Category: Asile

  • C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes!

    Depuis les régularisations de 2000, le nombre d’étrangers en séjour illégal a de nouveau augmenté. Cette réalité est due à la misère croissante dans les pays néocoloniaux, organisée par les pouvoirs des pays capitalistes occidentaux avec la complicité des dirigeants locaux. La solidarité avec les sans-papiers est nécessaire : le sort des travailleurs belges et celui des illégaux sont indissolublement liés.

    Olivier, EGA-ULB

    Jeunes et travailleurs quittent les pays du monde néo-colonial pour fuir la misère et la guerre. Sur place, les gouvernements locaux, à la botte des puissances impérialistes, mènent une politique de pillage des richesses de ces pays. Les seuls bénéficiaires de ces pratiques sont les patrons des multinationales qui augmentent ainsi spectaculairement leurs profits. En Belgique, moins de 4% des demandeurs d’asile recevront des papiers. Peu d’alternatives sont laissées à ceux qui, par nécessité, quittent leur pays pour venir chercher un avenir meilleur en Europe.

    Certains subissent des conditions de détention désastreuses dans les centres fermés tandis que beaucoup sont obligés de se tourner vers le travail au noir, illégal, mal payé et sans aucune protection sociale. Cette situation bénéficie surtout au patronat qui se constitue ainsi un réservoir de main d’œuvre bon marché. Mais les sans-papiers ne sont pas les seuls à subir les conséquences de cette politique. Celle-ci permet aussi de faire pression sur les salaires et les conditions de travail de l’ensemble des travailleurs.

    Face à l’afflux de réfugiés en Europe et en Belgique, les partis traditionnels n’offrent aucune solution. De la politique répressive permanente à l’organisation de la précarité, le gouvernement met en oeuvre une politique entièrement dévouée aux intérêts du patronat. Ces mesures n’amènent qu’à un repli identitaire et communautaire des minorités.

    Face à cette stratégie consciente du patronat et du gouvernement, il importe que les travailleurs de toutes origines ne se laissent pas diviser mais, au contraire, resserrent leur rang pour contrer ces attaques contre leurs conditions de vie. Ces dernières années, plusieurs groupes de sans-papiers ont lutté pour leur régularisation. On se souvient des Afghans qui ont mené une grève de la faim de plusieures semaines à l’église Sainte-Croix d’Ixelles, ou encore des Iraniens qui ont occupé les locaux de l’ULB et de l’UCL en 2003. Aujourd’hui, 70 sans-papiers occupent l’église Saint-Boniface, et différentes manifestations sont organisées à travers le pays (Vottem, Morlanwelz, Anvers,…). Mais ni les luttes isolées, ni les pressions sur les partis traditionnels (qui ne défendent que les intérêts du patronat) n’offrent de perspectives au mouvement. Des régularisations ont déjà eu lieu dans des contextes particuliers, lorsque ça arrange nos dirigeants, ou sous pression de mouvements larges. Une lutte massive des travailleurs contre la politique néolibérale – et son volet « immigration » – est nécessaire. L’union de tous les sans-papiers et travailleurs belges est un élément décisif pour la lutte.

    L’UDEP, premier véritable mouvement qui organise des sans-papiers, essaie de faire le lien entre les luttes et tente de construire cette unité entre travailleurs belges et sans-papiers. C’est un pas en avant pour le mouvement. L’ « immigration clandestine » – qui tire ses sources de l’impérialisme –, le travail au noir, le racisme… est une conséquence du capitalisme. Seule une société socialiste, qui rompt avec la logique de marché et qui se base sur les besoins et les capacités de chacun, peut apporter des solutions aux travailleurs et jeunes sur tous les continents.

  • Régularisation immédiate de tous les sans-papiers!

    Depuis les régularisations de 1999, le nombre d’étrangers en séjour illégal a de nouveau augmenté. Cette réalité est due à la misère croissante dans les pays du Sud, organisée par les pouvoirs des pays occidentaux avec la complicité des dirigeants locaux. La solidarité avec les sans-papiers est nécessaire car, n’en déplaise à ceux qui pensent “qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde”, le sort des travailleurs belges et celui des illégaux sont indissolublement liés.

    Simon Hupkens

    Face à l’afflux de réfugiés en Europe et en Belgique, les partis traditionnels ne proposent que des versions plus ou moins édulcorées du repli identitaire et sécuritaire. Du flicage permanent à l’organisation de la précarité, le gouvernement met en oeuvre une politique entièrement dévouée aux intérêts de la bourgeoisie. Travail illégal, donc mal payé et dénué de toute protection sociale, est la seule alternative laissée à ceux qui, par nécessité, ont quitté leur pays pour venir chercher un avenir meilleur en Europe. Cette situation bénéficie en premier lieu au monde des entreprises qui se constitue ainsi un réservoir de main d’oeuvre bon marché et docile. Mais elle n’a pas de conséquences que pour les travailleurs illégaux. Elle permet aussi de faire pression sur les salaires et les conditions de travail des salariés belges. Certains secteurs sont réputés pour mettre en concurrence les travailleurs déclarés et les illégaux. C’est le cas de la construction, l’horeca ou encore l’agriculture.

    Face à cette stratégie plus ou moins consciente du patronat, il importe que les travailleurs de toutes origines ne se laissent pas diviser mais, au contraire, resserrent leurs rangs pour contrer ses attaques contre leur niveau de vie. La fédération Liège-Huy-Waremme de la FGTB l’a bien compris et à commencé a travailler dans cette voie en lançant une campagne d’affiliation des sans-papiers. Continuer sur cette lancée implique d’exiger du gouvernement une campagne massive de régularisation de tous les sans-papiers sans distinction afin d’empêcher le patronat d’entretenir la division. Le mouvement social belge se trouve devant une tâche d’ampleur, plus difficile à réaliser encore qu’en 1999.

    A cette époque, l’occupation des églises par les collectifs de sans-papiers et l’indignation soulevée par l’assassinat de Semira Adamu, conjuguées à l’incapacité du gouvernement de gérer la multitude de dossiers, avaient abouti à une régularisation. Régularisation partielle, arrêtée à mi-chemin mais régularisation tout de même, qui avait permis d’améliorer le quotidien de près de 50.000 illégaux.

    Aujourd’hui, l’intransigeance du ministre de l’intérieur Patrick Dewael et le peu de mobilisation rendent les choses plus difficiles.

    Cependant des initiatives de terrain vont dans la bonne direction: la campagne de la FGTB mais surtout le développement de l’UDEP (Union de défense des sans-papiers), structure autonome créée par et pour les sans-papiers, qui rend possible une fédération du mouvement autour d’elle. Le mouvement n’a pas dit son dernier mot.

  • Non aux centres fermés! C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes!

    es centres fermés sont camps où hommes, femmes et enfants étrangers sont enfermés faute de papiers en règle et traités de manière dégradante en attendant leur expulsion du territoire belge. Leur principe même renforce le racisme dans la société à travers l’idée que l’étranger est un délinquant.

    Julie Demulder

    Le premier centre fermé, le «127», fut créé en 1988. Depuis, 5 autres centres ont été créés: le centre INAD, situé dans l’aéroport de Zaventem et destiné aux passagers «inadmissibles» sur le territoire belge, les centres de Bruges, de Merksplas (au nord d’Anvers), deVottem (Liège), et le 127 bis, en bordure de Zaventem, destiné à rassembler les sans-papiers avant leur rapatriement. Leur coût global est de 25 millions d’euros par an..

    Tous sont gérés par l’ «Office des Étrangers» sous la tutelle du ministre de l’ Intérieur Patrick Dewael (VLD) qui a récemment déclaré vouloir imposer une carte à puce à tous les candidats réfugiés pour mieux les contrôler et pour qui toute personne aidant un sans-papier est condamnable!

    Les détenus peuvent passer un maximum légal de 5 mois dans ces prisons, mais le compteur peut être remis à zéro (notamment en cas de résistance à une expulsion). Le délai de détention peut donc être rallongé à volonté. Mais la première fonction assignée aux centres reste l’expulsion. Et les assistants sociaux engagés dans les centres ont pour tâche de faire accepter leur sort aux réfugiés et de les aider à « reconstruire » une nouvelle vie dans leur pays d’origine !

    Le patronat multiplie les appels pour que des immigrés « choisis » puissent venir travailler ici dans des emplois précis (informaticiens, camionneurs, aide-soignants…) parce qu’il veut « combler des manques » au niveau de l’emploi en engageant des étrangers à des salaires moindres. Mais, pour le reste, patrons et gouvernement veulent continuer à tout prix à rendre notre pays moins « attractif ». Le droit d’asile est de plus en plus réduit. Près de 90% des candidats se voient refusés le statut de réfugié. Soit ils acceptent l’expulsion, soit la seule solution pour eux sera de passer dans la cladestinité, sans revenu ni sécurité sociale et avec comme seules perspectives le travail en noir, l’insécurité et la peur. Car s’ils se font rafler par la police, ils seront jetés dans les centres fermés et ensuite expulsés.

    Dans les centres, en plus d’être privés de liberté et coupés de tout contact vers l’extérieur, les détenus sont souvent victimes de violences sans pouvoir protester sous peine de voir leur expulsion accélérée.

