Category: Asile

  • Rassemblement “Une seule solution: la régularisation!”

    La Coordination des sans-papiers de Belgique appelle à un rassemblement en faveur de la régularisation des sans-papiers ce vendredi 26 février, à 15h, Place de l’Albertine à Bruxelles.

    Il n’est plus à démontrer que les sans-papiers sont totalement asphyxiés en ce temps de pandémie. Le gouvernement belge ne peut pas continuer à être dans le déni de l’extrême vulnérabilité des femmes, hommes et enfants sans-papiers. La Coordination des sans-papiers de Belgique exige des perspectives pour les personnes sans-papiers.

    Une seule solution la RÉGULARISATION.

    Pour dénoncer cette indifférence qui ne peut plus durer, la Coordination des sans-papiers invite tou.te.s les sans-papiers et leurs soutiens de bien vouloir prendre part au rassemblement de coup de gueule qu’elle organise le vendredi 26 février 2021 à 15h a la Place de l’Albertine, 1000, Bruxelles.

    La Coordination des Sans Papiers de Belgique (membres Vsp Saint Josse, Vsp Bruxelles, VSP Family, Collectif des Afghans Sans papiers, Collectif Latinos por la Regularización, La Voix des Sans Papiers de Liège, La Voix des Sans Papiers de Verviers, le Comité des Travailleurs.es Migrants.es avec et sans papiers de la CSC BRUXELLES , Comité des Femmes Sans Papiers; Sans Papiers Tv; Collectif victime de la régularisation 2009, Collectif Brésilienne Sans-Papiers en Belgique et le Collectif des sans papiers de Belgique )

  • Occupation de l’Eglise du Béguinage à Bruxelles : les sans-papiers augmentent la pression mais le secrétaire d’Etat refuse d’écouter


    Plusieurs collectifs de sans-papiers occupent depuis dimanche l’église du Béguinage, située place Sainte-Catherine dans le centre de Bruxelles. Ils réclament un véritable dialogue avec les autorités et la possibilité de pouvoir travailler légalement. Nos camardes sans-papiers sont actifs dans ce mouvement et les membres de la campagne Solidarity du PSL sont intervenus à la première assemblée du comité de soutien.

    Par Pietro (Bruxelles)

    Le mouvement

    Depuis ce dimanche 31 janvier 2021, l’église du Béguinage est occupée par plusieurs collectifs de personnes sans-papiers. La revendication principale est une régularisation de leur situation et le droit de travailler légalement.

    Cette occupation par les sans-papiers vise à attirer l’attention des autorités bruxelloises, surtout le ministre président Vervoort (PS) et le ministre de l’emploi Clerfayt (Défi) en terme d’accès au permis de travail, et surtout des autorités fédérales, le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la migration Mahdi ( CD&V) pour la demande de régularisation.

    Le choix d’occuper cette église n’est pas anodin puisque l’église du Béguinage a été un lieu symbolique qui a fait l’histoire du mouvement de sans-papiers dans la capitale. En 2009 plusieurs occupations ont été mises en place à partir du Béguinage. Une grève de la faim entamée par 200 sans-papiers dans l’église est passé à l’histoire comme un de moment les plus dur du mouvement.

    Sur leur page Facebook de l’« Occupation politique 2021 », les occupants se définissent comme les oubliés du confinement. Les autorités politiques et le conseil national de sécurité n’ont rien fait pour trouver une solution et leur offrir un statut pendant cette période de pandémie.

    200 personnes occupent en ce moment l’église, mais sur la liste d’accueil sont inscrites plus de 1000 personnes. Beaucoup d’entre elles sont ici en Belgique depuis plus de 10 ans. Aujourd’hui, l’absence de réponse du nouveau gouvernement ainsi que la crise économique qui touche les couches les plus pauvres et précarisées de la société est en train de transformer le désespoir en colère. Les collectifs dénoncent également la politique sévère et inhumaine envers les sans-papiers. Ils expliquent que cette action est entièrement pacifique et que l’occupation est un acte politique.

    La dénomination politique de l’occupation démontre un pas en avant dans la conscience du mouvement des sans-papiers. La cause principale de cet avancée dans la lutte est bien entendu la crise économique qui frappe durement l‘économie informelle. Beaucoup des travailleurs sans papiers ont perdu leur travail au noir, et leur logement par conséquent, et ils se retrouvent aujourd’hui à la rue. Malgré cela, les sans-papiers ont qualifié cette occupation de politique afin de souligner l’importance de la lutte pour la régularisation et de mettre un coup de pression en plus sur la classe politique et la classe dominante.

    Un autre élément important du changement de la conscience dans le mouvement est qu’on constate la forte présence de revendications liées au travail et à l’accès au marché de l’emploi. Ceci démontre que, depuis 2009, les sans-papiers ont toujours travaillé au noir, exploités dans l’économie informelle et abandonnés par les autorités au chantage des patrons qui les exploitent. La pandémie a aggravé toutes les contradictions présentes auparavant et elle a eu un impact sur la conscience des travailleurs, surtout dans les secteurs plus essentiels. Les sans-papiers aussi ont travaillé dans les secteurs essentiels tels que les soins aux autres (le care), dans le nettoyage et dans la petite distribution, sans aucune protection et sans réelle possibilité de dépistage. Ceci a permis le développement d’une conscience de classe. « Nous voulons avoir la chance de travailler, par exemple dans des secteurs où l’on manque de main-d’œuvre. Nous en avons marre de cette vie », a résumé un porte-parole des sans-papiers, dont la situation est encore compliquée par la crise sanitaire et sociale.

