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  • Europe – Initiative pour une “semaine de protestations et de solidarité”

    "Nous pensons que des protestations réussies et coordonnées dans la semaine du 21 au 26 juin aurait un impact majeur et enverrait un message très clair à l’establishment européen."

    Chers amis, nous vous écrivons en tant que représentants élus des travailleurs à travers l’Europe, en tant que membres de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique (GUE/NGL) au Parlement Européen. Il est certain que le paquet financier massif conclu le weekend du 8 et 9 mai ne fera qu’augmenter l’ampleur des attaques qui se développent en Europe contre les travailleurs, les jeunes et les pensionnés.

    Par des eurodéputés de la GUE/NGL

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    A lire aussi:

    • Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
    • Joe Higgins "Unité des travailleurs et contre-attaque contre la dictature du marché"
    • Grèce: La lutte doit se poursuivre et s’intensifier!
    • Devant le Parlement Européen: Solidarité avec les travailleurs grecs!
    • L’austérité capitaliste doit être contrée par l’action des travailleurs
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      En ce moment, ce sont particulièrement les travailleurs grecs qui sont en première ligne contre ces attaques. Ils font face à une diminution de 10% des salaires et des dépenses dans les secteurs publics, à une augmentation de l’âge d’accès à la pension, à une augmentation de la TVA et à un gel des pensions. Mais en Espagne, au Portugal, en Irlande et en Italie, les travailleurs continuent eux aussi à faire face à de sévères attaques contre leur niveau de vie. Il est aussi certain que ces attaques ne vont pas être confines aux travailleurs des économies européennes “périphériques”. Partout à travers l’Europe, les travailleurs vont devoir lutter pour préserver leurs droits à la pension, contre les pressions à la baisse sur les salaires, contre les coupes dans les budgets sociaux, pour défendre la sécurité sociale et contre le chômage croissant.

      Plus largement, ces attaques sont à situer dans le contexte de la stratégie de l’establishment européen, comme décrit dans le document "EU 2020" – qui plaide en faveur de l’augmentation de l’âge d’accès à la pension ainsi que le nombre d’heures prestées par les travailleurs européens et pour un retour strict au "pacte de croissance et de stabilité", ce qui requiert des coupes sauvages dans les dépenses publiques de nombreux pays.

      Ces attaques sont encore combines à des tentatives venimeuses de diviser les travailleurs selon des critères nationaux. Cela a été particulièrement évident dans les médias allemands et dans bien d’autres pays. Des mensonges sur les conditions de vie des travailleurs grecs sont répandus pour créer l’impression que les Grecs sont responsables de la crise de leur pays et doivent en payer le prix. La Gauche doit contrer cette désinformation avec des faits et des données illustrant la situation réelle. Par exemple, en opposition au mythe du travailleur grec fainéant qui part en retraite très tôt, la moyenne d’âge pour le départ en pension en Grèce est de 61,4 ans, soit plus haut que la moyenne européenne.

      Les travailleurs grecs ont démontré leur résistance et leur volonté héroïques de lutter contre ces attaques au cours de ces dernières semaines. Les travailleurs portugais et espagnols ont eux aussi montré une volonté similaire de se battre.

      Des déclarations importantes ont été formulées en Europe par les syndicats et les organisations de gauche contre ces attaques visant les travailleurs. Nous sentons aujourd’hui le besoin d’une réponse active à travers l’Europe – pour contrer les tentatives de diviser les travailleurs ainsi que pour donner aux travailleurs la confiance de riposter. Nous proposons d’initier une "Semaine de protestation et de solidarité" lors de la semaine du 21 au 26 juin. Ce que nous envisageons est le rassemblement de partis politiques, de syndicats, de mouvement sociaux et de militants pour discuter de la tenue de protestations majeures dans leur pays au cours de cette semaine.

      La proposition est de clairement proclamer que la gauche et les organisations sociales rejettent le fait que cela doit être aux travailleurs de payer pour la crise, que nous exigeons la fin de la dictature des marchés, que les institutions financières soient prises sous contrôle public et que nous déclarons que les travailleurs européens sont solidaires et ensemble.

      Nous invitons respectueusement votre organisation à discuter de la possibilité de soutenir cette initiative et de vous impliquer dans la construction d’une protestation européenne significative à ce moment. Pour nous, les questions clé sont clairement la solidarité avec les travailleurs grecs, mais aussi d’aborder les attaques spécifiques prévues dans les différents pays lors des manifestations.

      Nous comprenons bien entendu que les détails et les slogans précis doivent être travaillés pour tenir compte de la situation politique dans le pays où la protestation prend place. Cependant, nous proposons que les revendications de base suivantes puissent former la base des discussions en Europe:

      • Les travailleurs ne doivent pas payer pour la crise – Faisons payer les super riches et les banquiers
      • Solidarité avec les travailleurs grecs et unité des travailleurs à travers l’Europe
      • Non aux assainissements, aux coupes salariales, au chômage et à l’augmentation de l’âge d’accès à la pension
      • Non aux privatisations des services publics
      • Pour la fin de la dictature des marchés financiers, des agence de notations et du FMI
      • Stop au sauvetage des banques – nationalisation des banques et des institutions financières dans l’intérêt des travailleurs

      Nous pensons que des protestations réussies et coordonnées dans la semaine du 21 au 26 juin pourrait avoir un impact majeur et envoyer un message clair à aux establishments européens. Cela pourrait assister les lutes des travailleurs dans les divers pays européens et constituer une étape crucial dans la construction d’une résistance européenne contre le cul de sac de l’agenda néolibéral.

      Le temps passe très vite. Nous voulons construire une coalition large à un niveau européen, relayées par des coalitions larges au niveau national pour construire ces protestations. Nous serions très heureux si vous pouviez nous contacter le plus vite possible avec votre réponse.

      Nous espérons que vous considérerez positivement ces propositions et que votre organisation pourra assister la construction de protestations européennes le mois de juin. S’il vous plait, diffuser cet appel à vos contacts et contactez nous pour vos reactions. Nous serions très heureux de vous rencontrer et de discuter de ce theme plus en profondeur.

      Les signataires ci-dessous constituent la liste initiale. Nous sommes certains de pouvoir encore obtenir la signature d’autres eurodéputés de la GUE/NGL.

      Bien à vous, en solidarité,

      • Joe Higgins (Socialist Party – Irlande) joe.higgins@europarl.europa.eu
      • Nikolaos Chountis (Syriza – Grèce) nikolaos.chountis@europarl.europa.eu
      • Søren Bo Søndergaard (Folkebevægelsen mod EU – Danemark) sorenbo.sondergaard@europarl.europa.eu
      • Eva-Britt Svensson (Parti de Gauche – Suède) eva-britt.svensson@europarl.europa.eu
      • Kyriacos Triantaphyllides (AKEL – Chypre) kyriacos.triantaphyllides@europarl.europa.eu
      • Marisa Matias (Bloco de Esquerda – Portugal) marisa.matias@europarl.europa.eu
      • Miguel Portas (Bloco de Esquerda – Portugal) miguel.portas@europarl.europa.eu
      • Rui Tavares (Bloco de Esquerda – Portugal) rui.tavares@europarl.europa.eu
      • Jean-Luc Mélenchon (Député Front de Gauche) jean-luc.melenchon@europarl.europa.eu
  • Gay Pride: Lesbiennes, Gays, Bis, Trans, Hétéros… L’égalité reste à gagner!

    Ce samedi 15 mai, 35000 LGBT’s (Lesbiennes, Gays, Bi’s, Trans) et hétéros se sont rendus à Bruxelles pour la Belgian Pride. Différents partis traditionnels (ECOLO, Groen !, PS, VLD, NVA) étaient présents. Malheureusement, aucun d’entre eux ne proposait de réelles solutions face aux problèmes que rencontrent les LGBT’s. Cependant, comme chaque année, le PSL/LSP était aussi présent sous le slogan «Lesbiennes, Gays, Bis, Trans, Hétéros… L’égalité reste à gagner!» Discrimination à l’embauche et au logement, agression, suicide… il faut un vrai programme pour les LGBT’s!

    Contrairement au PS et à ECOLO, nous ne somme pas venus avec des ballons et des tatouages à l’eau, mais avec nos journaux et des brochures sur les émeutes de Stonewall (1969). En tous, une quinzaine de camarades sont venus de toute la Belgique pour participer à la Belgian Gay Pride. Nous avons vendu une vingtaine de journaux et plusieurs brochures.

    Plus que des lois, il y a un vrai besoin d’investissements publics massifs. 80% des LGBT’s de moins de 25 ans ont été victimes d’homophobie à l’école. Un LGBT sur quatre qui fait son coming-out chez ses parents est viré de chez lui. A New-York, entre 20 et 40% des SDF sont LGBT. Notre tract était donc clair : nous avons besoin de plus de moyen pour enrayer l’homophobie : des cours d’éducation sexuelle, des logements à prix démocratique,… sans encore compter les nécessités qui s’imposent pour faire face aux effets de la crise.

    A l’occasion de la Gay Pride, nous avons utilisé notre première brochure sur l’histoire du mouvement LGBT: «Les émeutes de Stonewall». C’est suite à ces émeutes qu’il y a 40 ans, la première Gay Pride a eu lieu à New-York. A l’époque, la Gay Pride avait un caractère clairement revendicatif. Avec la diminution des subsides publics, la Gay Pride s’est, au fil des ans, marchandisée. Les partis traditionnels et les entreprises utilisent cette marche pour se présentés comme étant ouverts aux droits des LGBT’s, mais ils ne revendiquent rien. L’année dernière, nous avions commencé une campagne Pride not profit contre la commercialisation de la Belgian Gay Pride. Cette année, nous avons continué à mettre en avant cette idée avec notre tract et un badge «Pride not profit».

    Contrairement aux partis traditionnels, nous n’attendons pas la Gay Pride pour combattre l’homophobie. Avec la Commission LGBT du PSL, nous somme actifs toute l’année. Pour plus d’informations sur nos campagnes, vous pouvez nous contacter à LGBT@socialisme.be.

  • Pensions impayables? Mensonge! La baisse du nombre de naissances n’égale pas l’augmentation de la productivité

    Le démantèlement de notre système de pensions est inscrit dans l’agenda politique depuis longtemps déjà. Politiciens, médias et représentants du patronat nous ont enfoncé dans le crâne que nos pensions sont impayables. A nous de nous sentir coupables. Le gouvernement nous sort maintenant son ‘‘livre vert’’ de la conférence sur les pensions, composée de représentants du patronat, des syndicats, du gouvernement et de l’administration. Quelques questions prévisibles sont ensuite envoyées de ce livre vers les partenaires sociaux, qui doivent formuler des propositions dans un ‘‘livre blanc’’. Ce dernier peut être publié à tout moment dès septembre. Voilà la base sur laquelle le gouvernement va composer son menu de réformes.

    Par Eric Byl

    Personne ne niera qu’une réforme du système de pension s’impose. En octobre 2007, Le Soir écrivait déjà que l’allocation moyenne de pensions après impôts ne représentait plus que 64,4% du salaire moyen en Belgique. En Grèce et aux Pays-Bas, elle dépasse les 100%. Si, en moyenne, un pensionné luxembourgeois reçoit 664.240 euros durant tout le temps que couvre sa pension, le pensionné belge ne peut compter que sur 179.056 euros (moins qu’en Grèce, où le niveau de vie est en moyenne beaucoup moins élevé). En conséquence, un quart des plus de 65 ans vit sous le seuil de la pauvreté en Belgique contre… moins d’une personne sur 20 aux Pays-Bas! En finir avec la pauvreté des seniors ne coûterait pourtant que 900 millions d’euros, aux dires du professeur Jos Berghmans (université de Louvain). Mais ce n’est pas de cette façon que le Livre Vert aborde les choses.

    La pierre angulaire de l’argumentation favorable à l’assainissement de notre système de pensions est l’augmentation du nombre d’inactifs face à la population active. En 2000, pour chaque personne de plus de 65 ans, quatre personnes étaient actives et elles ne seraient plus que deux en 2060. Cette histoire à dormir debout a déjà été réfutée des dizaines de fois, notamment par Gilbert De Swert dans son livre 50 mensonges sur les pensions. En plein baby-boom, en 1964, le nombre de naissances a atteint son sommet (168.000 naissances) pour toucher son niveau le plus bas en 2002 avec 115.000 naissances. C’est une baisse de pas moins de 31%(1), mais durant la même période, la productivité a augmenté de 215%(2)! Le Livre Vert estime que les dépenses totales pour les pensions représentaient 31 milliards d’euros en 2008, soit 8,96% du PIB de l’époque(3). D’ici 2014, ces dépenses passeraient à 36 milliards d’euros, à 46 milliards d’ici 2030 et à 50 milliards d’ici 2060. Cette croissance des dépenses, présentée comme une explosion, est en réalité loin d’être catastrophique. Selon le Bureau du Plan, d’ici 2014, le PIB belge aura augmenté jusqu’à 407 milliards d’euros(4). Les 36 milliards d’euros de dépenses pour les pensions représenteraient donc 8,84% du PIB, proportionnellement moins qu’en 2008, donc.

    Il est impossible d’estimer le PIB de 2030, ne parlons même pas de celui de 2060. Mais nous savons tout de même que nous avons été plus productifs de 36% pour chaque heure en 1965 par rapport à 1950 et 111% plus productifs en 1980 par rapport à 1965. Admettons que le capitalisme s’est depuis lors essoufflé. Mais nous avons quand même été plus productifs de 36% pour chaque heure en 1995 en comparaison de 1980 et, au beau milieu de l’année de crise de 2009, nous étions encore 15% plus productifs qu’en 1995(5). Le prix de cette performance se calcule notamment en infarctus et maladies liées au stress. Même si les quinze prochaines années restent aussi ‘mauvaises’, les 10 milliards d’euros supplémentaires que coûteraient nos pensions d’ici 2030 ne représenteraient vraiment rien, tout comme les 4 autres milliards pour 2060.

    Mais peut-être que les politiciens, les patrons et leurs médias sont d’accord avec nous pour qualifier le capitalisme de système archaïque offrant peu de possibilités de croissance et pour dire que la tendance à la baisse de l’augmentation de la productivité initiée au milieu des années ’70 va se poursuivre?

    De ce constat, le PSL tire la conclusion que le chaos capitaliste devrait être remplacé par un système socialiste basé sur la planification rationnelle et la démocratie des travailleurs. A l’opposé, les politiciens, patrons et médias actuels tentent de réanimer le capitalisme, ce système archaïque. C’est ce qui explique leur politique de cadeaux aux patrons qui puise dans les caisses de la sécurité sociale pour accorder des subventions salariales et des diminutions de charges au patronat.


    Notes:

    1. SPF économie: Structure de la population selon âge et sexe : pyramide d’âge
    2. The Conference Board Total Economy Database.
    3. PIB – Produit Intérieur Brut – la valeur totale de marchandises et de services produits en une année.
    4. Bureau Fédéral du Plan, prévisions économiques 2009-2014.
    5. The Conference Board Total Economy Database.
  • Europe : Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin

    "Nous ne payerons pas pour votre crise!" Les membres du groupe GUE / NGL (Gauche Unie Européenne / Gauche Verte Nordique) du Parlement Européen ont publié une déclaration en faveur d’une semaine de protestation et de solidarité européenne contre la crise capitaliste.

    Comité pour une Internationale Ouvrière

    Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party irlandais, et membre du Comité pour une Internationale Ouvrière, a organisé une réunion avec ses collègues eurodéputés dans l’intention de contrer les calomnies nationalistes des médias internationaux et des dirigeants européens qui se liguent contre les travailleurs et la jeunesse grecs. Mais il s’agissait également de contrer l’illusion que l’énorme plan de relance de 750 milliards d’euros qui a été voté par la Commission Européenne, par les Etats-membres de la zone euro et par le FMI représente le début d’une reprise solide.

    Nikolaos Chountis, eurodéputé de Syriza en Grèce, a remercié Joe d’avoir pris l’initiative d’une Journée européenne de protestation contre la crise. Nikolaos a expliqué les graves conséquences que les mesures d’austérité vont avoir sur la classe ouvrière et la jeunesse grecques. Il a aussi fait allusion à un possible redéploiement du paysage politique grec en conséquence des mesures draconiennes qui vont être instaurées par le gouvernement soi-disant socialiste du Pasok. Nikolaos a très justement souligné le fait que ce mouvement de protestation ne devrait pas uniquement viser à organiser la solidarité avec les travailleurs et les jeunes grecs. Il a aussi expliqué que les efforts des dirigeants européens pour restaurer la Croissance et la Stabilité vont affecter l’ensemble de la classe ouvrière européenne, et que ceci doit être contré par une action commune de la classe ouvrière européenne.

    Søren Bo Søndergaard, un eurodéputé de l’Alliance Rouge-Verte danoise, a aussi exprimé son soutien à l’initiative de Joe. Søren a ajouté un point important à la discussion, en citant le fait que les médias danois, et sans doute également les médias des autres pays qui ne sont pas encore directement affectés par la dévaluation par les agences de notation et par l’imposition d’immenses coupes budgétaires, ont répandu des mensonges au sujet des travailleurs grecs et de leur niveau de vie. Ces mensonges doivent être démasqués afin de pouvoir mobiliser le peuple en soutien aux travailleurs grecs. Søren a aussi exprimé le fait que l’idée que c’est aux riches à payer pour leur propre crise doit être intégrée dans notre matériel.

    Kyriacos Triantaphyllides, de l’AKEL (Parti progressiste des travailleurs) chypriote a insisté sur la nécessité d’avoir une «véritable» mobilisation pour un tel mouvement de protestation. Selon lui, nous devons mobiliser via les syndicats, et amener notre peuple dans la rue. Il a aussi expliqué que les salaires grecs sont déjà très bas, et que les soi-disant «prestigieux» 13ème et 14ème mois de salaire qui ont été utilisés pour décrire le mode de vie «luxueux» des travailleurs grecs sont en fait essentiels pour que les travailleurs grecs puissent boucler leurs fins de mois.

    Carmen Hilario représentait lors de cette réunion le Bloc de Gauche portugais. Carmen a commencé sa contribution par un mot d’excuse de la part des trois eurodéputés du Bloc de Gauche, Miguel Portas, Rui Tavares et Marisa Matias. Ils n’ont pas pu venir à la réunion à cause d’autres engagements, mais ils soutiennent néanmoins l’initiative et l’idée d’un mouvement de protestation actif. Carmen a expliqué que le gouvernement portugais a récemment adapté son propre programme de Croissance et Stabilité pour le Portugal, qui inclut une série de propositions de coupes budgétaires très détaillées. Le Bloc de Gauche a publié un document, «15 mesures pour une économie décente», qui contrecarrent les propositions du gouvernement et qui expliquent qu’une autre politique est possible.

    De nombreuses autres importantes contributions ont été faites au sujet des différents aspects de la crise. La réunion s’est déroulée dans une ambiance constructive et amicale. Un accord a été obtenu autour de l’idée centrale de «Nous ne payerons pas pour votre crise» en tant que point de départ des mobilisations. Ceci a été complété par des revendications de base telles que l’unité des travailleurs dans toute l’Europe, la nécessité de rejeter les coupes salariales et les attaques sur le mode de vie et le refus des privatisations. L’idée de rompre avec la dictature des marchés et des institutions financières en les plaçant sous un contrôle public afin de sauvegarder les intérêts de la population a aussi été largement acceptée.

    Joe Higgins a expliqué à quel point les médias et de nombreux gouvernements sont en train de donner aux «marchés» (en réalité, un tout petit nombre d’individus, de hedge funds, de spéculateurs et de banques immensément riches) un pouvoir quasi-dictatorial. Les assauts brutaux sur le mode de vie des travailleurs sont justifiés par la « nécessité » de « satisfaire les marchés », comme s’ils étaient une sorte de créature divine dont l’existence et les pouvoirs sont tout-puissants et ne peuvent être remis en question.

    Qui plus est, on utilise une terminologie telle que «consolidation fiscale» et «dévaluation interne» afin de déguiser leur vraie signification, c’est à dire : des attaques sur la classe ouvrière.

