Category: Contre le racisme

  • 21/03 Journée internationale contre le racisme – Combattons le racisme par la solidarité!

    17h Rassemblement devant l’Église du Béguinage

    A l’appel de l’Union pour la régularisation des sans-papiers, de Jeunesses en lutte, de la Campagne Solidarity et d’Amitiés sans frontières. Le texte qui suit est le tract des Etudiants de Gauche Actifs et de la Campagne Solidarity. 

    Le racisme est une réalité quotidienne en Belgique. Discrimination sur le marché de l’emploi, sur le lieu de travail, sur le marché locatif, etc. Contrôle au faciès, intimidation, harcèlement et violence raciste policière. Cette brutalité policière conduit également au meurtre. Nous exigeons que justice soit rendue à Semira, Mawda, Mehdi, Adil , Ibrahima et à bien d’autres victimes du racisme et de la répression.

    Tout le système est coupable! L’indignation des politiciens n’est qu’hypocrisie. Ce n’est jamais un fait isolé. La brutalité policière accompagne leur politique de casse sociale. Celle-ci a aggravé la pauvreté et les pénuries d’emplois décents ou de logement abordable sur base desquels prospèrent les discriminations. Il faut des réponses sociales aux problèmes sociaux: pas de répression policière mais un plan d’investissements massif dans l’enseignement, les soins de santé, les logements sociaux et des emplois décents. Faisons payer la crise aux riches !

    Malcolm X disait : “Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme.” Il soulignait que le système capitaliste repose sur l’exploitation et la discrimination au profit d’une minorité de super riches. Organisons-nous pour combattre le racisme par la solidarité ! La solidarité entre tous les opprimés et les exploités de cette société capitaliste. La solidarité entre tous les travailleurs, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, quelle que soit leur origine, leur orientation sexuelle ou leur genre dans une lutte en commun pour de vrais emplois et des salaires décents. L’unité dans la lutte nous permet de combattre efficacement ce système d’exploitation capitaliste, éliminant ainsi les racines du racisme et de toute forme de discrimination.

    • Justice pour Ibrahima, Ilyes, Mawda, Lamine, Mhedi, Adil, Jozef et toutes les victimes!
    • Jamais plus d’impunité policière! – Stop à la justice de classe !
    • Régularisation immédiate et permanente de toutes les personnes sans-papiers!
    • Luttons pour des emplois décents, un salaire minimum de 14€/h et un logement abordable pour toutes et tous !
    • Nous devons lutter pour renverser le système d’exploitation économique capitaliste en faveur d’une société socialiste, une société sans exploitation ni discrimination.
  • Bruxelles. Rassemblement contre la Loi de Sécurité Globale

    Quelque 200 personnes ont répondu hier à un appel sur Facebook visant à se réunir à Bruxelles suite à la Loi de Sécurité globale votée en France ce 24 novembre. Au même moment, des centaines de milliers de manifestants déferlaient dans différentes rue de France pour le second week-end consécutif. C’est la lutte de masse qui a arraché nos conquêtes démocratiques, c’est par la lutte de masse que nous devons les défendre !

    Bien entendu, il n’est pas possible de parler des violences policières, de la répression et du racisme en France sans tracer le parallèle avec la situation en Belgique. C’est ce que nos militantes et militants ont fait notamment au travers du tract que nous avons distribué : Contre le racisme et les violences policières : c’est tout le système qui est coupable !

    [embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/8gVHKi6vaHeqsbXN8]

  • Contre le racisme et les violences policières : c’est tout le système qui est coupable !

    Le lundi 23 novembre, 17 syndicalistes ont été condamné pour avoir participé à un blocage routier lors d’une grève contre la politique antisociale. Le même jour s’ouvrait le procès de l’affaire Mawda, cette gamine migrante de deux ans tuée par un policier. Et, le 26 novembre, le parquet de Bruxelles demandait le non-lieu pour les policiers dans l’affaire du jeune Adil, tué par une voiture de police en avril dernier.

    Difficile de ne pas tracer de parallèle avec la France : le 24 novembre, la proposition de Loi de Sécurité Globale était adoptée en procédure accélérée par l’Assemblée Nationale française. Le samedi suivant, pas moins d’un demi-million de personnes défilaient en France contre cette loi autoritaire, dont 200.000 à Paris ! Cette même semaine avaient été dévoilée les images de l’agression du producteur de musique parisien Michel, brutalement agressé par trois policiers qui l’ont également insulté de « sale nègre ».

