Category: Contre le racisme

  • VOTTEM : C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !

    Vottem_2014_EGAIl y a maintenant 16 ans ouvrait le centre fermé de Vottem, un des six que compte le pays. Lorsqu’on emploie le terme «centre fermé», c’est bel et bien d’une prison dont on parle. Chaque année, ce sont près de 8.000 personnes qui y sont enfermées en attente d’une expulsion contrainte et violente. Le seul crime des personnes enfermées dans ces centres est d’avoir fui les guerres, la misère, les maladies et les discriminations en espérant trouver de meilleures conditions de vie sur le continent Européen.

    Tract des Étudiants de Gauche Actifs

    Par ailleurs, le caractère dégradant du traitement réservé aux détenus n’est plus à prouver : les faits de refus de soins sérieux abondent, la promiscuité et le manque de fournitures de bases sont la règle, de même que le recourt à l’intimidation (1), aux cellules d’isolement (entendez cachots) et le traitement des détenus en criminels dangereux lors de leurs transferts. Toutes ces méthodes n’ont qu’un seul but : briser la résistance des personnes internées en vue de leur expulsion.

    Sous le Gouvernement Di Rupo, Maggie De Block, alors secrétaire d’État à l’asile et à l’immigration, avait déjà largement durci le système de politiques migratoires belge. Sous son ministère, les régularisations sur base de raisons médicales sont passées de 50% à 2% (2), une liste de «pays d’origine sûrs» permettant une procédure accélérée – et un refus quasi certain – a été établie, et les premiers rapatriements collectifs ont été effectués. Il ne s’agit ici que de quelques exemples.

    Aujourd’hui, le gouvernement Michel Ier, en la personne de Théo Francken, a décidé d’aller plus loin. De manière assez laconique, l’accord de gouvernement précise : «les centres fermés seront étendus», et ce sans perdre de temps puisque l’objectif actuel est de créer 100 places supplémentaires dans les centres fermés pour l’année 2015, afin de pouvoir augmenter la capacité d’expulsion de 1000 personnes par an (3). La création d’ailes destinées aux familles (et donc aux mineurs) est également à l’ordre du jour (4). Par ailleurs, la procédure d’expulsion des personnes s’étant rendues coupables de petits méfaits tels les vols à l’étalage va être accélérée. Et tout en annonçant ces mesures scélérates, le cabinet Francken se gausse en annonçant avoir augmenté de 20% le nombre d’expulsion pour le dernier trimestre de 2014 !

    A l’échelle européenne, la création de l’agence Frontex met en évidence l’approche répressive (et ici carrément militarisée) de la question des migrations. L’exemple des opérations du type Mos Maiorum, qui ont lieux à intervalles réguliers en Europe (5), est probant.

    Or, il apparait clairement que l’approche répressive en matière de migrations est aussi criminelle qu’elle est inefficace.

    Vottem_2013_01Criminelle car le renforcement des contrôles frontaliers pousse les migrants à prendre toujours plus de risques pour éviter ces contrôles, en témoignent les innombrables drames en mer méditerranée (au moins 3.400 morts en 2014) (6) ; mais aussi car chaque années, des migrants sont renvoyés manu militari vers des pays où leur vie est en danger car ils ne remplissent pas les critères de régularisation mis en place par l’État.

    Inefficace car, d’une part, ni le renforcement des politiques répressives ni la multiplication des campagnes de dissuasion au cours des dernières années n’a fait diminuer les flux migratoires ; et car, d’autre part, l’histoire des migrations nous enseigne qu’aucune campagne de dissuasion, aucune répression et aucun contrôle des frontières n’ont jamais empêché les hommes de fuir des conditions de vie devenues intenables tant qu’il était possible d’espérer trouver mieux ailleurs.

    Par ailleurs, il n’est pas rare que les migrants qui arrivent sur le sol européen mais qui se voient refuser leurs papiers tombent dans les mains de patrons peu scrupuleux ravis de profiter de leur détresse et de leur absence de droits pour les transformer en une main d’œuvre taillable et corvéable à merci. Cela instaure de plus une pression à la baisse sur l’ensemble des conditions de travail et de salaire.

    Dans ce cadre, seul l’arrêt total des politiques impérialistes et néocoloniales dans les pays du monde néocolonial ainsi que le soutien aux luttes pour l’émancipation des masses et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sans ingérence des puissances impérialistes, qu’elle soit politique ou économique, peut fournir une réponse adéquate à la croissance des flux migratoires et offrir à chacun la chance de se construire un avenir sans avoir à connaitre les affres de la migration.

    En Belgique, les Étudiants de Gauche Actifs et le PSL défendent la régularisation de tous les sans-papiers et la fermeture de tous les centres fermés sur base de luttes actives à l’image de celles qu’ont connues les années 2004-2005.

    C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, par à leurs victimes !

    Travailleurs, belges et immigrés, avec ou sans papiers, tous unis dans la lutte !

    Notes
    (1) A ce titre voir «La tension monte au centre fermé de Bruges» In : AlterEchos, n°362 (Juin 2013)
    (2) http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_une-raison-medicale-ne-donne-plus-que-rarement-acces-a-la-regularisation?id=7824793
    (3) Le Soir, 14/10/2014
    (4) Le Soir, 14/10/2014
    (5) http://www.rtbf.be/info/monde/detail_fin-de-mos-maiorum-une-operation-policiere-europeenne-tres-critiquee?id=8388085
    (6) http://www.liberation.fr/monde/2014/12/10/pres-de-3-500-migrants-sont-morts-en-mediterranee-cette-annee_1160617

  • 400 antifascistes manifestent à Gand

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    Selon la police, ce jeudi soir, une centaine de manifestants d’extrême-droite ont participé à la manifestation organisée par la NSV (Nationalistische Studentenvereniging, association des étudiants nationalistes), organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. La proportion de néonazis, y compris du groupuscule francophone Nation et du néerlandophone Autonome Nationalisten, était plus grande que pour les autres années, notamment en raison du moindre nombre de manifestants de la NSV. Le travail étudiant du Vlaams Belang est aussi sous pression de la concurrence d’autres groupes de droite et d’extrême droite, comme le KVHV (cercle des étudiants catholiques). C’est également ce même public que la NSV voulait mobiliser la semaine dernière à Anvers pour une manifestation “Pegida” (du nom de ce mouvement islamophobe allemand) qui fut interdite. La manifestation de la NSV de cette année d’une taille historiquement petite.