    La réunion s’est mis d’accord de proposer la semaine du 21 au 26 juin en tant que date pour un mouvement de protestation européen, dont les dates exactes devront être discutées au sein de nos propres organisations et partis, de même que dans les syndicats, dans les mouvements sociaux et dans les autres organisations de gauche.

    Une prochaine réunion va être organisée la semaine prochaine afin de finaliser les propositions et les idées. Ceci nous laissera le temps d’impliquer plus d’eurodéputés GUE / NGL dans cette plateforme.

  • Gay Pride. Reportage-photos

    Hier, à Bruxelles, 35.000 personnes se sont rassemblées pour la Gay Pride. Le PSL était lui aussi présent pour mener campagne autour d’un programme combatif pour les LGBT. Aujourd’hui, l’égalité reste encore à gagner. Voici ci-dessous quelques photos de la Gay Pride.

    Pablo V

  • DOSSIER: Capitalisme = barbarie. Pour une société socialiste !

    Le capitalisme est plongé dans une profonde crise systémique. De temps à autre, certains essaient de sauver la face en annonçant que la fin du tunnel est proche, mais c’est toujours pour ajouter très vite qu’il faudra quand même faire de sérieux efforts et des assainissements drastiques. En clair, cela signifie démanteler l’Etat-providence au cours des 5 à 10 années à venir. A la population de régler la facture de la crise qui nous a déjà coûté une longue liste de concessions salariales et horaires, de flexibilisation, d’attaques contre la sécurité sociale, les fins de carrière, les services publics, les soins de santé,…

    Dossier par Bart Vandersteene

    Remettre en cause le marché ‘libre’ ou en éviter simplement les excès?

    La chute du Mur en 1989 a inauguré le règne du dogme selon lequel le marché ‘libre’ était le meilleur système de création de richesses. On considérait comme une critique marginale de dire que cette génération de richesse était basée sur des bulles de savon spéculatives. Quant à l’écart grandissant entre pauvres et riches, tant au niveau mondial qu’en Occident, il ne devait s’agir que d’un grain de beauté destiné à disparaître avec le temps et la bonne gouvernance. La force soi-disant créatrice du marché ‘libre’ a engendré beaucoup d’illusions. Dans la pratique, elle s’est surtout révélée être une force destructrice.

    Pourtant, aujourd’hui, le marché ‘libre’ n’est pas fondamentalement remis en question. Bien au contraire, on essaie même de le sauver en disant qu’il faut seulement en éliminer les pires excès. Selon certains, il suffirait d’écrémer quelque peu les bonus des top-managers et de saupoudrer le marché d’un peu plus de régulation pour parvenir à dompter le capitalisme. L’absence d’une alternative socialiste suffisamment forte et clairement définie est aujourd’hui le plus grand obstacle au développement d’une lutte massive contre l’impact de la crise. Avec la chute du Mur, a été prédite la fin du socialisme en tant que modèle de société. Mais ce qui a disparu n’était toutefois qu’une caricature dictatoriale et non pas des modèles d’Etats socialistes.

    Le capitalisme conduit inévitablement à la crise. Avec leur salaire, les travailleurs sont incapables d’acheter la valeur qu’ils produisent collectivement, ce qui cause une tendance constante à la surproduction ou à la sous-consommation. Un tel problème peut être postposé un temps, en poussant grâce au crédit les travailleurs à déjà dépenser aujourd’hui leur salaire de demain. Mais un jour ou l’autre, la facture doit être payée.

    La faillite du système de marché ‘libre’ ne peut que stimuler la quête d’une alternative. Le marxisme va à nouveau trouver un soutien parmi les travailleurs et les jeunes à la recherche d’une solution à l’avenir sans issue qu’offre le capitalisme. Cela explique sans doute pourquoi l’ouvrage de Marx Le Capital est republié en néerlandais (ce qui n’était plus le cas depuis une trentaine d’années) ou le fait qu’un film (une comédie) se référant au révolutionnaire russe Léon Trotsky sorte au Canada. Dans de nombreux livres, textes et articles, on trouve à nouveau des références au socialisme et au marxisme.

    PS et SP.a: le capitalisme pour seul horizon

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    Cherchez l’erreur : le socialisme selon…

    • Dictionnaire Van Dale: ordre socio-économique dans lequel il n’y a plus de contradictions de classes.
    • Woorden.org: système économique dans lequel les moyens de production n’appartiennent pas à des particuliers et où les revenus de ces moyens de production bénéficient autant que possible à toute la population.
    • Larousse: Théorie visant à transformer l’organisation sociale dans un but de justice entre les hommes sur le plan du travail, de la rétribution, de l’éducation, du logement, etc.
    • Caroline Gennez (présidente du SP.a): le socialisme est une forme évoluée du libéralisme (mai 2009).

    Les quatre premiers articles de la Charte de Quaregnon:

    1. Les richesses, en général, et spécialement les moyens de production, sont ou des agents naturels ou le fruit du travail – manuel et cérébral – des générations antérieures, aussi bien que de la génération actuelle ; elles doivent, par conséquent, être considérées comme le patrimoine commun de l’humanité.

    2. Le droit à la jouissance de ce patrimoine, par des individus ou par des groupes, ne peut avoir d’autre fondement que l’utilité sociale, et d’autre but que d’assurer à tout être humain la plus grande somme possible de liberté et de bien-être.

    3. La réalisation de cet idéal est incompatible avec le maintien du régime capitaliste qui divise la société en deux classes nécessairement antagonistes : l’une, qui peut jouir de la propriété, sans travail, l’autre, obligée d’abandonner une part de son produit à la classe possédante.

    4.Les travailleurs ne peuvent attendre leur complet affranchissement que de la suppression des classes et d’une transformation radicale de la société actuelle. Cette transformation ne sera pas seulement favorable au prolétariat, mais à l’humanité toute entière; néanmoins, comme elle est contraire aux intérêts immédiats de la classe possédante, l’émancipation des travailleurs sera essentiellement l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.

    Le fait n’est pas neuf, les sociaux-démocrates ne remettent plus en question le capitalisme, ils considèrent le marché ‘libre’ et la propriété privée des moyens de production comme des lois naturelles, à l’instar de la gravité. Bruno Tobback, le chef du groupe parlementaire du SP.a à la Chambre ne laisse planer aucun doute à ce sujet. Il a ainsi répondu dans une interview que remettre en question le marché ‘libre’, c’était comme remettre en question le fait d’avoir des relations sexuelles…

    Commentant cette situation, le journaliste Franck Albers a écrit dans le Knack (du 17 février 2010): ‘‘Evidement, le SP.a a d’autres accents que les capitalistes de Voka (une référence vers les extrémistes patronaux de la fédération patronale flamande, ndlr). L’un veut un peu plus de redistribution par l’Etat, l’autre veut un peu plus de ‘libre marché’. Le système en Europe fait yoyo entre ces deux pôles depuis déjà plus d’un demi-siècle. Mais peut-être faut-il des remèdes plus radicaux pour une solution fondamentale et orientée sur l’avenir.’’

    Même si le PS essaie de travailler son image à gauche, bien plus que le SP.a, et si Elio Di Rupo est fier de prétendre que le PS est le plus à gauche de tous les sociaux-démocrates en Europe, il se garde bien lui aussi de remettre en question le ‘libre’ marché: ‘‘les socialistes d’aujourd’hui acceptent le libre marché. Ils le voient comme un facteur dans les relations, les échanges, le progrès et le bien-être de l’individu et du collectif. Ils le voient comme un moyen de satisfaire un grand nombre de besoins.’’ (Être Socialiste Aujourd’hui, 2009). Le PS peut bien se raccrocher de temps en temps à des slogans comme ‘‘Le capitalisme nuit gravement à la santé’’ (de la FGTB wallonne), ce n’est qu’une question d’image.

    Nous pensons qu’il n’est pas possible d’éliminer les pires conséquences du capitalisme en restant dans ce système. La maximalisation des profits est un élément central, véritablement au cœur de la bête, auquel le reste n’est que subordonné. Nous assistons aujourd’hui à une spéculation contre la montagne de dettes grecques, les spéculateurs poussent la Grèce au bord de la faillite. De façon identique, la crise alimentaire de 2008 était une conséquence de la rétention de stocks de blé ou de riz par les spéculateurs, qui comptaient sur l’augmentation conséquente des prix. Des multinationales exploitent aujourd’hui des maisons de repos et même des prisons et elles n’ont aucune honte à expliquer, chiffres à l’appui, comment l’Etat peut servir de vache à lait, au mépris des conséquences sociales.

    Tout se réduit à la notion de marchandise, tant les relations humaines que le corps humain ou encore la nature. La crise environnementale crée même de nouvelles ‘‘opportunités’’ avec le commerce des droits d’émission et la commercialisation des labels ‘‘écologiques’’. Le sommet de Copenhague s’est ainsi déroulé sous les slogans hypocrites et opportunistes de Coca-Cola, Mc Donald, Carlsberg, Siemens,… De leur côté, la recherche scientifique et la justice sont ‘‘influencées’’ pour aboutir à des conclusions ‘‘correctes’’. Cette société dégouline de la pourriture du capitalisme par tous les pores.

    Le marché ‘libre’ n’est rien de plus et rien de moins que la dictature de la maximalisation des profits. On n’impose pas de règles à ce système, on l’élimine.

    Que signifie le socialisme?

    ‘‘La tâche historique de notre époque consiste à remplacer le jeu déchaîné du marché par un plan raisonnable, à discipliner les forces productives, à les contraindre d’agir avec harmonie, en servant docilement les besoins de l’homme. C’est seulement sur cette nouvelle base sociale que l’homme pourra redresser son dos fatigué et – non seulement des élus – mais chacun et chacune, devenir un citoyen ayant plein pouvoir dans le domaine de la pensée.’’ (Leon Trotsky, En défense d’Octobre, 1932)

    Nationalisation du secteur financier

    L’an dernier, plusieurs Etats ont été obligés de prendre le secteur bancaire dans leurs mains, partiellement ou entièrement. De là est née l’expression de “socialisme pour les riches”: les profits éventuels sont réservés aux grands actionnaires tandis que les pertes sont prises en charge par le gouvernement (et donc la collectivité).

    D’anciens apôtres du marché ‘libre’ en sont arrivés, avec une gêne sincère, à la conclusion que ce système n’est quand même peut-être pas l’idéal, comme Paul De Grauwe: ‘‘La théorie était que les banquiers savaient mieux que le gouvernement ce qui était bon pour eux et pour nous, et que le système avait assez de qualités autorégulatrices. Les faits nous ont démontré à quel point cette théorie était incorrecte.’’ (De Standaard, 26 janvier 2010)

    On cherche actuellement de nouvelles règles pour le secteur bancaire, mais de nombreux commentateurs crient déjà depuis des mois que rien n’a changé depuis le début de la crise, que les produits et mécanismes responsables de la chute du secteur financier il y a deux ans sont à nouveau utilisés à plein régime. Ce n’est aucunement une surprise. Obama a par exemple nommé les top-managers de la banque Goldman Sachs à son cabinet des Finances. Goldman Sachs était d’ailleurs un des plus grands bailleurs de fonds de la campagne électorale d’Obama. Les politiciens traditionnels ne sont pas grand-chose d’autre que des marionnettes aux mains des décideurs économiques. Ils sont d’ailleurs richement récompensés par la suite avec des postes lucratifs dans les conseils d’administration: Dehaene chez Inbev et Dexia, Willy Claes chez Carrefour,…

    Le secteur financier doit être retiré des mains de ces charognards. Seul un secteur financier aux mains de la collectivité sous le contrôle des travailleurs et des usagers peut garantir que ce secteur remplisse ses tâches essentielles.

    Pour une économie nationalisée et planifiée

    Affiche du PSL pour les élections de 2009

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    Ce qui vaut pour le secteur bancaire vaut également ailleurs. Tant que les différents secteurs de l’économie restent aux mains d’une petite minorité de grands capitalistes, ils resteront bloqués dans la logique du système selon laquelle les profits sont prioritaires sur toute autre considération.

    ‘‘Le marché libre est un grand mensonge. Il n’existe d’ailleurs pas. La confusion entre libre marché et liberté humaine est dangereuse. (…) Cette crise confirme que le monde repose sur sa tête, les pieds en l’air et la tête en bas. Ce qui doit être puni est récompensé et vice versa. La spéculation est récompensée et le travail est puni. Aujourd’hui, le système est démasqué, c’est un système basé sur la privatisation des profits et la socialisation des pertes.’’ (Eduardo Galeano, Mo-magazine, 27 mai 2009)

    Dans une société socialiste, les usines, les machines et les terrains des secteurs clés seraient propriété publique afin qu’ils soient au service de la satisfaction des besoins de la population.

    Pour une société démocratique et socialiste

    Une économie socialiste doit être une économie planifiée. C’est la seule option permettant que la technologie, les forces de travail, la science et les matières premières soient utilisées de manière efficace et durable pour la satisfaction des besoins humains.

    Toute la société doit être activement impliquée dans l’élaboration d’un tel plan et dans les décisions sur la façon de produire. Des réunions locales pourraient élire des représentants mandatés à participer aux discussions et décisions au niveau régional, national et même international. Ces élus devraient systématiquement rendre des comptes à leur base et être révocables à tout moment. La motivation d’un élu ne pouvant jamais être basée sur des privilèges, les représentants ne pourraient pas gagner plus que le salaire moyen d’un travailleur.

    Pour permettre à chacun de participer à la gestion de la société, le temps de travail doit être drastiquement réduit, mais cela est parfaitement possible si on stoppe toute production inutile et si la production est orientée vers des produits durables et non des produits jetables propres à la société capitaliste. La répartition du temps de travail en impliquant les centaines de millions de chômeurs actuels aurait aussi un impact important pour diminuer le temps de travail de chacun.

    Enfin, seule une économie socialiste où la richesse et les investissements sont gérés collectivement est apte à garantir le développement de méthodes de production qui préservent notre environnement. Pour notre avenir, le socialisme est la seule option.


    Les 125 ans du Parti Ouvrier Belge – Les 120 ans du premier mai

    Le 5 et le 6 avril, nous avons fêté le 125e anniversaire de la fondation du Parti Ouvrier Belge (le prédécesseur du PS et du SP.a). La mise sur pied d’un parti ouvrier en 1885 a constitué un important pas en avant pour le mouvement ouvrier de notre pays. Avant cela, les travailleurs comptaient sur les libéraux de gauche présents au Parlement. Mais une telle approche ne faisait notamment pas progresser la lutte pour le suffrage universel. Avec la mobilisation des masses et la constitution d’un parti ouvrier indépendant de la bourgeoisie, une arme plus forte a été forgée.

    Le POB a été fondé par une centaine de personnes représentant pas moins de 59 associations, dont des mutuelles, des syndicats, des groupes politiques, des groupes de lecteurs et des coopératives. Dès le début, il y a eu beaucoup de confusion. Les coopératives ont toujours plus déterminé les positions politiques du parti et cela a plusieurs fois signifié d’éviter tout élargissement conséquent de la lutte.

    La lutte pour le suffrage universel (pour les hommes…) a été menée grâce à la grande pression de la base du parti et contre la grande peur qu’éprouvait la bourgeoisie face à la croissance du POB. Dans ce contexte s’est tenu en 1894 un congrès idéologique qui a adopté la Charte de Quaregnon (voir ci-contre). En comparaison, et même si un certain nombre de faiblesses étaient présentes, les programmes actuels du PS et du SP.a font pâle figure.

    Le POB ne remettait pas suffisamment conséquemment en cause le capitalisme, mais c’était là un outil de taille à disposition des travailleurs afin qu’ils puissent lutter pour améliorer leurs conditions de vie et de travail. C’est cette lutte qui a donné d’importantes victoires, comme la journée des huit heures.

    Ce combat pour la journée des huit heures est inséparablement lié au Premier mai. Il y a 120 ans, le premier mai était la première journée d’action internationale pour les huit heures. Dès 1890, après des actions antérieures qui se sont déroulées aux Etats-Unis, des grèves ont eu lieu partout le premier mai, souvent réprimées. En Belgique aussi, des travailleurs ont été tués parce qu’ils militaient le Premier mai.

    Aujourd’hui, il n’y a plus de grand parti ouvrier – le PS et le SP.a sont devenus des partis vides où seule compte la politique gouvernementale néolibérale – et cela a dans beaucoup de cas vidé les commémorations du Premier mai de son essence combattive. Au même moment, le principe de la journée des huit heures subit des attaques de toutes parts.

    En vue des attaques à venir contre nos salaires, nos pensions, les soins de santé, l’enseignement,… nous allons devoir renouer avec ces traditions établies il y a de cela 125 et 120 années. Nous avons besoin de notre propre parti des travailleurs de masse et nous allons devoir lutter, internationalement, pour défendre nos intérêts! Cela constitue une part de la lutte pour une alternative socialiste contre la barbarie capitaliste.

  • Action du PSL devant le débat du PS à Charleroi, encore quelques photos

    Ce mercredi, le PSL avait mené une petite action devant les locaux où se déroulait un débat en présence d’Elio Di Rupo et de Paul Magnette. Nous avons déjà publié un premier rapport et quelques photos sur ce site, mais voici une nouvelle série de photos envoyées par un sympathisant.

  • Le PSL/LSP participe aux élections !

    Le Parti Socialiste de Lutte participe aux élections du 13 juin, tant sur les listes du Sénat que sur celles de la Chambre, en Wallonie et à Bruxelles sur les listes unitaires Front des Gauches et en Flandre sur des listes en notre nom propre Linkse Socialistische Partij. A cause des élections anticipées, il nous a été impossible de trouver les 15.000 signatures de parrainages nécessaires (qu’il aurait fallu récolter en deux semaines seulement). Pour la première fois de notre histoire, nous avons donc dû être dépendant des signatures de parlementaires.

    Cela n’a évidement pas été évident et, dans un premier temps, tous les partis traditionnels nous ont fermé la porte au nez, au nord comme au sud du pays. Mais compte tenu de la situation exceptionnelle, nous avons pu convaincre la plupart des partis. Ces élections se placent dans un contexte particulier, de plus en plus d’électeurs en ont tout simplement marre des politiciens traditionnels. Et si les électeurs des petits partis continuent à être mis à l’écart, cette tendance ne va que se renforcer.

    En Wallonie et à Bruxelles, les partenaires du Front des Gauches (Parti Communiste, Parti Socialiste de Lutte, Ligue Communiste Révolutionnaire, Parti Humaniste, Comité pour une Autre Politique et Vélorution) ont dû patienter jusqu’à ce mercredi soir pour que la situation soit débloquée alors que les listes de candidats devaient être déposées… le jeudi ! Le PSL avait d’ailleurs prévu une action devant un débat du PS à Charleroi en présence d’Elio Di Rupo et de Paul Magnette pour protester contre le refus du PS de soutenir la candidature de petites listes (lire notre déclaration de presse). Finalement, quelques temps à peine avant notre action (et après que le MR nous ait accordé des signatures de sénateurs), le PS a tourné casaque. Nous avons donc maintenu notre action, pour «remercier» à notre manière le PS d’avoir daigné accorder sa signature d’élu, hélas si tardivement et après de nombreuses pressions (voir le rapport de cette action).

    En Flandre, le CD&V est resté de glace face à notre argumentation, mais le SP.a et le VLD nous ont fourni chacun un sénateur. Le SP.a avait promis un seul député, tout comme Groen! (et uniquement valable pour la liste de Flandre-Occidentale). A cause du refus du CD&V, nous avons donc été bien obligés de nous tourner vers la N-VA et la Lijst Dedecker (LDD) afin de trouver les signatures manquantes. C’est en procédant de la sorte que le CD&V espère “combattre le morcèlement politique”! C’est plutôt combattre contre la démocratie!

    Le PSL mènera campagne, en Flandre comme en Wallonie et à Bruxelles, sous le slogan ‘‘Partager les richesses, pas diviser les travailleurs, par l’unité des travailleurs et le socialisme contre le chaos capitaliste’’. Comme vous pouvez le constater ci-contre, l’affiche que nous utiliserons dans toute la Belgique, au côté du matériel commun Front des Gauches, est bilingue.

    Le marché soit disant ‘‘libre’’ capitaliste menace tant notre économie que notre environnement. Alors que nous avons à notre disposition des capacités techniques et des connaissances telles que l’humanité n’en a jamais eues, la soif de profit des capitalistes gâche ce potentiel de la pire des façons. Le monde regorge de richesses, mais nous manquons de moyens partout.

    Le PSL, de même que son organisation internationale le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), plaide pour une société où les moyens de production seraient utilisés en fonction des intérêts de la population, pour garantir le plus largement le respect des droits démocratiques de chacun et pour un programme social d’investissements massifs dans l’enseignement, l’infrastructure et les services publics.

    Nous nous opposons de la façon la plus résolue à la politique de diviser pour mieux régner appliquée par les partis traditionnels qui, en tentant de monter différentes couches de la population les unes contre les autres, veulent faciliter l’application d’une politique d’assainissement sauvage. Nous n’acceptons pas que ce soit aux travailleurs de payer pour la crise du capitalisme! Seuls les spéculateurs et les requins capitalistes sont responsables et coupables, c’est à eux qu’il faut s’en prendre!

    Pour la Chambre

    • Bruxelles-Hal-Vilvorde: A Bruxelles-Hal-Vilvoorde, notre camarade Anja Deschoemacker, néerlandophone et bilingue, est première candidate effective pour la liste bilingue du Front des Gauches. Anja a écrit de nombreux articles concernant la question nationale, disponibles sur ce site ou encore sur notre site théorique www.marxisme.be. Nous tenons particulièrement à mettre en avant le texte ‘‘La question nationale en Belgique – Une réponse des travailleurs est nécessaire’’. Anja est la porte-parole du PSL pour ces élections.
    • Liège: la liste Front des Gauches est emmenée par Pierre Eyben (du PC). Notre camarade Simon Hupkens est troisième candidat effectif.
    • Hainaut: la liste Front des Gauches est emmenée par Céline Caudron (LCR). Notre camarade Elisa De Noël est troisième candidate effective.
    • Namur : la liste Front des Gauches est emmenée par Annick Letecheur (PH). Notre camarade Alain Mandiki est deuxième candidat effectif.
    • Brabant Wallon : la liste Front des Gauches est emmenée par Laurent Batlhazar (CAP). Notre camarade Baptiste Libois est troisième candidat effectif.
    • Luxembourg : la liste Front des Gauches est emmenée par Nicole Cahen (PC).
    • Flandre-Occidentale : la liste Linkse Socialistische Partij est emmenée par Jonas Van Vossole.
    • Flandre-Orientale : la liste Linkse Socialistische Partij est emmenée par Jo Coulier.
    • Anvers : la liste Linkse Socialistische Partij est emmenée par Micha Teller.
    • Brabant Flamant : la liste Linkse Socialistische Partij est emmenée par Jon Sneyers.

    Pour le Sénat

    • Pour le collège électoral francophone, Robert Tangre (PC) tirera la liste du Front des Gauches. Notre camarade Nicolas Croes occupe la troisième place effective.
    • Pour le collège électoral néerlandophone, Bart Vandersteene tirera la liste Linkse Socialistische Partij.

    CONTACTS

    Anja Deschoemacker : 0473/92.28.33

    Nicolas Croes : 0485/05.86.39

    info@socialisme.be

  • Ils organisent notre misère, ORGANISONS NOTRE LUTTE !

    Dans la lignée des mesures visant à élitiser l’enseignement, le gouvernement a crée le TESS (Test de l’Enseignement Secondaire Supérieur). Ce test est un peu l’équivalent du BAC français : c’est un examen commun de fin de secondaire sans lequel on n’a pas accès aux études supérieures. Mais contrairement au bac français qui prévoit un examen différent par « filière » (bac-sciences, littérature, math …) ; le TESS belge n’en prévoit que 2 : un pour les secondaires générales/technique de transition et un deuxième pour les techniques de qualification/professionnel. Il sera obligatoire et certificatif dans 3 ans.

    Tract du Mouvement des Etudiants d’Uccle 1 (MEU1)

    Sous prétexte de vouloir améliorer le niveau de l’enseignement secondaire, de remédier à l’échec scolaire et de mieux préparer aux études supérieures ; ce test ne sert en fait qu’à limiter l’accès aux études supérieures aux personnes ayant eu cours dans des écoles plus aisées ou ayant eu les moyens de se payer des cours particuliers et donc, pousse les autres, ceux ayant eu cours dans des écoles (qui, en peu de temps, deviendront des «écoles poubelles») à se diriger vers un métier technique et à devenir de la main d’œuvre bon marché.

    Dans l’enseignement supérieur, c’est le ‘processus de Bologne’ qui fait des ravages. Bien loin des objectifs d’harmonisation des universités et de facilitation du déplacement des étudiants, ce processus européen est en train de marchandiser l’enseignement supérieur en Europe en le faisant correspondre au besoins du marché, en réduisant l’offre des cours, en privatisant des parties de l’université, en subventionnant uniquement les cours directement rentables aux entreprises et en augmentant le coût des études (syllabus, minerval, kot …).

    Très récemment, la ministre Simonet a sortit son nouveau décret ‘Robin des bois’. Celui-ci prévoit de diminuer les subsides des 60% des écoles les plus «riches» pour les donner aux 25% des écoles les plus pauvres. Comme si, après tant d’années d’attaques budgétaires sur les services publics dont l’enseignement, il restait encore quelque chose de «trop» dans les caisses… Le gouvernement veut ainsi faire croire qu’il fait des efforts, mais en réalité, il ne fait que «faire circuler» l’argent d’un côté à un autre, sans remédier au problème du manque de moyens, alors qu’il n’a aucun problèmes à débourser 25 Milliards d’€ pour les grands actionnaires des banques. De plus, cette mesure va créer une certaine hostilité de la part des écoles dont les subsides auront été diminués, vis-à-vis des 15% des écoles bénéficiaires. Cependant, on a vu qu’un arrêt de travail et une petite manifestation syndicale on suffit à faire annuler ce décret. Mais le «gouvernement» ne s’en tiendra pas là, les attaques successives sur le budget de l’enseignement vont continuer.

    Comment arriver à avoir cours dans de bonnes conditions dans des classes atteignant facilement 30 élèves ? Et pourquoi vouloir «bien» réussir ses études secondaires, quand les études supérieures tendent à devenir financièrement inaccessibles à la majorité de la population et que le chômage atteint des résultats explosifs (34,4% chez les jeunes à Bruxelles) ?

    Pour améliorer la qualité de l’enseignement et mieux préparer aux études supérieures, il n’y a pas trente-six solutions, il faut un REFINANCEMENT public de l’enseignement (primaire, secondaire et supérieur) à hauteur de 7% du PIB (produit intérieur brut). Dans les années ‘80, la part du PIB destinée à l’enseignement s’élevait à 7%. Aujourd’hui, elle est passée à près de 5% (différence de près de 2 milliards d’Euros par an), et le manque se fait ressentir, tant dans le manque de personnel que dans l’état déplorable des bâtiments et du matériel.

    Il y a quelques semaines, une première vague de résistance écolière contre le TESS a été lancée à l’initiative du CEF (Comité des Elèves Francophones). Ils ont participé à la manifestation de la FEF (Fédération des Etudiants Francophones) contre le coût trop élevé des études. Mais les deux organisations se sont limitées à une action des élèves et des étudiants, sans lier leur lutte à celles des enseignants, des éducateurs, des ouvriers et de l’ensemble des travailleurs. Nous devons nous organiser et continuer la lutte, car elle est loin d’être gagnée ! Pour ce faire, une action sera organisée à Uccle1 le vendredi 7 mai 2010 par le ‘Mouvement des Etudiants d’Uccle1’. Elle consistera en un blocage d’école avec piquet de grève à l’entrée. Ce piquet de grève sera l’occasion pour chacun de s’exprimer, tant Elève, qu’Enseignant, Ouvrier, Educateur ou Parent.

    En effet, le problème du manque de moyens dans l’Enseignement ne concerne pas les élèves seuls. Le coût élevé des études secondaires sera payé par les parents de ces derniers. Et les problèmes liés au manque de place dans les écoles seront aussi assumés par les parents qui devront aller faire la file ou camper devant les écoles (ou autre aberration du genre).

    Le nombre trop élevé d’élèves pas classes, le manque de matériel adéquat, les conditions de travail qui se dégradent, … Autant de facteurs qui peuvent empêcher les enseignants à donner leur cours comme ils le voudraient. De plus, le gouvernement fait passer auprès du reste de la population une image négative des enseignants en insinuant qu’ils ne travaillent pas beaucoup (rappel : les luttes en septembre contre la maximisation des plages horaires et le décalage de 2 ans du départ à la prépension …). De plus, le TESS étant un examen commun obligatoire, les professeurs seront moins libres de donner leurs cours, mais devront surtout préparer les élèves à passer cet examen commun.

    Les salles d’études bondées, le manque d’effectifs, etc. … sont le lot quotidien des éducateurs et éducatrices ; sans parler des problèmes de violence que ces éléments peuvent engendrer. Pour qu’il y ait moins d’élèves à la fois à l’étude, il faudrait entre autre décharger les classes, avoir plusieurs salles d’études et, bien sûr, plus d’effectifs pour mener à bien tant les tâches « pratiques » que les tâches administratives.

    Le personnel ouvrier des écoles n’est pas épargné ; ils devront aussi faire face aux mêmes problèmes de surchargement, de manque d’effectifs et de moyens. Ils se voient aussi régulièrement attribuer des tâches auxquelles ils ne sont pas destinés.

    Voilà pourquoi nous demandons le SOUTIENS et la PARTICIPATION de chacun à cette lutte contre le TESS et pour le refinancement public de l’Enseignement !

    Elèves, Parents d’élèves, Enseignants, Educateurs, Etudiants, Ouvriers et Travailleurs ; nous devons tous nous unir pour défendre et améliorer l’Enseignement, secteur clef de notre société !

    Les revendications sont les suivantes :

    • * Retrait total du TESS !
    • * Stop au ‘processus de Bologne’ !
    • * Refinancement public de l’Enseignement, à hauteur de 7% du PIB !
    • * Moins d’élèves par classes, pour que chacun puisse développer au maximum ses capacités !
    • * De bonnes conditions de travail et de bons salaires pour les enseignants et le personnel !
    • * Un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous !

    Si vous avez des questions, ou que vous voulez nous soutenir et participer à l’action de quelque manière que se soit, n’hésitez pas à prendre contact !

    Blog du groupe : mouvementdesetudiants.skyrock.com

  • Non au Tess, non au processus de Bologne, 7% du PIB pour l’enseignement maintenant!

    Suite aux nombreux problèmes dans l’enseignement, un groupe d’élèves de l’Athénée Royal d’Uccle 1 a décidé de se réunir sous la bannière du Mouvement des Etudiants d’Uccle 1 (MEU1) pour organiser une action de grève le vendredi 7 mai. Les trois revendications principales étaient ‘‘Contre le TESS!’’; ‘‘Contre le processus de Bologne!’’; ‘‘Pour le refinancement public de l’enseignement, à hauteur de 7% du PIB!’’ Le personnel de l’école avait aussi organisé, au même moment, une journée de grève suite à un problème interne.

    Rapport issu de mouvementdesetudiants.skyrock.com

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    A lire également:

    > Tract du Mouvement des Etudiants d’Uccle 1 (MEU1)

    > NON au TESS, OUI à plus de moyens pour l’enseignement!
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    La direction, prévenue la veille, a eu tôt fait d’ordonner à tous les enseignants de mener une campagne de désinformation et de menacer les élèves dans leurs classes. Heureusement, certains enseignants n’ont pas accepté cela, mais ils n’ont pas pu prendre de position favorable à cette action qui défendait aussi leurs propres intérêts.

    Le piquet de grève était prévu devant l’école à partir de 7h30. La police avait été prévenue à l’avance et a de suite réprimé l’action. Certains enseignants et les forces de l’ordre ont fait bloc devant l’entrée et ont forcé tous les élèves qui arrivaient à rentrer dans l’école, en usant parfois de menaces.

    Aucun tract n’a pu être distribué et aucune explication n’a pu être donnée. La préfète avait «permis» aux organisateurs de «manifester» leur position de 7h30 à 8h10, c’est-à-dire jusqu’au début des cours ; malheureusement, même cela n’a pas pu être possible car les policiers ont menacé de nous embarquer pour ‘‘trouble de l’ordre public’’

    Cependant, à la demande de quelques élèves extérieurs au MEU1, un sit-in s’est organisé dans la cours de récréation. Cette action a réuni quelques 200 personnes à son point le plus haut et a alterné des interventions politiques, des témoignages et des slogans tels que «Du fric, du fric, pour l’enseignement public ! Du blé, du blé, pour étudier !» et «Le TESS, le TESS, le TESS oppresse ! Il faut, il faut, il faut qu’il disparaisse ! Et c’est, et c’est, pour ça qu’on manifeste !» L’action a aussi été animée grâce à de la musique en direct et à une sono.

    Ce sit-in a été l’occasion de faire voter les trois revendications, acceptées par la grande majorité ; mais ce fut aussi l’occasion de proposer un suivi des actions et de la lutte, proposition qui a aussi trouvé une grande majorité de partisans. Le rassemblement s’est dissous de lui-même par manque de mouvement avant la récréation de 10h40.

    Aucun incident n’est à déplorer si ce n’est l’incompréhension totale d’une partie du corps enseignant qui s’est clairement placée du côté de ses propres exploiteurs… Les organisateurs risquent des sanctions pour avoir osé tenter de manifester leur mécontentement face à leurs conditions de travail ; l’événement reste donc à suivre…

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