donnée aux sociaux-démocrates par les staliniens) plutôt qu’aux nazis.

    Devant ces organisations représentant un frein pour les aspirations des travailleurs, Trotsky présenta comme programme à la IVe Internationale le programme de transition, dont la force est de proposer des ponts entre programme minimum et programme maximum. Il est constitué d’un ensemble de revendications qui permettent de rallier les travailleurs les plus conscients dans la mesure où elles semblent justes et nécessaires, mais elles remettent totalement en cause la propriété privée des moyens de production et la société capitaliste en général quand on réfléchit à la manière de les mettre en application.

    Cette méthode est selon nous la plus adaptée pour surmonter les contradictions entre la situation présente dans la société (crises continuelles, chômage massif et croissant,…) et la volonté du mouvement ouvrier en général, diminuée par les défaites dues aux capitulations des directions syndicales ou des partis réformistes, et par l’offensive idéologique de la bourgeoisie renforcée depuis la chute du stalinisme dans les pays de l’Est.

  • MARCHE DES JEUNES POUR L’EMPLOI

    Une réponse à la politique du gouvernement et du patronat

    IL ÉTAIT LARGEMENT reconnu que le gouvernement et le patronat allait entamer l’attaque contre les acquis des travailleurs et leurs familles vers la fin de 2004. La résistance n’a pas attendu le moment où ces attaques allaient s’intensifier. Les dernières semaines, on a assisté aux grèves dans le secteur non marchand, dans l’enseignement francophone, à La Poste et à la STIB (transports en commun bruxellois). Le secteur privé, exception faite pour l’aéroport de Zaventem, demeure relativement calme, mais derrière les apparences la tension monte. L’automne chaud est déjà une réalité, mais malheureusement le mouvement ouvrier ne dispose pas d’un programme, d’une stratégie et surtout d’une direction capable de gagner la bataille.

    Eric Byl

    Les partis traditionnels de gauche

    Les travailleurs n’ont pas à compter sur le soutien des partis traditionnels prétendument «de gauche». Pour Ecolo et Agalev, il n’a fallu qu’une seule participation au pouvoir pour qu’ils apparaissent clairement dans quel camp ils jouaient. Grâce à ces deux partis on nous a imposé nombre de sanctions (contre la décharge de déchets clandestins, contre les fumeurs,…) et de nouveaux impôts (des taxes écologiques, eau de surface, essence,…), mais l’industrie et les gros pollueurs n’étaient jamais touchés. Deleuze (Ecolo), ancien Secrétaire d’État, voulait éviter la confrontation avec le patronat sur Kyoto en achetant de l’air propre à l’ex-Union Soviétique.

    Au gouvernement, Agalev surtout a compris l’art de mépriser la population. Mieke Vogels a menacé en tant que ministre flamande de la Santé de courtcircuiter les syndicats. Byttebier, qui lui a succédé, a insinué que pas mal d’handicapés fraudaient. Maintenant qu’il est chassé du gouvernement, Groen a fait sa réapparition dans les manifestations du non marchand. Mais ces manifestations sont organisées autour des mêmes revendications que les Verts rejetaient brutalement quand ils siégeaient sur les bancs du gouvernement.

    La social-démocratie participe au gouvernement depuis 1988. Pendant cette période la flexibilité a tellement augmenté que 39,5% des travailleuses sont aujourd’hui engagées à temps partiel. Les jeunes doivent presque exclusivement recourir au travail intérimaire. Les bâtiments publics et les entreprises publiques, construits avec l’argent de la communauté, sont vendus pour un quignon de pain aux amis du secteur privé. En échange, les dirigeants «socialistes» reçoivent des postes bien rémunérés dans une série de conseils d’administration. LucVanden Bossche, ancien ministre SP.a, a reçu en récompense le poste de directeur de Biac, la société qui exploite de l’aéroport de Bruxelles National. Le bourgmestre de Gand, Beke, siège au conseil d’administration de Dexia. Pour cette charge (assister à 7 réunions par an!), il reçoit 34.000 euros par an. Si le PS joue ici et là le jeu d’enfant terrible, le SP.a est l’instigateur de la politique d’austérité. Vande Lanotte et Vandenbroucke ont bataillé depuis le début de l’année pour la mise en oeuvre de mesures «structurelles». Vandenbroucke est l’arrogant responsable de la chasse aux chômeurs. Vande Lanotte est celui qui prépare la privatisation des services publics.

    Les directions syndicales

    Les syndicats organisent au moins 58% des travailleurs actifs (sans compter les prépensionnés et les chômeurs), ce qui représente une hausse de la syndicalisation de 8% sur dix ans. Si les syndicats s’étaient servi de cette force, le gouvernement et le patronat aurait pu faire une croix sur tous leurs plans d’austérité. Cela exige par contre une alternative contre la politique actuelle et c’est exactement cela qui fait défaut aux directions syndicales.