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    A l’initiative de la campagne antifasciste néerlandophone du PSL, Blokbuster, et des Etudiants de Gauche Actifs, une autre manifestation a pris place à Gand. Militants antifascistes jeunes et syndicalistes se sont retrouvés à 400 participants pour un cortège dynamique sous le slogan “contre la haine et la terreur, notre solidarité”. La manifestation antifasciste était donc plus grande que celle d’extrême droite, même si la mobilisation a été plus compliquée du fait que la NSV et ses activités ne sont plus aussi connus que par le passé. Mais la nécessité de lutter activement contre l’extrême droite a été rendues évidente au cours de ces dernières semaines, puisque l’extrême droite a essayé à plusieurs reprises d’intimider les militants de gauche, y compris en empêchant un meeting à l’Université de Gand. L’extrême droite a aussi récemment mené des actions contre des syndicalistes. D’autre part, Pegida-Vlaanderen tente de construire un mouvement anti-immigrés sur le modèle du mouvement allemand.

    Si Pegida perd de son importance en Allemagne actuellement, cela est principalement dû à la pression des grandes mobilisations antifascistes. Pegida a donc été empêché d’aller à l’offensive contre les migrants, le mouvement s’est retrouvé dans la défensive et les contradictions internes sont apparues au grand jour. Nous devons dès le début réagir à cette tentative de construire un mouvement similaire en Belgique avec des protestations massives. Le fait que l’action de Pegida interdite à Anvers n’ait pas suscité un plus grande réaction n’est pas une bonne chose. Le 13 avril, Pegida manifestera à Gand et nous voulons activement mobiliser contre ce rassemblement raciste.

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    La manifestation anti-NSV a constitué un bon point de départ pour cela. On trouvait parmi les antifascistes divers militants syndicaux et plusieurs organisations politiques, dont les Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster, à l’initiative du rendez-vous, les JOC, People help People, Comac, des anarchistes,… Les manifestants étaient francophones, néerlandophones, migrants ou non, jeunes et moins jeunes,… EGA et Blokbuster remercient tous ceux qui se sont mobilisés pour participer à cette action.

    Les manifestants ont scandé des slogans contre la haine et la terreur et pour la solidarité, de même que contre Pegida. Un appel à la mobilisation contre Pegida a été lancé, pour le 13 avril. Enfin, il a également été fait référence à la lutte contre les politiques d’austérité du gouvernement de droite, une politique qui est associée au renforcement des divisions au sein des travailleurs, des allocataires sociaux et des jeunes. Contre la politique de droite, nous devons être unis et ne laisser aucun espace aux divisions racistes et autres. Le problème, ce n’est pas l’immigré, c’est le banquier! Quant à la menace terroriste, elle ne diminuera pas en mettant tous les migrants ou les musulmans dans le même sac.

    IMG_4550Un système en crise conduit à une exacerbation des problèmes sociaux, seule une alternative sociale peut fournir de véritables solutions. Tout comme Malcolm X, assassiné il y a 50 ans, le disait en son temps : il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme. La lutte contre le racisme est inextricablement liée à la lutte contre le capitalisme. Militez avec nous pour une alternative socialiste contre la société d’exploitation capitaliste ! Pour une société où les besoins de la majorité de la population seront centraux, et non la soif de profits d’une poignée de super-riches!

    Reportages-photos de la manifestation

  • Manifestation antifasciste ce 12 mars à Gand

    Contre la haine et la terreur : la solidarité !

    Affiche_NSVDepuis quelques années, la position de l’Association des étudiants nationalistes (Nationalistische Studentenverenigin, NSV) en tant que plus importante organisation d’étudiants d’extrême droite est mise sous pression. Le déclin électoral du Vlaams Belang, ‘‘parti-père’’ de la NSV, pousse les jeunes réactionnaires ambitieux vers d’autres horizons. Cela ne rend pas pour autant le Vlaams Belang ou la NSV moins dangereux. Après tout, plusieurs pays proches du nôtre ont connu une recrudescence de l’extrême droite alors qu’elle semblait abattue. Les possibilités de faire carrière au VB étant plus restreintes, certains militants sont plus enclins à trouver leurs références parmi des organisations plus radicales comme Aube Dorée (Grèce) ou le Jobbik (Hongrie).

    Par Jeroen (Gand)

    Une marche annuelle de la haine, une fête pour l’extrême droite

    Des années durant, la NSV a fait office d’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Son statut de cercle étudiant non-officiellement lié au VB lui permettait d’aller souvent au-delà de ce qui était possible pour le ‘‘parti-père’’et ses visées électorales. Le nouveau président du VB, Tom Van Grieken, a lui aussi fait ses premiers pas à la NSV. En 2007, il s’est retrouvé à la tête du groupe de membres de la NSV qui a physiquement attaqué des militants de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster menant campagne à Anvers. Il a également invité des figures ouvertement néonazies comme Udo Voigt (NPD, Allemagne) et Nick Griffin (BNP, Grande-Bretagne) à prendre la parole lors de meeting à Anvers.

