Category: Asile

  • Libération d’Hervé, étudiant camerounais sans-papiers placé en centre fermé

    Le 9 avril un étudiant camerounais a été placé en centre fermé afin d’être expulsé parce qu’il n’était pas en ordre de papiers. Celui-ci étudie en 2ème master de gestion de l’environnement et il ne lui restait qu’un mémoire et deux examens à passer. Ce jeune homme s’appelle Gabriel Hervé Domgue, un travail l’attend au Cameroun mais pour pouvoir l’avoir, il a besoin de finir son cursus et d’obtenir son diplôme… La situation est tellement injuste que le recteur de l’ULB, Yvon Englert, a montré son soutien à cet étudiant lors d’une interview. L’ULB a également envoyé un courrier à l’office des étrangers afin d’essayer de débloquer la situation.

    Par Emmanuelle (EGA-ULB)

    Ce 9 avril ce n’est pas seulement un étudiant qui a été arrêté, mais c’est la liberté de pouvoir étudier où on le souhaite qui a été arrêtée avec lui.

    Alors, posons-nous les bonnes questions… ces politiques migratoires ont-elles vraiment un sens ? Quels sont leurs arguments pour le maintenir en centre fermé ? L’étude de la Cire (coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers) sur la politique migratoire nous dit ceci sur la migration étudiante : « … Obtenir un visa étudiant pour les personnes venant des pays tiers n’est pas chose facile. De nombreuses conditions sont fixées et laissent place à un large pouvoir d’appréciation de l’OE (l’évaluation du projet d’études, les ressources suffisantes…). Obtenir le séjour étudiant présente également un coût important puisque l’étudiant doit pouvoir prouver qu’il dispose de ressources suffisantes pour se prendre en charge durant toute la durée de son séjour, c’est-à-dire pour couvrir ses frais de séjour, d’études, de soins de santé et de rapatriement. Le montant minimum requis est fixé actuellement à 631 euros net par mois, donc un total de 7.572 euros par an. (…) Enfin, la note indique qu’un arrêté royal sera pris afin de prévoir la possibilité de délivrer un ordre de quitter le territoire à un étudiant si les progrès réalisés dans ses études sont insatisfaisants. »

    Ces quelques lignes illustrent les véritables problèmes qu’il faudrait régler, à la place de s’attaquer isolément aux couches précarisées. Il faut régler le problème de l’accessibilité des études. Les coûts directs et indirects sur les épaules des étudiants peuvent atteindre 10 000€ par an. Ces montants rendent l’accès aux études non démocratique. Cette situation est utilisée pour discriminer davantage les étudiants étrangers jusqu’à des décisions inhumaines : l’enfermement en centre fermé et l’expulsion. Hervé a été arrêté pendant qu’il travaillait au noir, obligé de trouver les moyens pour vivre et finir ses études. Ce n’est pas la faute des travailleurs jeunes ou moins jeunes si ils sont obligés de travailler dans ces conditions. Les employeurs utilisent cette précarisation pour imposer une plus grande exploitation sur les lieux de travail et les lois migratoires dures assurent que les sans-papiers restent dans la clandestinité.

    Cette situation ne doit plus durer. Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) condamnent clairement ce genre d’abus ! Il faut défendre la régularisation de tous les sans-papiers, afin de stopper le duping social qui minent les conditions de travail de tous. Nous défendons un enseignement gratuit et de qualité sur base d’un plan radical d’investissement public afin de garantir les conditions d’études des étudiants. La lutte pour la défense des services publics, des conditions de travail décentes et la solidarité contre les mesures racistes de politique migratoire sont liés. Hervé a pu être libéré pour finir ses études sur base notamment des tractations et de la solidarité qui ont pris place face à un tel scandale, un nouveau de plus, qui a mis pression sur les politiciens afin de réagir. Mais les conditions pour de telles situations restent inchangées. Soyons vigilant et continuant à défendre une politique radicalement opposées au néolibéralisme et aux politiques migratoires racistes.

  • [PHOTOS] Manifestation nationale contre le racisme

    Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Bruxelles hier pour protester contre le racisme. La plate-forme de la manifestation avait reçu le soutien d’un large éventail d’associations et d’organisations. la participation était remarquablement diversifiée, y compris une importante délégation kurde. Nous étions présents avec une délégation et avons mis en place différents stands pour y présenter notre matériel politique. Notre mensuel a pu compter sur un fort bon écho, notamment au sujet de notre approche de la lutte contre le racisme.

    Reportage photos de Liesbeth

    Manifestatie tegen racisme // Liesbeth

    Reportage photos de Mario

    Manifestation contre le racisme // Mario

  • [PHOTOS] Vottem, 19 ans, je ne l’accepte toujours pas!

    Cette année, près de 400 personnes ont à nouveau manifesté contre le centre fermé pour étrangers de Vottem, là où sont enfermées des personnes dont le crime est d’avoir voulu fuir la misère ou la guerre dans leur pays d’origine.

    Voici ci-dessous une série de très belles photos de Lesbeth, et par la suite le texte du tract que nous avons distribué à cette occasion.

    Vottem 2018// Liesbeth

    Au cours des derniers mois, le gouvernement Michel et Théo Francken se sont illustrés par leur dureté et leurs provocations sur les questions migratoires. Mais l’existence de centres fermés comme celui de Vottem illustre clairement qu’il ne s’agit pas d’un changement fondamental : depuis plus de 20 ans, la répression est la règle en matière de politique migratoire.

    Néanmoins, avec la multiplication des opérations policières, le projet de loi sur les visites domiciliaires, le projet de réouvertures d’ailes pour les familles dans les centres fermés, la récente descente de police dans une ASBL culturelle, la collaboration avec le régime dictatorial d’Al Bashir au Soudan,… il est clair qu’un nouveau pas dans la répression a été franchi.

    Cela n’a pas été sans réaction, avec de nombreuses actions à l’automne, la mise sur pied d’une plate-forme d’hébergement citoyenne et des manifestations frôlant ou dépassant la dizaine de milliers de personnes le 13 janvier et le 25 février. A ces mobilisations s’ajoutent une date encore à venir avec la Manifestation nationale contre le racisme du 24 mars à Bruxelles (14h à la gare du Nord), une date connue suffisamment longtemps à l’avance pour pouvoir activement faire campagne et créer une dynamique.

    Cependant, tant que nous nous bornerons à revendiquer politique d’accueil plus humaine en termes flous, Charles Michel pourra tranquillement continuer à affirmer que « la gauche ne propose aucune alternative crédible à ce que le gouvernement fait ». La politique raciste du gouvernement vise notamment à diviser les travailleurs, en suggérant ouvertement qu’entre la sécurité sociale et la politique d’accueil, il faudrait choisir. Les pénuries sociales sont un terreau fertile pour la division. Dans une situation ou le recours aux banques alimentaires atteint des records (16.488 tonnes pour 157.151 personnes), ou 21% de la population affirme avoir du mal à joindre les deux bouts et où l’accès à un logement décent et abordable est de plus en plus difficile, il n’est pas étonnant que cette rhétorique fasse mouche chez certains.

    Pour casser le relatif soutien passif dont dispose Francken et poursuivre les mobilisations avec l’unité la plus large possible, nous avons besoin de revendications offensives telles que la suppression des centres fermés et leur requalification en centres d’accueil, un plan d’investissement massif dans la construction de logements sociaux accessibles à tous sans distinction d’origine, un refinancement des services sociaux et de l’enseignement, une répartition du temps de travail via une réduction du temps de travail sans perte de salaire, de vrais contrats de travail pour tous, la régularisation de tous les sans-papiers, … Cela clarifierait immédiatement qu’avoir à la fois une politique d’accueil et la sécurité sociale est tout à fait possible pour autant que l’on réclame les richesses accaparées la classe dominante dont les dividendes ne cessent d’augmenter (+5,3% en 2017) au fur et à mesure que les conditions de vie de la majorité de la population sont cassées.

    Solidarité internationale, pour une autre société

    Nous voulons lutter contre les causes qui poussent les gens à fuir. Guerres, interventions impe?rialistes, surexploitation des gens et de la nature : voila? ce qui pousse tant de personnes a? fuir la violence, la mise?re et les catastrophes.

    Mais cela ne?cessite de rompre avec la logique de profit du capitalisme, ou? la concentration des richesses chez une infime e?lite signifie mise?re et tensions grandissantes pour le reste de la population. Encore l’année dernière, l’OTAN a appelé ses états membres de dégager 2% de son budget à la défense. Pour se rapprocher de ce chiffre, notre gouvernement a dégagé 3 milliards d’euros pour de nouveaux avions de guerre. Ils sèment la misère et pointent des doigts les victimes.

    De?fendons une alternative au capitalisme : une socie?te? socialiste ou? seraient prioritaires les besoins de de la majorite? de la population et non les profits d’une poigne?e.

    Solidarité avec Mounir et Jiyed

    Le vendredi 9 février, 7 sans-papiers ont été arrêtés à l’ASBL culturelle Globe Aroma. Deux d’entre eux ont été envoyés au centre fermé 127 bis Parmi les deux sans-papiers enfermés, l’un est Jiyed, l’artiste qui devait présenter ses œuvres au centre d’exposition et qui n’a pas pu s’y rendre. L’autre est Mounir, un militant syndical du Comité des Travailleurs avec et Sans-Papiers de la CSC, actif en Belgique depuis une dizaine d’années.

    Une attaque contre l’un est une attaque contre tous !

    Ecrivez des motions et déclarations de solidarité avec votre délégation syndicale, votre classe d’école, etc. et envoyez là au groupe facebook ”Libérez Mounir, le délégué syndical des sans-papiers”

  • Solidarité avec Mounir et Jiyed! Contre le racisme du gouvernement, la solidarité des travailleurs

    Lors de la journée de grève de la CGSP du 27 février, le piquet de grève de l’hôpital Brugmann à Bruxelles s’est montré solidaire de Mounir et Jiyed.

    Vendredi 9 février, en fin d’après-midi, des artistes se trouvaient à l’ASBL Globe Aroma (maison des arts) pour préparer une exposition pour le soir-même au centre d’expo ‘‘Carte de visite’’, en plein centre-ville de Bruxelles. Sept sans-papiers ont alors été arrêtés et emmenés au Commissariat Fédéral, cinq d’entre eux seront relâchés dans la nuit, deux envoyés au 127bis, le centre fermé bruxellois.

    Par Pietro, Bruxelles

    Un cap supplémentaire a été franchi dans la lutte frénétique du gouvernement fédéral contre les personnes migrantes, les sans-papiers et réfugiés, ainsi que contre tous les travailleurs et maintenant contre les associations culturelles et sociales.

    Ce soir-là, plusieurs combis de policiers ont débarqué dans l’ASBL, en prétextant une opération conjointe de la police fédérale, de l’office des étrangers et du ministère de l’intérieur nommé ‘‘belfi’’ dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation.

    D’après les témoignages, il semblerait que l’attention de la direction ait été détournée par le contrôle administratif de l’inspection sociale ce qui a permis que les policiers puissent mener une opération de contrôles et d’arrestations des personnes à l’intérieur de l’ASBL.

    Voilà la mise en pratique de la politique de ce gouvernement, qui utilise les contrôles sociaux des ASBL ou l’excuse de lutte contre le terrorisme pour criminaliser et terrifier les migrants et les travailleurs sociaux. Le gouvernement montre son vrai visage raciste via ses méthodes brutales contre les migrants.

    Il s’agit là d’un changement qualitatif dans la politique de répression raciste envers les sans-papiers et les migrants. Alors que le gouvernement propose de faire voter une loi sur les visites domiciliaires, les sans-papiers ne sont déjà plus en sécurité dans les associations !

    Pour appliquer leur politique, Michel et Franken utilisent les migrants comme boucs émissaires afin de diviser la population et de semer le racisme et la peur dans le but de poursuivre son offensive austéritaire contre les jeunes, les travailleurs et les pensionnés.

    Pour le gouvernement, les seuls problèmes dans la société sont les immigrés, les syndicats et les plus démunis, pas la soif de profits ainsi que les actionnaires qui ne contribuent pas à la richesse collective.

    Mounir : ‘‘Fier d’être travailleur’’

    Parmi les deux sans-papiers enfermés, l’un est Jiyed, l’artiste qui devait présenter ses œuvres au centre d’exposition et qui n’a pas pu s’y rendre. L’autre est Mounir, un militant syndical du Comité des Travailleurs avec et Sans-Papiers de la CSC, actif en Belgique depuis une dizaine d’années.

    Mounir, qui a participé aux mouvements de 2008, a été régularisé par la circulaire de 2009 via le critère travail. Il a travaillé pour Abay Construct, un sous-traitant d’Atalian Cleaning Services SA, un sous-traitant du Foyer anderlechtois de juin 2008 à décembre 2012. Il était payé en-dessous du salaire minimum et n’a pas perçu 4 mois de salaire. Il a perdu tous ses droits de séjour parce que l’employeur a profité des failles des procédures légales en matière d’occupation des étrangers.

    Au téléphone, Mounir nous affirme : ‘‘Je suis fier d’être un travailleur. On se bat aux côtés des autres camarades, pour pouvoir aussi contribuer à la sécurité sociale comme tout le monde. Mais les patrons nous exploitent et le gouvernement nous traite comme des criminels. Enfermer une poignée d’entre nous et continuer à exploiter des milliers d’autres ne résout la situation de personne. Mais je garde espoir, grâce à la solidarité et la mobilisation’’.

    Mounir est un cas parmi tant d’autres et nous dénonçons cette instrumentalisation des travailleurs ainsi que le dumping social inhérent au système de sous-traitance. C’est la logique du système capitaliste.

    Le Comité des travailleurs et travailleuses sans-papiers de la CSC et Mounir avaient mobilisé les délégués du secteur pour exiger sa réintégration ainsi que l’obtention d’un permis de travail qui aurait permis de régulariser sa situation.

    ‘‘Ce système d’exploitation est monnaie courante pour les quelques 100.000 travailleurs et travailleuses sans-papiers qui vivent en Belgique’’ nous explique Eva Maria Jimenez Lamas, permanente à la CSC Bruxelles-Halle-Vilvorde. ‘‘Ça arrange beaucoup les patrons abuseurs, même des opérateurs publics, de profiter de la législation pour avoir recours à la sous-traitance de statuts précaires, de travailleurs détachés, d’intérimaires, voire de sans-papiers. Vu l’absence d’emplois en suffisance, la concurrence entre les gens est tellement forte que les patrons se permettent de baisser les salaires et d’exposer l’ensemble des travailleurs à des conditions indignes. Ils profitent de la précarité liée à l’absence de titre de séjour valable. Nous nous battons tous les jours pour les droits de tous les travailleurs, pour des salaires et des conditions de travail décents pour toutes et tous. Car c’est dans l’intérêt de tout le monde, travailleurs et travailleuses d’ici ou d’ailleurs, intérimaires et salariés, d’avoir des normes élevées qui garantissent des droits égaux. C’est la seule arme contre le dumping sociale.’’

    Comment avancer?

    La seule réponse possible pour lutter contre le racisme de la politique de droite de ce gouvernement est de coupler la lutte pour les droits civiques, la régularisation des sans-papiers et un vrai droit d’asile au combat pour arracher les moyens nécessaires pour satisfaire les besoins de la majorité de la population, des jeunes et des travailleurs de ce pays, sans distinction.

    C’est sur cette base que le PSL a soutenu l’initiative du front commun syndical de mettre pression sur le premier ministre Charles Michel via un sit-in permanent au carrefour Arts-Loi à Bruxelles avec la présence des militants syndicaux et associatifs.

    De plus en plus de délégués syndicaux doivent être impliqués dans la lutte contre cette politique migratoire pour stimuler la solidarité de classe et exiger la libération de Mounir et de Jiyed. Le PSL demande la libération immédiate des militants sans-papiers, la suppression des centres fermés, la régularisation de tous les sans-papiers et soutient une grève du secteur culturel en solidarité. Ce n’est qu’avec la construction d’un rapport de force contre le racisme et les politiques d’austérité de ce gouvernement que nous pourrons construire les bases d’une nouvelle société.

  • Vottem, 19 ans, je ne l’accepte toujours pas !

    Manifestation le dimanche 18 mars 2018 à Liège: rassemblement à 14H Espace Tivoli, Place St-Lambert et marche jusqu’au centre fermé pour étrangers de Vottem

    Appel du CRACPE (Collectif de résistance aux centres pour étrangers)

    À l’heure où l’Union Européenne ferme ses frontières, bafoue le droit d’asile et la liberté de circulation, à l’heure où le gouvernement belge traque ceux qui ont cherché accueil ici, et durcit sa politique de répression, d’enfermement et d’expulsion, soyons nombreux à résister!

    Parce que :

    • l’Europe forteresse tue : les mers sont devenues des cimetières pour ceux qui fuient la guerre, la dictature, les persécutions, la misère…
    • le gouvernement belge traque à la fois les migrants du Parc Maximilien, et tous les sans papiers, pour beaucoup installés depuis longtemps en Belgique, dont les enfants fréquentent nos écoles aux côtés des nôtres… Il prévoit d’arrêter dans les domiciles privés tous ceux qui n’ont pas obtenu d’autorisation de séjour (du fait d’une politique migratoire extrêmement restrictive)
    • ce gouvernement réprime les sans papiers, dans les rues, dans les transports publics…, allant jusqu’à les interpeller dans des centres culturels, comme le Globe Aroma à Bruxelles, et placer leurs porte-paroles en centre fermé
    • les centres fermés pour étrangers sont illégitimes, ils détiennent des personnes qui n’ont commis aucun délit, ils sont l’antichambre de l’expulsion et sont violents au quotidien de par leur fonction qui est de briser toute résistance à celle-ci
    • les enfants vont y être à nouveau enfermés malgré les conséquences psychologiques très graves connues de tous
    • les expulsions quotidiennes, musclées (brutalités, blessures, insultes racistes), renvoient les migrants vers le danger, la torture, l’insécurité, comme en témoignent les rapatriements vers le Soudan, mais aussi vers de nombreux autres pays

    Face à cette politique qui ne prend plus en considération l’être humain, nous disons : « pas en notre nom » !

    Et revendiquons :

    • la suppression des centres fermés pour étrangers
    • l’arrêt des expulsions
    • une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains
    • la régularisation des sans papiers

    >> Evénement Facebook

  • Des milliers de personnes solidaires des migrants manifestent contre la politique d’asile raciste

    Il faisait particulièrement froid à Bruxelles ce dimanche 25 février. Pourtant, plus de 10.000 personnes sont descendues dans la rue pour défendre un message clair et chaleureux, reposant sur la solidarité envers les migrants et sur la résistance contre la politique d’asile répressive des autorités. L’arrestation de deux personnes sans-papiers dans une ASBL culturelle bruxelloise et la menace de leur expulsion – elles se trouvent toujours dans le centre de détention de Steenokkerzeel – est la plus récente provocation de ce gouvernement de droite. Sa politique d’asile répressive a déjà causé un mort cette année : un migrant qui essayait d’éviter les contrôles de police et qui a été mortellement heurté par une voiture sur l’autoroute.

    Une proportion croissante de la population rejette la politique actuelle de répression et de criminalisation des migrants. Dimanche, une partie a manifesté autour du Parc Maximilien à l’occasion d’une Vague Humaine de solidarité. Une fois encore, il s’agissait d’une éclatante démonstration de force, très bien suivie. Rappelons qu’une grande manifestation avait déjà eu lieu en janvier et que des centaines de bénévoles s’efforcent quotidiennement de fournir un accueil aux réfugiés pour leur permettre d’échapper à la répression du gouvernement. La mobilisation contre le gouvernement de droite est cruciale.

    Nous avons participé à cette mobilisation et avons constitué une délégation dynamique, tenu un stand politique et distribué un tract spécifique, au côté de la vente de notre journal et d’autres documents politiques. Nous avons reçu de bons commentaires à ce sujet.

    Dans notre tract, on pouvait notamment lire : “Nous voulons lutter contre les causes qui poussent les gens à fuir. Guerres, interventions impe?rialistes, surexploitation des gens et de la nature : voila? ce qui pousse tant de personnes a? fuir la violence, la mise?re et les catastrophes.

    Des emplois de?cents, des investissements publics massifs dans le logement social, l’e?ducation et les soins, etc. sont ne?cessaires. Mais cela ne?cessite de rompre avec la logique de profit du capitalisme, ou? la concentration des richesses chez une infime e?lite signifie mise?re et tensions grandissantes pour le reste de la population. Encore l’année dernière, l’OTAN a appelé ses états membres de dégager 2% de son budget à la défense. Pour se rapprocher de ce chiffre, notre gouvernement a dégagé 3 milliards d’euros pour de nouveaux avions de guerre. Ils sèment la misère et pointent des doigts les victimes.

    De?fendons une alternative au capitalisme : une socie?te? socialiste ou? seraient prioritaires les besoins de de la majorite? de la population et non les profits d’une poigne?e.

    • Stop Theo ‘Trump’ Francken.
    • Stop la politique de division raciste de ce gouvernement.
    • Pour un plan massif d’investissements publics: logements sociaux, enseignement qualitatif et des emplois décents pour tous.
    • Les moyens existent dans les poches des capitalistes.
    • Régularisation de tous les sans-papiers.
    • Luttons contre les causes qui poussent à se fuir: guerre, terreur, exploitation et destruction climatique.
    • Pour une société socialiste démocratique.”

    Human Wave - Refugees Welcome // Mario

  • Stop à Theo “Trump” Francken et au racisme du gouvernement !

    Aujourd’hui n’est pas la première et certainement pas la dernière action contre la politique migratoire de Francken et du gouvernement. Leurs provocations racistes ont déclenché une large vague de solidarité. Expulsion des réfugiés soudanais vers leur arrestation certaine, collaboration avec des dictatures et des régimes répressifs, visites domiciliaires, raffle à Globe Aroma, dans les transports, stigmatisation des réfugiés… Ces attaques doivent faire face à une mobilisation large, à l’image de la manifestation d’aujourd’hui.

    Diviser pour mieux appliquer l’austérité

    La politique de Francken est soutenue par l’ensemble du gouvernement. La forme est parfois critiquée, mais sur le fond ils sont tous d’accord. Ils saisissent d’ailleurs ce dossier pour semer la division afin de nous affaiblir. Bart De Wever l’a clairement exprimé : ils durcissent la politique migratoire pour prétendument garantir le financement de la sécurité sociale.

    Soyons clairs, c’est le gouvernement actuel et ses prédécesseurs qui ont coupé dans la sécurité sociale, l’éducation, les salaires, les pensions, non pas pour mieux accueillir les migrants mais bien en contrepartie des cadeaux fiscaux aux plus riches et aux entreprises afin de garantir leurs profits. De surcroît, les patrons exploitent les sans-papiers en leur imposant des conditions de travail et de salaire pitoyables. Ils mettent ainsi pression sur celles de tous les travailleurs. La régularisation des sans-papiers est nécessaire pour garantir des conditions de travail décentes pour chacun.

    Stop à l’austérité, pour une lutte unifiée

    Pénurie de logements sociaux, emplois précaires, allocations et pensions sous le seuil de pauvreté, ces politiques augmentent la précarité. 21,5% de la population affirme difficilement pouvoir joindre les deux bouts. Nous devons défendre offensivement une alternative car malheureusement cette précarité constitue le terreau fertile pour pointer les migrants comme boucs émissaires. Le dernier drame social à Carrefour n’est, lui non plus, pas causé par les migrants mais bien par la soif de profit d’une multinationale qui a fait 1 milliard d’euros de bénéfices en 2016.

    Afin de contrer le racisme que ce gouvernement répand, de renforcer la solidarité et de garantir un accueil décent aux réfugiés et aux migrants, il est crucial de lier la lutte contre cette politique migratoire à la lutte pour les moyens financiers nécessaires. Revendiquons un plan massif d’investissements publics pour fournir des logements sociaux, refinancer l’enseignement et pour fournir des emplois décents à chacun, sans distinction d’origine, de lieu de naissance ou de religion. Les richesses existent. Les milliards planqués au Panama et dans d’autres paradis fiscaux, les profits records des grandes entreprises, devraient être mis sous contrôle démocratique de la collectivité.

    Une telle approche permettrait de renforcer le mouvement de solidarité en unifiant les victimes de la politique du gouvernement. Défendre les conditions d’accueil ainsi que les acquis sociaux minerait les possibilités pour le gouvernement de nous diviser.

    Solidarité internationale, pour une autre société

    Nous voulons lutter contre les causes qui poussent les gens à fuir. Guerres, interventions impe?rialistes, surexploitation des gens et de la nature : voila? ce qui pousse tant de personnes a? fuir la violence, la mise?re et les catastrophes.

    Des emplois de?cents, des investissements publics massifs dans le logement social, l’e?ducation et les soins, etc. sont ne?cessaires. Mais cela ne?cessite de rompre avec la logique de profit du capitalisme, ou? la concentration des richesses chez une infime e?lite signifie mise?re et tensions grandissantes pour le reste de la population. Encore l’année dernière, l’OTAN a appelé ses états membres de dégager 2% de son budget à la défense. Pour se rapprocher de ce chiffre, notre gouvernement a dégagé 3 milliards d’euros pour de nouveaux avions de guerre. Ils sèment la misère et pointent des doigts les victimes.

    De?fendons une alternative au capitalisme : une socie?te? socialiste ou? seraient prioritaires les besoins de de la majorite? de la population et non les profits d’une poigne?e.

    Stop Theo ‘Trump’ Francken.
    • Stop la politique de division raciste de ce gouvernement.
    • Pour un plan massif d’investissements publics: logements sociaux, enseignement qualitatif et des emplois décents pour tous.
    • Les moyens existent dans les poches des capitalistes.
    • Régularisation de tous les sans-papiers.
    • Luttons contre les causes qui poussent à se fuir: guerre, terreur, exploitation et destruction climatique.
    • Pour une société socialiste démocratique.

  • Rassemblement au centre fermé de Steenokkerzeel suite à une nouvelle opération d’arrestation de sans-papiers

    Vendredi 9 février en fin d’après-midi, des artistes se trouvaient à l’ASBL Globe Aroma (maison des arts) pour préparer une exposition pour le soir-même au centre d’expo “Carte de visite” en plein centre-ville. Tout d’un coup, des combis de policiers ont débarqué, en prétextant une opération conjointe de la police fédérale, l’office des étrangers et du ministère de l’intérieur nommé “belfi” dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Les policiers ont vérifié les cartes d’identité de chaque personne présente dans l’association. Sept sans-papiers ont alors été arrêtés et emmenés au Commissariat Fédéral, cinq d’entre eux seront relâchés dans la nuit, deux envoyés au 127bis, le centre fermé bruxellois.

    Parmi les deux sans-papiers, l’un est l’artiste qui devait présenter ses oeuvres au centre d’expo et qui n’a pas pu s’y rendre, l’autre est Mounir, un militant syndical du Comité des Travailleurs avec et Sans-Papiers, actif en Belgique depuis une dizaine d’années.

    Mounir, qui a participé aux mouvements de 2008, a été régularisé par la circulaire de 2009 via le critère travail. Et pourtant, deux ans plus tard, Mounir s’est à nouveau retrouvé sans-papiers, subissant la malhonnêteté de son patron qui n’a pas fait le suivi juridique nécessaire. Il s’est alors fait exploiter 1 an et demi durant par le foyer anderlechtois, en travaillant pour une entreprise de sous-traitance de nettoyage. A cette époque, le Comité des travailleurs et travailleuses sans-papiers de la CSC et Mounir avaient mobilisé pour exiger sa réintégration ainsi que l’obtention d’un permis de travail qui aurait permis de régulariser sa situation.

    Il s’agit d’une provocation de trop de ce gouvernement de droite antisocial. Il s’agit là d’un changement qualitatif dans la politique de répression raciste envers les sans-papiers et les migrants. Le vrai visage de ce gouvernement a été révélé dans cette descente de police dans une ASBL qui ouvre ses portes aux sans-papiers.

    Alors que le gouvernement propose de faire voter une loi sur les visites domiciliaires, les sans-papiers ne sont déjà plus en sécurité dans les associations.

    Ce dimanche, la CSC, la FGTB, la Coordination des Sans-Papiers et d’autres organisations se sont mobilisées devant le Centre Fermé de Steenokkerzeel, afin de revendiquer la libération des sans-papiers arrêtés.

    Les militants du PSL étaient présents pour soutenir la mobilisation. Nous demandons la libération immédiate des militants sans-papiers, une grève du secteur culturel en solidarité, la fermeture des centres fermés et la régularisation de tous les sans-papiers.

    EGA, le PSL et ROSA mobiliseront massivement pour la manifestation du 25 février (rdv à 14h à la Gare du Nord) appelée notamment par la Coordination Nationale des Sans-Papiers. Ce n’est qu’avec la construction d’un rapport de force contre le racisme et les politiques d’austérité de ce gouvernement que nous pourrons construire les bases d’une nouvelle société.

    Rassemblement au centre fermé de Steenokkerzeel suite à une nouvelle opération d'arrestation de sans-papiers

  • Crise soudanaise. Le gouvernement trébuche, se reprend et lance de nouvelles attaques !

    Photo : Mario

    Après les faits, il est peut-être facile de présenter comme un fait-divers la crise soudanaise qui menaçait cet hiver de désintégrer le gouvernement Michel. En réalité, elle est née de la tension permanente enracinée dans ce gouvernement dès sa formation.

    Par Els Deschoemacker

    Dès le début, cette coalition suédoise exceptionnelle a été qualifiée de gouvernement kamikaze. Elle semble néanmoins avoir maintenant de bonnes chances d’être réélue. Comment est-ce possible ? Les obstacles sur son chemin étaient pourtant innombrables.

    Initialement, la coalition a été mise sur pied pour enrayer la progression de la N-VA en la tirant dans le bain. Il s’agissait d’un jeu dangereux, l’équivalent politique de danser sur une corde raide, et pas seulement pour la N-VA. Jusqu’où serait-elle prête à aller pour gouverner ? Pour ses partenaires, ce n’était pas non plus sans risques : comment éviter d’être brûlés par cette collaboration ?

    Cela explique l’attitude ambiguë des partenaires de la coalition qui, bien qu’ils aient voulu saisir l’occasion de pousser leurs réformes le plus loin possible, désiraient surtout contrer la montée en puissance d’un facteur politique incontrôlable.

    La N-VA a systématiquement utilisé sa position pour appliquer son programme d’inspiration thatchérienne. Ses partenaires ont suivi. En critiquant parfois la forme, mais en soutenant systématiquement ce gouvernement et son train de mesures antisociales. Devenus complices, toute opposition de leur part est extrêmement hypocrite.

    Ce n’est pas tant la N-VA qui perd des plumes dans les sondages, ce sont ses partenaires de coalition, tout particulièrement le CD&V. Cette prétendue facette sociale du gouvernement n’a strictement rien obtenu qui peut être qualifié de social, même de loin.

    Seul le mouvement ouvrier aurait pu construire un véritable contrepoids. Mais au lieu de dégager le gouvernement par la grève en 2014, ses dirigeants ont choisi de suivre leurs ‘‘relais politiques’’ (le CD&V, le PS et le SP.a) à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement. Leur intention n’était pas de placer les travailleurs au pouvoir mais d’espérer un capitalisme plus modéré, moins provocateur, en mettant un terme aux forces de droite qui voulaient provoquer une contre-révolution antisociale.

    C’est une des leçons les plus importantes du mouvement de 2014, que le sommet de la N-VA a compris : les dirigeants syndicaux osent aboyer, mais ils ne mordent pas. Ils veulent montrer leur force potentielle, mais ne l’utilise pas.

    Cela revenait à dire à la N-VA de continuer sur sa lancée. Avec des chocs, bien entendu, puisqu’il lui fallait briser des tabous en matière de protection sociale et de droits humains. En ce qui concerne les droits des réfugiés, par exemple, les limites ont été repoussées jusqu’à un point considéré impensable auparavant.

    Charles Michel estime ce gouvernement visionnaire, un véritable gouvernement réformateur. Mais il passera le plus probablement à la postérité comme celui d’une bande de menteurs qui n’ont pas peur de tromper le peuple et le parlement. S’il a été question de progrès, ce n’est qu’au bénéfice des grandes entreprises et de l’élite. Les inégalités sociales se creusent. La précarité explose. Nombre de contrats de travail ne permettent qu’à peine de vivre. Il faut parfois un deuxième voire un troisième emploi pour compléter un salaire trop peu élevé.

    Il y a assez de raisons pour que l’opposition offre une alternative, mais elle trempe dans le même bain. Elle critique la ‘‘communication’’ du gouvernement avec un ton sévère, mais le contenu de leurs déclarations n’offre aucune solution pour des emplois décents, des logements abordables, de bons soins de santé, etc. Pieds et poings liés aux limites du capitalisme, elle est tout autant les jouets des forces du marché international que les partis actuellement au pouvoir.

    Les seuls à faire entendre un autre son de cloche au Parlement, ce sont les élus du PTB. Presque tous les sondages prévoient d’ailleurs une nouvelle percée du parti. Une partie de la classe des travailleurs rompt avec le néolibéralisme et perd sa confiance dans les partis traditionnels.

    Il n’y a toutefois pas de raccourci possible. Le PTB devra abandonner son pragmatisme électoral et se concentrer sur l’organisation et la mobilisation des masses de travailleurs et de jeunes autour d’un programme de rupture anticapitaliste.

  • ULB. Action de solidarité et débat contre la répression au Soudan

    Ce jeudi 8 février, des militants des Etudiants de gauche Actifs et de la Coordination des sans-papiers ont mené campagne à l’ULB pour dénoncer la répression qui frappe les mobilisations sociales en cours au Soudan.

    Depuis le 8 janvier, les pauvres et les travailleurs sont descendus en masse dans les rues pour dénoncer un budget 2018 qui prévoit de nombreuses mesures d’austérité, parmi lesquelles la suppression de divers subsides pour les denrées alimentaires ou l’essence. Le régime a réagi comme à son habitude, en arrêtant manifestants, activistes, opposants et journalistes critiques. Un mois après le début de ces mobilisations, les personnes présentes à l’ULB entendaient exprimer leur solidarité avec les masses en lutte pour prendre en main leur destinée.

    Il était également question de célébrer la libération de Mohamed Diaeldin Mohamed Satti, un activiste de 21 ans lié au Comité pour une Internationale Ouvrière détenu deux semaines durant par le régime. Il a pu être libéré il y a quelques jours en raison d’une intense campagne de solidarité. Le combat doit dorénavant ce poursuivre, pour la libération de tous les prisonniers politiques, pour la chute du régime dictatorial soudanais et pour l’instauration d’une société débarrassée de l’élite capitaliste corrompue !

    Le sujet a bien entendu une résonance particulière en Belgique, puisque le gouvernement fédéral a collaboré avec le régime soudanais dans le cadre de sa cruelle politique d’asile.

    Comment poursuivre la lutte ?

    A la suite de cette petite action, un débat a eu lieu dans les locaux de l’ULB à l’initiative des Etudiants de Gauche Actifs. La discussion politique fut très riche. La présence des militants de la Coordination des sans-papiers et leur contribution ont été des éléments véritablement déterminant pour la réussite du débat. La nécessité d’unifier les luttes contre toute la politique du gouvernement et la compréhension que ce dernier utilise le dossier de la migration pour diviser la population et mieux faire passer sa politique d’austérité ont été deux éléments particulièrement frappants dans la discussion.

    Les orateurs ont, dès leur introduction, accentué la nécessité de mettre en cause le type de société dans laquelle nous vivons, le capitalisme. Pourquoi donc laisser 82% des richesses produites aux mains du pourcent le plus riche quand le reste de l’humanité voit ses conditions de vie se détériorer ? Pour certains des plus précaires, comme c’est le cas pour nos camarades sans-papiers, cela se traduit par la clandestinité, la surexploitation et la répression féroce. Arracher les moyens de production des mains des capitalistes, et donc leur pouvoir, constitue une conclusion importante de ce débat. Tant concernant la lutte sociale en Belgique que celle qui se mène au Soudan et ailleurs.

    Les Etudiants de Gauche Actifs et la Coordination des sans-papiers entendent faire vivre la mobilisation pour la manifestation du 25 février sur le campus. Nous avons décidé de nous retrouver dans les jours qui viennent sur l’ULB pour mener cette campagne de concert.

    ULB. Action de solidarité et débat contre la répression au Soudan

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop