Category: Jeunes

  • L’extrême droite voudrait récupérer notre colère… C’est la lutte sociale qui est nécessaire !

    Aux élections de 2019, le Vlaams Belang avait triplé son score électoral par rapport à 2014. Ce succès reposait en large part sur le dégoût qu’inspirent les partis traditionnels ainsi que sur un programme socio-économique apparemment plus axé à gauche. En vérité les priorités du parti flamand d’extrême droite n’ont jamais changé et toute sa pratique parlementaire démontre un attachement indéfectible aux attaques antisociales. Mais si ce mensonge n’est pas démasqué par la lutte sociale, le succès de 2014 menace de se répéter en pire. Dans les sondages actuels, le Vlaams Belang est aujourd’hui le premier parti de Flandre.

    Aux précédentes élections, le Vlaams Belang semblait défendre de ramener l’âge légal du départ à la retraite à 65 ans ou encore de fixer la durée d’une carrière complète à 40 ans au lieu de 45 ans. Le parti défendait également la diminution de la TVA sur l’énergie de 21% à 6%. Dans la pratique, il n’a été question que de soutien au blocage des salaires et autres mesures antisociales, mais tout semble indiquer que le VB va répéter ses mensonges. Cette approche est également à la base du succès électoral en France du Rassemblement national de Marine Le Pen et des Frères d’Italie de Giorgia Meloni. Parallèlement, Le Belang continue d’entretenir des liens avec des groupes plus ouvertement violents comme Schild & Vrienden.

    Du côté francophone, l’extrême droite est peu organisée, principalement en raison d’un puissant mouvement ouvrier qui riposte systématiquement contre chaque tentative de l’extrême droite de mettre un pied dehors. L’autre élément important, plus récent, est l’existence d’une alternative électorale de gauche sous la forme du PTB.

    Un combat contre toute la politique antisociale

    Avec qui construire le mouvement antifasciste ? C’est une question essentielle. Face à l’ampleur du danger, la tentation est grande de brasser le plus large possible. Mais soyons sérieux, ces trente dernières années, les partis dit « démocratiques » ont repris et concrétisé une grande partie du programme en 70 points du Vlaams Blok, ancien nom du Vlaams Belang. Ce programme paru en 1992 et adapté en 1996, « Immigration : les solutions. 70 propositions pour résoudre le problème des étrangers », mentionnait notamment la création d’un Secrétariat d’État à l’immigration (c’est dorénavant fait !), l’extension des centres fermés pour étrangers (ça a été fait, et c’est encore prévu !), les expulsions collectives (fait, et refait !) et le durcissement de l’accès à la nationalité (fait).

    PS et ECOLO peuvent bien soutenir en Wallonie le dépôt de motions pour déclarer des villes « antifascistes » (ce qui a été fait pour Mons, Charleroi, Namur et Liège), ces deux partis ont participé à des gouvernements dont la politique a rendu plus acceptable le racisme du Vlaams Belang. L’actuel gouvernement fédéral a encore décidé l’accélération des procédures d’examens et l’exécution plus rapide des décisions d’expulsions et de nouvelles restrictions au regroupement familial tout en fermant une fois de plus la porte à toute régularisation collective.

    Et ce n’est pas tout. Ces partis sont aussi responsables de l’application de la politique antisociale qui pousse de plus en plus de gens dans le désespoir et la panique, ce qui peut en faire des proies pour le discours de l’extrême droite.

    L’antifascisme conséquent est intrinsèquement lié à une opposition farouche aux politiques antisociales et à celles et ceux qui les appliquent. Personne ne compte sur des pyromanes pour éteindre un incendie, l’antifascisme ne fait pas exception à la règle. Un programme audacieux de changement social, c’est un des piliers du combat contre l’extrême droite.

    Un autre pilier est une organisation démocratique, qui vise à créer l’unité dans la lutte dans le respect des divers courants politiques et des modes d’expression de leurs opinions. C’est ainsi que l’on peut construire le mouvement le plus large possible, en allant chercher des couches neuves et sans rester dans l’entre-soi militant et radical.

    L’action de masse est la meilleure manière non seulement de bousculer la confiance de l’extrême droite, mais aussi d’aller chercher les moyens dont nous avons besoin pour assurer un avenir à chacune et chacun, et que plus personne ne puisse plus ainsi se tromper de colère. Selon nous, cela signifie le renversement du capitalisme et la construction d’une société réellement démocratique, où les travailleur.euse.s et la jeunesse posséderont les grands moyens de production et décideront de leur utilisation.

  • Pas de vacances pour la lutte contre le capitalisme!

    Tract d’été de la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et des Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA)

    La Pride, c’est la lutte !

    Le Premier ministre De Croo défend que la Pride est avant tout une affaire de célébration. Quelle blague ! La lutte reste nécessaire contre la discrimination et les violences, les personnes LGBTQIA+ les subissent au quotidien ! Suite aux longues années successives de réduction budgétaire dans les soins santé, les personnes souhaitant effectuer une transition ou ayant simplement besoin de soins de santé mentale accessibles se retrouvent sur une liste d’attente de plus d’un an et demi ! Les forces de droite et conservatrices défendent la famille traditionnelle et les rôles de genre stéréotypés. Ils s’opposent à ce qu’on prenne nos propres décisions concernant nos propres corps : les personnes transgenres seraient « dérangées », le droit à l’avortement « contre nature ». Ces réactionnaires comparent les drag queens et le drapeau de la Progress pride à la pédophilie. Cela crée un climat qui encourage la violence verbale et physique. Plus de 40 % des jeunes LGBTQIA+ en Flandre ne se sentent pas en sécurité à l’école en raison de leur orientation sexuelle et un tiers en raison de leur expression de genre. Les écoles manquent de ressources et de connaissances pour réagir de façon adéquate. Il nous faut plus de moyens publics pour un enseignement inclusif et LGBTQIA+ friendly.

    Ni capitalisme arc-en-ciel ni pinkwashing !

    Les grandes entreprises et les partis traditionnels se posent fièrement en défenseurs du mouvement LGBTQIA+. Ce sont pourtant précisément eux qui rendent difficile de joindre les deux bouts et qui ont cassé les services publics. Là où il y a pénurie, il y a tensions sociales et la porte est ouverte à la LGBTQIA+phobie, au racisme et à d’autres formes de discrimination sur le marché du logement par exemple. Avec le manque de logements sociaux et les longues listes d’attente, la discrimination est structurelle en fonction de sa couleur de peau ou de son expression de genre ou orientation sexuelle.