    Pour tout le spectre de l’extrême droite, la marche annuelle organisée par la NSV est un grand jour. L’évènement est un rendez-vous récurant des militants de groupuscules néonazis tels que le N-SA, Blood & Honour, Nation, les Nationalistes Autonomes,… Cette année encore, ils marcheront tous côte à côte avec les dirigeants du Vlaams Belang.

    Cette fois, le prétexte derrière cette mobilisation d’extrême droite est: ‘‘Pour une armée européenne, stop à la machine de guerre de l’OTAN’’. Ceci n’est qu’un paravent qui servira juste à la diffusion de slogans contre les réfugiés (et tant pis si, dans de nombreux cas, ce sont des victimes de guerres…), contre les immigrés, contre les syndicalistes ou contre les militants de gauche.
    Ne leur laissons pas la rue!

    Certains militants de gauche ont déjà soutenu qu’il fallait tout simplement ignorer l’extrême droite ou se limiter à des actions purement symboliques. Nous nous opposons à cette stratégie nuisible. La NSV & Co considèrerait l’absence de contre-manifestation comme une grande victoire et comme une invitation à aller plus loin, notamment par le recours à la violence physique. Ce fut en effet le cas en 1997, à Anvers, la dernière fois qu’une contre-manifestation n’a pas été organisée. Dans ces cercles, la violence xénophobe, homophobe, etc. est considérée telle la cerise sur le gâteau d’une soirée agréable.

    Une campagne active contre ces réactionnaires avant leur rassemblement et pendant celui-ci instaure une pression qui permet de les isoler en rendant plus difficile à assumer le fait de les rejoindre. Organiser une large mobilisation antifasciste au moment même de leur marche limite leur espace. Plus grande est cette contre-manifestation, plus limité est l’espace pour la NSV & Co.

    Quelle riposte?

    Le rédacteur en chef du quotidien flamand De Morgen, Yves Desmet, a déclaré que ‘‘l’hécatombe’’ électorale du Vlaams Belang constitue la ‘‘réalisation majeure’’ de la N-VA. La droite ‘‘acceptable’’ est la meilleure réponse à opposer à l’extrême droite, selon le philosophe Ludo Abicht (université d’Anvers) : ‘‘J’ai été sympathisant du Front antifasciste et de Blokbuster ainsi que de tous les mouvements de gauche qui ont essayé en vain de lutter contre le Vlaams Blok. En même temps, j’ai toujours défendu que la seule manière de bloquer le vent qui souffle dans les voiles du Blok serait le développement d’un parti flamand nationaliste conservateur, mais démocratique.’’

    Ils se trompent lourdement. La droite ‘‘acceptable’’ rend l’extrême droite acceptable. À la suite des attentats de Paris, la N-VA a directement réagi en criminalisant toute la communauté musulmane. Le cercle catholique réactionnaire KVHV, où milite le fils du ministre de l’Intérieur Jan Jambon, a ouvertement déclaré qu’il soutient les protestations de type ‘‘Pegida’’ (inspirées par le mouvement du même nom en Allemagne) alors que ce sont très clairement des actions anti-immigrés. Faut-il reprendre la rhétorique de l’extrême droite pour lutter contre elle ? Tirons les leçons de l’exemple français. La droite ‘‘acceptable’’ dirigée par Sarkozy avait elle aussi ‘‘décimé’’ le Front National. Lorsque la cote de Sarkozy a commencé à décliner – un destin qui attend également la N-VA – le FN de Marine Le Pen a su s’attirer un soutien tel qu’il n’en avait jamais connu. Un développement similaire est possible en Belgique, avec le VB actuel ou non.

    L’extrême droite répond à la menace terroriste par la diffusion d’un message de haine anti-immigré. Nous condamnons le terrorisme qui a touché Paris, Copenhague et ailleurs. Mais les politiciens néolibéraux n’ont aucune solution à offrir, car eux aussi tombe rapidement dans la logique de stigmatisation et la politique de diviser pour régner. La seule façon d’éviter que des jeunes perdent tout lien avec la société et recherchent un sens à leur existence dans le fondamentalisme religieux, c’est de leur donner des perspectives dignes de ce nom. La politique d’austérité a très exactement l’effet inverse. Les économies budgétaires frappent l’enseignement alors que le secteur est depuis longtemps fortement sous-financé, tandis que le gouvernement fédéral investit dans l’achat de nouveaux avions de chasse F35 pour que la Belgique puisse ‘‘efficacement’’ participer aux interventions impérialistes au Moyen-Orient. Est-il étonnant que de plus en plus de jeunes réagissent contre cet establishment politique hypocrite?

    Pour une lutte unitaire et une alternative de gauche

    Face à la haine et à la logique de division de l’extrême droite et face aux mouvements fondamentalistes islamistes, nous devons défendre une alternative de gauche. Pour faire avaler sa politique antisociale, l’establishment a tout intérêt à diviser la population. Cela ouvre un espace aux réactionnaires qui instrumentalisent les préjugés. Soyons clairs : ce ne sont ni les immigrés ni les musulmans qui s’en prennent à nos conditions de vie : c’est l’œuvre des 1% les plus riches et des banquiers.

    Une lutte unitaire contre l’austérité et pour une alternative au capitalisme est la seule capable d’offrir une issue. C’est ce que nous défendrons le 12 mars lors de la manifestation anti-NSV. Participez, vous aussi !

    Manifestation Anti-NSV, 12 mars, 19h, Ledeganckstraat – Gand. Contactez-nous pour les rendez-vous locaux.

  • Vottem, camp de la honte,  16 ans déjà!  Je ne l'accepte toujours pas!

    vottem_2015Dimanche 22 mars, marche vers le centre fermé pour étrangers de Vottem. Rassemblement à Liège, Espace Tivoli (Place Saint-Lambert) dès 14h

    Appel du Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers, CRACPE

    Les mesures annoncées par Théo Franken, Secrétaire d’Etat à l’asile et à l’immigration, et le gouvernement actuel stigmatisent à nouveau l’étranger. Le discours est clair : les demandeurs d’asile et de titre de séjour sont des fraudeurs, il faut les pénaliser et les décourager. Au programme : chasse aux cohabitations et mariages dits de complaisance, création de 100 places supplémentaires en centres fermés,  prévision de 1000 rapatriements forcés de plus par an avec un vol collectif chaque mois, limitation du nombre demandes d’asile qui peuvent être déposées…
    Et surtout création de pavillons au centre 127 bis pour incarcérer à nouveau les familles avec enfants, ce qui n’existait plus depuis 2009, et ce alors que la Belgique a été condamnée à trois reprises concernant la détention de mineurs par la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
     
    Les centres fermés restent des prisons qui cachent leur nom; ils exercent une violence quotidienne à l’égard des personnes qui y sont détenues. En effet, la détention a pour but de casser la résistance à l’expulsion. Cette violence atteint son paroxysme au moment de l’expulsion lorsque la personne est emmenée à l’avion: menottes, corps sanglé, entravé, coups, insultes… Des plaintes ont été déposées.

    Depuis juillet 2014 a été ouverte à Vottem, suite à une décision du précédent gouvernement, une aile “spéciale” pour les détenus considérés comme “ingérables” : ceux qui se rebellent, certains qui sortent de prison à qui on inflige une double peine, de grands malades qui devraient être soignés dans une institution adéquate…  Cette section permet de maintenir en isolement des personnes pendant des semaines, sans aucune réglementation, c’est un cachot à grande échelle déguisé, la “prison dans la prison” !

    Plus que jamais, nous rappelons nos revendications et soutenons les sans papiers qui ont repris leur combat pour la dignité !

    – suppression des centres fermés pour étrangers
    – arrêt immédiat des expulsions
    – pour une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains
    – pour une régularisation des sans papiers

  • Manifestation contre le centre-fermé de Vottem : NON au racisme d’État !

    Délégation du PSL et d'EGA, manifestation de 2014.

    Le 22 mars aura lieu la manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem, pour la 16e année consécutive, à l’appel du CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers). Les ‘‘centres fermés’’, au nombre de 6 en Belgique, sont des prisons qui ne disent pas leur nom. Les autorités y enferment des gens (enfants compris) dont le seul crime est d’avoir voulu fuir la misère, les discriminations ou la guerre dans leur pays d’origine, pour les y renvoyer manu militari. Cette année-ci encore, nous participerons à cette mobilisation en criant ‘‘c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes’’ !

    L’approche répressive de l’immigration est criminelle. Des migrants sans-papier ont été renvoyés dans des pays aussi ‘‘surs’’ que l’Afghanistan ! D’autres ont été expulsés alors qu’ils étaient malades (hépatite, sida,…) et qu’un retour dans le pays d’origine équivalait à la mort. Plus récemment, des organisations d’aide aux sans-papiers ont dénoncé que l’Office des Étrangers ne voyait aucun problème au renvoi de ressortissants vers des pays touchés par l’épidémie d’Ebola alors que celle-ci n’est toujours pas sous contrôle ! ‘‘Lorsqu’on voit les mesures de protection que prend le gouvernement pour protéger les Belges, et ce, à tous les niveaux où un contact est possible entre un Belge et un ressortissant des pays touchés par Ebola afin d’éviter tout risque de contamination, on se dit qu’il y a vraiment deux poids, deux mesures’’, a indiqué à juste titre Alexis Andries, porte-parole de l’ASBL Pigment.

    D’autre part, puisque les mesures prises par l’Europe Forteresse rendent plus difficile d’entrer en Europe par voie terrestre, les migrants optent de plus en plus souvent pour les plus dangereuses routes maritimes, en direction de la Grèce et de l’Italie. En conséquence, des centaines de personnes meurent en mer chaque année. Amnesty International avance, dans un rapport publié à la mi-2014, le nombre de 23.000 migrants morts en tentant de pénétrer dans l’Union européenne en quinze ans.

    Répondre à cette problématique exige d’une part de soutenir les luttes des masses contre les dictatures et les conditions misérables qui prévalent dans les pays du monde néocolonial. Cela nécessite de s’opposer aux multinationales pour lesquelles ces régions sont avant tout source de matières premières et de main-d’œuvre quasi gratuite. D’autre part, il nous faut lutter pour la régularisation des sans-papiers et les intégrer dans la lutte collective en défense de nos salaires et conditions de travail et contre l’austérité.

    Les années 2000 et 2009 ont connu une vague de régularisation de dizaines de milliers de sans-papiers en Belgique, les seules depuis 1974. Elles ne sont pas arrivées par hasard, mais à la suite de protestations in-tenses : en 2004-2005, une quarantaine de lieux ont ainsi été occupés par des sans-papiers en Belgique. De la même manière, c’est suite aux protestations actives que des enfants ne sont aujourd’hui plus enfermés à Vottem (ils le sont par contre ailleurs…). Seule la lutte paye. La mobilisation contre le centre fermé de Vottem constituera, comme chaque année, un rendez-vous important à ce titre.

    VOTTEM, CAMP DE LA HONTE, 16 ANS, JE NE L’ACCEPTE TOUJOURS PAS!

    MANIFESTATION DIMANCHE 22 MARS 2015 A 14H
    Rassemblement Espace Tivoli-PLACE ST LAMBERT, LIEGE, et marche vers le centre fermé pour étrangers de Vottem

  • 12 mars. Manifestation contre la haine et la terreur, pour la solidarité

    Affiche_NSVContre Pegida, contre la NSV !

    12 MARS 19H LEDEGANCK GAND

    DÉPART POUR GAND : RDV 17H45 – BRUXELLES-CENTRAL

    Ce jeudi 12 mars l’extrême droite se réunira à Gand pour la manifestation annuelle de l’Association des étudiants nationalistes (NSV). Vlaams Belang, Blood and Honour, Voorpost, NSA et autres organisations néofascistes seront certainement de la partie.

    Le prétexte à la marche de la haine de la NSV sera son opposition à la politique guerrière de l’OTAN et de l’Union Européenne. Il s’agit d’une manière détournée d’exprimer leur haine des immigrés, des syndicalistes et de la gauche. Leur opposition à la guerre est hypocrite : le Vlaams Belang a totalement soutenu la guerre en Afghanistan et en Irak. Les Réfugiés fuyant la guerre ont peu à attendre de la NSV.

    Après les attentats terroristes en France, des organisations comme la NSV tentent cyniquement de dépeindre chaque musulman ou immigré comme un terroriste. Nous condamnons bien évidemment le terrorisme, à Paris comme ailleurs. Mais c’est l’austérité et la politique hypocrite des puissances occidentales au Moyen-Orient et ailleurs qui assure qu’une couche croissante de la population passe à la trappe et est exclue de la société. C’est de cette manière qu’augmente l’espace laissé à toutes sortes de mouvements réactionnaires, y compris le fondamentalisme islamique.

    Au lieu d’une lutte unitaire de la base de la société contre le 1% le plus riche, l’extrême droite vise à semer la discorde entre les 99%. Le désespoir social, le chômage et le manque de moyen pour l’enseignement, les logements ou encore les loisirs ne sont pas causés par les immigrés, mais bien par les spéculateurs, les banquiers et autres capitalistes. Nous nous opposons non seulement à l’extrême droite et au terrorisme, mais aussi au système qui les produit.

  • Manifestation antifasciste contre la NSV – Contre la haine et la terreur : la solidarité!

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    Le 12 mars, la NSV (Nationalistische Studentenvereniging, Association des Etudiants Nationalistes) organisera sa marche annuelle de la haine qui, cette année, aura lieu à Gand. La NSV est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang et elle éprouve une sympathie certaine pour plusieurs organisations qui vont de la N-VA au parti néonazi grec Aube Dorée. L’éventail de néo-fascistes, populistes de droite et autres réactionnaires de droite a grandi, ce qui met sous pression la NSV, et par là même le Vlaams Belang. Cela ne les rend évidemment pas moins dangereux. Leur manifestation attirera toutes sortes d’organisations et d’individus néo-fascistes qui espèrent pouvoir occuper les rues de Gand l’espace d’une soirée, en préparation à la fameuse «révolution conservatrice» à laquelle aspire la NSV, comme elle l’explique sur son site Internet. Seule une manifestation massive contre ces réactionnaires peut les remettre à leur juste place : dans les poubelles de l’histoire.

    Contre la guerre et l’exploitation!

    Cette année, le prétexte à la marche de la haine de la NSV sera son opposition à la participation de l’OTAN et de l’Union Européenne aux guerres en Ukraine et en Syrie. En pratique, il s’agit simplement d’une manière détournée d’exprimer leur haine des immigrés, des syndicalistes et de la gauche. Leur opposition à la guerre est tout ce qu’il y a de plus hypocrite.

    Le Vlaams Belang a d’ailleurs acclamé les guerres en Afghanistan et en Irak. Filip Dewinter, porte-parole du VB et participant régulier à la manifestation annuelle de la NSV, a organisé en 2003 une contre-action dénonçant un rassemblement anti-guerre sous le slogan «Bush a raison». Ces guerres et la politique des élites corrompues parvenues au pouvoir avec le soutien de l’Occident ont posé les bases de la croissance de forces réactionnaires telles que les talibans et l’Etat Islamique. Ceux qui ont fui la guerre ne peuvent prétendre bénéficier de l’hospitalité des racistes de la NSV & Co.

    Pas plus l’OTAN que les puissances impérialistes n’ont à l’esprit la défense des intérêts des populations. Leurs interventions ne servent que leurs propres intérêts politiques et économiques. La crise du système capitaliste entraine que les conflits deviennent plus ouverts et font souvent appel aux armes. Nous nous opposons à toute guerre, mais aussi au système qui les crée !

    La NSV ne fait aucune différence entre les mouvements révolutionnaires qui se sont déroulés en Egypte et en Tunisie en 2011 et l’ingérence impérialiste en Syrie et en Libye, où des guerres civiles ont suivi les interventions militaires. Dans les faits, la NSV nie l’importance des mouvements de masses.

    Non à la logique austéritaire! Revendiquons notre droit à un avenir!

    Ici aussi, les antagonismes sont devenus plus aigus sous le coup de la crise. Les jeunes et les travailleurs subissent des attaques inédites dans le but de leur faire payer la crise : coupes budgétaires dans l’enseignement, augmentation du minerval en Flandre,…

    A nouveau, la NSV et d’autres forces d’extrême droite prennent position contre nos intérêts. Tout comme le parti auquel elle est liée, le Vlaams Belang, la NVA s’est rendue aux locaux de la FGTB à Bruxelles pour y protester contre le plan d’action syndical. Les militants du KVHV (cercle des étudiants catholiques, très à droite) ont, de leur côté, voulu intimider les grévistes de la gare St Pieters à Gand ainsi que les étudiants du campus Blandijn (à Gand également).

    Pour les réactionnaires de droite, limiter l’accès à l’enseignement supérieur alors qu’une partie toujours plus grande de la population sombre dans la pauvreté ne constitue absolument pas un problème. Nous nous opposons à la logique d’économies budgétaires antisociales et nous exigeons un plan d’investissements publics pour offrir un véritable avenir aux jeunes et aux travailleurs!

    Contre le racisme, le sexisme, l’homophobie et la haine! Des emplois, pas de racisme!

    Pour faire passer ses politiques antisociales, l’establishment compte sur la division entre salariés, allocataires sociaux et jeunes. La droite réactionnaire instrumentalise volontairement cette division. Ils utilisent par exemple cyniquement les récentes attaques terroristes en France pour s’en prendre à tous les musulmans et plus généralement à tous les immigrés. Ils tentent ainsi de récupérer les évènements pour justifier une politique qui ne répond absolument pas au terrorisme, bien au contraire.

    Nous condamnons le terrorisme, à Paris comme ailleurs, expression de la surenchère réactionnaire. La politique d’austérité assure qu’une couche systématiquement croissante de la population soit marginalisée, ce qui offre un terreau favorable au développement de toutes sortes de réactionnaires et extrémistes, surtout dans la mesure où le mouvement des travailleurs n’offre pas d’alternative collective et offensive. Le désespoir social, le chômage et le manque de moyen pour l’enseignement, les logements ou encore les loisirs ne sont pas causés par les immigrés, mais bien par les spéculateurs, les banquiers et autres capitalistes.

    Plutôt que de stimuler la lutte contre le 1 % le plus riche, l’extrême droite joue sur la division des 99 %. Les immigrés et les musulmans ne sont pas les seuls visés. Les réactionnaires de droite s’en prennent aussi volontiers aux homosexuels et aux femmes. Nous nous opposons à toute forme de division, qu’il s’agisse de racisme, d’homophobie ou de sexisme. Toutes ces haines nous divisent dans la lutte contre ce système capitaliste et l’inégalité croissante qui lui est inhérente.

    Nous luttons pour:

    – Une opposition active et unitaire contre toute la droite réactionnaire!
    – Rejeter le racisme, le sexisme, l’homophobie,…. Tout ce qui nous divise nous affaiblit!
    – Refuser la politique d’austérité. Des emplois, pas de racisme : pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous!

    Premiers signataires :

    – Blokbuster
    – ALS / EGA ( Actief Linkse Studenten / Etudiants de Gauche Actifs)
    – Syndicalisten Tegen Fascisme / Syndicalistes contre le fascisme
    – AFF (Anti-fascistisch front)
    – Antifascisti italiani Bruxelles
    – Association culturelle Joseph Jacquemotte
    – CADTM Belgique (Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde)
    – Fewla, soutien à la lutte du peuple Mapuche
    – Initiative solidarité avec la Grèce qui résiste
    – JAC (Jeunes anticapitaliste)
    – JOC Bruxelles (Jeunes Organisés combatifs)
    – Kif Kif vzw
    – LSP / PSL (Linkse Socialistische Partij / Parti Socialiste de Lutte)
    – People Help People vzw
    – PH (Parti Humaniste)
    – SAF (steunpunt anti-fascisme)
    – Vrede vzw
    – Vredescoach Antwerpen

  • Stoppons les réactionnaires de droite et leur haine qui sème la division !

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    12 mars. Manifestation antifasciste contre la NSV à Gand : ‘Contre la terreur et la haine : la solidarité!’

    L’horrible terreur chez Charlie Hebdo en France est utilisée par certains réactionnaires de droite pour semer la division et la haine. Pour eux, les banquiers qui, par leur spéculation, ont déclenché la crise ne sont pas un problème, pas plus que les politiciens va-t-en-guerre qui causent la destruction et la misère dans le monde entier. Non, pour eux, le problème, ce sont les immigrés mais aussi les syndicalistes qui se battent pour leur niveau de vie ou encore les femmes qui affirment ‘‘mon corps, mon choix !’’, les LGBTQI (1) qui désirent simplement être eux-mêmes et les ceux dont la couleur de peau ou la religion est différente. Cette division stimulée par les conservateurs de droite est un obstacle au combat que nous avons à mener en commun pour défendre notre avenir.

    Il existe de nombreux groupes de droite réactionnaires, de divers caractères : du KVHV (Cercle des étudiants catholiques, qui regroupe des étudiants nationalistes et conservateurs) au NSV (Association des étudiants nationalistes, organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) en passant par les Jong N-VA (jeunes de la N-VA). Tous ne sont pas du même acabit. Le KVHV et la N-VA se font passer pour plus acceptables que la NSV, mais leurs masques tomberont un jour et la NSV pourrait alors regagner du terrain. NSV, Vlaams Belang & Co s’y préparent déjà en voulant profiter des mobilisations xénophobes en Allemagne.

    De plus, la position défensive dans laquelle la NSV se trouve actuellement ouvre un espace au développement d’opinions et de pratiques plus radicales sans que cela n’attire trop l’attention. Au sein de la NSV, se retrouvent diverses tendances allant du soutien à la N-VA à la sympathie pour les néo-nazis grecs d’Aube Dorée. Il semble que le courant radical prenne aujourd’hui le dessus, ce qui peut conduire à de violents débordements. Pour l’instant, ils s’en tiennent aux meetings et prises de position publiques, mais il n’est pas exclu qu’ils suivent un jour l’exemple d’Aube Dorée en recourant à la violence physique. La NSV dit être partisane d’une ‘‘révolution conservatrice’’ en rêvant mélancoliquement de ce à quoi le monde aurait ressemblé si l’idéologie de la révolution conservatrice ‘‘n’avait pas été réprimée sous le couvert de la dénazification’’ !

    Notre niveau de vie dans la ligne de mire

    Ces derniers mois, le caractère antisocial de ces réactionnaires est très clairement apparu. Ainsi, le KVHV a, par exemple, soutenu l’augmentation du minerval dans les universités flamandes mais aussi lancé des attaques contre des piquets de grève et des délégués syndicaux opposés à l’assaut en règle contre le niveau de vie de la majorité de la population.

    Pour eux, se révolter contre les mesures asociales qui font payer aux travailleurs une crise dont ils ne sont aucunement responsables est inacceptable. À la gare de Gand St Pieters, des militants du KVHV ont attaqué un piquet de grève. Ce même piquet a dû ensuite faire face aux Jong N-VA accompagnés de Siegfried Bracke (député N-VA, président de la Chambre des représentants). Le Vlaams Belang s’est quant à lui rendu au quartier général de la FGTB à Bruxelles pour protester contre les actions de grève. Le KVHV et les jeunes libéraux (Open-VLD) ont également pris diverses initiatives sur le net contre les actions de grève. À l’université de Gand, une offensive est menée pour exclure les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), alors qu’ils étaient à l’initiative de la mobilisation des élèves du secondaire et des étudiants dans la lutte contre l’augmentation du minerval et contre toute la politique d’austérité.

    Pour les réactionnaires de droite, il est inimaginable que deux personnes du même sexe puissent s’aimer, mais le fait qu’un groupe croissant de la population soit condamné à la pauvreté ne pose aucun souci. Pire encore, ils s’opposent aux actions contre cet état de fait.

    Notre solidarité est plus forte que leur haine !

    L’attaque barbare contre Charlie Hebdo a entraîné un mouvement de masse de la base de la société française, expression de la colère contre la haine et la division. Des actions collectives ont eu un effet rassembleur. Nous avons connu ça dans notre pays avec la convergence, entre autres, du secteur culturel et des jeunes avec le mouvement de grève. Sous la pression de l’ampleur de ce mouvement, l’establishment a essayé de récupérer la protestation en donnant du lest en adoptant un ton conciliant.
    La recherche incessante de profits, d’influence et de prestige de la part d’une petite minorité assure que, dans la société, la rhétorique conciliante dominante n’aille pas de pair avec une politique conciliante. Cela signifierait notamment de garantir à chacun un emploi décent, un logement abordable et de bons services publics et, de la sorte, de bonnes perspectives d’avenir. La politique d’austérité entraine au contraire l’exclusion d’une partie croissante de la population, qui se retrouve donc sans perspective d’avenir. Cela accroit l’espace pour toutes sortes de courants extrémistes réactionnaires, de l’Etat Islamique aux néonazis, surtout si le mouvement des travailleurs ne défend pas d’alternative collective suffisamment offensive.

    Le constat est similaire au niveau international avec les guerres impérialistes menées pour le contrôle des matières premières, le prestige et l’influence. Elles n’ont pas conduit à plus de prospérité ou de sécurité. Les conséquences de la prétendue ‘‘guerre contre la terreur’’ lancée par le président républicain américain W. Bush furent encore plus de terreur. Des groupes réactionnaires comme L’État Islamique ou Al Qaeda ont pu se renforcer et utilisent leur position pour contre les travailleurs et les jeunes, premières victimes de leur violence.

    Construisons la riposte par en-bas !

    Nous luttons contre toute forme de division tels que le racisme, l’homophobie ou le sexisme. Nous ne pouvons pas autoriser le retour d’extrémistes conservateurs qui veulent nous renvoyer des centaines d’années en arrière.

    50 ans après l’assassinat de Malcolm X, il est plus qu’évident que le racisme et la division font partie intégrante du capitalisme. Son slogan ‘‘You can’t have capitalism without racism’’ est toujours d’actualité. La crise n’a pas été provoquée par des immigrés ou des chômeurs, mais par la façon dont ce système à l’inégalité croissante inhérente est organisé. Lutter contre le racisme sans combattre les causes de cette inégalité est un combat voué à l’échec. Nous sommes en faveur d’un antiracisme combatif et anticapitaliste.

    Début mars, nous répondrons à l’annuelle marche de la haine de la NSV par une manifestation contre tous les réactionnaires de droite et leur haine qui sème la division.

    • Pour une lutte active et unitaire de la base contre tous les courants réactionnaires de droite !
    • Non au racisme, au sexisme, à l’homophobie,… Tout ce qui nous divise nous affaiblit !
    • Crise : le problème, c’est le banquier, pas l’immigré. Stop à la politique d’austérité! Des emplois, pas de racisme! Pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous!

    (1) Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexes

  • Contre la haine et la terreur : la solidarité!

    ls198_versoLe spectre du terrorisme a refait son apparition à la une de l’actualité à la lumière des tragiques évènements de Paris et de l’opération anti-djihadiste de la mi-janvier en Belgique. À la stupéfaction et à l’horreur ont succédé l’inquiétude et l’incompréhension. Mais gare aux amalgames ainsi qu’à la manière dont ces évènements peuvent être récupérés…

    Il nous faut bien entendu nous opposer aux terroristes ainsi qu’à la méthode du terrorisme de manière générale. Dans ce cas-ci, le seul résultat qu’auront obtenu les réactionnaires de droite prétendant défendre les musulmans est le renforcement des préjugés et des tensions contre tous les immigrés, musulmans y compris. La majeure partie des décès imputables à l’activité de groupes terroristes tels qu’Al-Qaïda et l’Etat Islamique sont d’ailleurs des musulmans. Cela n’a rien à voir avec la défense des musulmans, mais tous avec un agenda réactionnaire de droite basé sur l’exploitation et l’oppression.
    Dans son éditorial du Soir des 17 et 18 janvier intitulé ‘‘Ne pas céder à la psychose? C’est déjà fait’’, Marc Metdepenningen soulignait que ‘‘Les douze mesures de sécurité annoncées par le gouvernement Michel auraient sans doute suscité, en temps normal, un débat d’idées au Parlement tant ce qui concerne les libertés est précieux et se doit d’être approché à pas juridiquement et moralement comptés’’. Mais là, sous le coup de l’émotion de l’opinion publique, tel ne fut pas le cas.

