Category: Bruxelles

  • Manifestation massive contre la terreur d’Etat israélienne

    Hier, des milliers de travailleurs et de jeunes de divers milieux ont protesté dans les rues de Bruxelles contre l’intervention militaire israélienne à Gaza. Des centaines de personnes sont mortes des suites de cette intervention, et la colère est bien entendu très grande contre la terreur d’Etat israélienne. C’est ce qui explique cette large mobilisation en pleine période d’été. Environ 10.000 manifestants avaient en effet répondu à l’appel.

    Le PSL était aussi présent dans cette manifestation avec une délégation au caractère particulièrement international puisque quelques membres de notre internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière, étaient encore présents en Belgique à la suite de la tenue de l’Ecole d’Eté européenne du CIO, dont des militants Isréaliens et Palestiniens.

    Reportage-photos de la manifestation, par MediActivista.

    Photos de la délégation du PSL, par Zul.

  • Gaza. Manifestation massive à Bruxelles

    Le massacre de Gaza entraine une profonde colère et a déclenché des actions de protestation un peu partout à travers le monde. Samedi dernier, une grande manifestation a eu lieu à Bruxelles, avec des milliers de participants, jusqu’à 10 000. Le cortège était particulièrement combatif. L’indignation est, à juste titre, tout simplement gigantesque face au massacre et à la politique délibérée du régime israélien pour faire couler le sang de Palestiniens innocents. Alors que les autorités ukrainienne et russe cherchent à s’accuser l’une l’autre autre de la responsabilité de l’attentat perpétré contre l’avion de la Malaysian Airways, le régime israélien ne mâche pas ses mots et n’a aucune honte à commettre un terrible bain de sang.

    Photos de PPICS.

  • Solidarité avec les luttes sociales au Brésil !

    Hier, une action contre la répression des protestations sociales brésiliennes a eu lieu à Bruxelles. Il s’agissait notamment d’exiger la réintégration des 42 travailleurs du métro de Sao Paulo licenciés pour faits de grève. Le rôle de la FIFA et des multinationales a été dénoncé par les divers orateurs, tout en exigeant plus d’argent pour la santé, l’éducation, le logement et le transport public de qualité.

    L’appel à l’action avait été rejoint par les JOC (Jeunes Organisés et Combatifs), la LCT (Ligue Communiste des Travailleurs), la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire), le PSL (Parti Socialiste de Lutte), le CAL (Collectif Alternative Libertaire Bruxelles), l’USE (Union Syndicale Etudiante), le CAE (Comité Action Europe), le CADTM Belgique et la CGSP ALR Bruxelles (Administration Locale et Régionale).

    Voici quelques photos de PPICS.

  • Solidarité avec les luttes sociales au Brésil

    Appel au rassemblement : Samedi 28 juin à 15h00, Place de l’Albertine (Gare centrale), Bruxelles

    Le 13 juin dernier, une action avait déjà eu lieu à Bruxelles suite à un appel aux protestations internationales lancé par le Comité pour une Internationale Ouvrière, dont le PSL est la section belge. Une quarantaine de personnes étaient présentes, parmi lesquels des membres de la LCT.

    Beaucoup de Brésiliens n’acceptent pas que le gouvernement dépense plus de 11 milliards de dollars pour une Coupe du Monde alors qu’une grande partie de la population n’a pas accès aux services de base, comme la santé, l’éducation, le logement et le transport de qualité. Des milliers de familles ont été délogées de leur maison, 12 ouvriers sont morts dans la construction des stades, sans compter les innocents assassinés par la Police militaire dans la périphérie des grandes villes.

    Tout ce qui concerne la FIFA n’est qu’un grand business capitaliste, au bénéfice des multinationales liées au sport, à l’alimentation (Jupiler, Coca-Cola), à la construction des stades,… La Coupe de la FIFA est pleine de corruption et de gaspillage, dans un pays où le fossé est énorme entre les 1 % de super-riches et les 99 % de plus pauvres.

    Face aux mobilisations et aux grèves qui éclatent dans tout le pays, le gouvernement brésilien a décrété la tolérance zéro et a placé 20.000 policiers dans les rues. Avant l’ouverture de la Coupe, les travailleurs du métro de São Paulo se sont mis en grève pour réclamer une augmentation de salaire. Le gouverneur Alckmin a refusé toute négociation et a envoyé la troupe de choc sur les piquets, infligeant des astreintes de 160.000 € par jour de grève et licenciant 42 travailleurs parmi les plus combatifs. Le gouvernement tente d’utiliser la Coupe pour se donner du prestige et tuer la contestation sociale, mais les mobilisations continuent.

    Nous appelons le monde syndical et associatif en Belgique à protester contre les injustices du mondial et à dénoncer les atteintes au droit de grève et la répression envers les travailleurs qui luttent au Brésil.

    Stop à la répression !

    • Réintégration des 42 licenciés du métro de São Paulo !
    • Assez d’argent pour la FIFA et les multinationales ! Plus d’argent pour la santé, l’éducation, le logement et le transport public de qualité !

    => Page de l’évènement Facebook

    Premiers signataires :

    – CAL (Collectif Alternative Libertaire Bruxelles)
    – JOC (Jeunes Organisés et Combatifs),
    – LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire)
    – LCT (Ligue Communiste des Travailleurs),
    – PSL (Parti Socialiste de Lutte),
    – USE (Union Syndicale Etudiante)

  • [INTERVIEW] “Se préparer à l’austérité à venir par un front de résistance !’’

    Interview d’Anja Deschoemacker

    Pour ces élections, des listes ‘‘Gauches Communes’’ étaient déposées à Bruxelles, à la Chambre et à la Région. Ces listes regroupaient des militants du Parti Socialiste de Lutte et du Parti Humaniste, avec également des indépendants, autour de la nécessité d’un plan radical d’investissements publics massifs pour répondre aux diverses nécessités sociales (logement, crèches, écoles,…) tout en créant des emplois décents et socialement utiles. Nous avons discuté de l’évaluation de cette campagne avec Anja Deschoemacker, tête de liste à la Chambre pour Gauches Communes et membre du PSL.

    Comment s’est déroulée la campagne de Gauches Communes ?

    Tout d’abord, nous n’avons bénéficié d’aucune attention médiatique. Nous avons été très peu invités aux débats syndicaux, associatifs, etc., conséquence du ‘‘vote utile’’ pour le PTB. Lors de précédentes campagnes, soit avec le Front des Gauches (qui réunissait le PC, la LCR, le PH, le CAP, Vélorution et le PSL en 2010), soit pour la première campagne de Gauches Communes aux dernières élections communales, nous avions pu être orateurs lors de plusieurs débats. Mais pour ces élections, nous avons eu comme seule visibilité notre campagne en rue et les nombreuses discussions sur le terrain.

    Mais compte tenu de nos forces encore limitées, il ne nous a pas été possible de mener campagne dans tout Bruxelles, nous ne l’avons fait que dans les quatre communes où nous nous étions présents aux communales – Anderlecht, Jette, Ixelles et Saint-Gilles – en nous concentrant toutefois sur Saint Gilles. D’autres campagnes avaient également été menées contre les deux dernières augmentations des tarifs de la STIB, et contre l’augmentation du prix de la distribution de l’énergie, conséquence de la manière dont la commune fait payer à la population l’affaire Dexia. La commune devra encore payer de nombreuses années l’emprunt contracté auprès de Dexia pour… avoir renfloué Dexia ! On parle tout de même d’un demi-million d’euros par an… Une des particularités de ces campagnes était l’effort systématique visant à mener des actions avec les habitants et pas seulement entre militants.

    Quel a été l’écho des idées défendues par Gauches Communes parmi la population ?

    Il fut très bon. Une des idées que nous avons le plus accentué est la nécessité de construire un large front de résistance une fois les élections passées, puisque nous savons qu’une politique d’austérité nous attend à tous les niveaux. Sur ce point, les discussions ont été formidables aux stands et lors des distributions de tracts.
    Mais nous avons été confrontés à deux ‘‘votes utiles’’. Le premier, pour le PS, n’a rien de neuf, mais il est par contre en (plein) déclin. Il a été basé sur l’idée de se préparer à la victoire de la N-VA en Flandre ainsi que sur la menace de finir avec Reynders comme ministre-président de la Région bruxelloise. Mais le dégoût s’est fortement développé vis-à-vis du PS, suite à l’expérience d’un gouvernement fédéral dirigé par Di Rupo. Et ce n’est pas la politique régionale ou communale qui fait la différence… Mais, même affaibli, le PS est tout de même très présent. Le deuxième vote utile, c’était celui pour le PTB. Là aussi, c’était un élément déjà présent lors des élections communales, mais cela s’est considérablement renforcé.

    Nous avons toujours fait des propositions au PTB pour déposer des listes unitaires à gauche, tant avec le Front des Gauches qu’avec Gauches Communes, propositions qui se sont toujours soldées par un refus. Cette fois-ci, nous avions proposé de participer aux listes PTB-GO, même un groupement de liste n’a pas été possible ! Le PTB-GO (qui comprenait également des candidats de la LCR et du PC) a préféré conclure un accord avec les listes Pro-Bruxsel et BUB, alors qu’elles n’ont rien de gauche.

    Nous n’avons jamais cessé de discuter lorsque notre interlocuteur nous disait préférer voter pour le PTB : c’est un pas en avant positif par rapport au soutien aux partis établis, et c’était l’opportunité de discuter des initiatives à prendre une fois passées les élections, notamment autour de cette question d’un front large et unitaire de la résistance sociale contre la politique d’austérité.

    Au final, nous avons obtenu 0,29% à la Chambre (soit 1.461 voix) et 0,21% à la Région (soit 843 voix). Sur Saint-Gilles, nous avons obtenu 1,12% à la Chambre et 0,89% à la Région. Bien entendu, nous aurions espéré obtenir un meilleur, tout en sachant par avance que cela n’allait pas du tout être évident de reproduire le résultat obtenus aux communales à Saint-Gilles (3,65%). Mais ce qui est frappant, c’est la nouvelle progression de la gauche véritable dans cette commune. Alors que le PTB et Gauches Communes réalisaient ensemble 7,5% aux communales, le score le plus élevé dans une commune bruxelloise, il est maintenant question de plus de 9% ! Nos campagnes ont incontestablement joué un rôle dans ce succès. Si nous parvenons à réaliser une unité plus large, nous pouvons positionner la gauche radicale comme deuxième force de cette commune derrière le PS !

    A côté des éléments précités, il faut aussi savoir qu’une large partie de la population saint-gilloise est issue des communautés européenne ou marocaine, qui pouvaient voter pour le scrutin communal mais pas pour ces élections.

    Peux-tu nous en dire plus sur cette nécessité d’un front de résistance contre l’austérité ?

    Nous avons eu un bon début de discussion autour de cette idée lors d’un meeting que nous avons organisé avec ‘‘Alternatives à Bruxelles’’. Le PTB n’avait malheureusement pas envoyé d’orateur, mais des représentants du PC, de la LCR, de VEGA, de la LCT, du PSL et du PH étaient présents à la tribune. Il ressortait clairement de cette discussion que, malgré les divergences, l’idée faisait mouche. Gauches Communes veut d’ailleurs organiser une rencontre à la rentrée afin de poursuivre cette discussion et de voir comment poser les premiers pas concrets en cette direction.
    Les autorités vont bénéficier de 5 ans sans élection nationale (et de 4 ans avant les prochaines communales). Elles vont appliquer une austérité bien plus sévère que ce que le gouvernement précédent a déjà réalisé (le gouvernement Di Rupo a déjà appliqué une austérité de 22 milliards d’euros…). Ce constat est partagé plus largement puisque, quelques jours plus tard, Jean-François Tamellini, secrétaire fédéral FGTB, a lancé un appel à un ‘‘vaste mouvement social’’ contre l’austérité.

    Mais des obstacles restent présents, parmi lesquels les liens entretenus entre les directions syndicales et des partis comme le PS, le SP.a ou encore le CD&V, très certainement dans le cas d’une tripartite traditionnelle au fédéral. Malgré la discussion autour de l’Appel du 1er mai 2012 de la régionale FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut appelant à rompre avec le PS et Ecolo, la direction nationale de la FGTB a très explicitement appelé à voter pour le PS et le SP.a. Aucun groupe de gauche ou organisation de gauche ne peut, à lui seul, briser cette situation, il faut que les différentes organisations de gauche soutiennent et inspirent la gauche syndicale pour qu’elle s’organise et qu’émerge enfin un plan d’action conséquent et audacieux qui implique activement le nombre le plus large de travailleurs.

    A ce titre, le processus de l’Alliance D19-20, qui a pris en charge l’organisation d’actions contre l’austérité européenne et le Traité Transatlantique, représente un pas dans la bonne direction et illustre le potentiel existant pour un plan d’action élaboré collectivement, notamment avec des assemblées générales, et pas uniquement avec des réunions de représentants syndicaux ou de mouvements. Mais il faut réagir à tous les niveaux de pouvoir, car les mesures d’austérité viendront de partout. Sans lutte sérieuse, nous ne ferons que perdre nos conquêtes sociales les unes après les autres.

    A la Région bruxelloise, des années durant, toutes les revendications des travailleurs ont été mises de côté sous l’argument qu’il fallait attendre le refinancement de la Région. Ce refinancement est aujourd’hui là, mais il est quasiment exclu qu’il soit utilisé pour améliorer les conditions de travail et le salaire des travailleurs de la Région. Ne parlons même pas des travailleurs communaux chez qui l’on trouve les conditions de travail les plus révoltantes !
    Ce front de résistance devrait aussi soutenir les travailleurs du privé, qui aujourd’hui sont souvent condamnés à se battre de manière isolée. Nos luttes doivent être reliées, les unes aux autres, pour pouvoir enfin lier à l’action la force de la classe des travailleurs, lorsqu’elle est unie et marche dans la même direction.


     

    Merci !

    Nous tenons à remercier nos électeurs de même que tous les camarades et sympathisants de Bruxelles et d’ailleurs qui ont rendu possible cette campagne dans les rues de Saint-Gilles. Le travail n’a pas manqué et ce fut un grand effort de pouvoir maintenir des stands quotidiens, assurer le collage d’affiches dans les magasins, distribuer les tracts dans les boîtes aux lettres (plusieurs tracts différents en 20.000 exemplaires à chaque fois).
    Cette expérience fut très bénéfique. Les membres du PSL sont habitués à intervenir aux piquets de grève, lors d’actions ou de manifestations syndicales et de la jeunesse radicalisée. Mais c’est autre chose de mener une campagne vers un public plus large sans baisser le niveau de notre programme, avec un effort constant pour populariser des mots d’ordre tels que la nationalisation des secteurs-clés de l’économie sous contrôle démocratique et en argumentant systématiquement sur la nécessité de changer de système pour parvenir à un changement réel.
    Dans la perspective du retour de luttes massives en Belgique, cette campagne fut une excellente préparation pour notre parti.

  • Quand des militants anti-répression s’invitent au BBQ du PS…

    La fine fleur du PS bruxellois s’était donné rendez-vous ce vendredi 23 mai 2014 au “grand barbecue” de la fédération bruxelloise du PS, parc du Cinquantenaire. Mais ce rassemblement électoral a été rejoint par plusieurs dizaines de militants venus, pacifiquement, protester contre les arrestations arbitraires massives et la brutalité policière dont ont été victimes les participants à la manifestation du 15 mai dernier lors de l’European Business Summit, un sommet de patrons de multinationales.

    Ce jour-là, pas moins de 281 personnes ont été arrêtées et détenues de longues heures par la police de Bruxelles alors qu’elles manifestaient pacifiquement contre l’austérité et contre les négociations concernant le traité transatlantique (qui vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde, entre les USA et l’Union Européenne) à l’appel de l’Alliance d19-20. Les autorités avaient clairement décidé de protéger le sommet patronal de la moindre critique.

    Un appel à protester avait donc été lancé par les JOC (Jeunes Organisés et Combatifs), l’USE (Union Syndicale Etudiante), les Jeunes-FGTB, l’ACV-Jongeren, les JAC, Vonk/Révolution, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), le FAF, ECOLOj et le CRER. Dans leur appel, ces organisations dénonçaient : “Ce n’est pas la première fois que la ville limite le droit de manifester ou de s’exprimer au nom des puissants. Ces derniers mois, on peut citer les arrestations et les mots très durs du bourgmestre, Yvan Mayeur, suite à l’action du 19 décembre sous les ordres du conseil européen ou encore a l’action d’Amnesty International interdite pour ne pas choquer les dirigeants chinois. Aujourd’hui monsieur Mayeur prétend que la police a dépassé le cadre qu’il lui avait fixé, qu’il le prouve! Soit il désavoue le chef des opérations, le commissaire Vandersmissen, soit c’est lui qui a ordonné l’arrestation et, au minimum, il s’excuse auprès des travailleurs, étudiants, agriculteurs,… qui ont passé des heures dans des cellules froides et humides.”

    Les militants – des jeunes mais aussi des syndicalistes de la CNE et de la CGSP – ont donc été interpeller le Bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur, les mains sur la tête et/ou à genoux puisque, visiblement, les autorités considèrent que le débat démocratique peut se mener de cette façon… Constamment suivi par une petite foule silencieuse et déterminée sur les lieux des festivités, M. Mayeur a finalement bien dû prendre la parole quelques minutes devant les militants pour se prononcer de façon très vague au sujet de la violence policière, en cherchant à se disculper. Il a ensuite bien vite quitté les lieux…

    Après cela, les militants se sont réunis à un autre endroit pour tenir une assemblée destinée à évaluer l’action qui venait d’être menée et à aborder la suite de la lutte. D’autres actions seront prévues pour défendre le droit à la liberté d’expression et le droit de manifester, ce n’est qu’un début, continuons le combat !

    => Reportage-photos du Collectif Krasnyi

    Photos ci-dessous : PPICS – banque d’images

  • Après le 25 mai, un front de résistance contre l’austérité !

    Un plan radical d’investissements publics ! Pour des écoles, des logements sociaux, des emplois décents et + de pouvoir d’achat.

    Tract de Gauches Communes

    Les riches plus riches

    La reprise économique a été proclamée, mais seuls les riches en profitent. En 2013, les grandes entreprises ont réalisé 11 milliards d’€ de profits, soit une augmentation de 20% en un an. Leurs patrons se sont accordés des salaires de 30 à 200 fois supérieurs à celui d’un travailleur : la moyenne est de 2,2 millions €, 11% de plus en 1 an ! Et pour maximaliser ces profits, ils n’hésitent pas à restructurer et licencier, laissant des milliers de familles sur le carreau. 100.000 emplois ont été détruits en 4 années, les chômeurs sont maintenant 600.000. Les partis traditionnels ont aidé les patrons en leur donnant près de 20 milliards € de cadeaux fiscaux et de baisse des coûts salariaux et en épongeant les dettes des banques spéculatrices pour un montant de 35 milliards €.

    Nous payons la note

    Ce transfert des moyens de la collectivité vers les plus riches, c’est nous qui en faisons les frais. Allongement de l’âge de départ à la pension et diminution des salaires et des allocations de chômage pour le fédéral, augmentation des tarifs des transports en commun et diminution du nombre de logements sociaux pour les régions, sous-investissement dans les écoles pour les communautés,… En temps de crise, la politique des partis établis (dont le PS et Ecolo) se résume à une accélération de la politique néolibérale de ces 30 dernières années. Les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes en Belgique : la fortune des 1% les plus riches a dépassé celle des 60% les plus pauvres !

    Un plan radical d’investissements publics !

    Gauches Communes défend un programme qui répond aux besoins de la population : construire 60.000 nouveaux logements sociaux publics de qualité à Bruxelles et 79 nouvelles écoles, disposer de transports publics gratuits et de qualité, instaurer un service public national de santé. Ce plan radical d’investissements publics permettrait de créer des dizaines de milliers d’emplois décents. Irréaliste? Certainement pour ceux qui veulent continuer à nous faire payer la crise des banquiers et des spéculateurs. Les moyens dont nous avons besoin, nous pouvons aller les chercher parmi l’élite de super-riches.

    Voter à gauche du PS, c’est voter pour la droite ?

    Au contraire ! Cela permet de faire à nouveau entendre une voix de gauche dans le débat politique. Depuis 30 ans qu’il est au pouvoir, la PS a surtout démontré qu’il représente un sérieux atout pour faire avaler une politique de droite à la population. L’argument mensonger d’un vote de ‘‘moindre mal’’ ne passe plus. Les sondages indiquent ainsi une forte progression de la vraie gauche, et surtout de sa composante la plus visible, le PTB.

    Ce soutien pour la gauche aurait considérablement pu être renforcé par une véritable unité, avec liberté de débat et unité d’action, à l’instar de ce qu’avait proposé la FGTB de Charleroi & Sud Hainaut, avec le PTB en force motrice. C’est dans ce sens que Gauches Communes avait offert de participer aux listes PTB-GO avec ses candidats, ce que le PTB a refusé. Nous pensons que c’est une erreur.

    Mais ce qui devient incompréhensible pour beaucoup, c’est le refus du PTB d’accepter la participation de Gauches Communes à un regroupement de listes à la Région, alors qu’il a trouvé un accord avec Pro-Bxl, le Parti Pirate et BUB. Il y a pourtant plus d’affinités politiques entre nous qu’avec ces autres listes. Ce mécanisme permettant un report mutuel des voix, notre démarche envers le PTB visait à éviter une dispersion des voix pour l’obtention d’élus de gauche.

    Une véritable politique de redistribution des richesses ?

    Dans ses revendications, le PTB reste encore limité. La taxe des millionnaires et la baisse de la TVA sur l’énergie, par exemple, sont autant de choix de société intéressants, mais qui restent faciles à détourner par les patrons grâce à la fuite des capitaux dans un cas, ou avec le retard de l’adaptation salariale à l’index dans le cas de la baisse de la TVA.

    Une véritable politique de redistribution des richesses ? C’est possible, en refusant de payer la dette publique dont les intérêts annuels correspondent à plus de 1200 euros par habitant. C’est possible, en nationalisant les banques afin de créer un secteur financier public démocratiquement géré qui offre des crédits bon marché à la population et qui soit capable de garantir que notre épargne soit en lieux sûrs. C’est possible, en nationalisant les secteurs vitaux de l’économie, sous contrôle et gestion démocratiques de la collectivité. Cela exige un changement de société, pour que l’économie ne soit plus basée sur la course aux profits et l’avidité de l’élite, mais sur la satisfaction des besoins de la population.

    Tous les partis traditionnels se disent prêts à baisser les coûts salariaux, c’est-à-dire les salaires et les contributions à la sécurité sociale. Un véritable tsunami d’austérité nous attend à tous les niveaux de pouvoir une fois les élections passées. Un front de résistance réunissant les divers partis de la vraie gauche, les syndicalistes combatifs et les mouvements sociaux sera nécessaire pour construire un rapport de force qui nous soit favorable au travers des luttes sociales.

  • Débat à Bruxelles : un front de résistance contre l’austérité?

    Mardi dernier, le Garcia Lorca, Alternatives à Bruxelles et Gauches Communes avaient organisé un débat à Bruxelles sur le thème : « Un front de Résistance à l’austérité? » En présence de représentants de divers candidats de gauche pour ces élections ou représentants de partis de gauche, dont Anja Deschoemacker (candidate de Gauches Communes, PSL), Gilles Smedts (candidat de Gauches Communes, PH), Roland Nyns, (candidat de PTB-go!, PC), Caroline Bertels (candidate de Véga), un représentant de la LCR et un représentant de la LCT. Le PTB avait également été invité à participer à cette discussion, mais aucun représentant n’a répondu à l’appel.

    Le débat fut riche et intense. Il a beaucoup été question de l’appel de la FGTB de Charleroi & Sud Hainaut pour un rassemblement à la gauche du Ps et d’Ecolo basé sur un programme d’urgence anticapitaliste ainsi que de l’offensive contre les droits et les acquis de la majorité de la population que les partis traditionnels lanceront une fois les élections passées, à tous les niveaux de pouvoir. En ce qui concerne ces partis, il n’y a qu’un choix à faire entre une austérité brutale et rapide et une austérité graduelle et mieux emballée.

    Un front de Résistance contre l’austérité avec liberté de débat et unité d’action est une nécessité et l’ensemble des formations qui soutiennent et participent à l’appel de la FGTB de Charleroi avaient été invitées pour y répondre.

    Une nouvelle date de rencontre pour poursuivre cette discussion devrait voir le jour à la rentrée.

    Photos ci-dessous : PPICS – banque d’images

    Alternatives à Bruxelles est un cadre de travail commun, initié par le PSU (Parti Socialiste Unifié (Maroc) section Belgique, la Fédération de Belgique de Izquierda Unida, la Fédération de Belgique de Refundazione Comunisti Italiani, Die Linke Bruxelles et Syriza Belgique dans le but de coordonner des actions avec d’autres collectifs progressistes de Bruxelles

    Gauches Communes sont des listes unitaires rassemblant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Des listes sont présentes pour la Chambre et la Région à Bruxelles. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP). www.reprenonsnoscommunes.be

  • S’organiser contre l’avalanche d’austérité !

    Bruxelles : Listes Gauches Communes

    Le Soir a publié le 18 avril dernier le rapport d’une étude de la Banque Centrale Européenne selon laquelle la fortune (connue) des ‘‘Belges’’ a, entre 2012 et 2013, augmenté pour atteindre les 1085 milliards d’euros. Cela place notre pays dans la liste des ‘‘pays riches’’. Tout va bien, donc.

    Par Anja Deschoemacker, tête de liste à la Chambre

    Mais cette fortune est très mal repartie : les 10% les plus riches disposent en moyenne d’un patrimoine de 84.700 euros alors que les 20% les plus pauvres ont en moyenne un patrimoine de 27.400 euros et les 40% suivant restent en majeure partie sous les 50.000 euros. Economistes et sociologues sont de plus en plus unanimes pour affirmer que la société est devenue moins ‘‘mobile’’ socialement. Concrètement, cela signifie qu’il est de plus en plus difficile de s’enrichir en travaillant. Devenir riche n’est une possibilité… que pour ceux qui le sont déjà !

    Ces 30 dernières années ont connu un gigantesque transfert de moyens vers une élite parasitaire qui a peu à peu rongé les bases de l’Etat-Providence. Même les services publics de première importance comme l’enseignement, les soins de santé ou encore les transports en commun ont connu un sous-financement chronique aux conséquences désastreuses pour le personnel et les usagers. Les administrations et les entreprises publiques ont été envahies par les statuts contractuels ou précaires; le personnel nommé et avec un bon salaire se fait rare.

    Un secteur à bas salaire est en plein développement, notamment poussé par les licenciements qui frappent l’industrie et les services privés ainsi que par le gel salarial imposé par le gouvernement Di Rupo. La chasse aux chômeurs est devenue plus féroce, des dizaines de milliers de chômeurs vont perdre leur allocation tandis que des dizaines de milliers d’autres ne reçoivent déjà plus qu’une simple aumône.

    Les programmes des partis établis – des verts à la N-VA – illustrent très clairement que leur première inquiétude n’est pas de s’en prendre sérieusement aux nécessités sociales en souffrance au niveau de la lutte contre la pauvreté, de l’emploi, du logement, de l’aide à la jeunesse, de l’accueil des enfants, de l’enseignement, des soins de santé, des soins aux aînés ou aux personnes handicapées, etc. Tous partent de l’idée que la société s’écroulerait si l’élite de parasites capitalistes n’était pas soutenue pour devenir encore plus riche, et tant pis si cela signifie d’imposer l’austérité à la majorité de la population. Si quelques partis établis colorent encore quelque peu leurs programmes de mesurettes qui devraient forcer les plus riches à un peu contribuer aux caisses de la collectivité, ce n’est que pour mieux masquer la réalité antisociale de leur politique.

    Pour Gauches Communes, le seul moyen d’empêcher la casse des conquêtes sociales de la majorité, c’est la résistance massive du mouvement des travailleurs, des jeunes, des organisations sociales,… C’est pourquoi nous appelons à la formation d’un front de résistance pour riposter contre l’austérité qui ne manquera pas d’arriver une fois les élections passées.

    Chaque lutte destinée à bloquer l’application d’une mesure d’austérité ou visant à obtenir une meilleure distribution de la richesse doit être soutenue. Mais l’élite dominante dispose de nombreux moyens pour échapper à ses obligations. Instaurer une politique qui utilisera les richesses fantastiques aujourd’hui produites en Belgique pour résoudre les problèmes auxquels la majorité de la population est confrontée, cela nécessitera de se battre ensemble pour collectivement disposer du contrôle sur la production de ces richesses.

    C’est pourquoi Gauches Communes défend ouvertement la nationalisation des secteurs-clés de l’économie – dont le secteur bancaire – et le refus du paiement de la dette de l’Etat (sauf pour le petit détenteur d’obligations). Nous sommes pour un changement fondamental de société : pour la construction d’une société où la production sera basée sur les besoins de la population et non sur les perspectives de profits à court terme. Il faut prendre le pouvoir des mains de l’élite dominante !

    Ces idées, il vous est possible de les soutenir en votant pour Gauches Communes à Bruxelles (à la Chambre et à la Région) ce 25 mai. Mais n’hésitez pas à faire un pas supplémentaire en nous aidant à mener campagne jusqu’à cette date et ensuite. Suivez le site de Gauches Communes pour vous tenir au courant !

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