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  • Tremblement de terre, raz de marée: Dévastation au Sri Lanka.

    La dévastation tragique causée par le tremblement de terre et le raz de marée dans l’Océan Indien a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes. Dans le seul Sri Lanka, ce sont plus de 13000 personnes décédées et ce chiffre ne cesse d’augmenter.

    Un nombre de membres du United Socialist Party (CIO au Sri Lanka) sont portés diparus, ainsi que le camarade Piyatilake, un membre du Comité Central du USP et qui vivait et travaillait à Gallen une des villes du sud du Sri Lanka qui a été touché le plus durement par le « Tsunami ». D’autres membres du parti ont été tué et les maisons de beaucoup d’entre eux ont été détruites.

    Nous attendons des nouvelles du sort des camarades de la côte Est – spécialement ceux qui vivent autour de Pottuil- région ou des villes et des villages entiers ont été détruits. Nous mettrons en ligne plus d’informations quand nous aurons des nouvelles des camarades ainsi que le matériel avec la réponse du USP sur la catastrophe.

    Sérieusement, d’énormes ressources doivent être trouvées pour sauver les vies des blessés. Il est aussi très important d’ essayer de nettoyer l’eau, de trouver de la nourriture et des abris. On devrait utiliser l’argent qui était destinée à l’armée Sri Lankaise ( qui se préparait à une reprise d’une guerre civile sur l’île) pour un programme massif du gouvernement pour la reconstruction immédiate de maisons, lieux de vie,….

    Il devrait y avoir un maximum de contrôle démocratique sur tous les programmes d’aides d’urgence par des comités élus de travailleurs et de gens pauvres dans chaque région et au niveau national. Il ne peut y avoir aucun privilège pour les riches et aucune discrimination sur base de la nationalité, religion ou caste.

    Le coup porté au United Socialist Party par cette tragédie est impossible a estimer. Galle, par exemple, était une zone ou le USP étaient en train de gagner du soutien et avait un de ses meilleur résultat aux dernières élections. Dans l’ Est et à Jaffna, nos camarades ont combattu vaillamment pour un programme socialiste clair du parti, incluant les pleins droits à l’autodétermination pour la population Tamil et pour les minorités dans ces régions.

    Les camarades à travers l’île sont en plein dans un cauchemar. Ils vont avoir besoin de l’aide et de la solidarité des membres du CIO et de leurs sympathisants du monde entier, pour surmonter les difficultés immédiates auxquelles ils sont confrontés et pour reconstruire les ressources et la capacité de lutte du USP.

    Nous demandons à tous ceux qui souhaitent donner un soutien au USP, et qui souhaitent aider à construire sa force de campagne, d’envoyer des donations au :

    "Campaign Sri Lanka", c/o Committee for a Workers’ International

    PO Box 3688, London, Britain, E111YE

    Messages de soutien et de solidarité peuvent être envoyés par e-mail (espérant que l’électricité et les téléphones fonctionneront) au:

    usp@dynaweb.lk

    cc à :

    cwi@worldsoc.co.uk

  • ULB : face aux attaques des autorités, organisons la lutte tous ensemble!

    Ce lundi 20 décembre, une centaine de personnes se sont mobilisées devant le Conseil d’Administration de l’ULB pour protester contre la politique anti-sociale de la direction de l’université.

    D’une part, les syndicats ont appelé à un rassemblement pour dénoncer les conditions de travail précaires des chercheurs contractuels (licenciements, droit qu’à une pension légale représentant environ 35% du salaire, …). La direction de l’ULB accorde des statuts différents à l’ensemble du personnel et ceci ne sert qu’à diviser le personnel dans leur lutte. C’est pour obtenir les mêmes droits pour tous les travailleurs de l’ULB qu’ils se sont mobilisés ce lundi. Même si certaines revendications ont été obtenues pour une partie du personnel, en ce qui concerne le statut des chercheurs, la décision est reportée au Conseil de la Recherche, où le recteur, représentant de la direction, siègera également.

    D’autre part, plusieurs dizaines d’étudiants se sont mobilisés contre l’intervention policière musclée qui a mené à l’arrestation d’une vingtaine d’étudiants, la semaine précédente. La police, appelée par la direction, a saisi l’occasion, lors d’une action symbolique « d’enterrement du foyer » faite par un groupe d’étudiants, pour intervenir violemment sur le campus et arrêter aveuglément ceux qui se trouvaient à proximité ! La faillite du mouvement autogéré du foyer s’explique par le fait que l’occupation s’est faite sans revendications claires depuis le début de l’année, sans aucune direction élue pour mener la lutte, sans faire le lien avec les autres privatisations du campus (restaurants), les attaques que subissent le personnel et le sous-financement de l’enseignement, … Ce ne sont pas des actions symboliques ou des actes isolés qui pourraient arrêter la politique anti-sociale des autorités et du gouvernement. Des actions stupides comme la dégradation de biens et des bâtiments ne servent qu’à criminaliser et à diviser le mouvement. Elles donnent l’excuse aux autorités pour systématiquement casser tout mouvement de contestation et faire intervenir la police sur notre campus.

    Les attaques contre les conditions de travail, la privatisation de certains services comme le nettoyage, l’entretien extérieur ou encore une partie de la sécurité, la privatisation de différents acquis étudiants (restos universitaires, foyer,…), entrent dans la logique de profit, prônée et appliquée par la direction. Un autre exemple de cette politique est la suppression du minerval réduit, ainsi que le suppression de la possibilité de fractionnement du paiement. Toutes ces mesures se retrouvent dans le cadre de la privatisation de l’enseignement, politique appliquée par les différents gouvernements européens.

    Pour nous, il est clair que ce n’est qu’en créant un rapport de force au sein de la communauté universitaire (étudiants – travailleurs), en amenant un programme clair et des perspectives claires, en ayant une direction élue et révocable à tout moment qu’on pourra arrêter les attaques néo-libérales au sein de notre université. Cette politique se trouve clairement dans le cadre des attaques subies par l’ensemble des travailleurs aujourd’hui (passage au 40h, attaque des pré-pensions, plus flexibilité, privatisation des services publics). Ce n’est qu’en se tournant vers les travailleurs qu’on pourra changer réellement le système. Ce sont les seuls capables de bloquer l’économie et de faire pression sur le patronat et le gouvernement.

    Face à l’attaque organisée du patronat et de ses laquais politiques, il faut une réponse organisée. La sociale-démocratie ne défend plus les intérêts des jeunes et des travailleurs mais travaillent main dans la main avec les patrons. Elio Di Rupo, par exemple, siège maintenant au Conseil d’Administration de Dexia, ce qui lui vaudra un « dédommagement » de 32.000euros. Ou encore Arena, ministre présidente de la Communauté française (PS), améliore son confort pour la somme de 310 000 euros. La sociale-démocratie applique aujourd’hui les politiques néo-libérales et défendent les intérêts patronaux, et ce au détriment des conditions de vie de la majorité de la population. C’est pourquoi nous appelons à la création d’un nouveau parti des travailleurs qui défendrait les droits et les acquis de la majorité de la population et non d’une clique de privilégiés.

    Etudiants et travailleurs de l’ULB ont un même intérêt à lutter pour de bonnes conditions d’étude et de travail sur le campus. Seule une opposition massive à la politique de la direction de l’université pourra la bloquer. EGA organise une opposition anti-capitaliste et lutte pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous, en liant les luttes des étudiants à celles du mouvement ouvrier. Dans ce cadre, EGA lance un appel à former des comités de mobilisation pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi qui se déroulera le 19 mars à Bruxelles.

  • Refinancement massif de tout l’enseignement et de la recherche !
  • NON à la présence policière sur tous les campus universitaires !
  • Reprise de la gestion du foyer et des restos universitaires par l’université sous contrôle des étudiants et du personnel !
  • Enseignement gratuit et de qualité pour tous et à tous les niveaux !
  • Unité étudiants-travailleurs-chômeurs contre la politique néo-libérale et anti-sociale du gouvernement!
  • Pour un Nouveau parti des travailleurs qui défendent les intérêts de la majorité de la population!
  • Accord Interprofessionnel – face à l’agression patronale: Il est temps de passer à la contre-attaque!

    Accord Interprofessionnel – face à l’agression patronale:

    Les profits ont plus que doublé, mais pas le pouvoir d’achat.

    Dès avant l’été, les patrons ont lancé l’offensive en vue du nouvel Accord Interprofessionnel (AIP). Sur leur cahier de revendications: plus de flexibilité, un gel des salaires et un système de fin de carrière encore plus favorable aux patrons. Il s’agit de préserver la compétitivité des entreprises. Sous peine de mettre en danger l’emploi et l’Etat-Providence. Bref: nous devons remercier les patrons de pouvoir faire des sacrifices.

    La presse, qui est entièrement aux mains du patronat, ne cesse d’asséner ce non-sens. De temps en temps, la presse spécialisée publie pourtant les vrais chiffres. Et qu’en ressort-il? D’après l’hebdomadaire de droite ‘Trends’, les 30.000 plus grandes entreprises de Belgique ont doublé leurs bénéfices en 2003, engrangeant le montant record d’au moins 27.8 milliards d’euros ou 1.121 milliards de francs belges, soit un peu moins de 300.000 frs par habitant actif.

    L’entreprise la plus rentable en 2003 était Belgacom. Les 15.975 travailleurs ont rapporté au moins 5 milliards d’euros de profits nets, soit 12,65 millions de francs belges par travailleur.

    Brisons le carcan de de la norme salariale

    Malgré ces super-profits, le patronat ne veut pas entendre parler d’augmentation de salaire. Les extrémistes du Voka, l’ancien VEV, vont jusqu’à remettre en question l’indexation des salaires. La FEB et l’UCM veulent limiter l’augmentation des salaire à 3.3 %, soit le niveau de l’inflation. Il n’est toujours pas question de compensation pour l’augmentation de la productivité. Même l’augmentation barémique de 1 % est remise en cause.

    Le patronat invoque le Conseil Central de l’Economie (CCE). Celui-ci calcule la soi-disant norme salariale qui impose que les salaires belges ne doivent pas augmenter plus que ceux des pays voisins. Le CCE a pourtant fait savoir “discrètement” qu’il s’était trompé de 0.9% au détriment des travailleurs. La réaction de Paul Soete, de l’organisation patronale Agoria, en dit long: “Ne cédons pas au fétichisme des chiffres”. Bref: la norme salariale ne vaut que lorsqu’elle arrange les patrons.

    Les directions syndicales ne revendiquent que 1% d’augmentation de salaire au- delà de l’inflation et des augmentations barémiques. Ce n’est rien d’autre qu’un appât pour nous faire avaler plus de flexibilité. Lorsqu’on voit l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres, les chiffres de profits qui donnent le tournis, les prestations de la bourse belge et les salaires mirobolants que s’accordent royalement les managers d’entreprises, on ne peut qu’exiger une hausse substantielle du pouvoir d’achat des travailleurs et l’abrogation immédiate de la norme salariale.

    La classe politique et le patronat: bras dessus, bras dessous

    Malgré les chiffres de profits, beaucoup de travailleurs pensent que les entreprises sont sur le point d’être foudroyées par la concurrence. Depuis l’été, les arguments patronaux ne cessent d’être martelés par le patronat lui-même et la presse, mais aussi par les politiciens.

    Frank Vandenbroucke a déjà annoncé le gel des salaires des fonctionnaires flamands avant même que le patronat n’y ait songé. En culpabilisant les chômeurs et en les contraignant à accepter n’importe quel job, on cherche à brader le prix de la main d’oeuvre. Les patrons jouent là-dessus sans vergogne pour mettre les salaires sous pression et faire reculer les conditions de travail.

    Il est de bon ton aujourd’hui de dénoncer la “fraude sociale” pour faire accepter la politique de suspension des chômeurs. Mais qui sont ces gens qui suspendent? Marie Arena a été prise la main dans le sac pour avoir dépensé au moins 300.000 euros – soit 12 millions de francs! – dans la rénovation de son cabinet.

    Il semble que chaque législature voit les ministres dépenser entre 50.000 et 70.000 euros pour la rénovation de leur cabinet. La plupart des travailleurs ne consacrent pas autant d’argent à la maison dans laquelle ils espèrent habiter toute leur vie!

    La semaine des 40 heures en pratique

    L’accord dans le secteur de la construction, qui permet de prester 130 heures supplémentaires non-récupérables à seulement 120 % du salaire normal, a donné des idées aux patrons. Ils veulent maintenant 175 heures supplémentaires par an (au lieu de 65h) et ce sans devoir passer par la délégation syndicale. Celui qui travaille 150 heures supplémentaires par an preste en moyenne une semaine de 40 heures. Les patrons veulent en plus que les heures de travail soient comptabilisées en base annuelle. Pour les travailleurs, cela signifie en pratique qu’ils pourront travailler 48 heures une semaine et puis 28 heures la semaine suivante.

    Les jeunes surtout sont touchés par les emplois précaires et hyperflexibles. C’est une pratique illégale courante de ne faire signer leur contrat aux intérimaires qu’après la prestation de leur semaine de travail. Certaines entreprises comptent plus de 50% d’intérimaires dans leur personnel. Pour lutter contre cela, les jeunesses syndicales et Résistance Internationale organisent le 19 mars une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi. Le MAS essaie de lui donner un caractère combatif en lançant dès à présent des comités de mobilisation aux bureaux de pointage, dans les entreprises avec les délégations jeunes des syndicats, dans les quartiers, dans les écoles et les universités. N’hésitez pas à prendre contact avec nous.

    La combativité y est

    Vers une grève générale!

    Cela fait des mois déjà que les entreprises entrent en action les unes après les autres contre un patronat de plus en plus agressif. Licenciements, allongement de la durée du travail, flexibilité accrue, menaces de délocalisation, les patrons mettent en oeuvre toute la panoplie de menaces à leur disposition. Les entreprises publiques ne sont pas épargnées. De Lijn, les TEC, la STIB, La Poste, la SNCB,… partout des milliers d’emplois sont en jeu et les conditions de travail se dégradent. Il n’y a pas d’argent pour les bâtiments scolaires. Le Non-Marchand a un besoin urgent de 25.000 emplois supplémentaires et d’un rattrapage salarial.

    L’offensive du patronat et de ses laquais politiques est générale. Nous devons y répondre par des actions de grève générales. Le Non-Marchand part en grève le 27 janvier. Pourquoi pas une grève générale de 24 heures ce jour-là ou, mieux encore, de 48 heures les 27 et 28 janvier?

    Avec quel programme? Cela fait plus d’un an que le Non-Marchand a rassemblé ses militants en front commun syndical lors d’un grand meeting pour travailler à une plateforme commune de revendications.

    Pourquoi ne pas faire de même sur une base interprofessionnelle. Une telle plate-forme de revendications pourrait aligner les mots d’ordre suivants:

  • Abrogation de la norme salariale, pour une hausse réelle du pouvoir d’achat
  • Stop à la flexibilité, pas d’assouplissement des heures supplémentaires
  • Maintien des horaires sur base hebdomadaire, pas d’annualisation
  • Des services publics de qualité: stop à la libéralisation et à la privatisation
  • Non à l’exclusion: il faut s’en prendre au chômage, pas aux chômeurs
  • 32 heures sans perte de salaire et avec embauche compensatoire
  • 25.000 emplois pour le Non-Marchand
  • Suppression du travail intérimaire. Des emplois fixes, correctement rémunérés
  • Nationalisation sous contrôle ouvrier de toute entreprise qui menace de délocaliser, de licencier ou de baisser les salaires

    Le mot d’ordre de grève générale est un vain mot s’il ne va pas de pair avec un programme clair et un plan d’action qui soient discutés dans les entreprises et qui reçoivent le soutien de tous les travailleurs. Non à la grève pour faire retomber la pression, oui à la grève pour imposer nos revendications.

    Il faut un nouveau parti des travailleurs!

    Même si les travaillleurs parviennent temporairement à faire plier le genou au gouvernement et au patronat, ceux-ci ne renonceront jamais à nous imposer les mêmes mesures sous l’une ou l’autre forme tant que le capitalisme subsistera. D’où la nécessité de construire le MAS/ LSP en tant que parti révolutionnaire.

    Un parti qui ne rejette pas l’anticapitalisme et le socialisme dans un avenir lointain, mais qui y travaille quotidiennement en partant de la pratique. Nous ne disons pas d’attendre des lendemains qui chantent. Bien au contraire, nous devrons lutter pour y arriver, y compris avec tous ceux qui ne sont pas encore convaincus aujourd’hui de la nécessité de changer fondamentalement la société. Mais même si nous faisons tomber le gouvernement, nous savons que nous n’avons rien de bon à attendre d’une autre coalition. Les travailleurs sont en effet privés d’instruments politiques. Le SPa, le PS et les verts sont devenus des partis intégralement au service du patronat.

    Nous plaidons pour la formation d’un grand parti de lutte, ouvert à tous ceux qui veulent lutter contre les mesures d’austérité néo-libérales. Un parti qui fasse également retentir les griefs des travailleurs dans l’enceinte du Parlement et qui sache l’utiliser pour soutenir les luttes quotidiennes et les populariser.

    Un tel parti ne pourra voir le jour en Belgique que si la CSC/ACV rompt avec le CDh/CD&V et la FGTB/ABVV avec le PS-SPa et que des pans entiers du mouvement syndical décident de se donner un prolongement politique. La seule mise sur pied d’un tel parti signifierait déjà un énorme pas en avant. Il serait cependant rapidement placé devant le choix de s’intégrer au système ou de rompre avec lui.

  • Campagne pour les droits démocratiques au Nigeria

    Le Nigeria est l’une des économies les plus grandes d’Afrique avec de vastes réserves de pétrole et d’autres ressources naturelles.. Une énorme richesse s’est accumulée, mais la plupart est sur les comptes bancaires à l’étranger de riches et corrompus hommes d’affaires et politiciens. Le régime militaire est officiellement terminé au Nigéria et cependant encore fréquemment il y a des meurtres de civils par la police / l’armée.

    Cet article a été repris du site de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO.

    Quand aux élections, quand elles existent, il est de notoriété publique qu’elles sont truquées avec des chiffres de résultats électoraux pour les partis dirigeants impossibles comme 99,92% ! Les candidats de l’opposition et notamment ceux présentés par des socialistes, souvent ont leurs votes abaissés ou falsifiés, les privant ainsi de leur droit de représenter le peuple.

    Politiciens corrompus et élections truquées

    L’actuelle ministre des finances, Ngozy Okonjo-lweala, a accepté de prendre ce travail à condition qu’elle soit payée en dollars US, ce qui veut dire 247 000 dollars par an (235 000 euros), plus que ce que de nombreux ministres reçoivent en Europe ! Le Département d’Etat américain cite au sujet des élections de 2003 que ça n’a "pas été en général des élections libres et loyales et donc qu’ [elles] privent les citoyens de leur droit à changer de gouvernement."

    Le pire des aspects de la vie quotidienne de l’écrasante majorité des nigérians c’est la lutte pour survivre. Les salaires, quand ils sont versés en temps et en heure, ne sont en aucune manière gardés, sont dépassés par l’inflation et dépensés rapidement en raison de la hausse galopante du prix de l’essence sur le marché local. Il y a eu des hausses successives du prix du pétrole et du kérosène l’an dernier ainsi que la proposition d’imposer une nouvelle taxe d’achat sur l’essence.

    Ces mesures ont conduit la masse des travailleurs et des pauvres à manifester qui ont contraint les dirigeants des syndicats d’organiser trois grèves générales depuis juin 2000. Comme la nourriture est acheminée traditionnellement chaque jour vers les villes, seulement de petites quantités non refrigérées sont disponibles, il est donc extrêmement difficile de maintenir une grève générale de longue durée. Quoiqu’il en soit, la force du ressentiment a été telle que les grèves de juin et juillet 2003 ont duré huit puissantes journées.

    A cette époque, le gouvernement du président Obasanjo a été contraint de faire quelques concessions, mais ensuite, l’austérié néolibérale et les politiques de privatisation ont continué. Son gouvernement continue de gonfler le prix de l’essence.

    La campagne pour les droits démocratiques et des travailleurs au Nigéria

    La campagne pour les Droits Démocratiques et des Travailleurs a pour but de renforcer le mouvement ouvrier au Nigeria, en particulier ses militants de base, en organisant des échanges sur les expériences de mobilisation et en assurant la solidarité matérielle, morale et financière.

    Nous voulons soutenir les campagnes des étudiants contre les financements de misère dans l’éducation et contre la répression politique face à leurs luttes. La campagne interviendra aussi dans la lutte des femmes pour des carrières et des salaires égaux, dans l’éducation et au travail et contre leur traitement par la loi et dans la société comme des citoyens de seconde zone.

    Les syndicats sont indispensables pour mener des luttes victorieuses. Leurs dirigeants, locaux et nationaux, risquent souvent d’être battus, arrêtés et même tués dans le cadre de leurs activités. Les meilleurs d’entre eux continuent à se battre sans se décourager.

    Diffusion de l’information

    La situation au Nigeria est peu connue dans le mouvement ouvrier international. Les soutiens fondateurs de la Campagne (listés page suivante) veulent faire connaître la situation critique des travailleurs, des femmes et des étudiants dans le pays.

    Nous voulons éditer des bulletins réguliers présentant les nombreuses violations des droits démocratiques et syndicaux au Nigeria et montrant le travail de ceux qui luttent contre cela. Nous voulons aussi récolter des fonds pour aider les militants sur place à mener campagne et à organiser la jeunesse, les femmes et les travailleurs. Cela implique de produire du matériel de campagne, de financer les déplacements des militants à travers le pays et d’avoir des locaux correctement équipés. Vous pouvez aider en finançant un ordinateur, un téléphone ou un générateur d’électricité. Tous les soutiens et contributeurs recevront des détails sur ce qui est nécessaire et la manière dont l’argent est dépensé.

    Nous organisons des tournées de meetings de représentants nigérians de la Campagne, mais nous pouvons aussi assurer la présence d’orateurs locaux.

    Nous pouvons envoyer des informations complémentaires et du matériel de campagne sur demande. Nous souhaiterions également que les organisations et/ou les individus fassent des collectes et des dons. Des virements automatiques sont aussi très précieux pour assurer un financement régulier de la Campagne.

    Solidarité et soutien matériel

    Nous tous qui faisons partie de cette campagne sommes convaincus qu’une campagne internationale peut avoir de grands effets. Nous faisons appel à vous, en tant que militants dans des pays où vous avez le "privilège" de pouvoir bénéficier de tous les droits démocratiques élémentaires, pour envisager dès que possible ce qui suit :

    – Ajouter votre nom ou celui de votre organisation à la liste des soutiens de la Campagne.

    – Organiser des meetings sur la situation au Nigeria.

    – Accueillir un membre de la Campagne venant du Nigeria ou de votre propre pays pour intervenir dans un syndicat, une organisation politique ou une réunion publique afin d’apporter son soutien.

    – Faire une donation importante au travail de la Campagne au Nigeria et/ou donner un ordre de virement bancaire pour un financement régulier de la Campagne.

    Si vous pouvez faire un versement direct sur un compte bancaire anglais, les références du compte sont : Intitulé du compte : "Campaign Nigeria". Banque : Loyds TSB. Code guichet : 30-95-03. N° de compte : 00563697.

  • Grande mobilisation lors de la manifestation syndicale et motivation à entrer en action

    21 décembre 2004

    La manifestation syndicale qui a prit place aujourd’hui à Bruxelles a connu une grande participation même si la mobilisation n’a pas été menée partout avec la même clarté. Dans de nombreux secteurs, il n’était pas évident si oui ou non un appel à la grève était lancé. Mais la motivation de bouger de la base était forte, ce qui s’est exprimé par l’importance de la participation. Autant les syndicats que la police ont estimé celle-ci à 50.000 manifestants.

    La manifestation était dirigée contre l’offensive patronale sur le plan des salaires et des conditions des travailleurs. Les patrons revendiquaient plus de flexibilité et une baisse du revenu réel par la réduction de la norme salariale (pourcentage au sein duquel le salaire peut augmenter). Les pré-pensions sont également menacées. La méthode de la pré-pension en soi n’est pas remise en question par le patronat, mais il veut naturellement se débarrasser des travailleurs âgés au moindre coût possible. Aujourd’hui on avait la démonstration d’une réponse vigoureuse contre l’offensive patronale. Tandis que pour de nombreux dirigeants syndicaux, la manifestation était peut-être un moyen de laisser échapper la vapeur, il y avait surtout une pression à la base pour bouger. Cela ne peut pas en rester là et d’autres pas pour aller de l’avant doivent être entrepris.

    Il n’est donc également pas étonnant que le patronat réagisse hargneusement à la manifestation d’aujourd’hui. La FEB (Fédération des Entreprises de Belgique) déclarait que les actions avaient comme but intentionnel d’ "harceler les employeurs ". Peut-être la FEB comptait-elle imposer ses revendications vu qu’elles étaient quand même soutenues par le gouvernement ? A cela il est d’ailleurs significatif que la CSC, au travers de son porte-parole Luc Cortebeek, se prononce avec insistance contre les plans du gouvernement et du patronat sur le plan de la flexibilité et de la fin de carrière.

    Cette combativité actuelle doit recevoir une expression. La manifestation d’aujourd’hui a vu le retour offensif du mouvement ouvrier et cette position ne doit pas se perdre. Les militants du MAS avaient une forte présence sur la manif et distribuaient entre-autre un tract appelant à un plan d’action pour préparer une grève générale. Une telle action dans tous les secteurs, autant dans le privé que dans le secteur public, devrait clairement construire le rapport de force afin de pouvoir rejeter l’offensive du gouvernement et du patronat!

  • Algérie, 50 ans après la Toussaint 1954. Les éléments d’une explosion sociale sont réunis

    Algérie, 50 ans après la Toussaint 1954

    Que se passe-t-il en Algérie ? Depuis le 1er novembre 54 et le déclenchement de la révolution algérienne, il y a 50 ans, et l’instauration du régime du F.L.N., les travailleurs et les jeunes algériens ont été dépossédés de leur révolution politiquement et économiquement.

    Leïla Messaoudi

    La balance commerciale du pays présente un excédent de 6,5 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de 2004. Le FMI déclare la "situation assez favorable" et note les avancées dans les réformes structurelles, notamment la restructuration du secteur bancaire. L’ambassadeur américain annonce que les Etats-Unis appuieront l’Algérie dans son "processus d’adhésion à l’organisation mondiale du commerce (O.M.C.)". Et la France essaie de se maintenir en envoyant régulièrement des ministres en visite.

    Gouvernement d’Ouyahia : un gouvernement pour les capitalistes

    Aujourd’hui, le gouvernement d’Ahmed Ouyahia dépossède les Algériens des richesses produites, exportées en grande partie, comme le pétrole et le gaz. Les importations sont pour "l’équipement industriel". 2003 a été une année de forte croissance économique pour l’Algérie sans que les Algériens en voient les effets sur leurs conditions de vie, bien au contraire. Des émeutes quasi insurrectionnelles se sont développées et se multiplient contre le pouvoir et ses préfectures depuis plus de 6 mois. Là sur l’eau, ici sur le logement ou tout simplement contre le zèle policier et gouvernemental sur les marchés pour contrôler les petits marchands, la multiplication des luttes est avérée. Partout les traces d’une population aux abois, des salariés non payés depuis des mois, soulignent les conditions sociales désastreuses dans lesquelles se trouvent les populations algériennes.

    En 2003, avant les élections, des grèves générales notamment des cheminots contre les plans de privatisation des secteurs publics avaient freiné les privatisations de Bouteflika.

    Un gouvernement "rouleau compresseur" contre les travailleurs

    Certains secteurs sont à nouveau touchés par des mouvements de grève illimitée comme, depuis le 18 octobre 2004, les praticiens de santé publique qui exigent la titularisation de 300000 vacataires dans la Fonction publique. Les dockers de la Coordination nationale des syndicats ont eux aussi mené une action coup de poing "d’alerte" le 26 octobre dernier contre la privatisation des chantiers navals qui menace des milliers d’emplois et plus de 3000 journaliers. Face à ces mobilisations, face aux émeutes, en particulier dans la région du M’zab, le gouvernement Ouyahia joue la carte de l’écrasement judiciaire et militaire des mouvements. De Ghardaia à Constantine, les procès contre les jeunes "émeutiers" se multiplient et sanctionnent par de la prison ferme.

    Quant aux mouvements sociaux, le gouvernement passe à l’offensive contre le droit de grève dans la Fonction publique. Des mesures exemplaires ont été prises contre les grévistes. Ainsi, le conseil de gouvernement a annoncé le non-paiement de tout jour de grève, ce qui brise l’accord fixant 3 jours déduits par semaine de grève. Il a déposé plainte contre les syndicats qui "entravent" le service public de santé par le recours à la grève illimitée et a engagé des procédures de licenciement des personnels en grève illimitée pour abandon de poste !