    Une alternative au capitalisme est possible

    Repousser la LGBTQIA+phobie, cela exige des moyens. La société n’a jamais été aussi riche : allons chercher l’argent là où il se trouve. Les richesses ne sont utilisées que pour enrichir les riches, mener des guerres et polluer la planète. Le capitalisme doit être renversé, les secteurs clés de l’économie doivent être aux mains de la collectivité, sous contrôle et gestion démocratiques des travailleur.euse.s.
    De cette manière, nous pourrons utiliser les richesses et la connaissance pour protéger la planète plutôt et assurer une vie épanouissante à chacun.e. Par exemple, personne ne devrait faire de profit sur la production de médicaments et de traitements hormonaux : seul un secteur pharmaceutique public permettrait à chacun.e d’obtenir les médicaments adéquats.

    Une telle société dont les capacités et richesses seraient utilisées pour le besoin de tou.te.s est une société socialiste démocratique. Ce bouleversement fondamental d’organisation de toute la société changerait aussi inévitablement les attitudes concernant le genre et l’orientation sexuelle. L’hétéronormativité et les rôles binaires de genre sont enracinés dans la société de classes et les relations de pouvoir qui en découlent. Une alternative socialiste internationale garantirait qu’aucun être humain ne soit opprimé par un autre. Rejoignez-nous pour un monde sans discrimination, sans oppression et sans violence !

    JusticePourSanda

    Le jeune Sanda Dia a été tué, mais ses meurtriers du cercle estudiantin élitiste Reuzegom s’en sortent à bon compte. Un nouvel exemple de justice de classe. Immédiatement après le verdict, des manifestations ont réclamé #JusticePourSanda. Aucune peine n’aurait pu ramener le fils, le parent ou l’ami qu’était Sanda. Mais il est inacceptable que l’on puisse avoir des amendes plus lourdes pour ne pas avoir payé son ticket de train ! #JusticePourSanda nous montre pourquoi la Justice n’est pas notre alliée dans notre combat contre les discriminations. Les institutions qui protègent le capitalisme ne vont pas s’en prendre fondamentalement au racisme, au sexisme et à l’exploitation. Tout ce système repose précisément sur les inégalités. De moins en moins d’étudiants peuvent s’offrir un logement et se battent pour trouver un bon emploi. Comme Sanda, beaucoup cherchent d’autres moyens de gagner leur vie.

    Les rituels dégradants du cercle Reuzegom ont un objectif évident : préparer les fils de l’élite à être les arrogants dirigeants de demain qui n’hésiteront pas à abuser de leur position d’autorité pour écraser leur personnel et leurs concurrents. Cela illustre pleinement pourquoi nous devons combiner notre combat contre la discrimination et la lutte sociale. Personne ne doit avoir à joindre un tel cercle étudiant pour espérer grimper l’échelle sociale. Notre monde possède les moyens d’assurer un avenir et une vie épanouie à chacun.e. Allons les chercher et empêchons les capitalistes de continuer à nous nuire.

    Entrez en action avec la Campagne ROSA et les Etudiant.e.s de Gauche en Action !

    • 7-13 juillet – camp d’été – Let’s talk about revolution @Camp Heideven, Kleine Brogel (plus d’infos)
    • 12 août – Pride d’Anvers : participe à la délégation combative de la Campagne ROSA 14h, Sint-Jansplein, Anvers (contactez nous pour les rendez-vous locaux à partir de Liège, Bruxelles,…)
    • 26 juillet – [Meeting international ASI] Les idées révolutionnaires de Karl Marx – 19h @Aula Vesalius, KU Leuven (Vesaliusstraat 11) / Info : https://linktr.ee/marxisarally / Sur ce site

  • La Wallonie et Bruxelles sont-elles à l’abri de l’extrême droite ?

    Allons droit au but : la réponse à cette question est négative. La Belgique francophone n’est pas une forteresse démocratique impénétrable pour l’extrême droite comme les partis au pouvoir aiment à le présenter. Si l’extrême droite y est à peine organisée, c’est principalement en raison d’un puissant mouvement ouvrier à la riposte antifasciste systématique et de l’existence d’une alternative électorale de gauche sous la forme du PTB.

    Le Grand baromètre Ipsos-Le Soir de fin mars a indiqué qu’une majorité de Flamands et de Wallons refusent qu’il y ait plus de places d’accueil pour les réfugiés. Si la situation diffère à Bruxelles, c’est que la crise de l’accueil y est beaucoup plus visible et qu’un mouvement de solidarité avec les réfugiés conséquent a émergé au fil des ans. L’année dernière, un sondage a été réalisé sur la manière dont les Belges voteraient s’ils étaient autorisés à participer aux élections françaises. En Wallonie et en Flandre, Le Pen est arrivée en deuxième position, tandis qu’à Bruxelles, c’est Zemmour qui l’a emporté. Ce ne sont là que quelques indications du potentiel de l’extrême droite dans toutes les régions du pays.

    Des tentatives visent à transformer ce potentiel en une force d’extrême droite francophone organisée. Malgré les ressources injectées par les forces d’extrême droite amies de Flandre, de France et des Pays-Bas, « Chez nous » peine à décoller en Wallonie. D’autre part, une tentative d’extrême droite de saboter une lecture de contes inclusifs par des drag-queens à La Louvière le 22 avril a été repoussée avec succès par des antifascistes.

    C’est cette riposte et cette mobilisation systématiques – avec l’implication active de forces syndicales – qui font toute la différence. Cela ne suffit pas pour éliminer la propagation des préjugés racistes, sexistes et queerphobes, mais cela complique les capacités de construction des forces d’extrême droite. Ces moments de mobilisation sont également l’occasion idéale de débattre de la manière d’étendre cette résistance contre tout ce qui nous divise dans l’ensemble du mouvement ouvrier.

    Nous ne pouvons pas compter sur les partis procapitalistes pour répondre à la menace d’extrême droite. Avec leurs politiques antisociales, ils alimentent le feu qu’ils prétendent vouloir éteindre ! Ils se cantonnent au cadre strict du capitalisme, toujours porteur d’inégalités et de précarité. Leurs politiques antisociales organisent la misère, c’est le terreau sur lequel peuvent se développer la logique de division et les préjugés. C’est pourquoi la riposte antifasciste du mouvement ouvrier repose sur la mobilisation autour d’un programme de changement de société pour en finir avec le « ventre fécond d’où a surgi la bête immonde », pour paraphraser Bertold Brecht.

  • JUSTICE pour Sanda. Combattons la justice de classe et le racisme !

    C’est tout le système qui est coupable !

    Dimanche, des centaines de personnes sont descendues dans les rues de Bruges, Bruxelles et Gand pour réclamer “Justice pour Sanda”. Auparavant, des actions avaient également eu lieu à Anvers, Louvain, Genk et Hasselt. L’organisation de jeunesse du PSL, les Etudiant.e.s de Gauche en Action et la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) ont organisé leur propre action à Bruges et nous avons appelé les gens à se rendre aux actions des autres villes. Nous avons discuté des raisons pour lesquelles la justice n’est pas un allié dans notre lutte contre la discrimination. Il existe une justice de classe dans cette société, nous devons nous organiser contre ce système qui repose notamment sur les privilèges de classe et le racisme. Merci à toutes celles et ceux qui ont participé à ces actions, mais notre combat ne s’arrête pas maintenant. Nous appelons à faire de l’action annoncée le 18 juin à Gand une manifestation aussi importante que possible. Rendez-vous à 15h à l’hôtel de ville pour #JusticePourSanda.

    Tract d’EGA et de la Campagne ROSA

    Les chefs du cercle étudiant élitiste Reuzegom ont été condamnés, mais Sanda Dia n’a pas pour autant reçu justice. Chez beaucoup dominent colère, indignation et désillusion. Ce procès est devenu une parfaite illustration de la justice de classe. Les avocats hors de prix des dirigeants du cercle ont fait en sorte qu’ils s’en sortent avec une amende ridicule, des travaux d’intérêt général et… un certificat de bonne vie et mœurs vierge ! Leur pédigrée leur a permis de tirer parti de leurs privilèges de classe. Qui supporte ça ? Cette colère alimente les actions #JusticePourSanda, merci d’y participer.

    C’est vrai, aucune sanction n’aurait pu ramener à la vie le fils ou l’ami qu’était Sanda. Mais soyons sérieux, des amendes plus lourdes existent pour des infractions routières ou en train ! Et pas pour de graves manquements conduisant à la mort de quelqu’un ? Sur les réseaux sociaux, de nombreux témoignages comparent les peines ridicules des dirigeants de Reuzegom aux sanctions plus graves reçues pour des actes qui le sont bien moins, surtout pour des personnes non blanches.

    C’est tout le système qui est coupable !

    #JusticePourSanda illustre pourquoi nous ne pouvons pas compter sur cette justice de classe dans notre combat contre les discriminations. Le système judiciaire apporte souvent son aide au racisme, au sexisme ou encore à l’exploitation (pensons à son rôle contre les grévistes de Delhaize). Tout récemment, Jeff Hoeyberghs a été acquitté pour le racisme et le sexisme dégueulasse dont il avait fait preuve lors d’une conférence du cercle étudiant d’extrême droite KVHV à l’université de Gand. Le juge a invoqué son “droit à la liberté d’expression”, qui lui permet visiblement d’inciter à la violence et la haine contre les femmes et les personnes victimes de racisme. Nous condamnons toutes et tous ces décisions. Elles démontrent que la lutte contre les discriminations s’oppose à ce système capitaliste qui repose sur les inégalités.

    Plus jamais ça !

    De plus en plus d’étudiant.e.s peinent à se payer un kot ou luttent pour trouver un job correct. Comme Sanda, beaucoup cherchent d’autres moyens pour s’en sortir. La réalité de la société d’aujourd’hui est brutale : les inégalités explosent, le manque de logements accessibles ou d’emplois décents est épidémique. Ces tensions sont attisées et offrent un espace aux discriminations et à la violence. C’est ce qu’exprime la croissance du Vlaams Belang. L’extrême droite cherche à dévier la colère de gens plongés dans le désarroi faute d’alternative suffisamment crédible. Mais le VB n’utilise son influence que pour lancer des campagnes de haine racistes ou LGBTQIA+phobes. Il s’en prend à des boucs émissaires pour détourner l’attention des véritables responsables des problèmes sociaux.

    Les rituels dégradants de Reuzegom ou du KVHV (le club étudiant de Dries Van Langenhove de Schild &Vrienden) ont un objectif très clair : préparer leurs membres, l’élite de demain, à ne pas hésiter à recourir à l’arrogance la plus crasse, aux discriminations les plus brutales et aux abus de pouvoir les plus infâmes. Les Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA) et la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) sont solidaires des proches de Sanda et de toutes les victimes de la justice de classe et du racisme. Nous exigeons justice pour Sanda, mais nous voulons surtout nous assurer qu’un tel drame ne se reproduise plus. Nous voulons riposter contre chaque acte de discrimination et lier la lutte contre les oppressions au combat pour une autre société. Personne ne devrait jamais avoir à rejoindre un cercle comme Reuzegom pour chercher à s’en sortir dans la vie. les moyens existent pour offrir un véritable avenir à chacun.e. Allons les chercher !

    Prochains rendez-vous

    > PRIDE IS A PROTEST – 28 juin – 18h30 @Coyendanspark, Gand – Un capitalisme arc-en-ciel ? Non merci ! Les passages pour piétons arc-en-ciel et autres mesures qui ne coûtent rien ne conduiront pas à l’égalité réelle ! Venez manifester pour les droits des personnes LGBTQIA+ et contre l’homophobie et la transphobie de l’extrême droite ! Des départs collectifs sont prévus de Bruxelles et de Wallonie. Contactez-nous !

    > CAMP D’ETE – 7-13 juillet @Kleine Brogel – Au programme (entre autres…) : 8 juillet : meeting sur la lutte antifasciste en Belgique et au niveau international / 11 juillet : Echange antifasciste sur le premier “dimanche noir” de 1991 et comment en éviter une répétition / 11 juillet : Discussion sur les origines du racisme / 12 juillet : Discussion sur la justice de classe et la lutte antiraciste après #JusticePourSanda et #JusticePourAdil

    > MEETING international – L’actualité des idées de Karl Marx – 23 juillet 19h30 @Louvain ‘Auditorium Vesalius’ – Rencontre organisée par ROSA International et Alternative Socialiste Internationale (ASI, dont le Parti Socialiste de Lutte est la section belge).

  • Camp d’été 2023 – Comprendre le monde pour le changer ! (Programme complet)

    Du 7 au 13 juillet aura lieu le camp d’été du PSL, de la Campagne ROSA et d’EGA. Il aura lieu au Domein Heideven, Heidestraat 1, à Kleine-Brogel (Limbourg). Voici le programme de l’événement qui peut encore connaître de légères modifications.

    Formulaire d’inscription

    Vendredi 7 juillet

    A partir de midi : montage du camp et buffet du soir

    Meeting : Guerre, oppression, crise climatique et inflation. Le monde à l’ère du désordre a plus que jamais besoin d’une alternative socialiste. Avec des orateur.trice.s internationaux.

    Ensuite, rencontre au bar avec des membres d’Alternative Socialiste Internationale (dont le PSL est la section belge) de différents pays.

    Samedi 8 juillet

    Matin : commissions sur le capitalisme à l’ère du désordre

    • Que disent les marxistes au sujet de la guerre en Ukraine ?
    • Comment répondre aux attaques transphobes dans le monde du sport ?
    • Rétrospective et perspectives au sujet du soulèvement historique en Iran
    • Leçons révolutionnaires de la lutte contre la réforme des retraites en France
    • Occupation et massacres. Comment répondre à l’oppression des Palestiniens ?
    • Vague rose en Amérique latine : dans quelle mesure les gouvernements de gauche du continent sont-ils à gauche ?
    • De la fin du monde à la fin du capitalisme : la conscience socialiste aujourd’hui
    • Théorie : réforme ou révolution ?

    Après-midi : brève session plénière sur la situation politico-sociale en Belgique.

    Suivie d’ateliers de discussions.

    • Deux démocraties dans un même pays ? La question nationale en Belgique à la loupe.
    • Vers des coalitions de gauche au niveau régional et local ? Que faut-il pour un véritable changement de politique ?
    • Histoire : à partir de Kleine Brogel, retour sur la résistance contre la guerre en Irak il y a 20 ans et les actions Bombspotting contre les armes nucléaires de l’OTAN en Belgique.
    • Théorie : l’analyse de Trotsky sur le fascisme et le combat antifasciste
    • Les capitalistes, n’en ont jamais assez ! La lutte contre la mise sous franchise chez Delhaize et en défense du droit à l’action collective
    • Comment mettre fin à l’exploitation des personnes travaillant dans l’industrie du sexe ?
    • Histoire : il y a 40 ans, la bataille de Liverpool, quand le conseil municipal a affronté Thatcher et les politiques d’austérité.
    • Greedinflation : la cupidité capitaliste à l’assaut de nos tickets de caisse… Leur avidité nous entraîne-t-elle dans une nouvelle crise

    BBQ

    Meeting : Comment arrêter l’extrême droite ?

    Musique et soirée

    Dimanche 9 juillet

    Matin : courte session plénière sur la lutte syndicale et les élections sociales, suivie de groupes de travail par secteur : enseignement, soins de santé et travail social, transports publics, services publics, chimie… Avec une commission introductive sur l’histoire du mouvement ouvrier en Belgique.

    Après-midi. Meeting : 175 ans après le Manifeste du parti communiste : Marx avait raison !

    Suivi de sessions de discussions informelles avec des militant.e.s.

    Soirée : feu de camp, spectacle, poésie et musique.

    Lundi 10 juillet

    Matin. Une lutte constante pour la révolution : « Ma vie », l’autobiographie de Trotsky

    Ateliers de discussion sur la révolution et le trotskisme :

    • Les bolcheviks et l’importance d’un parti révolutionnaire
    • La décolonisation et la théorie de la révolution permanente
    • Les 100 ans de l’Opposition de gauche : qu’est-ce que le stalinisme ?
    • Front unique contre Front populaire

    Après-midi libre avec sports, jeux et détente

    Soirée : Discutons théorie

    • Planification démocratique et nationalisation
    • Le programme de transition : comment parvenir au changement de société ?
    • La dialectique et la philosophie marxiste
    • La vision marxiste de l’économie
    • Genres et hétéronormativité : qu’est-ce que le capitalisme a à voir avec ça?

    Bar et soirée cinéma

    Mardi 11 juillet

    Matin : Discutons révolution

    • Le féminisme socialiste dans la Russie révolutionnaire après 1917
    • Les révolutions contre l’oppression coloniale
    • La vague de révolutions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2011 et les mobilisations de masse au Soudan dernièrement
    • Qu’est-ce que la contre-révolution ?

    Après-midi : ateliers de discussion sur des thèmes historiques

    • La Seconde Guerre mondiale, la classe ouvrière et la résistance. L’histoire qu’Hollywood ne raconte jamais
    • Les origines du racisme
    • Que s’est-il passé pendant la Révolution française ?
    • Les années 1980 : comment le néolibéralisme s’est installé en Belgique et comment la classe ouvrière y a résisté
    • Les années 1990 : retour sur le premier dimanche noir et les manifestations antifascistes

    Soirée Meeting : le mouvement de masse en France & le programme de transition pour la révolution socialiste.

    Bar et soirée jeux

    Mercredi 12 juillet

    Matin. Ateliers : manifester en 2023 :

    • La lutte pour un enseignement gratuit et de qualité. Construire la manifestation du 12 octobre
    • Le combat antiraciste après le mouvement Black Lives Matter
    • Comment lutter pour la justice climatique ?
    • Pride is a protest
    • Comment financer nos luttes ?

    Après-midi : Meeting final sur nos projets pour l’été et la rentrée

    Soirée : fête

    Jeudi 13 juillet

    Nettoyage et départ

    Payement sur le compte PSL/LSP BE86 5230 8092 4650 avec la communication « camp2023 + nom ».

  • Mobilisation antifasciste Stand Up: poursuivons la lutte, toutes et tous à Gand le 28 juin !

    La coalition contre le racisme Stand Up a mobilisé plusieurs centaines de personnes ce lundi midi à Bruxelles contre le danger représenté par l’extrême droite. L’initiative visait à réagir face à une mobilisation du Vlaams Belang dans la capitale.

    Cette mobilisation ne s’est pas faite sans peine : les autorités avaient dans un premier temps décidé d’interdire la manifestation antifasciste pacifique en renvoyant dos à dos extrême droite et organisations liées aux mouvements sociaux. Comme l’a précisé Stand Up « nous rappelons que le fascisme et l’antifascisme ne sont pas comparables : les premiers véhiculent un message de haine et de division, les seconds, un message de solidarité et d’égalité. » Finalement, une décision du Conseil d’État a été signifiée samedi soir pour suspendre l’interdiction de manifester contre l’extrême droite.

    Stand Up a très correctement accentué qu’il est important de dénoncer le discours pseudo-social du VB comme « hypocrite et mensonger ». « L’extrême droite vote contre une augmentation du salaire minimum européen, défend la mise sous franchise chez Delhaize, et s’oppose à l’investissement dans les services publics, tels que les soins de santé ou l’enseignement. Car en réalité, l’extrême droite se renforce grâce au mécontentement généré par des décennies de politiques d’austérité des gouvernements successifs, et qui ont miné l’accès aux services essentiels, et dégradé les conditions de vie et de travail d’une grande partie de la population. Pour stopper la montée de l’extrême droite, nous sommes convaincu.es qu’il est également nécessaire de lutter contre les politiques antisociales, en défendant avec audace une société différente basée sur la solidarité et la satisfaction des besoins de chacun et de chacune. »

    L’extrême droite ne peut s’en sortir avec ces mensonges que pour autant que le mouvement ouvrier lui laisse l’espace de le faire. La meilleure riposte antifasciste, c’est d’organiser sérieusement la lutte pour arracher des investissements publics massifs dans les soins de santé et l’enseignement, pour assurer un travail décent avec des salaires qui ne sont pas des miettes et une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, l’abaissement de l’âge de la pension, le rétablissement complet du mécanisme d’indexation des salaires et allocations sociales, des logements abordables par le biais d’un plan de construction et de rénovation de logements sociaux… L’extrême droite s’est toujours trouvée de l’autre côté des barricades dès lors qu’il s’agissait d’obtenir des avancées sociales. Il n’en va pas autrement aujourd’hui.

    Une riposte antifasciste conséquente implique de se mobiliser et d’occuper les rues pour limiter l’espace laissé à la haine et à la violence. Cela signifie aussi de convaincre les collègues, d’entamer des discussions entre amis et connaissances. Les syndicats ont un rôle essentiel à jouer à ce titre, rôle qu’ils seront plus rapidement enclin à jouer sous la pression d’une mobilisation antifasciste active et soutenue. Nous soulignons d’autre part que nous ne bloquerons pas l’extrême droite en cherchant à constituer des « fronts démocratiques » avec les partis établis qui sont précisément responsables des politiques antisociales ! Comme le disait Malcolm X : « Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme ». C’est tout le système qui est coupable ! Mettre fin au racisme exige de se battre pour une autre société, en faveur selon nous d’une alternative socialiste démocratique.

    Le PSL/LSP était bien entendu présent à cette mobilisation, avec son organisation de jeunesse Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA) et leur campagne féministe socialiste ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). Nous avons derrière nous une longue tradition antifasciste. Dans les années 1990, nous avons été à l’origine de la campagne Blokbuster, qui a organisé plusieurs centaines d’actions de jeunes contre le VB et n’a jamais cessé de mobiliser, notamment contre les marches de la haine du NSV (l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Blok/Belang) dans les années 2000 et 2010.

    Ces derniers mois, nous avons participé aux mobilisations combatives contre les meetings de la figure de proue du VB Filip Dewinter aux universités d’Anvers et de Gand. Avec la Campagne ROSA, nous avons répondu au sexisme et à la LGBTQIA+phobie du VB. Pas plus tard que le 17 mai, nous avons été à l’initiative d’une manifestation « Pride is a Protest » à Bruges, où l’extrême droite est passée à l’offensive ces derniers mois contre les personnes LGBTQIA+. Le 28 juin, une manifestation « Pride is a Protest » sera à nouveau organisée à Gand (18h, Coyendanspark, des départs locaux collectifs sont organisés de Bruxelles et de Wallonie). C’est le prochain rendez-vous antifasciste connu, mobilisez autour de vous pour y participer !

    D’autre part, lors de notre camp d’été – du 7 au 13 juillet – nous discuterons du lancement d’une nouvelle campagne antifasciste à la rentrée en amont des élections de 2024. Participez à cette campagne !

    Photos : Pol

  • Communiqué de presse : la coalition Stand Up manifestera contre l’extrême droite ce lundi 29 mai

    Face à la menace de l’extrême droite, il est nécessaire de descendre dans la rue pour défendre une société solidaire

    La Coalition Stand Up contre l’extrême droite et le fascisme a été consternée d’apprendre la décision d’interdire notre manifestation pacifique organisée le 29 mai, en réaction à la manifestation nationale du Vlaams Belang (VB), qui se déroulera le même jour dans les rues de notre ville. Cette décision constitue une atteinte aux droits fondamentaux à la liberté d’expression et de manifestation des forces progressistes et antifascistes. D’ailleurs, dans un contexte de limitation du droit de grève, d’interdiction des actions collectives des travailleur.euse.s de Delhaize et de répression croissante des mouvements sociaux, cette décision risque de contribuer à la normalisation des idées et des discours de l’extrême droite.

    Car même s’il y a eu une décision d’interdiction de la manifestation du VB par les autorités bruxelloises (décision cassée par le Conseil d’Etat), nous rappelons que le fascisme et l’antifascisme ne sont pas comparables : les premiers véhiculent un message de haine et de division, les seconds, un message de solidarité et d’égalité. Réserver le même traitement aux deux camps est non seulement dangereux, mais néglige aussi sérieusement un pan de notre histoire sociale. Le VB atteint aujourd’hui 25% de voix dans les sondages, avec la possibilité d’un nouveau « dimanche noir » à l’horizon. D’autant que ce parti met des moyens pour parrainer l’émergence en Wallonie et à Bruxelles du parti « Chez nous » et ainsi casser « l’exception belge francophone » dans le paysage européen de l’extrême droite. Il est donc
    nécessaire que le mouvement antifasciste et progressiste organise une riposte au niveau local et national.

    Le rassemblement d’extrême droite du 29 mai n’est que le point culminant d’une série de mobilisations locales, visant à renforcer la dynamique électorale du VB et de promouvoir un discours discriminatoire et raciste. Celui-ci représente une menace pour toutes les personnes ciblées par la rhétorique de l’extrême droite et favorise l’augmentation de la violence raciste, sexiste et LGBTQIA+phobe dans la société.

    Pour nous toutes et tous, il est important de dénoncer le discours pseudo-social du VB comme hypocrite et mensonger. L’extrême droite vote contre une augmentation du salaire minimum européen, défend la mise sous franchise chez Delhaize, et s’oppose à l’investissement dans les services publics, tels que les soins de santé ou l’enseignement. Car en réalité, l’extrême droite se renforce grâce au mécontentement généré par des décennies de politiques d’austérité des gouvernements successifs, et qui ont miné l’accès aux services essentiels, et dégradé les conditions de vie et de travail d’une grande partie de la population. Pour stopper la montée de l’extrême droite, nous sommes convaincu.es qu’il est également nécessaire de lutter contre les politiques antisociales, en défendant avec audace une société différente basée sur la solidarité et la satisfaction des besoins de chacun et de chacune.

    Pour revendiquer le droit démocratique à manifester contre les idées réactionnaires et antidémocratiques de l’extrême droite dans une ambiance pacifique et festive, ainsi que pour sensibiliser et mobiliser la population face à la menace réelle constituée par l’extrême droite, nous avons contesté l’interdiction de notre manifestation “Fascists not welcome” par une demande de suspension en extrême urgence auprès du Conseil d’Etat.

    A 21 heures, nous avons reçu la décision du Conseil d’État qui suspend l’interdiction de manifester ce lundi 29 mai contre l’extrême droite dans notre ville. Nous sommes convaincu.e.s que notre rassemblement sera un acte de solidarité festif et de résistance contre l’intolérance et la haine. Nous appelons tous les collectifs, organisations et individus à se joindre à nous dans notre lutte contre l’extrême droite et à exprimer, de manière pacifique, leur opposition aux forces racistes et antisociales qui menacent d’approfondir les inégalités et la violence dans notre société. Rendez-vous est donné à 12h Place Poelaert.

    Coalition Stand-Up contre l’extrême droite et le fascisme

    Contact presse :

    • Felipe Van Keirsbilck (CNE) : 0489/10.80.07
    • Yves Lodonau (MRAX) : 0486/02.00.48
    • Julien Dohet (FGTB) : 0478/57.28.96
    • Signataires de l’appel à la manifestation « Fascists not welcome ! »

    Coalition Stand-up contre l’extrême droite et le fascisme

    • FGTB Bruxelles
    • FGTB Wallonne
    • CNE
    • CGSP ACOD ALR LRB
    • CSC Bruxelles
    • MOC Bruxelles
    • Ligue des droits humains
    • Front d’Action Révolutionnaire
    • Réseau ADES
    • Collectif des coursier-e-s/KoeriersCollectief
    • CSC-ENSEIGNEMENT Bruxelles
    • Culture & Démocratie
    • Groupe Syndical Antifasciste du CEPAG Bruxelles
    • Comité femmes FGTB
    • Niemand is illegaal – No one is illegal
    • L’union des sans papiers pour la régularisation
    • Front Antifasciste Liège 2.0
    • Antifascist Action Belgium
    • Mons Antifa
    • Collectif antifasciste Namurois
    • Stop Racisme En Fascisme
    • Stand Up tegen racisme en fascisme
    • La Fronde
    • Campagne ROSA
    • Jeunes anticapitalistes
    • Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA)
    • Union syndicale étudiante
    • Ecolo j
    • JOC Mons-Borinage
    • Gauche anticapitaliste
    • SAP-Antikapitalisten
    • Révolution/Vonk
    • Le DK
    • Les Acteurs et Actrices des Temps Présents
    • PAC Mons-Borinage
    • PAC Bruxelles
    • Equipes Populaires Luxembourg
    • Collectif des Femmes qui l’Ouvrent (CFO)
    • asbl 2bouts
    • Agir pour la Paix
    • MRAX
    • Pink Wave
    • Greenpeace Belgium
    • Sous l’Arbre à Palabre (SAP)/Radio Campus
    • Code Rouge
  • Commémorations du 8 mai. Rendre hommage aux antifascistes d’hier en poursuivant leur combat aujourd’hui

    Ce 8 mai, des commémorations de la capitulation de l’Allemagne nazie ont pris place dans de nombreuses villes du pays, à l’initiative de la Coalition du 8 mai.

    Si les activités organisées étaient essentiellement culturelles (y compris hélas avec la prise de parole du bourgmestre Open VLD à Gand…), un rassemblement et une petite manifestation avaient été organisés à Liège, avec environ 120 participant.e.s.

    Pour la plupart des participant.e.s, il est clair que la meilleure façon de commémorer le combat antifasciste d’alors, c’est de continuer à se battre aujourd’hui contre l’extrême droite mais aussi contre le terreau qui les alimente : la politique antisociale.

    L’approche antifasciste de la campagne Blokbuster reste la boussole de notre travail sur ce terrain. Aujourd’hui, il faut davantage de logements abordables, de services publics, d’emplois avec des salaires et des conditions qui ne vous obligent pas à avoir besoin de deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts. C’est avec de telles revendications qui nous unissent pour s’en prendre aux pénuries sociales que nous pouvons repousser la division de l’extrême droite !

    Luttons activement contre toute forme de division, en mettant l’accent sur la lutte contre le sexisme, la LGBTQIA+phobie et le racisme ! Nous avons protesté contre Dewinter dans les universités flamandes, nous avons fait campagne pour Pride is a Protest. Le potentiel de résistance est là. Le 15 avril, même dans la petite commune de Berlaar, une manifestation antifasciste réunissant 80 personnes a été organisée contre une conférence de Dewinter à laquelle assistaient 60 spectateurs.

    https://fr.socialisme.be/95591/actions-et-campagne-pride-is-a-protest-2023

    Notre approche met l’accent sur les thèmes sociaux. Ce n’est qu’en unifiant les luttes de la classe travailleuse que nous pourrons mettre fin aux conséquences des nombreuses crises imposées par le capitalisme. Unifier les luttes et se concentrer sur le changement de société signifie d’aller à l’encontre de tout ce qui nous divise. C’est aussi populariser une alternative au capitalisme. Les inégalités sont le terreau de toutes les pourritures, y compris de l’extrême droite. À l’inverse, nous promouvons une société socialiste qui utilise son colossal potentiel dans l’intérêt de la majorité de la population.

    https://fr.socialisme.be/51857/la-tradition-de-blokbuster-dans-la-lutte-contre-lextreme-droite-lecons-pour-aujourdhui
    https://fr.socialisme.be/4464/blokbuster-2

  • Antifascisme. Ni les migrants, ni les jeunes queer ne sont responsables des prix au supermarché !

    Bloquer l’extrême droite et la haine par la lutte antifasciste !

    Y aura-t-il un gouvernement flamand Vlaams Belang / N-VA en 2024? C’est peu probable, mais nous n’en avons jamais été aussi proches. De plus, des coalitions locales peuvent intégrer le VB en octobre 2024. Une extrême droite plus confiante signifiera automatiquement l’augmentation des actes de haine et des incidents violents.

    Certains disent que la population flamande est tout simplement de droite. Ce n’est pas notre avis. Het Laatste Nieuws et le Grand sondage de VTM ont sondé l’électorat au sujet de ses principales préoccupations. Le manque d’accès à des logements abordables et aux soins pour les personnes âgées sont arrivés en tête (la hausse des prix n’était pas prise en compte dans l’enquête). L’asile et la migration figuraient loin derrière. Dans toutes les régions du pays, la méfiance et le rejet des partis traditionnels sont particulièrement forts.

    L’offensive anti-woke à l’aide de la haine

    Avec des responsables politiques traditionnels qui défendent toutes les nuances d’austérité dans l’intérêt des super-riches, cette méfiance est tout sauf surprenante. C’est ce que l’extrême droite exploite pour marquer des points. Elle tente de transformer la méfiance en division. La N-VA ne fait pas autre chose : elle détourne l’attention de ses propres échecs sociaux en luttant contre les moulins à vent du « monstre woke-ness ». Si De Wever s’en prend invariablement au woke-ness, c’est pour rendre suspecte toute opposition à l’oppression et, surtout, pour défendre le système en place.

    Entre-temps, les politiques de droite du gouvernement flamand dirigé par la N-VA sont si impopulaires qu’un nouveau gouvernement fédéral de droite, comme ce fut le cas il y a près de dix ans avec Charles Michel, n’obtiendrait pas de majorité aujourd’hui, même du côté néerlandophone. Après les désastres survenus dans les centres d’accueil et la crise de l’enseignement, cela n’est pas surprenant. De Wever peut bien souffler dans sa trompette contre la « cancel culture », ce sont les politiques budgétaires de son propre gouvernement et de son conseil communal qui portent atteinte à la culture. Avec sa guerre culturelle, De Wever tente de mettre tout ça sous le tapis.

    La campagne de De Wever donne du grain à moudre à l’extrême droite. À Bruges, un atelier de lecture queer a été perturbé par le Vlaams Belang et Schild&Vrienden. Une campagne de haine a ensuite été lancée contre Dalilla Hermans, désignée pour diriger le projet visant à faire de Bruges la capitale culturelle de l’Europe en 2030. La N-VA a immédiatement pris le train en marche, arguant que ce n’était pas le racisme, mais Hermans elle-même qui polariserait le débat. Le président du parti lui-même a été envoyé aux émissions de grande écoute pour justifier cette position qui ne fera que normaliser la haine d’extrême droite.

    Le Vlaams Belang prétend être un parti social, mais sa mince couche de vernis social (particulièrement hypocrite d’ailleurs) n’existe que pour semer la haine et la division avec d’autant plus d’efficacité. La majorité de la population ne digère toujours pas l’idée de travailler jusqu’à 67 ans. Lorsque le mouvement syndical a protesté contre le relèvement de l’âge de la pension, le VB a organisé de petites actions contre les syndicats !

    Le VB prétend soutenir le personnel de Delhaize, mais il s’est opposé à proposition au parlement visant à débattre politiquement de l’attaque contre le personnel. Le VB défend la mise sous franchise. L’extrême droite est toujours du côté des patrons, grands et petits.

    Ce ne sont pas les réfugiés ou les personnes issues de l’immigration, et encore moins les jeunes queer, qui rendent le caddie de supermarché inabordable. C’est la cupidité des actionnaires des grandes entreprises, pour qui 2,5 milliards d’euros de bénéfices chez Ahold-Delhaize (pardon, Hold-Up Delhaize) ne suffisent pas.

    Ne les laissons pas gouverner !

    Nous nous opposons à un gouvernement ou à des coalitions locales avec l’extrême droite. L’extrême droite au pouvoir ouvre la porte à encore plus d’attaques contre les travailleurs, les personnes issues de l’immigration, les femmes et les personnes LGBTQIA+. Il suffit de regarder ce que Trump, Bolsonaro, Modi ou Meloni signifient. Un renforcement de l’extrême droite renforce leur haine, nous l’avons déjà vu après la victoire électorale du VB en 2019 qui a été suivie par plus d’incidents de violence, de racisme et de queerphobie.

    Nous ne partons pas du principe que la croissance de l’extrême droite est une affaire réglée. L’alternative à celle-ci peut et doit venir de la gauche politique et syndicale. Le mouvement des travailleur.euse.s peut transformer une méfiance légitime en lutte collective et ainsi retourner le débat public. C’est ce qui s’est passé en France. Oui, nous avons besoin d’une bataille d’idées. Mais c’est par la lutte des classes que la bataille d’idées est la plus efficace. C’est alors que l’on voit clairement qui sont nos alliés et qui ne le sont pas.

    La menace de l’extrême droite exige une riposte offensive. Nous n’arrêterons pas l’extrême droite en cherchant des fronts démocratiques boiteux avec les responsables des politiques antisociales.

    L’extrême droite a pris de l’ampleur dans les années 1990 en capitalisant sur la montée du chômage après les récessions des années 1970 et 1980 et en exploitant les échecs de la gauche, notamment en France au début des années 1980. Nous avons alors défendu l’approche des comités d’action de jeunes et de travailleur.euse.s autour du slogan « Du travail, pas de racisme ! » Nous avons défendu la nécessité de luttes offensives en faveur de revendications sociales et d’un changement de société.

    L’approche antifasciste cohérente de Blokbuster reste notre boussole. Aujourd’hui, il faut davantage de logements abordables, de services publics, d’emplois avec des salaires et des conditions qui ne vous obligent pas à avoir besoin de deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts. Luttons activement contre toute forme de division, en mettant l’accent sur la lutte contre le sexisme, la LGBTQIA+phobie et le racisme ! Nous avons protesté contre Dewinter dans les universités flamandes, nous avons fait campagne pour Pride is a Protest. Le potentiel de résistance est là. Le 15 avril, même dans la petite commune de Berlaar, une manifestation antifasciste réunissant 80 personnes a été organisée contre une conférence de Dewinter à laquelle assistaient 60 spectateurs.

    Notre approche met l’accent sur les thèmes sociaux. Ce n’est qu’en unifiant les luttes de la classe travailleuse que nous pourrons mettre fin aux conséquences des nombreuses crises imposées par le capitalisme. Unifier les luttes et se concentrer sur le changement de société signifie d’aller à l’encontre de tout ce qui nous divise. C’est aussi populariser une alternative au capitalisme. Les inégalités sont le terreau de toutes les pourritures, y compris de l’extrême droite. À l’inverse, nous promouvons une société socialiste qui utilise son colossal potentiel dans l’intérêt de la majorité de la population.

  • Ni racisme, ni division : unité dans la lutte ! Un logement, des soins de santé et un enseignement de qualité pour toutes et tous

    Le racisme existe toujours. En Belgique, des décennies de politiques néolibérales menées par les gouvernements successifs ont créé des situations de pénuries. Les personnes réfugiées fuyant la misère rejoignent des listes d’attente déjà longues.

    Par Clément T. (Liège)

    Les gouvernements, incapables de mettre les budgets pour y répondre, essaient de monter les populations vivant en Belgique contre celles qui tentent de fuir la misère. Les tremblements de terre catastrophiques en Turquie, en Syrie et au Kurdistan en février dernier ont laissé des centaines de milliers de personnes sans-abri, dont de nombreuses tenteront de venir chercher un logement et une vie plus digne en Europe.

    Après cinq ans de gouvernement de droite dure au racisme peu dissimulé, beaucoup espéraient que le gouvernement Vivaldi apporterait du changement. La crise de l’accueil des demandeurs d’asile exprime que ce fut peu le cas. Alors que les ressources manquent pour assurer un accueil humain et que le gouvernement a été condamné des milliers de fois pour ça, celui-ci investit dans des centres de détention supplémentaires pour demandeurs d’asile. Il existe déjà six de ces prisons destinées à la déportation forcée (751 places), auxquelles viendront s’ajouter quatre autres d’ici 2030. Lors de son annonce, le secrétaire d’État de l’époque, Sammy Mahdi (CD&V), a déclaré qu’il s’agissait d’un « pas de géant de notre pays dans la politique de retour ».

    Des investissements publics, maintenant !

    La situation exige plus que jamais de se battre pour des investissements publics sérieux dans des logements publics, les soins et l’enseignement notamment, pour répondre aux besoins tant des populations vivant dans nos régions que de celles qui fuient la misère. Éradiquer le racisme passera par la construction d’un large mouvement pour imposer ce type de politiques. Il est important que cette Journée internationale de lutte pour l’élimination de la discrimination raciale existe, et que la Plateforme 21.03 coordonne l’organisation de manifestations le dimanche 19 mars[1]. Le PSL/LSP souhaite contribuer au débat sur les méthodes et revendications nécessaire à ce combat.

    La Plateforme 21.03 comprend un large éventail d’organisations allant de la société civile à des partis tels que Groen, Ecolo et le PTB. Les revendications contiennent de bonnes propositions, mais elles se limitent en grande partie à ce que les gouvernements peuvent faire dans le cadre légal et sans devoir allouer les ressources nécessaires. Il est préférable de partir de nos besoins et de ce qui nous unit, plutôt que de ce qui est « réaliste » pour les politiciens traditionnels. Les lois peuvent être un pas en avant, surtout si elles sont appliquées par la lutte. Mais se limiter à cela n’est pas suffisant, cela comporte le risque de vider nos revendications de leur contenu politique.

    Il faut nous donner les moyens d’assurer la sécurité présente et future de toutes les personnes qui cherchent à s’installer ici. Les gouvernements en Belgique autant que les autres gouvernements européens se sont montrés plus qu’incapables de garantir cette sécurité, s’inscrivant même à plusieurs reprises dans l’illégalité face aux directives européennes sur les conditions d’accueil minimales et à la Loi accueil (2007), qui déjà dans le texte, ne donnaient pas de quoi être fier.

    Nos lois fabriquent des illégaux, et ce surtout pour des raisons économiques. Refuser de donner des papiers permet aisément de cacher les personnes qui n’en ont pas et ainsi d’exploiter une main-d’œuvre non couverte et sous-payée. La cause de ce dumping social est un choix politique et légal que fait notre gouvernement.

    Pour combattre le racisme et la division, il ne suffit pas de souligner l’intérêt et la richesse de la multiculturalité, ni de tourner les yeux vers une soi-disant solution institutionnelle. La réponse au racisme est aussi et surtout socio-économique, pour couper court au désespoir social qui l’alimente.

    Comme Malcolm X le disait : « Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme. »,  et ce n’est qu’en engageant concrètement la lutte pour abolir la propriété privée capitaliste et sa mainmise sur la politique et la justice que l’on pourra pérenniser le fruit de notre combat.

    Pour une régularisation systématique, un accompagnement et une protection sociale ; contre les centres fermés et les expulsions : mobilisons-nous le 19 mars !

    [1] https://www.platform2103.be/fr/revendications

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