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  • Russie : Licenciement d’un dirigeant syndical et partisan de Résistance Socialiste (CIO-Russie)

    Un licenciement lié aux coupe dans les acquis sociaux des travailleurs – actions de solidarité requises !

    Le 19 janvier, Dmitrii Kozhnev, responsable de la section syndicale de l’usine Tsentrosvarmash du syndicat des travailleurs de l’industrie automobile (MPRA) et partisan de Résistance Socialiste, a été renvoyé de son lieu de travail dans la ville de Tver. À la fin d’une de ses journées, il a été appelé avec son directeur au bureau du personnel. Dmitrii a alors été informé de son renvoi avant que deux gardes ne le jettent dehors.

    Résistance Socialiste (CIO – Russie)

    Selon la loi russe, les employeurs doivent d’abord obtenir l’accord du syndicat compétent avant de renvoyer des travailleurs de telle façon. Le directeur de l’usine de Tsentrosvarmash avait approché le syndicat à ce sujet, sans arriver à un accord. Il a donc décidé de passer outre la législation en vigieur.

    Après le renvoi de Dmitrii, le harcèlement des autres syndicalistes de l’usine s’est intensifié.

    Le soudain renvoi de Dmitrii est lié aux plans de la direcection, qui ont le soutien du ‘syndicat’ officiel, qui visent à lancer une attaque sérieuse contre les conditions de travail en coupant dans les acquis sociaux des travailleurs. Le syndicat indépendant des travailleurs de l’industrie automobile (MPRA) était un obstacle sérieux à ces projets. Le syndicat indépendant, cependant, prévoit de continuer sa campagne contre les actions illégales de la direction de l’usine.

    Nous faisons internationalement appel aux syndicalistes et militants pour protester contre le renvoi abusif de Dimitrii Kozhnev, pour exiger son ré-engagement immédiat et pour exiger le retrait des coupes dans les avantages des travailleurs.

    Envoyez vos protestations à :

    • Yu. E Makarov, General Director of “Tsentrosvarmash”, Ul P.Savelevoi 47, Tver, Russia 170039
    • tver@tsentrosvar.ru

    En envoyant une copie:

    • au siège central de la société : info@tmholding.ru / Tel. +7 4822 553309 / Fax +7 4822 553538
    • à l’administration de la region de Tver : Ul. Sovetskaya 41, Tver, Russia 170100 / it@web.region.tver.ru

    SVP, envoyez aussi une copie à robert.cwi@gmail.com

  • Marche de solidarité à Hemiksem – Reportage photo (2)

    Un peu plus de 2.000 manifestants étaient présents ce matin pour une marche de solidarité avec les travailleurs de Bekaert-Hemiksem qui sont menacés de perdre leur emploi suite à l’annonce de la fermeture de leur site. Hélas, cette initiative a surtout été une marche funèbre et aucune initiative n’est venue pour une nouvelle mobilisation, comme pour une marche nationale combative pour l’emploi. Voici quelques photos.

    Laurent

  • Marche de solidarité à Hemiksem – Reportage photo (1)

    Un peu plus de 2.000 manifestants étaient présents ce matin pour une marche de solidarité avec les travailleurs de Bekaert-Hemiksem qui sont menacés de perdre leur emploi suite à l’annonce de la fermeture de leur site. Hélas, cette initiative a surtout été une marche funèbre et aucune initiative n’est venue pour une nouvelle mobilisation, comme pour une marche nationale combative pour l’emploi. Voici quelques photos

    Laurent

  • Hommage: Perte tragique du camarade Andrei Klimentov

    Avant hier, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, Committe for a Workers’ International – CWI) a appris la triste nouvelle de la mort du camarade Andrei Klimentov, de la région d’Aktubinsk, au Kazakhstan. Membre du CIO au Kazakhstan depuis 2006, Andrei avait déjà fait ses preuves en tant qu’organisateur et dirigeant socialiste dans sa région. Des années durant, il a aussi réputé en tant que journaliste courageux, militant, et défenseur des droits de l’homme, ce qui l’a fréquemment amené en conflit avec le régime autoritaire du président Nazarbayev.

    socialistworld.net

    Le CIO envoie ses condoléances à la jeune famille d’Andrei ainsi qu’à ses camarades au Kazakhstan. Son décès est une immense perte pour le mouvement ouvrier et socialiste de son pays. Cependant, le courage d’Andrei, lorsqu’il faisait face à la persécution étatique, et sa lutte contre la pauvreté, la corruption, le capitalisme et pour une société socialiste vivront en tant que source d’inspiration pour les camarades du CIO au Kazakhstan, dans la CEI et internationalement.

    Ci-dessous, Ainur Kurmanov, militant bien connu de Résistance Socialiste (CIO-Kazakhstan), qui tout comme Andrei a été et est encore régulièrement persécuté par le gouvernement répressif de droite (il a passé le dernier Noël en prison) rend hommage au camarade Andrei Klimentov.

    Perte tragique du camarade Andrei Klimentov

    Un courageux activiste socialiste, un journaliste militant et un défenseur des droits de l’homme

    Ainur Kurmanov, Résistance Socialist (CIO-Kazakhstan)

    Notre camarade est mort !

    Le 20 janvier 2009, le camarade Andrei Klimentov est décédé d’une attaque cardiaque, au jeune âge de 35 ans. Andrei était un journaliste de talent, qui travailla pendant de nombreuses années en tant que militant pour les droits de l’homme au Bureau International des Droits de l’Homme du Kazakhstan et un dirigeant de Résistance Socialiste (CIO-Kazakhstan) dans la région d’Aktubinsk.

    Andrei a toujours fait partie de ce genre de personnes incapables de rester indifférentes face à l’injustice ; ceci se voyait à la fois dans son travail et dans sa vie privée. Les articles qu’il faisait publier le menaient souvent au tribunal. Il avait été récemment nommé à la direction du Aktubinsk Times, et avant cela était un contributeur renommé à des journaux nationaux tels que La République, Libre parole, et Vremya. Andrei écrivait également pour des sites internet et était reporter pour la radio Azattyk. Andrei s’était fait beaucoup d’ennemis à cause de son franc-parler. En 2004, il a brutalement été battu par des agresseurs inconnus, et l’a encore été l’an passé, avec de graves conséquences.

    Depuis sa jeunesse, Andrei participait à des activités politiques et sociales. Il avait démarré un groupe proche de l’anarchisme, et fut un des fondateurs du célèbres Punk club, au début des années ‘90. Il devint ensuite un partisan du rockeur Yerman Anti. En 2006, Andrei rejoignit Résistance Socialiste et fonda la section d’Aktubinsk, qui commença immédiatement à gagner la sympathie des jeunes de la ville. Il organisa de nombreux événements politiques, de même que de nombreux concerts de rock politique.

    Andrei prenait très à cœur les événements qui se déroulent dans notre pays. Malheureusement, il souffrait aussi de problèmes cardiaques depuis un très jeune âge. Néanmoins, en plus de sa gentillesse et de son ouverture véritable, Andrei possédait un grand sens de l’humour. Connaissant son goût pour les farces, les amis d’Andrei n’ont pas cru qu’il était réellement mort – et il ne fait aucun doute qu’ils ne voulaient pas croire une nouvelle aussi tragique.

    Andrei laisse sa femme, Olga, qui est représentante du Bureau des Droits de l’Homme à Aktubinsk, et un jeune fils, Ivan.

    Andrei est mort dans son lit, pendant son sommeil, lorsque son cœur s’est arrêté. Résistance Socialiste – Kazakhstan pleure la perte impondérable de notre camarade. Nous ne l’oublierons pas.

  • Action devant le ministère de l’asile et de l’immigration : Protestez contre la possible expulsion d’Usman, de Melina et de leurs enfants !

    Usman Khan Mohammad est arrivé le 1er septembre 1999 en Belgique. Il est venu de la région du Cachemire occupée par le Pakistan, où il a été politiquement actif. Melina Dolor est venue en 2000 dans notre pays à partir des Philippines. Tous les deux ont été exploités comme personnel bon marché dans les ambassades jusqu’à ce qu’ils rentrent en lutte et sollicitent l’asile. L’exploitation par les ambassades a aussi été portée à la télévision et tous les deux ont parlé à ce sujet sur les chaînes flamandes VTM et Koppen.

    Ils ont appris à se connaître et ont eu ici deux enfants : Amad et Imran. Ils ont maintenant six et quatre ans et apprennent le néerlandais à l’école. Amad et Imran ne sont jamais allés au Cachemire ou aux Philippines.

    Aujourd’hui, neuf ans plus tard, la demande de régularisation d’Usman et Melina a été refusée, malgré un dossier très solide. La demande d’asile a aussi été refusée. Tous les deux parlent le français et le néerlandais, se sont bien intégrés et ont poursuivit leurs activités politiques avec le Parti Socialiste de Lutte.