    Tout cela ne s’est produit qu’en une seule semaine ! On pourrait encore parler en Belgique du jeune Mehdi renversé et tué par une voiture de police en août 2019. Ou de Moïse Lamine Bangoura mort sous les coups de policiers qui venaient l’expulser de chez lui en mai 2018. Ou encore de Jozef Chovanec, tué suite à une interpellation à Charleroi en 2018.

    Malcolm X « Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme »

    Nous vivons dans une société capitaliste, une société où une infime minorité (les capitalistes) possède les moyens de production et d’échange – comme les grandes entreprises et les banques – et exploite l’écrasante majorité de la population. Pour cette élite capitaliste, la solidarité entre personnes exploitées et opprimées représente un danger mortel.

    Pour assurer leur domination, les capitalistes et leur personnel politique tentent de diviser la population et d’en monter les différentes couches les unes contre les autres. Le système repose ainsi sur le racisme, le sexisme, la LGBTQI-phobie,… Ce n’est pas leur seule arme : l’Etat capitaliste leur est totalement acquis, avec sa police et sa justice.

    Dans une période de crise comme celle-ci, le capitalisme va s’enfoncer dans la répression et la criminalisation des mouvements sociaux, dans le racisme et la déshumanisation des migrants,… Il tente de dévier la colère des masses ou de l’étouffer. Ne nous laissons pas prendre à ce jeu !

    RESISTANCE

    Si des conquêtes démocratiques ont pu être arrachées dans une société construite autour des inégalités et des discriminations, c’est grâce à la lutte de masse. Le potentiel d’une telle lutte a encore été tout récemment illustré en Belgique avec la manifestation Black Lives Matter en juin dernier. Combien étions-nous ? 15.000 ? 20.000 ? Et avec quelle énergie !

    Les organisations syndicales ont un rôle crucial à jouer dans ce combat. Ce sont les seules organisations de masse de ce pays. Et si la crise sanitaire a bien illustré quelque chose, c’est que ce sont les travailleurs qui font tourner le monde, pas les actionnaires ! Nous avons besoin d’une vraie campagne d’information et de mobilisation en défense des droits syndicaux et démocratiques, une campagne qui n’hésite pas à recourir à l’arme de la grève ! Les actions de la FGTB du 10 décembre constituent un bon pas dans cette direction.

    La Campagne Solidarity, les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte / Linkse Socialistische Partij contribueront à cette dynamique dans l’élan de leurs participations et initiatives passées, tout en défendant l’absolue nécessité d’un programme social qui répond aux pénuries de logements, aux bas salaires, à la précarité,… Cela signifie de renverser ce système d’exploitation et de saisir les richesses – que nous produisons ! – pour répondre aux besoins de toutes et tous. C’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique.

    Combattons le racisme par la solidarité !

    • Régularisation de toutes les personnes sans-papiers !
    • Jamais plus d’impunité policière! – Contrôle démocratique sur les forces de l’ordre!
    • Des solutions sociales pour les problèmes sociaux : il faut des investissements dans l’enseignement, les soins de santé et les salaires plutôt que dans la répression policière.
    • Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique subit par la majorité au profit d’une infime élite.

    Meeting en ligne : La force du mouvement de masse, hier et aujourd’hui

    « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »

    C’était il y a dix ans. En décembre et janvier 2010/2011, la révolution a renversé les dictateurs Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte. Les occupations de place ont déferlé dans toute la région et bien au-delà. 2011, c’était l’année des Indignés, celle d’Occupy. Les soulèvements de masse suscitaient la solidarité et l’envie partout à travers le monde.

    Dix ans plus tard, les mouvements de masse sont de retour : contre le changement climatique, pour l’émancipation des femmes, contre les régimes autoritaires, contre l’austérité,… Chili, Bélarus, Hong Kong, Liban, Guatemala,…

    Comment ces mouvements peuvent-ils apporter un véritable changement ? Quelles leçons apprendre des mobilisations d’il y a dix ans ? Quelles erreurs ont été commises ?

    La discussion sera introduite par Cédric Gérôme, permanent pour Alternative Socialiste Internationale (ASI, dont le PSL/LSP est la section belge). Cédric a tout particulièrement suivi les développements en Tunisie et est actuellement en train d’écrire un livre sur cette expérience révolutionnaire.

    La discussion se déroulera sur Zoom, via le lien suivant.

  • Justice pour Mawda ! Combattons les violences policières !

    Ces 23 et 24 novembre 2020 aura lieu le procès des trois hommes impliqués dans la mort de Mawda le 17 mai 2018. La fillette qui fuyait la guerre au Kurdistan irakien avec sa famille avait été tuée par une balle dans la tête à la suite d’une course-poursuite entre la police et une camionnette de migrants. Autant que le policier qui a tiré la balle, les politiques d’austérité migratoires, la normalisation et l’impunité des violences policières sont responsables de ce drame.

    Par Antoine, EGA-Bruxelles, images de solidarité prises sur la page Facebook de la Campagne Solidarity

    En Belgique, les politiques migratoires sont construites autour de la répression plutôt que de l’accueil et de l’intégration. A la suite du meurtre de Mawda, Jan Jambon justifiait l’acte du policier par l’autorisation de ceux-ci à tirer sur les migrants si « des vies sont en danger ». Cette légitimation des violences policières est un discours tenu non seulement par l’extrême droite mais également par les partis traditionnels comme le MR. Rien d’étonnant, quand on sait que la police est le bras armé du gouvernement et qu’elle leur permet d’appliquer sur le terrain leurs politiques de répression.

    Ce drame et tant d’autres ont permis d’émettre un constat alarmant : la nécessité de la régularisation des sans-papiers en Belgique, d’autant plus en cette période Covid où les décisions gouvernementales ont été prises sans les tenir en compte, les plongeant encore plus dans la précarité. La volonté du gouvernement de retours aux pays et d’ouvertures de « nouvelles places » en centres fermés démontre leur déshumanisation envers les migrants et souligne la nécessité de maintenir une opposition militante active. Il faut absolument que les sans-papiers soient régularisés et puissent bénéficier d’aides comme le CPAS et un accès à un logement abordable.

    Avec le réchauffement climatique, les conflits et les guerres, les migrations vont augmenter considérablement. Pour y faire face, il est nécessaire d’adopter dès aujourd’hui une politique d’accueil à laquelle le système en place ne pourrait pas répondre. Le capitalisme démontre toujours plus ses limites et son incapacité à gérer de manière sociale et humaine les questions migratoires. Pour combattre ces inégalités, il est nécessaire de construire un mouvement politique avec des revendications sociales radicales et le but de rompre avec le système actuel.

    Il est essentiel que le contrôle des forces de l’ordre s’opère de manière démocratique et sur base des communautés locales et des organisations de travailleuses et travailleurs. Les plaintes déposées au comité P n’aboutissent souvent à rien, ce que la Cour Européenne des Droits de l’Homme a notamment dénoncé. L’ONU dénonce également un manque de partialité et d’indépendance dans cet organe. Le passage du policier devant le juge est malheureusement encore trop rare. Pour ça nous avons besoin d’un contrôle démocratique, transparent et indépendant des forces de police.

    L’impunité des policiers les conforte dans l’idée qu’ils peuvent se permettre d’être violents, racistes et sexistes. Nous devons clairement démontrer que tout le système est responsable du meurtre de Mawda et que c’est tout le système qui doit être jugé. Son manque de démocratie, ses politiques d’austérité et d’oppression, rendent nécessaire d’en finir avec le capitalisme et de lutter pour un système radicalement différent, basé sur la solidarité et les besoins collectifs: une société socialiste.

    Combattons le racisme par la solidarité !

    • Régularisation de toutes et tous les Sans-Papiers!
    • Jamais plus d’impunité policière! – Contrôle démocratique sur les forces de l’ordre!
    • Des solutions sociales pour les problèmes sociaux : il faut des investissements dans l’enseignement, les soins de santé et les salaires plutôt que dans la répression policière. Taxons les riches au lieu de tirer sur les pauvres !
    • Malcolm X a dit : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”. Nous devons combattre le système capitaliste, un système d’exploitation économique pour la majorité au profits d’une infime élite.

     

  • Victoire du mouvement antifasciste en Grèce : Aube dorée condamnée !