    Elles ne voient pas comment aller à contre-courant de la logique néo-libérale. Elles ont donné leur accord à l’introduction du travail intérimaire et des contrats précaires. Elles ont accepté la disparition de presque 10 000 postes de travail chez Belgacom au prix de cadences infernales. Elles sont maintenant sur le point d’accepter la scission de la SNCB qui coûtera à terme 10.000 emplois et menacera la sécurité des voyageurs et du personnel. A La Poste elles ont avalé Géoroute et Poststation qui feront disparaître 10.000 emplois.

    Faute d’une alternative réelle, les directions syndicales ne dépassent pas le stade d’une opposition superficielle. Si la pression d’en bas devient trop forte, elles organisent des actions pour donner un peu de voix à la colère, en mobilisant les travailleurs de façon divisée. Le mot «mobiliser» ne décrit pas vraiment la situation, car les directions syndicales «démobilisent». En fait, la politique syndicale actuelle consiste à organiser des manifestations d’enterrement lors des fermetures et d’entretenir des relations d’affaires avec les politiciens amis.

    Le lien entre l’ACV et le CVP, prédécesseur du CD&V , a toujours été problématique. Des gouvernements CVP successifs ont abusé de leurs liens avec l’ACV pour vendre leur politique aux travailleurs. Maintenant que le CVP n’est plus l’instrument le plus important de la bourgeoisie, le PS et le SP.a sont mis en avant. Les dirigeants de la FGTB et de l’ABVV ne se servent pas de leurs positions dans les bureaux politiques de ces deux partis pour imposer une politique plus sociale mais, inversement, pour faire avaler à la base syndicale la politique antisociale de ces deux partis.

    Cette démarche est plus d’une fois récompensée par une fonction publique lucrative. Tant que l’ACV restera dominé par le CD&V et la FGTB par le SP.a et le PS, les syndicats accumuleront les défaites dans la lutte des travailleurs.

    La crise structurelle

    Si on suit le patronat et ses valets politiques, la Belgique ne peut que se maintenir au sommet qu’en restant plus efficace que tous les autres pays du monde. «Efficace» ne signifie pas «plus social» ou « de meilleurs services et plus nombreux» ou «la satisfaction maximale des besoins d’un maximum de personnes». Non, «efficacité» doit exclusivement être synonyme de «rentabilité». Si l’on prend en considération les 30 dernières années, depuis la crise de 1974, alors notre système économique ne s’avère pas si «efficace». Il est vrai que les profits des entreprises ont considérablement augmenté. Cela ne résulte cependant pas de la croissance globale des richesses, mais de la politique de pillage au détriment de notre santé et de nos revenus. Les travailleurs de Belgique sont n°2 du monde, derrière la Norvège, au niveau de la productivité. Nous produisons en moyenne 11% de plus de valeurs par heure que nos collègues américains, 32% de plus qu’en Grande Bretagne, 39% de plus qu’au Japon et 8% de plus qu’en France. Notre système économique est tellement efficace que des personnes actives ne travaille même pas. Qui a du travail est en proie à un stress anormal. La Belgique est au premier rang mondial en matières de maladies liées au stress: l’infarctus et les dépressions.

    Selon les patrons et les politiciens qui les servent, les travailleurs belges coûtent trop cher. Entre 1981 et 2001 le coût salarial réel par unité produite a diminué annuellement de 0,3%. L’an dernier cette diminution se chiffrait au moins à 1,4%! On pourrait prétendre que les inactifs prennent tout l’argent.

    Mais en réalité, en vingt ans les pensions sont passées de 34% du salaire moyen à 32%. Ceux qui «profitent» des allocations de chômage ont subi la même perte en valeur: de 42% par rapport au salaire moyen à 28% en 20 ans. Il n’est donc pas étonnant que la pauvreté ait progressé. Au début des années 90 il y avait 6% de pauvres (chiffres officiels), c’est maintenant 13%. Voilà pour cette fameuse efficacité.

    Les propositions patronales pour les négoociations de l’accord interprofessionnel

    En préparation du budget et des négociations pour un nouvel accord interprofessionnel, le patronat, depuis l’été, a préparé l’une après l’autre diverses propositions. Il utilise comme un pied de biche l’exemple de Siemens en Allemagne: un allongement de la durée du travail sans adaptation du salaire. Le patronat prétend ainsi «sauver l’emploi». A Marichal Ketin (Liège), le patron avait proposé d’aug-menter le temps de travail de 36 à 40 heures et de licencier entre 10 et 20 intérimaires. En voilà une drôle de façon de «sauver» l’emploi! Heureusement, il n’a pas réussi à faire gober cela aux travailleurs.

    Pour la majorité des patrons, le débat sur le temps de travail est un épouvantail mis en avant pour effrayer les travailleurs et imposer d’autres mesures de régression sociale. La fédération patronale du métal, par exemple, réclame davantage la baisse des charges et surtout le gel des salaires. Dans la construction les patrons réclament surtout l’annualisation du temps de travail. Dans le secteur de distribution et de l’alimentation, la question centrale porte sur un assouplissement des heures supplémentaires.