    Ces centres avaient été imaginés surtout pour enfermer des adultes mais, de plus en plus, on y parque des familles entières, y compris des enfants et des bébés. Pour l’instant, seul le «127bis» est équipé pour les recevoir mais bientôt les centres de Vottem et Merksplas ouvriront leurs cellules aux familles.

    Cette politique d’expulsion génère la clandestinité et donc le travail en noir et l’exploitation. Les patrons ne s’en plaignent pas – ils ont sous la main des travailleurs sous-payés et sur-exploités et qui contribuent à faire pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail de tous les autres travailleurs. D’ailleurs aucun patron utilisant ces pratiques n’a jamais été sérieusement inquiété par la justice.

    Afin de nous opposer efficacement à l’exploitation des illégaux et au traitement inhumain des candidats réfugiés, nous défendons la solidarité et de l’unité de classe des travailleurs au niveau international. On ne devient pas réfugié pour le plaisir mais pour échapper à une misère et à des geurres engendrées par le système capitaliste lui-même. En conséquence, nous estimons qu’il vaut mieux s’attaquer aux multinationales plutôt qu’à leurs victimes.

    > Suppression de tous les centres fermés et arrêt des expulsions !

    > Régularisation immédiate de tous les sans-papiers!

    > Du travail pour tous par la réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire !

    > Annulation de la dette des pays du Tiers-Monde et aide aux mouvements de lutte de ces pays!

  • C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes ! NON aux centres fermés !

    A Vottem, il existe une prison où on enferme des hommes et des femmes qui n’ont commis aucun crime – sauf ne pas avoir des papiers en règle. Et aujourd’hui, le gouvernement veut y enfermer aussi des enfants !

    Depuis des années, les gouvernements successifs affirment que la Belgique “ne peut pas accueillir toute la misère du monde”. Cette affirmation est ridicule (seuls 5% des réfugiés du monde se dirigent vers l’Europe). Mais pourtant, plus de 85% des étrangers qui demandent le statut de réfugiés en Belgique sont rejetés. Six « centres fermés » ont été créés pour emprisonner ces personnes en attendant leur expulsion. Et maintenant, le gouvernement veut faire aménager de nouveaux bâtiments à Vottem pour «accueillir» des familles entières.

    Les conditions de vie à l’intérieur de ces centres sont pires que dans les prisons : l’isolement des détenus est total, les violences fréquentes, aucun recours judiciaire n’est possible (de plus, toute plainte entraîne une accélération de la procédure d’expulsion), les difficultés dues à la diversité des langues sont énormes,… en plus de la crainte qu’ont les détenus d’être renvoyés dans des pays où c’est souvent la mort qui risque d’être leur unique avenir.

    Ces pratiques sont contraires aux Déclarations Européenne et Universelle des Droits de l’Homme, à la Convention des Droits de l’Enfant, à la Convention de Genève,… pourtant signées par la Belgique.

    Comment dès lors expliquer que de tels camps de détentions existent en Belgique?

    C’est que le pouvoir et la justice, si celle-ci existe bien, sont toujours du même côté, et ce n’est pas celui des opprimés ! Une véritable justice reconnaîtrait qu’en soutenant dans le Tiers-Monde et à l’Est, des régimes dictatoriaux et des multinationales qui exploitent les populations, nos gouvernements portent une grande responsabilité dans les guerres et la misère qui forcent les gens à fuir par millions.

    Une véritable justice refuserait de laisser criminaliser des innocents sous le seul prétexte qu’ils sont étrangers, renforçant ainsi le racisme dans la population.

    Une véritable justice s’indignerait de l’exploitation vers laquelle ce système pousse les demandeurs d’asile qui sont rejetés dans la clandestinité. Car les illégaux rapportent de juteux bénéfices en étant obligés de travailler au noir pour des patrons sans scrupules (dans la construction et le travail saisonnier entre autres).

    Cette justice dont nous rêvons ne saurait exister tant que nous vivrons dans un système basé sur le profit qu’une petite minorité de patrons et de banquiers peut accaparer au détriment de tous !

    Au delà des centres fermés, c’est le capitalisme et sa logique de guerre et de misère qu’il nous faut dénoncer !

    * Suppression de tous les centres fermés pour étrangers et arrêt des expulsions !

    * Régularisation immédiate de tous les sans-papiers !

    * C’est aux multinationales et aux gouvernements qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes: annulation de la dette des pays du Tiers-Monde et aide aux mouvements de lutte de ces pays !

    Rejoins nous dans ce combat !

