Category: LGBTQI

  • Bruxelles. Justice for Zak, long live Zackie oh!

    Suite aux grosses manifestations qui ont eu lieu à Athènes et le mouvement de solidarité qui est en train de se créer en Europe à la mémoire de Zak Kostopoulos, venez dimanche à la Bourse de Bruxelles pour dénoncer la violence homophobe et le sous-financement chronique qui amène à l’augmentation de la discrimination et des tensions sociales.

    Le texte ci-dessous est tiré de l’appel lancé sur Facebook.

    Suite aux grosses manifestations qui ont eu lieu à Athènes et le mouvement de solidarité qui est en train de se créer en Europe à la mémoire de Zak Kostopoulos, on propose une marche queer festive et dynamique qui partira de la Bourse et passera de la Maison Arc-en-Ciel. Un mois après sa mort, unissons nos voix et nos corps, teintés de couleur et de paillettes, pour dénoncer toutes les formes de domination et de discrimination qui ont conduit à ce crime homophobe, qui ne doit pas rester – et ne restera pas – impuni!

    Zak a été tué par la violence homophobe de patrons et de flics. La crise grecque est loin d’être finie, ses effets perdurent encore sur une société qui grouille de dominations violentes et de poison social.

    Zak Kostopoulos, Zackie Oh de son nom de scène pour ses performances drag, était un activiste grec ouvertement gay et séropositif. Il était impliqué dans plusieurs associations lgbtq+ et militait contre l’homophobie et la sérophobie à travers un discours audacieux et subversif. Il a été lynché à mort le 21 septembre 2018 dans le quartier d’Omonia, à Athènes, en plein centre-ville et en plein jour, ayant succombé sous les coups violents du propriétaire d’une bijouterie (où il serait soi-disant entré pour voler) et du propriétaire d’une agence immobilière. La police à son arrivée a continué à maltraiter Zak qui gisait sur la rue, son visage couvert de sang. Il a été transféré à l’hôpital menotté, alors qu’il était déjà mort.

    Les deux auteurs ne sont pas accusés d’homicide, mais de blessures graves, et ont été libérés après avoir été placés sous contrôle judiciaire. Il s’avère que l’un des deux est cadre du “Front patriotique”, un groupe d’extrême droite. Les défaillances de l’enquête policière sont flagrantes et le dossier de l’affaire incomplet. Les vidéos filmées et publiées font preuve d’une violence brutale et excessive. Néanmoins, le représentant du syndicat de la Police grecque a justifié le comportement des policiers et a qualifié leur violence comme légitime.

    Selon des témoignages, Zak aurait essayé de trouver refuge dans la boutique fuyant une bagarre et n’avait pas l’intention de voler. Ses empreintes n’ont pas été trouvées nulle part. D’ailleurs il s’était déjà fait agressé à plusieures reprises dans la rue.

    >> Evénement facebook

  • [PHOTOS] Action contre la violence LGBTQI+phobe à Gand

    Un rassemblement contre la violence homophobe  a eu lieu hier à Gand suite à l’agression de deux hommes qui ont dû être hospitalisés, attaqués car homosexuels. De nombreux droits ont été acquis ces dernières années, mais la lutte reste nécessaire. Les premiers pas du mouvement LGBTQI+ ont été fait en occupant la rue, d’où notre slogan : ” Pride is a protest”. Il est important de réagir collectivement pour clairement rejeter la violence homophobe. La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a pris l’initiative de ce rassemblement, en collaboration avec Verkeer Geparkeerd et Casa Rosa, avec un micro ouvert. Juste avant cela, une autre action avait eu lieu contre la violence LGBTQI§phobe. La belle participation et l’atmosphère déterminée à aller à l’encontre de toute forme de discrimination étaient remarquables.

    Protest tegen LGBTQI+foob geweld in Gent // Foto's door Jean-Marie Versyp

  • Gand s’oppose à la violence contre les personnes LGBTQI+ !

    Cette semaine, un terrible cas de violence homophobe a eu lieu à Gand : deux hommes ont brutalement été attaqués et se sont retrouvés à l’hôpital. Cette violence suscite une indignation généralisée. Nous ne devons pas en rester là : occupons la rue ! Vendredi prochain, une action de protestation est prévue à l’Hôtel de ville de Gand. Cette action est soutenue par la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et l’organisation LGBTQI Wrongly Parked. Voici ci-dessous le texte de l’appel.

    >> Evénement Facebook

    Venez à l’Hôtel de ville de Gand ce vendredi 10 août à 19h30 pour une action de protestation avec micro ouvert. Le conseil communal de Gand sera interpellé. Invitez vos amis à participer à cette action ! Apportez drapeaux et pancartes LGBTQI+ afin que notre message soit aussi visuellement clair.

    Le lundi 6 août, deux hommes ont été victime de violence homophobe. Tous deux ont été verbalement et physiquement agressés et ont dû être transférés à l’hôpital avec des vertèbres cassées, des blessures à la tête et diverses contusions.

    Ce n’est pas la première fois qu’ils sont victimes d’une agression, et ce n’est pas non plus un cas isolé. La célèbre zone de vie nocturne ‘Overpoort’ n’est souvent pas sûre et les personnes LGBTQI+ ont récemment été harcelées durant des soirées gantoises. La violence verbale et physique fait malheureusement toujours partie de la vie de nombreuses personnes LGBTQI+.

    Cette violence ne doit pas être normalisée. Nous vous appelons donc à descendre dans la rue pour combattre la violence et la discrimination contre la communauté LGBTQI+ et pour montrer que nous n’acceptons pas de telles choses dans notre ville !

    Tant que de puissantes institutions de droite et conservatrices, politiques et religieuses, continuent de présenter les personnes LGBTQI+ comme anormales et donc inférieures, elles justifient implicitement la discrimination et la violence sur le marché du travail, sur le marché du logement et dans la vie quotidienne. L’égalité juridique ne suffit donc pas.

    La LGBTQI+phobie est profondément enracinée dans notre société. Pas parce qu’elle est caractéristique de l’humanité, ni parce qu’elle peut être retracée jusqu’à une certaine culture. C’est un moyen utilisé de diviser pour régner et de préserver les idées conservatrices. C’est pourquoi nous sommes opposés à toutes les formes de discrimination telles que la LGBTQI+phobie, le racisme et le sexisme. Manifestez en solidarité contre toutes les formes d’oppression, de violence et de discrimination ainsi que pour une société reposant sur la solidarité !

  • Violences LGBTQI-phobes: Ni acceptation, ni instrumentalisation

    Photo : Mario

    Ce samedi 2 juin, un rassemblement a eu lieu à Bruxelles, à la Gare du Nord, suite à une nouvelle agression LGBTQI-phobe commise à Schaerbeek. Le texte ci-dessous est issu du tract de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) qui y a été distribué.

    C’est vrai, l’égalité juridique a fait de grands pas en avant en Belgique. Mais ça ne suffit pas. Les discriminations et les violences ne diminuent pas, c’est même plutôt l’inverse. Comme l’a expliqué Clément à la presse suite à son agression mi-avril parce qu’il tenait la main de son mari : ‘‘Je crois que la société est en train de changer et que beaucoup de gens sont d’accord avec ça, mais cela se fait dans un contexte de tension sociale.’’ La politique dominante – l’austérité – rend la société plus brutale, plus dure, sans filet de sécurité. C’est un terreau nauséabond mais fertile pour les discriminations, le désespoir, la peur, la violence.

    Des mobilisations comme celle d‘aujourd’hui Gare du Nord sont cruciales pour ne pas laisser les agressions sans riposte ainsi que pour visibiliser la communauté LGBTQI+ et les problèmes auxquels elle fait face : les risques accrus d’agressions, de suicides ou encore de pauvreté dans une société où les individus sont laissés à l’abandon et montés les uns contre les autres par l’élite d’ultra-riches et les politiciens à leurs bottes.

    Cet état de fait, nous pouvons le changer, par la force collective et par une lutte menée ensemble – quelle que soit notre identité de genre ou orientation sexuelle – contre la LBGTQI+phobie, contre le sexisme et contre le racisme !
    Le racisme n’est pas une réponse à la LGBTQI+phobie

    La N-VA veut uniquement soutenir les LGBTQI+ qui lui conviennent dès lors qu’il s’agit de les instrumentaliser dans sa stratégie de division raciste de la population, mais elle n’a que faire des autres. Irène Zeilinger, de l’association Garence spécialisée dans les violences centrées sur le genre, explique ainsi que le plan d’action de la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances Zuhal Demir (N-VA) s’inscrit « pile-poil » dans « la politique anti-migratoire raciste du gouvernement fédéral » soutenue par tous les partis du gouvernement.

    Pour elle, ce plan « est basé sur des informations qui sont représentées de manière biaisée. Par exemple, tout ce qui est recherche académique sur les questions d’homophobie, transphobie est clairement instrumentalisée à des fins partisanes (…) Dans un communiqué de presse, Zuhal Demir met en avant la soi-disant plus grande homophobie chez les musulmans comme le grand problème, mais ne parle pas de l’homophobie plus grande chez les hommes et les gens de droite. Donc, cela pose problème car elle vise une communauté sous prétexte d’aider une autre communauté. »

    Nous ne devons pas nous laisser prendre dans cette stratégie de division. La politique de coupes budgétaires et de pénuries sociales du gouvernement Michel, de ses prédécesseurs et des divers niveaux de pouvoir a un impact très concret sur nos vies.

    La précarisation du travail, la chasse aux chômeurs ou aux malades de longue durée, les coupes budgétaires dans le domaine de la santé,… renforcent la dépendance aux familles, où sévit encore trop souvent le rejet d’orientations sexuelles et d’identités de genre. Le manque de logements sociaux laisse les couples de même genre en proie aux discriminations sur le marché locatif privé. D’autre part, de nombreux jeunes LGBTQI+ rejetés de chez eux se retrouvent sur le carreau.

    Vivre dans une société épanouissante est possible, mais cela signifie de se battre pour retirer les rênes de la société des mains de ceux qui ont tout intérêt à nous diviser : les capitalistes. La soif de profits est inconciliable avec la satisfaction des besoins de toutes et tous.
    Luttons ensemble pour :

    • le développement de refuges partout dans le pays, non seulement pour la communauté LGBTQI+, mais aussi pour toutes les personnes victimes de violences (femmes battues et leurs enfants, etc.),
    • des investissements publics massifs dans l’enseignement et des cours d’éducation sexuelle qui ne soient pas hétéronormés et où la thématique de genre est discutée,
    • plus de logements sociaux abordables et décents,
    • des soins de santé accessibles et de qualité, qui prennent notamment en compte les besoins spécifiques des trans et intersexes,
    • des services publics et sociaux de qualité,
    • des emplois décents, sans discrimination à l’embauche.

    Photos: Mario

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  • Délégation combative à la Pride : “Pride is a protest!”

    Délégation combative à la Pride : “Pride is a protest!”

    La lutte contre toutes les formes de discrimination est loin d’être finie, nous devons continuer de nous organiser et poursuivre la résistance ! La campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a pris part à la Pride samedi dernier au sein d’une délégation combative, aux côtés notamment de la Rainbow House. Nous avons scanné des slogans contre la lesbophobie, l’homophobie, la biphobie, la transphobie, le sexisme, etc. Au-delà des diverses formes de discrimination, nous avons voulu souligner que le système capitaliste favorise et entretient les divisions et les discriminations. La Pride a commencé comme une manifestation politique de lutte pour l’égalité des droits, et ce caractère politique et militant reste nécessaire aujourd’hui. D’où : Pride is a protest!

    ? Lire l’article de quatrième de couverte de notre journal : Fight for Pride
    Tract de la campagne ROSA pour la Pride

    Reportage-photos de Mario :
    Pride is a protest // Mario

    Photos d’Emily:
    Pride is a protest // Emily

  • La Marche Ihsane Jarfi

    Ce 17 mai a lieu la marche commémorative annuelle pour la Mémoire d’Ihsane Jarfi. Assassiné en 2012, Ihsane avait été enlevé à la sortie d’un bar gay, son corps fut retrouvé nu et torturé dans un champ, une dizaine de jours plus tard.

    Par Oumayma (Bruxelles)

    La RainbowHouse Brussels, la fondation Ihsane Jarfi et les deux autres coupoles associatives LGBTQI+ de Belgique nous donnent rendez-vous Place de la Monnaie à 17h pour dire ‘‘stop’’ aux discriminations.

    Ce crime homophobe nous confronte à cette dure réalité : le combat pour faire accepter l’homosexualité est loin d’être gagné. Et bien que la Belgique soit présentée comme ayant l’un des meilleurs arsenaux législatifs pour les droits des personnes LGBTQI+, il faut garder en tête que rien n’est jamais acquis et que la lutte contre ce système inégalitaire basé sur le modèle hétéro-normé continue !

    La situation des personnes LGBTQI+ n’est pas dramatique en Belgique, mais il y a encore du pain sur la planche. Aujourd’hui encore, les LGBTQI+ font face aux comportements hostiles explicites, voir à des violentes attaques. L’agression homophobe du jeune couple bruxellois qui se baladait main dans la main, dans le centre-ville en témoigne.

    Nous luttons pour éradiquer la LGBTQI+ phobie et pour une réelle égalité. Disons-le ! La violence n’est pas inhérente à l’individu, comme le prétendent certains. Non, on ne naît pas homophobe, on le devient !

    Construire une société sans discriminations basées sur les identités de genres, ou des orientations sexuelles, c’est possible ! Cela nécessite un investissement réel et global dans le secteur public et associatif, en augmentant par exemple le budget pour l’éducation et celui du secteur associatif LGBTQI+. Ce scénario est bien évidemment inenvisageable dans le système néolibéral actuel qui impose une politique d’austérité.

    Le 17 mai, c’est également l’IDAHOT, la journée internationale contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie. Nous marcherons donc aussi pour ceux qui vivent dans les pays où l’homosexualité reste un crime puni par la loi voir passible de peine de mort.

    Pour ne jamais oublier Ihsane et toutes les victimes de l’homophobie, afin de continuer le combat pour l’autodétermination des personnes LGBTQI+, nous marcherons le 17 mai !

  • Pride 2018 : L’égalité reste à gagner, luttons pour l’imposer !

    Ripostons contre la violence LGBTQI+phobe ! Participe à la Pride dans une délégation combattive !

    Dans la nuit du 14 au 15 avril, Clément et Jonathan se sont fait agresser dans le centre de Bruxelles alors qu’ils marchaient en se tenant par la main. Le cas est loin d’être isolé. L’an dernier, le rapport d’Unia avait fait état d’une augmentation de 10 % du nombre de dossiers traités pour LGBTQI+phobie par rapport à 2016. Et de 30% par rapport à 2014.

    C’est vrai, l’égalité juridique a fait de grands pas en avant en Belgique. Mais ça ne suffit pas. Comme l’a expliqué Clément à la presse : ‘‘Je crois que la société est en train de changer et que beaucoup de gens sont d’accord avec ça, mais cela se fait dans un contexte de tension sociale.’’ La politique dominante – l’austérité – rend la société plus brutale, plus dure, sans filet de sécurité. C’est un terreau nauséabond mais fertile pour les discriminations, le désespoir, la peur, la violence.

    Tendons-nous les mains et marchons ensemble !

    Ce 19 mai, à Bruxelles, ce sera la Pride. L’événement, essentiellement festif, est crucial afin de visibiliser la communauté LGBTQI+. Mais aussi les problèmes auxquels elle fait face. Dont les risques accrus d’agressions, de suicides ou encore de pauvreté dans une société où les individus sont laissés à l’abandon et montés les uns contre les autres par l’élite d’ultra-riches et et les politiciens à leurs bottes.

    Cet état de chose, nous pouvons le changer, par la force collective et par une lutte menée ensemble – LGBTQI+ et hétéros, cisgenre, femmes et hommes,… – contre la LBGTQI+phobie, contre le sexisme et contre le racisme !

    Luttons pour :

    • des refuges pour personnes LGBTQI+ et plus de refuges pour femmes battues,
    • des structures d’accueil et d’accompagnement pour les personnes qui le souhaitent,
    • des investissements publics massifs dans l’enseignement et des cours d’éducation sexuelle qui ne soient pas hétéronormés et où la thématique de genre est discutée,
    • des logements sociaux abordables et décents,
    • des soins de santé accessibles et de qualité,
    • des services publics et sociaux de qualité,
    • des emplois décents, sans discrimination à l’embauche.

    Vivre dans une société épanouissante est tout à fait possible, mais cela signifie de se battre pour retirer les rênes de la société des mains de ceux qui ont tout intérêt à nous diviser : les capitalistes. La soif de profits est inconciliable avec la satisfaction des besoins de toutes et tous.

    PRIDE IS A PROTEST – Samedi 19 mai, Bruxelles

    Participe à la Pride dans une délégation combative

    • Apd 12h : Stand de ROSA devant la gare central.Viens discuter avec un de nos membres ou milite avec nous à l’aide de nos tracts et brochures. Participe à financer la campagne ROSA avec de superbes badges, autocollants contre une donation libre !
    • 14h : Rendez-vous au Mont des Arts pour former notre délégation. Mégaphone, slogans, drapeaux, pancartes, etc. : on s’équipe pour participer à une Pride combative.
    • 14h30: Début de la Parade.

    Contacte-nous, rejoins-nous : campagneROSA.be – contact@campagneROSA.be – 0474 35 30 36 (Emily)

    LGBTQI +: Lesbiennes, gays, trans, queers, intersexes et autres
    Cisgenre : Qui se sent confortable avec le genre qui lui a été assigné à la naissance.

     

  • Luttons pour l’égalité des personnes trans !

    En Flandre, fin janvier, Bo Van Spilbeeck, personnalité connue du monde des médias, a déclaré ‘‘À partir de demain je serai Bo. J’ai pris la décision de dorénavant traverser la vie en tant que femme’’. L’attention médiatique et les réactions positives qui ont fait suite à cette annonce sont réconfortantes. Il y a quelques décennies, cela aurait été impossible. Un très clair changement a pris place dans l’opinion publique. Seuls quelques étudiants d’extrême droite se sont offusqués. Les problèmes que cela soulève sont cependant bien plus vastes. Le fait que Bo Van Spilbeeck reçoive tant d’attention indique en soi que la transition de genre est toujours considérée comme ‘‘inhabituelle’’. En outre, l’ouverture accrue dans la société n’élimine hélas pas la discrimination et d’autres problèmes. Intensifions le combat pour l’égalité des personnes trans !

    Les personnes transgenres sont toujours constamment confrontés à l’incompréhension, aux discriminations et à la violence. Cela est évidemment source de stress et d’exclusion, ce qui se traduit notamment par des taux de suicide et de dépression extrêmement élevés. Les recherches menées en 2009 montrent que 62% des transgenres en Belgique ont eu des pensées suicidaires et que 22% ont attenté au moins une fois à leur vie. A l’échelle internationale, 30 à 60 % auraient tenté de se suicider. En outre, 53 % des transgenres sont victimes de discrimination dans leur recherche d’emploi. Dans le monde entier, une personne est assassinée tous les trois jours parce qu’elle est transgenre. Des mesures ont été prises contre les discriminations, mais il reste encore beaucoup à faire.

    Si nous voulons améliorer la vie des personnes dont l’identité de genre ne correspond pas à celui assigné à la naissance, lutter contre la violence à l’égard des personnes LGTBQI+ (lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queers, intersexes) et réduire les taux élevés de suicide parmi cette communauté, nous devons construire un mouvement social qui lutte activement contre la transphobie et peut ainsi remédier à l’exclusion. En Flandre, la reconnaissance officielle de groupes étudiants réactionnaires (KVHV, NSV,…) a permis à leur message transphobe de trouver une entrée dans les médias. Pourquoi des subventions publiques sont-elles accordées pour répandre un message de haine parmi les étudiants ? Nous refusons de laisser la haine et la discrimination s’exprimer ainsi !

    Les écoles doivent disposer de ressources suffisantes pour dispenser une éducation sexuelle qui ne soit pas hétéro-normée et qui tienne compte des questions de genre et d’égalité entre les sexes. Cela nécessite davantage de moyens pour l’enseignement.

    Il en va de même pour les soins de santé. Des investissements doivent être faits pour permettre le remboursement intégral du traitement par l’assurance maladie pour les personnes atteintes de dysphorie de genre (pour les hormones et les opérations nécessaires par exemple). Davantage de ressources doivent être investies dans l’assistance aux personnes qui connaissent une dysphorie de genre afin que les longues périodes d’attente au sein d’une ‘‘équipe de genre’’ puissent être prises en compte. Actuellement, des économies sont réalisées dans le secteur des soins de santé, ce qui a donné lieu à des actions de protestations de la part du personnel (ce que l’on appelle la ‘‘colère blanche’’). Nous ne voulons pas de transfert de moyens d’un secteur à l’autre, nous voulons davantage de ressources pour les soins afin qu’il y ait suffisamment de personnel pour prodiguer de bons soins.

    La discrimination à l’encontre des personnes LGBTQI+ se poursuit sur le marché du logement, celui de l’emploi et dans la vie quotidienne. Le meilleur moyen d’y remédier est de trouver des réponses aux déficits sociaux: un projet massif d’investissements publics dans les logements sociaux, par exemple, peut réduire tous les loyers et donner le ton pour un marché du logement sans discrimination.
    Pour vivre dans une société débarrassée de la transphobie, nous devons lutter pour l’acceptation de toute la diversité possible des formes familiales, et pas seulement de la famille nucléaire hétéro-normative. Cette bataille est inextricablement liée à la lutte contre le système capitaliste pour qui la cellule familiale traditionnelle est un moyen d’accroître la main-d’œuvre et d’individualiser les tâches domestiques qui pourraient être prises en charge par la société.

    La lutte contre la transphobie est indissociable de la solidarité plus large avec la communauté LGBTQI+. Il s’agit d’un point de départ crucial pour la poursuite des discussions sur le programme nécessaire afin de combattre toutes les formes de discrimination.

  • Les Australiens votent massivement en faveur du mariage égalitaire !

    Des milliers de personnes se sont rassemblées à travers le pays ce mercredi 15 novembre pour regarder le statisticien en chef de la chaîne ABS annoncer les résultats de la consultation australienne concernant le mariage entre personnes de même sexe.

    Article du Socialist Party – Australie (section australienne du Comité pour une Internationale Ouvrière)

    79,5% des potentiels participants ont renvoyé leur questionnaire. Parmi ceux-ci, 61,6% ont voté «oui», en faveur de l’égalité du mariage! Cela représente 7.817.247 personnes en faveur de l’égalité des droits ! Le “oui” l’a emporté dans les huit États et territoires, y compris dans la circonscription de Warringah, où siège l’ex Premier ministre libéral Tony Abbott, 75% ont voté “oui”.

    Ce résultat est vraiment impressionnant. Il s’agit d’un revers majeur pour tous ceux qui s’opposaient à cette réforme fondamentale. Le résultat illustre également que les éléments les plus conservateurs de la campagne pro-égalité se sont trompés en suggérant que l’événement donnerait lieu à un «festival de la réaction».

    C’est le contraire qui s’est produit. Des millions de personnes ont activement soutenu la lutte pour les droits des personnes LGBTQI+ (Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers, intersexués et autres), dont beaucoup pour la toute première fois. Indéniablement, ce sont les politiciens des deux grands partis (les libéraux et les travaillistes) qui ont freiné l’arrivée de cette réforme par le passé. Les gens discutaient déjà des droits au mariage pour les personnes LGBTQI+ et les opinions LGBTQIphobes ont régulièrement diminué au cours de ces 13 dernières années.

    En 2004, lorsque John Howard a modifié la Loi sur le mariage pour s’opposer spécifiquement au droit au mariage entre personnes de même sexe, plus de 60% ont approuvé ce changement. Depuis lors, ce nombre a complètement été renversé. Ce changement d’attitude est en grande partie dû aux efforts inlassables des militants des droits LGBTQI+, ici et à l’étranger.

    Ce résultat positif stimulera fortement le mouvement des droits des LGBTQI+ et représente un pas important vers la garantie de droits égaux au mariage, mais la lutte est loin d’être terminée. La législation actuellement soutenue par Malcolm Turnbull, Bill Shorten et les Verts (le projet de loi Smith) est criblée de clauses discriminatoires supplémentaires, soi-disant pour protéger les «libertés religieuses».

    L’aile droite du Parti libéral a proposé un projet de loi encore pire qui prolonge considérablement la discrimination envers les personnes LGBTQI+. Aucun de ces projets de loi ne devrait être accepté par le mouvement LGBTQI.

    Nous devons continuer à nous battre pour nous assurer de gagner l’égalité du mariage sans aucune clause discriminatoire. Nous devrions également utiliser la mobilisation créée ces derniers mois pour lutter au-delà de l’égalité du mariage et obtenir des droits égaux pour les personnes LGBTQI+ à tous les niveaux.

    En tant que socialistes, nous défendons l’égalité des droits mais, pour nous, ce n’est que le premier pas. Nous continuerons à lutter jusqu’à ce que les personnes LGBTQI+ obtiennent des droits égaux et pour cela, nous nous battons pour un monde libéré de toute oppression et discrimination, pour une société socialiste.

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