    Afin d’être sûr que ce recul social sera accepté, on menace beaucoup. On essaye de nous faire croire que l’élargissement de l’Europe va mener à une invasion de main-d’oeuvre à bon marché. La Commission Européenne veut permettre que des travailleurs de l’Europe de l’Est soient embauchés, en Europe occidentale, aux salaires de l’Est! Il est évident que cela va saper les salaires et les conditions de travail ici. En même temps, Vandenbroucke veut obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi. Sa chasse aux chômeurs n’a rien à faire avec la prétendue «fraude sociale». Pour chaque poste vacant, il y a au moins 7 candidats. Chaque examen d’embauche suscite la candidature d’un nombre impressionnant de demandeurs d’emploi. Celui qui veut suivre une formation à l’Orbem ou au Forem doit patienter pendant des mois ou n’y a pas droit. L’objectif de la politique d’exclusion est d’utiliser les chômeurs pour saper les conditions de travail et les salaires de ceux qui ont encore du travail. Selon le rapport sur les salaires du Conseil Central de l’Economie, en préparation des négociations sur l’accord interprofessionnel, il n’y a, comme par hasard, toujours pas de marge pour une augmentation des salaires. Les salaires en Belgique ont progressé apparemment de 1,4% de plus que les salaires dans les trois pays voisins (France, Allemagne, Pays-Bas). Ce ne sont évidemment que des moyennes. Les salaires de managers comme Jan Coene, qui s’est octroyé une récompense de 800 millions de FB en trois ans, y sont aussi inclus. Par ailleurs, quand on dit que nos salaires ont «progressé plus rapidement» que dans les pays voisins, il est plus exact de dire qu’ils ont «baissé moins vite». En comparaison avec le patronat allemand et néerlandais, la Belgique est loin de la situation «optimale». En bref: malgré la misère dans laquelle vivent nos pensionnés, malgré la montée officielle du nombre de pauvres, nos patrons et leurs serviteurs politiques ont l’eau à la bouche quand ils rêvent d’une politique aussi anti-sociale que celle de Schröder et de Balkenende.

    Construire un rapport de forces

    Jamais dans l’histoire il n’y a eu autant de richesses et autant de profits qu’aujourd’hui. Mais il n’y a jamais eu non plus autant de pauvres. Plus que jamais il faut que les travailleurs et leurs familles contrôlent la richesse qu’ils produisent et qu’ils l’utilisent pour satisfaire les besoins de l’ensemble de la population. Si les dirigeants syndicaux le voulaient, ils pourraient paralyser toute l’Europe. Mais la nécessité de se réapproprier les richesses disponibles, accaparées aujourd’hui par un petit nombre de parasites, cette idée ne leur vient pas à l’esprit. Leur attitude mène au défaitisme chez beaucoup de travailleurs.

    Le défaitisme peut temporairement paralyser le mouvement ouvrier, mais ne contrebalance pas les effets de la situation vécue. Chaque secteur se met en mouvement l’un après l’autre, souvent sans les directions syndicales qui ne peuvent garder les travailleurs sous contrôle. La seule capacité qu’elles développent magnifiquement c’est de fractionner la lutte secteur par secteur. Mais si on veut forcer le gouvernement et le patronat à faire des concessions, l’action coordonnée et généralisée est indispensable. C’est précisément ce que les directions syndicales essaient à tout prix d’éviter depuis la grève contre le Plan Global de 1993.

    Marche des jeunes

    Le MAS seul ne peut pas transformer cette situation. Nous pouvons tout au plus intervenir dans la situation politique et sociale sur base du mécontentement dans divers secteurs. Dans une période de montée rapide du chômage et avec en arrière-plan une chasse aux chômeurs, nous avons décidé de faire un appel avec notre campagne Blokbuster à une nouvelle Marches des Jeunes pour l’Emploi. En 1982 et 1984 il y avait des dizaines de milliers de jeunes dans la rue contre le chômage. Ces marches étaient préparées par de nombreux comités locaux de mobilisation dans les écoles et les entreprises. Ce n’étaient pas des manifestations comme les autres, mais des campagnes menées pendant toute une année.

    En 1993 Blokbuster et les Jeunes FGTB ont organisé une petite Marche des Jeunes de 7.000 manifestants. Cette Marche s’est tenue juste après la chute du stalinisme, quand le capitalisme semblait pour beaucoup de gens le seul système possible. De plus les Jeunes CSC avaient refusé de participer. La «petite gauche» était, comme d’habitude, plus occupée à insulter les organisateurs qu’à mobiliser. Le journal La Gauche appelait Blokbuster «une filiale de la maison de mère britannique Militant» et dépeignait les Jeunes FGTB comme «une organisation inerte avec juste un fichier de membres» . Solidaire ne pensait pas grand-chose de cette Marche des Jeunes.

    Aujourd’hui la situation est totalement différente. Le chômage monte à nouveau en flèche. Le gouvernement a lancé une offensive. Différents secteurs sont en lutte. Il ne manque qu’une initiative capable d’unifier les luttes et d’offrir une perspective. Nous pensons que la Marche des Jeunes pourrait jouer ce rôle. En avril 2004 Blokbuster a contacté les jeunesses syndicales avec une proposition d’une Marche des Jeunes en octobre. Elles ont marqué finalement leur accord pour le 19 mars 2005.

    Nous craignons toutefois que les jeunesses syndicales ne pensent pas au même type de Marche que nous. Nous la voyons comme un point culminant où des comités locaux dans les entreprises, les écoles et les quartiers mobilisent pendant des mois avec des tracts, des réunions, des sessions d’information dans les entreprises, des actions locales devant les agences d’intérim, à l’ONEM, etc. La Marche elle-même, on la voit comme une marche combative où les jeunes pourront mettre en avant avec force leurs revendications sur l’emploi et les conditions de travail. Pas par des émeutes ou d’autres sottises, mais par une présence massive et décidée.

    Nous craignons cependant que les jeunesses syndicales pensent plutôt en termes d’une grande city parade, avec plein de ballons, des chars carnavalesques, de la musique à plein tube, des groupes de danseurs, mais pas beaucoup de réelle mobilisation autour des revendications concrètes. Le caractère final de cette Marche dépendra en grande partie de notre force. Nous appelons nos lecteurs à mettre sur pied partout où ils peuvent des comités pour la Marche des Jeunes autour d’un nombre de revendications concrètes: il faut s’en prendre au chômage, pas aux chômeurs; pas de petits boulots précaires, mais des emplois stables avec un vrai salaire; 32 heures hebdomadaires sans perte de salaire et avec embauche compensatoire.

  • 10 bonnes raisons de refuser ce mauvais accord…

    Le 10 novembre, alors qu’à l’appel de la CGSP beaucoup de travailleurs de la STIB étaient en grève (la moitié des services ne sont pas sortis), les secrétaires syndicaux de la CSC et du syndicat libéral se sont hâtés de signer un mauvais accord qui n’améliore pas les conditions de travail de l’ensemble des travailleurs de façon fondamentale.

    1. Break

    «Conformément aux procédures existantes, ces breaks devront continués à être demandés (au dispatching) en cas de retard.» Le break (pour manger et souffler) est un droit et pas une faveur. Dès qu’un véhicule a quelques minutes d’avance ou de retard le dispatching est automatiquement informé par une alarme. Mais quand il s’agit de prendre son break, l’alarme ne fonctionne plus: il faut le demander. Donc: rien ne change!

    2. Temps de parcours bus

    « Si le niveau de l’effectif disponible le permet, la direction bus déploiera des renforts sur la ligne». Et si l’effectif n’est pas suffisant?

    3. Effectif

    « La direction s’engage à recruter 50 chauffeurs de bus d’ici la fin 2004 grâce aux mesures déjà prises et détaillées dans le mémorandum du 18/10/04». C’est insuffisant! Il faudrait au moins le double car d’ici la fin de l’année il y aura encore des départs. Si on allonge certains temps de parcours il faudra des services supplémentaires

    4. Montée à l’avant

    « Intervention des chefs de ligne sur 27 points difficiles pendant les heures d’affluence et les sorties d’école.» Qui fera le travail administratif des chefs de ligne pendant ce temps-là? «Création d’une équipe volante parmi les chauffeurs». Donc dans les 50 à recruter!.

    5. Procédure d’urgence

    « Pour les temps de parcours gravement inadaptés, une procédure d’urgence peut être déclenchées par un permanent. Suivant le cas le délai d’adaptation variera de 3 à 5 semaines. » Pourquoi un permanent et pas un délégué du dépôt? Pourquoi attendre 3 à 5 semaines? On parle ici de procédure d’urgence pour des parcours gravement inadaptés. Et pour les autres cas?

    6. Règle des 2 minutes

    La direction s’engage à respecter la règle des 2 minutes administratives comprises dans un temps de régulation à prévoir de 5 minutes minimum dans les planchettes. Cependant l’accord le prévoit pour le tram, mais pas pour le bus. alors que les tâches administratives sont les mêmes.

    7. Embauche de personnel employé

    Rien n’est prévu dans l’accord!

    8. Embauche de personnel technique

    «La direction s’engage à recruter 20 ouvriers au matériel roulant.» Rien n’est prévu pour la gestion des stocks et des pièces de rechange. (C’est vital pour ne pas immobiliser de nombreux véhicules)

    9. Statut du personnel

    «La Direction s’engage à ce qu’il n’y ait pas de diminution des rémunérations actuelles.». Autrement dit la direction ne va pas baisser les salaires actuels, mais elle va sans doute mettre de nouveaux obstacles pour freiner le passage d’un barème à l’autre.

    10. Paix sociale

    « Les organisations syndicales s’engagent à ne soutenir ni à reconnaître aucun mouvement relatif aux différents sujets repris dans le présent accord». C’est totalement imbuvable. Accepter cela, c’est se lier les mains. La grève est le seul moyen efficace dont disposent les travailleurs. La direction, de son côté, dispose d’un arsenal de mesures de répression pour faire pression sur le personnel: avertissement, sanctions, mise à pied, licenciement, etc. Est-ce que Flaush signerait un accord où il renonce aux sanctions et aux licenciements ?