    Ce 7 octobre est une journée historique, une journée de victoire pour le mouvement antifasciste grec et européen. Lors de la séance finale du procès d’Aube dorée, la juge a annoncé la décision de la cour au Tribunal d’Athènes ce matin : sept personnes sont jugées coupables pour la direction d’une organisation criminelle, parmi eux, le chef d’Aube dorée, Nikos Michaloliakos et l’ex-député européen Yiannis Lagos.
    19 autres personnes sont jugées coupables de participation à une organisation criminelle. 48 autres personnes sont jugées aujourd’hui, toutes les peines ne sont pas encore connues, mais on sait que 16 des 18 personnes accusées du meurtre de Pavlos Fyssas et toutes les 9 personnes accusées pour les attaques de syndicalistes du parti communiste et de pécheurs égyptiens sont jugées coupables. Les peines très probablement vont varier de 5 à 15 ans de prison, éventuellement plus.

    C’est effectivement une journée historique, non seulement pour cette décision qui condamne l’organisation néonazie Aube dorée et met tous ses dirigeants en prison, mais aussi pour la participation impressionnante, dynamique et massive de plus que 20.000 personnes à la manifestation devant le tribunal à Athènes, de plus que 5000 personnes à la manifestation de Thessalonique, de 2000 à Patras et d’autres encore ailleurs en Grèce.

    Personnage iconique du mouvement, la mère de Pavlos Fyssas, Magda, a crié en sortant du tribunal “Nous avons vaincu, mon fils”. Et c’est effectivement ce que tous les antifascistes ont ressenti au moment de l’annonce de la décision et ont fait vibrer dans les rues d’Athènes sous le slogan “Pavlos vit! Ecrasez les nazis!”.

    Quelques secondes seulement après l’annonce et au moment que les manifestants criaient des slogans et s’embrassaient enthousiasmés, la police les attaqués avec des gaz lacrymogènes, des grenades et des auto-pompes. Cela démontre une chose concrète: la police grecque comprend plusieurs sympathisants d’Aube dorée et du fascisme, qui apparemment n’ont pas été contents avec la décision prise aujourd’hui.
    Cela ne change pas le fait que le mouvement antifasciste a remporté une victoire aujourd’hui; nous pouvons tous nous régaler de cette journée de joie, bien conscients que la lutte n’a pas terminée, mais déterminés à la poursuivre et à nous battre contre le fascisme et contre le capitalisme, le système qui le nourrit.

  • Rassemblement antifasciste à Bruxelles “l’extrême droite est criminelle”

    Près de 200 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi à la Gare Centrale à Bruxelles, en réponse à un appel commun signé d’une vingtaine d’organisations antifascistes parmi lesquelles diverses structures syndicales. Thierry Bodson, le nouveau président de la FGTB, était présent et a figuré parmi les orateurs du rassemblement. Cette action s’est inscrite dans le cadre des mobilisations en vue de la séance finale du procès d’Aube dorée en Grèce, qui aura lieu ce mercredi 7 octobre (lire notre article à ce sujet).

    Par Marina (Bruxelles)

    Cette séance sera marquée par le verdict du procès : la demande du mouvement antifasciste et de toute la société grecque est que les 68 accusés, militants et membres de l’Aube dorée soient condamnés pour leurs crimes, mais qu’aussi l’organisation soit condamnée en tant qu’organisation criminelle.

    C’est la deuxième action organisée à Bruxelles autour de ce thème ; la première a eu lieu il y a deux semaines au rond-point Schuman (lire notre rapport à ce sujet).

    Cette deuxième action visait par contre à faire le lien avec le mouvement antifasciste belge, surtout après la parade automobile de Vlaams Belang du 27 septembre dernier. A côté des revendications spécifiques à la Grèce, les organisateurs entendaient marquer leur opposition au VB et à sa rhétorique venimeuse, raciste et sexiste. En même temps, ils rappellent que le VB a entretenu des relations très étroites avec Aube dorée. Ils signalent aussi que les idées de l’extrême droite pourraient encore gagner du terrain, mais que l’extrême droite ne peut être que criminelle.

    A part les organisations qui ont signé l’appel, il faut noter que la parole a été aussi donnée aux travailleurs sans-papiers, à des syndicalistes et notamment à Mamadou Bah, un migrant lui-même victime d’une attaque d’Aube dorée en Grèce.

    L’action a été très dynamique, et les presque 200 participants, dont une grande majorité de jeunes et de femmes, se sont montrés déterminés à poursuivre leurs actions contre le fascisme, qui ne peut d’ailleurs être vaincu que dans la rue.

     

  • Ne laissons pas l’opposition à l’establishment à l’extrême droite. Les antifascistes doivent s’organiser !

    Dimanche dernier, la caravane automobile du Vlaams Belang (VB) a impressionné. Le président du VB Tom Van Grieken en a parlé comme de la plus grande manifestation jamais organisée par son parti. Des investissements substantiels avaient été réalisés pour cette action : la semaine l’ayant précédée, Van Grieken et le VB ont dépensé pas moins de 46.000 euros en publicités sur Facebook. Réunir des voitures sur un parking du Heysel, ce n’est bien entendu pas la même chose que manifester à Bruxelles. Pour les antifascistes, cependant, c’est un avertissement d’importance : nous ne pouvons pas laisser l’opposition à l’establishment à l’extrême droite !

    Le Vlaams Belang entendait protester contre la coalition Vivaldi, qu’il qualifie de gouvernement “de gauche” et “anti-flamand”. En fait, il visait également, peut-être même principalement, à toucher la base de la N-VA maintenant que ce parti doit se réorienter en tant que parti d’opposition au niveau fédéral. L’extrême droite a le vent en poupe : dans les sondages, le Vlaams Belang est dorénavant le plus grand parti de Flandre, avec un sérieux transfert de la N-VA vers le VB. En Flandre, les politiciens traditionnels cachent de plus en plus leurs échecs sociaux derrière un racisme à peine déguisé, ce qui rend le racisme immédiatement plus acceptable. La confiance dans l’establishment politique est au plus bas. Les nombreux déficits sociaux et la crise exacerbent les tensions sociales. En conséquence de cela, le terreau sur lequel prospère l’extrême droite s’est développé.

    L’opposition du Vlaams Belang est bien entendu très hypocrite. Ce parti présente la Vivaldi comme étant de “gauche”, alors qu’à l’exception de la N-VA, tous les partenaires de coalition de la suédoise y sont représentés. Dans sa critique de la déclaration de septembre du gouvernement flamand dirigé par Jan Jambon, le Vlaams Belang a déclaré que seules les ressources supplémentaires allouées aux soins de santé étaient positives. Toutefois, il s’agit de la mise en œuvre d’une mesure fédérale au niveau flamand. De plus, ces moyens supplémentaires pour la santé sont le résultat direct de la mobilisation du personnel soignant et de la large solidarité dont il bénéficie, ce qui est particulièrement marqué “à gauche”. Le programme électoral du VB de 2019 ne défendait évidemment pas d’octroyer plus de moyens pour les soins de santé. Tout comme la N-VA, le VB est bien forcé d’adopter une courbe rentrante sur ce point. Chacune de leur tentative de se présenter comme une opposition “sociale” est artificielle et manque sérieusement de crédibilité. Lorsque les travailleuses et les travailleurs ont défendu leurs salaires et leurs pensions à la fin de l’année 2014, le VB s’est positionné contre les syndicats selon son vieux slogan “Werken baat, schaadt schaadt” (‘Le travail produit, la grève nuit)

    Avec environ 10.000 personnes présentes, le Vlaams Belang a réussi à mobiliser au-delà de ses propres militants. On trouvait plus de monde que ce qui serait normalement le cas pour une action du VB. Bien sûr, cette mobilisation est encore relativement limitée : ces dernières années, beaucoup plus de personnes sont descendues dans la rue en faveur du climat, sans parler des actions syndicales. Il est néanmoins dangereux que l’extrême droite puisse mobiliser plus largement. Cela alimentera la soif d’actions à sa base, y compris pour des actions musclées contre toute personne qui pense différemment ou qui semble différente.

    Face à ce danger, nous ne devons pas compter sur les arguments légalistes. Il ne faut pas non plus compter sur les partis traditionnels : c’est leur politique qui a conduit à la croissance des inégalités et aux tensions sociales qui en découlent. La meilleure manière de mettre un terme au racisme et aux autres formes de division est d’entrer collectivement en action autour de nos revendications en faveur des soins de santé, d’emplois décents, de pouvoir d’achat, de services publics,…

    Les dirigeants syndicaux ne doivent pas se laisser piéger par leurs “partenaires” politiques de la Vivaldi. Laisser l’opposition à l’extrême droite ouvrira la voie à une nouvelle croissance de la haine et de la violence.

    La confiance des membres du VB et des forces néo-fascistes à sa marge est renforcée. Cela aura inévitablement des conséquences. Se contenter de regarder n’est pas une option. Les antifascistes doivent s’organiser dès maintenant. Si le mouvement ouvrier n’exprime pas et n’organise pas l’espoir d’un changement dans l’intérêt de la majorité de la population, alors l’extrême droite pourra trouver plus d’audience et même la mobiliser en faveur de son message de désespoir.

  • Bruxelles. Action de solidarité avec le mouvement antifasciste en Grèce

    Alors que le procès d’Aube Dorée touche à son terme (lire notre article à ce sujet), un groupe d’antifascistes grecs et belges s’est réuni dimanche 20 septembre devant le siège de la Commission européenne au rond-point Schuman à Bruxelles en solidarité avec le mouvement antifasciste dynamique qui se développe actuellement en Grèce. Leurs banderoles proclamaient “Ils ne sont pas innocents – Les Nazis en prison », en grec et en français. L’action, une flash mob, a été brève et n’avait pas été annoncée publiquement.

    Par Marina (Bruxelles)

    De cette manière, ces antifascistes grecs et belges ont répondu à l’appel de la famille Fyssas et du groupe de coordination antifasciste grec «Ils ne sont pas innocents», dans le but d’exercer une pression publique, de sorte que les auteurs physiques et moraux soient condamnés à de lourdes peines, et que l’organisation grecque Aube Dorée soit reconnue criminelle et condamnée.

    Le rôle de l’Union européenne

    Le choix du lieu de l’action n’a été fait en aucun cas au hasard: les manifestants estiment que les responsabilités de l’Union européenne et de la communauté internationale dans la montée du fascisme en Europe ne sont pas du tout négligeables. L’establishment politique européen a fait preuve d’une tolérance remarquable envers les représentants de l’Aube Dorée au Parlement européen ou envers des gouvernements comme celui d’Orban en Hongrie.

    Les décisions politiques de l’UE pour répondre au problème des réfugiés n’ont rien à envie au programme de l’extrême droite. Le Parlement européen a par ailleurs adopté à plusieurs reprises des résolutions assimilant le communisme au nazisme, optant consciemment pour une prise de position à distances égales (par exemple, cette résolution de l’année passée).

    En Belgique

    En Belgique, d’ailleurs, plusieurs incidents montrent que “l’œuf de serpent”, comme on appelle le fascisme en Grèce, est toujours actif. D’une part la mort de Jozef Covanek provoquée par les actes des policiers à l’aéroport de Charleroi (lire notre article à ce sujet), a suscité des réactions et des mobilisations dans le pays (lire notre article à ce sujet): dans les vidéos concernées, un policier fait le salut nazi alors que ses collègues immobilisent violemment (et au final fatalement) le malheureux Slovaque.

    En même temps, un cortège en véhicules d’Anvers à Bruxelles est en train d’être organisé par le Vlaams Belang le 27 septembre. L’extrême droite veut exprimer son opposition à la composition d’un gouvernement Vivaldi, à l’exclusion de la N-VA et appelle à une “marche vers Bruxelles” avec le slogan central “pas mon gouvernement”.

    Le mouvement antifasciste

    Dans ce paysage, tant en Belgique qu’en Grèce et dans le reste de l’Europe, une forte condamnation d’Aube Dorée est nécessaire, sur le plan symbolique et réel, une condamnation retentissante de l’extrême droite par le tribunal est nécessaire.

    Bien sûr, c’est le mouvement de masse qui combat le fascisme dans la rue. C’est ce mouvement qui obligera le tribunal à condamner clairement et durement l’organisation criminelle qu’est Aube Dorée. Le mouvement devra continuer à s’opposer à toute expression du fascisme dans tous les domaines.

    D’autres actions sont prévues à Bruxelles en vue de la décision finale du tribunal le 7 octobre prochain; n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’infos.

  • Solidarité avec la lutte des femmes sans papiers et de leurs enfants !

    Ce vendredi, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la Tour des finances pour exiger la régularisation de toutes les personnes sans-papiers de Belgique. Cette action se concentrait sur le thème des familles de sans papiers, les femmes et les enfants ayant constitué la majorité des participantes et participants. L’action organisée par le Collectif des sans-papiers a été pacifique et a rassemblé des membres de différentes communautés de sans-papiers de Belgique, principalement originaire d’Afrique, du Moyen Orient et d’Amérique du Sud. La présence et les témoignages des enfants sans papiers qui ont revendiqué leur droit à la légalité et à une vie digne étaient particulièrement impressionnants.

    Ci dessous, le tract qui a été diffusé par la Campagne Solidarity et la Campagne ROSA lors de cette action

    Les femmes et les enfants sans-papiers vivent ici en Belgique depuis des années. Ils ne connaissent pas un autre pays que la Belgique. Ils ne vivent pas une enfance comme les autres. Les parents sans papiers ont des obstacles pour subvenir aux besoins vitaux, à se soigner, à vivre dans des conditions dignes … Les enfants sans papiers subissent la plus grande de discrimination à l’école, sans pouvoir participer aux voyage scolaires et sans pouvoir avoir le moyen d’acheter le matériel scolaire nécessaires pour poursuivre le parcours scolaire. Tout cela parce que les travailleurs et travailleuses sans-papiers sont exploités. La précarité et l’exclusion sociale qui leur impose le système capitaliste sont leurs quotidiens !

    L’absence de perspectives d’avenir, la déshumanisation de la société, “l’objectivisation” des femmes et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme ainsi qu’une série d’autres discriminations basées, entre autres, sur l’appartenance ethnique ou religieuse. C’est les coupes budgétaires qui poussent les femmes dans la pauvreté. Ce sont les femmes qui compensent les pénuries dans les crèches, les transports publics, les soins de santé, l’enseignement en assumant la majorité des tâches domestiques. Les femmes sans-papiers se trouvent dans des situations encore plus vulnérables. Elles travaillent en dehors de toute législation du travail, surtout dans les secteurs de la garde d’enfants, des soins aux personnes âgées et du nettoyage. Elles sont aussi les « héros » de la pandémie !

    Un seul groupe de la population profite de l’oppression des sans-papiers et de l’oppression spécifique des femmes. Pour les employeurs c’est une opportunité pour miner l’ensemble des conditions de travail et de salaires. Nous devons dénoncer toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme.

    Dans le combat contre l’austérité et l’exploitation, nos meilleurs alliés sont les autres victimes de ce système de plus en plus inégalitaire. Il faut lutter pour la régularisation de tous les sans-papiers afin qu’ils puissent disposer des mêmes droits que les autres travailleurs et qu’ils ne puissent plus être instrumentalisés pour diminuer les conditions de vie de l’ensemble. Parallèlement, il nous faut lutter collectivement contre toute forme de sexisme, pour des logements abordables, des services publics de qualité et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes.

    Contre les tentatives de division toujours plus agressives, nous devons opposer une lutte et un combat unitaires : hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins, à la dignité. Nous devons développer des mouvements totalement indépendants de la classe dominante, armés d’un programme et de méthodes socialistes.

    Inspirée par la jeunesse noire aux USA, une explosion de colère parcourt le globe. Des milliers de personnes sortent dans les rues pour faire entendre « Black Lives Matter ». Un mouvement historique contre le racisme se développe dénonçant les violences policières mais également la misère sociale, le manque des logements à loyers abordables et le manque d’emplois décents… plus généralement les nombreuses injustices créées par le système dans lequel nous vivons. La régularisation des sans-papiers doit faire partie de ce combat !

    Nous entendons combattre le racisme et le sexisme par la solidarité. C’est pourquoi nous lions à ce combat des revendications telles que des emplois décents pour toutes et tous, un salaire minimum de 14 euros de l’heure, des logements abordables, la construction massive de logements sociaux et un plan d’investissement radical dans les services publics, l’enseignement et les soins de santé. La crise capitaliste entraîne dans son sillage plus de divisions, dont le racisme, et plus de violence. Mettre fin à la violence policière signifie de renverser le capitalisme et de construire un tout autre type de société.

  • Après Charleroi, nouvelle action réussie à Liège contre le racisme et les violences policières !

    Après une première action réussie à Charleroi, la Campagne Solidarity et Blokbuster ont organisé une nouvelle action à Liège ce vendredi afin de fermement condamner l’acte odieux dont a été victime Josef Chovanec avec une septantaine de participantes et de participants. Le prochain rendez-vous est aujourd’hui à 15h à Bruxelles, en face du SPF Justice !

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop