Blog

  • Grèce: L’eurodéputé Joe Higgins prend la parole lors d’un meeting crucial de Syriza à Athènes

    Lors d’un meeting très important de Syriza à Athènes le 14 mai dernier, Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party (CIO-Irlande), a pris la parole aux côtés d’Alexis Tsipras (président du groupe parlementaire de Syriza), de Manolis Glezos (Bloco de Esquerda / Bloc de Gauche, Portugal) et de Jean-Pierre Brar (Parti Communiste Français).

    Par Harris Sideris, Xekinima (CIO-Grèce), Athènes

    Le meeting a été un franc succès, avec la participation d’entre 2.000 et 2500 membres et sympathisants de Syriza (SyRizA, Synaspismós Rizospastikís Aristerás – Coalition de la Gauche Radicale), coalition à laquelle participe la section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière, Xekinima.

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    A lire aussi:

     

    • Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
    • Manifestation de solidarité avec le peuple grec à Bruxelles
    • Message de solidarité du GUE/NGL
    • Joe Higgins “Unité des travailleurs et contre-attaque contre la dictature du marché”
    • Grèce: La lutte doit se poursuivre et s’intensifier!
    • Devant le Parlement Européen: Solidarité avec les travailleurs grecs!
    • L’austérité capitaliste doit être contrée par l’action des travailleurs
      [/box]Joe a fait un discours très puissant, qui a touché le cœur de quasi chaque personne présente, apportant un message de solidarité aux travailleurs grecs et soulevant la nécessité d’une lutte commune à travers l’Europe pour contrer les attaques des patrons.

      Joe a salué les luttes de la classe ouvrière grecque et de Syriza, clamant que : ‘‘Ils vous demandent de suivre l’exemple de l’Irlande. Mon conseil aux travailleurs de Grèce est : n’acceptez pas la politique de coupes et d’attaques imposées par le gouvernement irlandais aux travailleurs irlandais. Et mon conseil aux travailleurs irlandais de Dublin, qui m’ont élu au Parlement Européen, est ceci : suivez l’exemple de lutte et de résistance fourni par les travailleurs grecs!’’

      Concernant la crise de la dette, il a déclaré que: ‘‘Nous devons refuser de payer pour la crise causée par les patrons. Nous luttons aux côtés des travailleurs en Grèce. Nous disons non à la dictature du FMI et des marchés.’’

      Il a ensuite poursuivi par l’annonce de l’initiative d’eurodéputés de gauche en faveur d’une semaine d’action commune contre la nouvelle austérité à travers toute l’Europe, avec une mention particulière pour la solidarité dont a aujourd’hui besoin la classe ouvrière grecque. Cette initiative a été lancée par Joe Higgins lui-même, mais implique maintenant des eurodéputés de partis de gauche en Grèce, en Chypre, en France, au Portugal, au Danemark et en Suède. Il a expliqué que :

      ‘‘Nous appelons à une semaine d’action de solidarité du 21 au 26 juin, et nous appelons les partis de gauche, les organisations sociales et les syndicats à mobiliser pendant cette semaine, en solidarité avec la classe ouvrière en Grèce et avec tous les travailleurs européens qui sont confrontés aux mêmes problèmes.’’

      Il a également expliqué que: ‘‘La crise actuelle en Europe n’a pas été provoquée par la dette grecque, mais est le résultat de la crise à laquelle est confrontée le système capitaliste sur le plan mondial…’’

      Concernant les tâches des partis de gauche pour contrer la crise capitaliste, Joe a insisté sur le fait que : ‘‘Nous devons rompre avec la domination des marchés, renationaliser le système bancaire sous le contrôle des travailleurs et de la société, de sorte que nous puissions diriger les investissements vers les besoins de la société, assurer les pensions, créer des services publics et redonner un travail à des milliers de travailleurs.’’

      L’audience a croulé sous les applaudissements lorsque Joe a commenté le rôle des marchés concernant la dette: ‘‘Ce ne sont ni les travailleurs irlandais, ni les travailleurs grecs qui ont emprunté des milliards. Que les marchés aillent se faire voir, effaçons les dettes ! Ce sont après tout que des spéculateurs : ils ont joué, et ils ont perdu.’’

      La contribution dynamique de Joe a intrigué et suscité les éloges de nombreux camarades et sympathisants. Ce n’est pas un accident si Joe a été applaudi par le public à chaque fois qu’il terminait une phrase, démontrant dans la pratique la puissance et l’attraction des idées et des propositions du marxisme révolutionnaire, en particulier dans le contexte actuel de grave crise capitaliste.

  • Pour un syndicalisme de lutte!

    Depuis plusieurs années, le mouvement syndical est sur la défensive. Aujourd’hui, il est de plus en plus nécessaire d’avoir recours aux méthodes offensives de revendications ouvrières en rupture avec les méthodes réformistes de collaboration de classe qui ont démontré leur inefficacité. Mais cela ne plaît pas à tout le monde. Au cours de son histoire, le mouvement ouvrier a progressé grâce à la lutte des classes, à la discussion et à la critique. La liberté d’expression est partie intégrante d’une stratégie syndicale combative.

    Propos de Gustave Dache recueillis par Lutte Socialiste

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Gustave Dache est un vétéran du mouvement ouvrier à Charleroi. Métallo durant des années, il a été délégué à Caterpillar et à Citroën. Il a aussi très activement participé à la grande grève générale de l’hiver 1960-61. Nous préparons l’édition d’un livre de Gustave sur ce sujet à l’occasion du 50e anniversaire de cette grève qui est restée dans les mémoires comme “la grève du siècle”.

    Pour les élections de ce 13 juin, Gustave est 4e candidat effectif sur la liste Front des Gauches pour la Chambre dans le Hainaut.

    A lire également:

    – “La crise remet les luttes révolutionnaires à l’ordre du jour” (2009)

    – Les leçons de la grève AGC-Splintex (2005)
    [/box]

    Le 9 octobre 2009, 12.000 personnes avaient défilé dans les rues de Charleroi. Lors de l’assemblée interprofessionnelle qui avait précédé la manifestation, Gustave Dache, militant de longue date de la FGTB, était intervenu pour dire, entre autres: ‘‘Ce n’est pas en faisant une manifestation épisodique et puis plus rien qu’on fera reculer les attaques des patrons. Le patronat ne craint plus ce genre d’action. C’est comme lorsqu’il y a un orage: après la pluie le beau temps. D’ailleurs, de plus en plus de travailleurs dans les entreprises se posent des questions sur l’efficacité d’actions régionales ou nationales laissées sans suite, qui ne donnent aucune réponse et aucune perspective anticapitaliste s’attaquant à la crise capitaliste. Cette pratique des directions syndicales d’actions sans lendemain est complètement inefficace, elle ne résout rien. Le capitalisme continue à faire des ravages avec son cortège de misères alors qu’il réalise des profits. Il est nécessaire pour la FGTB d’établir un plan d’action et de mobilisation s’attaquant au système économique du régime capitaliste avec la nationalisation des banques et des industries les plus performantes.’’

    Suite à cette intervention, une fois de plus, le président de la FGTB de la régionale de Charleroi, Antonio Di Santo, s’est encore illustré dans ses attitudes antidémocratiques en donnant comme seule réponse à cette intervention: ‘‘Je n’accepte plus la critique.’’ Après la réunion, Gustave Dache s’est fait accrocher par le permanent Métal de Charleroi, qui a surenchéri en disant devant témoins que ‘‘Pour la classe ouvrière, il y a deux grands dangers; l’extrême-droite et le gauchisme. Et toi Gustave, tu es un gauchiste.’’ A ce moment, Di Santo, visiblement encore agacé par l’intervention de Gustave Dache, est arrivé en proférant des insultes et en disant : ‘‘Va au diable Dache, tu m’emmerdes.’’

    Être insulté et amalgamé à l’extrême-droite, voilà ce qui attend un ex-délégué FGTB et ancien membre coopté du Comité exécutif du métal, un militant syndical aujourd’hui pensionné qui a derrière lui plus d’un demi-siècle de syndicalisme dans les rangs de la FGTB et qui a participé aux terribles luttes de 1950 ainsi qu’à la grève générale de l’hiver 60-61. Ces permanents syndicaux sont-ils payés pour accomplir un travail de sape anti-démocratique et empêcher une liberté d’expression réelle? Il n’est pas dans nos principes et encore moins dans nos habitudes de rendre publiques des attaques et insultes semblables, mais il y a des limites, et elles ne peuvent en aucun cas être dépassées.

    Lors de l’assemblée interprofessionnelle suivante, le 16 mars 2010, en présence de la secrétaire générale Anne Demelenne, Gustave Dache est à nouveau intervenu.

    ‘‘J’ai participé à une assemblée convoquée à la Centrale Générale qui a été rechercher 13 millions d’euros en guise de réparation d’une injustice concernant les maladies professionnelles et les accidents du travail. Ce combat n’est d’ailleurs pas terminé. Il faut savoir critiquer la FGTB, mais il faut aussi savoir reconnaître quand la FGTB obtient un résultat positif, il faut savoir le souligner. (…) Avec la FGTB, nous avons fait une action à Bruxelles pour dénoncer le système de sanctions contre les chômeurs devant différents sièges de partis politiques. Nous sommes revenus bredouilles. Il y a trop longtemps que nous entendons des discours creux de la part de responsables politiques et syndicaux. Il est grand temps que la FGTB décide un plan d’action et de mobilisation anticapitaliste dans la perspective de la nationalisation des banques et des secteurs-clés de l’industrie. C’est de la lutte contre le régime capitaliste qu’il s’agit ici.

    ‘‘Mais pour la mise en œuvre de ce programme de planification et de nationalisation sous contrôle ouvrier, on constate de fortes réticences de la part de certains fonctionnaires syndicaux de la FGTB. Dans ce sens, je tiens à rappeler à mes détracteurs la déclaration de principe de la FGTB (de 1945) qui définit que le syndicalisme «estime que la socialisation des grands trusts bancaires et industriels s’impose et qu’il convient également d’organiser, de diriger et de contrôler le commerce extérieur. Rejetant l’idée de la gestion étatique ou bureaucratique, il entend que la gestion des entreprises nationalisées soit confiée aux travailleurs (techniciens, ouvriers et employés). Dans leur lutte pour la démocratie économique, les travailleurs déterminent successivement et librement les réformes de structures les mieux appropriées et les plus efficaces depuis la planification et le contrôle ouvrier jusqu’à la nationalisation et la collectivisation.’’

    Revenant ensuite sur les incidents de la précédente assemblée interprofessionnelle, Gustave Dache a déclaré: ‘‘On ne vient pas ici pour se faire insulter et, quand on a quelque chose à dire, ce n’est pas au café qu’il faut le dire mais ici, à la tribune, devant tout le monde. (…) Nous avons le droit et la liberté d’exprimer nos critiques même si elles ne plaisent pas à certains. Ils doivent nous répondre avec des arguments politiques et syndicaux et pas en nous disant qu’ils n’acceptent plus la critique.’’La secrétaire générale Anne Demelenne est intervenue à la fin des débats pour dire ‘‘Moi, j’ai un grand respect pour les anciens, car s’ils n’avaient pas été là avant, nous ne serions pas là aujourd’hui, ils méritent notre respect. Effectivement, la FGTB est une organisation démocratique où on a le droit de prendre la parole. D’ailleurs, avant, il y avait un slogan qui disant : avec la FGTB, j’ai mon mot à dire’’

    Toutefois, ce n’était pas la première fois que de telles réactions avaient eu lieu. C’est même récurrent chez certains bureaucrates syndicaux réformistes qui ont des tendances typiquement staliniennes.

    Ces fonctionnaires syndicaux qui se croient au dessus des statuts de la FGTB réagissent avec un grand mépris contre tous ceux qui pensent différemment d’eux et qui préconisent de revenir aux méthodes traditionnelles de la FGTB, c’est-à-dire l’action directe et la lutte des classes. Sans doute parce qu’ils sont à court d’arguments.

  • Intervention au concert de Medine

    Jeudi soir, les t-shirts révolutionnaires étaient au rendez-vous devant L’Ancienne Belgique. De jeunes et des moins jeunes, de différentes origines, s’y étaient réunis pour assister au concert du rappeur engagé français Médine et de son collectif de ‘Din Records’.

    Par Navid

    Quelques Camarades étaient présents afin de mener la campagne ‘Marche des Jeunes pour l’Emploi’ ainsi que pour parler des listes unitaires du Front des gauches, qui se présentera aux prochaines élections. Avec ses paroles, Médine attire un public plutôt engagé, et nous y avons été fort bien accueillis.

    Le concert était animé entre autre par ‘Médine’ et ‘1/3 Monde’, au rythme de chants engagés, de slogans et d’interventions politisées.

    Les «I’m muslim, don’t panic», les «cris des panthères» et autres ont fait lever les poings contre l’islamophobie, le racisme et le système qui engendre ces divisions, contre le système qui engendre 34,4% de chômage chez les jeunes (chiffre qui monte jusqu’à 70% dans des quartiers comme le «Maritime», à Molenbeek), contre le système capitaliste.

  • Manifestation de solidarité avec le peuple grec : Nous sommes tous Grecs!

    Ce jeudi, à 12h30, plus de 150 manifestants s’étaient donnés rendez-vous au rond point Schumann à Bruxelles pour une manifestation de solidarité avec les travailleurs et le peuple grec, en lutte contre le plan d’austérité sauvage que tente d’appliquer le gouvernement et l’establishment européen.

    Rapport par Nico (Bruxelles), photos par Boris

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    A lire aussi:

    • Message de solidarité du GUE/NGL
    • Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
    • Joe Higgins "Unité des travailleurs et contre-attaque contre la dictature du marché"
    • Grèce: La lutte doit se poursuivre et s’intensifier!
    • Devant le Parlement Européen: Solidarité avec les travailleurs grecs!
    • L’austérité capitaliste doit être contrée par l’action des travailleurs
      [/box]

      Plusieurs responsables d’organisations et de mouvements qui avaient répondu présents ont pris la parole pour expliquer l’enjeu et l’importance de ce rassemblement. Cet appel était organisé par des Grecs et soutenu par toutes une série d’organisations et de partis de gauche en Belgique. Le Front des Gauches (des listes rassemblant le PC, le PSL-LSP, la LCR, le PH, le CAP et Vélorution à la Chambre et au Sénat) était ainsi présent et notre camarade Anja Deschoemacker, tête de liste Front des gauches pour Bruxelles-Hal-Vilvorde, y a pris la parole.

      Les mots d’ordre étaient que cette crise ne doit pas être payée par le peuple grec, par les pensionnés, les travailleurs, les jeunes,… Ils ne sont pas responsables de cette crise! C’est aux riches, aux banques, aux actionnaires ou aux spéculateurs qu’il faut s’en prendre!

      Cet appel et cette manifestation illustrent la conscience qu’il est nécessaire de lutter tous ensemble à travers l’Europe en solidarité, car le programme que l’ont tente de faire avaler aux Grecs est celui que l’ont prépare pour l’ensemble des travailleurs.

      Nous avons pu également présenter un appel émanant du groupe GUE/NGL au parlement européen, dont notre camarade l’eurodéputé irlandais Joe Higgins fait partie (Socialist Party, CIO-Irlande). Cet appel propose une généralisation de manifestations de solidarité à travers toute l’Europe entre le 21 et le 26 juin prochain. Il est nécessaire de lutter ensemble le plus largement possible pour contrer leurs plans d’austérité. Ce n’est pas aux travailleurs de payer pour leur crise!

      «Solidarité avec le peuple grec, contre la spéculation des banquiers!»

      • Les travailleurs ne doivent pas payer pour la crise – Faisons payer les super riches et les banquiers
      • Solidarité avec les travailleurs grecs et unité des travailleurs à travers l’Europe
      • Non aux assainissements, aux coupes salariales, au chômage et à l’augmentation de l’âge d’accès à la pension
      • Non aux privatisations des services publics
      • Pour la fin de la dictature des marchés financiers, des agence de notations et du FMI
      • Stop au sauvetage des banques – nationalisation des banques et des institutions financières dans l’intérêt des travailleurs

      Anja Deschoemacker, tête de liste Front des gauches pour Bruxelles-Hal-Vilvorde

  • La lutte contre l’homophobie est toujours nécessaire!

    Samedi dernier, la Belgian Gay Pride s’est déroulée à Bruxelles. Le message principal que nous avons défendu était que la lutte contre l’homophobie n’est pas terminée, que l’égalité reste à gagner. Les évènements de cette semaine nous l’ont démontré une fois de plus. La réalité nous rattrape brutalement, avec notamment la sévère répression de différentes Gay Pride en Europe de l’Est ainsi que la condamnation brutale d’un couple gay du Malawi.

    Au Malawi, un couple gay vient d’être condamné à 14 ans de prison et de travail forcé. Ils ont été condamnés en raison de leur orientation sexuelle, ce que le Malawi appelle «un trouble de l’ordre naturel.» Ces deux jeunes militants ont été arrêtés pour avoir organisé symboliquement un mariage gay. Le juge a donné la peine maximale en espérant un effet dissuasif, «afin que personne ne soit pas tenté par ce terrible exemple!»

    Plusieurs organisations des droits humains ont été choqués par ce nouvel exemple barbare d’homophobie. Le Malawi n’est pas le seul pays où l’homosexualité est passible de sanctions, on en compte une soixantaine dans le monde et dans huit d’entre-eux on y exécute les homosexuels. Il est encore nécessaire de se battre contre la condamnation de Tiwonge et Steven cette semaine au Malawi.

    Par ailleurs, plus près de chez nous, l’homosexualité n’est pas mieux acceptée. De nombreux homosexuels sont persécutés chaque jour. La Biélorussie, par exemple, a choisi de réprimer à nouveau la Gay Pride qui avait lieu à Minsk, au moment même où nous défilions dans les rues de Bruxelles. La Gay Pride avait été interdite en dernière minute au prétexte que le parcours initial se trouvait à proximité d’une station de métro. 40 manifestants ont pourtant courageusement participé à ce défilé illégal. Tout s’est plutôt bien déroulé sur les 400 premiers mètres, ensuite la police anti-émeute a débarquée (voir la vidéo) ! Sept manifestants ont été arrêtés manu militari et chacun a été condamné à payer une amende. Parmi les personnes arrêtées se trouvaient deux organisateurs de la Gay Pride Russe prévue fin juin (elle aussi non-autorisée).

  • Message de solidarité du GUE/NGL pour la manifestation en faveur de la Grèce

    Aujourd’hui a lieu à Bruxelles une manifestation de solidarité avec la lutte des travailleurs et des jeunes grecs contre les plans d’austérités sauvages que le gouvernement cherche à leur imposer. Le groupe de la Gauche Unitaire Européenne/Gauche verte Nordique, dont est membre notre camarade irlandais l’eurodéputé Joe Higgins, a envoyé un message de solidarité.

    GUE/NGL

    Le groupe GUE/NGL (Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique) au Parlement européen souhaite exprimer sa solidarité avec votre lutte contre les attaques graves qui sont lancées contre la population grecque. Malheureusement, nous ne pouvons pas être avec vous aujourd’hui puisque le Parlement européen se réunit à Strasbourg cette semaine.

    Mensonges et diffamations sur le niveau de vie, les salaires, les pensions et les conditions de travail de la majorité de la population grecque sont colportées afin d’obtenir le soutien pour des mesures d’austérité draconiennes.

    La Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique veut vous envoyer un signal clair aujourd’hui : Vous – travailleurs, retraités, jeunes et chômeurs – ne devriez pas et n’avez pas à payer pour une crise que vous n’avez pas créée. Nous avons présenté cette position très clairement dans les débats qui ont eu lieu au Parlement européen ainsi que dans nos circonscriptions et dans les médias.

    Le peuple grec – en particulier les travailleurs et les employés dans les secteurs publics et privés, sont en première ligne des attaques. Mais ce n’est pas seulement vrai pour la Grèce. Des réductions importantes ont également été annoncées et seront mises en œuvre au Portugal, en Espagne et en Irlande. D’autres pays suivront.

    Ce problème affecte l’ensemble de l’Union européenne et de l’Europe en général. Par conséquent, nous devons avoir une approche commune et montrer notre solidarité dans la riposte nécessaire.

    Nous devons rester unis et défendre notre niveau de vie et l’avenir des prochaines générations.

    Nous exigeons un contrôle public et démocratique des banques et du système financier.

    Laissons les riches, les grandes entreprises et les grandes banques payer pour la crise qu’ils ont créée.

  • Campagne pour des marches de jeunes pour l’emploi: Résistance contre le chômage des jeunes – Résistance pour notre avenir!

    Le PSL mène campagne pour des marches locales de jeunes pour l’emploi afin d’organiser la riposte des jeunes pour l’emploi et leur avenir. Quelques initiatives concrètes ont déjà pris place dans cette direction, principalement du côté francophone, mais la dynamique est aussi en marche dans le nord du pays.

    Ce n’est aucunement un hasard si la campagne est plus avancée du côté francophone. Alors qu’un jeune sur trois sera au chômage en 2011, on parle de 40% en Wallonie. Cela signifie donc que près d’un jeune sur deux ne trouvera pas d’emploi et ne pourra pas commencer à construire son avenir.

    A Mons, ce premier mai, la plateforme “Jeune en lutte pour l’emploi-Hainaut” organise une manifestation pour lancer une série d’activités. Le samedi 26 juin se déroulera aussi une journée de débats consacrée au programme dont les jeunes ont besoin pour s’assurer un avenir par leur lutte. Ensuite, fin octobre, une manifestation prendra place à Charleroi. Autour de ce projet collaborent les Jeunes-FGTB de Charleroi, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne de Charleroi, de Mons et de La Louvière et bien entendu le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs. Des activités de ce type auront encore lieu à Namur et dans le Brabant Wallon avec les Jeunes FGTB et la JOC.

    A Liège, à la mi-avril, une première action symbolique a notamment eu lieu afin de mobiliser vers un premier meeting public qui a reçu la participation enthousiaste de plus d’une cinquantaine de personnes. Là, la campagne est menée conjointement par la FGTB-Jeunes, la JOC-Liège, Comac, Ecolo-J, la LCR et le PSL, qui y défend l’idée d’un appel pour une manifestation vers septembre-octobre lié à l’organisation de la mobilisation à travers des comités de quartiers, d’écoles, d’entreprises,… ou tout simplement avec un petit groupe autour de soi.

    A Bruxelles, quelques actions ont eu lieu dans le cadre de la campagne ‘‘Jeunes et emploi’’ du PSL. Une action a par exemple eu lieu début février pour protester contre la proposition de service militaire ‘‘volontaire’’ du ministre de la défense De Crem. Lors de la grève de la chocolaterie Godiva, à Koekelberg, nous avons mené une campagne de solidarité dans le voisinage. Dans les médias, on parle beaucoup des jeunes de Bruxelles, de bagarres et de violence, mais les jeunes en lutte pour l’emploi reçoivent bien moins d’attention! Pourtant, la lutte pour le droit d’avoir un emploi décent est un élément essentiel quand on parle de la violence parmi la jeunesse. Dans certains quartiers de Bruxelles, le chômage des jeunes peut atteindre les 70%! Comment imaginer que la frustration ressentie face à ce manque d’avenir n’entraîne aucun problème?

    Du côté néerlandophone, des actions sont prévues à Anvers et Gand pour la rentrée académique. A Gand, nous allons protester contre le sommet européen des ministres de la Défense. A Anvers, une Millionaire Fair se déroulera fin septembre, une foire réservée aux super-riches où nous irons protester. Cet étalage indécent de richesses se déroulera dans un contexte où 15% de la population vit sous le seuil de pauvreté en Belgique. Nous abordons ici plus largement la situation rencontrée dans le Hainaut et les actions prévues à Anvers.

    Champagne pour les millionnaires – Chômage pour les jeunes

    Thomas, du PSL-Anvers, explique: ‘‘Ce 25 septembre, nous voulons mener campagne à Anvers autour de la Millionaire Fair, une fête décadente pour les super-riches. Eux peuvent se réjouir que la crise soit désormais derrière eux, mais ce n’est pas du tout notre cas. En deux ans, le nombre de chômeurs dans la province d’Anvers a augmenté de 30%, et de 50% chez les jeunes. Dans la ville d’Anvers, plus de 11.000 jeunes de moins de 30 ans sont sans emploi. Le taux de chômage a dépassé la barre des 15%. Et ce chiffre ne tient pas compte de la restructuration d’Opel-Anvers et de ses conséquences!

    ‘‘La Millionaire Fair s’adresse à ces “richs and famous” pour leur livrer des informations sur “le sommet absolu de l’industrie du luxe nationale et internationale.” Si vous avez envie d’un nouvel hélicoptère, vous pouvez l’acheter là-bas, entre gens de bonne compagnie. Car pour les gens ordinaires, il n’est pas question d’entrer. Pénétrer dans cet antre du luxe revient à 35 euros par personnes, et la tenue de soirée est de rigueur. L’évènement est orienté vers les 59.000 millionaires de notre pays. “Pendant le déroulement de cette fête de millionnaires, nous voulons mener des actions autour du thème ‘‘nous ne voulons pas payer pour leur crise’’. Les gigantesques montants de dividendes pour les actionnaires et les bonus des topmanagers sont de retour, mais le chômage continue son ascension. Ce serait à nous de payer pour une crise dont nous ne sommes en aucun cas responsables ?

    ‘‘La Millionaire Fair d’Anvers sera pour nous l’occasion de lancer la campagne “Jeunes et emploi” que nous espérons pouvoir mener avec d’autres organisations. Contrairement à ce qui est dit dans les médias, nous ne nous considérons pas comme une ‘‘génération perdue’’, mais comme une génération qui va mener une lutte résolue pour assurer son avenir. La concentration de richesses dans les mains d’une petite élite va de pair avec une pauvreté grandissante pour des couches sans cesse plus large de la population.

    ‘‘Nous voulons lutter pour la répartition du temps de travail, pour les 32 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires et sans perte de salaire. Nous exigeons aussi le maintien de la prépension et la défense des fins de carrière – pourquoi laisser les plus âgés bosser plus longtemps si les jeunes ne trouvent pas d’emploi? C’est avec ce genre de revendication que nous voulons lancer notre campagne le premier mai à Anvers, Malines et Mol. De là, nous allons pousser la campagne vers le 25 septembre et les protestations contre la Millionaire Fair.’’

    Hainaut : Pays noir et sombres perspectives

    Le jugement ‘‘Jaguar’’ a marqué les esprits. Un jugement selon lequel il n’est pas des plus malin d’exposer sa richesse dans une région aussi sinistrée que Charleroi, cela tranche avec les discours triomphalistes des politiciens concernant la lutte contre la pauvreté.

    A l’époque des débuts des affaires ‘‘Van Cau’’, beaucoup de chiffres étaient sortis, dont celui concernant le fait qu’un jeune sur deux est au chômage dans la plus grande métropole wallonne! Depuis, la crise est passée par là…

    On parlait du Pays Noir en référence au charbon, aujourd’hui ce serait en termes d’avenir… Le revenu annuel moyen par habitant est dans le Hainaut de 12.647 euros et le taux de chômage y était de 21% en 2009 (contre 17,6% pour toute la région wallonne et 7,1% en Flandre).

    L’aspect le plus dramatique est peut-être le taux de chômage parmi les jeunes. En 2007, le taux de chômage chez les 15-24 ans de la province était de 36,8%! Sur les 660 régions d’Europe, ces chiffres plaçaient le Hainaut à la 5ème place, après, entre autres, la Guadeloupe et la Martinique.

    Avec des données pareilles la campagne du comité pour des marches de jeunes pour l’emploi-Hainaut a fort à faire!

  • Obama est-il différent?

    Lorsque les américains et le monde ont appris l’élection d’Obama, on avait l’impression qu’une véritable révolution avait éclaté: autre style, autre discours, autre couleur de peau,… tout allait être différent! ‘‘Change, we can believe in’’(1) scandaient les américains. Ont-ils eu raison d’y croire? Où en sommes-nous un an plus tard? L’homme le plus puissant du monde l’a-t-il changé?

    Par Stéphane (Liège)

    Au début de la crise des subprimes, Bush, après avoir laissé couler Lehman Brothers marquant le signal de déclenchement de la crise, sauvait les sociétés financières Fanny Mae et Freddie Mac à coup de deniers publics. Dès le début de sa présidence, Obama s’est attelé à ficeler son plan de relance principalement fait de réduction d’impôts pour les grandes sociétés… Sauvez l’économie capitaliste vacillante à coup de deniers publics… voyez le changement…

    La politique de guerre prolongée

    L’autre grand reproche fait à Bush, surtout par les non-américains fut sa politique étrangère: guerre en Afghanistan et Irak en tête, soutien inconditionnel à Israël, unilatéralisme, etc. Ici, peu question de changement aussi, mais la couleur était annoncée dès le départ: la guerre en Afghanistan est LA guerre qu’il fallait mener et l’engagement précipité en Irak une erreur. Jamais il n’a été question de s’opposer aux guerres d’agression des Etats-Unis, ni d’un retrait des troupes d’Irak.

    Obama déclarait: ‘‘Je ne m’oppose pas à toutes les guerres. Je suis opposé aux guerres stupides. Ce à quoi je m’oppose est la guerre irréfléchie.’’ S’il y a différence avec W., c’est peut-être dans la stratégie opérée pour élargir ‘‘l’Empire’’ américain. Là où les néoconservateurs voulaient contester les grandes puissances jusque chez elles, le réaliste Obama revient à la zone traditionnelle étasunienne: les Amériques. Ainsi Obama a décidé d’abandonner le bouclier anti-missile pour se réconcilier avec la Russie. Aussi, les révolutions colorées qui ont fleuri sous le mandat de George Bush (Géorgie 2003, Ukraine 2004, Kirghizstan 2005, etc.) ne risquent pas de bénéficier du même soutien et même lorsque le gouvernement pro-US au Kirghizstan a été renversé par un mouvement populaire, il n’y a eu aucune contestation de la part de la Maison Blanche. D’autre part, dans les coulisses du sommet de Copenhague, Barack Obama a préféré négocier un accord minimaliste non-contraignant pour les parties avec une brève déclaration d’intentions avec la Chine, le Brésil, l’Afrique du Sud, etc. Par contre, la droite radicale a fait un Coup d’Etat au Honduras avec l’assentiment tacite de Washington et des bases militaires fleurissent aux portes du Venezuela ou en Haïti à quelques kilomètres de Cuba.

    De l’espoir à la déception

    Même dans son propre pays, Obama n’a pas réussi à parvenir à un changement fondamental. Il y a peu, Bush n’hésita pas à sauver les entreprises privées et les banques avec l’argent de la communauté. Le résultat de ce ‘‘socialisme pour les riches’’ (privatiser les profits, socialiser les pertes), ce sont des économies dans les services publics et l’infrastructure qu’Obama ne remet pas en cause.

    D’autre part, la réforme des soins de santé est très limitée. Il n’a pas été question d’un grand service de santé public pour tous, même une option minimale publique a été écartée. Même après cette réforme, 23 millions d’Américains ne sont pas assurés. Le groupe d’action ‘‘Médecins pour un plan national de santé’’ (PNPH) compare ainsi la réforme à une ‘‘aspirine pour combattre le cancer’’. Obama a fait des concessions aux républicains (en n’hésitant pas à davantage limiter le droit à l’avortement pour tenter de gagner des votes républicains) au lieu d’écouter le point de vue de ceux qui ont voté pour lui. En vain. Le résultat, c’est un déclin de popularité pour Obama et une réforme des soins de santé très limitée.

    L’espoir d’un changement ne s’est pas réalisé et le soutien pour Obama est victime de cette désillusion. Seule une minorité de la population est toujours en faveur de sa politique. Le soutien au parlement a déjà disparu, 75% de la population estimant qu’il fait mal son job. C’est le plus haut niveau jamais enregistré.

    Il est grand temps d’entendre à nouveau la voix des américains ordinaires: travailleurs, chômeurs, retraités ou jeunes. Nous ne pouvons pas compter sur les démocrates. Leur échec offre des ouvertures pour un retour des républicains et crée l’espace pour les démagogues populistes comme Sarah Palin et son Tea Party. Ce n’est pourtant pas le type d’opposition vers laquelle regardent les travailleurs américains et leurs familles.

    Un élément que les médias ne rapportent pas, c’est le fait que 36% des Américains ont aujourd’hui une opinion positive du socialisme. L’ouverture pour des alternatives et des idées socialistes est de plus en plus grande, mais elle doit être politiquement organisée. Nos camarades de Socialist Alternative plaident pour soutenir des candidats indépendants des républicains et des démocrates qui peuvent se battre pour les soins de santé universels, contre la guerre et pour la nationalisation des secteurs-clés de l’économie, en réponse à la crise. Aux Etats-Unis aussi, un parti des travailleurs de masse avec un programme socialiste est nécessaire. www.socialistalternative.org (1) Le changement, nous pouvons y croire!

  • Fortis, BHV, chaos capitaliste… c’est leur crise !

    Aux élections de ce 13 juin, le PSL-LSP sera présent dans toute la Belgique. En Wallonie et à Bruxelles-Hal-Vilvorde, le PSL participe aux listes unitaires du "Front des Gauches", qui regroupent 6 partis de gauche (le PC, le PSL, la LCR, le PH, le CAP et Vélorution) ainsi que des indépendants tels que Christine Pagnoulle, présidente d’Attac-Liège. A côté du matériel commun qui arivera sous peu, nous allons utiliser notre propre tract, dont voici le texte.

    Tract du PSL

    > Tract en format PDF

    Le gouvernement est-il tombé parce qu’il ne peut pas garantir que chaque enfant puisse trouver une école pour le 1er septembre ? Parce qu’il supprime des emplois dans les services publics au lieu des 200.000 emplois qu’il avait promis ? Parce qu’il a prêté 30 milliards pour sauver les banques alors que notre sécurité sociale est pillée depuis 30 ans ? Non !

    Si nous nous rendons aux urnes ce 13 juin, c’est parce que les politiciens traditionnels sont embourbés dans le conflit autour de BHV. Ce conflit, qui concerne une frontière linguistique, des compétences juridiques et des droits démocratiques, n’a pas pour objectif de résoudre les problèmes sociaux rencontrés à Bruxelles et dans sa périphérie, mais au contraire de détourner l’attention loin de ça ! Quelle que soit la langue, les problèmes liés à la pauvreté, au chômage, aux loyers exorbitants, au sous-financement des services publics comme l’enseignement, etc. sont extrêmement importants pour tous les travailleurs qui y vivent. Aucun de ces problèmes ne trouvera de solution avec la scission de BHV ou tout autre mécanisme technique communautaire ! Seul un programme politique qui lutte pour que chacun bénéficie de droits démocratiques, d’un logement à prix abordable, d’un emploi bien payé, d’un enseignement décent, etc. est à même de résoudre les tensions croissantes.

    Flamands, Wallons, Bruxellois ? Nous sommes tous Grecs !

    Partout en Europe, les gouvernements se préparent à faire payer la crise aux travailleurs. Les banques ont été sauvées, et le sont encore, et c’est à nous de régler la note. Quelques pays sont même au bord de la faillite, et les gouvernements y imposent des plans d’austérité sauvages à leur population.

    En Belgique aussi, tous les partis traditionnels sont d’accord : après ces élections, nous allons devoir nous serrer la ceinture. “Nous” ? Tout comme en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande, ici aussi il s’agira des simples contribuables. Et ce alors que cela fait déjà des années que seule une toute petite élite bénéficie des profits record créés en Belgique !

    Le revenu “moyen” des Belges n’a jamais été aussi grand, mais 17% de la population vit pourtant sous le seuil de pauvreté. Les profits sont pour les riches, les coupes budgétaires sont pour “tout le monde”.

    Notre réponse : Des emplois, des logements sociaux, des services publics et un enseignement pour tous

    En 2009, 50.000 emplois ont été perdus, et on s’attend à 90.000 licenciements en 2010. Même les entreprises qui ont enregistré d’énormes profits balancent des travailleurs à la rue. La réponse des politiciens ? Encore plus de cadeaux aux patrons ! Mais attention, car à travers le travail intérimaire, les contrats flexibles, les attaques contre notre salaire brut et notre sécurité sociale, c’est tout notre bien-être social qui est en train d’être démoli. Avec le capitalisme, notre avenir est subordonné à leurs profits.

    En autorisant les entreprises à continuer à intensifier leur taux d’exploitation, on assure des crises encore plus graves. Nous concluons que produire pour satisfaire les besoins de la majorité de la population, en respectant notre environnement, ne peut se faire que si la majorité de la population a en mains le contrôle de la production. Partageons les richesses, au lieu de diviser les travailleurs !

    Stop à la politique de “diviser pour mieux régner”

    Aucun parti représenté au Parlement ne représente les intérêts de tous les travailleurs et de leurs familles, ce qui laisse un espace pour la surenchère communautaire. Ces chamailleries de politiciens autour de BHV passent largement au-dessus de la tête de beaucoup de gens.

    Il y a beaucoup de chances qu’un nombre record d’électeurs décident cette fois de rester chez eux ou de voter blanc. D’autres électeurs dépités vont chercher une voix qui puisse quand même exprimer leurs plaintes d’une façon ou d’une autre.

    Un nouveau parti pour et par les travailleurs est plus que jamais nécessaire ! Seule une résistance unifiée de la classe des travailleurs, unie en un mouvement combatif, peut empêcher que ce soit à nous de payer cette crise.

    Les syndicalistes combatifs, les activistes et les militants politiques des deux côtés de la frontière linguistique doivent se serrer les coudes pour que ce combat arrive également sur le plan politique.

    Pour l’unité des travailleurs et pour le socialisme

    La résistance est possible, comme l’ont démontrés les travailleurs d’InBev et de Bayer. Les emplois y ont été sauvés et les salaires maintenus. Un mouvement de lutte généralisé manque toutefois encore. Pour commencer, il nous faut un plan d’action national pour déjouer les attaques contre notre niveau de vie et pour défendre nos emplois et notre sécurité sociale.

    Mais cela ne suffira pas. Au final, seule une société basée sur les besoins de la majorité et non pas sur les profits de quelques-uns peut résoudre les problèmes causés par le capitalisme. Le socialisme démocratique n’est pas qu’une belle idée, mais aussi une nécessité !

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    > Front des Gauches: Une alternative unitaire à gauche d’Ecolo et du PS

    [/box]

    C’est de manière mûrement réfléchie que le Parti Socialiste de Lutte participe à ces élections avec des affiches bilingues. Nous sommes un parti national avec des sections à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre. Nous défendons les intérêts de tous les travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur langue. Lors de ces élections, nous voulons encore plus insister sur le besoin de l’unité dans la lutte. A Bruxelles et en Wallonie, le PSL participe d’ailleurs au “Front des Gauches”, une alliance de six partis de gauche.

    Nous sommes membres du Comité pour une Internationale Ouvrière (www.socialistworld.net). La crise internationale et l’attaque contre les droits de la classe ouvrière européenne orchestrée par l’Union Européenne signifie qu’une résistance unifiée est aussi nécessaire sur le plan européen. Joe Higgins, député européen membre de notre parti-frère irlandais, a pris l’initiative d’une semaine d’action européenne pour la fin juin. Plus d’informations sur www.joehiggins.eu

    Des représentants des travailleurs avec un salaire de travailleur

    Nos salaires et pensions sont impayables, nous dit-on. Les parlementaires s’assurent quant à eux un bien beau salaire. Ils ne sont pas touchés par les conséquences de leur politique néolibérale. Pour le PSL, les représentants politiques et syndicaux du mouvement ouvrier doivent recevoir le salaire moyen des travailleurs. Ainsi, nous pouvons éviter que la course aux postes devienne plus importante que le programme.

    Soutenez le PSL, rejoignez les véritables socialistes !

    Pour nous, le socialisme, ce n’est pas qu’un slogan de 1er Mai, mais quelque chose que nous construisons chaque jour. C’est la conclusion logique de la lutte et en même temps sa motivation principale. Les élections sont une partie importante de notre lutte, mais ne sont pas le seul terrain sur lequel nous défendons notre programme. Le PSL n’est encore aujourd’hui qu’un petit parti, mais très actif là où la lutte est nécessaire. C’est ainsi que le PSL, en union avec d’autres organisations, appelle cette année à l’organisation de marches des jeunes pour l’emploi locales dans toutes les villes de Belgique.

  • Italie : ControCorrente rejoint le CIO

    Un week-end de discussion sur les perspectives pour la Gauche – en Italie et en Europe – avec pour toile de fond la crise capitaliste internationale.

    Le PSL est extrêmement fier de publier cette traduction d’un rapport publié ce lundi sur le site de ControCorrente. Les camarades de ControCorrente ont été actifs au sein du PRC (Parti de la Refondation Communiste) et de la CGIL (Confédération Générale Italienne du Travail), et relèvent le défi que sont nos tâches politiques, telles qu’exigées par la situation. Cela faisait quelque temps qu’ils débattaient de nombreux enjeux avec le Comité pour une Internationale Ouvrière. Lors de cette conférence de samedi passé, l’association ControCorrente a unanimement décidé d’exprimer sa solidarité politique avec le CIO.

    Rapport publié sur le site de ControCorrente

    La visite en Ligurie (province de Gênes) de Peter Taaffe, secrétaire général du Socialist Party d’Angleterre et Pays de Galles, et de Clare Doyle, du Secrétariat International du CIO, a été divisée en différents événements. Vendredi 14 mai et samedi 16 se sont tenus deux meetings publics sous le titre: ‘‘Pour une gauche politicienne, ou pour une gauche ouvrière? Un enjeu international’’. Environ 50 personnes étaient présentes au premier de ces meetings, à Gênes, et 20 au second, à Savona (une petite ville de Ligurie).

    Le public a été limité (à cause du bref délai de mobilisation), mais était très bon. Parmi les personnes présentes se trouvaient des travailleurs et des délégués syndicaux de l’usine Ericsson, des chantiers navals Fincantieri, de Navalimpianti, de Datasiel, d’Eurocontrol, de Bombardier, d’AMT, d’ASTEr et d’ASEF (ex-ouviers communaux), de l’enseignement et de l’université, des dirigeants CGIL, RDB et COBAS, et quelques représentants d’autres organisations de gauche.

    ‘‘En Italie’’, a dit Marco Veruggio, porte-parole national de ControCorrente, ‘‘il y a un vide massif dans la représentation politique du monde du travail, et c’est dans ce vide que s’engouffrent la Ligue du Nord et l’extrême-droite. Mais ce problème n’est pas qu’un problème italien.’’

    ‘‘En fait, lors du récent congrès de la CGIL, tous ceux qui ont soutenu le document alternatif (contre celui de la direction) se sont retrouvés sans aucun soutien politique’’, a ajouté Antongiulio Mannoni, secrétaire CGIL de Gênes et porte-parole de la motion d’opposition Moccia-Rinaldini.

    Nouveaux partis ouvriers de masse

    Peter Taaffe a expliqué comment le Socialist Party (et le CIO) au Royaume-Uni a cherché à remplir ce vide en collaborant avec le RMT (syndicat des transports, qui compte 80.000 membres), l’Association des Gardiens de Prison et d’autres organisations syndicales des services publics, des pompiers, des élus locaux et d’autres organisations politiques telles que le Parti Communiste et d’autres socialistes pour lancer dans un premier temps l’alliance NO2EU puis la TUSC (Coalition de syndicalistes et de socialistes) en tant qu’alliance à la gauche du Labour Party, et qui se sont présentées aux élections européennes puis nationales.

    ‘‘De nombreux travailleurs en Angleterre espèrent que la défaite du New Labour va le pousser à gauche, a expliqué Peter, mais cela ne se produira pas. Ce n’est pas une coïncidence si le principal candidat pour succéder à Gordon Brown était David Milliband, un des plus proches collaborateurs de Tony Blair. Par conséquent’’, a-t-il poursuivi, ‘‘il est nécessaire de continuer à œuvrer pour un nouveau parti de masse qui représente une alternative au Labour Party pour les travailleurs.’’

    ‘‘La question d’une alternative aux partis de ‘centre-gauche’ (qui ont viré encore plus à droite)’’, a dit Clare Doyle, ‘‘existe également dans d’autres pays. Il y a des formations dans lesquelles intervient le Comité pour une Internationale Ouvrière, telles que le Nouveau Parti Anticapitaliste en France, Die Linke en Allemagne et Syriza, la fédération de gauche en Grèce, à laquelle appartient Xekinima, la section grecque du CIO.’’

    ‘‘En cette époque de grandes batailles de classe, si Syriza adoptait un programme clairement socialiste pour combattre les effets de la crise et les mesures d’austérité de Papandreou, elle pourrait rapidement croître et avoir un gros effet dans la bataille pour transformer la société en Grèce.’’

    Un autre enjeu qui a été soulevé a été celui de coordonner les luttes des travailleurs en Europe. Joe Higgins, parlementaire européen du Socialist Party irlandais, joue un rôle crucial en poussant le groupe de la gauche européenne à promouvoir une action de solidarité parmi les travailleurs européens touchés par la crise. En juin, il y aura une autre initiative encore plus grande afin d’organiser la solidarité avec le mouvement en Grèce. En Espagne, le dirigeant de l’UGT, la fédération syndicale traditionnellement alliée aux socialistes, parle de rompre avec le PSOE, le parti au gouvernement, après que Zapatero ait annoncé une réduction de 5% des salaires dans le secteur public. Le 2 juin, avec les Commissions Ouvrières (proches des «Communistes»), une grève générale du secteur public va être organisée. Le CIO travaille très dur pour tenter d’obtenir que soit déclarée le même jour une grosse mobilisation d’action de grève en Grèce et au Portugal.

    ControCorrente et le CIO

    Samedi 15 mai, l’Assemblée Nationale de l’association ControCorrente a eu lieu avec la participation d’environ 25 camarades. L’assemblée a exprimé son accord complet avec les analyses et les méthodes du Comité pour une Internationale Ouvrière, et son intention de consolider la relation entre les deux organisations. A la fin de la réunion, un nouveau comité national a été élu, composé de M. Armellin (Venise), A. Ghaderi (Abruzzes), P. Granchelli (Milan), L. Minghetti (Turin), C. Dicembre et C. Thomas (Bologne), M. Veruggio (Gênes) et F. Nigro (trésorier national).

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop