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  • Manifestation anti-guerre à Bruxelles

    Quelques milliers de manifestants se sont rendus à Bruxelles ce dimanche 18 mars pour protester contre la guerre en Irak. Cette manifestation se déroulait dans le cadre d’un week-end d’actions internationales pour commémorer le quatrième anniversaire de l’invasion de l’Irak (le 20 mars 2003). Des dizaines de milliers de personnes ont ainsi défilé à Madrid, plus de 50.000 personnes ont battu les pavés de Washington, quelques dizaines de milliers à Los Angeles, plusieurs milliers à Istanbul et au moins un millier à Athènes ou au Canada sans perler du Danemark, de Prague, de Séoul, du Chili,…

    Le MAS/LSP était présent avec une délégation de jeunes de Résistance Internationale et une intervention au sein de la manifestation. Nous avons ainsi participé à la récolte de listes de parrainage pour que le Comité pour une Autre Politique (CAP) puisse participer aux élections fédérales du 10 juin tout en récoltant du soutien financier et en vendant notre mensuel, l’Alternative Socialiste.

    Cela ne se fit pas sans un certain succès puisque nous avons pu récolté 517 euros de soutien et diffusés 134 exemplaires de notre mensuel.


    Reportage photo

    Jonas Van Vossole

  • Ouvrir le parlement au monde du travail ? Et pourquoi pas aussi à ses revendications ?

    Les partis traditionnels ne savent plus quoi faire pour combler le fossé entre le monde politique et la population. La dernière intitiative en date vient du SP.a. Lors de son dernier congrès idéologique, le président Vande Lanotte a proposé de ramener au Parlement des représentants du monde du travail.

    Bart Van der Biest, délégué SETCa dans le secteur non marchand

    Le dernier député à avoir connu l’usine était Gaston Onkelinx, père de Laurette. La ministre de la Justice ne rate pas une occasion de rappeler cette hérédité pour souligner ses racines ouvrières. Cela n’empêche pas qu’elle doive son ascension politique à son intransigeance face à la grande grève des enseignants de 1996 contre les milliers de licenciements décidés par celle qui était alors Ministre de l’Enseignement …

    Le président du PS, Elio di Rupo, est le fils d’un mineur italien. Il est pourtant l’initiateur de la privatisation de Belgacom et de La Poste à l’époque où il était ministre des entreprises publiques. Il est aujourd’hui le maître d’oeuvre du très néolibéral Plan Marshall pour la Wallonie.

    Après 18 années de PS et SP.a au gouvernement, le taux de pauvreté a atteint 15% de la population tandis que les grandes entreprises font des bénéfices record.

    Bon nombre de travailleurs n’ont jamais vu autre chose en eux que les partis de l’austérité. Beaucoup de militants FGTB en ont marre que la direction de la FGTB et le PS leur bassinent les oreilles sur le thème du « moindre mal ». Avec le PS au pouvoir, le mal n’est pas si moindre qu’avec un gouvernement « encore plus à droite ». Dans les dossiers essentiels, la base de la FGTB et le PS n’étaient pas du même côté de la barricade : la Constitution européenne (un mode d’emploi de la politique néolibérale), l’AIP 2005-2006, le Pacte de Solidarité entre les générations, Volkswagen, …

    Ce n’est pas un hasard si tant de militants syndicaux sont aujourd’hui en quête de quelque chose de neuf et de différent. Le lancement du Comité pour une Autre Politique a donné une expression politique à cette quête. La seule existence du CAP est déjà un motif d’inquiétude pour la social-démocratie et les Verts. Les partis soi-disant de gauche essaient de nous convaincre avec de vagues promesses. Les travailleurs n’ont pas besoin de promesses en l’air, mais bien d’une formation politique qui défende leurs intérêts d’une façon conséquente.

    Le MAS/LSP veut construire avec d’autres dans le CAP un rapport de force en soutenant activement des actions et des luttes dans les entreprises, les quartiers, les écoles,… C’est cela qui fera du CAP un pôle d’attraction : son potentiel d’évoluer en parti des travailleurs avec une implication active de couches plus larges. Ce sera sans doute une oeuvre de longue haleine, mais qui reposera sur des bases plus solides que les promesses en l’air des partis traditionnels.

  • Non à la guerre ! Mais comment la stopper?

    Dimanche 18 mars aura lieu une nouvelle manifestation à Bruxelles contre la guerre et l’occupation de l’Irak. Tant aux USA que sur le plan international, la résistance contre la brutalité de l’impérialisme américain augmente, tout comme les difficultés de Bush.

    Peter Delsing

    Sa politique dangereuse a contribué à la croissance du terrorisme international et a transformé des couches entières de la population, en particulier les musulmans, en boucs émissaires.

    Le 27 janvier, un demi-million d’Américains ont manifesté contre la guerre en Irak, sous des pancartes ou des calicots s’opposant à la hausse du budget de la guerre et réclamant le retrait des troupes. Une majorité écrasante des Américains est contre l’envoi de troupes supplémentaires en Irak.

    Comme jadis lors des mouvements contre la guerre du Vietnam, des vétérans ont participé aux manifestations. En ce moment, un millier de soldats ont signé la petition ‘Appeal for Redress’ adressée au Congrès pour arrêter la guerre. Un des initiateurs déclare: ‘Nous nous prononçons contre cette guerre, une guerre impérialiste. Une guerre qui sert les profits, pas l’humanité (…) une guerre contre la classe ouvrière, pas pour la justice.” Signe révélateur, les Vétérans contre la Guerre ont quadruplé le nombre de leurs membres en un an.

    Notre organisation-soeur aux USA, Socialist Alternative, mobilise pour des grèves lycéennes et étudiantes dans différentes villes, à l’occasion du quatrième anniversaire de la guerre, dans la semaine du 17 au 24 mars. Elle soutient la création de comités de mobilisation dans les écoles, les quartiers et les entreprises. La montée d’une résistance radicale dans la jeunesse peut en effet inciter les travailleurs à entrer eux aussi en action sur leurs lieux de travail.

    Les manifestations font sentir aux travailleurs et aux jeunes leur force collective. Elles peuvent donc aider à élever la conscience politique. Mais une plus grande organisation du mouvement s’impose. Les manifestations massives dans le monde entier avant le lancement de la guerre n’ont pas suffi à empêcher celle-ci.

    Les capitalistes et leurs politiciens doivent être confrontés à des luttes mieux organisées et politiquement plus conscientes avant de céder à une opposition quelconque. Des comités anti-guerre dans les écoles, les quartiers et les entreprises, en particulier aux USA, peuvent élever le mouvement sur un plan supérieur en lui donnant une structure plus efficace.

    Un mouvement croissant de grèves et de manifestations de la jeunesse pourraient, jusqu’à un certain stade, devenir le catalysateur de grèves dans les entreprises contre la guerre en Irak. Mais ce développement requiert également la mise sur pied d’un parti large des travailleurs et des jeunes qui puisse réunir toutes les expériences, les généraliser et les orienter contre les fondements de la société capitaliste : la soif de profit au détriment des conditions de vie de la majorité.

    Un parti des travailleurs aux Etats-Unis – et ailleurs – pourrait donner une orientation aux syndicats afin qu’ils lancent un appel à une grève générale contre cette guerre impérialiste que les travailleurs paient avec leur argent et leur vie.

    Mais la menace de la guerre et de la barbarie ne pourra être définitivement écartée que si nous organisons cette lutte dans le cadre de la lutte pour une autre société, une société qui mette la richesse à la disposition de la population elle-même, une société socialiste.

  • Impérialisme américain. Un colosse aux pieds d’argile

    La décision de Bush d’envoyer 21.500 soldats supplémentaires en Irak est une fuite désespérée en avant. La seule puissance militaire n’est pas suffisante pour ‘stabiliser’ un pays. Quel contraste avec la situation qui a suivi immédiatement les attentats du 11 septembre ! Bush était alors au summum de son soutien populaire et s’en est servi pour envahir l’Afghanistan et chasser le régime intégriste des talibans qui accueillait et protégeait Ben Laden.

    Peter Delsing

    Enlisement au Moyen-Orient

    Les Talibans éjectés, Karzaï, ami des Etats-Unis, est arrivé au pouvoir. A ce moment-là déjà, les Etats-Unis auraient dû savoir que le « changement de régime » ne disposait pas d’une base économique et politique suffisante pour assurer un régime stable. Mais il va de soi que les capitalistes américains et afghans n’ont pas utilisé les millions de dollars pour élever le niveau de vie de la population.

    Aujourd’hui la culture d’opium est redevenue la ressource principale du pays tandis que les Talibans ont entamé une nouvelle offensive. Au cas où cela intéresserait encore Bush, le « terroriste n°1 » Ben Laden n’a toujours pas été retrouvé. Aucune amélioration sociale n’est possible dans des pays qui, comme l’Afghanistan, restent sous la coupe de l’impérialisme malgré un vernis d’indépendance.

    Le nouveau front ouvert par Bush contre le terrorisme s’est révélé être un terreau fertile pour de futurs terroristes. L’invasion militaire de l’Irak était destinée à redessiner la carte du Moyen-Orient, à obtenir le contrôle des richesses pétrolières et à enrégimenter la classe ouvrière américaine en lançant un cri de guerre.

    En guise de contrôle sur le Moyen-Orient, la région est maintenant devenue une véritable poudrière. En Irak, ce sont des groupes chiites liés à l’Iran qui portent le régime. Le pays sombre dans une guerre civile plus ou moins ouverte entre chiites et sunnites. Les deux camps recourrent aux attentats et à la purification ethnique des quartiers. 15% de la population a fui le pays ou s’est réfugiée dans une autre région.

    L’armée américaine, dont plus de 3.000 soldats ont trouvé la mort en Irak, est transformée en cible ambulante. Les soldats sont chargés de traquer et « d’éliminer » activement les groupes rebelles, selon les propres paroles de Bush. Une telle politique déplacera les problèmes plutôt que de les résoudre. S’il est vrai que les partisans du dirigeant chiite radical Al Sadr se sont partiellement retirés de Badgad, cela ne sera qu’un phénomène temporaire.

    Bush est de plus en plus isolé avec les débris de sa politique. Lors des récentes élections de mi-mandat, son parti a été châtié par les électeurs. Tony Blair, son plus fidèle allié, vient d’annoncer un premier retrait de 1.600 soldats d’Irak. C’est un aveu significatif, le gouvernement britannique reconnaît avoir fait fausse route.

    Ailleurs dans la région, l’impérialisme a perdu du terrain. La Palestine est au bord d’une guerre civile entre le Fatah et les fondamentalistes du Hamas au pouvoir. Les deux factions palestiniennes se sont ‘réunies’ dans un gouvernement d’unité nationale instable. Au Liban, les islamistes du Hezbollah ont renforcé leur position après avoir mené une résistance réussie contre l’armée israélienne. La population craint qu’une nouvelle guerre civile n’accentue les tensions ethniques et religieuses dans le pays.

    Du changement de régime au retour du «containment»?

    Le plan des néoconservateurs selon lequel un changement de régime en Irak conduirait à un scénario où les régimes de la région non alignés sur les USA (Syrie, Iran,…) tomberaient les uns après les autres comme une chaîne de dominos sous la pression militaire américaine s’est embourbé dans le sable irakien.

    Entretemps, en Amérique Latine, le « jardin des Etats-Unis », un processus révolutionnaire pointe à l’horizon. Au Vénézuela, par exemple, des couches larges de la population discutent du socialisme. La seule superpuissance sortie de la guerre froide n’a pas les moyens d’intervenir, l’effet serait trop radicalisant.

    Récemment, Bush a même dû conclure un accord avec la Corée du Nord stalinienne, qui recevra du pétrole en échange de l’arrêt et du démantèlement de son programme nucléaire. L’Iran, soupçonnée également d’ambitions nucléaires militaires, attend sans doute un accord économique similaire.

    L’illusion d’un impérialisme américain capable d’envahir plusieurs pays et de les « occuper » s’est effondrée durablement. La Corée du Nord a donc reçu l’ancien traitement de « containment » (contenir un régime en maniant à la fois le bâton et la carotte)

    Cependant l’envoi d’un porte-avions US en direction de l’Iran montre que l’influence des néoconservateurs n’a toujours pas disparu. Une attaque aérienne sur les installations nucléaires, au lieu d’une attaque terrestre, n’est pas exclue.

    Une telle attaque aurait pourtant des conséquences extrêmement dangereuses au Moyen-Orient et dans le monde entier. Mais la guerre connaît ses dynamiques propres et la clique autour de Bush n’est pas spécialement réputée pour son attention au contrôle des dégâts.

    La réalité oblige Bush à appliquer une politique un peu plus pragmatique. Mais tout reste possible.

  • Première mobilisation antiraciste à Anvers depuis les élections communales

    Ce jeudi 8 mars, deux manifestations se sont déroulées à Anvers : la manifestation des étudiants d’extrême-droite d’une part (NSV : fédération des étudiants nationalistes), avec quelques 350 partisans venus protester contre « l’Etat PS », et environ 500 jeunes de gauches et ouvriers d’autre part. Ces derrniers étaient venus pour montrer pacifiquement leur opposition à l’extrême-droite. La manifestation Anti-NSV s’est déroulée pacifiquement et a été un succès important, tandis que des incidents ont éclaté à la manifestation du NSV à laquelle Filip Dewinter s’était joint.

    Geert Cool

    L’importance de la manifestation anti-NSV

    La manifestation Anti-NSV du 8 mars était la première mobilisation anti-raciste à Anvers depuis les élections communales d’octobre 2006. Cinq mois après ces élections, des leçons importantes doivent être tirées. Alors que les médias et les politiciens traditionnels nous font croire que le Vlaams Belang a subi une défaite aux élections communales, la réalité est tout autre. Le VB a progressé de 33% à 33,5%. Si un certain effet temporaire a pu être obtenu avec toutes sortes de panneaux publicitaires élaborés par des agences de pub – et certainement si cela va de pair avec les projets de « rénovation urbaine » qui poussent les couches les plus pauvres hors du centre-ville – cela ne peut toutefois pas éliminer le terreau sur lequel l’extrême-droite se développe.