    Les attentats du 11 septembre 2001 et le désormais tristement célèbre ‘‘Patriot Act’’ doivent nous servir de mise en garde. Au nom de la ‘‘défense de la sécurité’’, un gigantesque appareil de fichage et de surveillance de la population a été mis en place sans qu’aucun contrôle ne soit exercé tandis que des gens comme Edward Snowden, qui ont publiquement révélé l’ampleur de cette surveillance de masse, ont été poursuivis. Toutes les lois qui renforcent l’appareil d’État vont finalement être utilisées contre le mouvement des travailleurs. Et quant à l’efficacité… Jamais le nombre incroyable de militaires présents dans les rues de Bagdad et d’autres villes du Moyen-Orient n’ont permis de mettre fin aux attentats terroristes.

    L’establishment capitaliste instrumentalise la répulsion ressentie face au terrorisme pour défendre une ‘‘unité nationale’’ qui vise à masquer l’absence totale de réponse dont il dispose. L’hypocrisie de la classe dominante pouvait difficilement être mieux illustrée par la manifestation du 11 janvier à Paris, lorsqu’au côté de François Hollande paradaient notamment le premier ministre israélien Netanyahu, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ou encore le premier ministre hongrois Victor Orban. Leur soutien à la liberté d’expression est une vaste blague…

    Ce sont des situations désespérées et l’absence visible d’alternative positive qui conduisent certains dans les bras de solutions désespérées et réactionnaires. De la même manière que la délinquance et la criminalité continueront de se développer tant que séviront la pauvreté et la misère, les idées réactionnaires – qu’elles soient intégristes (de n’importe quelle confession), racistes ou même fascistes – continueront de se propager tant que la société n’offrira aucune perspective positive. Le capitalisme en est devenu incapable, et c’est sur la pourriture de ce système en décomposition que fleurissent les idées les plus nauséabondes du type du ‘‘choc des civilisations’’, de la ‘‘perte des valeurs’’,…

    En Belgique, selon des chiffres du Centre d’Études de l’Ethnicité et des Migrations (Université de Liège) et du Onderzoeksgroep Armoede, Sociale Uitsluiting en de Stad (Université D’Anvers), environ 59% des personnes d’origine turque et 56% des personnes d’origine marocaine vivent sous le seuil de pauvreté européen (estimé à 777 euros par mois). Cela peut s’expliquer par le manque de connaissance du français et/ou du néerlandais, mais surtout par les nombreuses discriminations en matière de travail, d’enseignement ou encore de logement. Cette situation de discrimination va encore être alourdie par les conséquences des activités des djihadistes, car c’est toutes les personnes d’origine immigrée (bien au-delà de la religion musulmane) qui va en pâtir. Ces terroristes qui prétendent défendre une « religion » ne valent pas mieux que les réactionnaires islamophobes qui, du coup, vont se frotter les mains et multiplient les actes de violence à l’égard des musulmans.

    Ce cercle vicieux ne peut être brisé que d’une seule manière : par la lutte commune contre le terreau sur lequel se développent les idées réactionnaires. Jeunes et travailleurs (avec ou sans emploi), d’origine belge ou immigrée : luttons ensemble contre la casse sociale, défendons nos droits et visons à les étendre !

    Il est possible d’avoir une société tolérante et démocratique qui permet à chacun de vivre comme il l’entend selon la culture, la philosophie, la religion qu’il souhaite. Une telle société démocratique est réalisable, mais elle demande de détruire les racines de l’oppression et de la division : le capitalisme, sa loi du profit et l’exploitation des travailleurs et des richesses naturelles au bénéfice d’une petite minorité de super riches.

  • Mobilisation antifasciste à l'ambassade italienne

    emilio-300x169Dimanche dernier, à Cremona, une ville près de Milan, soixante fachos, militants de la section locale de CasaPound, ont attaqué le « Centro Sociale Dordoni » accompagnés d’autres fachos venus du Nord de l’Italie. Ce fut une véritable action militaire, préméditée, et soigneusement préparée.

    Dans le CS Dordoni, n’étaient alors présents que 8 camarades parmi lesquels Emilio, qui a été frappé à de multiples reprises à l’aide de barres de fer et de coups de pied donnés à la tête. Il est actuellement dans le coma, et se trouve dans un état grave et préoccupant, bien qu’il semble, heureusement, s’améliorer sensiblement ces derniers jours.

    Ce samedi, de grandes manif antifascistes vont se dérouler dans toute l’Italie. Nous voulons donc, ici à Bruxelles, exprimer notre solidarité et notre soutien en se rendant devant l’ambassade italienne. Le sit-in aura lieu à cet endroit parce que nous voulons envoyer un message clair au gouvernement italien: il faut démanteler tous les groupes, les associations et les partis d’inspiration fasciste.

    Après la mort de Pavlos Fysas en Grèce, celle de Clément Méric en France, et toutes les autres agressions à l’égard des syndicalistes, migrants et activistes, est venu le moment de dire Basta !!

    Nous ne pouvons accepter que les institutions tolèrent et confèrent un espace et une marge de manœuvre politique aux organisations néofascistes, comme Casa Pound en Italie ou Aube Dorée en Grèce, qui diffusent des idées xénophobes et racistes dans un contexte de précarité économique et sociale en suscitant la guerre entre les pauvres.

    Le groupe antifascisti italiani Bxl se fait le relai de l’appel lancé par les camarades de Cremona et l’adresse à chacun de ceux qui veulent, qui exigent, que le discours xénophobe et la violence fasciste s’arrêtent. Dès à présent, il faut entamer un travail de sensibilisation dans les quartiers, dans les lieux de travail, dans les écoles.

    On invite dès lors tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs et dans la pratique de l’antifascisme militant à participer, en manifestant sa rage mais surtout sa solidarité à Emilio, ce samedi 24 janvier en face de l’ambassade italienne (28, rue Emile Claus) à 16h30.

    #emilioresisti

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