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  • Contre la surenchère communautaire: partager les richesses, au lieu de diviser les travailleurs

    Par l’unité des travailleurs et le socialisme contre le chaos capitaliste

    Seuls 17% de la population déclare ressentir ‘un peu’ ou ‘beaucoup’ de confiance envers nos hommes politiques, ce qui les place au même niveau que les agents marketing, les publicitaires, les banquiers, les managers et les journalistes. Pour nous, cette crise de confiance est pleinement justifiée. Elles nous ont bien roulés les banques, et au seul avantage des profits gigantesques des grands actionnaires! Quant aux politiciens, ils veillent à ce que les ‘dégâts collatéraux’ de la spéculation soient maintenant payés par la collectivité!

    Ce job, ces mêmes politiciens l’ont déjà brillamment effectué ces 25 dernières années, en privatisant et en accordant des baisses de taxes aux grandes entreprises ‘‘pour maintenir l’emploi’’, soi-disant. Mais dans les faits, nous, on a juste pu regarder de loin leurs profits augmenter. L’an passé, par exemple, alors que les travailleurs de Bayer-Anvers étaient menacés de coupes salariales, l’entreprise n’a payé que 2,98% d’impôts sur ses profits record (195 millions d’euros) !

    Qui croit encore ces gens-là ?

    Et maintenant, les politiciens viennent nous raconter que les caisses sont vides et que nos pensions, notre sécurité sociale, notre enseignement et nos services publics sont soudainement impayables. Les médias de masse jouent ici un rôle prépondérant pour nous faire avaler pareille couleuvre. Il ne reste quasi plus de journaliste critique et la presse est complètement liée aux grands groupes capitalistes ou aux politiciens. Aucune surprise donc à voir la cote de confiance des journalistes dégringoler dans l’opinion.

    Combien de temps une société peut-elle continuer à tourner quand presque plus personne ne fait confiance à ceux qui la dirigent ? Cela dépend entièrement de l’existence ou non d’une alternative. La société capitaliste dispose de nombreux instruments pour s’assurer que la petite élite au pouvoir peut y rester et que la majorité ne s’y oppose pas. L’un d’eux, le poison nationaliste, vise à liguer les différents groupes de la population les uns contre les autres. On crée ainsi l’illusion que les problèmes ne sont pas les banques, les grands patrons et les politiciens, mais au contraire les Monsieur-Tout-Le-Monde dont le seul tort est de parler une autre langue.

    En Flandre, Bart De Wever peut bien se tailler une image d’homme sincère et conséquent, s’il devait jamais arriver au pouvoir, il apparaîtra très vite que sa Flandre est une Flandre de casse sociale pour créer un paradis pour les riches, les hommes d’affaires, les banquiers et les rentiers. Pour obtenir ce paradis, le gros de la population devra renoncer à tout ce qu’elle a pu obtenir dans le passé.

    Pour l’unité des travailleurs et le socialisme, contre le chaos capitaliste

    Tout au long de ces dernières 25 années, on a tenté de nous faire croire qu’il y aurait peut-être une “Troisième Voie” entre capitalisme et socialisme. Les soi-disant “socialistes” du PS ont défendu que le socialisme en tant que système n’était pas compatible avec la “nature humaine” et qu’il fallait juste dompter la bête capitaliste. La crise actuelle, dont la fin est encore loin, démontre à quel point cette théorie était plate et fallacieuse.

    Plus que jamais, il est nécessaire que le socialisme soit remis à l’ordre du jour en tant qu’alternative face à la crise capitaliste. Malgré nos moyens limités, c’est ce que nous cherchons à faire.

    La faillite du capitalisme, qui conduira d’ici peu à des coupes budgétaires et à des contre-réformes gigantesques pour nous faire payer la crise, va entraîner la recherche d’une alternative crédible. Pour organiser cette recherche en une résistance active contre les conséquences de la crise du capitalisme, nous avons besoin d’un nouveau parti des travailleurs, nous avons besoin d’un outil large regroupant les organisations de gauche, mais surtout tous ceux qui sont encore inorganisés et qui ont envie de lutter contre les attaques antisociales. En participant à la liste Front des Gauches, et en vous appelant à voter pour elle le 13 juin, nous voulons diffuser cette idée.

  • Agenda Front des Gauches – Bruxelles-Hal-Vilvorde

    Voici l’agenda du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde. D’autre arriveront bientôt, notamment après la réunion ouverte de ce soir à Liège, qui va poursuivre et élargir l’organisation des tractages, collages,… Pour plus d’informations à Bruxelles-Hal-Vilvorde, n’hésitez pas à prendre contact!

    Meeting (bilingue) régional de Bruxelles-Hal-Vilvorde du Front des Gauches

    Ce vendredi 28 mai 2010 à 19h30 à Espace Marx (4, rue Rouppe—1000 Bruxelles) .

    Avec des can­didats de chaque orga­ni­sation et des indé­pen­dants, avec dis­tri­bution du matériel de campagne.

    Le Front des Gauches se présente à vous à travers ses candidat-e-s pour la liste à la Chambre à Bruxelles-Hal-Vilvorde:

    • Anja Deschoemaker (Tête de liste à la Chambre à BHV, PSL-LSP)
    • Vladimir Caller (2e effectif, PC)
    • Pauline Forges (3e effective, LCR, JAC)
    • Réginald de Potesta de Waleffe (4e effectif, Vélorution)
    • Gilles Smedts (6e effectif, PH)

    • Raouf Ben Ammar (11e effective, CAP)
    • Philippe Santini (dernier effectif, candidat d’ouverture)

    Bar et stands. Entrée libre, venez nombreux-euses !


    Autres dates à retenir ;

    Meetings locaux avec de nombreux candidats

    • Mardi 01/06/2010 à 19h30 à St Gilles , local UPJB rue de la Victoire, 61 1060 Bruxelles
    • Mercredi 02/06/2010 à 19h30 à Ixelles, café « Chez Jo » Chaussée de Wavre, 6 1050 Bruxelles (proximité porte de Namur)
    • Mercredi 02/06/2010 à 19h30 à Molenbeek, local Randstad – 45-47 rue du jardinier 1080 Bruxelles (M°Ribaucourt ou Compte de Flandre)
    • Jeudi 03/06/2010 à 19h30 au Dolle Mol – rue des Eperonniers – 1000 Bruxelles

    Stands de Week-end :

    • Samedi 29 mai de 10h30 à 13h00 : marché place Flagey
    • Samedi 29 mai de 15h00 à 19h00 : place Saint Gery
    • Dimanche 30 mai de 10h30 à 13h00 Marché des abattoirs Anderlecht
    • Dimanche 06 juin de 10h30 à 13h00 Marché du Midi
    • Samedi 12 juin de 110h30 à 13h00 Marche du Parvis de St Gilles

    Prenez Contact avec la coordination de la campagne dans tout l’arrondissement B-H-V :

    • Affichage : Arne (0486 36 01 68)
    • Tracts : Gilles (0497 54 27 41)
    • Media & Co: Boris (0472 299 192)

    Il y aura du matériel disponible aux endroits suivants :

    • Café Dolle Mol, rue des Eperonniers, – 1000 Bruxelles de 16h00 à 02h00
    • Local PSL, Rue du Jardinier, 45-47 à 1080 Bruxelles de 9h00 à 20h00 en semaine et de 10h à 16h les weekends. (02 345 61 81)
    • Local de la LCR – 20 rue Plantin à 1070 Bruxelles à partir de lundi 31 mai de 17h à 21h00
  • Science, climat… et profits

    Chaque jour, de nouveaux éléments prouvent que la cause du réchauffement climatique est anthropogénique, c’est-à-dire conséquente à l’activité humaine. Un large consensus scientifique existe sur cette question et bien peu de gens nient les conclusions des rapports des experts et des climatologues. Cependant, malgré leur faible nombre, les négationnistes de la science climatique n’en sont pas pour le moins très influents.

    Par Alain (Namur)

    L’association écologistes Greenpeace a sorti un rapport sur ces lobbys qui remuent ciel et terre pour que rien ne change dans le système pour assurer que leurs affaires ne soient pas gênées par des peccadilles environnementales. Ennemi public numéro 1 épinglé dans ce rapport : Koch Industries (24,9 millions de dollars de subsides entre 2005 et 2008), qui surclasse le pétrolier ExxonMobil (9,1 millions). Ce conglomérat d’entreprises pétrochimiques a un revenu annuel de 100 milliards de dollars (soit un tiers de toute la richesse produite en un an en Belgique).

    Très tôt dans les années 1990 se sont mis en place différents groupes de pression qui se sont donnés pour but de distiller le doute concernant les éléments scientifiques qui pouvaient mettre en péril les industries produisant des gaz à effet de serre (charbon, pétrole,…). Les grosses compagnies de ces secteurs se sont donc liées dans des groupes formels ou informels dans l’objectif de décrédibiliser la science du climat.

    Afin de parvenir à leur but, ils offrent des subventions pour des études qui tendent à prouver que les rapports comme ceux du GIEC ne sont pas exacts. À côté de cela, ils financent des plans de communication destinés à casser l’image des climatologues aux conclusions un peu trop gênantes pour leurs affaires. L’emballement médiatique qu’il peut y avoir quand une erreur se glisse dans les rapports du GIEC illustre l’impact que ces lobbys peuvent avoir. Des personnalités sont souvent employées pour servir de porte-voix du doute (comme Claude Allègre en France ou, plus près de chez nous, Drieu Godefridi ou Corentin de Salle de l’institut (ultra)libéral Hayek).<^>Ces manœuvres autour de la question climatique illustrent plusieurs choses. Tout d’abord, cela nous rappelle à quel point nous avons besoin d’une recherche scientifique indépendante de tout lobby. Cela nécessite de mettre plus de moyens (financiers et humains) dans la recherche. D’autre part, on ne fait pas de recherche de qualité sans personnel bien formé, ce qui nous ramène à l’état de désinvestissement chronique de l’enseignement.

    Ensuite, il est clair que la sauvegarde du climat nécessite des changements radicaux. Comment ces changements vont-ils être mis en œuvre, c’est bien là l’objet de la bataille. Le capitalisme démontre chaque jour qu’il est incapable de répondre aux besoins sociaux. Il faut donc s’en prendre à la racine du mal. Il est clair que les capitalistes qui font leur profit dans le secteur du pétrole, du charbon ou bien dans d’autres secteurs polluants ne sont pas prêts à investir dans des technologies vertes. Il faut donc un contrôle collectif de ces secteurs pour pouvoir orienter la production en fonction des besoins et selon les contraintes écologiques.

  • POUR DES MARCHES DES JEUNES POUR L’EMPLOI

    POUR DES MARCHES DES JEUNES POUR L’EMPLOI

    Cette année, on dépassera le cap des 750.000 chômeurs en Belgique! Comme le dit la FGTB, ‘‘trouver un emploi dans le contexte de la crise que nous traversons ressemble à la quête du Graal!’’ De la même manière qu’Arthur et ses chevaliers ont leur Table Ronde dans la légende, organisons-nous dans des comités de Jeunes en lutte pour l’emploi!

    Par Nicolas Croes

    Il est plus que temps de riposter, et nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement pour nous aider. Une des ‘‘grandes solutions’’ de la ministre de l’emploi, Joëlle Milquet, est le plan emploi ‘‘win-win’’ entré en vigueur ce premier janvier. Ce plan consiste à favoriser l’embauche de jeunes de moins de 26 ans, entre autres, en amadouant les patrons. Comment? En les faisant bénéficier ‘‘d’une réduction salariale pouvant aller jusqu’à 1.100 euros par mois’’ – en engageant pour peu de balle donc – et en offrant des ‘‘réductions de cotisations patronales de sécurité sociale. Dans certains cas, il y a pratiquement une exonération des cotisations.” En bref, le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière, tout ça apporté à domicile!

    Mais chaque ‘solution’ recherchée dans le cadre de ce système où seul prime le profit entraîne des effets bien pervers… Au-delà du transfert de moyens de la collectivité vers les patrons (avec de tels cadeaux, comment s’étonner que les caisses de l’Etat soient vides ?), la CSC dénonce, témoignages à l’appui, que les entreprises licencient afin d’engager d’autres travailleurs ‘‘win-win’’…

    Les ‘‘solutions’’ des partis traditionnels ne consistent qu’à caresser les patrons dans le sens du poil en montant les travailleurs les uns contre les autres. Les plateformes pour des marches de jeunes pour l’emploi affirment au contraire: organisons-nous ensemble, construisons la solidarité dans la lutte!

    Autour de projets clairs comme des manifestations locales, des comités peuvent être lancés dans les quartiers, dans les entreprises ou tout simplement autour de soi avec quelques connaissances pour mener des actions visant à mobiliser pour la manifestation. Avec une telle méthode, on peut commencer à organiser un rapport de forces pour mener des actions de plus grande ampleur par la suite.

    Comme expliqué dans ce journal, différentes villes commencent à voir émerger des comités, comme à Liège, où a eu lieu la première réunion publique de la plateforme locale ‘‘Jeunes en lutte pour l’emploi’’ ou encore à Mons où a eu lieu la première manifestation locale ce premier mai. Ces actions sont non seulement des occasions de développer les initiatives en termes de participation, mais aussi en termes de discussions sur les revendications, les méthodes,… En somme, ce sont aussi des «laboratoires collectifs» pour impliquer chaque jeune – ou moins jeune – qui a envie de lutter contre l’avenir pourri qui nous est réservé et qui se pose des questions sur la meilleure alternative à défendre contre l’exploitation capitaliste.

    En Grèce, en Espagne, en Irlande,… – là où les conséquences de la crise capitaliste sont plus profondes – on assiste au développement de manifestations massives et de larges mouvements de grève. Il n’y a aucune raison que notre pays soit épargné par un tel processus au fur et à mesure que la crise économique deviendra plus brutale pour les travailleurs et leurs familles. En construisant ces comités locaux, nous voulons d’ores et déjà engager la discussion sur le type de programme et d’actions dont nous avons – et aurons – besoin en nous basant sur la jeunesse, qui peut jouer un rôle dynamique pour aider à la généralisation des luttes.

    N’hésitez pas et prenez contact pour participer à un comité ou commencer à en lancer un autour de vous !

  • Résistance sous la pluie contre la politique antidémocratique du conseil communal de Sint-Pieters-Leeuw

    Ce matin une quinzaine de militants du Front des Gauches, du Parti Socialiste de Lutte/Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP) et du Comité voor een Andere Politiek ont été à la Weerstandsplein (Place de la Résistance) afin de protester, sous la pluie, contre la façon antidémocratique dont cette commune traite les élections. Par manque de panneaux électoraux, que la commune refuse d’installer, nous avons collé nos affiches sur le panneau destiné au Centre Culturel.

    Anja Deschoemacker, membre du Parti Socialiste de Lutte/Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP) et tête de liste néerlandophone et bilingue pour la liste du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde

    La bourgmestre Vanlinthout n’est qu’un exemple parmi les différents bourgmestres de Hal-Vilvorde qui boycottent les élections. Ou plutôt qui prétendent boycotter les élections. En effet, son parti (le CD&V) participe à fond à ces élections, avec plusieurs des bourgmestres « boycotteurs » sur leur liste. En fait la seule chose vraiment « boycottée » est la campagne des partis qui ne sont pas d’accord avec la bourgmestre, des partis qui offrent un autre message que la surenchère communautaire menée par tous les partis traditionnels flamands.

    La bourgmestre évite ainsi que d’autres partis ne puissent parler aux habitants de Sint-Pieters-Leeuw sur le fait que leur conseil communal ne mène pas une politique qui pourrait amener une réelle solution pour, entre autre, le problème du prix des logements qui grimpe de façon continue dans la région. Elle se cache lâchement derrière la surenchère communautaire pour échapper à sa propre responsabilité sur ce terrain et cela ne peut évidemment pas être dénoncé.

    Nous avons collés nos affiches sans aucune illusion sur le temps qu’elles vont rester en place, sans aucun doute la bourgmestre va les faire retirer très vite. Après cela, nous sommes allés nous sécher dans le café De Weerstand-La Résistance sur la place. Apparemment nous ne sommes donc pas les seuls à Sint-Pieters-Leeuw à s’opposer à la surenchère communautaire du conseil communal…

  • Grippe A H1/N1: Bilan gouvernemental non autorisé…

    L’avantage que les élections anticipées offrent aux partis traditionnels, c’est que ces élections n’offrent que peu de temps pour effectuer un réel bilan de l’action gouvernementale. Ainsi, la campagne électorale passera sous silence certaines mesures tel que : l’évaluation des éco-chèques, les mesures de crise, l’activation des chômeurs, les intérêts notionnels, le plan dit ‘Win-Win’, la prolongation des centrales,… dans la même catégorie on peut ajouter, la gestion de la grippe A H1/N1 par le gouvernement et représenté ici par la ‘socialiste’ Laurette Onkelinx.

    Par Alain (Namur)

    La grippe, une affection qui tue… et qui rapporte beaucoup

    La grippe A H1/N1 a été désignée par l’organisation mondiale de la santé comme une pandémie. A ce titre, des mesures énergiques et couteuses ont été mises en place par les pouvoirs publics pour protéger la population.

    Un des secteurs économique qui a le plus profité de cette agitation est très certainement l’industrie pharmaceutique. En 2009, 1 euro sur 11 dans le secteur a été généré par la grippe A ! C’est tout d’abord les vaccins, mais aussi pour les savons mis en vente afin de prémunir les gens de la contagion. Il faut ajouter à cela le coût non chiffré pour la collectivité. Dans différentes entreprises privées ou publiques, des plans de continuité ont été mis en place afin de se préparer aux absences supplémentaire.

    Actuellement, de plus en plus de demandes d’enquêtes sont en cours pour voir si certains experts ‘‘qui font autorité’’ n’ont pas exagéré la menace du fait de leur lien avec l’industrie Pharmaceutique…

    Onkelinx s’écrase devant le grand capital au détriment de la santé publique

    La ministre de la santé, Laurette Onkelinx a eu à gérer la crise de la Grippe A. On aurait pu penser que ce qui aurait guidé l’action de la ‘socialiste’ aurait été la santé publique. Il n’en fut rien. En réalité, les leaders du PS sont tellement habitués à ramper devant les patrons que s’en est devenu un mode de fonctionnement ‘‘normal’’.

    La ministre a signé un contrat pour 12.6 millions de doses de pandemrix pour un total de 110,2 million ramener à une septantaine de millions (Le Soir du 6 mai 2010) avec la firme GSK. Pour la firme, ce fut un contrat très juteux, sans aucune contrepartie puisque selon les termes même du contrat :

    ‘‘GSK n’octroie aucune garantie quelconque concernant la fourniture du vaccin pandémique, et toute obligation de garantie qui pourrait résulter de la loi ou de toute autre norme juridique, que ce soit en relation avec le maintient de la qualité après livraison, l’efficacité ou la sécurité du vaccin pandémique(…) est, de la manière la plus largement permise par la loi, exclue de la présente convention…’’ D’autres parties du contrat stipulaient qu’en cas de décès, l’Etat était responsable de l’indemnisation et de la prise en charge des frais judiciaire… La firme justifie ces clauses par le fait que le vaccin n’avait pas passé toutes les étapes de validation normale et dans l’urgence il ne pouvait pas garantir de la sécurité du vaccin !

    Un gouffre financier pour l’état, le jackpot pour les actionnaires de GSK

    Sur 12.6 millions de doses achetées, à peine 2 millions ont été prescrites. Selon le professeur Remiche (droit des affaires, KUL), le coût de production du vaccin est de 3 à 4 euros alors que l’Etat a acheté la dose à 9 euros (Le Soir du 7 mai 2010). Il n’y a eu aucun appel d’offre alors qu’en cas de menace pour la santé publique, le législateur peut faire tomber le brevet afin d’ouvrir le marché et faire ainsi diminuer les coûts. Ceci n’est même pas une mesure révolutionnaire puisque c’est un professeur de droit des affaires qui rappel que c’est mis tel quel dans la législation…

    Les leçons de la grippe A H1/N1

    Au regard de toute cette affaire, on peut en tirer quelques conclusions. Tout d’abord il est nécessaire que les personnes qui font autorité dans le secteur de la santé publique soient indépendantes de l’intérêt des lobbys. Pour cela il faut un secteur public fort de recherche scientifique et d’évaluation du risque, il faut des investissements massifs et publics dans la recherche.

    Il faut nationaliser le secteur de l’industrie pharmaceutique et mettre celui-ci sous contrôle des travailleurs et de la population. Nombre de maladies orphelines ne trouvent pas de traitement faute de rentabilité ! Aussi, les mesures de sécurités attenantes à la production d’un vaccin sont bradées dans le but d’arriver premier sur le marché.

    Dans l’économie actuelle, la production de vaccin équivaut pour l’actionnaire à la production de chips, c’est une valeur d’échange qui est produite à dessein de dégager un profit. Seule une économie planifiée peut dépasser cette contradiction inhérente au mode de production capitaliste.

    Une économie démocratiquement planifié basé sur les besoins sociaux, dans le cas du secteur pharmaceutique : la santé des personnes au delà de la rentabilité, nous permettra de d’assurer au mieux la santé de tout un chacun. .

  • Roumanie : Manifestations de masse contre le plan de l’UE et du FMI

    ‘‘Les dirigeants affament nos enfants’’ – les syndicats menacent d’une grève générale pour le 31 mai

    Ce 19 mai, des dizaines de milliers de travailleurs et de pensionnés ont manifesté dans les rues de la capitale roumaine, Bucarest, contre le massacre des salaires, des emplois et des services publics exigé par le Fonds Monétaire International (FMI) et par l’Union Européenne en tant que précondition pour un nouveau prêt au gouvernement roumain. Cela illustre une nouvelle vague de troubles et de protestations en Europe de l’Est, après la faillite complète du capitalisme et deux décennies de stagnation et de déclin.

    Par Olsson, Rättvisepartiet Socialisterna (CIO – Suède)

    La manifestation, forte de quelques 60.000 participants, était l’une des plus grandes qu’ait connu le pays depuis la lutte de masse qui a renversé la dictature stalinienne de Nicolae Ceausescu en 1989. Y ont pris part des travailleurs de l’automobile, des mineurs et des fonctionnaires, y compris plusieurs milliers de policiers, de même que des étudiants et des pensionnés.

    “C’est eux ou nous”

    La manifestation de masse a été marquée par une énorme colère contre le gouvernement et une détermination de se battre jusqu’à la chute du gouvernement. ‘‘Nous voulons la chute du gouvernement, sans quoi ils vont nous détruire. C’est eux ou nous’’, a confié un manifestant à l’agence Reuters. Il existe encore la compréhension que si ces coupes budgétaires devaient passer, elles seront à nouveau suivies de coupes encore plus brutales et de hausses des taxes. ‘‘Nous sommes conscients que le gouvernement ne va pas s’arrêter après ces mesures. Dans quelques mois, ils vont augmenter la TVA et la taxe sur le revenu’’, a déclaré un enseignant âgé de 64 ans.

    ‘‘A bas le gouvernement des menteurs !’’, ‘‘Vous avez bradé notre avenir’’, criaient les manifestants.

    ‘‘Les gens sont désespérés et nous encouragent à ne pas céder, nous sommes prêts à stopper l’économie la semaine prochaine afin de nous faire entendre du gouvernement’’, a clamé le président de Cartel Alfa, le syndicat du secteur public. Un autre président syndical a symboliquement déchiré l’accord de prêt du gouvernement et du FMI, et Marian Gruia, chef du syndicat de la police, a appeler les Roumains à s’unir, ‘‘Comme on l’a fait en 1989, lorsque nous avons renversé la dictature.’’

    L’atmosphère pendant la manifestation a forcé les dirigeants syndicaux à annoncer une grève générale pour le 31 mai, si le gouvernement ne se retire pas. S’il veut poursuivre ses plans, cette grève générale pourrait être la plus grande mobilisation de masse depuis 1989.

    Mouvements de protestation dans les ex-pays staliniens

    Le même jour, des dizaines de milliers d’étudiants ont manifesté à Ljubljana, brisant la façade du Parlement slovène. L’instabilité des régimes capitalistes dans la région peut être vue en Kirghizie, où une insurrection révolutionnaire a renversé le gouvernement en avril, en une seule journée. Les développements au Kazakhstan illustrent le potentiel de ces luttes où les travailleurs soulèvent les idées de nationalisation et de contrôle ouvrier durant leur contre-attaque.

    Les promesses non-tenues, selon lesquelles le capitalisme allait développer ces pays entraînent à présent une vague de rage et de colère. Beaucoup de confusion vit dans la conscience des masses des travailleurs, et de la population laborieuse en général, sur la question de savoir comment sortir de la misère du capitalisme. Mais l’expérience de l’inaptitude du stalinisme, puis la faillite complète du capitalisme, pousse maintenant les travailleurs et les jeunes à tirer des conclusions politiques qui vont dans le sens du socialisme.

    Plans d’austérité pour la Roumanie

    Le plan de coupes budgétaires qui est proposé, et qui est sans doute le plus draconien jamais proposé par aucun gouvernement européen jusqu’ici, inclut une coupe de 25% des salaires dans le public, une coupe de 15% dans les pensions, de 15% pour les allocations sociales ; la réduction des allocations familiales de 15%, et des coupes pour le personnel des entreprises d’Etat. Si le gouvernement triomphe, les coupes sont censées débuter le mois prochain – ce qui est loin d’être certain après l’action de hier et la proposition d’une grève générale pour le 31 mai.

    De plus, ce plan réduira le nombre de fonctionnaires d’un nombre compris entre 80.000 et 150.000 d’ici 2011, ce qui signifie par exemple que 15.000 enseignants perdraient leur emploi. Le secteur public est le plus grand employeur du pays, employant 1,3 millions de personnes.

    La Roumanie est le pays le plus pauvre de l’UE ; le salaire moyen n’y dépasse pas 350€, et la pension minimale est d’à peine 80€ par mois. De nombreux travailleurs gagnent beaucoup moins que le salaire moyen officiel.

    ‘‘Nos salaires sont trop bas. Ils n’étaient déjà pas bons avant, mais avec ces coupes, on ne voit rien de bon pour le futur’’, a dit à l’agence Associated Press Valentina Voina, une infirmière âgée de 33 ans qui gagne 900 lei (260€) par mois, et qui participait à la manifestation.

    Les nouvelles coupes budgétaires menacent la population de tomber dans la misère et la décrépitude. ‘‘Nous vivons dans un pays dont les dirigeants affament les enfants, affament leurs parents, et condamnent les pensionnés à la mort’’, disait un des calicots à la manifestation.

    Même avant que le nouveau plan d’austérité ne coupe les salaires des fonctionnaires, les bonus ont été gelés et nombre d’entre eux ont été forcés à partir sans recevoir leur salaire, au moment où le secteur public a été ‘‘dégraissé’’.

    En automne de l’an passé, les mesures d’austérité du gouvernement, inspirées par le FMI et l’UE, ont provoqué toute une série de manifestations de masse et de grèves impliquant jusqu’à 800.000 personnes début octobre. Confronté à la menace d’une grève générale, le gouvernement a chuté. Mais une nouvelle coalition, comprenant en gros les mêmes ministres que la précédente, a été formée peu avant Noël.

    C’est ce gouvernement faible qui désire maintenant instaurer de bien pires attaques que celles prévues par le gouvernement précédent qui a été forcé de démissionner en automne 2009.

    Pour une réponse socialiste face au déclin économique

    Le soi-disant ‘‘marché’’ a déjà commencé à compter sur la chute du gouvernement. ‘‘Les commentateurs et les investisseurs (les spéculateurs) craignent apparemment que le gouvernement perde son sang-froid et cède face aux manifestants. Un peu plus tôt ce mois-ci, une mise aux enchères de la dette du gouvernement a échoué à attirer assez d’attention.’’ (BBC, ce 20 mai)

    Au fur et à mesure que le temps passe, l’économie roumaine s’enfonce de plus en plus bas et l’Etat n’a même pas l’argent pour les dépenses courantes.

    Les syndicats et les autres mouvements sociaux doivent maintenant poursuivre la lutte pour renverser le gouvernement et le FMI, et débattre et mener campagne pour la construction d’une alternative ouvrière, sous la forme d’un véritable parti socialiste de masse.

  • La démocratie est difficile à trouver à Sint-Pieters-Leeuw.

    Les autorités communales de Sint-Pieters-Leeuw ont décidé ce 10 mai de ne pas organiser les prochaines élections, donnant cette tâche au gouverneur (d’autres bourgmestres ont également suivi). Cette commune a également de suite décidé de ne pas installer de panneaux électoraux sur la voie publique, comme c’était déjà le cas lors des dernières élections. Visiblement, la bourgmestre Vanlinthout n’a jamais entendu parler du droit démocratique de tous les candidats de se faire connaître par l’électeur ou du droit démocratique pour chaque électeur de pouvoir choisir pour qui voter parmi tous ceux qui se présentent.

    Invitation pour la presse à l’action du Front des Gauches, du Linkse Socialistische Partij (LSP) et du Comité voor een andere politiek (CAP)

    10h – Weerstandsplein (place de la Résistance), à Sint-Pieters-Leeuw

    Cette attaque contre la démocratie est décrite par plusieurs sources comme de la « désobéissance civile »’, afin de donner un côté démocratique à ce refus, et même radicalement démocratique. En réalité, des autorités publiques qui refusent de cette manière d’organiser les élections de façon démocratique ne font tout simplement pas le travail pour lequel elles sont élues et payées et non pas de la désobéissance civile !

    La bourgmestre a le droit d’exprimer son opinion, mais pas d’imposer son opinion à la population de Sint-Pieters-Leeuw. Si cela ne dépend que d’elle, cette population ne pourra donc avoir que l’opportunité de suivre la campagne des partis traditionnels dans les médias traditionnels, là où les petites listes ne sont quasiment pas représentées, et de voir les affiches des grands partis flamands, bien visibles sur des terrains privés. Les listes qui ont autre chose à offrir que les programmes des grands partis, comme le Front des Gauches, le Linkse Socialistische Partij (LSP) ou le Comité voor een andere politiek (CAP), sont muselées par de telles actions.

    Pour tout cela, le Front des Gauches, qui présente une liste bilingue à Bruxelles-Hal-Vilvorde, le LSP et le CAP mèneront une action de désobéissance civile ce mercredi 26 mai, durant laquelle nous collerons nos affiches pour offrir à la population de Sint-Pieters-Leeuw l’opportunité d’entendre une autre voix. Nous pourrons ainsi voir du même coup si l’affection que porte cette bourgmestre pour la « désobéissance civile » va jusqu’à accepter des actions de groupes avec lesquels elle n’est pas d’accord. L’action sera suivie d’une conférence de presse.

    Contact :

    Anja Deschoemacker, 0473 92 28 33, anja.deschoemacker@laposte.net Tête de liste du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde

  • Slovénie : Les étudiants en colère fracassent le siège du Parlement

    10.000 étudiants du secondaire et du supérieur ont manifesté ce 19 mai dans la capitale slovène, Ljubljana. La manifestation a commencé sur la Place Preseren et les étudiants se sont ensuite rendus au Parlement dont ils ont brisé la façade à coups d’oeufs, de pierres et de bouteilles. La session plénière du Parlement a été interrompue.

    Le gouvernement tente d’abolir les emplois faiblement taxés pour les étudiants jobistes, les forçant à se trouver des jobs dans de moins bonnes conditions. Selon le plan du gouvernement concernant les ‘‘mini-jobs’’, les étudiants ne seraient autorisés qu’à travailler 14 heures par semaine, et leurs salaires seraient limités à maximum 8€ de l’heure (avec un minimum de 3,5€/h). Ces ‘‘mini-jobs’’ seraient les mêmes pour les étudiants, les écoliers, les chômeurs et les pensionnés.

    Aujourd’hui, plus d’un tiers des étudiants travaille plus que la limite projetée de 14 heures par semaine. Les allocations d’Etat pour les étudiants sont bien trop faibles que pour permettre aux étudiants de financer leur vie. Le gouvernement a cyniquement déclaré que les étudiants devraient plus se concentrer sur leurs études !

    L’agence Associated Press a rapporté les propos de Katja Soba, une dirigeante étudiante, selon qui les étudiants ont le droit de gagner de l’argent pour payer leur minerval. Selon elle, les politiciens, quand ils étaient jeunes, ont eu ‘‘des drogues, du sexe et du rock ‘n’ roll. Mais nous, nous aurons des mini-jobs et des crédits à rembourser.’’

    Une vidéo des manifestations peut être vue ici.

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