    Après ces élections, la résistance active reste nécessaire et nous ne devons pas nous laisser aller à dire que la lutte contre l’extrême-droite est derrière nous. Au contraire. Les désillusions qui suivront six autres années de politique de Janssens amèneront peuvent mener à de nouveaux scores records pour l’extrême-droite. A moins, bien sûr, qu’une alternative politique ne se développe, non pas avec des grands mots et en prétendant être la « seule alternative », mais sur base d’une participation active aux mouvements de lutte et en établissant sa réputation dans la pratique en démontrant qu’elle forme une véritable opposition et une véritable alternative.

    La manifestation Anti-NSV est également survenue après venue peu après un nouveau cas frappant de violence gratuite de l’extrême-droite. Le 1er mars, un petit groupe membres du NSV parmi lesquels leur président Jeroen Serpieters et l’élu communal du Vlaams belang à Mortselse Tom Van Grieken a attaqué quelques étudiants de gauches membres d’EGA (Etudiants de Gauche actifs). Cette violence a illustré à quel point l’estrême-droite est préparée à l’utilisation de méthodes physiques dans le cadre de sa lutte contre tous ceux qui pensent différemment qu’eux.

    Cet acte de violence – avec notamment la publication dans le journal étudiant anversois d’un article critique au sujet du NSV – a été connu par un public large d’étudiants anversois. Cela a certainement eu un effet dissuasif chez des étudiants qui ont craint des incidents à la manifestation et à la contre-manifestation. La polarisation était très forte. Cela a amené à un grand soutien pour notre campagne, mais a d’un autre côté augmenté le seuil pour décider de participer effectivement à la contre-manifestation.

    Une manifestation réussie

    La manifestation Anti-NSV n’a toutefois pas été un carnage avec des confrontations entre la droite et la gauche. Ce n’était d’ailleurs pas notre intention. Nous avons manifesté pacifiquement et nous avons apporté le message de la nécessité d’une alternative politique. L’extrême-droite a tenté de venir à la contre-manifestation et des rumeurs allant en ce sens ont circulé durant la journée. Mais nous avons réussi sans problèmes à faire de cette manifestation une manifestation pacifique.

    Après la manifestation, nous n’avons pas appelé à aller à la confrontation avec les étudiants d’extrême-droite. Nous avions prévu un petit meeting, un concert et quelques DJ’s pour la fin de la manifestation. Le groupe (Ambrasband) a n’a malheureusement pas tenu son concert, mais les DJ’s ont de suite mis l’ambiance.

    Trois orateurs ont pris la parole. Jarmo Van Regemorter des Etudiants de Gauche Actifs (ALS/EGA) a remercié les manifestants et a argumenté contre l’extrême-droite, le racisme et la violence des étudiants d’extrême-droite. Geert Cool de Blokbuster (campagne anti-fasciste néérlandophone du MAS/LSP) a démonté les arguments du VB, qui se présente comme alternative, mais ne défend pas dans les faits les intérêts des travailleurs. Bart Vandersteene a enfin pris la parole en parlant de la nécessité d’une alternative politique. En ce sens, il était important qu’un groupe du Comité pour une Autre Politique (CAP) ait été présent à la manifestation.

    NSV : une bande de farfelus accompagnés de Dewinter

    La présence du NSV était assez limitée. Il était d’ailleurs assez frappant de remarquer que peu d’étudiants anversois ont participé à ce rassemblements de racistes violents. Selon un rapport sur le site du Front Antifasciste néérlandophone (AFF), qulques participants plus âgés étaients présents, comme des skinheads et des mandataires du Vlaams belang sous la direction de Filip Dewinter (Bart Debie, Jan Penris,…). Un service d’ordre était également là, le Voorpost, quasiment en uniformes militaires. Certains manifestants d’extrême-droite ont probablement beaucoup de nostalgie pour le Vlaamse Militanten Orde…

    Une certaine frustration était présente dans la manifestation du NSV, illustrée par quelques incidents. Sur une place (stadswaag), selon la police, quelques hooligans ont quitté la manifestation du NSV pour créer des troubles dans un café. 30 néo-fachos ont été arrêtés.

    Certains médias ont affirmés que des anti-racistes ont également été arrêtés. De standard (quotidien flamand) a a parlé d’une trantaine de personnes. Nous savons seulement que quelques membres de Blokbuster ont été arrêtés dans un tram alors qu’ils se rendaient vers la gare centrale, faussement soupsonnés d’aller en réalité vers les membres du NSV. D’autres anti-racistes ont été arrêtés dont nous ne savons rien.

    500 manifestants

    La manifestation Anti-NSV de cette année était un peu plus modeste que celle d’il y a trois ans, qui se tenait également à Anvers, mais a néanmoins une fois de plus été plus grande que celle du NSV. Cela s’explique en grande partie par les circonstances objectives dans lesquelles la manifestation a eu lieu (comme expliqué ci-dessus). Mais il est appréciable que cette contre-manifestation ait été plus importante que celle du NSV dans une ville où le Vlaams Belng récolte 33,5% des voix. Le journal flamand De Morgen a parlé d’une participation de 700 personnes à la manifestation anti-NSV, mais cela nous semble exagéré. Les estimations des médias vont de 400 à 700 participants, ce dernier chiffre étant régulièrement cité par les journalistes. Il est certainement assez unique que les organisateurs apportent un chiffre plus bas que celui des médias, mais nous n’avons aucun intérêt à exagérer la réalité.

    Nous nous sommes retrouvés quasiment seuls pour porter la manifestation. un groupe du front antifasciste (AFF) était présent, ainsi qu’un joli groupe de sympathisants et de membres du Comité pour une Autre Politique (CAP). L’après-midi même, COMAC (le groupe de jeunes du PTB/PvdA) avait mené une action "ludique" à Anvers avec une dizaine de jeunes avaient protesté en sous-vêtements contre le racisme. Cette action avait pour but de ne pas se rendre à la manifestation anti-NSV, mais un petit petit groupe francophone de membres de COMAC-Bruxelles a tout de même bien participé à la contre-manifestation. D’autres petits groupes de gauche étaient également présents.

    Pourtant, la mobilisation pour une pareille manifestation anti-NSV est importante. Nous prenons notre responsabilité et voulons veiller à ce que l’extrême-droite ne puisse pas occuper les rues comme bon lui semble. Ce dernier mois, la campagne a été menée chaque jour de la semaine aux campus universitaires et aux instituts supérieurs d’Anvers. Le NSV n’a pu apporter tranquillement sa haine presque nulle part. C’est une victoire importante car nous veillons de cette manière à ce que la confiance du NSV soit limitée. Leur frustration face à cette campagne s’est remarquée dans la violence qu’ils ont utilisé le 1er mars contre certains de nos militants et un autre étudiant.

    Les réactions qu’a reçue la contre-manifestation ont été extrêmement positives. Dans le voisinage du parcours de la manifestation, nous avions ces dernières semaines mené campagne pour rendre l’action connue et nous avons récolté beaucoup de soutien. Mais même durant la manifestation, les réactions des spectateurs étaients excellentes. Les membres du MAS/LSP ont ainsi pu vendre 150 exemplaires de notre mensuel l’Alternative Socialiste et nous avons récolté un soutien financier au cours de la manifestation d’environ 250 euros. les résultats du soutien collecté à la fin de la manifestation ne sont pas encore entierement connus.

    Nous sommes heureux de la mobilisation et du déroulement pacifique de la manifestation. Nous appelons les jeunes et les travailleurs à se rejoindre dans la lutte contre l’extrême-droite. Nous appelons également à bâtir une alternative politique en construisant le CAP. Vous aussi, Participez !

  • Participez aux discussions lors de Socialisme 2007 !

    Il est temps pour une alternative socialiste !

    « Après la pluie vient le beau temps » dit le proverbe populaire. Et c’est aussi le discours de nos dirigeants : « certes, nous connaissons une série de problèmes aujourd’hui mais faites-nous confiance, serrez-vous un peu la ceinture, ouvrez un peu plus votre portefeuille et demain tout ira mieux. »

    Nicolas Croes

    Mais le beau temps ne veut rien dire pour les dizaines de milliers de personnes qui décèdent chaque jour dans le monde faute d’un accès à l’eau potable ou à des soins de base. Et, chez nous, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il tarde à venir (malgré le réchauffement climatique).

    Les bénéfices de la croissance, tout comme les sacrifices de la crise, sont loin d’être répartis équitablement. Ces 5 dernières années, les bénéfices des entreprises belges cotées en Bourse ont augmenté de 41%… Un record ! Et votre salaire, il a atteint des records ? La banque ING a terminé l’année 2006 avec un bénéfice de 7,7 milliards d’euros. Pourtant, on nous rabâche encore qu’il faut faire plus de sacrifices : travailler plus longtemps, pour moins cher, mais dépenser plus pour acheter n’importe quoi.

    « Après la pluie, le beau temps »… un bien bel argument pour ne pas se rebeller contre quelque chose qui paraît « naturel ». Mais ce ne sont pas les tendances climatiques qui poussent des millions d’êtres humains à vivre dans la pauvreté et la misère mais bien la politique de ceux qui contrôlent la société.

    Après la deuxième guerre mondiale, tout le monde a crié « plus jamais ça ». Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Plus de guerre ? Inutile d’en parler, l’idéal de paix est écrasé sous les bottes et les bombes tous les jours en Irak, en Palestine, en Afghanistan, au Sri Lanka, …Plus de fascisme ? En Europe de l’Est, en France, en Belgique,… les nostalgiques du IIIe Reich profitent du désaroi des victimes du système pour relever la tête.

    Pour un véritable avenir, il nous faut lutter ! Mais si la colère explose souvent, elle se dissipe souvent avant de pouvoir être canalisée en une véritable force. C’est de cela qu’il sera question à la journée de discussion « Socialisme 2007 » : comment, en profitant de l’expérience des luttes passées et présentes, offrir une véritable alternative à cette société d’exploitation et comment avancer aujourd’hui dans cette direction.

    Venez discuter avec nous, avec des syndicalistes et d’autres participants aux luttes, de Belgique, mais aussi de Pologne, d’Italie, de France,… Et rejoignez la lutte pour un monde dénué d’exploitation. Pour qu’enfin l’on voit le beau temps après la pluie…

    Socialisme 2007 à Bruxelles le samedi 31 mars. Pour tous les renseignements, voir le tract ou notre site: www.socialisme.be.

  • La campagne sera verte. Et après ? Et comment ?

    La campagne sera verte. Et après… ? C´est par ces mots que Christophe Schoune introduisait son édito dans Le Soir le 13 février. Il faudrait ajouter : Et comment… ?

    Vincent Devaux

    Le constat saute aux yeux : on n’a jamais autant entendu parler de « révolution » énergétique ou environnementale que dans cette campagne électorale. Mais quelle crédibilité peut-on donner aux grandes déclarations des chefs de file des partis traditionnels qui fleurissent dans les médias ces derniers temps ? Car si tous les partis ont – apparemment – la volonté d’opérer des réformes, ils restent fort discrets sur la question des moyens. Soit le financement reste obscur (aux dépens de quel autre budget essentiel ?), soit la « contre-partie» de ces réformes consistera en de nouvelles attaques sociales.

    Un autre point essentiel reste prudemment ignoré : comment opérer les changements radicaux nécessaires tout en laissant aux mains du privé les géants de l’énergie qui exercent une influence fondamentale sur le fonctionnement de la société (choix du type d’énergie, blocage des recherches en énergie verte, contrôle sur les bénéfices qui pourraient servir à la recherche,…) ? Quel parti est prêt à remettre en question une société basée sur le contrôle de la production par des actionnaires privés ne pensant d’abord qu´en terme de profits ?

    Prendre l’argent dans les poches des travailleurs…

    Le MR est à ce titre un bel « exemple ». L’obsession fiscaliste de Didier Reynders, donnant la priorité à la politique du bâton et de la carotte, va au final frapper les plus précaires – taxes CO2 sur les voitures (les plus anciennes et les moins chères sont les plus polluantes), taxes pour ceux qui utilisent beaucoup d’énergie pour se chauffer (l’isolation des logements est loin d’être bon marché) – sans changer grand-chose.

    ECOLO ne va pas apporter de réponse fondamentalement différente des autres partis en appelant à une « Union Nationale pour le climat ». Imagine-t-on cette Union Nationale oser s’en prendre aux intérêts des grosses multinationales ? Il est certain que, pour les partis traditionnels, ce seront les travailleurs qui paieront les réformes à coup de nouvelles taxes indirectes.

    … ou dans celles du patronat ?

    Pourtant, l’argent ne manque pas. En 2006, les cinq plus grosses multinationales pétrolières ont fait 120 milliards de dollars de profits. Ces entreprises n’ont aucun intérêt à favoriser la recherche d’énergies alternatives et l’argent ira droit dans les poches des actionnaires ou dans des recherches destinées à augmenter leurs profits. Exxon Mobil préfère par exemple donner 10.000 dollars à chaque scientifique publiant des articles critiquant le rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui pointe la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique.

    Si on veut être crédible sur la question environnementale, il faut exiger que les secteurs-clés de l’économie passent sous le contrôle démocratique de la population. Ce n’est qu’alors qu’il sera possible d’investir massivement dans les énergies alternatives, dans des transports en communs gratuits et de qualité,…

  • Changeons de cap … avec le C.A.P. !

    Promesses creuses, surenchère communautaire …

    Depuis l’été, il est impossible d’échapper à la campagne électorale. Surenchère communautaire, effets d’annonce publicitaires etc tous les moyens sont bons pour faire parler de son parti … et surtout de soi.

    Anja Deschoemacker

    La question communautaire est le sujet le plus commode pour le positionnement des partis traditionnels. Suite à différentes provocations d’hommes politiques flamands, dont l’interview remarquée d’Yves Leterme au journal français Libération dans laquelle celui ci ironisait sur les capacités des francophones à apprendre le néerlandais, le PS s’était profilé comme l’avant-garde de la défense des francophones.

    Tous les autres partis ont embrayé sur ce thème. Le « front » francophone s’est ensuite un peu déforcé. Le MR, en concurrence électorale directe avec le PS, s’est rapproché du VLD et a accueilli avec enthousiasme le Manifeste Citoyen de Verhofstadt (où il est notamment question d’augmenter la flexibilité des travailleurs et de nouvelles attaques sur les pensions). Pendant ce temps, le PS s’est profilé comme le plus fidèle défenseur de l’unité du pays, de la monarchie et des institutions (comme lors des débats qui ont suivi l’émission de la RTBF sur la scission du pays ou à l’occasion du procès concernant la villa du prince Laurent).