  • Syndicalisation des sans-papiers

    La FGTB Liège-Huy Waremme vient d’effectuer une opération de syndicalisation des sans-papiers, dont le nombre est estimé à 10.000 pour la seule région liégeoise. Etre affilié à un syndicat et donc pouvoir être défendu face à un patron ou une adminastration est essentiel pour eux.

    Car, n’ayant ni aide sociale, ni permi de travail, ils sont obligés de travailler en noir dans des conditions extrêmement difficiles. Les sans-papiers ont aussi commencé à s’organiser à travers l’Union pour la défence des sans-papiers (UDEP) qui lutte pour obtenir une régularisation générale implicant le droit au travail.

    Comme le dit Claude Matuba, son porte-parole, «le travail clandestin implique un salaire à la baisse pour tous. La régularisation, c’est un salaire à la hausse pour tous!»

  • Demandeurs d’asile: vive la répression!

    Le ministre VLD Dewael s’est rendu au Danemark afin d’y puiser l’inspiration pour la politique d’asile en Belgique. Ce choix n’était pas innocent: le Danemark est un exemple de politique répressive et asociale en matière de droit d’asile. Les étrangers n’y ont pas accès à la sécurité sociale et ne peuvent guère choisir avec qui se marier.

    Geert Cool

    Au Danemark, en dessous de 24 ans, il est interdit pour un citoyen non-UE de cohabiter avec un citoyen danois. Au-delà de cet âge, les couples doivent payer une garantie de presque 5.500 euros s’ils veulent cohabiter ensemble et cela ne peut se faire qu’après une interview et en acceptant une évaluation tous les deux ans. Pendant sept ans le partenaire étranger n’a pas accès à la sécurité sociale.

    Evidemment, aucune attention n’est portée aux problèmes qui causent des vagues de réfugiés au niveau mondial. Ce sont les pillages des multinationales et des grandes entreprises qui sont responsables de l’énorme fossé entre riches et pauvres à cause duquel 2,2 millions de gens meurent chaque année par manque d’eau potable. Et que doit-on penser des livraisons d’armes de la Belgique au Népal ou la possibilité de livraisons d’armes en Tanzanie ? Ce ne sont en tout cas pas des mesures qui vont faire baisser le nombre de réfugiés. Mais au lieu de faire quelque chose contre les raisons qui poussent les gens à fuir, l’option du gouvernement belge est de s’en prendre aux victimes par une politique d’asile répressive.

    Le nombre de demandes d’asile dans notre pays a fortement baissé ces dernières années: de 42.690 en 2000 à 15.360 en 2004, baisse surtout due au fait qu’il est connu qu’une demande n’a quasi aucune chance d’aboutir. Le nombre de sans-papiers augmente sans doute, mais là il n’y a évidemment pas de chiffres exacts. Ces sans-papiers peuvent être abusé et utilisés comme des esclaves sous-payés, comme l’a récemment démontré le scandale de ces riches eurocrates à Bruxelles et alentour qui faisaient travailler des sans-papiers comme des esclaves. Cette sorte d’exploitation brutale ne fleurit pas qu’à Bruxelles. Miner les conditions de travail de tous est plus facile s’il y a une couche de travailleurs sans aucune protection.

    Les demandeurs d’asile et les sans-papiers doivent de plus subir une politique extrêmement dure. Ce mardi 8 mars, la police a organisé avec l’Office des Etrangers un contrôle à grande échelle dans la gare d’Anvers-Central. Tous ceux qui avaient un air « étranger » étaient soumis à un contrôle d’identité et les sans-papiers étaient arrêtés. Quant aux autochtones, un de nos camarades a bien été contrôlé … mais seulement après s’être plaint de ce contrôle arbitraire ne touchant que des immigrés.

    Ce climat répressif n’existe pas uniquement en Belgique. Dès que le capitalisme entre en crise, les politiciens de l’establishment essaient de jouer sur l’insécurité. Avec un discours éthique, conservateur et quasi-raciste ils essaient de dévier l’attention de la politique néo-libérale qui mine les conditions de travail et la sécurité sociale, premières causes de l’insécurité. C’est l’optique des néo-conservateurs américains, suivis par presque tous les gouvernements européens.

    Contre cette politique il faut une opposition active qui résiste aux attaques contre les conditions de travail, les salaires, la sécurité sociale,… Pour une telle opposition il faut tendre à la plus grande unité possible des victimes du système actuel. Arrêter le démantèlement des conditions de travail et les salaires passe par l’implication dans ces luttes des travailleurs sans-papiers. Il faudra unir les habitants des quartiers pauvres dans la lutte pour plus de logements sociaux de qualité.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop