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Category: Contre le racisme
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[#BlackLivesMatter] Combattons le racisme par la solidarité. Organisons-nous !

Ce week-end, des rassemblements contre le racisme et la violence policière ont eu lieu à Liège, Ostende, Gand, Anvers et Bruxelles, où plus de 10.000 personnes étaient présentes ! Le PSL était présent à chacun de ces rassemblements et y a distribué le tract ci-dessous.
#JusticeForGeorgeFloyd. Inspirée par la jeunesse noire, une explosion massive de colère parcourt le globe. Des centaines de milliers de personnes occupent les rues aux quatre coins des Etats-Unis suite à ce nouveau meurtre raciste. La solidarité s’exprime largement dans la société : des chauffeurs de bus qui refusent de conduire les manifestants arrêtés au personnel soignant. Des manifestations de masse ont aussi eu lieu à Paris, Viennes, Amsterdam, Rotterdam, Berlin, au Brésil,…
- Jeudi 11 juin : Meeting online : L’héritage révolutionnaire de Malcolm X
Il s’agit d’un mouvement de masse historique contre le racisme et les violences policières, mais aussi contre la misère sociale, le chômage, la pauvreté ; bref contre l’absence de perspective d’avenir sous le capitalisme. Malcolm X disait : “Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme“. Il soulignait que le système capitaliste repose sur l’exploitation et la discrimination. Les capitalistes et leurs politiciens craignent notre unité pour combattre les inégalités. Ils veulent nous diviser et nous opposer en fonction de notre couleur, de notre origine, de notre genre, …
Le racisme est une réalité quotidienne en Belgique également. Discrimination sur le marché de l’emploi, sur le lieu de travail, sur le marché locatif, etc. Contrôle au faciès, intimidation, harcèlement et violence raciste policière. Cette brutalité policière conduit également au meurtre. Nous exigeons que justice soit rendue à Semira, Mawda, Mehdi, Adil et à bien d’autres victimes du racisme et de la répression. Il faut des réponses sociales aux problèmes sociaux : pas de répression policière mais un plan d’investissements massif dans l’enseignement, les soins de santé et pour des emplois décents. Faisons payer la crise aux riches !
Organisons-nous pour combattre le racisme par la solidarité ! Solidarité entre toutes les communautés opprimées de cette société capitaliste. Solidarité entre tous les travailleurs, avec ou sans emploi, quelle que soit leur origine, dans une lutte menée en commun pour de vrais emplois et des salaires décents. L’unité dans la lutte nous permet de combattre efficacement ce système d’exploitation capitaliste et l’impérialisme, éliminant ainsi les racines du racisme.
- Pas d’impunité pour les assassins de George Floyd.
- Stop au racisme et à la brutalité policière.
- Refusons la stratégie de “diviser pour régner” du gouvernement et des partis capitalistes.
- Combattons pour des emplois décents, un salaire minimum de 14 € / h & un logement abordable pour toutes et tous.
- Solidarité entre tous les travailleurs et travailleuses, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers.
- “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme.” Nous devons lutter contre le système d’exploitation économique capitaliste.
- Pour une société socialiste, débarrassée de l’avidité des riches, reposant sur la collectivité des richesses. Une société qui n’a pas besoin de diviser pour régner. Une société sans exploitation ni discrimination.

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#JusticeForGeorgeFloyd. La solidarité s’exprime aussi dans la rue en Belgique


Cela fait plusieurs jours maintenant que des manifestations de masse ont lieu aux Etats-Unis suite à un nouveau meurtre raciste commis par la police à Minneapolis. George Floyd, un Afro-Américain, a été tué après avoir été étouffé 9 minutes durant par la pression d’un genou sur son cou.
Des actions de solidarité ont eu lieu à l’étranger, notamment à Berlin et à Londres mais aussi à Gand, où l’initiative avait été prise par la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), la campagne antifasciste Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs. Un rassemblement a donc eu lieu hier 1er juin sur la Sint-Pietersplein. Des arrangements avaient été conclus avec la police, même s’il n’avait pas été possible d’obtenir une autorisation formelle.
Les manifestants se sont tenus à un mètre et demi de distance les uns des autres pour respecter les mesures sanitaires. Des masques ont été distribués et du gel de désinfection était présent pour tout le monde. L’action a rencontré le succès puisque 500 personnes étaient présentes. La place Sint-Pieters était pleine et les slogans ont fortement résonné.
Les violences policières suscitent la colère. Le problème n’est pas limité aux États-Unis, c’est aussi le cas en Belgique où les morts des jeunes Adil et Mawda sont encore frais dans nos mémoires. La lutte n’est pas finie et les actions de solidarité comme celle-ci constituent une bonne manière de la poursuivre. Contre la violence policière, contre le racisme et contre le système sur lequel cela repose : le capitalisme.
- Arrestation immédiate et procès des assassins de George Floyd. Stop à la persécution des activistes.
- Des solutions sociales pour les problèmes sociaux ! Plus de moyens publics pour l’enseignement, les soins de santé et les salaires, pas pour la répression policière. Il faut taxer les riches au lieu de tirer sur les pauvres !
- Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique pour la majorité au profits d’une infime élite.

Réaction de Bart Vandersteene, porte-parole national du PSL
“Quelle belle action solidaire hier. En moins de 24 h, une équipe d’organisation expérimentée a lancé cette action. Malgré les circonstances, et la police qui appelait à ne pas participer, 500 personnes se sont réunies pour une “action illégale” aussi disciplinée que déterminée. Ce qui se passe de l’autre côté de l’océan nous concerne aussi. Il y a du racisme partout dans la société capitaliste et le racisme sert à monter les couches de la population les unes contre les autres. C’est pourquoi nous sommes solidaires des manifestations de masse aux États-Unis et c’est pourquoi il y a eu une si grande volonté d’agir hier à Gand. No Justice, No Peace ! #blacklivesmatter
Notre préoccupation principale était que les participants ne risquent pas d’amende et qu’ils puissent participer à l’action dans les conditions les plus sûres. Comme tout le monde a pu le constater, il était plus sûr de se tenir hier sur la place Saint Pierre à Gand que dans les supermarchés. Nous savions qu’en tant qu’organisateurs, nous courrions le risque d’une amende SAC (Sanction administrative communale). C’est ce qui et arrivé, nous en avons deux, qui peuvent atteindre les 350 euros. Ce n’est pas rien pour une organisation qui fonctionne sans subsides et donc avec des moyens limités. Nous lancerons aujourd’hui un appel à la solidarité financière à cette fin. Nous pourrons ainsi assurer de pouvoir prendre d’autres initiatives par la suite !
Entrer en action devrait être possible, y compris en temps de coronavirus. Le personnel infirmier de l’Hôpital Saint Pierre à Bruxelles nous a l’a démontré il y a quelques semaines encore, en tournant le dos à la Première ministre Wilmès. Bien sûr, l’élite dirigeante veut utiliser les mesures sanitaires pour rendre toute contestation sociale impossible. Nous ne pouvons accepter cela. L’action d’hier a montré qu’une action résolue où les participants gardent leurs distances et portent un masque est absolument possible !
Merci à tous les participants, pour leurs témoignages, leur discipline et leur détermination ! Cela donne espoir en l’avenir.”
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21 mars : manifestation nationale contre le racisme. Le racisme affaiblit nos luttes!

Pour un monde socialiste libéré du terrorisme, de la guerre, du racisme et de l’exploitation” / “Il faut s’en prendre à la guerre, à l’exploitation, à la misère, pas aux réfugiés”. Participez à la manifestation nationale contre le racisme avec Blokbuster et la Campagne ROSA
Le 21 mars a lieu la manifestation nationale annuelle contre le racisme. Cette année, elle se déroule dans un contexte spécifique. D’un côté, en Flandre, le Vlaams Belang connaît un nouvel essor tandis que les partis traditionnels répandent la discorde afin de masquer l’échec de leurs politiques et que l’on constate une augmentation des incidents racistes. De l’autre, au niveau international, la situation est également très problématique. A la frontière gréco-turque, la répression contre les réfugiés s’intensifie et les migrants sont littéralement pourchassés. Les dirigeants européens qui avaient auparavant protesté du bout des lèvres contre la politique d’extrême droite de Trump ou Bolsonaro applaudissent.
Nous disons : c’est à la guerre, à l’exploitation et à la pauvreté qu’il faut s’en prendre, pas aux réfugiés ! C’est au système qu’il faut s’en prendre, pas à ses victimes ! C’est déjà autour de tels slogans que nous avons participé à la manifestation contre le racisme du 21 mars par le passé. Ils sont malheureusement encore plus particulièrement d’actualité. Les puissants de la terre jouent un jeu cynique dont sont victimes les réfugiés et les travailleurs en Turquie, en Grèce et ailleurs. Chaque jour, 5 milliards de dollars sont consacrés aux dépenses militaires. Chaque jour ! Les guerres impérialistes ne manquent jamais de moyens pour obtenir l’accès aux matières premières, plus d’importance géostratégique ou plus de prestige. C’est précisément cela qui pousse tant de gens à fuir.