    Tous ces débats communautaires viennent bien à propos pour éviter de devoir donner des réponses claires aux véritables problèmes que sont le logement, les conditions de travail, les salaires,… qui touchent tous les travailleurs qu’ils soient flamands, bruxellois ou wallons.

    La grande nouveauté de cette campagne est pourtant la découverte de l’écologie. Avant fer de lance du seul ECOLO (dans une optique où il faut faire payer les consommateurs et non pas les entreprises qui sont pourtant seules à décider de ce qui arrive dans nos rayons et de la manière de les produire), l’environnement est maintenant bien présent dans les discours de la plupart des politiciens. Elio Di Rupo a rencontré Nicolas Hulot et annoncé que répondre au défi climatique devrait être une priorité. Le CDH l’a suivi. Sur le site du MR par contre, le silence reste d’or. Tapez-y « écologie » et vous ne verrez apparaître aucun sujet !

    Cela sera peut-être au programme de la MR-TV ? Car, non contents d’être omniprésents dans les médias au point d’étouffer toute autre voix, les partis traditionnels ont décidé de mettre le paquet sur la toile. Le MR et le CDH ont annoncé (à grand bruit) la création de leurs télévisions respectives sur le net. Pour le PS cependant, internet « ne peut pas remplacer le contact avec les gens ». On imagine ce que le PS entend par là, lui qui confond si souvent « contact avec les gens » et « cadeaux aux amis ». Pour le reste, après près de 20 ans au pouvoir, le PS a montré que son principal contact avec la rue, main dans la main avec les autres partis établis, était plutôt d’y faire descendre les travailleurs mécontents.

    S’ils veulent en finir avec la dégradation de leurs conditions de vie et de travail, travailleurs et allocataires ne doivent compter en rien sur les partis traditionnels. C’est pour cette raison que les militants du MAS/LSP aident le Comité pour une Autre Politique (CAP) à faire signer les listes de parrainage qui lui permettront de se présenter aux élections du 10 juin.

    Alors que les partis établis n’ont besoin que de quelques signatures de parlementaires (qu’ils ont déjà), une nouvelle formation comme le CAP doit récolter deux fois 5.000 signatures pour pouvoir présenter des listes au Sénat tant du côté néerlandophone que francophone.

    Aidez-nous à récolter ces signatures et à présenter une véritable alternative pour les travailleurs et leurs familles le 10 juin !

  • Crash en Chine : 140 milliards de $ de valeurs boursières partent en fumée

    Crash en Chine : 140 milliards de $ de valeurs boursières partent en fumée

    L’index boursier de Shanghai et de Shenzhen a plongé de pas moins de 9,2% ce mardi 27 février, ce qui correspond à 140 milliard de dollars de pertes en valeurs boursières. Les bourses de Tokyo, Hong Kong, Séoul, Kuala Lumpur et Sidney ont suivis le lendemain. Au Mexique, en Argentine et au Brésil, des pertes de 5,8% à 7,5% ont été enregistrées. A New York, le Dow Jones a connu sa plus grande chute depuis le 11 septembre et, en Europe, 3% des valeurs en moyenne sont parties en fumée. Cela ne mènera probablement pas dans l’immédiat à une récession, mais c’est un signal appréciable d’un futur tremblement de terre de l’économie mondiale.

    Eric Byl

    La croissance mondiale de ces dernière années n’a pas été basée sur un renouvellement des techniques de production, mais surtout sur une baisse d’impôts pour les entreprises et une intensification de l’exploitation des forces de travail. Suite à la chute des caricatures de socialisme à l’Est, l’arrivée de nouveaux travailleurs a fortement augmenté la concurrence sur le marché de l’emploi. Les tentatives de la bureaucratie stalinienne chinoise pour instrumentaliser l’ancien appareil d’Etat et l’infrastructure construite sous l’économie planifiée, afin de se transformer graduellement en nouvelle classe capitaliste, a encore renforcé ce processus. Le nombre de travailleurs mondialement disponibles a doublé, avec pour conséquences des salaires plus bas et des conditions de travail détériorées.

    Les forces de travail très bon marchés et la baisse systématique des charges patronales a conduit à des profits records. La valeur des actions a bondit, provoquant à son tour des investissements spéculatifs et la surévaluation des marchés d’actions, des « bulles ». Si les bas salaires minent le pouvoir d’achat, cela est cependant temporairement compensé par la concentration croissante de richesses dans les mains d’une élite constamment plus petite, ce qui créé un afflux d’argent liquide. Cet argent est mis à disposition à bas taux d’intérêts pour acheter de l’immobilier ou des produits de consommation. Notre pouvoir d’achat est diminué, mais grâce à des crédits bon marchés, nous dépensons aujourd’hui les salaires que nous devons encore gagner à l’avenir. Les ménages, surtout aux Etats-Unis, ploient sous des dettes massives.

    Cette situation ne peut durer. L’abondance d’argent liquide devrait mener à une baisse de la valeur du dollar, mais grâce à l’arrivée de produits chinois bon marchés, l’inflation reste basse pour l’instant. De plus, la Chine, quelques pays asiatiques en voie de développement et les pays de l’OPEP investissent leurs surplus commerciaux en bonds d’Etat américains pour financer les déficits commerciaux et budgétaires des Etats-Unis. Un avertissement de l’ancien président de la Banque Fédérale américaine, Alan Greenspan, sur la possibilité d’une récession aux Etats-Unis ce deuxième semestre a mené à la panique.

    Si la demande de produits chinois aux Etats-Unis et ailleurs diminue, cela provoquera de nombreuses faillites, d’abord en Chine, puis sur le plan mondial. Cela produirait en plus une forte chute du dollar et donc l’implosion des réserves investies dans cette monnaie.

    Ce déséquilibre doit être corrigé. Au plus on attend, au plus se sera pénible. L’économie mondiale se comporte comme un drogué à l’héroïne. L’héroïne mène au dépérissement total de l’organisme mais, à chaque fois, le dernier shoot provoque un sentiment de soulagement. L’économie mondiale est intoxiquée de dettes, qui mènent inévitablement au dépérissement du tissu économique, mais chaque nouveau crédit créé temporairement ce sentiment de soulagement. Dans son chef d’œuvre sur la dépression de 1929, J.K. Galbraith écrit que la raison principale de ce crash était l’énorme écart entre riches et pauvres. A l’occasion du rassemblement de Davos, en Suisse, pour dirigeants d’entreprises et politiciens, Stephen Roach, économiste à Morgan Stanley, a pointé lui aussi les dangers liés à cet écart. Pierre Huylenbroeck, responsable Argent et Investissement au journal flamand Tijd, a écrit que si les cours boursiers ou les profits des entreprises augmentent durant des années de 10%, ou même plus, une rechute devient inévitable. Il a avertit : “Au plus quelque chose monte, au plus cela peut chuter plus tard”.

    Ce crash ne mènera pas immédiatement à une dépression, de nouveaux crédits seront pompés dans l’économie. Mais tôt ou tard, les contradictions énormes du système capitaliste devront exploser et provoquer, comme pendant des récessions précédentes, un doublement, voire plus, du chômage et un accroissement catastrophique de la pauvreté. Les travailleurs ont un intérêt à ce que cela soit postposé afin de pouvoir au mieux préparer leurs forces.

    Le capitalisme ne survit qu’en abusant des travailleurs, de leurs familles, de nos communautés et de notre environnement. Notre choix se limite à l’exploitation chaotique de nous-mêmes et de notre environnement ou à l’utilisation des richesses indescriptibles dont nous disposons en fonction des besoins de tous. Cette dernière option n’est possible que si les travailleurs et leurs familles construisent une force capable de rendre accessible l’alternative du socialisme démocratique.

  • Le Pen : Candidat de la vie et du peuple ?

    Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est ainsi que s’est présenté le candidat du Front National à sa deuxième convention présidentielle à Lilles : candidat de la vie face au désastre écologique, candidat du peuple face à « l’appauvrissement général » et au « capitalisme prédateur ». Assiste-t-on à l’arrivée d’un Jean-Marie Le Pen nouveau ?

    Nicolas Croes

    Dans la « gigantesque société anonyme planétaire », « le pouvoir appartient à quelques milliers d’analystes, de traders et gestionnaires » qui « n’ont qu’une seule patrie: l’argent ». Le Pen dénonce aussi « des grands requins de la finance » toujours « à la recherche de sociétés à dévorer ».

    Pourquoi un tel revirement ? C’est qu’en France aussi, le fossé entre riches et pauvres devient gouffre, ou abîme. A titre d’exemple, ces trente dernières années, le taux de pauvreté parmi la population active a augmenté de 38%. Habilement, Le Pen utilise cette situation pour se présenter en seule alternative puisque les gros candidats ont tous participé à un moment ou à un autre à un gouvernement qui a appliqué un politique d’austérité satisfaisant le patronat. « Tous responsables, tous coupables ! » dit-il encore. Faute d’alternative crédible à gauche, il peut pointer cette réalité avant de détourner l’indignation et l’aspiration au changement vers ses idées nauséabondes.

    Derrière les mots, une politique encore pire …

    En guise de solution, le « capitalisme éclairé » de Le Pen est constitué d’augmentation du temps de travail, de diminution de l’impôt sur le revenu et les successions (impôts qui dérangent surtout les (très) riches), à côté de mesures contre les immigrés, « cause essentielle de l’appauvrissement généralisé » (tiens, ce n’est plus les « requins de la finance » ?). Le même jour, sa fille a présenté le programme économique du FN, fait de 70 milliards d’euros « d’économies sur le train de vie de l’Etat » et de 36 milliards d’euros de baisses d’impôts. Mesures qui en réalité seront des économies sur les dépenses sociales et des baisses d’impôts pour les riches et les entreprises…

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