    L’expulsion n’est pas une option, elle mettrait Usman et Melina en grave danger et, en plus, où vont aller les enfants ? Vers un pays inconnu avec un choix déchirant à faire entre le père et la mère.

    Nous trouvons cette situation inacceptable et demandons votre soutien. Signez la pétition en ligne avec les revendications suivantes :

    • Pour la régularisation immédiate de Usman et Melina!
    • Stop à la politique de droit d’asile répressive et arbitraire!

    Pour renforcer le dossier de Usman, Melina et leurs enfants, il y aura une action devant le ministère de l’asile. Nous voulons donner à ce moment la pétition au ministre et protester contre le fait qu’il n’y ait toujours pas de solution pour Usman, Melina et leurs enfants.

    Action: ce mercredi 28 janvier à 14h30, devant le ministère de l’asile et de l’immigration, Rue de la Loi 34-36, à Bruxelles

    > Pétition en ligne

  • Plan de relance d’Obama

    Parviendra-t-il à éviter une dépression prolongée et à relancer la croissance ?

    Avant même de reprendre la présidence américaine, Obama a été forcé de se pencher sur la crise économique la plus profonde depuis la Grande Dépression des années ‘30. Les données effarantes sur le chômage publiées en janvier ont révélé un abrupt déclin dans l’économie américaine, et le début d’une récession profonde et, très probablement, prolongée. Un million d’emplois ont disparu entre novembre et décembre, ce qui amène le total des pertes d’emploi pour 2008 à 2,6 millions.

    Lynn Walsh, article de ‘Justice’, mensuel de Socialist Alternative (CIO-USA)

    Lors d’un important discours sur l’économie, le 8 janvier, Obama a présenté son plan de relance destiné à créer trois millions d’emplois et à redémarrer une nouvelle croissance. Quel est le caractère de ce plan, et peut-il éviter une dépression prolongée et relancer la croissance ?

    Le plan d’Obama

    Obama propose un plan de relance de l’économie de 775 milliards de dollars sur deux ans, tout en suggérant qu’il pourrait s’approcher d’un trillion (mille milliards) de dollars. Près de 300 milliards de dollars (40% de ce budget) serviront à financer des baisses de taxes pour des familles de la « classe moyenne » et des entreprises. Près de 500 milliards de dollars serviront à des dépenses keynésiennes de travaux publics. Ceci inclurait des aides aux Etats (les gouverneurs d’Etats déclarent avoir besoin d’entre 100 et 150 milliards de dollars afin d’éviter des coupes sauvages dans leurs budgets sociaux).

    Des fonds supplémentaires iront à l’assurance-chômage, aux timbres alimentaires, à Medicaid, etc. Obama propose aussi d’accorder des subsides aux contributions d’assurance santé. Il y aura de plus un investissement extensif dans l’infrastructure et les installations publiques : routes, ponts, transport public, bibliothèques, réseaux de diffusion publics, conservation de l’énergie, électricité solaire et éolienne, etc. S’il est accepté, ce plan sera le plus gros plan de dépenses étatiques jamais mis en oeuvre dans le monde depuis le New Deal de Roosevelt dans les années ‘30, seconde guerre mondiale exceptée.

    Obama a en outre annoncé une révision de la deuxième partie du programme de renflouement bancaire (le soi-disant Programme d’Aide aux Actifs en Danger), pour lequel il reste 350 milliards de dollars sur les 700 milliards initialement prévus. Obama promet de diminuer ce budget afin d’aider les familles de travailleurs, d’aider les propriétaires à éviter les expulsions, et de soulager le fardeau des autres dettes (emprunts automobiles, dettes des consommateurs, prêts au étudiants, etc.). Jusqu’à présent, toutefois, il n’a encore mis en avant aucune proposition détaillée afin d’annuler ou de modifier les hypothèques prédatrices, même si plus de deux millions de propriétaires sont maintenant confrontés aux expulsions.

    Opposition au Congrès

    Malgré ses espoirs, Obama n’a que peu de chances de voir son plan être approuvé par le Congrès dès son inauguration le 20 janvier. Dans sa forme actuelle, ce plan doit faire face à l’opposition de la droite comme de la gauche.

    De nombreux Républicains – de même que certains Démocrates conservateurs – s’opposent à tout nouveau plan de relance par principe, surtout à une hausse des dépenses publiques (mais pas aux baisses de taxes). Ceci reflète en partie des calculs électoraux.

    Il y a toujours une colère largement répandue face aux 700 milliards de dollars prélevés sur le compte des contribuables pour renflouer les banques et les financiers – les magnats assoiffés de profit qui ont déclenché la crise. Il y aura sans doute des soupçons quant au fait qu’une grosse portion du prochain plan de sauvetage finira dans les coffres des grosses entreprises et dans la poche des politiciens.

    L’opposition des « conservateurs fiscaux » reflète aussi une adhésion doctrinaire à l’idée du « marché libre » – malgré l’effondrement financier du libre marché que nous voyons aujourd’hui – et une opposition au déficit gouvernemental.

    Cependant, confrontés à une crise économique et financière profonde, qui suscite la peur de soulèvements sociaux et de radicalisation de classe, les principaux représentants du capitalisme ont abandonné l’orthodoxie de l’ultra libre marché qui prévalait du temps de la présidence de Reagan. «Lors d’une grave crise, a récemment déclaré Bernanke (président de la Réserve Fédérale américaine), l’orthodoxie peut se révéler être une très mauvaise stratégie» (Financial Times du 4 janvier).

    Malgré la perspective d’un énorme déficit du gouvernement fédéral et le danger, plus tard, d’une inflation explosive, les stratèges de la classe dirigeante américaine sont en faveur d’un plan de relance massif afin de sauver leur système de l’effondrement. Obama agit dans leur intérêts.

    Critiques de la gauche

    Il y a des Démocrates de gauche, toutefois, qui sont critiques face au plan de relance proposé à cause des 40% (300 milliards de dollars) prévus en baisses de taxes. De ceci, 150 milliards iront aux contribuables de la « classe moyenne » (500 $ chacun), tandis que 100 milliards iront aux entreprises.

    La plupart des remises de taxe personnelles sont épargnées en banque ou utilisées pour rembourser des dettes, comme l’a montré le plan de remise de taxes d’une valeur de 168 milliards de dollars lancé par Bush en février 2008. Les remises de taxes sont bien moins efficaces que les dépenses publiques pour augmenter la demande de biens et de services et pour créer des emplois.

    Obama peut très bien penser que les baisses d’impôt sont toujours les bienvenues et qu’elles permettront de mieux faire passer le plan dans l’opinion publique. A part cela, il cherche certainement à apaiser les critiques des Républicains au Congrès, et donc à s’assurer un soutien bipartisan. (Étrangement, alors qu’ils se disent contre tout déficit budgétaire, les conservateurs fiscaux ne s’opposent jamais aux remises d’impôts, qui réduisent pourtant les revenus gouvernementaux et donc augmentent le déficit.)

    A propos des baisses d’impôts pour la classe moyenne et les entreprises proposées par Obama, Keith Olbermann (présentateur sur MSNBC) a dit: «Le présidentiable propose des baisses de taxes qui, au total, pourraient faire rougir George Bush» (Washington News, 6 janvier).

    Bien que ce soit le plus gros plan de relance jamais mis en oeuvre depuis le New Deal, quelques Démocrates de gauche doutent de sa capacité à relancer la croissance économique. Un fervent partisan d’Obama, Paul Krugman, qui a été contraint de le convaincre de mettre en oeuvre un plan de dépenses keynésiennes, maintenant juge le plan d’Obama «quelque peu décevant… il est bien loin de ce dont nous avons réellement besoin» (New York Times, 8 janvier).

    «Notre économie pourrait chuter à un trillion de dollars en-dessous de sa pleine capacité (sur la période 2009-2010)» a déclaré Obama dans son discours du 8 janvier. Toutefois, comme le fait remarquer Krugman, le Bureau du Budget du Congrès estime la perte à 2,1 trillions de dollars, le double du chiffre avancé par Obama. Alors que seuls 500 milliards des dollars promis par Obama iront à des dépenses keynésiennes, ce plan pourrait ne pas suffire pour éviter «une dépression prolongée».

    Enorme déficit

    Obama a bien répété qu’il y aurait un énorme déficit gouvernemental – et de plus en plus grand – impliquant par là le fait qu’il a hérité d’une situation désespérée. Le déficit pour l’année fiscale 2009 s’élèvera sans doute à 1,2 trillions de dollars (8,3% du PIB) – le record d’après-guerre – même avant que n’ait été mis en œuvre le plan d’Obama.

    Un déficit gouvernemental est en soi un stimulus, dans le sens que la dette du gouvernement finance des emplois et des dépenses qui autrement ne contribueraient pas à la croissance économique. Cependant, une énorme portion du déficit actuel (le dernier déficit de Bush s’élevait à 455 milliards de dollars) vient du renflouement des banques et des agents financiers – qui ont mis leur argent au frais et limitent toujours les prêts, réfrénant ainsi la croissance.

    Si le plan de relance d’Obama est mis en œuvre dans les deux prochaines années, il poussera le déficit du gouvernement fédéral à environ 10% du PIB. Le rapport de la dette nationale totale cumulée par rapport au PIB augmentera de 36,9 à 54,2%, un record si l’on excepte la période de la deuxième guerre mondiale. Selon certains Républicains, nous avons déjà un « désastre fiscal », et Obama va empirer les choses.

    Pour les stratèges de la classe dirigeante, cependant, le plan Obama est un mal nécessaire, afin de remettre à flots leur système qui bat de l’aile. Ils reconnaissent le fait que des dépenses déficitaires à une échelle massive pèseront sur les générations futures qui devront rembourser une dette colossale. Toutefois, ils déchargeront plus tard de ce fardeau sur le dos de la classe salariée, à travers de nouvelles taxes et des coupes dans les budgets sociaux.

    Pendant trente ans, les dirigeants capitalistes ont maintenu l’orthodoxie monétaire, condamnant l’inflation comme la peste. Mais maintenant que leur système est menacé par la crise, ils sont prêts à soutenir le recours à la presse à billets afin de renflouer les banques, contrer la déflation et (au moins en partie) les dépenses publiques.

    Inévitablement, l’impression d’argent aujourd’hui réveille le spectre de l’inflation demain. Mais l’éditorial du New York Times, sous son titre «Le remède de la planche à billets», concluait que «l’action de la Fed est correcte» (23 décembre 2008). Plus tard, ils reviendront au type de politique monétariste sauvage en vigueur sous Reagan dans les années ‘80, qui restreignait les dépenses publiques et augmentait le coût réel de la dette pour les travailleurs.

    Obama lui-même a laissé entendre que le prix serait payé par les travailleurs dans le futur. «Je ne suis pas sur le point d’augmenter la taille du long-terme gouvernemental» a-t-il déclaré dans le New York Times du 9 janvier. Selon Obama, une partie importante de son budget sera utilisée pour «réparer» de grands programmes de droit, la sécurité sociale, Medicare (soins de santé pour les retraités) et Medicaid (soins de santé pour les pauvres).

    «Réparer» signifie coupes : plus de contributions des taxes sur les salaires, la hausse de l’âge de la retraite, moins d’allocations de santé. Le plan d’Obama, selon le chroniqueur David Brooks (New York Times du 9 janvier), «n’est pas une tentative d’utiliser la crise pour édifier un Etat social de type européen». Les dépenses keynésiennes sont là en cas d’urgence, afin d’empêcher l’effondrement économique et des remous politiques. Ensuite, les dirigeants capitalistes tenteront de revenir au conservatisme fiscal.

    Perspectives pour l’économie

    Le plan d’Obama pourra-t-il éviter une dépression prolongée et relancer la croissance ? Malgré l’ampleur de l’intervention étatique (le déficit cyclique, en plus du plan de renflouement des banques et du plan de relance proposé), ce plan est toujours limité en comparaison aux forces économiques qui ont été déchainées par les Etats-Unis et le ralentissement mondial. Obama vise à créer trois millions d’emplois, mais il y a déjà onze millions de chômeurs, et la situation va encore empirer.

    En réalité, le scénario le plus favorable pour le capitalisme américain est un scénario dans lequel l’intervention keynésienne permettrait d’atténuer la récession et de prévenir le début d’une dépression. Même cela, toutefois, n’est pas garanti. Une nouvelle crise du système financier mondial ou américain, une chute du dollar, et d’autres convulsions dans l’économie mondiale pourraient exacerber la crise du capitalisme américain.

    Même si elles permettent d’éviter une dépression prolongée, les dépenses keynésiennes en elles-mêmes ne redémarreront pas nécessairement l’économie, produisant une croissance qui se renforce elle-même. Cela requérrait un investissement en capital renouvelé et extensif de la part des grandes entreprises – et les capitalistes n’investiront que s’ils sont assurés d’un taux de profitabilité acceptable.

    Une grande proportion de la dette toxique et de la surcapacité industrielle, étant donné le niveau actuel de la demande soutenue par l’argent, devra être extraite hors du système avant qu’il puisse y avoir un quelconque retour à une croissance basée sur de solides fondations.

    La récession actuelle va très probablement se poursuivre aux Etats-Unis et dans le monde pour un certain temps, et la reprise, lorsqu’elle commencera, sera probablement lente et inégale. Même si des mesures keynésiennes atténueront l’impact de la récession, c’est la classe salariée qui devra payer le prix fort de la crise capitaliste, à travers des bas salaires, un chômage de masse, et la pauvreté. Les mesures keynésiennes ne parviendront pas à surmonter l’anarchie des forces du marché ni purger la soif de profit des capitalistes.

    En même temps, les attaques sur les travailleurs vont provoquer des luttes puissantes, une remise en question du système capitaliste, et la recherche d’une réelle alternative. Au mieux, le keynésianisme n’offre qu’un palliatif temporaire à la crise capitaliste. L’idée d’une planification socialiste démocratique, d’un autre côté, va gagner de plus en plus de soutien en tant que seule manière d’atteler la science, la technologie et les forces de production afin de subvenir aux besoins de la société, dans son ensemble.

  • Manifestation locale pour Gaza à Gand – Reportage photo

    Samedi, environ 3.000 personnes ont défilé pacifiquement dans les rues de Gand contre la guerre à Gaza, contre le massacre qui s’y déroule. Le PSL/LSP était également présent, avec des slogans et des revendications qui avaient notamment trait à l’industrie belge de l’armement. Nous exigeons la nationalisation de cette industrie avec une reconversion sous le contrôle des travailleurs du secteur. Cela pourrait faire partie d’une véritable politique anti-guerre dans ce pays.

    Reportage photo par Davy (Gand)

  • Les politiciens traditionnels sont contre la guerre en paroles seulement : Pour une véritable politique anti-guerre en Belgique !

    Certains politiciens traditionnels de notre pays se prononcent contre le massacre à Gaza. A la manifestation nationale du dimanche 11 janvier, des délégations de la plupart des partis francophones et de quelques partis néerlandophones étaient d’ailleurs présents, mais le gouvernement ne prend pas de position claire contre la guerre.

    Certains politiciens vont même plus loin en soutenant de manière assez étonnante cette guerre brutale, ce qui est entre autres le cas des politiciens du VLD, de la Lijst Dedecker (LDD) et du Vlaams Belang (VB). A la base des positions des politiciens traditionnels, il y a surtout des calculs électoraux. Certains partis espèrent attirer les voix des immigrés et d’autres parmi ceux qui sont choqués par la guerre. Ils participent parfois aux actions de protestation voire même organisent des actions humanitaires pour quelques blessés victimes d’une guerre dont certaines des armes ont été produites en Belgique. Belle hypocrisie. Ces politiciens ne sont apparemment contre la guerre que le dimanche, les intérêts des capitalistes en Belgique pouvant régner le reste de la semaine.

    D’autres donnent leur soutien à Israël, encore pour des raisons électorales. A Anvers, différents politiciens du VLD et du CD&V étaient ainsi présents à une manifestation de soutien à Israël. Filip Dewinter (VB) a expliqué lors d’une session du conseil communal anversois qu’Israël est un bastion de la démocratie et de la libre expression! Les origines du VB puisent leurs racines dans la collaboration avec les nazis et la persécution des juifs, mais Dewinter (contre une partie de sa propre base) essaye aujourd’hui d’obtenir du soutien au sein de la communauté juive dans sa lutte contre les musulmans. Selon Dewinter, la guerre est justifiée parce que « qui veut la paix prépare la guerre ».

    Pour la cessation des envois d’armes vers Israël ! Pour l’expropriation des entreprises qui produisent les armes !

    La Belgique est le cinquième exportateur européen d’armes vers Israël. Des sociétés comme la Sabca et la Sonaca ont signé de gros contrats ces dernières années pour la modernisation de l’arsenal israélien. Cette haute technologie est utilisée aujourd’hui de manière sanglante dans le massacre à Gaza. L’aéroport de Bierset, à Liège, joue en plus un rôle de plaque tournante pour le transport d’armes en provenance des USA vers Israël. Le mouvement pour la paix exige à juste titre que cela cesse. Mais comment faire ? La technologie utilisée pour la production d’armes pourrait pourtant facilement être utilisée pour une production socialement utile, personne ne perdrait son emploi de cette manière. Dans cette société où seuls comptent les profits, la guerre fait beaucoup d’argent.

    Nous appelons les syndicats à jouer un rôle essentiel dans l’arrêt de l’industrie de guerre en exigeant et en forçant une reconversion de ce secteur. Ces sociétés doivent être expropriées et placées dans les mains de la collectivité.

    Ceux qui aujourd’hui manifestent contre la guerre à Gaza ne disposent pas d’un parti politique qui défende une véritable politique anti-guerre. Un véritable parti des travailleurs de gauche utiliserait tout son poids pour une mobilisation aussi forte que possible pour les manifestations, mais il plaiderait en même temps dans les conseils communaux et les parlements pour un arrêt de la complicité des entreprises et des gouvernements à chaque guerre dans le monde. Cela peut uniquement se faire en rompant avec la logique du néolibéralisme et du marché libre. Le PSL (ex-MAS) veut collaborer avec tous ceux qui veulent construire un tel parti anti-néolibéral.

    Des espoirs en Obama ?

    Le futur président américain Obama est particulièrement silencieux concernant la guerre à Gaza. Les militants anti-guerre américains ont entre-temps manifesté pour un rejet clair de l’agression israélienne. Obama affirme qu’il n’est pas encore le président et que c’est à Bush de prendre position mais il prêtera serment dans quelques jours. Au cours de sa campagne électorale, il a exprimé son soutien à la politique du gouvernement israélien et a promis 30 milliards de $ de soutien. Joe Biden, le nouveau vice-président, a expliqué devant un public de juifs américains : « Je suis un sioniste ». Il n’est pas exclu qu’Obama, sous pression des espoirs créés autour de sa personne, tentera d’obtenir une solution négociée après que l’opération militaire ait été en grande partie menée. Mais Israël obtiendra alors encore tous les soutiens en tant qu’allié essentiel pour la politique impérialiste des USA dans le Moyen-Orient.

  • 24 janvier: Manifestation de solidarité contre la fermeture de Bekaert-Hemiksem

    Nous appelons à participer à la marche de solidarité pour l’emploi à Hemiksem (près d’Anvers) ce samedi 24 janvier. Cette manifestation suit l’annonce par la direction de Bekaert de fermer le site pourtant lucratif de Hemiksem, en mettant ainsi 264 travailleurs à la porte. Le rassemblement est prévu le 24 janvier à 9h30 sur le parking de Bekaert-Hemiksem pour partir ensuite en manifestation.

    Au cours de la mobilisation pour cette manifestation, les appels à la solidarité circulent. Ainsi, la délégation de la CGSP à l’hôpital Brugman à Bruxelles appelle à participer à cette marche. Voici leur appel ci-dessous.

    “Malgré un profit de 86 millions d’euros en 2007 et la reconnaissance par le porte-parole de Bekaert que les trois premiers trimestres de 2008 ont connu un forte augmentation des recettes, la direction a annoncé avant le réveillon la fermeture du site à Hemiksem, entrainant la perte de 264 emplois. Pendant l’été, la direction avait déjà annoncé la fermeture du site à Lanklaar entrainant également 136 pertes d’emploi. Ainsi le nombre de travailleurs de Bekaert en Belgique passera pour la première fois en dessous de la barre de 3.000.

    “Depuis, le travail à Hemiksem a été arrêté. L’ assemblée du personnel vient de se prononcer en faveur d’un système de chômage technique, dans ce cas payé à 95 voir dans certains cas 100% du salaire, en attendant la période de consultation prévue par la loi Renault. Les employés, qui ne peuvent pas être mis en chômage technique, continuent à recevoir leur paye. Certains seront appelé pour des tâches exclusivement adminstratives et de sécurité. La production ne sera pas reprise et le 24 janvier une "marche pour l’emploi" sera organisée.

    “La délégation FGTB/CGSP de l’Hopital Brugman de Bruxelles déclare sa solidarité aux travailleurs de Bekaert et leurs familles, aujourd’hui victimes de la course aux profits des directions d’entreprises et des actionnaires. Nous nous engagons à informer nos militants à propos de votre lutte et à être présent à votre marche pour l’emploi.”

  • Sri Lanka: Attaques vicieuses contre les medias et meurtre d’un rédacteur en chef

    Le jeudi 8 janvier dernier, en pleine journée, le très respecté rédacteur en chef du Sunday Leader, Lasantha Wickrematunge, a été touché à la tête quand sa voiture a été mitraillée, immobilisée dans le trafic. Il est décédé trois heures plus tard à l’hôpital. Personne n’a été appréhendé ou retrouvé et arrêté pour ce crime honteux.

    socialistworld.net

    Trois jours avant cela, les locaux d’une station de télévision qui avait diffusé un reportage objectif sur les récents carnages et les douleurs de la guerre ont été pillés et détruits. Des bandits ont tenu le personnel captif tandis que tout l’équipement essentiel était détruit. Bien que l’‘opération’ ait duré une pleine demi-heure, les malfaiteurs ont pu quitter les lieux sans obstacle.

    Ces attaques violentes, perpétrées sans aucun doute avec la connivence du gouvernement, visent à faire taire chaque média qui critique le gouvernement de Rajapakse, particulièrement à propos de la guerre qui fait toujours rage. Un journal britannique a parlé d’incidents «à l’échelle de Gaza». Le président lui-même, Mahinda Rajapakse, a pris le portefeuille du Ministère des Médias pour s’assurer qu’aucun reportage objectif et critique ne paraisse. Maintenant son gouvernement guerrier et pourri a adopté les mesures les plus extrêmes pour empêcher des gens comme Lasantha Wickrematunge d’exposer les pratiques corrompues du président et de son clan (il y a actuellement quatre frères de Rajapakse au gouvernement !)

    Amnesty International a rapporté en novembre dernier les meurtres d’au moins dix employés des médias depuis 2006. De fréquentes protestations ont été menées par les journalistes et le reste du personnel des médias contre leur persécution. Lasantha a même suggéré que le régime tuait plus de journalistes que de politiciens d’opposition parce que les dirigeants des partis n’avaient pas élevé leurs voix.

    Roland Buerk de la BBC, la société de radiodiffusion britannique, a déclaré que «le gouvernement a été accusé d’encourager la violence en stigmatisant des journalistes en tant que sympathisants des rebelles et ennemis de l’Etat». Les groupes internationaux militant pour la liberté de la presse tels que Journalistes Sans Frontières disent que l’intimidation et la violence font du Sri Lanka un des pays les plus difficiles au monde pour les reporters. Ils ont ainsi commenté le meurtre du rédacteur de chef du Sunday Leader : «Le Sri Lanka a perdu l’un de ses journalistes les plus doués, les plus courageux et iconoclastes». (Lasantha avait également un programme hebdomadaire à la station de télévision qui avait été attaqué lors de l’incursion dans les studios de MTV.)

    Le syndicat et les dirigeants de l’opposition au Sri Lanka avaient organisé une protestation publique le vendredi 9 janvier. Ils réclament la condamnation mondiale de ce dernier meurtre. La Fédération internationale des journalistes et Journalistes Sans Frontières se sont saisi de ce thème, mais des actions plus fortes sont nécessaires.

    L’enterrement de Lasantha Wickrematunge s’est tenu le lundi 12 janvier. Le Comité de Surveillance Civile, une organisation qui a dévoilé des centaines de cas de dissimulations dans des meurtres et kidnappings extrajudiciaires au Sri Lanka, demande que des messages de condamnation soient envoyés au gouvernement sri-lankais et exige qu’une enquête indépendante soit effectuée. Ils réclament également que de fortes protestations soient faites au dehors des ambassades sri-lankaises à travers le monde.

    Le Parti Socialiste Uni (section du Comité pour une Internationale Ouvrière, CIO au Sri Lanka) est au premier rang des protestations et des campagnes contre la guerre, pour la liberté de la presse, pour le droit à l’autodétermination des Tamouls et pour la fin du régime cinghalais chauvins et dictatorial actuel. Nos camarades ont de façon constante menés campagne pour une lutte unifiée des travailleurs et des pauvres cinghalais et tamouls contre l’impérialisme et le capitalisme, avec des politiques vraiment socialistes. Les vies et la liberté des membres et défenseurs du Parti Socialiste Uni sont, actuellement, constamment en danger. Toute aide financière et aide pour leur défense ainsi que leurs campagnes est la bienvenue. Des donations peuvent être faites pour mener campagne au Sri Lanka.

    Concrètement, nous vous invitons à venir protester avec nous à 11h ce vendredi devant l’ambassade du Sri Lanka. Plus d’informations suivront bientôt.

    Vous pouvez également effectuer un don pour la campagne du CIO au Sri Lanka sur le n° de compte belge du CIO 083-8400740-58 avec la mention "Sri Lanka defense".

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