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  • 1er décembre: pourquoi manifester contre le NSV?

    Le NSV est l’Union des Etudiants Nationalistes et est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Ils manifestent chaque année dans une ville universitaire. Les années précédentes, à chaque fois, beaucoup plus de contre-manifestants que de manifestants étaient présents. A Gand se trouvaient 1.500 anti-fascistes contre 150 membres du NSV, et l’année précédente, à Anvers, 800 anti-fascistes étaient venus.

    Le NSV est vulgairement raciste et n’hésite pas à utiliser la violence dans les rues. En 1996, ils affirmaient encore qu’un «nègre» ne pourrait jamais égaler un occidental sur le plan intellectuel car, entre autres, «leur boîte crânienne est plus petite». L’année précédente, le NSV a manifesté contre une éventuelle adhésion de la Turquie à l’UE car elle est (la Turquie) «l’Etat héritier des hordes de cavaliers Mongols-Turcs qui depuis leur apparition aux frontières de l’Europe sont décidés à une conquête totale du monde occidental.»

    Avec son organisation étudiante, le Vlaams Belang essaie de former une nouvelle génération de «soldats du parti». Ceux-ci doivent montrer vers l’extérieur combien ils peuvent être radicaux, mais doivent également apprendre à se présenter comme les défenseurs de la politique du patronat. A Anvers, dans le NSV se trouvent plein de petits fils à papa qui sont actifs dans les quartiers des grosses villas, peut-être dans l’espoir d’avoir une carrière plus tard. Une grande partie du NSV reste cependant attachée à un discours ouvertement et violemment raciste. L’an dernier, des dizaines d’anti-racistes ont été attaqués par la manifestation raciste.

    Nous appelons à une manifestation contre le défilé du NSV à Louvain. Rendez-vous: 19h00, Louvain, Hogeschoolplein.

  • Vlaams Belang : Intérêts néolibéraux!

    “La grève nuit, le travail rapporte”? “Plus d’inégalités sociales comme aux états-Unis”?

    "La grève nuit, le travail rapporte”, selon Wim Wiens, porte-parole du VB. Le VB ne comprend pas pourquoi la police n’est pas intervenue lors de la grève du 7 octobre. Pour les actions du 28, ce parti a déposé une motion au conseil communal de Gand apelant à envoyer les flics contre les piquets de grève.

    Stefanie Deberdt

    Le VB se positionne contre les intérêts des travailleurs, et de ses propres électeurs. Un sondage a dévoilé que 51% des électeurs VB soutenaient la grève générale, pourcentage le plus élevé parmis tout les partis au parlement flamand. Ceci explique le silence du VB sur son site web national vis-à-vis des actions de grève.

    Le VB se profile comme le parti des petites gens. Mais ce samedi 26 novembre aura lieu son congrès économique, où il va montrer son véritable visage néolibéral. Le VB veut plus de baisses de charges patronales; moins de revenus pour la sécurité sociale et donc s’en prendre au salaire indirect des travailleurs.

    Le VB veut accroître la flexibilité sur le marché de l’emploi et le démantèlement de la sécurité sociale. Laeremans, cadre du parti néo-fasciste, le reconnait: “cela signifie plus d’inégalités sociales comme aux Etats-Unis.”

    Ce que le VB pense des syndicats n’est pas moins extrême: « le syndicat est composé d’intellectuels et universitaires de gauche qui ne savent pas compter jusqu’à cinq sur le plan économique. » Selon le VB, les syndicats empêchent le patronat d’effectuer les réformes nécessaires pour baisser le coût du travail. Aparament, le VB ne défend que l’intérêt du patronat.

    Nous appelons à manifester contre le congrès économique du VB ce 26 novembre à Gand. Nous voulons à travers cette action manifester contre la politique néolibérale qui est également supportée par le VB. Parallèlement, nous voulons défendre l’idée d’une opposition de gauche capable de rejeter le VB en arrière plan.

    Le Linkspartei allemand a démontré qu’un parti anti-néolibéral peut avoir un large soutien (8.7% aux dernières élections). En Saxe, le parti d’extrême-droite NPD a perdu la moitié de ses électeurs. Une opposition de gauche peut faire barrage à l’extrême-droite!

    1 décembre: manif anti-NSV à louvain

    Les étudiants du Vlaams Belang sont organisés dans le NSV (Cercle des Etudiants Nationalistes). Si le Vlaams Belang doit cacher son visage, le NSV ne se donne pas tant de peine. Chaque année, le NSV organise une manifestation dans une ville universitaire, cette année à Louvain.

    Nous organisons une contre-manifestation pour empêcher ces jeunes crapules de se diriger vers le quartier étudiant pour y attaquer les jeunes « alternatifs » et les immigrés.

    L’an dernier, les fascistes ont attaqué les anti-fascistes. Il est plus qu’important d’organiser cette année une grande contre-manifestation pour clarifier le rapport de force.

    Au plus nous serons, au plus la confiance des fascistes sera réduite. Repoussons les fascistes à leur véritable place: dans les égoûts!

    > Samedi 26 novembre, 14h Vrijdagmarkt à Gand: Manif contre le congrès économique du Vlaams Belang

    > Jeudi 1 décembre, 19h Hogeschoolplein Louvain. Manif anti-NSV

  • Qu’est ce que le MAS? Remettre les idées socialistes à l’avant-plan

    Depuis la manifestation nationale du 28/10, la presse est pleine d’articles sur “la bagarre” au sein de la famille socialiste. Les managers-yuppies du PS/SP.a reprochent à la base syndicale de défendre ses droits. Des «socialistes» ne peuvent quand même pas être contre cela, peut-on penser. Les Freya’s, Frank’s, Elio’s et bourgmestres n’en ont néanmoins plus grand chose à faire du socialisme. Quelles sont les idées défendues par les socialistes de gauche du MAS et pourquoi est-il nécessaire de répendre ces idées ?

    Bart Vandersteene

    MAS: actif dans le mouvement ouvrier

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste fut lancé sous sa forme actuelle en 2001. Précédemment, nous étions actifs sous le nom de «Militant» et encore avant sous celui de «la Riposte/Vonk».

    Dès notre naissance au milieu des années ‘70, nous fûmes présents au sein du PS/SP. A ce moment-là, la social-démocratie avait toujours une base ouvrière active malgré la trahison de la direction. Une organisation marxiste doit être là où militent les travailleurs, il était donc bien logique de travailler dans la social-démocratie.

    Nous y défendions les idées marxistes, qui trouvèrent un echo particulièrement chez les jeunes socialistes, à tel point que, dans différentes villes, nous avons acquis la majorité au sein des Jeunesses Socialistes. Cela aboutit à une véritable chasse aux sorcières, à Ostende notamment où la section SP fut dissoute. Johan Vande Lanotte y fut même parachuté pour mettre sur pied une section SP «moderne».

    Entre la fin des années ‘80 et le début des années ’90, le PS/SP perdit une large partie de sa base ouvrière, pas nécessairement sur le plan électoral, mais bien sur le plan de l’implication active dans le fonctionnement du parti. Nous avons alors débuté un travail hors de la social-démocratie et lancé en Flandre une campagne de jeunes contre le racisme: Blokbuster. Grâce à cette campagne, nous avons organisé des centaines de jeunes qui cherchaient un instrument pour protester contre l’ascension du Vlaams Blok.

    Fin des années ‘90, une plus grande ouverture surgit pour les idées anticapitalistes, et l’ère des mouvements monothématiques put être dépassée. Nous avons immédiatement joué sur ce développement avec la création de la campagne «Résistance Internationale» avec laquelle nous avons joué un rôle crucial dans le mouvement anti-mondialisation. Déjà à l’époque nous affirmions que le mouvement antimondialisation, surtout composé de jeunes, était un signe précurseur d’une résistance plus large des travailleurs et de leurs familles contre la politique néolibérale.

    Aujourd’hui, nous assistons à la montée de la résistance ouvrière, et le MAS est actif dans cette opposition antilibérale. Nous intervenons sur les lieux de travail et dans les actions de grève. Ces 7 et 28 octobre nous sommes intervenus chaque fois avec environ 150 des militants de notre organisation. Aujourd’hui, nous mettons en avant la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs.

    Tous les jours dans la lutte

    Comme socialistes de gauche, nous luttons pour chaque amélioration des conditions de vie et pour le maintien de chaque acquis. Le patronat va toutefois tout faire pour nous les reprendre. Seule une société socialiste pourrait assurer que la richesse produite soit utilisée pour les intérêts de la majorité de la population et ne disparaisse pas dans les poches d’une petite élite.

    Les militants du MAS interviennent dans les mouvements de lutte, lancent des campagnes et sont présents dans les syndicats pour qu’ils soient combatifs et démocratiques. Mais ils construisent surtout une organisation, une structure dans laquelle les idées socialistes sont discutées, dans laquelle l’énergie est mise en commun et utilisée de façon efficace. La construction d’un tel parti est un travail de longue haleine. Aujourd’hui, nous posons les fondations d’un futur parti de masse. Comme tout le monde le sait les fondations sont cruciales pour pouvoir construire.

    Construire le MAS

    Il est nécessaire, aujourd’hui, d’avoir un parti qui défende une alternative socialiste et qui répend ces idées parmi des couches larges. C’est le défi que lance le MAS, et c’est pourquoi nous tenons à former politiquement et à impliquer nos membres. Nous avons des réunions de section chaque semaine avec une discussion politique et l’organisations de nos campagnes, auxquelles nous demandons à nos membres de participer activement.

    Toi aussi, tu peux jouer un rôle dans la construction d’une alternative socialiste en participant à nos activités, en nous soutenant et en rejoignant le MAS !

  • Le droit à l’enseignement en danger. Des minervals jusqu’à 9.000 euros!

    Les partisans des accords de Bologne tombent le masque. Ce projet n’est qu’un instrument pour mettre sur pied une politique néo-libérale dans l’enseignement supérieur. Le sous-financement structurel est utilisé pour maintenir l’enseignement dans le cadre des intérêts patronaux avec comme conséquence directe le refus du droit à l’enseignement pour des milliers de jeunes.

    Simon Van Haeren

    L’ancien recteur de la KUL (université catholique de Louvain), André Oosterlinck, clame que la diminution de moitié du nombe d’étudiants à son université n’est aucunement un prix trop élevé pour pouvoir concurrencer Oxford ou Cambridge. Récemment, la KUL a effectivement augmenté les minervals. Pour 31 formations de ‘master après master ‘ (une formation après le premier diplôme – généralement plus qualifiante), il ne faut plus payer 505 euros mais 3.000, 4.000…jusqu’à 9.000 eur.!

    L’initiative de la KUL représente une attaque sur le droit à un minerval « accessible » et, finalement, sur le droit à l’enseignement en général. La course aux minervals élevés est ouverte, et d’autres universités et hautes-écoles vont suivre.

    Sur les barricades contre l’augmentation des frais d’inscriptions

    La Communauté française attaque en premier lieu les plus faibles. Ce fut le cas pour les étudiants bénéficiant du taux intermédiaire à l’université de Liège. Leur minerval devait passer de 277 euros à 403 euros, mais après les protestations étudiantes, ces mesures ont été retirées.

    Le CECAM (« Collectif des Etudiants Contre l’Augmentation du Minerval », dans lequel Etudiants de Gauche Actifs (EGA) a joué un rôle moteur) a lutté contre l’attitude passive des représentants «officiels» et a mobilisé pour différentes actions. Une occupation du rectorat fut organisée, à laquelle prirent part 400 étudiants, et une victoire fut obtenue.

    Cette année, ce problème fut de nouveau à l’ordre du jour dans toute la Communauté française. Selon la logique de Bologne, les frais d’inscription devaient passer pour les étudiants semi-boursiers à 430 euros. Après quelques petites actions, la Communauté française a cédé, les rectorats durent prendre peur que la protestation s’amplifie, entre-autre aux universités de Liège (Ulg) et de Bruxelles (ULB), ou il y avait possibilité de s’allier avec le personnel.

    Malgré cela, le CECAM, entretemps devenu SAEL (Syndicat Autonome des Etudiants Liégeois) est affaibli et se transforme lentement en une nouvelle « bureaucratie étudiante » uniquement active dans les structures officielles. A l’avenir, la question de la combativité des organisations étudiantes se posera encore. EGA se profilera pour une stratégie combative, orientée vers l’action, pour informer et mobiliser tant que possible les étudiants et le personnel, pour ainsi construire un rapport de forces. Nous devons également continuellement pousser à gauche avec les autres mouvements de lutte et appeler à la solidarité.

    Les droits politiques des étudiants sous pression

    EGA est en faveur d’une résistance conséquente contre la politique d’austérité. C’est la raison pour laquelle les rectorats interviennent régulièrement contre notre présence: refus d’utilisation des salles, amendes pour le collage d’affiches ou encore « rappel à l’ordre » des militants par les autorités.

    Récemment, un membre EGA qui collait des affiches a même été attaqué par un agent de la sécurité de la VUB (université néerlandophone de Bruxelles). La VUB dut reconnaître sous pression du SETCA (centrale de la FGTB pour les employés et cadres) et d’EGA sa politique de tolérence zéro contre les affiches étudiantes sur le campus.

    EGA est pour un enseignement gratuit et démocratique accessible à tous. Nous soutenons la revendication du front commun syndical pour que 7 % du PIB soit investi dans l’enseignement, par le budget public et non par privatisations. Etudiants et personnel sont renforcés s’ils défendent ensemble leurs intérêts. Le mouvement syndical contre les attaques sur les prépensions s’oriente contre la même politique néo-libérale qui menace notre enseignement. Nous devons donc avancer ensemble contre le néolibéralisme et défendre une alternative socialiste.

  • La lutte paie. Les gardiens de la prison d’Anvers remportent une victoire!

    Après des semaines de grève, les gardiens de la prison d’Anvers ont eu gain de cause sur tout la ligne. Il y aura plus de personnel pour combler le manque actuel. En cas de manque d’effectifs, le travail sera adapté. Il a fallu quatres semaines pour obtenir cela, même si ce manque de personnel suffisant était flagrante.

    Malgré cela, la ministre Onkelinx a préféré durcir le conflit. Son désir était la capitulation des gardiens de prison et elle fit tout son possible pour casser la grève. Elle pu compter sur le soutien du parlementaire VLD Fons Borgignon, qui proposa de limiter plus encore le droit de grève pour le personnel des prisons. Malheureusement, un protocole pour restreindre le droit de grève fut accepté par un syndicat : le CCOD ( la CCSP flamande, centrale CSC pour les services publics).

    Au piquet de grève de la prison d’Anvers, c’est à coup de gamineries que l’on chercha à démoraliser les travailleurs: ainsi a-t-on interdit aux grévistes de mettre un baril qui les rechauffait au piquet. Les services de nettoyage qui enlevèrent ce braséro, ont également (pourquoi pas ?) emporté trois drapeaux syndicaux: un de chaque couleur!

    Mais les semaines de grève ont porté leurs fruits. La ministre Onkelinx a annoncé que 36 gardiens de prison supplémentaires seront recrutés. Vingt d’entre eux peuvent commencer toute de suite et 16 sont en réserve. Mais d’autres encore sont nécessaires. De l’encadrement actuel (237 gardiens de prison), 60 ont demandé à être mutés ailleurs.

    La grève qui vient de se terminer eut comme base le départ de 23 gardiens vers une autre institution. Ce problème peut se reproduire dans un futur proche. A long terme, il faudra repartir en action. Un examen d’embauche supplémentaire pour la prison anversoise est nécessaire.

    Maintenant, le personnel de la prison a dû faire grève durant quatre semaines pour contraindre le gouvernement à tenir sa promesse de remplir un encadrement de personnel de 260 gardiens effectifs. Le gouvernement a refusé de tenir sa parole et devrait l’admettre. Les gardiens ont souffert financièrement à cause du gouvernement. Ils ont perdu le droit aux primes supplémentaires et verront partir en fumée une bonne partie de leurs primes de congé annuel en 2006. Ce ne serait que logique que le gouvernement reconnaisse qu’il a eu tort et prenne ses responsabilités en allouant les primes de congé annuel pour 2006 au personnel de la prison d’Anvers.

  • Congrès économique du Vlaams Belang. Le VB n’est pas aux côtés des travailleurs

    Samedi 26 novembre le VB organise son congrès économique à Gand. Le parti qui aime se profiler comme «le parti des gens-de-la-rue», sortira de ce congrès en ayant prouvé l’inverse. Lors d’une conférence préparatoire du congrès économique, le professeur Allemand Hans-Hermann Hoppe est apparu comme porteparole du VB. Il a gagné une notoriété douteuse avec la phrase: “En général, les riches sont intelligents et productifs, les pauvres, bêtes, paresseux ou les deux”.

    Liesje Ulburghs

    Dans son ancien programme économique, le VB avait déclaré: “Le CPAS est une source d’existence pour des paresseux, les étrangers qui ont peur de travailler et les réfugiés politiques”. Il est on ne peut plus certain que le parti néo-fasciste prend position contre les intérêts «des gens-de-la-rue»!

    Travailler plus longtemp et casser la prépension

    Maintenant que la lutte contre le Pacte des Générations et pour une sécurité sociale équitable s’amplifie et que les travailleurs s’unissent pour préserver leurs acquis, la monstrueuse hypocrisie du VB apparaît encore plus clairement.

    Là où les gens descendent dans la rue pour protester contre l’augmentation de l’âge de la pension, le VB approuve la proposition gouvernementale. Il propose une forte réduction des allocations de prépension, clame la nécessité de travailler jusqu’à 65 ans, et veut augmenter le temps de carrière pour accéder à la prépension jusqu’à 40 ans. Annemans (VB) fait référence à Bush et trouve que: “La Flandre doit prendre exemple sur les Etats-Unis où les travailleurs, sans se plaindre et surtout sans plus de salaire, font des heures supplémentaire et travaillent le weekend, où les fusions sont faciles et les licenciements bon-marchés.”

    La grève nuit, le travail rapporte

    C’est tout cela qui a été remis en cause lors des grèves des 7 et 28 octobre. Les travailleurs y ont montré toute la mesure de leur organisation et de leur solidarité en cessant le travail et en luttant contre leur exploitation. Néanmoins, malgré le fait que la majorité de ses électeurs supportent la grève, le VB fait exactement l’inverse et défend le maintien de la compétitivité chère aux patrons, une grève “fait fuir les investisseurs et a des conséquences négatives pour le monde de l’entreprise ” ! Fidèle à son ancien slogan “ La grève nuit, le travail rapporte ”, le Vlaams Belang a proposé que les syndicats aient une personnalité juridique, ce qui permettrait de les attaquer en justice, de les persécuter, et casserait l’organisation des travailleurs.

    Pour une opposition de gauche

    Curieux de savoir quels intérêts le Vlaams Belang défendra à son congrès économique ? De toute façon pas ceux de la plupart de la population, et même pas les intérêts de son propre électorat. Les votes de protestation contre la politique néolibérale du gouvernement qui vont maintenant au Vlaams Belang sont des votes qui auraient pu aller à un vrai parti des travailleurs qui défende nos intérêts, un parti de masse encore absent pour le moment. Le 26 novembre, le jour du congrès économique du Vlaams Belang, le MAS manifestera pour une opposition de gauche contre les politiques néolibérales actuelles. Rendez-vous à 14h à Gand au Vrijdagsmarkt!

  • Vlaams Belang: Contre l’intérêt des femmes !

    Dans les années ‘70, le Vlaams Nationale Partij (VNP) s’est créé sur base, entre autres, du rejet de la dépénalisation de l’avortement. Le VNP de Karel Dillen est un prédécesseur direct du Vlaams Belang. Aujourd’hui le programme du Vlaams Belang s’est adoucit à propos des femmes pour ne pas effrayer les électeurs. Cela ne signifie évidemment pas qu’ils renient leur point de vue sexiste.

    Marijke Decamps

    Le VB se base sur la famille comme «pierre angulaire de la société», avec une division des tâches traditionnelles au sein de laquelle la femme sert avant tout à entretenir la maison et à éduquer les enfants, pendant que l’homme travaille. Les femmes qui ne sont pas d’accord avec ce profil ne doivent pas espérer la sympathie des gros bonnets du VB.

    La seule solution qu’a le VB sur le soi-disant vieillissement, c’est d’augmenter le taux de natalité. Pour cela, le VB veut mettre en place un «salaire parental» à côté de mesures telles que les primes de naissance ou l’attribution prioritaire d’une maison sociale aux familles nombreuses.

    L’isolement de la femme dans une famille est la conséquence du concept de «femme au foyer». Au lieu d’obtenir plus de services publics comme des crèches, un enseignement vraiment gratuit,… toutes les responsabilités retombent sur les épaules des femmes.

    Le Vlaams Belang est absolument contre le droit à l’avortement. Ils veulent même le supprimer. Le principe « mon ventre m’appartient » ne trouve pas d’échos dans l’environnement de ce parti. Pour le VB, la femme n’a pas de droit de regard sur la question d’avoir un enfant, car ceci constitue une part de son devoir envers la société. C’est dans ce cadre que les étudiants du VB -le NSV- commenceront l’année 2006 en lançant une nouvelle action contre la clinique d’avortement de Gand. L’avortement est souvent une décision particulièrement difficile pour les femmes. Elles n’ont certainement pas besoin en supplément de propos moralisateurs tenus par des fascistes.

    En réalité, ce programme entraîne une énorme division de la classe des travailleurs et une attaque sur les conditions des femmes travailleuses. Les énormes charges qui sont répercutées sur les familles doivent être soulagées par des services publics de qualité et bons marchés. Au contraire, le VB veut faire peser la crise du système sur les familles et particulièrement sur les femmes.

  • Plus de richesses…et plus de pauvres! Le mirage de l’économie de marché prend l’eau en Belgique également

    De Morgen titrait à la une du 18 octobre « Le fossé entre et riches et pauvres s’agrandit en Belgique » et de citer quelques chiffres : 15 % des belges vivent sous le seuil de pauvreté* et 7 % se trouvent dans la pauvreté pendant une longue période**. Selon le même article, ce taux de pauvreté était de 13 % en 2001. 32 % d’entre eux seraient des chômeurs. Mais là où le bât blesse, c’est lorsqu’il ressort d’une autre étude – de la KBC cette fois – que la richesse des ménages a crû de 35% entre 2000 et 2004.

    Vincent Devaux

    Si cette dernière reste muette sur la répartition de cette richesse, un rapport réalisé en 1998 démontre que 30 % des Belges les plus riches détiennent 70 % du total des richesses.

    Conclusion : de l’argent il y en a, mais dans les poches d’une minorité! La bourgeoisie et le gouvernement violet n’en ont cure. Afin de préserver ses profits, elle n’hésite pas à s’attaquer à notre sécurité sociale.

    Le droitier Alain Minc résume bien la pensée de la bourgeoisie quand il dit sur RTL que le relèvement de l’âge de la pension est « absolument inévitable » et que « L’Europe a inventé l’économie sociale de marché ; pour qu’elle perdure, il faut qu’elle ne soit pas trop sociale ». En fait il veut dire pas du tout sociale! Car ce qui nous reste est du domaine de l’indigence. Et de faire l’apologie du ‘modèle scandinave’ – ‘la flexisécurité’- modèle également repris par l’Establishment. Ce qui entraînera d’un côté une explosion de ‘working poors’ (travailleurs pauvres) et d’un autre côté conduira directement les travailleurs de l’usine à la tombe.

    Dans un pays, la Belgique, où la sauvegarde d’une partie de la sécu ne s’est faite par le passé qu’au prix d’une atroce augmentation de la flexibilité. Mais pour une couche de plus en plus large de travailleurs et de jeunes, les mensonges du crédo néo-libéral ne passent plus. Au fur et à mesure que la bourgeoisie détricote « le côté social du système », que le pouvoir d’achat est raboté et que l’exclusion sociale explose ; de plus en plus de voix critiquent l’économie de marché. Cette critique qui a amené les « Non à la constitution » de nos voisins français et hollandais se traduit en Belgique par les importantes mobilisations de ces dernières semaines à l’occasion des grèves contre les réformes des fins de carrières. L’importance de ces mobilisations révèle un changement d’attitude chez les travailleurs, qui ne peut que se renforcer dans le futur.

    Le patronat le sait, en a peur et c’est pour cela que la FEB et d’autres organisations patronales ont usé de tous les artifices – y compris les huissiers – pour diaboliser les grèves. Nous ne sommes qu’au début de la reprise de confiance dans la lutte collective. Du défaitisme et du fatalisme caractéristiques de ces quinze dernières années en Belgique, nous nous acheminons vers une reprise des luttes revendicatives de masse. De plus en plus, l’idée d’une rupture avec le capitalisme va imprégner de larges couches; de plus en plus, les voix qui en appellent à un outil pour opérer cette rupture vont trouver un écho favorable.


    * En Belgique, être sous le seuil de pauvreté signifie avoir un revenu inférieur à 772 euros pour une personne isolée ou 1.622 euros pour une famille composée du père, de la mère et de deux enfants.

    ** c-à-d se retrouvent sous le seuil de la pauvreté 3 fois sur une période de 4 ans.

  • Pas d’issue en Irak. Bush profondément affaibli

    Début novembre, la cote de popularité du gouvernement Bush n’était plus que de 39%. La plupart de la population estime qu’il est temps d’un retrait des troupes hors d’Irak, tandis que sur place le rêve d’un "modèle stable et démocratique pour le Moyen-Orient" est devenu cauchemar. Un sondage récent, commandé par le ministère britannique de la défense, a révélé que 45% des Irakiens approuvent les attaques contre les troupes d’occupation, que 82% de la population est fortement opposée à la présence de troupes étrangères, et que 67% juge que leur présence a rendu la vie "moins sûre".

    Peter Delsing

    Bush était déjà affaibli à cause de sa réaction, ou plutôt son absence de réaction, face à l’ouragan Katrina. A cette occasion furent démontrés l’énorme clivage entre riches et pauvres aux USA et l’extrême insensibilité de l’élite dominante à Washington. Entretemps, les cadavres de soldats américains s’empilent en Irak: récemment, le chiffre de deux mille morts fut dépassé, avec 15 milles blessés supplémentaires. Les estimations du nombre de victimes irakiennes vont elles de 25 à 100 milles!

    Bush comptait sur les élections et le référendum sur la Constitution pour illustrer le " progrès politique " réalisé en Irak. Mais les conflits interethniques et la menace d’une guerre civile s’amplifient.

    A l’aube du référendum sur la Constitution, 570 attaques par semaine contre les troupes étrangères étaient recencées. Cela aboutit " à la démoralisation et à la désertion des soldats ", selon l’ancien membre de l’Etat-Major américain Lawrence Wilkerson, qui fait référence à la guerre du Vietnam, où l’impérialisme américain connu une défaite sanglante.

    78,6% de la population irakienne auraient voté pour la Constitution, et 21,4% contre. Dans les territoires kurdes et chiites, le vote fut massivement favorable. Les illusions manifestement présentes envers les droits d’autonomies de ces ethnies seront testé par l’expérience de l’exploitation capitaliste. Les sunittes se sont largement abstenu, et soupçonnent les résultats d’être falcifiés pour les adapter aux " besoins politiques ". Ce sentiment est peut-être justifié, les premiers résultats du vote de la province sunitte de Ninive, largements défavorables, furent d’abord retirés, puis ensuite revus à la baisse.

    Entretemps, la situation de Bush s’est détériorée. Sa candidate à la Cour Suprême, élue pour sa loyauté envers le président, Harriet Miers, a fait preuve d’incapacité au Sénat, et s’est ensuite retirée. Même l’aile d’extrême-droite du Parti Républicain ne lui accorda pas son soutien.

    Qui plus est, Lewis Libby, bras droit du vice-président Cheney, est inculpé de parjure, d’obstruction à la justice, de faux témoignages, etc… Il serait impliqué dans la révélation de l’identité d’un ancien agent de la CIA afin de nuire à son mari. Ce dernier est un ancien ambassadeur des USA très critique envers la Maison Blanche et l’invention de preuves pour intervenir en Irak.

    La résistance contre Bush aux USA autour de la guerre et de la colère face à la repartition inégale des richesses s’amplifiera. Les travailleurs devront mener bataille pour leurs propres organes syndicaux et politiques, indépendants de la classe dominante et avec un programme socialiste s’ils veulent stopper le nivellement par le bas qu’engendre le capitalisme, et y répondre par une alternative socialiste.

  • Les masques tombent. Le PS et le SP.a tournent le dos aux travailleurs… encore plus

    Le PS et le SP.a continuent à défendre le Pacte des Générations et critiquent sévèrement les syndicats. Selon le PS et le SP.a les syndicats sont irresponsables et bornés. Ces deux partis ne reculent devant rien pour dénigrer le mouvement de protestation. Cela démontre une fois de plus que la FGTB ne peut plus compter sur le SP.a et le PS comme prolongement politique pour défendre les intérêts de ses affiliés au parlement et au gouvernement.

    Karel Mortier

    Dans presque tous les dossiers importants, le syndicat et le parti se trouvent face à face. L’Accord interprofessionnel (AIP) : trop peu pour la FGTB, le maximum qui était possible d’après le SP.a/PS. La libéralisation et la privatisation des services publics : la FGTB contre, le SP.a/PS pour, même si on en parle peu. Les chèques-services : la FGTB contre, le SP.a/PS pour. La politique de suspension des (jeunes) chômeurs etc…

    Le SP.a et le PS disent qu’on ne peut plus discuter du contenu du Pacte des Générations, mais seulement de sa mise-en-œuvre. Le SP.a et le PS ignorent superbement les 100.000 manifestants du 28 octobre contre les projets gouvernementaux. Le SP.a dit que le mécontentement vis-à-vis des projets gouvernementaux n’est dû qu’à la mauvaise communication du gouvernement et aux mensonges des syndicats.

    Le SP.a ne manque pourtant pas d’expérience en matière de communication et de statégie médiatique. Il y a quelques années, n’a-t-il pas fait du chef de son agence de marketing, Patrick Janssens, son président ? En outre, le gouvernement pouvait compter sur presque tous les journalistes qui avalaient sans critique ce que le gouvernement leur racontait. La seule critique des médias portait sur le fait que le gouvernement n’était pas assez ‘ambitieux’ (c’est-à-dire que l’offensive contre les prépensions devrait être plus dure). Il n’y avait pas davantage d’opposition au parlement : le CD&V et le CDH se sont tus et le VB a trouvé que tout cela n’allait pas encore assez loin.

    Le problème n’est donc pas la communication. Et si c’était le contenu ? L’ABC de la communication et du marketing est que la communication n’est d’aucun secours si le produit ne vaut rien. C’est ce que les filles et fils de pub du SP.a devraient peut-être rappeler à leur président.

    La social-démocratie tourne le dos à la gauche

    Le SP.a utilise toutes les ficelles pour faire taire les voix discordantes. Il tente de faire passer la FGTB pour un allié objectif du VLD qui, soit dit en passant, siège avec le SP.a dans le même gouvernement. Ce dernier répond aux critiques en déclarant : « Qui tourne le dos à la gauche, lorgne vers la droite » ou encore le plus classique: « Sans le SP.a et le PS ce serait encore bien pire. ». D’après Renaat Landuyt, c’est “le bas-ventre qui s’insurge contre la tête” et d’après Vande Lanotte, “les protestations sont dictées par l’angoisse”. Di Rupo ne semble pas être affecté du tout par ce que disent les syndicats.

    Le PS voit même dans ces discussions une occasion de se distancier de la FGTB. Le PS compte ainsi attirer des gens qui ne se reconnaîssent pas dans un syndicat ‘archaïque’, mais qui seraient prêts en revanche à voter pour un ‘PS modernisé’. Les scandales qui traversent le PS en ce moment ne contribuent cependant pas à façonner l’image d’un parti ‘modernisé’. Le SP.a a encore franchi une étape dans «son opération d’élargissement». Cette fois, on nomme carrément un banquier Secrétaire d’Etat, alors qu’il n’a jamais été membre du SP.a.

    Ce qui frappe dans toute cette discussion, c’est l’absence d’opposition au sein de la social-démocratie. Hormis quelques foyers de résistance très isolés, c’est le calme plat. L’absence de débat interne ou d’opposition sur des points essentiels fait que des initiatives à petite échelle retiennent quelque peu l’attention des médias.

    Il est devenu clair au fil de cette discussion que les militants de la FGTB ne pèsent pas au sein du SP.a. Sinon la direction n’aurait pas réagi avec une telle brutalité. Même le chef de file de la FGTB doit concéder qu’il n’a absolument rien à dire au bureau politique du SP.a. Quel militant syndical pourrait alors bien y avoir quelque chose à dire ?

    Il est temps que le sommet syndical tire les conclusions qui s’imposent et, comme ses membres le font déjà, rompe avec le SP.a et le PS. Cela peut ouvrir la voie à un nouveau parti des travailleurs qui défende réellement les intérêts des membres des syndicats!

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