    3 bonnes raisons de faire grève ce lundi 29 novembre

    Une mauvaise loi… on la change!

    La façon dont ils ont signé l’accord, à la sauvette, pendant la grève du 10/11 montre que ces messieurs étaient avant tout préoccupés non pas de satisfaire les revendications légitimes des travailleurs, mais de signer un accord-bidon et arrêter toutes les actions. Depuis lors ils multiplient les déclarations pour dire que «l’accord est signé qu’il n’y a plus rien à faire et qu’il est obligatoire pour tous». Quand on a une mauvaise loi, on la change. C’est la même chose pour un accord social. S’il ne satisfait pas la majorité des travailleurs, il faut le renégocier et l’améliorer de manière significative.

    Démocratie syndicale: les travailleurs doivent décider

    Les secrétaires qui ont signé l’accord n’ont pas consulté leurs affiliés. Ce n’est pas au secrétaire syndical de décider, mais aux travailleurs car eux sont directement concernés. Quel que soit le contenu de l’accord, un secrétaire syndical (contrairement au conducteur) est certain d’avoir son temps de break pour casser la croûte…

    Travailleurs affiliés à la CSC et à la CGSLB: ne faites pas les briseurs de grève!

    Tous les travailleurs, quelle que soit leur affiliation syndicale sont concernés par un bon accord et une amélioration des conditions de travail. L’accord signé à la sauvette le 10/11 n’apporte pas d’amélioration réelle. C’est un catalogue de promesses en l’air.

    La direction n’attend que la première occasion pour diviser les travailleurs («Diviser pour régner!». Ne vous laissez pas diviser! Ne forcez pas les piquets de grève! Venez discuter avec les camarades au piquet! On ne pourra renverser la vapeur que si on est TOUS ENSEMBLE !

    Haltes aux menaces contre les délégués CSC opposés à l’accord

    Des pressions inacceptables sont exercées sur des militants CSC opposés à cet accord bidon. A la réunion du Conseil d’Entreprise du 18/11, le Président de séance a dit à un délégué CSC: «De toute façon vous n’allez plus rester longtemps au Conseil d’Entreprise…». De quel droit se permet-il de parler ainsi? C’est le personnel qui élit ses représentants et ce n’est pas à la direction de décider qui est délégué. C’est comme si lors du match Anderlecht-Standard, l’entraîneur des mauves sélectionnait l’équipe des rouges….

    Marche des Jeunes pour l’Emploi

    AUX TRAVAILLEURS DE LA STIB

    Aidez-nous à mettre sur pied la Marche des Jeunes pour l’Emploi

    Travailleurs de la STIB cette Marche pour l’Emploi vous concerne aussi!

    D’abord parce que beaucoup parmi vous ont certainement un fils ou une fille, une cousine ou un neveu qui a fini l’école et qui ne trouve pas de travail. (Sauf si vous êtes membre d’un conseil d’administration et que vous avez le bras long. Mais ce n’est pas le cas pour l’immense majorité d’entre vous!) Ensuite parce que le gouvernement – qui avait promis de créer 200.000 emplois – ne fait rien pour contraindre les employeurs à donner aux jeunes un vrai contrat avec un vrai salaire. Au contraire, les patrons ont de plus en plus de possibilités pour faire travailler les gens de façon précaire (intérimaire, contrat à durée déterminée, temps partiel).

    Il ne faut pas croire qu’à la STIB on est à l’abri de ce genre de fléau. Il y a quelques semaines la direction de la STIB voulait engager des intérimaires pour les bus spéciaux. Elle n’a renoncé (temporairement?) à ce projet qu’à la suite de la grève.

    D’autre part il est injuste que les nouveaux conducteurs soient embauchés au «nouveau» barème (inférieur). Réfléchissez: dans 10 ans, quand les plus anciens auront pris leur pension, une bonne moitié du personnel de la STIB travaillera avec le nouveau barème.

    Un autre exemple: dans les supermarchés, on ne trouve pratiquement plus une caissière avec un contrat à temps plein. La plupart sont engagées à temps partiel pour les heures de pointe. C’est très dangereux qu’un tel système s’étende. Il se pourrait qu’un jour la direction de la STIB envisage d’engager des conducteurs à temps partiel pour les heures de pointe. C’est inacceptable, car avec un demi salaire on ne pas peut payer le loyer ni entretenir une famille.

    Enfin, vous êtes aussi directement concernés par la mise au travail des jeunes car pour le moment à la STIB on manque de bras. Certains services sont supprimés faute d’effectif. Si la direction voulait engager des jeunes cela soulagerait un peu le personnel actuellement surchargé. Voilà toute une série de bonnes raisons pour participer à cette Marche des Jeunes pour l’Emploi!

    Cette Marche, organisée par le MAS en collaboration avec les Jeunes syndicales FGTB et CSC veut faire pression sur les patrons et sur les pouvoirs publics pour permettre aux jeunes d’avoir un vrai boulot avec un vrai salaire. Pour faire de cette Marche des Jeunes pour l’Emploi un succès, nous appelons à mettre sur pied des comités locaux dans les écoles, les entreprises, les bureaux de chômage.

    Pourquoi pas un tel comité à la STIB ? Si vous être intéressé, prenez contact avec nous pour en discuter.

  • Grève de la STIB: 50% des services à l’arrêt.

    Ce lundi 29/11 il y avait à nouveau grève à la STIB, la société bruxelloise de transport en commun. Bien que la CGSP soit la seule organisation à appeler à la grève, la moitié des véhicules sont restés dans les dépôts. Une partie des travailleurs affiliés à la CSC et au syndicat libéral ont aussi participé à la grève et n’ont pas suivi les mots d’ordre de leur syndicat. Un certain nombre de travailleurs non syndiqués étaient aussi aux piquets.

    La proposition d’accord avec la direction avait été repoussée par la base de la CGSP. Cet accord, long d’une quinzaine de pages, n’apporte aucune amélioration fondamentale aux conditions de travail. Les fréquents retards sur les temps de parcours – calculés beaucoup trop justes -, le manque d’effectif, la montée des passagers à l’avant des bus, ont non seulement eu pour conséquence d’empêcher les conducteurs de prendre leur temps de repos prévu, mais ont aussi récemment provoqué des accidents graves. De plus l’accord oblige les signataires au respect de la paix sociale. Beaucoup de travailleurs, y compris ceux qui sont affiliés à la CSC et à la CGSLB (syndicat libéral) n’en reviennent pas que les secrétaires de ces deux syndicats aient signé un tel accord.

    Alors que les travailleurs étaient en grève le 10 novembre contre ce projet d’accord, les secrétaires de la CSC et de la CGSLB se sont empressés de signer l’accord.Dans quelle mesure les responsables syndicaux signataires de l’accord sont-ils représentatifs? Quelque 250 travailleurs de la STIB viennent récemment de changer de syndicat pour rejoindre la CGSP.Cela a incontestablement joué en faveur d’un renforcement de l’influence des militants CGSP pour la grève du 29 novembre. Cette dernière a été un succès: même la direction doit reconnaître que seulement la moitié des services ont été assurés.Des équipes de militants du MAS se sont rendues aux piquets des dépôts de Delta, de Haren, de Molenbeek, d’Ixelles et de Schaerbeek. Ces piquets n’empêchaient pas de sortir les véhicules conduits par ceux qui voulaient travailler.Il était important de persuader de la nécessité de la grève les collègues qui, aujourd’hui pour toutes sortes de raisons voulaient travailler. Les piquets voulaient éviter la stratégie de division et de domination de la direction et de certains secrétaires syndicaux en évitant toute confrontation physique avec les collègues qui voulaient travailler.

    Les grévistes ont ainsi renforcé leur position majoritaire, mais sont en même temps conscients de la stratégie patronale de division et de la collaboration des secrétaires de la CSC et de la CGSLB. Au lieu de diviser les travailleurs, il faut au contraire souder les rangs dans l’entreprise même, jour après jour, et si possible en organisant des assemblées communes du personnel pendant les heures de travail. Histoire de voir notamment si les secrétaires syndicaux sont prêts à venir expliquer leur point de vue à la base et pas seulement à la direction ou dans des réunions de délégués syndicaux.

  • ENSEIGNEMENT EN FLANDRE

    Le ministre flamand de l’Enseignement et de l’Emploi Frank Vandenbroucke (SP.a) a de grands projets pour l’enseignement. Des réformes importantes se préparent.

    Karel Mortier

    Il semble que le gouvernement flamand veut accélérer le financement privé à travers la coopération privé/ public. Vandenbroucke a annoncé dans le même temps qu’il n’y aura pas de marge pour une augmentation du salaire des enseignants pour les deux années qui viennent. Bref, on s’attelle aux mesures d’assainissement au lieu de remédier au sous-financement structurel.

    En terme de moyens financiers, les écoles supérieures ne reçoivent même pas la moitié de ce dont bénéficient les universités. Et cette situation ne fait que s’aggraver. L’état des bâtiments scolaires est désastreux. Lors d’une réunion le chef de cabinet de Vandenbroucke a affirmé que la possibilité que des bâtiments scolaires s’effondrent dans un avenir proche est plus que probable. A Gand, il y a un déficit d’au moins 16,7 millions d’euros pour l’entretien des bâtiments scolaires. Solution: on veut impliquer les lycéens dans la rénovation de leurs propres infrastructures. C’est évidemment meilleur marché que d’avoir recours à des professionnels!

    Pendant que l’on met davantage de pression sur les parents et les enseignants afin qu’ils contribuent au maintien des écoles en ruine en faisant des petits boulots, ce sont maintenant les lycéens qui sont sollicités. Et qui va suivre? Les chômeurs, les prisonniers,…?

  • DEURNE: La coalition locale fricote avec le Vlaams Blok

    A Deurne, le Vlaams Blok a remporté aux dernières élections communales 12 des 27 sièges du conseil de district. Tous les autres partis ont formé une coalition afin d’écarter le blok du pouvoir. Cette coalition n’occupe pour le moment que 11 sièges, les 4 derniers conseillers étant indépendants et n’hésitant pas à soutenir le parti fasciste. Cette situation a mené à un rejet du budget du district et la coalition a dû entamer des négociations avec le Vlaams Blok.

    Jeroen Weyn, Deurne

    Par un communiqué de presse, le blok a proclamé triomphalement la fin du cordon sanitaire et prétend avoir apporté une «amélioration fondamentale» à la situation financière du district de Deurne.

    Ce que ce parti appelle une «amélioration fondamentale» est en réalité le transfert de 100.000 euros (une petite somme comparé au budget total) permettant d’accorder une prime de naissance pour chaque premier enfant qui naît, mesure inspirée par le Front national en France.

    Le Blok ne s’oppose cependant pas à la privatisation des services publics, comme par exemple la récolte des déchets ménagers. Il n’investit pas non plus dans des mesures sociales mais prépare au contraire de nouveaux coûts d’austérité. Précédemment, il a utilisé la tactique raciste de «diviser pour régner» pour s’opposer à la construction de terrains de jeux dans les quartiers, ces terrains ne profitant «seulement qu’aux jeunes Marocains». Des larges couches de la population s’attendent à un changement de politique si le Blok arrive au pouvoir (le Blok atteint 40 % aujourd’hui à Deurne). Nous ne nous faisons pas d’illusions: il n’y aura pas de changement mais plutôt un durcissement de la politique asociale. Pour arriver à un véritable changement, il nous faut un parti des travailleurs qui n’ait pas peur d’aller chercher l’argent là où il est.

  • HAUTES ÉCOLES. Comment faire avancer la lutte?

    HAUTES ÉCOLES

    FACE À LA TENDANCE MONDIALE de libéralisme économique, de concurrence et de recherche de profits, notre Belgique fait figure d’irréductible résistante face à l’envahisseur personnifié par la logique capitaliste. Mais pour combien de temps? Tout le monde est mis dans le même sac: selon le grand patronat, l’enseignement doit être rentable. Un minerval rapporte, une formation ne génère aucune richesse. Cette politique vise tout particulièrement les Hautes Ecoles.

    François Jacquet

    En 1994, la Communauté française fait fusionner 113 écoles supérieures en 30 Hautes Ecoles, jetant les étudiants à la rue. En 1996, le budget total pour le non universitaire est fixé à 257 millions d’euros niant une éventuelle proportionnalité à la population estudiantine. En 2003, cette dernière est passée d’environ 60 000 à 68 000. Conséquences directes: pas de nouveau matériel, de nouveaux locaux ni même de professeurs. Quand bien même une Haute École voit ses moyens subsides grandir, c’est avec un retard considérable et au détriment des autres HE (le budget total n’évolue jamais).

    Les cris alarmistes du Conseil Général des Hautes Écoles (pouvoirs organisateurs, syndicats, professeurs, étudiants…) retentissent dès juin 2003. Le gouvernement propose une étude complète des Hautes Écoles dans la perspective d’apporter une solution pour 2007. Pour parer à l’urgence, disent les ministres concernés Arena (PS) et Simonet (CDH), les Hautes Écoles n’ont qu’à utiliser leur bas de laine. L’ennui, c’est que ce bas de laine fond depuis des années suite au sous financement (rappelons que les subsides de l’enseignement supérieur à hauteur de 7% du PIB ont été réduits à 5% malgré la croissance démographique des étudiants). Ca ne tiendra jamais 3 ans.

    Mis sous pression par leurs affiliés, les syndicats ont lancé une série de grèves et de manifestations. La FEF et l’UNECOF, représentant les étudiants, sont juste parvenus à essouffler le mouvement en organisant des mobilisations aussi nombreuses que peu coordonnées. Mieux encore, le niveau politique général des slogans et l’animation syndicale est à chaque fois une nouvelle occasion pour la presse de discréditer les étudiants. Seules des actions coordonnées et véritablement unies entre étudiants et personnel des Hautes Écoles et des universités peuvent arracher des victoires sur base d’un rapport de force. L’idéal, pour porter nos revendications avec un poids effectif sur le gouvernement, serait de lier nos luttes avec celles de la classe ouvrière, attaquée différemment mais par le même agresseur: la logique capitaliste prônant la perte de tous nos acquis sociaux et démocratiques. C’est ce combat que mène Etudiants de Gauche Actifs, l’organisation étudiante du MAS. Activons nous dans la lutte et renversons ensemble de tout notre poids le rapport de force!

  • Retrait des troupes françaises et de l’ONU de Côte d’Ivoire!

    Côte d’Ivoire:

    Contre les politiciens corrompus, pour une Côte d’Ivoire gouvernée par les travailleurs, les jeunes et les paysans !

    La situation en Côte d’Ivoire s’est encore dégradée. L’armée française, appelée à la rescousse par le président Gbagbo en 2002, joue désormais le rôle de gendarme et d’occupant. Ces troupes ne sont en Côte d’Ivoire que pour protéger les intérêts des multinationales notamment françaises, et cela sur le dos des travailleurs, jeunes, petits paysans… habitant la Côte d’Ivoire.

    Le risque d’une guerre civile est grandissant. L’attitude de Chirac et du gouvernement français ne fait qu’augmenter cette possibilité.

    A un an de l’élection présidentielle ivoirienne, la situation reste bloquée. Le pays est divisé en deux depuis octobre 2002. Les accords de Marcoussis, imposés par le gouvernement français, obligeaient à la formation d’un gouvernement composé de tous les partis ivoiriens. Une telle attitude impérialiste de Chirac ne pouvait que compliquer encore la crise.

    Le point central des accords était la modification de l’article 35 de la constitution ivoirienne, relatif aux conditions d’éligibilité, ce qu’on appelle l’ivoirité. Figurait également le désarmement des ex-rebelles du Nord, les Forces Nouvelles. Le groupe parlementaire du FPI, le parti du président Gbagbo, bloque le processus parlementaire tant que les forces nouvelles ne sont pas désarmées. Et celles ci pensent que si elles désarment elles n’auront plus de moyen de pression pour imposer la modification de l’article 35.

    Ivoirité, un piège

    L’ivoirité est un concept qui limite l’acquisition ou la reconaissance de la nationalité ivoirienne. Tous les politiciens ivoiriens ont participé au développement de cette notion raciste qui divise de plus en plus le peuple ivoirien sur des bases ethniques : Ouattara en créant la carte de séjour, Bédié en ayant recours à l’article 35 pour empêcher Ouattra de se présenter à la présidentielle de 95, Gbagbo en faisant campagne en 2000 sur le thème de la lutte contre la fraude à l’identité ivoirienne…

    Des politiciens au service du capitalisme

    Mais ces politiciens qui déploient autant d’efforts pour s’éliminer les uns et les autres, le font pour accéder au pouvoir car les enjeux économiques sont de taille. La Côte d’Ivoire est le premier exportateur mondial de cacao. Les multinationales françaises (Bolloré, Bouygues, France Telecom…) y font chacune des centaines de millions d’euro de chiffre d’affaire.

    Mais aucune de ces richesses ne va au peuple ivoirien. Au lieu de développer le pays, ce sont les multinationales et les politiciens ivoiriens à leur service qui bénéficient de ce pillage de la Côte d’Ivoire. L’armée française est en Côte d’Ivoire pour garantir la continuité de cela.

    Et c’est en agitant le racisme, et en formant leurs partis sur des bases exclusivement ethniques, que Gbagbo et les autres tentent de masquer leur complicité avec les groupes capitalistes. Des groupes comme les « jeunes patriotes » sèment la terreur pour veiller à ce qu’aucune contestation politique n’ait lieu et pour dévier la colère des ethnies les unes contre les autres. Une telle politique a favorisé le pillage, les violences et un racisme « anti-blancs » tels que la Côte d’Ivoire n’en avait jamais connu.

    Quelle issue?

    La Côte d’Ivoire, et l’Afrique en général, n’est pas condamnée à la corruption et à la guerre civile. C’est l’impérialisme notamment français et les politiciens locaux qui créent cette situation en acceptant la corruption, en plaçant leur enrichissement personnel avant les intérêts du peuple. La Côte d’Ivoire possède de nombreuses richesses qui pourraient permettre largement de développer le pays et d’apporter tout ce qui manque : eau, électricité, infrastructures, école et santé gratuites…

    Pour appliquer un tel programme, il faut un nouveau parti qui regroupe les travailleurs, les jeunes, les petits paysans, artisans et commerçants, homme ou femme, quelle que soit leur région d’origine, et organise la lutte indépendamment des politiciens corrompus, pour la satisfaction des besoins de tous.

    Un tel parti défendrait un programme de nationalisation des principales sources de richesses et des multinationales, et la gestion de l’économie par les travailleurs de manière planifiée et démocratique en fonction des besoins de tous et non des intérêts d’une poignée de corrompus. Il organiserait également la lutte contre les bandes qui sèment la terreur en organisant les habitants, les travailleurs, en groupes d’autodéfense, fonctionnant démocratiquement et ouvert à tous, sur la base des mêmes revendications pour tous. C’est un tel parti que les jeunes, les travailleurs de Côte d’Ivoire qui refuse de voir le pays sombrer dans la guerre civile et la corruption doivent construire dès maintenant. C’est le combat que la Gauche révolutionnaire veut aider à mener, pour une Côte d’Ivoire socialiste et démocratique, débarrassée du capitalisme, de la corruption qu’il entraîne… Une telle société permettrait à tous de satisfaire leurs besoins et de vivre ensemble dans la tolérance, et les mêmes droits démocratiques pour tous. Cela passe par le retrait immédiat des troupes françaises !

    Le Comité pour une internationale ouvrière dont la Gauche révolutionnaire est la section française, a des sections en en Afrique et sur tous les continents. Nous nous battons pour un monde socialiste, seul moyen de se débarrasser du capitalisme et des injustices qu’il entraîne. Rejoignez nous dans ce combat !

    Tracte publié par la ‘Gauche révolutionnaire’ section française du Comité pour une Internationale ouvrière (CIO/CWI)

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