Category: Bruxelles

  • Grève régionale du 8 décembre, Zaventem. Visite au piquet ECONOCOM.

    NicoM01Le PSL est intervenu ce lundi 8 décembre avec 13 équipes mobiles en région bruxelloise pour visiter les différents piquets présents à travers la région. Nous sommes notamment allés chaussée de Louvain à Zaventem. Nous avons visité le piquet des travailleurs de ECONOCOM.

    Par Nico M.

    Construire l’enthousiasme avec un piquet bien organisé

    Dans notre journal de novembre, Ben écrivait dans son article à propos du plan d’action qu’« évidemment, il ne suffit pas de décréter qu’on veut une présence massive au piquet pour que ce soit le cas. La présence au piquet, c’est une tradition qui doit se construire et ça nécessite une préparation concrète de chaque piquet. On ne peut pas rester toute une journée debout dans le froid à ne rien faire, et encore moins sous la pluie. Prévoir de quoi s’abriter, de quoi se réchauffer, de quoi manger, ça participe aussi à la réussite d’un piquet ». C’est à peu de choses près comment le piquet des travailleurs à ECONOCOM est organisé. L’idée de ce lundi était de bloquer un des 5 bâtiments du site de Zaventem et de tracter vers les quelques non-grévistes pour expliquer l’importance de résister au gouvernement, et ainsi préparer le blocage complet du 15 décembre. Leur piquet était bien organisé et donc enthousiasmant. Ce n’est pas un hasard, mais le fruit d’années de travail syndical à ECONOCOM afin de construire notamment une tradition de piquet dans la délégation lors des journées d’actions.

    NicoM02Des AG pour préparer le plan d’action

    Quatre AG ont pris place la semaine avant le 8 afin de préparer le plan d’action et plus de 200 travailleurs y ont participé. Au cours de ces AG du personnel, le parallèle a été fait entre les mesures du gouvernement et les problèmes avec la direction propres à l’entreprise. D’ailleurs une banderole a été installée au piquet contre le statut de « faux indépendant ». Des affichettes ont aussi été produites pour décorer le piquet et mettre en avant quelques éléments des attaques auxquelles nous faisons face aujourd’hui. C’est un élément important pour renforcer le plan d’action contre le gouvernement. Pourquoi ne pas discuter au sein de chaque secteur d’un cahier de revendications pour renforcer le mouvement. Nous luttons contre les mesures du gouvernement, pour sa chute, mais aussi contre toutes les mesures d’austérité et donc contre toutes les attaques sur nos conditions de travail, nos statuts etc. D’autant que, comme l’illustre ce plan d’action, la lutte contre l’austérité se jouera au sein de nos entreprises par l’utilisation de notre principale arme : la grève. Cette logique austéritaire qui vise à nous faire payer la crise des capitalistes tente également de taire un élément fondamental: c’est les travailleurs qui créent les richesses dans la société, c’est « nous qui payons le salaire de nos patrons et non l’inverse » comme un travailleur sur place l’expliquait ce mercredi au piquet.

    NicoM03

    La volonté de contacter les autres travailleurs du zoning était présente. En fait autour d’ECONOCOM il y a quelques plus petites entreprises, sans délégations syndicales. Cela illustre l’importance de lutter contre les mesures du gouvernement qui veut clairement affaiblir les syndicats. En affaiblissant les délégations syndicales ils veulent rendre plus dure encore l’organisation de notre résistance. Pour le 15 et pour la suite du plan d’action, il sera important de trouver des moyens de tisser les liens avec ces travailleurs plus isolés, dans ces entreprises où l’organisation de la grève est rendue presque impossible par les règles anti-syndicales.

    Multiplier les occasions de débat sera crucial pour la suite du plan d’action. Si nous voulons faire dégager le gouvernement et avec lui toute la politique d’austérité, nous devons prendre le temps de discuter et de planifier nos actions.

    La manif du 6 novembre puis les grèves régionales tournantes ont été des succès impressionnants, marchons vers le 15 avec en tête l’idée d’en faire l’une des grèves générale les plus suivie de l’histoire de la Belgique. Le nombre de piquets sur Bruxelles va augmenter sensiblement le 15. Plusieurs entreprises ou secteurs n’ont pas bloqué entièrement le 8. Dans certains cas notamment le 8 a été utilisé pour préparer le 15. A TOTAL par exemple un tractage a pris place pour mobiliser vers le blocage complet de l’entreprise le 15. Les ALR se sont réunis tôt pour organiser les blocages de Delta, mais des piquets prendront place sur les lieux de travail le 15.

    Toutes ces actions seront autant d’occasion d’organiser des discussions offensives pour préparer les suites de notre plan d’action. Multiplions les AG aux piquets afin de faire le bilan du mouvement, et discuter les tâches pour la suite. Et si nous sommes d’accord que c’est les travailleurs qui produisent les richesses dans la société, alors les travailleurs devraient eux-mêmes discuter de la manière dont elle devrait être gérer. Les travailleurs et les jeunes, les pensionnés, les chômeurs devraient faire eux-mêmes la politique. Les partis traditionnels, au service du patronat, des grands actionnaires, ont les parlements pour appliquer leurs choix de société. Avec un tel plan d’action, nous avons nos syndicats, les AG et les piquets pour imposer les nôtres.