Personne ne fuit par plaisir. Il s’agit de l’expression de situations désespérées, en partie causées par la soif de profits de l’industrie militaire et par la défense des intérêts impérialistes des superpuissances et de divers acteurs régionaux. En Belgique aussi, le gouvernement a soutenu des guerres, entre autres en Afghanistan, en Libye ou en Syrie. Mais quand les conséquences se font sentir, ils se battent contre celles-ci. C’est ainsi que l’establishment répond à la crise des réfugiés. Stoppons les guerres et les ingérences impérialistes !En Belgique et ailleurs en Europe, l’extrême droite, mais aussi l’establishment, présentent les choses comme si les réfugiés sapaient notre sécurité sociale ou volaient des emplois. C’est faux ! Ce sont les milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises qui minent notre sécurité sociale. Les quelque 1.000 emplois menacés par le géant pharmaceutique GSK en Belgique ne le sont pas parce qu’ils seraient moins utiles en ces temps de coronavirus, ni parce que des réfugiés désespérés espèrent atteindre l’Europe. Non, ces emplois sont menacés par la soif de profits du secteur pharmaceutique qui, rien qu’aux États-Unis, a représenté 1.900 milliards de dollars de bénéfices nets entre 2000 et 2018 !
Le racisme, comme d’autres formes de division (sexisme, LGBTQI+-phobie,…), est présent dans une couche de la population. Le Vlaams Belang tente de se présenter comme un parti “social” qui veut prendre aux migrants pour donner à son “propre peuple”. De nombreux préjugés racistes se développent sur des déficits sociaux ou la peur de l’avenir. L’extrême droite renforce ce racisme, sans offrir aucun espoir de meilleur avenir. Là où l’extrême droite a pris le pouvoir (Autriche, Italie, Hongrie,…), la violence et la division ont augmenté, sans progrès social pour le “propre peuple”. Au contraire : des économies ont été réalisées sur les retraites et les services publics.
Pour obtenir un changement réel, nous devons nous battre avec les travailleurs et la jeunesse : des emplois décents pour toutes et tous avec un bon salaire (minimum 14 euros de l’heure !), des pensions viables d’au moins 1.500 euros nets par mois, de bons services publics, des logements abordables, des investissements publics dans le secteur social et la culture,… Pour arracher tout cela, nous avons intérêt à être unis : le racisme affaiblit notre lutte !
“Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme”, disait Malcolm X. Combattre le racisme, et tout ce qui nous divise, signifie de combattre le système qui le sous-tend. Nous défendons une société différente où la majorité de la population pourra démocratiquement décider de la manière dont les ressources et les richesses disponibles seront utilisées. Une telle société, une société socialiste démocratique, supprimerait définitivement le terreau du racisme. Accompagnez Blokbuster et la Campagne ROSA à la manifestation nationale contre le racisme ! Rendez-vous : le 21 mars à 14h à Bruxelles-Nord.
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Une fois de plus, la violence raciste tue en Allemagne. Stoppons la haine par la mobilisation et une alternative !

Manifestation antifasciste à Gand au lendemain des élections de mai 2019 à l’initiative de la campagne Blokbuster. Une fois de plus, l’Allemagne a été choquée par la violence raciste de l’extrême droite. Dix personnes ont été tuées, dont la mère de l’auteur du crime, et ce dernier s’est suicidé. Une fois de plus, le meurtrier a laissé derrière lui un texte confus, rempli de racisme et de frustrations. Combien d’autres actes terroristes devront suivre pour que l’on ne parle plus de ‘‘loup solitaire’’, mais d’une vague de terrorisme d’extrême droite ? Depuis combien de temps le rôle des partis d’extrême droite et des autres partis qui rendent le racisme, le sexisme et la discorde acceptables est-il passé sous silence ? Combien de temps devrons-nous encore subir ce système qui alimente les tensions et les frustrations sociales ?
Réaction de la campagne antifasciste Blokbuster
Au cours de ces 30 dernières années, la violence raciste a tué au moins 169 personnes en Allemagne. Cela fait du terrorisme d’extrême droite le plus grand danger à l’heure actuelle. Pourtant, les partis populistes de droite et même les partis et médias établis prétendent que la plus grande menace émane des migrants, qui sont généralement la cible du terrorisme d’extrême droite. Il convient d’ailleurs de noter que des groupes comme Daesh partagent beaucoup de caractéristiques avec les groupes d’extrême droite. La violence raciste n’est pas neuve. En Allemagne, il y a eu un certain nombre d’incidents ces derniers mois. Mais si l’on regarde un peu en arrière, on se souvient du scandale des ‘‘meurtres des kebabs’’, neuf petits commerçants dont huit d’origine turque et un originaire de Grèce, exécutés sur leur lieu de travail par le groupe NSU (Nationalsozialistischer Untergrund ou nazisme clandestin) entre 1999 et 2007 ou encore les incendies criminels commis dans les centres d’asile au début des années 1990.
Les politiciens traditionnels allemands ont à nouveau tous condamné la violence tout en lançant des appels à l’unité contre la violence. Ces politiciens établis jouissent d’encore très peu de crédibilité. Leur politique antisociale entraîne tensions et frustrations sociales. Elle conduit de plus en plus de gens en marge de la société. Ces politiciens se servent des divisions et des préjugés racistes pour dévier l’attention de l’impact de leurs politiques, ce qui renforce l’extrême droite et la rend plus acceptable. Récemment, il y a eu de l’agitation en Allemagne parce que les démocrates-chrétiens et les libéraux ont localement brisé le cordon sanitaire autour du parti d’extrême droite AfD (Alternative pour l’Allemagne) en Thuringe. Est-ce ainsi que les partis traditionnels veulent ‘‘s’unir contre la violence de l’extrême droite’’ ?
On constate également une augmentation des incidents racistes dans notre pays, tant sur les médias sociaux que dans le monde réel. L’essor du Vlaams Belang y joue un rôle et en est en même temps l’expression. Cela renforce la confiance en soi des militants d’extrême droite, ce qui se traduit sur les domaines de l’intimidation et de la violence. Il y a eu récemment l’incendie criminel d’un centre d’asile en construction à Bilzen ou encore la vague de propos racistes sur les médias sociaux lorsqu’on a appris que des réfugiés essayaient de passer en Grande-Bretagne via La Panne.
La haine est omniprésente. Beaucoup se demandent ce que nous pouvons faire à ce sujet. Deux choses sont importantes. Premièrement, nous ne devrions pas laisser les médias établis ou d’autres institutions être seuls à réagir, ni nous limiter à nous plaindre sur les médias sociaux. Nous devons nous mobiliser et montrer dans l’action qu’une grande majorité de la population n’accepte pas la haine. En ce moment, les racistes et l’extrême droite sont peut-être les voix les plus fortes sur les médias sociaux et même dans les médias établis en Flandre, mais nous pouvons occuper la rue et démontrer que la résistance à la haine est largement soutenue. En Allemagne, plusieurs manifestations ont déjà eu lieu ou sont en préparation. Chez nous, une manifestation antifasciste est également prévue pour la fin du mois de mars, contre le cercle étudiant d’extrême droite NSV à Anvers (le 26 mars très probablement).
Deuxièmement, nous devons nous attaquer aux problèmes à leur racine. La montée du racisme et de la division s’explique par la crise du système capitaliste et son déclin. Le capitalisme entraîne une aliénation et des tensions sociales croissantes. La soif de profits de l’élite implique qu’un groupe croissant de la population a du mal à garder la tête hors de l’eau, et une partie en attribue la responsabilité non pas aux super-riches mais aux boucs émissaires migrants. Le fait que l’extrême droite ne puisse pas apporter de réponse est démontré, entre autres, par le soutien du Vlaams Belang à de nombreuses mesures antisociales en Flandre. Une alternative à la haine signifie de défendre une société où le terrain propice à la division et à la haine n’existerait pas, une société où les ressources disponibles seraient utilisées en tenant compte des intérêts et des besoins de la majorité de la population.
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Le racisme nous affaiblit : organisons la résistance antifasciste

Manifestation contre le meeting du VB avec Salvini à Anvers le 2 décembre. Photo : Liesbeth Le succès électoral du Vlaams Belang donne des ailes à toutes sortes de groupes à sa marge. Cela n’est pas sans incidences : de l’incendie criminel du futur centre pour demandeurs d’asile de Bilzen au salut hitlérien tenu au camp de Breendonk, en passant par la tenue d’un meeting sexiste à l’université de Gand.
L’extrême droite tente de se servir du rejet généralisé de la politique menée par les partis traditionnels pour faire progresser le racisme. Sans lutte collective contre les véritables profiteurs, les capitalistes, l’extrême droite a plus facile de pointer les migrants du doigt. Il n’y a qu’un seul moyen efficace de combattre ce racisme et l’influence de l’extrême droite : en nous organisant autour de revendications qui permettent un progrès social. Une meilleure protection sociale, des salaires plus élevés, des services publics (transports, enseignement, soins de santé) plus nombreux et de meilleure qualité ou des pensions de retraite viables: lorsque l’on se bat pour toutes ces choses, il est rapidement évident que le racisme ne nous aide pas, il nous affaiblit. Le talon d’Achille du Vlaams Belang est que ce parti progresse sur base du mécontentement social, sans avoir lui-même de réponse.
Ne nous faisons pas d’illusions : si la droite et l’extrême droite s’en prennent aux migrants, ce n’est pas pour offrir plus d’avantages sociaux à leur ‘‘propre peuple’’. Ce n’est qu’un tremplin pour généraliser les attaques par la suite. C’est ce que nous constatons d’ailleurs avec le gouvernement flamand, qui économise beaucoup sur les budgets des soins, du bien-être, de la culture, des transports publics et d’autres questions qui touchent tout le monde. Cela n’empêche pas le président du VB, Tom Van Grieken, d’être fier d’affirmer que le gouvernement flamand porte le cachet de son parti. Les pays où l’extrême droite s’est retrouvée au pouvoir confirment ce tableau : le FPÖ autrichien a été responsable d’attaques contre les retraites et les conditions de travail, et la Lega italienne a procédé à des privatisations.
Chez les jeunes, la situation est très polarisée : des groupes comme Schild & Vrienden essaient de s’y développer et le VB aussi. Le parti d’extrême droite s’implique dans ces cercles étudiants comme le NSV ou le KVHV pour occuper le terrain universitaire. Un de ses objectifs est de renforcer sa base militante à Anvers. Ces derniers mois, des dirigeants du VB tels que Van Grieken et Van Langenhove ont déjà pris la parole lors de réunions du NSV et du KVHV. La prochaine étape sera la marche de la haine annuelle du NSV, fin mars, à Anvers.
Ne restons pas les bras croisés ! Les antifascistes ont organisés diverses actions récemment, notamment un rassemblement contre la venue du dirigeant d’extrême droite italien Salvini à Anvers et deux rassemblements contre le sexisme du KVHV à Gand. Ces deux initiatives étaient importantes pour dénoncer l’hypocrisie du VB qui se prétend anti-establishment mais a loué la salle la plus chic d’Anvers avec des subventions européennes et a fait venir Salvini par avion privé ! La mobilisation contre le KVHV à Gand était également importante : il s’agit du club étudiant dont sont issus le député VB Dries Van Langenhove et ses partisans de Schild & Vrienden. Le KVHV dispose également du soutien des milieux proches de la N-VA et, après les élections de mai ou la N-VA a reçu une claque, ces étudiants ultra-conservateurs cherchaient à se venger après avoir été poussés dans la défensive autour du scandale de Schild & Vrienden révélé par la VRT. Le KVHV estimait pouvoir se permettre n’importe quoi, mais il est allé trop loin avec son meeting sexiste. Heureusement que des mobilisations ont assuré que cet événement dégueulasse ait été largement connu !
Le prochain rendez-vous sera donc la contre-manifestation antifasciste face à la marche de la haine du NSV à Anvers. Nous avons pris l’initiative de mettre en place un comité d’action antifasciste pour faire de cette manifestation un succès, où tous ceux qui le souhaitent peuvent s’impliquer. Début février, nous connaîtrons peut-être la date de la manifestation d’extrême droite, et donc également de la contre-manifestation. Au moment où le VB tente de reconstruire son mouvement de jeunesse, on ne saurait trop insister sur l’importance de cette mobilisation antifasciste combative ! Ne nous regardez-pas, rejoignez-nous !
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Action contre Salvini, le VB & Co : un pas en avant vers la renaissance d’un mouvement antifasciste à Anvers

Lundi soir, des centaines d’antifascistes se sont rassemblés sur la place Hendrik Conscience à Anvers pour dénoncer ensemble contre le message de haine et de division de l’extrême droite. Le Vlaams Belang veut se reconstruire à Anvers et, dans cette optique, le parti d’extrême droite avait invité le dirigeant de la Lega italienne, Matteo Salvini. Le VB n’a pas ménagé ses efforts : son comparse italien est arrivé en jet privé tandis que le meeting s’est tenu dans la prestigieuse Nouvelle Bourse louée pour l’occasion. Le VB a beau se prétendre anti-establishment, le terme est assez éloigné de la réalité ! L’ironie d’un parti raciste qui amène un étranger à Anvers en jet privé n’échappera à personne non plus.
Déclaration de Blokbuster
L’action de protestation était combative et de bonne ampleur. La police a parlé de 300 à 350 personnes présentes. C’est beaucoup plus que les actions antifascistes de ces dernières années. Espérons qu’il s’agit là des premiers pas de la renaissance d’un mouvement antifasciste à Anvers. Ce rassemblement a été suivi d’une action des ‘‘Sardines’’, en référence au mouvement italien anti-Salvini, qui s’est tenue sur la place De Coninck.
Les antifascistes représentaient une foule bigarrée où se mêlaient des activistes d’origine italienne criant des slogans en italien tandis que tout le monde apprenait à chanter en cœur le chant de résistance bien connu Bella Ciao. Des slogans ont encore été criés en français et des prises de parole ont eu lieu en espagnol et en anglais. Des activistes kurdes et cachemiris étaient présents aux côtés de militants et de dirigeants syndicaux, de militants politiques de diverses organisations et horizons, de jeunes et de nombreuses personnes non organisées qui voulaient faire quelque chose contre l’extrême droite et le fascisme. L’atmosphère était contagieuse et la confiance est allée grandissante : les slogans ont été criés de plus en plus fort. Un microphone ouvert permis à toutes les personnes qui le souhaitaient de s’exprimer afin de permettre à la discussion d’aborder les différents points de vue et de représenter la diversité du rassemblement.
La manifestation a mis l’accent sur les thématiques sociales. Dans son rapport de l’action, le journal Het Laatste Nieuws a donné la parole à un manifestant d’origine italienne qui a résumé les choses ainsi : ‘‘L’avantage de cette manifestation est qu’elle attire l’attention sur les questions vraiment importantes, telles que les transports publics, le salaire minimum, la pension minimum et les investissements dans la culture. Nous ne sommes pas seulement ici pour dénoncer des choses.” Le racisme et le sexisme nous divisent et nous affaiblissent dans notre combat pour un meilleur avenir. C’est un argument de première importance pour combattre le fascisme.
Un syndicaliste a fait remarquer que ses collègues touchés par les préjugés racistes ne se tournent pas vers le Vlaams Belang pour défendre leurs salaires, leurs emplois et leurs pensions. Ils se tournent vers le syndicat. Si nous voulons les convaincre de se détacher complètement du Vlaams Belang, ce n’est pas à coups de discours moralisateurs, c’est en luttant ensemble pour défendre nos conditions de vie et notre avenir !
Nous pouvons nous appuyer sur l’enthousiasme qu’a suscité cette action antifasciste. C’est malheureusement absolument nécessaire. La politique d’austérité, y compris celle du gouvernement flamand, s’attaque à nos conditions de vie. Parallèlement, les résultats électoraux ont donné des ailes à l’extrême droite pour propager son racisme et sa haine de l’autre. Cette confiance revigorée n’est pas limitée au VB : des groupes à sa marge se font aussi entendre et le nombre d’incidents racistes augmente. Ces dernières semaines seulement, il y a eu l’incendie criminel du futur centre d’asile de Bilzen et le fils d’un ancien parlementaire du VB s’est fait photographier alors qu’il faisait le salut hitlérien à la forteresse de Breendonk. Nous devons nous organiser sérieusement pour briser la confiance de l’extrême droite en montrant que de larges couches de la population refusent sa logique de haine et de division.Le prochain rendez-vous d’importance aura à nouveau lieu à Anvers. En mars, les étudiants du Vlaams Belang organiseront un défilé qui rassemble traditionnellement toute la flore et la faune de l’extrême droite. Il s’agit d’un événement où les étudiants de droite se mêlent aux ‘‘nazis-à-bières’’ marginaux et à toutes les variantes possibles de la peste brune. Une tradition conséquente de contre-manifestation a été installée. La campagne antifasciste du PSL Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) veulent apporter la plus forte contribution possible à tous ceux qui souhaitent poursuivre sur cette lancée. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
Quelques mots de Geert Cool, porte parole de la campagne Blokbuster
Reportage de la RTBF avec interview d’Aïsha, de la campagne Blokbuster et du PSL
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Lundi nous protesterons contre la venue de Salvini à Anvers
Lundi, nous protestons contre un meeting laissant la parole à Salvini et à d’autres leaders d’extrême droite à Anvers. 75 ans après la libération d’Anvers, le Handelsbeurs sera à nouveau le théâtre de discours de haine, racistes et fascistes. Heureusement, le soutien pour l’action de protestation a également grandit.Ce soutien croissant a provoqué une certaine panique parmi les services de sécurité. Il ne nous est plus permis de protester juste aux portes du Handelsbeurs. Nous devons aller à la Conscienceplein, la place voisine. Elle se trouve à 400 mètres de l’entrée du Handelsbeurs (et encore plus près de l’entrée côté Brozestraat). De là, notre action devrait être audible jusqu’au Handelsbeurs.

Stoppons les incendiaires ! Nous voulons réunir le plus grand nombre possible d’antifascistes ce lundi 2 décembre. Il y aura des slogans et aussi un mégaphone ouvert pour tous ceux qui veulent délivrer un message antifasciste en leur nom propre ou au nom d’une organisation. Nous voulons d’une action non violente mais déterminée.
Les revendications sociales nous semblent essentielles contre les divisions semées par l’extrême droite. Son racisme et son sexisme affaiblissent notre lutte pour le progrès social ou notre opposition à la politique antisociale du gouvernement Jambon, politique dont le Vlaams Belang prétend être “l’architecte”. Au cours de la première semaine de décembre, les organisations culturelles et la société civile organisent différentes actions. Nous voulons contribuer à cette résistance avec la manifestation antifasciste de lundi !
Le Vlaams Belang veut se reconstruire à Anvers après y avoir été affaibli pendant des années, notamment autour de jeunes tels que ceux de Schild & Vrienden. Cela peut conduire à des incidents, en particulier chez les jeunes. Mieux vaut prévenir que de devoir en payer le prix par la suite. Les actions antifascistes sont d’autant plus importantes aujourd’hui pour ne pas leur laisser développer une confiance arrogante qui conduit inévitablement à des actes de violence et à des incidents.
En résumé : il y a suffisamment de raisons que pour faire entre nos voix lundi ! Salvini & Co ne sont pas les bienvenus !
Rendez-vous lundi à 19h00 à la Conscienceplein. L’action durera jusqu’à un peu plus de 20 heures. Pour toute information : Geert Cool 0485/400780
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Mobilisation antifasciste à Anvers contre un meeting européen de dirigeants d’extrême droite

La victoire électorale du Vlaams Belang le 26 mai dernier a ouvert la voie à une agressivité et des violences croissantes de la part de l’extrême droite. Les blagues racistes – mais prétendument innocentes – contre les migrants sont devenues monnaie courante. L’incendie criminel de Bilzen est un avertissement clair : si nous ne réagissons pas contre l’extrême droite, nous pouvons nous attendre à avoir de premières victimes !
La croissance électorale de ces politiciens pyromanes a des résultats similaires dans d’autres pays en Europe. En Italie, le nombre d’incidents et d’actes violents racistes a explosé depuis l’accession au pouvoir du dirigeant de la Lega, Matteo Salvini. Salvini viendra prêcher son message de haine à Anvers à l’invitation du Vlaams Belang, où il parlera au côté du président de VB Tom Van Grieken.
Pendant la campagne électorale, le Vlaams Belang a essayé de se donner un visage social. Mais ce masque est rapidement tombé. Le nouvel accord du gouvernement flamand annonce une lourde offensive antisociale comprenant des attaques austéritaires conséquentes dans la culture, les transports publics, etc. Le Vlaams Belang ne s’oppose à aucune de ces mesures, seule l’absence de nouvelles mesures d’intimidation contre les migrants l’inquiète !
Pour les partis traditionnels, le Vlaams Belang n’est pas un adversaire mais un allié dès lors qu’il s’agit de détruire nos conquêtes sociales au profit des plus riches. Cela n’empêchera pas Tom van Grieken et Filip De Winter de prétendre que l’argent de la collectivité va dans “la poche de Mohamed”.
Pour briser la rhétorique de division de l’extrême droite, nous, les 99% de la population, devons nous organiser pour protéger nos conquêtes sociales et en obtenir de nouvelles : un salaire minimum décent de 14 €/h brut, des investissements massifs dans des transports publics pour qu’ils soient gratuits et de qualité, une pension minimum de 1.500 € net et des investissements qui rendent la culture accessible à tous. Faisons barrage à l’extrême droite ! Tout ce qui nous divise nous affaiblit !
Les déclarations faites aux Parlements et dans les médias ne permettront pas à elles seules de stopper l’extrême droite. Nous devons clairement signifier notre opposition à l’extrême droite dans la rue, dans nos écoles et sur nos lieux de travail.
Le 16 octobre, nous avons organisé une action réussie à l’Université d’Anvers contre une rencontre organisée par le NSV (organisation étudiante liée au Vlaams Belang) avec Dries Van Langenhove (président de Schild en Vrienden récemment élu député pour le Vlaams Belang). De telles mobilisations constituent d’importantes étapes dans la construction d’un mouvement antifasciste plus large.
Rejoignez-nous le 2 décembre prochain pour mener une action contre Salvini, Van Grieken et Cie ! Rendez-vous à 19h00 au Handelsbeurs (twaalfmaandenstraat Antwerpen – à 20 minutes de la gare d’Anvers Central – contactez-nous pour les rendez-vous locaux ).
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[VIDEO] Débat sur l’antifascisme au festival des Libertés
Ce jeudi 17 octobre, un débat a eu lieu au Festival des Libertés à Bruxelles avec pour thème “Quelles masses contre les bloks ?”
Nombreux sont ceux qui ont été abasourdis par les résultats des élections de mai 2019 : le Vlaams Belang est clairement réapparu dans le jeu politique, flanqué de ses représentants racistes, misogynes, homophobes et antisyndicaux. Comment déconstruire le discours de l’extrême droite ? Comment la combattre – efficacement et sans naïveté – sur notre lieu de travail et, plus largement, dans la société ?
Avec : Julien Dohet (secrétaire politique du SETCa Liège, participant au Front Antifasciste à Liège), Petya Obolensky (député PTB bruxellois et militant au groupe antiraciste PTB), Aisha Paulis (militante de la campagne antifasciste du PSL Blokbuster) et Francois Debras (Maître de conférence à l’ ULG).
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Mobilisation antifasciste contre la présence de Dries Van Langenhove à l’université d’Anvers

Une cinquantaine d’antifascistes se sont réunis mercredi soir devant l’entrée de l’université d’Anvers dans la Rodestraat, où le jeune député récemment élu du Vlaams Belang et fondateur du groupe néofasciste Schild & Vrienden Dries Van Langenhove devait prendre la parole lors d’une conférence. Les antifascistes ont clairement fait entendre qu’ils n’acceptent pas la haine et la division de l’extrême droite et veulent la combattons activement. Des slogans ont été criés en néerlandais, en anglais et en français, notamment « Résistance internationale contre le racisme et le capital » ou encore « Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés ». Les activistes brandissaient également des affiches qui reprenaient les plus sombres déclarations de Van Langenhove et ses amis d’extrême droite. Dries Van Langenhove n’est pas en prison, il est au Parlement, mais ce n’est pas une raison pour ignorer sa haine raciste et sexiste.
L’initiative de cette action a été prise par la campagne antifasciste flamande du PSL Blokbuster et par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA). Jusqu’ici, nous n’avons reçu que peu de réponses de la part d’autres organisations. Certains n’ont pas osé rejoindre la protestation, d’autres n’en ont pas vu l’importance. Il est évident que tout le milieu de l’extrême droite profite de la victoire électorale du Vlaams Belang pour se renforcer ou se reconstruire. A l’Université d’Anvers, le NSV (organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) avait été extrêmement affaibli ces dernières années, mais il semble maintenant attirer du sang neuf. L’ancien cadre du Vlaams Belang comme les militants du Voorpost sont prêts à former ces nouveaux sympathisants et membres. Cela pourrait conduire à de nouvelles explosions de violence. Les néofascistes n’ont pas tendance à se déradicaliser tout seuls. Nous ne devons pas attendre et construire dès aujourd’hui un puissant mouvement antifasciste.
Avec de telles actions de protestation, nous n’exprimons pas simplement le rejet de l’extrême droite largement ressenti dans la société, nous rendons également plus difficile de s’engager dans l’extrême droite. Si la résistance au racisme, au sexisme,… reste inaudible, il peut alors sembler que la logique de division domine. Mais ce n’est pas le cas : beaucoup de jeunes et de travailleurs ne veulent rien entendre de l’extrême droite ou du populisme de droite. A juste titre : le gouvernement flamand, dirigé par la N-VA, va prendre dans nos poches l’argent des allocations familiales, de la prime au logement, des budgets des services publics, de la sécurité sociale,… et le Vlaams Belang applaudit !
Curieusement, certains critiques ont soutenu qu’une action de protestation irait à l’encontre de la liberté d’expression. Depuis quand une action collective comme celle de ce mercredi ne fait-elle plus partie de la libre expression de l’opinion ? Nous utilisons notre droit démocratique pour construire un rapport de force contre le racisme et la division.
Nous invitons tous les antifascistes à contribuer à la construction d’une plate-forme plus large pour les actions à venir contre l’extrême droite à Anvers. Malheureusement, nous ne pouvons pas contrecarrer l’action du Vlaams Belang de ce dimanche : nos forces sont encore trop limitées pour organiser deux actions en cinq jours (renforcez-nous pour être en mesure de le faire !). Mais de telles manifestations peuvent encore avoir lieu et, en mars de l’année prochaine, le NSV organisera une marche de la haine à Anvers contre laquelle une forte mobilisation antifasciste sera nécessaire. N’hésitez pas à nous contacter pour coopérer : info@blokbuster.be ou à soutenir financièrement nos actions sur le compte BE05 0012 2824 0975 de Blokbuster.
