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  • Redécouverte de mesures du XIXe siècle. Droit de grève en danger!

    Les semaines précédentes, patrons et politiciens se sont engagés dans une véritable offensive contre le droit de grève. Au nom de la sauvegarde du « droit au travail », on s’en prend aux piquets de grève. Le ministre de l’intérieur Dewael a déclaré que les actions de grève devaient se dérouler de façon « disciplinée », proposition approuvée par l‘ensemble des politiciens tandis que les patrons recourent à tous les moyens légaux pour casser les piquets de grève.

    Geert Cool

    Dans la semaine précédant le 28 octobre, il y eut grève chez Case New Holland à Zedelgem. Le patron de l’entreprise est allé au tribunal du travail avec une requête unilatérale et a obtenu des astreintes de mille euros par heure où un non-gréviste était empêché de passer à travers le piquet.

    Liberté de mener des actions

    La technologie juridique de pointe pour casser la grève est antidémocratique, le point de vue des syndicats n’est pris en compte dans la procédure de requête unilatérale. En outre, cela va à l’encontre de droits fondamentaux comme le droit de grève ou le droit à la libre expression qui comporte également la liberté de mener des actions.

    Plus d’une fois au cours de ces dernier mois, le droit à la libre expression fut bafoué. A Boechout, près d’Anvers, un bourgmestre libéral a décidé d’arrêter des anti-racistes parce qu’ils osaient exprimer leur opinion en public. A l’université de Gand, une campagne a été mise sur pied pour exclure les Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche Actifs) parce que ceux-ci ont organisé des actions contre l’extrême-droite. Une partie de l’élite semble considérer que le droit à la libre expression s’arrête là où commence la critique de son point de vue.

    Les piquets de grève, et même les blocages de rue, font partie intégrante de la libre expression. La Cour Européenne de Justice elle-même, qui n’est pas là pour défendre des positions réellement socialistes, a stipulé que la liberté de manifestation (y compris les blocages de rue) ne peut être limitée que de façon exceptionnelle. La liberté d’expression a priorité sur la libre circulation des marchandises et des personnes, selon cette même Cour.

    L’élite politique et le patronat s’opposent à cela et la « justice » par requête unilatérale contre les piquets de grève va à l’encontre du verdict de la Cour Européenne de Justice.

    Un autre argument important est que le droit de grève est un conflit collectif qui n’est normalement pas censé être traité au tribunal, mais soumis aux pourparlers entre patrons et travailleurs. C’est la raison pour laquelle le droit de grève, dès sa reconnaissance formelle en 1919, n’a été que peut évoqué dans la législation belge.

    Le droit au travail?

    C’est justement cela que les policiens comme Rik Daems veulent remettre en cause en brandissant le « droit au travail ». Il déclare que le « droit de grève » se termine là où commence le « droit au travail ». Le « droit à la mobilité » doit aussi être respecté selon lui.

    Daems reproduit littéralement la base de la législation du XIXe siècle, c’est à dire la Loi Le Chapelier (en vigueur en Belgique durant l’occupation française fin XVIIIe), qui a même interdit l’organisation des syndicats. Selon cette loi, toute coalition de travailleurs « contre le libre exercice de l’activité industrielle » était contraire à l’ordre publique. C’est sur cette base que l’on s’attaqua aux grèves dès l’indépendance de la Belgique. Les syndicats étaient interdits, car le droit d’association se terminait là où commençait le droit au travail.

    En pratique, l’interdiction des piquets de grève signifie une interdiction de faire la grève. Et cette interdiction ouvre également la porte à une interdiction des actions collectives. Même les manifestations qui causent des « perturbations de trafic » peuvent être perçues comme obstacle au « droit à la mobilité ». L’appel de Daems, suivi par le patronat, est particulièrement dangereux et doit être combattu par tous les moyens nécessaires.

    Le droit aux actions collectives et les libertés syndicales ont été conquis par la lutte ouvrière. Les travailleurs revendiquaient le droit de se mettre en action collectivement pour construire ainsi un rapport de force. L’interdiction des actions de protestation, qui serait la conséquence directe des propositions de Daems, signifierait que toute forme d’opposition organisée serait muselée.

    Défendons le droit de grève

    Des travailleurs en grève ne peuvent faire appel ni aux politiciens des partis représentés au parlement, ni aux médias traditionnels. Ceux-ci se prononcent tous contre les revendications du mouvement. Comment, dès lors, les revendications des travailleurs, soutenues par la majorité de la population, pourraient-elles se faire connaître autrement que par le biais d’actions collectives ?

    Il faut réagir aux attaques contre le droit de grève! Une argumentation juridique peut être élaborée, mais la meilleure réponse est évidemment la solidarité. Les astreintes chez Case New Holland furent aussi en vigueur le 28 octobre, mais, comme le disait un délégué, les astreintes étaient inefficaces, tous le monde sans exception étant en grève.

    La défense du droit de grève doit être insérée dans le cahier de revendications des syndicats. A chaque attaque contre le droit de grève doivent répondre plus de grèves encore.

    Le droit de grève a été arraché par la lutte ouvrière et il perdurera aussi longtemps que nous serons résolus à le défendre!

  • Manifeste avec nous contre l’extrême-droite, pour une alternative de gauche!

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste, Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster/Résistance Internationale construisent une opposition de gauche contre la politique anti-sociale des partis traditionnels et la montée de l’extrême droite.

    Tract RI-Bruxelles

    Depuis le dimanche noir du 24 novembre 1991, avec blokbuster, des jeunes et des travailleurs, faisaient déjà le lien entre la politique néo-libérale et le succès grandissant du Vlaams Blok (maintenant Belang). Pendant que la majorité du mouvement anti-raciste approchait les electeurs du VB sur une base moraliste, Resistance Internationale pointait déjà la nécéssité de combattre les causes plus profondes.

    Depuis ce fameux dimanche noir, les attaques du gouvernement et du patronat sont plus fortes et plus brutales. Le Vlaams Belang s’est présentée avec sa propagande populiste comme le parti anti establishment politique. Dans les faits, il est le parti qui promet d’apporter ordre et calme pour l’élite économique.

    Il ne peut offrir aucune véritable réponse aux problèmes auxquels la majorité de la population est confrontée, comme un enseignement de plus en plus cher, la polution, l’insécurité sociale, le chômage, le manque de logement…, jusqu’à la pauvreté complète (1 sur 6 Flamands).

    Les richesses dans cette société sont présentes pour offrir à chacun un niveau de vie décent. Aujourd’hui, une très grosse partie des richesses produites sont dans les mains d’un club select de capitalistes qui deviennent de plus en plus riches tandis que le reste de la population devient de plus en plus pauvre.

    La seule réponse à cela est une lutte unie de tous les exploités contre nos exploiteurs communs. Et tout ce qui nous divise, comme le racisme ou le sexisme, nous affaiblit. Nous appelons à une lutte unifiée pour une alternative socialiste à cette logique de profits! Blokbuster/ RI, EGA et MAS veulent construire une opposition conséquente.

    MANIFESTATION CONTRE LE VLAAMS BELANG

    • Quand? : samedi 26 novembre 14 h.
    • Où? : Sur le Vrijdagmarkt à Gand
    • Gare Centrale de Bruxelles à 11h30. 5€ aller-retour en train

    MANIFESTATION CONTRE LA MARCHE DES ETUDIANTS FASCISTES DU NSV

    • Quand? : Jeudi 01 décembre
    • Où? : à Louvain
    • RDV BXL : 17h Gare d’Etterbeek

    MOBILISE DANS TON ECOLE CONTRE L’ EXTREME DROITE !!

      Résistance Internationale organise un meeting sur le Vlaams Belang et comment le combattre.

      Nous discuterons de :

      -Qu’est ce que l’extrême droite et le fascisme ?

      -Comment lutter efficacement contre le Vlaams Belang ?

      -Comment mobiliser pour les manifestations ?

      19 novembre, 16h. ULB, Campus du Solbosch. SALLE H 2221. Av. Roosevelt, 50 1050 Bxl

  • Face aux mensonges des médias bourgeois, les travailleurs ont besoin de leurs propres médias!

    «L’approche du papy-boom rend la réforme des pensions inéluctables» déclarait Bénédicte Vaes dans Le Soir le lendemain de la grève de la FGTB. Le même jour, La Libre Belgique titrait «La FGTB a eu tout faux.» Une semaine avant la manifestation syndicale du 28 octobre contre le soi-disant Pacte des Générations, La Libre Belgique publia un éditorial ayant pour titre: «Carrières: un rejet suicidaire».

    Tina De Greef

    Dans une tentative rageuse de soutenir la campagne du gouvernement, les médias bourgeois ont lancé une véritable offensive pour faire taire toute voix critique.

    Il est clair que les médias étaient totalement en porte-à-faux par rapport à la masse des travailleurs qui s’insurgeaient contre les projets du gouvernement. C’est le mécontentement généralisé parmi les travailleurs et leurs familles qui a forcé les directions syndicales à surmonter leur division et à organiser de nouvelles actions. L’unité à la base des syndicats a stupéfié les rédactions des télévisions, radios et quotidiens.

    En passant en revue la presse de ces derniers mois, on ne peut que constater le fossé séparant les médias des travailleurs. Après la manifestation du 28 octobre, organisations patronales et médias ont unanimement remercié les travailleurs pour n’avoir pas bloqué les routes. Si les médias ouvrent largement leurs colonnes aux points de vue des employeurs, ceux des travailleurs retiennent à peine leur attention.

    Les médias traditionnels ne défendront jamais les intérêts des travailleurs et des jeunes, ils sont un des instruments de la bourgeoisie pour convaincre «l’homme de la rue» d’idées bien précises. Ils assènent la rhétorique de la classe dominante à l’aide de statistiques soi-disant scientifiques.

    Le phénomène de concentration capitaliste des moyens de production n’a pas épargné la presse. Aujourd’hui, la majorité des titres francophones appartiennent à 3 grands groupes de presse. Il s’agit de Rossel (Le Soir, La Lanterne, La Meuse, La Nouvelle Gazette, La Province), de SIPM (La Libre Belgique, La Dernière Heure) et de Vers l’Avenir (L’Avenir du Luxembourg, Le Jour, Le Courrier de l’Escaut, Le Rappel). Si le phénomène de concentration est moins prononcé qu’en Flandre, il faut signaler que chacun des groupes ci-dessus jouit d’un quasi-monopole régional.

    Le MAS veut offrir aux travailleurs et aux jeunes un média qui leur soit propre et qui rende compte de ce qui vit dans la société. Nous le faisons via notre site sur internet (www.socialisme.be) et ce mensuel (Alternative socialiste). De cette manière, on avance un programme qui peut aider les mouvements sociaux à aller de l’avant.

  • Travailleurs, chômeurs, jeunes, pensionnés, … Il faut un nouveau parti qui défende nos intérêts !

    Deux journées de grève générale ont paralysé le pays et 100.000 personnes ont manifesté à Bruxelles le 28 octobre. Mauvaise communication ?

    Le soir même de la manifestation, Verhofstadt déclare « comprendre l’inquiétude des gens qui manifestent » mais ajoute immédiatement « qu’il n’y aura plus de négociation sur le fond ». Normal de la part d’un premier ministre libéral. Mais les responsables PS et SP.a ne disent pas autre chose. « Je tenterai de voir si les syndicats sont prêts à participer aux discussions sur la mise en œuvre du Pacte de solidarité entre les générations. Mais on ne négociera plus sur son contenu. » approuve dès le lendemain Peter Vanvelthoven, ministre de l’Emploi (SP.a).

    Jean Peltier

    Les responsables socialistes ne se contentent pas d’assurer le service minimum. Ils mettent la pression sur les syndicats. Laurette Onkelinx se multiplie dans les journaux et à la TV pour défendre le pacte et expliquer que si les gens descendent dans la rue, c’est avant tout à cause de la « désinformation » organisée sur son contenu, en visant directement la FGTB. Le nouveau président du SP.a (et ancien ministre du Budget), Johan Vande Lanotte, va encore plus loin en affirmant que « Le syndicat ne s’intéresse qu’à une seule catégorie sociale, les gens de 50 à 60 ans qui ont un emploi » et en menaçant les syndicalistes qui ne partagent pas son point de vue « Ceux qui tournent le dos à la gauche regardent à droite ».Ce qui signifie en clair que, quand les syndicats critiquent le PS et le SP.a, ils apportent des électeurs au Vlaams Blok !

    La réalité est pourtant toute autre. PS et SP.a ne sont aujourd’hui même plus un « moindre mal » qui tenterait de résister aux libéraux. Ils montent en première ligne pour défendre les attaques contre les prépensions, les privatisations des services publics, les cadeaux au patronat et la chasse aux chômeurs. Cela, les patrons le savent et le reconnaissent bien volontiers : Henri Mestdagh, le patron des patrons wallons, a récemment exprimé toute sa satisfaction envers le Plan Marshall de Di Rupo, («J’ai rarement vu un document aussi favorable à la création d’activités ») et aux socialistes « qui ont beaucoup évolué ».

    De plus en plus de syndicalistes mais aussi de travailleurs, qu’ils soient actifs, chômeurs ou (pré)pensionnés, se rendent compte de cette évolution des partis qui prétendaient les représenter.

    Mais il faut aller jusqu’au bout : si les partis socialistes ne nous défendent plus et nous tirent dans le dos, il faut rompre les liens qui attachent les syndicats à ces partis et construire un nouveau parti, un parti réellement de gauche qui mettra autant d’acharnement à défendre les intérêts des travailleurs que les partis de droite en mettent à défendre les intérêts des patrons !

  • Un grand succès pour les meetings sur le WASG et le Nouveau Parti des Travailleurs !

    Dans le contexte des deux grèves générales en Belgique et de la fracture de plus en plus grande entre la base syndicale d’un côté et la direction des syndicats avec les partis traditionnels de l’autre, le MAS a organisé 11 meetings à travers la Belgique sur les développements politiques en Allemagne et le WASG.

    Simon Van Haeren

    Ce nouveau parti anti-néolibéral a gagné, sur une très courte période, près de 10.000 membres et obtenu, en collaboration avec le Linkspartei (ancient PDS), 8,7% des voix. Lors de ce meeting, un orateur du SAV (section sœur du MAS en Allemagne) était présent. Il est entre autre conseiller communal pour la ville d’Aix-la-Chapelle et membre actif dans le WASG.

    L’introduction et la discussion ne se sont pas concentrées uniquement sur les points positifs de l’alliance entre l’ex-PDS et le WASG, comme la forte participation des membres (plus de 70% sont actifs) ; mais aussi les points négatifs, comme le rôle de la direction du PDS, qui a perdu une partie de la confiance des travailleurs par sa participation à des mesures d’austérité dans des conseils et gouvernements locaux. La question de la manière de construire et de renforcer un Nouveau Parti des Travailleurs, ici en Belgique, a pris une place importante dans le débat.

    A Bruxelles et ailleurs, il y eut beaucoup d’enthousiasme de la part des dizaines de participants. A la sortie des meetings, la motivation était grande pour diffuser notre pétition pour ce nouveau parti. Plusieurs militants syndicaux nous ont déjà contacté pour travailler avec cette pétition sur leur lieu de travail. Deux travailleurs de Bruxelles nous ont rejoins juste après la réunion. Il est clair que la nécessité d’une alternative aux PS et SP.a va être de plus en plus présente à l’avenir.

  • Le Vénézuela et la lutte pour le socialisme. Plus de 200 participants lors de 7 meetings

    Du 10 au 14 octobre, Karl Debbaut, du CIO, notre internationale, a exposé un rapport de ses expériences au Vénézuela; un pays en prise avec un processus de révolution et de contre-révolution. Il peut être tiré d’importantes leçons de la situation vénézuélienne. Elle démontre le potentiel d’un mouvement de masse contre le néolibéralisme.

    Els Deschoemacker

    D’un autre côté apparaissent égalemement les limites d’un mouvement qui dispose de manière insuffisante de ses propres organes démocratiques et qui manque d’un programme politique pour en finir avec le capitalisme.

    La plupart des questions portaient sur socialisme, cependant, tant à Bruxelles qu’à Anvers, d’autres courants socialistes sont entrés en discussion avec nous. Tandis que les uns se présentent comme des « Chavistes » inconditionnels, d’autres sous-estiment l’influence qu’une personne comme Chavez peut avoir pour populariser des idées socialistes.

    Nous nous opposons naturellement à chaque attaque de l’impérialisme contre le régime et la révolution, sans pour autant perdre de vue qu’un mouvement révolutionnaire, qui s’appuie sur une figure unique, reste très vulnérable et de cette manière ne peut pas réaliser le défi de la construction d’une société socialiste. Aux meetings, nous avons récolté près de 400 euros pour soutenir le travail de notre internationnale en Amérique Latine.

  • Tremblement de terre en Asie du Sud. Les rescapés luttent pour leur survie

    “Nos maisons ont été détruites, nous n’avons plus rien, nos enfants dorment en plein air et n’ont rien à manger": voilà la situation résumée par un habitant des régions montagneuses du Cachemire pakistanais. Le tremblement de terre qui a ravagé le 8 octobre le Cachemire et le Nord-Ouest du Pakistan a dévoilé une fois de plus le vrai visage du capitalisme: l’incapacité pathétique de la bourgeoisie à pourvoir aux besoins élémentaires d’une population en détresse. "On ne peut pas me reprocher d’avoir fait pire que Bush lors de l’ouragan Katrina" a déclaré le président pakistanais Musharraf. Sur ce point, on peut difficilement lui donner tort.

    Cédric Gérôme

    Le Cachemire: poudrière permanente depuis 58 ans

    Avant le séisme, le sous-continent indien était déjà en proie à une situation explosive. L’histoire du Cachemire est marquée par la domination des puissances étrangères; toutes ont instrumentalisé les divisions ethniques et religieuses pour asseoir leur pouvoir.

    Le Cachemire est donc une région où la question nationale a pris un caractère particulièrement aigu.

    Depuis la scission entre l’Inde et le Pakistan en 1947, ce territoire est occupé et disputé par les deux pays, et fut le théâtre de trois guerres entre Islamabad et New Delhi.

    Rien qu’entre 1990 et 2003, le conflit a fait plus de 50.000 morts. Le triple attentat perpétré récemment dans la capitale indienne par un groupe terroriste cachemiri a de nouveau illustré les tensions croissantes qui plombent cette région du monde. Risques d’autant plus lourds qu’ils sont couplés à une course à l’armement : l’Inde détiendrait actuellement quelque 250 têtes nucléaires, le Pakistan 150.

    Le conflit autour du Cachemire sert d’outil aux classes dirigeantes respectives – en proie toutes deux à une forte instabilité politique – pour détourner l’attention des masses, pendant qu’on s’attaque aux conditions de vie des travailleurs indiens comme pakistanais.

    Les plus pauvres paient le prix de la soif de profit des plus riches

    Le gouvernement pakistanais n’avait aucun plan pour faire face à la catastrophe, dans une région pourtant à fort risque sismique.

    Dans un premier temps, la réponse du gouvernement fut totalement inexistante : Musharraf a dû admettre que son administration avait perdu 72 heures avant de réagir au séisme.

    Avec 45% du budget du Pakistan consacré au secteur militaire, contre seulement 1,7% pour les soins de santé, on a vite compris où sont ses priorités. L’incompétence totale du gouvernement crée une vague de colère parmi la population, manifestant presque quotidiennement contre la gestion déplorable de la crise.

    Colère aussi contre les pays capitalistes de l’Occident qui, sans surprise, n’ont donné que des cacahuètes comparées à l’ampleur du désastre.

    Alors que le nombre d’enfants vivant dans les régions montagneuses qui n’ont pas encore été atteints par les secours est estimé à 120.000, l’administration Bush a accepté de délivrer…25 hélicoptères, alors que des centaines stationnent le long de la frontière afghane pour les opération militaires contre les Talibans.

    Cette catastrophe a de nouveau mis en évidence la discrimination de classe qui frappe la population: les maisons, faites de boue, se sont écroulées, tandis que les seuls bâtiments restés debout sont les hôtels et les villas construites pour l’élite locale.

    Mais le plus scandaleux est que le secteur privé profite de la misère de la population. Alors que l’ONU estime à plus de 3,3 millions le nombre de sans-abris, les prix des tentes et des couvertures ont été multipliés par trois! Et certaines compagnies pharmaceutiques n’ont rien trouvé de mieux que d’envoyer des médicaments périmés aux victimes.

    Soutenez la campagne TURC-P (Trade Union Rights Campaign – Pakistan)

    Le nombre de victimes officiel approche des 80.000, mais une seconde hécatombe est à prévoir à cause du froid, de la faim et des risques d’épidémie. Les camarades du Socialist Movement Pakistan et du Socialist Liberation (les sections de notre Internationnale au Pakistan et au Cachemire) s’activent autour de la Campagne pour les Droits Syndicaux (plateforme fondée en avril 2005 regroupant des syndicalistes et des activistes de gauche). Avec cette campagne, nos camarades veulent combiner la participation aux efforts de reconstruction avec une campagne politique pour organiser les travailleurs sur base d’une alternative de classe à la politique actuelle.

    Vous pouvez directement verser vos dons à la campagne TURC-P sur le numéro de compte 001-2260393-78. Vous pouvez également suivre les développements de cette campagne sur le site de notre internationale www.socialistworld.net

  • SETCA BHV: “Pour une FGTB indépendante”

    Setca Bruxelles-Hal-Vilvorde

    Le contrat de solidarité entre les générations et la grève du 7 ocbobre ont suscité de nombreuses réactions: FEB, gouvernement, presque tous les partis politiques et une grande partie de la presse écrite ont pris clairement position: l’âge de la prépension doit être relevé, les Canada Dry doivent se raréfier, le patronat doit obtenir des réductions de charges, etc. Ces réactions étaient pour la plupart prévisibles: les libéraux et la FEB sont bien évidemment en faveur de réductions de charges; ils défendent surtout la “classe possédante”. Même le Vlaams Blok s’est prononcé en faveur d”une prolongation de la carrière à 40 ans.

    C’est surtout l’attitude des partis socialistes qui nous interpelle. Ces dernières semaines, ils taxent la FGTB de conservatrice, d’irresponsable et estiment qu’elle se trompe de stratégie. Le bouclage de zones industrielles est attaqué publiquement. Les partis socialistes défendent bec et ongles une série de mesures dont la classe ouvrière devrait faire les frais. Les privilèges de la “classe possédante” ne sont en aucun cas remis en cause: pas d’impôt sur la fortune, pas de redistribution des bénéfices croissants, pas de CSG (Cotisation Sociale Générale).

    Nous estimons que l’attitude de la FGTB est la bonne: notre mission est de défendre les intérêts des ouvriers et des employés. Les mesures proposées n’apportent pas de solution au chômage et au déficit de la sécurité sociale. Les nombreuses réactions recueillies dans les entreprises vont dans le sens de ce point de vue. Il est temps que les partis socialistes changent leur attitude vis-à-vis de la FGTB.

    Il est temps que la FGTB revoie sa “realtion priviligiée” avec le Spa et le PS.

    En attendant, nous demandons à nos représentants nationaux de ne plus participer aux bureaux de parti du PS et du Spa.

  • Anvers: 150 participants au festival anti-fasciste

    Le samedi 29 octobre, nous avons organisé à Anvers une journée qui a rencontré beaucoup de succès; avec discussions et concerts. Aux discussions, 80 personnes étaient présentes, pour les concerts et la fête près de 150 personnes s’étaient déplacées. Les discussions furent particulièrement fécondes, la salle étant un mélange de jeunes ainsi que de militants syndicaux et de personnes âgées fortement impressionnés par le sérieux politique de nos militants.

    Les discussions portaient surtout sur la nécessité d’une alternative politique. Etre antiraciste ne suffit pas en soi, la lutte contre les discriminations doit être couplée à la lutte pour une alternative socialiste. Dans une discussion sur l’Allemagne, on a cité l’exemple de la pression sur le NPD, parti d’extrême-droite, par la présence du Linkspartei. Dans la région de Saxe, alors que le NPD récoltait encore 9 % en septembre 2004, ce chiffre est retombé à 4,6% lors des dernières élections.

    La journée antifasciste rayonnait d’un enthousiasme optimiste qui va nous permettre les prochaines semaines et prochains mois de nous construire.

  • Non à la répression! Non au racisme! Sarkozy: y’en a assez!

    Non à la répression ! Non au racisme !

    Le 28 Octobre, deux jeunes de Clichy, un de 15 ans et l’autre de 17 ans, sont morts électrocutés après s’être réfugiés près d’un générateur électrique. Ils revenaient tranquillement d’une partie de foot… Mais ils ont eu le droit à un contrôle de police. Comme souvent, c’est la seule chose à laquelle on a droit quand on habite une cité : des contrôles d’identité sous la forme de descente de police. Ce drame est arrivé alors que Sarkozy, ministre de l’intérieur, multiplie les insultes contre les jeunes de quartier, les traitant de "voyous", de "racailles", disant qu’il faut "nettoyer les cités au Kärcher"…

    Tract de la Gauche Révolutionnaire

    Si l’ensemble des évènements se situent dans des quartiers défavorisés (en Seine-Saint Denis, Yvelines…) ce n’est pas un hasard. Sarkozy et Villepin ont laissé les quartiers dans la misère et l’abandon et multiplient les mesures racistes et discriminatoires. Ce sont eux les responsables du fort taux de chômage, du manque de logements décents, de la fermeture de bureaux de poste ou de lignes de bus, de l’augmentation du coût de la vie… La colère des habitants de ces quartiers est normale et justifiée. C’est une colère contre un système qui crée la misère, l’exclusion et la violence.

    Ce que veulent Sarkozy et Villepin, c’est une société où les riches et les patrons peuvent continuer de s’enrichir et de magouiller, pendant que les travailleurs et les jeunes galèrent pour survivre. C’est pour faire accepter leur politique ultra-libérale, qu’ils mettent en place une politique anti-jeune, raciste, et répressive. C’est pour nous diviser et ainsi mieux nous exploiter.

    Contre Chirac-Villepin-Sarkozy : jeunes, travailleurs, chômeurs, français ou immigrés, hommes ou femmes, tous ensemble !

    Mais les travailleurs et les habitants des quartiers ne doivent pas être les cibles de ces violences. Ils sont eux aussi les premières victimes du système et de la politique du gouvernement. C’est la même chose pour les pompiers ou les ambulances, qui ont un rôle d’assistance et d’aide. Ce n’est pas en brulant les voitures et les entreprises qu’on lutte efficacement contre Sarkozy et ses flics. Cela renforce les idées racistes et réactionnaires, et l’intolérance. Et ça donne des arguments en plus au gouvernement pour augmenter la répression.

    Les vrais responsables sont le gouvernement et le système qu’il défend. Face à eux, il faut une réponse collective et organisée. C’est aux habitants des quartiers de s’organiser pour faire revenir le calme, en organisant des réunions de quartier où tous pourraient s’exprimer, en organisant des manifestations contre la provocation policière.

    S’organiser pour changer le système

    Ce qu’il faut c’est de vrais emplois, des logements décents, des services publics de qualité et gratuits. Ce n’est évidemment pas la politique du gouvernement actuel. Il privatise, envoie les CRS sur les cités ou contre les travailleurs en grève pour le seul bénéfice des patrons.

    C’est la politique du capitalisme, qui ne connaît que la loi du profit. Si le gouvernement réussit à faire passer sa politique c’est parce que les luttes collectives des jeunes et des travailleurs ne sont pas assez massives et déterminées. Nous devons manifester pour montrer que nous sommes les plus nombreux à refuser cette politique.

    Il faut un parti de combat des travailleurs et des jeunes, un parti qui permettrait d’organiser réellement la lutte contre le capitalisme, contre la misère, le racisme et l’exclusion qu’il entraîne.

    La Gauche révolutionnaire se bat pour un tel parti, pour en finir avec le capitalisme, pour le socialisme authentique : une société où l’économie sera sous le contrôle démocratique des travailleurs, ce qui permettra de satisfaire les besoins de tous et non les profits d’une poignée.

    Chirac-Villepin-Sarkozy, y’en a assez !

    CRS hors des quartiers !

    Contre le racisme et les discriminations !

    Pour un véritable emploi, un logement décent, et des services publics gratuits et de qualité pour tous et toutes !

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