    De passage en Belgique cette semaine, Dagua un camarade nigérien membre de notre internationale a pu faire la tournée des piquets avec nous. Etant lui même délégué syndical dans l’enseignement il a pu entrer en discussions sur les piquets pour illustrer sa solidarité et expliquer sa propre expérience, notamment autour des grèves pour le salaire minimum ces dernières années.

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  • 19/12 : Encerclement pacifique du sommet européen

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    Après que le gouvernement Di Rupo ait approuvé le pacte budgétaire qui impose l’austérité à tous les États membres de l’UE, le nouveau remet le couvert et de plus belle ! Le gouvernement Michel nous sert sa recette pour sortir de la crise. Au menu deux ingrédients :

    1. L’austérité, c’est-à-dire la réduction des dépenses, la libéralisation des services publics et l’attaque sur l’ensemble des travailleurs/ses (pensions, chômage, index, droit de grève, …), au nom de la compétitivité et de la rigueur budgétaire.

    2. Les accords de libre-échange, comme le traité transatlantique (TTIP), qui – négo-ciés en secret – vont accentuer la concurrence entre les travailleur/ses, détruire l’agriculture paysanne, achever les services publics et livrer la démocratie aux multinationales.

    Le 19 décembre, toutes et tous à Bruxelles

    RDV à 7h00 – au croisement Av de la Joyeuse Entrée et rue de la Loi (en face de l’entrée du parc du Cinquantenaire côté Schuman)

    L’Alliance D19-20 composée d’agriculteurs, de travailleur/ses, de jeunes, d’écologistes, de féministes, etc. soutient et participe au plan d’action syndical et propose d’y ajouter un encerclement pacifique du sommet européen le 19 décembre à partir de 07h rue de la Loi.

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    d1920

  • 3e journée de grèves régionales : encore une fois une réussite!

    Après les deux premières journées de grèves régionales, le 24 novembre et le 1er décembre, c’était ce lundi au tour de Bruxelles et des deux Brabants de débrailler. Une fois de plus, de nombreux zonings à l’arrêt, avec blocages filtrants ou bloquants. De grosses entreprises comme ASCO (secteur aérospatial, un millier de travailleurs) sont en grève, les entreprises publiques ne sont pas en reste. Les piquets, innombrables, ont régulièrement réunis des travailleurs d’horizons divers. La veille, les ouvriers de l’entreprise de nettoyage BMS (sous-traitant de la SNCB) – en grève depuis plus de 100 jours! – avaient bénéficié d’une fête de solidarité où de nombreux travailleurs, essentiellement des cheminots, étaient venus en solidarité avant de rejoindre leur lit pour quelques heures avant cette dernière journée de la deuxième phase du plan d’action (après la manifestation monstre du 6 novembre). Toute l’idée, une fois encore, était d’utiliser cette grève générale dans l’objectif de mobiliser et d’informer vers la grève générale nationale du 15 décembre. Dans une semaine déjà !

    13 équipes volantes du PSL ont fait le tour de Bruxelles et ont en tout visité une centaine de piquets. Nous avons défendu la nécessité de lutter jusqu’à la chute du gouvernement et avons abordé la question cruciale de la suite de la lutte après la journée du 15 (qui promet d’être historique!). Notre tract titrait : “La grève générale du 15 décembre doit être la plus grande journée de grève de l’histoire belge ! Ce gouvernement doit tomber ! Et toute la politique d’austérité doit disparaître !”

    Photos : Els et Nico M. (Bruxelles)

     

     

  • Tract du PSL pour la troisième journée de grèves régionales

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    La grève générale du 15 décembre doit être la plus grande journée de grève de l’histoire belge !

    Ce gouvernement doit tomber ! Et toute la politique d’austérité doit disparaître !

    Il en faudrait beaucoup pour que la grève générale de 24 heures de la semaine prochaine ne soit pas la grande de l’histoire de Belgique. Mobiliser plus d’un million de participants ? Si tous les activistes, militants, délégués et secrétaires poursuivent sur leur lancée, cela ne peut échouer. Notre plan d’action annoncé lors du meeting syndical du 23 septembre et qui a pris de la vitesse avec la marée humaine présente dans les rues de Bruxelles le 6 novembre, a, lors des deux grèves des deux derniers lundis, gagné en puissance. Il ne manque aujourd’hui au gouvernement qu’un uppercut qui viendra de Bruxelles et des deux provinces brabançonnes, puis le véritable coup de massue, le lundi suivant. Si le gouvernement est toujours debout, nous le mettrons complètement KO lors du prochain round après le Nouvel An !

    Le mouvement ouvrier n’existait plus ? Les syndicats n’étaient que des reliques du siècle passé ? Non seulement tous les travailleurs mais aussi les élèves, le secteur culturel et de plus en plus de petits commerçants ainsi qu’une poignée de journalistes ont été gagnés par l’enthousiasme. Existe-t-il donc quand même une force suffisamment puissante pour rendre possible une autre société sans cupidité et exploitation ? De Wever se serait donc quand même trompé en proclamant qu’il n’y a pas d’alternative ? Sa crédibilité et celle des gouvernements, dirigés d’Anvers ou d’ailleurs, s’effritent. Des ministres se contredisent. L’Europe secoue le gouvernement pour qu’il se ressaisisse. Les agences de cotation revoient les perspectives pour la Belgique à la baisse. La Cour des Comptes recale le budget du gouvernement. L’opposition parlementaire tourne les talons au gouvernement. Mais ce n’est encore rien comparé au tsunami social qui grandit.

    La seule défense qu’il reste encore au gouvernement est qu’ils ont obtenu une majorité démocratique le 25 mai. Mais le suffrage universel a été arraché par les travailleurs afin d’élargir leurs autres droits démocratiques – liberté d’association, de publication et de mener des actions sociales – pas pour les limiter. En revanche, ce sont précisément les ancêtres de ceux qui aujourd’hui invoquent les élections dans le but de limiter nos autres droits qui, à l’époque, ne se sont pas privés pour emprisonner quelques travailleurs protestataires de temps à autre ou même en assassiner. Si aujourd’hui, le gouvernement invoque sa majorité parlementaire, cela montre surtout son mépris pour la démocratie: ils ne veulent plus que la nécessaire démocratie d’en bas puisse corriger la démocratie de façade de ceux qui peuvent se payer la meilleure campagne publicitaire.

    Notre plan d’action ne se limite pas à l’instauration d’un impôt sur la fortune, il vise à renverser ce gouvernement des riches par la grève. Ce gouvernement ne peut et ne va, en effet, rien concéder, sinon il saperait lui-même sa raison d’être. Les salariés, chômeurs, retraités, malades, personnes handicapées seront plumés de même que beaucoup de petits indépendants. Le saut d’index, les attaques contre les pensions des fonctionnaires, contre les services publics, contre les chômeurs et contre le droit de grève sont accompagnées de nombreuses mesures plus petites. Le gouvernement soutient que la compétitivité des entreprises sera ainsi restaurée et que des dizaines de milliers d’emplois seront créés. Mais les entreprises disposent encore de 240 milliards d’euros de réserves qu’elles ne veulent pas investir. Mercredi prochain, Bpost reversera 208 millions d’euros à ses actionnaires, 85% des bénéfices des dix premiers mois de 2014. Le gouvernement ne le sait que trop bien, puisque la moitié des dividendes livrés par Bpost vont à l’Etat. Aucun ministre ne dit combien d’emplois cela créera : ”Nous vivons dans une économie de marché, pas dans une économie planifiée.” Cela montre combien une économie planifiée peut offrir des garanties, le PSL approuve l’approche, pour autant que ce soit démocratiquement organisé et pas imposé d’en haut comme à l’époque du Bloc de l’Est.

    Plus que jamais, nous disposons d’arguments pour convaincre nos collègues. Des tracts et des discussions sont indispensables sur les lieux de travail, mais aussi et surtout des assemblées générales du personnel pour expliquer les mesures gouvernementales, pour faire l’évaluation du plan d’action, pour préparer les actions mais aussi pour clarifier qu’il ne s’agit pas d’une grève ”des syndicats”, mais de chacun d’entre nous, assistée par les syndicats.

    Les syndicats, de leur côté, ont intérêt à ce que se développe une dynamique qui implique tout le monde dans l’organisation du plan d’action. Pourquoi, dans les secteurs et les régionales, ne pas organiser des assemblées générales ouvertes en front commun syndical afin d’évaluer la grève et de discuter des moyens de faire du 15 décembre un succès sans précédent? Pourquoi ne pas également planifier des assemblées générales après le 15 décembre pour faire démocratiquement l’évaluation et voir comment procéder après nouvel an ?

    Le point le plus faible de notre plan d’action reste la question de l’alternative. La coalition de droite dure souligne subtilement que le gouvernement précédent n’a pas introduit d’impôt sur la fortune. Il est vrai que si nous balayons Michel I par la grève, nous freinerons également fortement du même coup la politique de casse sociale du prochain gouvernement, qu’il s’appelle Di Rupo II ou Peeters I. Mais ce mouvement a un potentiel bien plus grand que de simplement assurer le retour d’une tripartite au pouvoir. Ce serait une déception.

    Ce dont nous avons besoin, c’est d’un gouvernement qui défend aussi fermement les intérêts des travailleurs que le gouvernement actuel défend ceux des patrons. Nos assemblées du personnel ne doivent pas se limiter à l’évaluation et à la préparation des actions, elles pourraient contribuer à l’élaboration d’une véritable alternative en construisant et en faisant vivre par la base – par entreprises et par secteurs – le cahier de revendications des travailleurs. En se rabattant toujours sur le moindre mal – la social-démocratie pour la FGTB, la démocratie chrétienne pour l’ACV et les verts pour certains autres – nous n’avons fait que préparer le lit pour l’arrivée de la droite dure au pouvoir. Le mouvement des travailleurs mérite de meilleurs représentants. La FGTB de Charleroi & Sud Hainaut appelle depuis deux ans à rompre avec la social-démocratie et les Verts pour s’unir dans un vaste parti de lutte de la gauche. Le PSL reste disponible et veut entièrement coopérer.

    Le parti Socialiste de Lutte défend

    • Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure !
    • Pas de sape des contrats de travail pour la sous-traitance, le recours à l’interim ou d’autres boulots précaires !
    • Bas les pattes du statut des fonctionnaires ! Aucun démantèlement des services publics ! Aucune privatisation ou libéralisation ! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing !
    • Bas les pattes de nos pensions. Maintien de la prépension et de la retraite anticipée!
    • Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois!
    • Ni chasse aux chômeurs, ni dégressivité, ni service communautaire ! Attaquons le chômage par la diminution généralisée du temps de travail à 32 heures/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
    • Nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique de la collectivité ! L’économie de marché chaotique et la course aux profits n’offrent aucune garantie d’emplois. Pour une économie planifiée et contrôlée démocratiquement par la collectivité : pour un socialisme démocratique et moderne !
  • Préparons la plus grande grève générale de 24h de l’histoire du pays !

    Tract_BBWTract du PSL Bruxelles-Brabant Wallon

    Allongement de l’âge de départ à la pension, saut d’index,gel des salaires, travail forcé des chômeurs, démolition des services publics,…

    Grève pour faire tomber MICHEL 1er mais aussi TOUTE L’AUSTÉRITÉ !

    L’accord du gouvernement Michel est une déclaration de guerre ouverte contre tous les travailleurs, les chômeurs, les allocataires sociaux, les étudiants, … Le gouvernement veut :

    Casser nos pensions

    Non seulement, l’âge légal de la pension est repoussé de 65 à 67 ans, mais c’est aussi l’ensemble des aménagements de fin de carrière qui sont minés, comme les mécanismes de retraite anticipée et de prépension. Comment peut-on justifier un allongement de la carrière quand il y a déjà tant de chômage, notamment parmi la jeunesse avec 33% de jeunes chômeurs à Bruxelles ? Le gouvernement admet que tout le monde ne travaillera pas jusque 67 ans. Ce qui signifie que beaucoup n’auront pas droit à une pension complète à la fin de leur carrière alors qu’on souffre déjà des pensions parmi les plus basses en Europe.

    Casser nos salaires et allocations

    L’index sert à adapter les salaires et allocations à l’augmentation du coût de la vie. Avec le saut d’index annoncé, nous allons perdre 2% de notre pouvoir d’achat et ce de manière systématique, année après année. Soit 25.000€ sur une carrière avec un salaire moyen. De cette manière, ils organisent le transfert des richesses des travailleurs vers les caisses du patronat.

    Le gouvernement veut pérenniser le gel des salaires et imposer aux chômeurs deux demi-journées de travail « bénévoles » sous peine d’une diminution de leurs allocations. Qui perdra alors son emploi pour être remplacé par des chômeurs gratuits ? Ce gouvernement ne veut pas résoudre le problème du chômage, il veut l’utiliser pour nous obliger à accepter n’importe quel boulot à n’importe quel salaire et condition de travail !

    Casser nos services publics

    Des coupes budgétaires hallucinantes sont annoncées dans les dépenses publiques. La SNCB et les soins de santé seront fortement frappés avec plus de 2 milliards d’euros d’économie chacun. Le personnel doit travailler plus longtemps pour un salaire moindre, et les passagers devront payer plus pour moins de services, selon le patron de la SNCB. Les soins seront eux aussi plus chers, alors que 14% de la population doit déjà reporter à plus tard son besoin de se faire soigner. Pour le personnel des soins de santé, cela signifie une aggravation des conditions de travail dans un secteur à bas salaires et en pénurie de main-d’oeuvre. Enfin, les pensions de l’ensemble des fonctionnaires seront démolies.
    Les 5 milliards d’euros d’économie sur la sécurité sociale donné en cadeau aux patrons mineront encore plus le financement de nos pensions et allocations dans le futur.

    Pas de gouvernement Thatcher en Belgique !

    PasdeThatcherEnBelgiqueLe gouvernement fédéral Michel recherche la confrontation et veut affaiblir les syndicats pour imposer une société où il n’y a plus d’obstacle pour les riches et les patrons.

    Le front commun syndical a rapidement réagi face à cette déclaration de guerre sociale. Un plan d’action a commencé le 6 novembre avec une manifestation nationale gigantesque de 150.000 manifestants. A près cette manifestation, tout a été fait pour détourner l’attention sur les émeutes en marge afin de minimiser l’ampleur de la manifestation la plus grande depuis celle de 1986 qui avait précédé la chute du dernier gouvernement de droite.

    Les 3 semaines de grèves provinciales, dont celle du 8 décembre à Bruxelles, doivent ouvrir la voie à une grève générale le 15 décembre. Il est clairement possible de renverser ce gouvernement par la grève. Les actions devront reprendre début janvier et être intensifiées si nécessaire.

    Ce gouvernement n’est pas anti-francophone, anti-flamand ou anti-belge, il est anti-travailleurs. Face à cette déferlante d’austérité généralisée, une lutte unifiée des travailleurs, allocataires et des jeunes, flamands et francophones, d’origine belge ou immigrée, est indispensable !

    Il n’y a pas d’alternative ?

    Que faut-il faire une fois que ce gouvernement est à terre ? Rappeler Di Rupo au pouvoir ? Malgré sa gymnastique médiatique, le PS ne représente en rien une alternative à l’austérité. Di Rupo s’est d’ailleurs trahi en déclarant que 70% des mesures prises par le gouvernement actuel ont été décidées et préparées par le précédent gouvernement! Ce n’est pas étonnant, car le PS et le CDH appliquent également l’austérité à la Région (avec le FDF) avec le non remplacement de fonctionnaires partant à la retraite, et à la communauté française avec des coupes budgétaires dans la culture et l’enseignement.

    Le PTB a obtenu une perçée avec 2 députés fédéraux et 4 députés bruxellois. Entendre un autre son de cloche qui ne se plie pas au dogme de l’austérité est positif. Ce gouvernement de droite ne compte pas reculer. Ce qu’il faut, c’est le faire tomber ! Nous sommes d’accord avec le plan cactus du PTB et l’idée qu’il faut des investissements publics pour des écoles, des logements, les pensions,… Mais une taxation plus juste ne sera pas suffisante. Qu’allons-nous faire face à une fuite des capitaux si nous ne nationalisons pas les secteurs vitaux de l’économie ? Et pourquoi vouloir rembourser plus vite la dette aux spéculateurs plus tôt que l’annuler ?

    C’est toute la politique d’austérité qui doit s’en aller ! Cela exige une alternative politique propre au mouvement des travailleurs. A la place d’un gouvernement anti-travailleurs, nous voulons un gouvernement des travailleurs, dont la politique garantira la satisfaction des besoins de la large majorité de la population au lieu des profits d’une minorité.

    – Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure !
    – Non à la dégradation des contrats de travail par la sous-traitance, l’intérim ou les autres emplois précaires !
    – Bas les pattes du statut des fonctionnaires ! Aucun démantèlement des services publics ! Aucune privatisation ou libéralisation ! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing !
    – La prépension à 55 ans, pour des systèmes de fin de carrière avec diminution du temps de travail et pension anticipée à 60 ans !
    – Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois !
    – Ni chasse aux chômeurs, ni dégressivité, ni service à la communauté ! Attaquons le chômage par la diminution généralisée du temps de travail à 32 heures/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
    – Nationalisation des secteurs-clés de l’économie sous contrôle démocratique de la collectivité !
    – Pour la fin de ce système archaïque de propriété privée des moyens de production et de profit ! Pour un socialisme démocratique moderne et l’utilisation libre des connaissances et des ressources pour le bénéfice de tous !

    LS197Achetez Lutte Socialiste

    Personne ne compte sur les médias dominants pour correctement faire état de notre lutte : nous avons besoin de nos propres médias ! Achetez Lutte Socialiste pour 2 euros (aussi le dimanche matin au marché de Saint-Gilles) ou prenez un abonnement de 20 euros.

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    Rejoins le PSL !

    Le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij (PSL/LSP) est une organisation active qui se place résolument du côté des travailleurs et lutte pour un changement socialiste de société. Nous sommes présents dans les quartiers, sur les lieux de travail, dans les écoles, hautes écoles, universités,… Si vous voulez avoir plus de renseignements ou si vous voulez collaborer avec nous, n’hésitez pas à prendre contact via info@socialisme.be

  • Stand de solidarité avec les travailleurs de Delhaize à Ixelles

    Hier matin, nous sommes intervenus au Delhaize de la rue de Hennin à Ixelles. Comme en juin, après avoir discuté avec les travailleurs lors de leur piquet de grève, nous avions décidé d’organiser la solidarité devant le magasin. Nous avons donc fait signer une pétition de soutien et distribué un tract accompagné d’une affichette de solidarité pouvant être collée sur les fenêtre ou dans les voitures. Nous en avons récolté une centaine et avons fait un bon stand qui nous a permis de bonnes discussions. Une personne a laissé ses coordonnée pour discuter avec nous des idées et du fonctionnement du parti et nous avons vendu un journal ainsi qu’un badge.

    Tract du PSL

    Solidarité avec les travailleurs du Delhaize

    Delhaize_solidarity_01Chers habitants du quartier, vous avez sans doute, durant ces derniers mois, entendu parler du conflit social qui fait rage chez Delhaize. Le conflit a commencé le 11 juin, quand la direction de l’entreprise a annoncé son intention de fermer 14 de ses magasins, licencier 2.500 personnes, et réduire drastiquement les conditions salariales et de travail pour les travailleurs restants.

    Le secteur de la distribution est connu, depuis quelque temps, pour tirer les salaires vers le bas. Rappelons-nous ce vaste plan de restructuration de Carrefour en 2010 qui avait été lancé pour fermer 21 magasins, supprimer 1.672 emplois et ensuite ré-ouvrir les sites sous une autre commission paritaire, avec de moins bonnes conditions de travail et de salaire pour le personnel réembauché.

    Concernant Delhaize, sur ses 852 magasins, seuls 147 lui sont en gestion propre, les autres sont tous franchisés. Malgré cela, Delhaize est une entreprise rentable: en 2013, elle a connu le plus gros chiffre d’affaire de son histoire et a su verser plus de 160 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires, et de somptueux cadeaux aux managers partis cette même année.

    Mais la soif de profit n’est jamais assouvie pour ces actionnaires avides d’argent, ils en veulent toujours plus, même si cela ne peut se faire que sur le dos des travailleurs.

    Le fait que les gens, en temps de crise, soient plus prudents dans leurs dépenses, et qu’ils aillent plus facilement faire leurs courses dans un supermarché moins cher, est utilisé comme prétexte pour mettre la responsabilité du bain de sang social sur les clients. C’est dans cette même logique qu’il est argumenté que le personnel coûte trop cher, plutôt que de parler d’une frénésie des dividendes chez une poignée d’actionnaires.

    Bien sûr, les supermarchés ont ressenti l’impact de la crise et de la baisse du pouvoir d’achat durant ces dernières années, mais cet impact reste relatif, puisque les bénéfices continuent de croitre.

    Par contre, cette course vers les salaires les plus bas va continuer de casser ce pouvoir d’achat. Avec son plan de licenciement et d’attaques salariales pour le personnel restant, la direction de Delhaize y contribue grandement. On a le diagnostic, maintenant passons au remède.

    Delhaize_solidarity_02La lutte des Delhaisiens n’est pas une lutte isolée. Elle est le résultat de la crise que nous vivons tous actuellement. La bourgeoisie veut faire payer cette crise aux travailleurs, même si ces derniers ne l’ont pas causé. Des milliers de personnes ont déjà perdus leur emploi depuis la début de la crise, des centaines de milliers ont du faire des concessions sur leurs salaires ou leurs conditions de travail.

    Si nous nous battons entreprise par entreprise, nous ne gagnerons pas. Seule la solidarité à travers tous les secteurs pourrait offrir une solution. Les plan d’austérité sont loin d’être fini, et les mesures du nouveau gouvernement ne nous vont clairement pas nous sortir de la crise, mais au contraire, nous enfonce encore plus dedans.

    Ainsi, il est important de montrer notre solidarité avec les travailleurs en lutte, et d’entrer nous aussi en résistance. Ceci peut se faire de plusieurs manières: posez l’avant de ce tract devant votre fenêtre, pour donner plus de visibilité à leur combat, et leur montrer que vous aussi, vous les soutenez. Participez aux actions, manifestations, grèves, etc. qui sont annoncées pour cette fin d’année, afin que tous ensemble, nous fassions entendre nos voix !

    – Bloquons les projets de la direction : pour le maintien de chaque emploi et des salaires !
    – Pour de meilleures conventions collectives de travail et l’implantation de délégations syndicales dans les magasins franchisés ! Harmonisation à la hausse des conditions de travail et de salaire !

     

     

  • [PHOTOS] Action contre la chasse aux chômeurs au Parlement bruxellois

    werkloos8-300x160Hier, un rassemblement a eu lieu devant le Parlement bruxellois contre les Chasses aux chômeurs et pour l’Emploi de qualité. Il est certain que l’optique suivie par les autorités est de combattre les chômeurs et non le chômage ! Pas de boulot ? C’est de ta faute ! Et pendant ce temps, le nouveau gouvernement fédéral de droite dure prévoit de repousser encore l’âge de a pension. Ainsi, certains devraient travailler jusqu’à tomber d’épuisement ou de stress tandis que d’autres se retrouveraient sans perspectives d’avenir, voire soumis à un travail forcé pour garder leurs allocations ? Le PSL défend la redistribution du travail disponible par la réduction collective du temps de travail, à 32 heures par semaine, avec embauches compensatoires et diminution des cadences (ce qui par ailleurs ne pourrait qu’accroître la productivité). Voilà une manière de s’en prendre au chômage, pas aux chômeurs!

    Photos de PPICS.

  • Bruxelles : rassemblement devant les locaux du MR

    Quelques dizaines de militants ce sont réunis hier à l’appel de la plateforme Stop Art.63§2, de Bruxelles Laïque, du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde, des Jeunes Organisés et Combattifs, des Jeunes Anticapitalistes et des Étudiants de Gauche Actifs devant le siège du MR à Bruxelles.

    Par Maxime (Bruxelles)

    Les manifestants étaient présents pour avertir que le parti libéral, si il monte au pouvoir fédéral pour prendre des mesures d’exclusion, comme cela risque très probablement de se produire, il rencontrera inévitablement la résistance des mouvements syndicaux, sociaux et politiques.

    Une petite délégation a été reçue, où les conseillers de la présidence du MR ont garanti aux manifestants, qu’en tant que libéraux, ils faisaient particulièrement attention à ce que la politique du prochain gouvernement fédéral soit “sociale”… Le MR est persuadé que la diminution des salaires des travailleurs va créer de l’emploi et répondre à toute la souffrance sociale qui existe en Belgique !

    Convaincus de leurs dogmes néolibéraux, les libéraux veulent arroser de cadeaux le patronat et en même temps faire croire à la population qu’ils le font au nom de la lutte contre le chômage et pour la préservation du pouvoir d’achat !

    Nous devons impérativement préparer un front combattif de résistance contre tout ce que le gouvernement kamikaze nous prépare.

  • Bruxelles : vers 5 années de pénuries et d’assainissements

    Dans la foulée des autres régions, le gouvernement bruxellois « Vervoort II » est formé depuis le 20 juillet dernier. Fini l’Olivier PS-CDH-Ecolo, qui formait la coalition au pouvoir dans la capitale depuis 2004. Le « bloc » PS-CDH, à la tête des nouveaux gouvernements en Région Wallonne et en Communauté Française, s’est attaché à Bruxelles les services de l’ancien partenaire du MR, le FDF. Ces derniers remplacent donc Ecolo, qui durant 10 ans aura fourni aux gouvernements Picqué du papier recyclable et diverses étiquettes vertes pour mieux emballer les politiques d’austérité. Du côté néerlandophone, l’exécutif bruxellois est complété par l’Open VLD, le SP.A et le CD&V. Mais que peut bien nous réserver de bon toute cette joyeuse troupe ?

    Par Baptiste (Nivelles)

    D’après Laurette Onkelinx, formatrice PS du gouvernement, il n’y aura que du bonheur. Dans un élan d’embrassades politiciennes, les déclarations d’intentions fusent : « le taux de chômage chez les jeunes n’est pas viable, on ne peut pas le laisser comme ça ». De plus, « c’est dans la mobilité qu’il y aura le plus d’investissements dans les années à venir », ou encore « l’aménagement du territoire, c’est là où nous avons mis le plus d’ambition à moyen et long terme ». Bien qu’enthousiastes, ces déclarations sont bien sûr autant pompeuses que creuses.

    Même le gouvernement Olivier précédent s’était avancé plus à son intronisation, en déclarant l’objectif d’atteindre la gratuité des transports en commun. Cinq ans plus tard, il ne reste d’ailleurs de cette proposition que du cynisme puisque les tarifs ont augmenté et les investissements de la Stib ont essentiellement été réalisés dans la mise en place de portiques aux entrées et même sorties de stations de métro. Le nouveau gouvernement a bien retenu sa leçon et se contente d’un flou de début d’investiture.

    Une précarisation renforcée de l’emploi des jeunes

    Dans la déclaration de politique régionale, qui constitue l’accord politique de la nouvelle majorité, certaines pistes paraissent plus claires. En premier lieu il s’agit des pistes qui concernent l’emploi, dont la situation est catastrophique à Bruxelles avec un taux de chômage avoisinant les 20%, et atteignant même les 33% parmi la jeunesse. Les pistes envisagées par la nouvelle majorité ne sont rien d’autre que l’utilisation de mécanismes pour accentuer la politique « d’activation » des chômeurs, en particulier des jeunes chômeurs.

    Ainsi, le nouveau gouvernement déclare vouloir consolider le plan « Garantie Jeunes », déjà implémenté depuis début 2014. L’objectif est d’accroître la dimension actuelle du plan de sorte à proposer chaque année 3.000 formations, 2.000 stages et 1.000 jobs (subventionnés) à destination des jeunes de moins de 25 ans à l’issue de leurs premiers mois de chômage. Parmi les 1.000 emplois mentionnés, il y a essentiellement des « contrats d’insertion socio-professionnelle » qui sont des contrats de 12 mois dans le secteur public ou privé (avec la contrepartie de subventions régionales bien sûr). Un « comité bruxellois de concertation socio-économique » aura pour charge de recenser auprès des entreprises les opportunités de stages, formations et autres piges de courtes durées déguisées en « emploi » pour l’occasion.

    L’Union Européenne contribuera aux deux tiers du budget de 39 millions € du plan « Garantie Jeunes » jusque 2015 inclus. Et après ? Suspense… Quoiqu’il en soit ce plan ne permettra en rien de résorber le manque d’emploi, y compris en 2015. Ces mécanismes ne constituent pas une création d’emplois et ne compenseront pas l’absence de débouchés pour les travailleurs peu qualifiés que constituait l’industrie manufacturière. En outre, les 6.000 « activations », en plus de n’être que temporaires, paraissent bien maigres vis-à-vis des 15.000 demandeurs officiels d’emplois de moins de 25 ans de Bruxelles, et encore plus en face des plus de 100.000 travailleurs sans emploi que compte la région.

    Rudy Vervoort n’en est pas à son coup d’essai. En mai 2013, lors de la reprise de la présidence de la région des mains de Picqué, il avait fait de l’emploi des jeunes son fonds de commerce, avec son plan de communication intitulé « 30 mesures, 10 millions €, 4.000 emplois ». Le détail du plan était tout de suite moins flatteur puisqu’il consistait essentiellement en 100 contrats ACS dans les crèches, 4.350 stages en entreprise,… et donc 10 millions € de subsides pour les entreprises.

    En réalité, le plan « Garantie Jeunes » et les mécanismes du même style ne font qu’institutionnaliser un peu plus le manque d’emploi et de perspectives que peuvent offrir les politiciens capitalistes aux jeunes, en particulier aux jeunes peu qualifiés. Le chômage massif et sans issue est utilisé pour offrir aux entreprises de la main d’œuvre de courte durée et pas chère, puisque subsidiée avec les moyens publics. Pour les jeunes travailleurs sans emploi, ce ne sont que des piges précaires, sans avenir et à ne pas refuser sous peine de sanctions. La région donne ainsi une première indication du sort qui sera réservé du transfert des compétences relatives aux réductions de cotisations sociales pour les groupes cibles dans le cadre de la 6e réforme de l’Etat. Le patronat s’en frotte déjà les mains comme l’illustrent les félicitations reçues par la fédération Agoria et par la Beci à la suite de l’annonce de ces mesures.

    De l’austérité et une grande réforme fiscale en 2017 ?

    Le gouvernement « kamikaze » encore en cours de formation au fédéral a clairement annoncé la couleur : il faudra trouver 17,3 milliards € d’ici 2019. C’est l’objectif global de l’austérité, et la répartition du montant total avec les entités fédérées doit encore être négociée. Dans tous les cas, des assainissements auront lieu dans une situation où les services, qu’ils dépendent de la région ou des commissions communautaires, sont déjà confrontés à des pénuries ; et où de nouvelles compétences, comme les allocations familiales, sont transférées dans le cadre de la 6e réforme d’Etat sans les moyens nécessaires. D’ici 2017, le chiffre de 300 millions € est avancé pour maintenir les sacro-saints engagements budgétaires au niveau de Bruxelles.

    A n’en pas douter, les complexités institutionnelles feront à nouveau de Bruxelles un véritable laboratoire pour la répartition des assainissements à réaliser. Cela inclut également les communes, avec la mise en place de « conventions de législature » entre chaque commune et la région et qui ont pour but de définir des objectifs en matière de mobilité, de logement et de budget. Et évidemment la bonne tenue de ces objectifs par les communes conditionnera un soutien financier de la région. Les fondations de cette tutelle avaient déjà été posées par Picqué dès 2007 avec la mise en place de plans budgétaires triennaux pour les communes. Il s’agit pour le nouveau gouvernement d’affermir cette stratégie austéritaire, présentée dans le nouvel accord sous le visage d’une « bonne gouvernance ».

    Enfin, pour 2017, une réforme fiscale prendra place dans la région. Les détails ne sont pas encore connus, bien que l’élément principal semble être un « shift fiscal », à savoir : une diminution d’un additionnel d’1% de l’impôt sur les personnes physiques et la suppression d’une taxe régionale d’un côté, une augmentation du précompte immobilier de l’autre. L’importance précise de cette dernière augmentation n’est pas encore connue, mais l’idée est de continuer à tirer profit de l’augmentation du poids du secteur de l’immobilier dans la capitale. Et bien sûr, il y a lieu de continuer à nourrir ce processus avec l’utilisation des régies foncières et des logements publics à des fins d’embellissement de quartiers et de gentrification, pour attirer les classes moyennes et les riches et repousser à l’extérieur de la ville les couches les plus pauvres de la population. Dix quartiers bruxellois ont ainsi été identifiés dans la déclaration de politique régionale pour la réalisation de tels projets d’embellissement et de prestige, comme la zone du canal, le plateau du Heysel (avec le projet NEO) ou encore le quartier du Midi.

    Cette grande réforme fiscale sera probablement accompagnée de la taxe kilométrique. Si le gouvernement assure que la taxe sera effective pour les poids lourds, un flou est maintenu concernant les voitures… Le plan de stationnement, qui généralise les stationnements payants, a déjà indiqué que la seule « solution » des politiciens traditionnels au problème de congestion du réseau routier à Bruxelles est de faire payer aux usagers et aux travailleurs à chaque fois un peu plus pour les pénuries à défaut de développer des transports en commun gratuit, de qualité et en offre suffisante. La taxe kilométrique serait un pas supplémentaire dans ce sens.

    La perpétuation des pénuries et de l’austérité réclame une résistance organisée

    Le nouveau gouvernement, qui ne signifie rien d’autre que la continuation des pénuries et de l’austérité, l’hypocrisie verte en moins, n’est pas viable ! Ce dont nous avons besoin, ce sont des investissements publics massifs pour répondre aux besoins en emplois, logements, écoles, pouvoir d’achat,… Le point de départ des partis traditionnels est la satisfaction des intérêts du patronat et la « bonne » gestion de budgets sous-financés. Il faut renverser cette logique ! Il faut partir des besoins de la population pour organiser en suffisance les budgets des différents services, en utilisant les immenses richesses qui sont produites mais accaparées aujourd’hui par une minorité de super-riches. Une rupture des liens syndicaux avec les partis traditionnels et la construction d’un relais politique pour les travailleurs est nécessaire, pour passer des luttes sectorielles sans suite à une résistance organisée contre le capitalisme en crise et ses politiciens.

  • Quelques autres photos de la manifestation nationale contre la guerre à Gaza

    Voici ci-dessous une nouvelle série de photos prises durant la manifestation massive de solidarité avec le peuple palestiniens qui s’est tenue dimanche dernier dans les rues de Bruxelles. Ce reportage-photos a été réalisé par PPICS.

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