    La politique de l’autruche du secrétaire d’état

    Mercredi, les collectifs des sans-papiers ont, à juste titre, lancé un appel aux autres églises, mosquées, synagogues et lieux de culte de la capitale pour qu’ils accueillent également les militants et les soutiennent dans leur lutte.

    Le secrétaire d’État à l’asile et à la migration, Sammy Mahdi (CD&V), a réagi avec mépris à l’ensemble des revendications des sans-papiers et à l’appel à occuper également d’autres églises et mosquées. “Cela n’a aucun sens. Il n’y aura pas de vague de régularisation générale”, a-t-il déclaré mercredi. “On ne me fera pas de chantage.”

    Le secrétaire d’Etat fait comme si ces personnes n’existaient pas. Il nie la réalité de 100.000 travailleurs sur le territoire belge. Pour résoudre une situation, il faut la situer au bon niveau d’analyse : il n’est évidemment pas question ici de chantage, mais bien de la situation de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui survivent dans des conditions indignes et pour lesquelles des solutions, nécessairement collectives, doivent être apportées ! Il s’agit du rapport de force que les sans-papiers ont été capables de faire monter sur les responsables politique.

    Les solutions passeront nécessairement par l’octroi d’un titre de séjour ! C’est nécessaire pour lutter contre le dumping social, pour lutter contre la mise en concurrence des travailleurs et pour garantir une meilleure condition de travail pour tous les travailleurs belges !

    L’accès au travail est réservé aux personnes qui vivent légalement en Belgique ou aux personnes de l’étranger qui cherchent un emploi en Belgique, explique-t-il en justifiant la politique de division et de mise en concurrence prônée par ce gouvernement. “Les personnes qui n’ont pas le droit de rester ici doivent retourner dans leur pays d’origine”, souligne Mahdi. Le gouvernement peut aider dans ce domaine, dit-il.
    À nouveau, le secrétaire d’Etat met l’accent sur la politique des retours sans expliciter qu’aujourd’hui les ambassades sont fermée, le trafic aérien très limité et que les retours sont de plus en plus difficiles et très chers.

    Le CD&V a peur de perdre encore une fois de plus des plumes à sa droite en faveur du VB et de la NVA. C’est pourquoi il défend la politique migratoire du gouvernement précédent. Ni ECOLO ni le PS veulent mener vraiment la bagarre au sein du gouvernement sur cette thématique. De cette façon, ce gouvernement va encore plus ouvrir les portes à la monté de l’extrême droite. Nous devons faire tout le contraire, résoudre les énormes inégalités dans la société et arrêter la politique de diviser pour mieux régner.

    Nos méthodes et notre programme

    Une centaine de personnes étaient présentes mardi soir à l’assemblée du comité de soutien à l’occupation politique de l’église du Béguinage. Les militants sans papiers du PSL ont défendu la nécessité d’organiser politiquement les collectifs dans l’occupation et d’élargir le mouvement.

    Nous devons organiser des assemblées générales journalières pour discuter à chaque étape de la lutte et du prochain pas à franchir. À partir de cette assemblée générale, il faut essayer d’élargir le mouvement. Un premier pas pourrait être d’écrire une motion de solidarité au mouvement des sans papiers et en faveur de la régularisation afin de la faire signer par des associations et des structures syndicales. Cela pourrait servir à lier des contacts en Flandre par exemple. Elargir le mouvement au nord du pays est une étape cruciale. Cette motion pourrait également être soumise aux délégations syndicales pour faire le lien avec la lutte autour des salaires et de l’Accord interprofessionnel (AIP) et défendre l’augmentation des salaires en la combinant à la revendications d’emplois de qualités pour toutes et tous dans le cadre du combat contre le dumping social. Cette motion pourrait être proposée aussi aux mouvements étudiants pour y construire la solidarité et les faire rentrer dans la lutte en lançant des comités de soutien dans les universités et hautes écoles.

    Pour faire plier le gouvernement, nous devons nous allier aux jeunes et aux travailleurs qui payent aussi les conséquences désastreuses de cette crise sanitaire et sociale.

    Il est possible d’élargir le mouvement à d’autres occupations, de construire d’autres assemblées générales des sans-papiers et d’activer les collectifs et les occupations qui existent déjà mais aussi de politiser des occupations qui l’étaient moins. Il nous faut une coordination de tous les collectifs élue démocratiquement par les militants de de la base dans les occupations. Pour éviter que le mouvement tombe dans le désespoir et dans la méthode ultime de la grève de la faim, les militants sans papiers du PSL sont tous les jours sur le terrain et tentent de politiser les discussions avec les occupants, d’organiser des assemblés générales pour discuter des revendications et de la stratégie nécessaires pour construire un mouvement large.

    Un autre aspect important à prendre en compte est constitué des risques sanitaires liés à l’occupation et à la peur qui pourrait se développer dans la population à cause du manque de respect des mesures sanitaire. Nous avons souligné la nécessité de tester tous les occupants et d’organiser un service de sécurité au sein de l’occupation. Une chambre de quarantaine a été instituée pour isolé une personne présentant des symptômes. C’est la politique du gouvernement qui nous met tous en danger. Comment peut-on combattre efficacement la pandémie en laissant les membres les plus vulnérables de notre société sans aucune protection sanitaire et légale ?

    La régularisation de toutes les personnes sans-papiers doit être une première étape pour garantir la santé et les droits de tout le monde et lutter pour de meilleures conditions de vie et de travail. Nous devons continuer à lier la lutte des sans-papiers avec les combats des travailleurs.ses et des étudiants.es et nous organiser ensemble pour le renversement de ce système économique fondé sur la discrimination et l’exploitation.

    C’est tout le système qui est coupable ! Nous devons condamner la politique d’asile meurtrière et les violences policières racistes qui terrorise nos communautés. Nous devons nous organiser pour défendre un programme de revendications sociales capable de combattre la marginalisation, la pauvreté et l’exploitation. La régularisation doit être centrale dans nos revendications, pour garantir l’égalité des droits aux membres les plus vulnérables de notre société. Combattons le racisme, le sexisme et toute autre forme de discrimination et exploitation avec la solidarité !

    C’est pour ça que nous revendiquons :

    • Régularisation immédiate et permanente de toutes les personnes sans-papiers!
    • Jamais plus d’impunité policière ! – Stop à la criminalisation des sans-papiers !
    • Des solutions sociales pour les problèmes sociaux : il faut des investissements dans l’enseignement, les soins de santé, les logements et les salaires plutôt que dans la répression policière. Taxons les riches au lieu de tirer sur les pauvres !
    • Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique pour la majorité au profit d’une infime élite.

    Le comité de soutiens se réunit tous les mardis à 17h30 à place du Béguinage pour continuer à organiser la lutte.

  • Action à Liège pour la régularisation des personnes sans-papiers

    Cette action a eu lieu vendredi dernier au matin à l’initiative de La Voix des Sans-Papiers de Liège, de son comité de soutien et du Collectif liégeois de soutien aux sans-papiers, dans le cadre de la Journée internationale des personnes migrantes. L’action a pris place à la gare des Guillemins, à l’ombre des lettres géantes “Liège Together”.

    Les militantes et militants ont dénoncé l’approche du gouvernement Vivaldi qui vise à intensifier les expulsions et les détentions avec notamment la construction de nouveaux centres fermés.

    Une nouvelle action est prévue ce 24 décembre, à nouveau dans le strict respect des mesures sanitaires, au centre fermé de Vottem, de 16h30 à 18h (événement Facebook).

    Photos : Virgil

    [embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/GXZt8eVYYgGHNcZs5]

  • [INTERVIEW] Asile et migration : rien de neuf sous la Vivaldi.

    Il faut un plan d’action pour arracher la régularisation !

    La politique d’asile menée sous la direction de Theo Francken reste en place avec la Vivaldi. Seul le style de communication change. Seule avancée : le respect des droits humains internationaux concernant l’emprisonnement des enfants. Pour les personnes sans-papiers elles-mêmes, l’incertitude et la menace d’une expulsion restent. Nous  en avons discuté avec Elhoucin, militant du PSL et un des porte-paroles du mouvement des sans-papiers à Bruxelles.

    Entretien réalisé par Pietro (Bruxelles)

    Comment les sans-papiers ont-ils accueilli le nouvel accord du gouvernement Vivaldi ?

    Beaucoup d’entre nous nourrissaient des espoirs avec le nouveau gouvernement. Mais il n’y a pas un mot sur la régularisation des personnes sans-papiers. On n’y trouve qu’une référence à l’assouplissement de l’accès au permis de travail. En bref, une manière de régulariser selon les intérêts des patrons.

    Le gouvernement est par contre très clair sur la détention et l’exécution des retours forcés. Le master plan pour augmenter le nombre de places en centres fermés jusqu’à 1.000 est maintenu. Rappelons que le montant global d’un éloignement forcé coûte près de 15.000 € par personne. Le coût humain et financier de ce type de mesures orientées sur le retour forcé est inhumain. C’est pourtant ce qu’a défendu dès sa nomination Sammy Mahdi (CD&V), le nouveau secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration. Il a d’autre part immédiatement annoncé la construction de deux nouveaux centres fermés, à Charleroi et à Anvers.

    Les Verts et le PS ont sacrifié la régularisation. Parmi les personnes les plus impliquées dans le mouvement de solidarité, la déception s’est transformé en colère et en envie d’organiser encore plus d’actions. Cette coalition gouvernementale est une équipe affaiblie dès le début, et nous pourrons lui imposer la régularisation avec un bon rapport de force. Construire un rapport de force, ce n’est que comme ça qu’on pourra changer la donne.

    Comment vois-tu la suite des mobilisations et la perspective pour le mouvement ?

    Nous pensons, militants sans-papiers du PSL, que notre mouvement devrait se lier aux larges couches de la classe des travailleurs pour pouvoir nous battre ensemble contre ce qui nous divise : le racisme et le dumping social.

    Les syndicats aussi doivent jouer un rôle important en organisant les travailleurs sans-papiers et en soutenant pleinement le mouvement pour la régularisation. Ils pourraient également lancer une grande campagne d’affiliation pour rencontrer les travailleuses et travailleurs sans-papiers qui ne sont pas encore engagés dans la lutte.

    Nous devons nous unir et nous battre tous ensemble – quelles que soient nos origines ou notre couleur de peau – en essayant de construire le mouvement le plus large possible en s’appuyant sur un programme de changement social. Il faudra aussi tisser des liens avec toutes les organisations du secteur social qui subissent aujourd’hui une attaque très dure, et aussi avec les secteurs de la santé. Comme le dit le slogan de la Campagne Solidarity initiée par le PSL contre le racisme et les violences policières : il faut combattre le racisme par la solidarité.

  • Bruxelles montre sa solidarité avec les réfugiés de Lesbos : relocalisation et régularisation maintenant !

    Ce jeudi après-midi, une centaine de personnes se sont rassemblées devant le Parlement européen à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec les plus de 13.000 migrants qui ont été touchés par le récent incendie du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos (Λέσβος).

    Par Eugenio (Bruxelles)

    La manifestation pacifique a été rejointe principalement par des membres d’ONG et des militants politiques, dont un bon nombre de militants sans-papiers. La présence de nombreux jeunes travailleurs et étudiants était également significative, montrant à quel point la jeunesse est préoccupée par le sort de nos frères et sœurs sans-papiers.

    La principale revendication de la manifestation était la relocalisation des migrants de Lesbos et des autres camps répartis sur les îles de la mer Égée. Ces camps accueillent, aujourd’hui, plus de 40.000 personnes, malgré une capacité de moins de 8.000, et les conditions de vie déjà inhumaines n’ont cessé de se détériorer au fil des ans. Cette situation étant due à un manque de financement et d’entretien de la part du gouvernement grec et à une menace importante venant des groupes d’extrême droite, qui à plus d’une occasion ont été responsables de la destruction des infrastructures des camps. Celle-ci n’a fait que s’aggraver avec la pandémie de COVID-19, la majorité des réfugiés vivant dans les camps n’ayant pas accès aux services sanitaires et médicaux de base.

    À Moria, qui était le camp le plus peuplé, il n’y avait qu’un robinet d’eau pour 1.300 réfugiés et le respect des mesures de distanciation sociale était physiquement impossible. Une telle situation ne mettait pas seulement en danger la vie des milliers de réfugiés, mais constituait une crise de santé publique qui pouvait affecter l’ensemble de la communauté insulaire. Le gouvernement grec tente maintenant de faire des migrants les boucs émissaires de la crise dans les îles pour justifier le renforcement de la répression face à la crise humanitaire. De son côté, l’Union Européenne reste muette et continue à bloquer les tentatives de réforme de sa catastrophique politique migratoire.

    Toutes ces politiques n’ont servi qu’à créer une crise humanitaire et sociale aux frontières de l’UE et à renforcer les rhétoriques xénophobes de la droite qui dressent les travailleurs européens contre la main-d’œuvre migrante.

    Nous exigeons des solutions concrètes :

    ● La relocalisation des réfugiés dans les hôtels et les établissements touristiques restés fermés en raison de la pandémie, mais aussi dans les bâtiments publics afin d’éviter des conditions ne permettant pas la distanciation sociale.
    ● Une répartition proportionnelle planifiée des réfugiés dans toutes les préfectures de Grèce pour décongestionner les îles afin de protéger la santé publique des réfugiés et des habitants.
    ● La régularisation immédiate de tous les sans-papiers sur le territoire européen.
    ● L’abolition du règlement de Dublin et de tous les traités européens visant à tenir les réfugiés dans des conditions de vie inhumaines et dangereuses, comme ceux conclus avec la Turquie et la Libye.

    Nous devons continuer à lutter pour une politique adéquate d’accueil, d’installation et d’éducation de tous les réfugiés qui fuient la guerre et les catastrophes, et pour son application par tous les pays de l’Union Européenne.
    Nous devons renverser les politiques d’”Europe forteresse” menées par tous les gouvernements de l’UE qui ne servent que les intérêts des exploiteurs, des organisations criminelles et des politiciens d’extrême droite.

    Seule l’organisation solidaire internationale des travailleurs, avec ou sans papiers, peut nous permettre de combattre les racines communes de nos problèmes et d’obtenir un niveau de vie décent pour tous en combattant le capitalisme en faveur d’une alternative socialiste.

  • Grèce : L’incendie de la Moria et l’enfer des camps de réfugiés

    Plus de 40.000 réfugiés sont piégés οn dans les îles grecques près de la côte turque, vivant dans des conditions horribles dans des camps de réfugiés conçus pour accueillir 1/5ème de la population actuelle. Pendant l’hiver, des dizaines de milliers de réfugiés ont dû faire face au froid glacial et à la neige sur leurs tentes ainsi qu’aux fortes pluies qui ont tout trempé et les ont laissés vivre dans la folie pendant des jours.

    Par Giorgos Ligouriotis, Xekinima (ASI-Grèce).

    La nourriture fournie par le gouvernement et les ONG est loin d’être suffisante et des milliers de personnes doivent subvenir à leurs propres besoins. L’accès aux soins médicaux est également très limité. La pandémie de covid-19 a encore aggravé les choses, car les conditions d’hygiène dans les camps sont épouvantables. Par exemple, dans le camp de Moria, sur l’île de Lesvos, il n’y a qu’un robinet d’eau pour 1 300 réfugiés.

    Moria est le camp de réfugiés le plus peuplé. Bien que sa capacité officielle soit de 3 000 personnes, 12 500 réfugiés vivent dans et autour de ce camp.

    Une grande partie du camp de Moria a été incendiée le mardi 8 septembre. De nouveaux incendies ont éclaté mercredi et jeudi. Ce n’est pas la première fois qu’un camp de réfugiés est incendié. En avril, de grandes sections des camps de réfugiés sur les îles de Chios et de Samos ont également été brûlées. En outre, au moins deux camps sur le continent où les réfugiés seraient relocalisés ont été incendiés par des groupes d’extrême droite qui voulaient empêcher les réfugiés d’entrer dans leurs municipalités. L’article qui suit a été publié sur le site “Xekinima” mardi après-midi, après le premier incendie du camp de Moria.

    L’incendie qui a éclaté dans la nuit du mardi 8 septembre au Centre d’enregistrement et d’accueil des réfugiés et des immigrés (KYT) à Moria, Lesvos, a mis en évidence une fois de plus les conditions inhumaines auxquelles sont confrontés les réfugiés dans les camps, mais aussi l’échec de la politique gouvernementale en matière de gestion du flux de réfugiés.

    Les premières images de l’incendie du QG de Moria créent immédiatement des sentiments de tristesse et de colère. Le résultat de l’incendie est que 12 500 réfugiés se retrouvent sans abri, la plupart d’entre eux se déplaçant initialement soit en direction des zones résidentielles les plus proches, soit vers la montagne pour être sauvés des flammes. Dans le même temps, les forces de police ont mis en place des barricades pour empêcher les réfugiés de s’approcher de toute zone résidentielle.

    Le gouvernement blâme directement les réfugiés pour l’incendie criminel, le liant à l’annonce de 35 cas de coronavirus en Moria et parlant des émeutes qui ont eu lieu parce que certains des patients ont refusé d’être mis en quarantaine avec leur famille dans des entrepôts juste à l’extérieur du KYT. Ce n’est certainement pas la première fois que des cas de coronavirus ont été détectés en Moria, ni la première fois que des réfugiés ont été contraints à l’isolement.
    Mais même si le scénario ci-dessus correspond à la réalité, nous devons tenir compte du fait que, partout dans le monde, la pandémie de coronavirus s’accompagne d’une anxiété considérable, voire d’une panique chez une grande partie des patients et de leurs familles. On peut dès lors imaginer ce que cela signifie de tomber malade en Moria, dans des conditions de vie inhumaines qui multiplient certainement les risques.

    Les conditions de détention dans les centres “d’accueil” en ont fait des véritables trous d’enfer. Lorsque vous entassez des milliers de personnes dans des tentes et des abris de fortune, sans aucune perspective d’amélioration de la situation, vous créez en fait un mélange explosif, qui conduira tôt ou tard soit à un accident grave, soit à un déchaînement de rage et d’indignation.

    En outre, le scénario selon lequel l’incendie criminel serait le fait de groupes d’extrême droite n’est même pas envisagé. Ce ne serait pas la première fois que l’extrême droite et les néo-nazis tentent de mettre le feu, ou d’attaquer, et de faire des dégâts dans les camps de réfugiés.

    Un exemple plus récent est celui de l’incendie criminel qui a conduit à la destruction d’un entrepôt de solidarité à Chios en mars dernier. En novembre 2016, des groupes néo-nazis ont attaqué le camp de réfugiés de Souda, à Chios, détruisant et brûlant une centaine de tentes, alors que de nombreux réfugiés devaient être hospitalisés.

    Jusqu’à présent, aucun scénario concernant la cause de l’incendie n’a été confirmé. Mais peu importe ce qui s’est réellement passé, une chose est sûre : lorsque 12 500 réfugiés sont entassés dans des installations d’une capacité de 3 000 personnes, sans conditions sanitaires en pleine pandémie, la Moria était une ”bombe à retardement”.
    Selon les déclarations du porte-parole du gouvernement Stelios Petsas, Lesvos a été déclarée en état d’urgence, alors que le gouvernement a annoncé que dans la nuit de mercredi à mercredi (le 9 septembre) la question du logement des 12.500 réfugiés vivant dans le KYT aurait été résolue.

    Cela vient du même gouvernement qui, depuis le début de la pandémie, n’a pris aucune mesure substantielle ni pour prévenir la propagation du coronavirus dans les camps de réfugiés, ni pour améliorer les conditions de vie inhumaines des réfugiés.