    Ces luttes sont en général dirigées par des syndicats autonomes et parfois certains affiliés à l’UGTA, le syndicat officiel. Ces mesures répressives sont valables pour tout mouvement illimité à venir! Avec cette batterie de mesures anti-ouvrières, le gouvernement met fin à l’un des derniers acquis gagnés lors du soulèvement d’octobre 1988. Rien de surprenant, non plus, que plusieurs journalistes soient censurés ou en prison. Prévoyants, Bouteflika/Ouyahia, les frères ennemis, montrent quels intérêts ils défendent, ceux des capitalistes algériens et étrangers qui veulent l’ouverture du marché algérien à la concurrence.

    Riposter en construisant l’alternative socialiste dans les luttes !

    Des syndicats autonomes combattent ces attaques mais l’UGTA est absente. Aucun soutien officiel aux luttes actuelles n’est donné par le syndicat majoritaire. Il ne juge pas utile de "déclencher les hostilités" contre Ouyahia comme il n’était pas officiellement opposé aux privatisations malgré sa base mobilisée. Une partie de la Commission nationale de la centrale appartient au RND, le parti de Ouyahia…

    Les nationalisations, le développement industriel du pays sont des acquis que les travailleurs algériens défendent. Les jeunes et les familles réclament des conditions de vie décentes, des loyers modérés et de l’eau et s’affrontent régulièrement au pouvoir qui sert les profits d’une poignée. Cette bataille entre en conflit direct avec les intérêts capitalistes.

    Les revendications sur les services publics, sur les conditions de vie posent la question politique du pouvoir. Le capitalisme cherche à avancer à grands pas en Algérie. Ce système ne pourra pas satisfaire les besoins quotidiens et vitaux des Algériens attaqués précisément par le gouvernement Ouyahia. C’est autour de revendications pour de véritables infrastructures (routes, eau, logements), contre les privatisations que les travailleurs peuvent se rassembler et se doter d’un programme qui s’attaque au système, au capitalisme.

    Renationaliser les secteurs privatisés, avoir des routes, ceci implique de contrôler et gérer l’économie. Qui mieux que les travailleurs peut le faire ? Le socialisme est la seule perspective pour l’Algérie, ce n’est pas "celui" des régimes staliniens mais une société gérée démocratiquement par tous et toutes, pour les besoins de tous, où les Algériens profiteront des richesses du pays. Pour cela, il faut construire un outil de lutte politique, un parti qui défende sans compromis au quotidien cette perspective de lutte et l’alternative socialiste au capitalisme. Le Comité pour une Internationale ouvrière se bat pour ça.

    Cet article a été repris du site de la Gauche révolutionnaire, la section française du CIO.

  • ULB. Comment lutter pour nos acquis?

    Depuis octobre, une poignée d’étudiants a occupé le foyer pour protester contre sa privatisation. Pendant plusieurs semaines, ces mêmes étudiants autogéraient le lieu, sans pour autant se préoccuper des autres mouvements étudiants comme par exemple les manifestations de l’enseignement supérieur qui ont réunis des milliers de personnes dans les rues pour un refinancement de l’enseignement supérieur. De même que rien n’a été développé pour faire le lien avec les luttes des travailleurs (STIB, Poste, secteur non marchand,…). Pourtant tous ces mouvements entrent dans le même cadre d’une politique générale d’attaques des acquis sociaux menée par le gouvernement. Ainsi les étudiants du foyer restés cantonnés dans leur petite bulle autogérée n’ont pas trouvé le soutien massif, nécessaire, pour lutter contre cette politique d’austérité, ce qui a permis à la direction de réprimer sauvagement le mouvement.

    Laure Miège et Aïsha Paulis

    Les autorités de l’université mènent depuis quelques années une politique systématique de privatisation de tous les services et d’attaques contre les conditions de travail sur le campus, celle du foyer rentre dans ce cadre : privatisation des restaurants universitaires, des kots étudiants, et des différents services sur le campus. Ainsi toute une partie du personnel de nettoyage et de jardinage n’est plus employée par l’ULB mais par une firme privée, ce qui a entraîné une pression sur les conditions de travail. De même, les travailleurs de la sécurité de l’ULB, sont menacés par une privatisation – déjà partielle – accompagnée certainement de licenciements et d’une dégradation des conditions de travail.

    Mais avec Bologne, ce sont en fait toutes les conditions d’étude et de travail dans l’enseignement qui sont attaquées. Pour nous, il est clair que toutes les mesures prises dans ce cadre sont faites dans le but de privatiser l’enseignement supérieur. On a vu en ce début d’année, la hausse du minerval intermédiaire, la suppression du fractionnement de minerval… C’est une politique qui s’est menée à différents degrés sur tous les campus de Belgique. Et nous pouvons facilement imaginer que ce n’est qu’un début, en Angleterre, le minerval ayant atteint déjà les 4 000euros et en Hollande jusqu’à 7 000euros.

    La direction de l’ULB veut faire de notre unif, « une université d’élite », faire entrer les entreprises sur le campus… Cette politique sera payée par les étudiants et le personnel pour le profit entier des patrons. Pour mener à bien leurs plans, les autorités n’ont pas hésité – et n’hésiteront pas – à utiliser la manière répressive soit en condamnant tout mouvement de contestation (condamnation de notre cercle quand il distribuait ses tracts contre Bologne), soit en envoyant la police sur les étudiants qui protestent (cf. mouvement pour les iraniens et contre la présence policière sur le campus devant le rectorat , lutte pour garder le foyer,…).

    Pour nous, seule la construction d’un réel rapport de force des étudiants et du personnel contre la direction pourront stopper sa politique. Un tel mouvement doit évidemment avoir une base politique claire, faisant le lien entre les attaques dans l’enseignement et la politique générale d’austérité du gouvernement : privatisation des services publiques, chasse aux chômeurs, 40h par semaine, flexibilisation du temps de travail, gel des salaires, attaques sur les pré pensions, …

    Pour construire un mouvements de lutte solide, nous aurons besoin d’organes de luttes qui organisent étudiants et travailleurs à la base, avec des délégués élus, révocables à tout moment. Mais c’est surtout en élargissant le mouvement à l’ensemble des luttes présentes dans la société que nous pourrons changer le rapport de force.

    C’est dans cette optique qu’EGA et le MAS, en accord avec les jeunesses des syndicats, ont mis en avant la nécessité d’une nouvelle marche des jeunes pour l’emploi et contre le racisme. Dans l’idée de renouer avec les traditions combatives des années 80, nous avons pris l’initiative de lancer des comités de mobilisation dans les différents secteurs de la société (chômeurs, entreprises, lycées, universités, …) afin de faire de cette marche une réussite et un catalyseur de toutes les luttes qui se développent aujourd’hui.

    NON A LA PRESENCE POLICIERE SUR LE CAMPUS

    NON A LA PRIVATISATION DE L’ENSEIGNEMENT

    NON A LA CASSE DE L’ENSEMBLE DES ACQUIS SOCIAUX

    UNITE TRAVAILLEURS – ETUDIANTS contre les attaques anti-sociales du gouvernement !

    Mobilise avec nous pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi !

    Construit avec nous une opposition anticapitaliste, rejoins EGA.

  • Rupture des négociations sur l’ Accord Inter-Professionnel. A quand un plan d’action?

    Rupture des négociations sur l’ Accord Inter-Professionnel. A quand un plan d’action?

    Rejoins nos militants afin de populariser l’idée et d’avancer la nécessité de mobiliser pour la Marche des Jeunes pour l’EMPLOI du 19 Mars 2005!

    A Charleroi, le 13/12, ce sont 6000 militants syndicaux qui ont manifesté contre l’offensive patronale. Mardi prochain (21 décembre), une manifestation nationale se déroulera à Bruxelles, liée à une reconnaissance de la grève par les syndicats. Le fait qu’il y ait eu une forte présence à une manifestation locale à Charleroi a entraîné une grosse pression de la base du syndicat pour donner une réponse forte aux exigences du patronat.

    Il ne faut pas s’étonner que les négociations sur un nouvel accord interprofessionnel (AIP) ont complètement échouées. Hier, syndicats et patrons se sont réunis toute la journée, mais les patrons restent sur leurs positions càd "gel des salaires" et "flexibilité du travail". Evidemment, il n’est pas acceptable qu’il y ait une baisse des salaires ou que l’on touche aux pré-pensions. La pression de la base dans le syndicat rend impossible à la direction syndicale d’approuver une norme salariale, limitée à l’index ou même plus bas que celui-ci.

    La manifestation du 21 décembre pour riposter à l’offensive patronale qui exige plus de flexibilité et une diminution des salaires sera d’une énorme importance. Contre cette offensive, on doit montrer quelle est la force du mouvement ouvrier organisé. Cela peut pousser le patronat dans la défensive et leur montrer qu’ils doivent retirer leurs exigences.

    Pour faire de cette manifestation un succès, il est nécessaire que les travailleurs soient le mieux informés, et cela sur tous les lieux de travail. Cela peut par exemple être organisé par des réunions d’information, diffusion de tracts,…. Pour réussir à mobiliser aussi le personnel des petites entreprises, où il n’y a pas toujours une présence syndicale organisée, il pourrait y avoir par exemple des réunions d’information régionales ou des assemblées au niveau des entreprises.

    Après ça, il sera nécessaire que l’action du 21/12 ne reste pas isolée au secteur privé. Il est positif que le secteur non marchand qui avait planifié des actions hebdomadaires les vendredi ait déplacé son action de la semaine prochaine au mardi afin de mobiliser tout le monde à la manifestation. Il y a aussi également sur différents lieux, des initiatives prises dans les services publics pour participer à la manifestation. Par exemple à la VUB, il a été décidé de participer à la mobilisation avec un groupe de membres du personnel.

    L’unification du mécontentement dans les différents secteurs est d’une énorme importance pour donner une réponse forte au gouvernement et au patronat. De cette façon, il est possible de construire un rapport de force par lequel on pourrait stopper les plans d’austérité. C’est pour cela qu’il est nécessaire que la manif du 21/12 ne soit pas vu comme un évènement uniquement pour faire évacuer un peu de vapeur. Cela doit plutôt être le commencement d’une offensive syndicale. Un plan d’action qui développe une série d’actions à long terme couplée à la mise en action et à l’ organisation de couches plus larges de travailleurs et de jeunes sera crucial!

  • Nouvelles attaques contre EGA-VUB

    Depuis quelques semaines, EGA-VUB est de nouveau attaqué. Cette fois-ci, l’offensive est menée par le nouveau vice-recteur aux affaires étudiantes, Prof. Michel Magits et par la fédération étudiante BSG. Il est clair qu’il s’agit d’une attaque politique contre la seule organisation étudiante de la VUB qui mène une véritable opposition contre les coupes dans les budgets sociaux et les mesures antisociales dans l´enseignement.

    En septembre 2004, une proposition d’un nouveau budget est voté au Conseil Social (CS) de la VUB. La part de budget réservée aux allocations sociales (l’argent utilisé pour aider des étudiants qui ont des problèmes financiers) est alors diminuée de 65% (de 200 000€ à 70 000€!). Les délégués EGA du CS, ainsi que les délégués de la CGSP, ont protesté contre cette mesure d’austérité. Mais la proposition a quand même été acceptée car les représentants de la direction la soutenaient ainsi que certains délégués étudiants. Seul EGA et la CGSP ont voté contre ces mesures. EGA a alors décidé d’informer les étudiants de cette attaque. Nous avons publié des tracts et des journaux muraux appelant à construire une opposition contre la politique d’austérité du gouvernement et de la direction de la VUB. Nous avons également publié les résultats des votes du CS , pour montrer aux étudiants que les représentants de la liste LSD ne défendent pas leurs intérêts, mais exécutent les attaques contre les acquis sociaux des étudiants. Nous pensons devoir informer les étudiants du travail et des décisions du CS, surtout quand les autres représentants n’en voient pas la nécessité.

    Apparemment, cette forme de démocratie de base n’a pas été bien accueillie par la direction de la VUB. Pendant le tour de table de la dernière réunion du CS, le vice-recteur Magits a attaqué les journaux muraux d’EGA. Il a alors parlé d’ “organisations mystérieuses et apolitiques”, a dénoncé notre journal mural comme de la « diffamation » et une “nuisance à l’image du Conseil Social et de la démocratie étudiante”. Comme tout ceci n’était pas encore suffisant, la présidente du CS, Liesbeth Verreydt, a ajouté qu’elle interdisait à EGA de publier des articles sur le CS, si les autres représentants étudiants ne sont pas d’accord sur le contenu. Bien sur, nous n’accepteront jamais une telle limitation de notre droit à la libre expression. Tant que le CS se permet de faire des économies qui seront payées par les étudiants, nous rendrons publique cette politique. De plus, nous publions toujours un matériel clairement signé EGA. Nous ne pensons pas que ce sont nos affiches qui nuisent à l’image du CS et de la démocratie étudiante, mais bien la politique antisociale menée par les représentants étudiants et la direction de l’université.

    Mais les attaques contre notre organisation, menée par le BSG, ne se limitent pas cette fois-ci aux accusations verbales. Pour le collage des journaux muraux, EGA-VUB a reçu deux amendes sérieuses : une de 125€ et une autre de 250€. En refusant de payer ces amendes injustes, nous allons perdre notre reconnaissance comme cercle étudiant, selon les statuts de le BSG.

    Le BSG dit représenter tous les étudiants de la VUB, mais se refuse à les mobiliser contre les mesures d’austérité et joue même un rôle clairement réactionnaire en attaquant la seule organisation qui mobilise les étudiants contre les plans antisociaux. Le BSG nous sanctionne pour avoir « collé sauvagement », mais oublie que coller des affiches politiques est un droit politique que le mouvement étudiant a acquis dans la lutte. Ces collages sont le seul moyen pour informer les étudiants et les mobiliser pour leurs droits. Le BSG se met clairement du coté des directeurs et du vice-recteur en soutenant la répression politique contre EGA.

    Il doit être clair qu’EGA n’ est pas du tout impressionné par ces attaques. Nous allons mener une campagne pour informer les étudiants et prévenir le BSG et la direction de la VUB que, si la reconnaissance d’EGA est suspendue au semestre prochain, nous mèneront une campagne large parmi les étudiants et le personnel contre la répression politique à la VUB.

  • NON-MARCHAND. APPEL A LA DIRECTION SYNDICALE

    Voilà déjà un an que nous sommes en mouvement dans le non-marchand et quelques manifestations plus tard… il semble que le gouvernement est seulement prêt à faire quelques concessions… mais le NIET radical du gouvernement au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat est inacceptable.

    Par des délégués combatifs de la CSC et de la FGTB

    Concrètement cela voudrait dire que nous allons connaître pendant une période de 9 ans une réelle diminution du pouvoir d’achat (l’augmentation de salaire de 1% du précédent accord pour le secteur hospitalier était ridicule) et que le fossé avec les autres secteurs (représentant actuellement en moyenne 10,5 %) devrait donc encore croître à la place de diminuer. L’accouplement du non-marchand à l’Accord Interprofessionnel concernant l’augmen-tation de salaire (une revendication du gouvernement) nous semble donc également une absurdité choquante (car il est sûr qu’on veut nous imposer un gel des salaires).

    Si nous voulons forcer une augmentation du pouvoir d’achat et d’autres concessions nous devons passer par des moyens d’actions qui sont capables d’élargir substantiellement la capacité de mobilisation des blouses blanches. Nous devons donc ramener la lutte sur le lieu de travail avec les collègues au lieu de les laisser s’épuiser longuement dans les énièmes cortèges à Bruxelles ou dans toutes sortes de mini-actions (par une poignée de militants) qui ne porteront pas de fruits.

    Il est également nécessaire de mobiliser le non-marchand dans sa globalité comme pour la précédente colère blanche de 1999-2000 : pas seulement les secteurs au niveau fédéral ( jusqu’à présent la FGTB s’est limitée à ces secteurs) mais également les secteurs au niveau régional (comme la LBC) et le secteur public. Avec les négociations qu’il y a eu, entre-autre en ce qui concerne l’augmentation du personnel, une claire division a été faite entre le privé et le secteur public… Alors où demeure le personnel des hôpitaux publics, dans les manifestations et les actions ?

    PROPOSITION D’ACTION – PROPOSITION D’ACTION

    Il faut déclarer une grève d’une semaine durant laquelle la régionale syndicale, dans un front commun syndical, choisit chaque jour de fermer un hôpital ou une institution différente hermétiquement avec un piquet de masse.

    C’est seulement de cette manière qu’une grève dans notre secteur peut avoir un effet réel. Concrètement les grévistes (et pas seulement les délégués) de tous les hôpitaux et institutions de la région peuvent se rassembler les matins toujours au même endroit où des bus peuvent les charger vers les institutions en question. Cette semaine d’action peut devenir un succès uniquement si elle est précédée par une campagne d’information intensive envers le personnel et l’opinion publique sur la forme de l’action. Selon la situation les piquets de masses peuvent aussi bien s’engager les matins que les midis (deuxième service). Ce que nous proposons est donc des piquets volants sur une large échelle. Un piquet massif peut toujours se conclure avec une petite manifestation aux alentours. Avant l’arrivée et après le départ des piquets volants l’objectif est naturellement qu’un piquet restreint (et convaincu) avec des militants de l’institution même reste au poste.

    Cet appel est lancé par les travailleurs collaborant à ‘l’Hypertension’: le journal d’action des syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand Contact: polsslagnonprofit@yahoo.co.uk

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