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  • Meeting du Front des Gauches réussi à Bruxelles-Hal-Vilvorde

    Vendredi dernier s’est tenu le meeting du Front des Gauches pour Bruxelles-Hal-Vilvorde. Une centaine de personnes étaient venues écouter les orateurs de Vélorution, du CAP, du PH, du PC, de la LCR et du PSL-LSP (dans l’ordre des prises de parole). Le débat qui a suivi les présentations a permis d’aborder la question communautaire évidemment, mais également la meilleure manière de riposter face à la crise. La question de l’importance cruciale d’un plan d’action national de défense de l’emploi a été soulevée, mais également la nécessité d’une riposte européenne, comme l’ont mis en avant plusieurs eurodéputés de la Gauche Unitaire Européenne.

  • Des marxistes protestent aussi en Israël: Stop au blocus!

    Ci-dessous, nous publions une déclaration raccourcie éditée le 31/05/2010 sur le site internet de Tnua’t Maavak Sozialisti / Harakat Nidal Eshtaraki (CIO-Israël):) concernant le meurtre de militants de la flottille chargée d’aide humanitaire qui se dirigeait vers Gaza.

    Déclaration de Tnua’t Maavak Sozialisti / Harakat Nidal Eshtaraki (Mouvement de Lutte Socialiste, CIO-Israël)

    Voici une première réponse du Mouvement de Lutte Socialiste (CIO) suite au meurtre de plusieurs participants au convoi d’aide international à destination de la Bande de Gaza, la nuit dernière. Nous appelons chacun à participer aux manifestations et aux protestations organisées en réaction.

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    A lire également:

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    Ce lundi, près de 20 militants ont été tués et d’autres blessés au cours d’un assaut violent organisé par le gouvernement israélien de droite contre la flottille internationale qui apportait de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Comme lors d’autres protestations, les militants n’avaient en aucune façon mis en danger la sécurité de résidents israéliens. Cette fois-ci, des hélicoptères ont été envoyés en dehors des territoires officiels d’Israël, de même que des navires de guerre, des commandos et 200 militaires.

    Le gouvernement israélien a cyniquement décliné toute responsabilité. Mais nous n’avons besoin d’aucune commission d’enquête pour comprendre que la responsabilité de ces meurtres repose sur les épaules des ministres. Il existe un blackout médiatique en Israël, la presse raconte que les soldats ont été attaqués sur un bateaux avec divers ‘objets’. Mais ces soldats n’avaient rien à faire là-bas. En réalité, l’armée avait été envoyée réprimer le droit de protester.

    Les ministres, leurs généraux et leurs journalistes essayent de dévier l’attention de la politique d’agression, de destruction et d’oppression de Bibi – Barak – Lieberman, qui comprend le siège et l’occupation de Gaza ainsi que les incitations au racisme contre la population arabo-palestinienne en Israël. Le gouvernement israélien qui opprime les Palestiniens attaque aussi les intérêts à long terme des résidents d’Israël.

    [Le Mouvement de Lutte Socialiste en Israël proclame que] la seule façon de sortir de ce désastre et des autres horreurs du conflit israélo-palestinien est la construction d’un large mouvement social des Israéliens et des Palestiniens, qui unisse les juifs et les arabes, contre la politique de diviser-pour-mieux-régner, contre le siège et l’occupation, contre toutes les oppressions et les discriminations, [et qui plaide pour] le respect des droits démocratiques des minorités, pour que tous soient égaux, et pour le renversement des élites capitalistes corrompues de la région.

    Le Mouvement de Lutte Socialiste soutient l’extension de la lutte pour le socialisme et [va participer et appeler à participer] aux manifestations de protestations de Tel-Aviv, Jérusalem et Haïfa derrière les slogans et chants suivants :

    • Protester, ce n’est pas du terrorisme! Pour la fin du siège de Gaza !
    • La sécurité ne se construit pas sur les cadavres des manifestants !
    • La menace de la sécurité vient du gouvernement raciste!
    • Les actes de l’Etat israélien ne rendent pas nos vies plus sûres, c’est un désastre. Le gouvernement israélien ment.
    • Non au meurtre des manifestants !
    • Non à l’utilisation de soldats contre les civils !
    • Non au couvre-feu!
    • Les juifs refusent d’être les ennemis des Palestiniens !
    • Plus de moyens pour l’enseignement, pas pour le siege et l’occupation !
    • Pour la rehabilitation des services publics et des soins de santé, non à la guerre !
    • Pour la fin du siege, le démantellement des colonies, le renversement du Mur, la fin de la séparation et du racisme !
    • Pour la fin de l’occupation !
  • Liège: Protestations contre l’aggression israélienne

    Hier, des manifestations ont eu lieu partout à travers le monde en réaction face à l’attaque militaire brutale et sanglante d’un commando de l’armée israélienne contre un convoi d’aide humanitaire en direction de Gaza. A Liège aussi, une centaine de personnes se sont rassemblées place du Perron, devant l’Hotel de Ville. Après une courte prise de parole, une délégation est allée remettre un texte de protestation au conseil communal.

  • Bruxelles: Protestations contre l’aggression israélienne

    Hier, des manifestations ont eu lieu partout à travers le monde en réaction face à l’attaque militaire brutale et sanglante d’un commando de l’armée israélienne contre un convoi d’aide humanitaire en direction de Gaza. A Bruxelles aussi, ce sont plusieurs centaines de personnes qui se sont rassemblées devant le ministère des affaires étrangères pour ensuite partir en manifestation spontanée dans les rues de Bruxelles. Des militants du PSL-LSP y sont intervenus et ont vendu plusieurs journaux. Voici quelques photos :

    Eric

  • 1.000 travailleurs contre l’austérité à Liège

    A l’appel de la FGTB, environ 1.000 militants syndicaux ont défilé dans les rues de Liège contre la chasse aux chômeurs, contre les intérêts notionnels, contre l’austérité budgétaire et contre la régression du statut des travailleurs, une semaine après les 5.000 manifestants de La Louvière. Le PSL était présent avec le Front des Gauches pour dire clairement: Tous ensemble contre leurs crises ! Mais il nous faudra plus que de petites manifestations silencieuses comme celle-ci: nous avons un besoin urgent d’un plan d’action combatif et national pour défendre chaque emploi et contre l’austérité !

  • Bruxelles: Débat du MOC ce 1er juin à 18h00

    Le Mou­vement ouvrier chrétien (MOC) a adopté son mémo­randum politique. Celui-ci, ainsi que les prio­rités poli­tiques qui en découlent, tant pour le MOC que pour ses orga­ni­sa­tions consti­tu­tives, seront pré­sentées aux pré­si­dents et hauts repré­sen­tants de partis lors de ce meeting. Cette ren­contre est non seulement publique, mais vous êtes cor­dia­lement invité(e)s à rejoindre ce bel exercice démocratique.

    Invités : Joëlle Milquet (cdH), Sarah Turine (Ecolo), Lau­rette Onkelinx (PS), un(e) représentant(e) du MR, Anja Des­choe­macker (PSL-LSP, tête de liste pour Bruxelles-Hal-Vilvorde pour le Front des Gauches).

    Le mardi 1er juin 2010, de 18h à 20h

    Aéro­polis (rez-de-chaussée – salles 4 et 5)

    chaussée de Haecht 579, 1030 Bruxelles

  • Attaque scandaleuse contre l’aide en direction de la Palestine

    Un convoi d’aide en route vers Gaza a été attaqué par l’armée israélienne. Selon les médias, il y aurait eu au moins 20 morts. L’armée prétend que ce sont les gens du convoi d’aide qui ont lancé l’attaque. Le régime israélien fait tout pour mettre sous pression la solidarité avec les Palestiniens et ceux qui veulent donner de l’aide aux habitants de la bande de Gaza sont également victimes de la répression et de la violence qui touche les Palestiniens.

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    Les navires étaient en route de Chypre vers la bande de Gaza, avec presque 700 militants sur différents bateaux et des dizaines de tonnes d’aide. C’était une horreur pour le régime israélien, qui avait d’ailleurs annoncé que les navires ne parviendraient jamais à Gaza.

    L’eurodéputé irlandais du Comité pour une Internationale Ouvrière, Joe Higgins, avait déclaré fin de la semaine dernière: «J’apprécie les efforts des militants d’innombrables pays pour fournir des médicaments et des stocks de nourriture de première nécessité à la population de Gaza. Cette population vit dans des conditions terribles, dans une prison à ciel ouvert imposée par le régime israélien.»

    «Les navires en route vers Gaza sont menacés par l’armée israélienne. J’appelle à intensifier la pressions pour assurer que les secours arrivent sur le champ. J’irai d’ailleurs trouver l’ambassadeur israélien à Dublin.

    «Mais bien plus que d’une pression diplomatique, nous avons besoin d’une campagne massive de résistance en Israël et en Palestine qui puisse unir dans l’action les travailleurs et les pauvres Palestiniens et juifs contre l’oppression systématique de la population palestinienne par l’Etat israélien. Notre organisation-sœur dans la région, le Mouvement de Lutte Socialiste, plaide pour un tel programme et pour une fédération volontaire de deux Etats démocratiques et socialistes, sur base d’un accord sur les frontières et du respect des droits des minorités.»

  • Critique : La tragédie de la Révolution chinoise, de Harold Isaacs

    La Révolution chinoise de 1925-27 a représenté un des plus splendides et des plus gigantesques mouvements de l’Histoire humaine.

    Reléguées au rang de bêtes de somme, les masses chinoises – dirigées par la magnifique classe ouvrière chinoise – se sont rassemblées par millions dans les zones urbaines de Shanghai, du Guangdong, du Wuhan, etc. et ont ébranlé les fondations du féodalisme et des capitalismes chinois et impérialistes dans leur quête de libération et d’une société nouvelle. Jouissant d’une position encore plus favorable que celle qui existait en Russie en Octobre 1917, une révolution victorieuse était entièrement possible…

    Par Peter Taaffe, secrétaire général du Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    Cependant, un obstacle majeur se dressait sur la voie du triomphe de la révolution, sous la forme des positions erronées recommandées par Staline et par son cercle à l’époque à la tête de l’Internationale Communiste. Ceux-ci étaient en faveur d’une alliance de la classe ouvrière et de la paysannerie exploitée avec la petite-bourgeoise et les soi-disant ‘‘capitalistes nationaux’’ pour former un ‘‘bloc de quatre classes’’ en Chine.

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    La tragédie de la Révolution chinoise, par Harold Isaacs

    Ce livre a également un intérêt à l’heure actuelle, parce que les problèmes de l’inachèvement de la révolution capitaliste-démocratique – à laquelle ont été confrontés les travailleurs et paysans chinois – sont toujours des obstacles colossaux sur la voie vers une réelle libération dans ces parties du monde qui comprennent deux tiers de l’Humanité. Nous encourageons par conséquent nos lecteurs à l’acheter et à en débattre, dans le but, espérons-le, de comprendre ce qui va se produire dans le monde néocolonial.

    Ce livre n’a plus édité en français depuis la fin des années ’60, mais vous pouvez accéder ici à la version en lign en anglais, sur marxists.org.
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    C’était là la même politique complètement erronée qu’avaient jadis prônés les Menchéviques en Russie, transférée sur le sol chinois. Le livre d’Isaacs démontre brillamment que cette politique a représenté une ‘‘tragédie’’ pour la révolution. Ceci a été depuis lors sans cesse disputé par les apologistes de Staline et du stalinisme. Mais Isaacs leur répond, avec une abondance de faits et de descriptions, que la marche des masses sape complètement leurs arguments et renforce les siens et ceux du révolutionnaire Léon Trotsky, qui avait commenté ces évènements à l’époque.

    Mais ce livre est encore bien plus que ça et dépeint à grands coups de plume extrêmement habile le magnifique panorama constitué par l’héroïsme, l’autosacrifice et la détermination de changer le monde affichés par les travailleurs et paysans chinois horriblement exploités.

    Cette édition a en outre l’avantage d’apparaître telle qu’elle était parue dans sa version originale, avec une introduction très éclairante de Léon Trotsky, plus tard expurgée de la version ‘‘allégée’’. Au fur et à mesure qu’Isaacs a viré à droite après la mort de Trotsky, il n’a plus permis que la publication de cette version ‘‘allégée’’. Celle-ci était toujours utile et, malgré le changement d’opinion de l’auteur, justifiait toujours l’analyse de la révolution faite par Léon Trotsky.

    Mais elle n’était pas aussi efficace que cette version complètement restaurée. Trotsky lui-même avait fait remarquer que ‘‘Le livre d’Isaacs représente une œuvre scientifique du début à la fin. Il est basé sur une étude consciencieuse d’un très grand nombre de sources originales et de matériel additionnel.’’

    Il faut ajouter que Trotsky a discuté avec le jeune Isaacs, qui avait 28 ans lorsqu’il a écrit ce livre, et l’a relu ligne après ligne avant sa publication. Malgré qu’Isaacs ait plus tard renié ses idées trotskystes et marxistes, et les idées de Trotsky lui-même, ce livre est néanmoins une démonstration brillante des idées de Trotsky, en particulier concernant la question cruciale de la théorie de la révolution permanente appliquée à la Chine.

    Cette théorie consiste à dire que la révolution démocratique-bourgeoise dans ce qui est aujourd’hui le monde néocolonial (réforme agraire approfondie et purge de la société de toutes les relations féodales et semi-féodales, solution de la question nationale, démocratie, élection d’un parlement, etc.) n’est possible que si la classe ouvrière devient la force dirigeante d’une telle révolution. Elle-même n’étant capable de diriger la révolution jusqu’à sa conclusion victorieuse que si elle conduit la paysannerie – et en particulier ses couches inférieures – dans la lutte.

    Développement inégal

    Le chapitre d’ouverture ‘‘Les Graines de la révolte’’ est un petit chef d’œuvre littéraire qui décrit, à travers la vie des masses chinoises, la loi du ‘‘développement inégal et combiné’’, dont l’essence fait partie intégrante de la théorie de la révolution permanente de Trotsky.

    Il commence ainsi: ‘‘A travers les villes et les villages, et sur les terres fatiguées de vastes vallées fluviales qui s’étendent de la mer jusqu’au cœur de l’Asie, ces contradictions et contrastes se multiplient. Ils incarnent la lutte de près d’un demi-milliard de gens pour l’existence et la survie.’’

    Il est regrettable que l’auteur se soit plus tard distancé de sa position marxiste-trotskyste. Son fils, Arnold Isaacs, dans sa nouvelle introduction, tente d’en expliquer les raisons. Il concède que son père était entièrement d’accord avec Trotsky lorsqu’il a écrit le livre, mais poursuit en déclarant que ‘‘Sa position sur les convictions sous-jacentes de Trotsky est tout autre chose’’.

    Pourtant, le fils d’Isaacs concède que le livre a été écrit par le jeune Isaacs en tant que ‘‘révolutionnaire’’, comme Trotsky l’a noté d’un air approbateur dans son préface, mais que ‘‘son opinion a assez vite changé’’. Treize ans plus tard, toutefois, dans une nouvelle édition allégée – qui ne donnait pas la pleine envergure du livre actuel – ‘‘il n’était plus d’accord avec les principes léninistes fondamentaux que Trotsky avait maintenu jusqu’à sa mort en 1940’’ (Préface par Arnold R. Isaacs).

    Le revirement d’Isaacs est expliqué par le fait qu’il n’était pas d’accord avec ‘‘le principe selon lequel une dictature du prolétariat dirigée par un seul parti révolutionnaire devrait exercer un pouvoir exclusif dans un Etat révolutionnaire.’’ C’est une conclusion plutôt erronée, cette position étant faussement attribuée aux trotskystes et aussi aux marxistes actuels.

    Un Etat-parti unique en Russie, exerçant la ‘‘dictature du prolétariat’’ (terme qui avait un sens assez différent à l’époque qu’il n’en a aujourd’hui, dans le sens que cela signifiait en réalité la démocratie ouvrière) n’a pas découlé des idées de Trotsky, mais de la situation critique et des difficultés de la Révolution russe.

    Comme Trotsky et nous-mêmes l’avons expliqué à de nombreuses reprises, seul un parti fut au départ interdit par les Bolchéviks, celui des Cent Noirs d’extrême-droite. Tous les autres partis – Menchéviks, Socialistes-Révolutionnaires, anarchistes, libéraux, etc. – purent continuer leurs activités tant qu’ils exerçaient leur opposition aux bolchéviks de manière pacifique et démocratique. Ils n’ont été réprimés qu’après que nombre d’entre eux aient recouru à l’insurrection armée contre les Bolchéviks – comme le firent les Socialistes-Révolutionnaires en 1918 – ou qu’ils aient soutenus différents généraux tsaristes ou blancs – comme les Menchéviks.

    Plus tard, certains membres de ces partis ont en réalité adhéré à la victoire d’Octobre 1917, mais leurs partis dans leur ensemble se trouvaient au départ de l’autre côté des barricades. Isaacs, comme l’explique son fils dans l’introduction, a par la suite cherché à argumenter le fait que ‘‘l’expérience soviétique nous a enseigné que la contradiction entre l’autoritarisme et le socialisme démocratique est totale. Le monopole du parti unique sur la vie politique, se développant en une oligarchie bureaucratique, est un résultat qui découle clairement de certains fondements du bolchévisme.’’

    C’est de nouveau le conte familier selon lequel le stalinisme, l’autoritarisme, a tiré son origine dans le bolchévisme et dans ses méthodes. En réalité, le stalinisme a dû se consolider en détruisant tous les éléments du bolchévisme.

    Le bolchévisme

    Le parti bolchévique de Lénine était le parti de masse le plus démocratique de l’Histoire. Le stalinisme a dû annihiler ce parti dans un fleuve de sang au cours des terribles purges des années 30. C’est de l’isolement de la Révolution russe qu’a découlé le régime du parti unique, et non des objectifs initiaux du bolchévisme.

    L’espoir était que, après la guerre civile, la démocratie des soviets puisse être restaurée. Au lieu de cela, l’isolation de la révolution a mené à la cristallisation d’une caste bureaucratique qui est parvenue, 73 ans après la révolution, à restaurer le capitalisme en Russie.

    Ces enjeux, dans tous les cas, ne sont pas la clé de ce livre, celui-ci traitant de la puissante Révolution chinoise des années 1925-27. Les sources principales de ce mouvement prenaient racine – tout comme pour la Révolution russe elle-même, dont se sont inspirées les masses chinoises – dans l’incapacité du capitalisme à faire progresser la société.

    Nous recommandons à tous ceux qui sont capables d’acheter ce livre, seuls ou en commun avec d’autres camarades, de le faire. Le fait de lire ce livre permettra en particulier à la jeune génération de pleinement comprendre le caractère de la Révolution de 1925-27.

    Cela leur permettra également de voir que les forces impliquées dans la révolution de 1944-49, menée par l’Armée Rouge de Máo Zédōng étaient entièrement différentes de celles qui étaient présentes en 1925-27, qui était une révolution ouvrière classique, laquelle a dirigé la masse de la nation chinoise dans la lutte pour changer la société.

  • Flat earth news : Une critique destructrice des médias traditionnels

    Le journaliste britannique Nick Davies a déclaré à propos de son livre “Flat Earth News” (Nouvelles de la terre plate) qu’il avait été choqué par ce qu’il découvrait au fur et à mesure de son travail. Journaliste de longue date, et réputé, il savait déjà depuis longtemps comment les choses se passaient dans l’univers des médias mais, avec ce livre, il a pu analyser le système de mass media de manière bien plus intense.

    Par Geert Cool

    Nick Davies constate que beaucoup de “tuyaux crevés” arrivent dans les pages d’un journal. Cela signifie qu’il existe des articles considérés comme fiables par tout le monde mais qui, en réalité, sont à côté de la plaque. La presse traditionnelle – tant la télévision que la presse écrite ou internet – se limite de plus en plus à des nouvelles prémâchées dont l’impératif est d’être spectaculaires et simples. Cela s’explique par le développement de l’industrie de l’information au cours de ces dernières années.

    Un journal, c’est une entreprise comme une autre et, à ce titre, ça doit rapporter. L’impact des actionnaires des mass media ne s’exprime peut-être pas toujours directement sur la ligne rédactionnelle, mais leur influence dans le processus de production du journal n’a fait que s’accroître. Nick Davies a constaté que le nombre de journalistes a drastiquement diminué. En Grande-Bretagne, on dénombre plus de personnes dans les relations publiques (47.800) que dans le journalisme (45.000). La tâche de ces responsables de relations publiques est d’écrire des articles pour glorifier leur entreprise et le manque de journalistes accroit d’autant ce phénomène, car ces derniers n’ont plus le temps de contrôler par eux-mêmes un article ou une déclaration. Croiser l’information pour en dégager la vérité a cédé la place à l’action des chargés de communication qui, entre 1979 et 1999, ont vu leur nombre être multiplié par douze dans les grandes entreprises.

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    Marre de la presse traditionnelle?

    Lutte Socialiste c’est, chaque mois, une bonne dose d’articles, de rapports, d’analyses,… résolument du côté des travailleurs, et résolument opposés à la désinformation que l’on trouve dans les médias traditionnels. Vous voulez recevoir ce journal chaque mois dans votre boîte aux lettres? N’hésitez pas, prenez un abonnement !
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    Exagéré, vous croyez? Une recherche consacrée aux articles de la presse de référence britannique a démontrait que dans 60% des cas analysés, les articles ne consistaient principalement – voire même carrément totalement – qu’en du matériel repris d’agences de presse ou d’entreprises. 20% des articles étaient fortement basés sur ce matériel et, pour 8% des articles, la provenance de l’information n’était même pas établie! Seule 12% du matériel était issu des journalistes-mêmes. Et cette recherche ne concernait que les journaux dits ‘‘de référence’’.

    Les bureaux de presse prennent de plus en plus de place dans le traitement de l’information mais, là aussi, les articles doivent être livrés à la chaîne avec une préférence pour les articles qui peuvent être vendus facilement et rapidement. Comme on vend aussi bien aux entreprises médiatiques qu’aux autres entreprises, les nouvelles s’y adaptent. Des thèmes comme la lutte des classes sont moins intéressants que les dernières nouvelles du showbiz ou de la Bourse.

    Les agences de presse ont un grand pouvoir. Associated Press (AP) est l’une des plus importantes. Elle livre des coupures à 1.700 journaux et 5.000 chaînes télé et radio aux USA. Ailleurs dans le monde, 500 chaînes télé et radio sont aussi ses clients dans 121 pays, de même qu’environ 8.000 autres organes médiatiques. L’agence Reuters, elle, livre à plus de 1.000 journaux différents. Résultat: nous recevons l’information d’une même source, écrite différemment. Chez Reuters, un journaliste doit en moyenne produire cinq articles par jour, les journalistes chassent donc les nouvelles rapides et faciles. D’autre part, les pays où ni AP ni Reuters ne sont présents (ce qui est le cas d’à peu près 40% des pays) apparaissent moins facilement dans les nouvelles. De là provient le manque d’attention pour des sujets tels que la guerre au Congo ou la situation au Soudan. On parle également moins des sujets qui portent à controverse parce qu’il faut vendre à un maximum de personnes, ce qui pousse à harmoniser voire même à anesthésier le contenu.

    Nick Davies se réfère encore à une recherche sur les reportages-télé en Grande-Bretagne consacrés au conflit israélo-palestinien. Retranscrits par écrit, les textes faisaient 3.500 signes (lettres et espaces). De ces signes, en moyenne, seulement 17 abordaient l’histoire du conflit. Une enquête parmi l’audience a démontré que de nombreux spectateurs pensaient que c’étaient les Palestiniens qui occupaient les territoires!

    Sur internet également, la diversité de l’information tend à diminuer. En 2006, 85% de l’information était issue de brèves tirées d’agences de presse.

    Dans la presse écrite, les opinions vont toutes dans la même direction, puisqu’on ne laisse la parole qu’aux porte-paroles et aux soi-disant experts. Les positions divergentes ou considérées comme marginales sont passées sous silence. ‘‘L’omission est la source la plus importante de désinformation’’, selon Nick Davies.

    La production de l’information est intrinsèquement liée au système de production, dans lequel l’idéologie dominante est toujours celle de la classe dirigeante. Tant le message que la structure du marché de l’information sont déterminés par le capitalisme et ce marché connaît lui aussi une forte concentration. Nick Davies parle d’une étude américaine sur le nombre d’entreprises dans le secteur des journaux, des revues, de la radio, de la télévision et du cinéma. En 1984, ce marché était dominé par une cinquantaine d’entreprises. En 1987 seulement, il n’en restait plus que 26, plus que 20 en 1993 en plus que 5 en 2004. Le personnel des médias a diminué de 18% entre 1990 et 2004 tandis que la marge moyenne de profit des entreprises médiatiques était de 20,5% en 2004.

    Pour répondre au pouvoir de l’industrie de l’information, nous devons nous en prendre au système capitaliste lui-même. Les grandes entreprises et les gouvernements disposent de leurs médias, dans lesquels les journalistes, consciemment ou inconsciemment, sont leurs porte-paroles. Les travailleurs et leurs familles ont besoin de leurs propres médias et doivent se baser sur leurs propres organisations et leur implication dans les actions. Avec Lutte Socialiste, malgré notre manque de moyens, nous voulons agir en tant que porte-parole des travailleurs et populariser des idées abordant la meilleure manière de défendre nos intérêts.

    Selon nous, cela fait partie de la lutte pour une société socialiste, une société dans laquelle les travailleurs et leurs familles auraient eux-mêmes en mains les rênes de la société avec un contrôle et une gestion démocratiques des secteurs-clés de l’économie, y compris les médias. Le révolutionnaire russe Léon Trotsky affirmait déjà, il y a 70 ans : ‘‘Les tâches d’un Etat ouvrier ne consistent pas à contrôler l’opinion publique, mais à la libérer du joug du capital. Cela ne peut se faire qu’en plaçant les moyens de production – dont les moyens d’information – dans les mains de la société entière.’’

  • 5.000 travailleurs contre l’austérité à La Louvière

    A l’appel de la FGTB, hier, pas moins de 5.000 militants ont occupé les rues de La Louvière pour refuser tout plan d’austérité, marquer la solidarité entre tous les travailleurs (que ce soit en Belgique ou en Europe). En tête de la manifestation, on pouvait voi les travailleurs de Duferco, en grève depuis mercredi dernier. Le PSL-LSP était présent, de même que les partenaires du Front des Gauches, et ont également fait entendre leur voix: Tous ensemble contre leurs crises!

    Photos de Nadège (Hainaut)

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