    Cela prolonge la politique manquée du gouvernement dans la gestion globale de la question des réfugiés, qui ne réussit finalement qu’à renforcer la rhétorique raciste et xénophobe.

    Nous ne pouvons avoir aucune confiance dans le gouvernement, ni dans l’endroit où il transférera les réfugiés sans abri (les plans pour les tentes et les bateaux sont tragiquement inadéquats, ce qui fait que les réfugiés dorment dans les champs et les rues), ni dans les conditions dans lesquelles ils devraient vivre dans un avenir proche.
    Même avec le recul, même dans ces conditions, les travailleurs, les jeunes, les mouvements, les forces de la gauche, nous devons exiger :

    La relocalisation des réfugiés dans des hôtels et des établissements touristiques restés fermés en raison de la pandémie, mais aussi dans des bâtiments publics afin d’éviter les conditions d’un contact étroit.

    Une répartition proportionnelle et planifiée des réfugiés dans toutes les préfectures du pays pour désengorger les îles afin de protéger la santé publique des réfugiés et de la population locale.

    L’examen immédiat des demandes d’asile ainsi la délivrance de l’asile et des documents de voyage aux réfugiés afin qu’ils puissent poursuivre leur voyage vers d’autres pays de l’UE ou là où ils le souhaitent.

    Poursuivre la lutte pour une politique adéquate d’accueil, d’installation et d’éducation de tous les réfugiés qui fuient la guerre et les catastrophes, à mettre en œuvre depuis tous les pays de l’UE. Lutter pour renverser les politiques de forteresse de l’Europe mises en œuvre par tous les gouvernements de l’UE sous la pression de l’extrême droite et des racistes.

  • Solidarité avec la lutte des femmes sans papiers et de leurs enfants !

    Ce vendredi, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la Tour des finances pour exiger la régularisation de toutes les personnes sans-papiers de Belgique. Cette action se concentrait sur le thème des familles de sans papiers, les femmes et les enfants ayant constitué la majorité des participantes et participants. L’action organisée par le Collectif des sans-papiers a été pacifique et a rassemblé des membres de différentes communautés de sans-papiers de Belgique, principalement originaire d’Afrique, du Moyen Orient et d’Amérique du Sud. La présence et les témoignages des enfants sans papiers qui ont revendiqué leur droit à la légalité et à une vie digne étaient particulièrement impressionnants.

    Ci dessous, le tract qui a été diffusé par la Campagne Solidarity et la Campagne ROSA lors de cette action

    Les femmes et les enfants sans-papiers vivent ici en Belgique depuis des années. Ils ne connaissent pas un autre pays que la Belgique. Ils ne vivent pas une enfance comme les autres. Les parents sans papiers ont des obstacles pour subvenir aux besoins vitaux, à se soigner, à vivre dans des conditions dignes … Les enfants sans papiers subissent la plus grande de discrimination à l’école, sans pouvoir participer aux voyage scolaires et sans pouvoir avoir le moyen d’acheter le matériel scolaire nécessaires pour poursuivre le parcours scolaire. Tout cela parce que les travailleurs et travailleuses sans-papiers sont exploités. La précarité et l’exclusion sociale qui leur impose le système capitaliste sont leurs quotidiens !

    L’absence de perspectives d’avenir, la déshumanisation de la société, “l’objectivisation” des femmes et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme ainsi qu’une série d’autres discriminations basées, entre autres, sur l’appartenance ethnique ou religieuse. C’est les coupes budgétaires qui poussent les femmes dans la pauvreté. Ce sont les femmes qui compensent les pénuries dans les crèches, les transports publics, les soins de santé, l’enseignement en assumant la majorité des tâches domestiques. Les femmes sans-papiers se trouvent dans des situations encore plus vulnérables. Elles travaillent en dehors de toute législation du travail, surtout dans les secteurs de la garde d’enfants, des soins aux personnes âgées et du nettoyage. Elles sont aussi les « héros » de la pandémie !

    Un seul groupe de la population profite de l’oppression des sans-papiers et de l’oppression spécifique des femmes. Pour les employeurs c’est une opportunité pour miner l’ensemble des conditions de travail et de salaires. Nous devons dénoncer toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme.

    Dans le combat contre l’austérité et l’exploitation, nos meilleurs alliés sont les autres victimes de ce système de plus en plus inégalitaire. Il faut lutter pour la régularisation de tous les sans-papiers afin qu’ils puissent disposer des mêmes droits que les autres travailleurs et qu’ils ne puissent plus être instrumentalisés pour diminuer les conditions de vie de l’ensemble. Parallèlement, il nous faut lutter collectivement contre toute forme de sexisme, pour des logements abordables, des services publics de qualité et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes.

    Contre les tentatives de division toujours plus agressives, nous devons opposer une lutte et un combat unitaires : hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins, à la dignité. Nous devons développer des mouvements totalement indépendants de la classe dominante, armés d’un programme et de méthodes socialistes.

    Inspirée par la jeunesse noire aux USA, une explosion de colère parcourt le globe. Des milliers de personnes sortent dans les rues pour faire entendre « Black Lives Matter ». Un mouvement historique contre le racisme se développe dénonçant les violences policières mais également la misère sociale, le manque des logements à loyers abordables et le manque d’emplois décents… plus généralement les nombreuses injustices créées par le système dans lequel nous vivons. La régularisation des sans-papiers doit faire partie de ce combat !

    Nous entendons combattre le racisme et le sexisme par la solidarité. C’est pourquoi nous lions à ce combat des revendications telles que des emplois décents pour toutes et tous, un salaire minimum de 14 euros de l’heure, des logements abordables, la construction massive de logements sociaux et un plan d’investissement radical dans les services publics, l’enseignement et les soins de santé. La crise capitaliste entraîne dans son sillage plus de divisions, dont le racisme, et plus de violence. Mettre fin à la violence policière signifie de renverser le capitalisme et de construire un tout autre type de société.

  • Régularisation de tous les sans-papiers – COMBATTONS LE RACISME PAR LA SOLIDARITÉ

    Ce samedi 20 juin, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Bruxelles et à Liège à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié pour exiger la régularisation des personnes sans-papiers. Voici ci-dessous le tract qui a été distribué par les militants du PSL à ces deux rassemblements.

    Inspirée par la jeunesse noire aux USA, une explosion de colère parcourt le globe. Des milliers de personnes sortent dans les rues pour faire entendre « Black Lives Matter ». Un mouvement historique contre le racisme se développe dénonçant les violences policières mais également la misère sociale, le manque des logements à loyers abordables et le manque d’emplois décents… plus généralement les nombreuses injustices créées par le système dans lequel nous vivons. La régularisation des sans-papiers doit faire partie de ce combat !

    Depuis le début du confinement, les sans-papiers ont ouvert la voie à la mobilisation sociale. La rage et la colère des travailleurs et travailleuses sans-papiers est énorme. Aucune mesure concrète n’a été prise par ce gouvernement : il n’y a eu, ni dépistages massifs dans les occupations, ni accélération de l’aide médicale urgente pour accéder aux soins de santé, ni même un permis de séjour temporaire octroyé aux sans-papiers. Pourtant, celui-ci aurait pu aider à protéger toute la population du virus comme cela a été fait au Portugal ou en Italie.

    Le gouvernement a fermé les yeux pendant plus de 10 ans alors que le nombre de personnes sans titre de séjour légal continuait à grandir en Belgique : jusqu’à 150.000 personnes sont ainsi présentes sur le sol belge. C’est évidemment une volonté politique de tous les gouvernements : faire un cadeau au patronat belge pour construire un réservoir de main d’oeuvre corvéable à merci et bon marché. Beaucoup de sanspapiers ont travaillé dans des secteurs essentiels pendant le confinement. Laisser autant de personnes sans droits et sans accès à la santé met en danger la santé publique.

    Nous pensons, militants sans-papiers du PSL, que pour gagner la régularisation, il faudra lier notre mouvement à de larges couches de la classe des travailleurs pour pouvoir se battre ensemble contre ce qui nous divise : le racisme et le dumping social.

    Nous devons nous battre tous ensemble quel que soit nos origines ou notre couleur de peau, en essayant de construire le mouvement le plus large possible sur la base d’un programme sociale. Il faudra également tisser des liens avec toutes les organisations du secteur social qui subissent aujourd’hui une attaque très dure, mais aussi avec les secteurs de la santé. Les syndicats doivent organiser les travailleurs sans-papiers et soutenir pleinement le mouvement pour la régularisation car le mouvement des travailleurs est aussi fort que son maillon le plus faible.

    La politique de régression sociale et la stigmatisation des réfugiés et des sans-papiers créent un terreau idéal pour le racisme dans la société. L’extrême droite et la NVA l’alimente depuis des années. La politique antisociale des partis traditionnels portent une responsabilité directe dans l’explosion du racisme. Comme Malcom X disait : « il n’y a pas de capitalisme sans racisme ». Le racisme et les discriminations servent aux capitalistes à diviser pour mieux régner afin de garantir les profits des 1% les plus riches. Les pays pauvres sont en proies au néocolonialisme et leurs victimes qui fuient ici sont mis dans une position exploitable et corvéable à merci.

    • Régularisation immédiate de tous les sans-papiers.
    • Annulation de la suspension de l’enregistrement des réfugiés et de toutes les demandes d’asile et l’introduction d’une procédure accéléré en vue de la régularisation de tous et toutes.
    • Abolition des politiques inhumaines de détention et d’expulsion massive, tous les migrants doivent bénéficier de tous les droits.
    • Luttons contre les causes qui poussent à fuir : la guerre, le terrorisme, l’exploitation et la destruction de l’environnement. Stop au néocolonialisme ! Les matières premières et les richesses doivent appartenir à la collectivité, pas aux capitalistes. Annulation des dettes publiques.
    • Pour un plan massif d’investissements publics : logements sociaux, enseignement de qualité et gratuit, des emplois décents avec un salaire de minimum 14€/heure, des soins de santé gratuits et de qualité.
    • Défendons une alternative au capitalisme : une société socialiste basée sur les besoins de la majorité de la population et non les profits d’une poignée par la nationalisation sous contrôle et gestion démocratique de la collectivité des secteurs clés de l’économie.

    Reportages photos de Bruxelles et Liège

    Bruxelles

    Liège

     

  • La lutte des sans-papiers se poursuit… tous ensemble pour la régularisation !

    Après celle de ce lundi 25 mai, une deuxième journée de lutte des collectifs de sans-papiers pour la régularisation a eu lieu ce samedi à Bruxelles. 300 personnes se sont réunies devant la commune de Molenbeek face à une impressionnante présence policière. Les militants sans-papiers ont organisé des prises de parole devant la maison communale et se sont ensuite rendu en cortège vers le boulevard dans une ambiance très combative. Les sans-papiers ont défilé dans les rue de Bruxelles en chantant : « solidarité avec les sans-papiers », « Une seule solution : régularisation »,…

    De prochaines actions seront organisés le jeudi 4 juin devant la commune de Bruxelles-Ville et un appel à une manifestation nationale sera lancé autour du 18 juin, la journée internationale du réfugié !

    Nous publions ici un extrait d’interview d’un membre du PSL actif dans le mouvement des sans-papiers qui travaille pour le Mouvement ouvrier chrétien de Bruxelles.

  • Les sans-papiers montrent le chemin vers le retour de la protestation dans la rue

    Tous ensemble on peut gagner la régularisation de tous les sans papiers !

    Ce lundi 25 mai 2020, une action a été organisée conjointement par le CTSP et le Collectif des Victimes 2009 devant la Tour des Finances au siège de Maggie De Block à Bruxelles et devant la Commune de Saint Josse Ten Noode. Une rencontre avec le bourgmestre a été organisée pour soutenir l’appel des communes à soutenir la régularisation via une motion qui est déjà passée à Liège, Charleroi, Mons, Forest, Ixelles et Saint Josse maintenant.

    La rage et la colère des travailleurs et travailleuses sans-papiers est énorme. Aucune mesure concrète n’a été prise par ce gouvernement : ni des dépistages massifs dans les squats, ni une accélération de l’aide médicale urgente pour accéder aux soins de santé ou encore même pas un permis de séjour temporaire pour protéger toute la population comme cela a été fait au Portugal.

    Le gouvernement a fermé les yeux pendant plus de 10 ans alors que les nombre des personnes sans titre de séjour légal continuait à grandir en Belgique : jusqu’à 150.000 personnes sont ainsi présentes de cette façon sur le sol belge. C’était bien évidement une volonté politique des gouvernements successifs : faire un cadeau au patronat belge pour construire un réservoir de main d’ouvre à bon marché pour les secteurs non délocalisables comme l’Horeca, la construction, la logistique et le nettoyage. Tous des métiers essentiels pour le fonctionnement de notre société qui ont été énormément précarisés pendant ces années et qui ont énormément exploité des travailleurs migrants avec ou sans papiers.

    Cette situation aujourd’hui devient un risque pour toute la population belge. Laisser autant de personnes en dehors l’état de droit est un crime contre la santé publique de tous les travailleurs. Les collectif sans-papiers le savent très bien c’est pour cela qu’ils mettent la pression maximale sur la ministre De Block pour qu’une porte pour la régularisation puisse s’ouvrir aussi en Belgique.

    Hier midi les militants avec et sans-papiers du PSL/LSP était présents à la manifestation à côté des camarades sans-papiers, ensemble avec à peu près 200 personnes. Les militants sans-papiers du PSL sont intervenus également dans la prise de parole pour rappeler qu’il faut construire un mouvement large autour de la cause des sans-papiers. Il s’agit maintenant de continuer les actions avec un plan crescendo qui va mettre pression sur le gouvernement. Les faux processus de régularisation qui se déroulent en Italie et au Portugal ont également été dénoncés : il s’agit de la légalisation de l’exploitation des travailleurs sans papiers et non d’une véritable régulation avec un accès au droit pour tous et toutes !

    Les militants du PSL ont été clairs : pour gagner la régularisation il faudra impliquer dans le mouvement larges couches de la classe des travailleurs belges pour pouvoir se battre ensemble contre ce qui nous divise : le racisme et le dumping social. Nous devons nous battre tous ensemble, en dehors de nos origines, de notre couleur de peau et de notre culture en essayant de construire le mouvement plus multiethnique possible. Il faudra également demander à toutes les organisations du secteur social, qui subissent aujourd’hui une attaque très dure, mais aussi au secteur de la santé d’être solidaire et de soutenir les revendications du mouvement. Les syndicats doivent également répondre positivement à cette action et ils doivent essayer de supporter au maximum le mouvement pour la régularisation.

    Pour se battre contre la pauvreté, l’exploitation et le virus : la régularisation !

    Voici quelques photos de la manifestation d’aujourd’hui en soutien aux sans-papiers.

    Nous revendiquons la régularisation immédiate et permanente de tous les sans-papiers! Mais pour cela il faudra se battre contre le capitalisme, la cause de toute nos oppressions et exploitations, pour une société socialiste démocratique gérée par la majorité de la population contre les intérêts des capitalistes.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop