Category: Contre le racisme

  • Un casseur à la tête du Vlaams Belang

    Cela faisait un moment qu’il était question d’un nouveau président pour le Vlaams Belang. Finalement, Tom Van Griken, un Anversois habitué à la violence de rue, s’est porté candidat et a reçu le soutien des instances dirigeantes du parti. Van Grieken est né en 1986 et a commencé ses activités politiques en tant qu’étudiant au NJSV (Association des la jeunesse étudiante nationaliste), le groupe écolier du NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, dont il est plus tard devenu le président. Les incidents violents contre ses opposants sont sa marque de fabrique.

    Réaction de Blokbuster

    Dans le cadre de la manifestation annuelle du NSV en 2007 à Anvers, Van Grieken en est venu à la confrontation physique avec des militants de Blokbuster et des Etudiants de Gauche Actifs. Quatre étudiants qui prenaient un verre ensemble – trois militants de gauche et un étudiant politiquement inactif – ont été attaqués le 1er mars 2007 par un groupe de militants du NSV dont Van Grieken lui-même. A l’époque, Van Grieken était encore un inconnu, ce n’est qu’après la plainte déposée à la police que ces militants ont entendu son nom, qui devait par la suite régulièrement revenir dans pareils incidents.

    Quelques mois plus tard, un autre incident a eu lieu à Anvers lorsque deux militants de Blokbuster ont été attaqués alors qu’ils menaient campagne. Van Grieken était entre autres accompagné d’un ancien candidat du Vlaams Belang qui défilait fièrement avec des symboles du réseau néonazi international Blood & Honour. Un sac à dos d’un militant de Blokbuster a été volé lors de la rixe.

    Alors qu’il était étudiant, Van Grieken a organisé des attaques de meetings des Etudiants de Gauche Actifs (EGA). Après qu’ils aient réussi à perturber une réunion d’EGA en mars 2009, avec sa participation, un groupe d’amis du NSV est allé un peu plus loin sous le nom de ‘‘Autonome Kameraden (camarades autonomes) en annonçant une prochaine attaque contre une réunion EGA en octobre 2009. Arrivés masqués, ils ont chargé le meeting défendu par les militants d’EGA. A cette occasion, nous n’avons pas reconnu Van Grieken, les loyaux partisans du Vlaams Belang font tout pour passer sous silence cette violence néonazie.

    En 2011, Van Grieken est arrivé à la direction des jeunes du Vlaams Belang, pour en devenir le président en 2012. Il s’est à l’époque fait remarquer avec une action opposée à un barbecue organisé par une école de Schoten. Avec son ami Tim Willekens, ils sont arrivés avec des saucisses au porc, puisqu’il s’agissait d’un barbecue halal, et qu’il est impossible qu’un barbecue se fasse sans porc pour le Vlaams Belang…

    En 2012, sous l’impulsion de Van Griken, une tentative a été faite de donner une nouvelle dynamique à la section anversoise du NSV. La réunion était controversée puisque le dirigeant du parti néonazi allemand NPD, Udo Voigt, devait y prendre la parole. Le NPD n’hésite pas à entretenir des liens très étroits avec des groupements ouvertement néonazis, raison pour laquelle il a été rejeté par l’extrême-droite traditionnelle, y compris par le Vlaams Belang, pour constituer un groupe parlementaire au Parlement européen. Voigt nie régulièrement la véracité de l’Holocauste et déclare que l’élection d’Obama est à attribuer à une ‘‘alliance des Noirs et des Juifs’’. La rhétorique du NPD va au-delà de ce que les dirigeants du VB osent habituellement dire publiquement. Pour Van Griken, ce n’était pas un problème.

    Est-ce que l’arrivée de Van Grieken – appelé par certains le ‘‘petit Dewinter’’ – à la tête du parti sera de nature à briser la chute du Vlaams Belang ? C’est incertain. Le Vlaams Belang a choisi la fuite en avant en installant aux commandes une nouvelle génération de casseurs. Pour les antifascistes, c’est un avertissement non négligeable. Peut-être les franges les plus radicales du Vlaams Belang, y compris ceux au NSV qui lorgnent vers Aube Dorée ou vers le Jobbik hongrois, considéreront elles qu’il s’agit d’un feu vert pour quelque peu copier les méthodes de ces partis et recourir occasionnellement à la violence de rue, tolérée par l’ancien président Valkeniers et activement pratiquée par le prochain président Van Grieken.

  • Manifestation nationale antiraciste le 9 novembre

    Résistance Internationale  contre le racisme et le capital!

    En ce mois de septembre 2014, nous célébrons un anniversaire dont nous nous serions bien passés : celui de la mort du rappeur antifasciste grec Pavlos Fyssas, assassiné le 18 septembre 2013 par un membre du parti néonazi grec Aube Dorée. En avril dernier, une conférence nationale des Comités Antifascistes grecs tenue à Athènes a appelé à l’organisation d’une journée européenne d’actions contre l’extrême-droite et le racisme le 9 novembre, date commémorant le pogrome anti-juif perpétré en Allemagne nazie en 1938 et connu sous le nom de Nuit de Cristal.

    Par Navid (Bruxelles), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste

    La crise du capitalisme s’étend de jour en jour, et elle alimente sur son passage le terreau qui permet à l’extrême-droite d’y développer sa mauvaise herbe. Le chômage explose, il n’y a pas d’emplois? C’est la faute aux étrangers. Il y a manque cruel de logements? C’est la faute aux étrangers. Il n’y a pas assez de places dans les écoles? C’est encore la faute des étrangers. Loin de donner une réponse à la crise, l’extrême-droite rejette tout sur le dos de bouc-émissaires, détournant l’attention de la véritable cause de ces problèmes : le système capitaliste, ses multinationales et les politiciens à leur solde, qui appliquent des mesures d’austérité plus antisociales les unes que les autres et dont le seul but est de faire payer la crise du système aux travailleurs et à leurs familles.

    En semant la division, en montant les victimes du système capitaliste les uns contre les autres, ils jouent le jeu de l’élite dominante en masquant la réponse de classe dont nous avons besoin par une ‘‘réponse’’ raciste. Jeunes, pensionnés, chômeurs et travailleurs, que l’on soit grec, belge, français ou d’origine immigrée : nous avons un ennemi commun et un combat à mener ensemble contre les grands patrons, les spéculateurs et ceux qui les servent !

    Nous voulons répondre à cet appel pour le 9 novembre afin de démontrer notre solidarité avec le combat des antifascistes grecs, c’est une chose. Mais nous voulons aussi prévenir du danger du nationalisme et de l’extrême-droite que nous avons vu croître en Europe lors des dernières élections européennes. En Belgique, le péril de la peste brune n’a pas disparu, le Vlaams Belang en Flandre reste une organisation disposant d’un cadre et de militants qui, maintenant que le soutien électoral s’est fait moindre, peuvent être tentés d’avoir plus recours à la violence de rue. D’autre part, comme l’a illustré l’exemple du FN français que l’on disait à l’époque écrasé par l’UMP Sarkozy, cette organisation peut encore se relever. Du côté francophone, il existe des groupuscules néonazis comme Nation et le poison du racisme se développe là aussi, illustré par les scores parfois impressionnants obtenus par les différentes listes réactionnaires et d’extrême droite aux dernières élections.

    Enfin, nous voulons très clairement faire le lien entre la politique d’austérité et la croissance d’organisations qui instrumentalise la colère de la population pour la dévier à des fins racistes et nationalistes. Dans ce combat, nous n’avons rien à attendre des partis traditionnels, ces partis responsables des mesures antisociales passées et à venir.

    Nous ne pouvons compter que sur les forces et la mobilisation de la jeunesse et du mouvement des travailleurs. Mobilisez vous aussi pour le 9 novembre, et participez à cette manifestation nationale qui prendra place à Bruxelles !

  • 9 novembre : journée européenne d’action contre l’extrême droite

    Des emplois, pas de racisme !

    • Résistance internationale contre le racisme et l’austérité !
    • Stop à la répression, stop à la criminalisation des réfugiés !
    • Des emplois, des logements et des services publics, pas de racisme, sexisme ou d’homophobie!

    Par Mathias (Gand)

    Les dernières élections ont provoqué une nouvelle onde de choc. L’extrême-droite et la droite populiste ont obtenu ensemble près de 100 sièges au sein du parlement européen. Une rencontre européenne à Athènes, organisée par les comités antifascistes grecs, a proposé, avant les élections déjà, d’organiser une journée d’action internationale le 9 novembre, commémoration de la Nuit de Cristal (une violente campagne coordonnée contre les magasins juifs en Allemagne nazie en 1938). Nous participons à l’initiative pour une manifestation antifasciste combative nationale ce jour-là.

    Depuis le début de la crise, le chômage a presque doublé en Europe, il touche de 16 à 26 millions de personnes. Plus de la moitié des jeunes Espagnols et Grecs n’ont pas d’emploi et se retrouvent donc sans avenir. Celui qui trouve quand même un emploi a de plus en plus affaire à un mini salaire pour une maxi flexibilité. Même dans notre pays, un tiers des jeunes du secteur privé a un contrat à temps partiel. Depuis le début de la crise, les salaires grecs ont reculé de 20% à 40%. Parmi les diktats de la troïka (UE, BCE et FMI) figure systématiquement le démantèlement des services publics comme l’enseignement, les soins de santé, l’accueil des enfants,… Des centaines de milliers de jeunes ont fui de ces pays ces dernières années à la recherche d’un meilleur avenir sans pauvreté ni misère. Même dans notre pays, les politiciens établis mènent une dure politique d’austérité.

    Comme la pourriture se développe sur les détritus, le racisme et l’extrême-droite croissent dans un système capitaliste en crise. La politique d’austérité asociale des partis traditionnels crée le terreau pourri sur lequel la division et l’exclusion peuvent prospérer. Même les partis nationalistes de droite tels la N-VA en profitent grâce à une image de pseudo anti-establishment. Entre-temps, ils font même proliférer davantage la division en stigmatisant les francophones et en ‘‘relativisant’’ le racisme.

    Même si le Vlaams Belang a subi une fameuse raclée lors des élections et si les partis populistes de droite Parti Populaire et Debout les Belges n’ont pas pu forcer une percée spectaculaire en Belgique francophone, le problème n’est pas écarté chez nous. Nulle part en Europe, les personnes d’origine étrangère ne sont aussi discriminées qu’en Belgique. Un immigré sur 3 originaire d’un pays hors UE n’a pas d’emploi chez nous. Presque la moitié, 47%, dit dans les sondages que pour eux, un quartier idéal est un quartier sans minorités ethniques.

    La tactique de faire le silence sur le racisme et l’extrême-droite n’a jamais fonctionné. La politique de l’autruche consistant à enfoncer sa tête dans le sable doit être rejetée. Si l’extrême-droite s’en sort avec des provocations, cela déroule le tapis rouge pour de nouvelles provocations et c’est l’escalade. Nous avons vu où cela peut mener avec les assassinats des activistes de gauche Clément Méric (France, en juin 2013) et Pavlos Fyssas (Grèce, en septembre 2013).

    Pour stopper l’extrême droite et le racisme, nous devrons compter sur nos propres forces. Seule la lutte collective des 99% peut offrir une réponse à la division que ce système essaie de semer parmi nous. Presque 40% des Belges pensent à tort que les allochtones sont responsables d’une partie du vertigineux chômage que nous connaissons. Pour les convaincre du contraire, il nous faut un mouvement capable de démasquer les véritables responsables du chômage et de la misère croissants: le patronat, les banquiers et les spéculateurs.

    C’est pourquoi il faut construire avec nous un mouvement international contre le racisme et l’extrême-droite. Ne reste pas sur le côté, joins-toi à notre campagne ! Mobilise avec nous pour le 9 novembre en utilisant nos affiches, flyers et stickers! Lutte avec nous pour une société sans exploitation ni exclusion, une société en marche pour toute la population et pas uniquement en faveur de l’establishment capitaliste.

  • Répondre au danger croissant de l’extrême-droite par le renforcement de la gauche anticapitaliste

    À travers l’Union européenne, des partis populistes de droite, nationalistes et même néofascistes se sont renforcés aux dernières élections. Parallèlement à une banalisation des idées xénophobes dans la société, il s’agit bien souvent d’un vote protestataire face aux partis traditionnels dont la politique austéritaire est un terreau fertile pour les idées d’extrême droite. Cette dernière profite également du manque de réelles alternatives contre le système en place. Les partis de la ‘‘vraie’’ gauche sont souvent soit absents, soit dépourvus d’une ligne politique claire de rupture avec le capitalisme. En Belgique aussi, le danger existe ! Il est nécessaire, ici comme ailleurs, de construire une résistance antifasciste liée à la résistance contre l’austérité.

    Montée de l’extrême droite en l’absence d’une alternative de gauche crédible

    Un peu partout, l’Europe subit une ascension des partis d’extrême droite. Face à la plus grande crise du système capitaliste depuis les années 1930’, les gouvernements en place, y compris ceux qui se prétendent de gauche, n’ont eu que l’austérité pour seule réponse. La dégradation des conditions matérielles et les pénuries sont de plus en plus marquées et les politiques appliquées par les partis traditionnels poussent les 99% à la concurrence pour avoir un logement, un boulot, etc. En Belgique, un jeune sur quatre ne parvient pas à trouver du boulot ; en Grèce et en Espagne, c’est même plus d’un jeune sur deux. Cette situation est source de sentiments xénophobes, par ailleurs de plus en plus banalisés.

    Le manque d’alternative politique claire de la part des vrais partis de gauche a également favorisé un repli nationaliste. Ainsi, en Grèce, malgré le très bon score obtenu par Syriza (“Coalition de la gauche radicale” – 26%), devenu premier parti du pays, Aube Dorée (parti néonazi) a tout de même réussi à obtenir 9% des suffrages (et même 16% à Athènes) alors que sa direction est actuellement emprisonnée. Cela s’explique notamment par le climat de désillusion totale après des années de crise et par le tournant à droite adopté par Syriza. Ce dernier est désormais prêt à s’allier aux partis pro-austérité de ‘‘gauche’’. Il commet une erreur en ne mettant pas en avant la nécessité d’une rupture avec le système capitaliste et de la construction d’une société basée sur la satisfaction des besoins de chacun : le socialisme.

    Les programmes des partis d’extrême-droite et de droite populiste sont très diversifiés. Le parti UKIP (parti populiste de droite de Grande-Bretagne) refuse ainsi de collaborer avec le FN français. L’UKIP essaye de réunir de quoi constituer une fraction parlementaire (ce qui réclame au moins 25 élus de 7 pays différents), notamment grâce au ralliement d’une dissidente du FN français et du Mouvement 5 Etoiles italien de Beppe Grillo. A l’heure d’envoyer ce journal à la presse, la date butoir pour constituer les fractions n’était pas encore possible, et le FN ne disposait toujours pas d’élus de 7 pays.

    Quel danger représente l’extrême droite en Belgique ?

    Du côté francophone, depuis la dissolution du FN belge, l’extrême droite est restée divisée. C’est aujourd’hui le groupuscule Nation qui parvient le mieux à tirer son épingle du jeu. Il forme ses groupes à la haine des militants de gauche et réalise des actions à caractère raciste et islamophobe. Mais Nation n’est pas seul. Ainsi, les partis d’extrême-droite ont réalisé ensemble le score de 14% à Charleroi.

    Du côté néerlandophone, si l’on peut se réjouir de la chute du Vlams Belang, il faut bien comprendre que l’ensemble de l’électorat d’extrême-droite n’adhère pas à tout le programme de l’extrême-droite. Il n’est pas surprenant que la NVA ait récupéré une part importante de cet électorat en tant que meilleur vecteur d’un vote ‘‘anti establishment’’. Mais même électoralement affaibli, le VB garde ses militants, dont son organisation de jeunesse officieuse (le NSV).

    Comment lutter contre l’extrême-droite ?

    Nous ne pouvons pas laisser de terrain à l’extrême-droite. “Pas de forum pour les fascistes!” Lorsque le NSV organise sa marche annuelle de la haine, Blokbuster, la campagne antifasciste flamande du PSL est systématiquement en première ligne pour organiser une contre-manifestation, et ce sans discontinuité depuis de longues années. Lorsque l’extrême-droite souhaitait tenir un meeting en plein cœur de Bruxelles nous étions présents, suite à un appel à la mobilisation lancé par les JOC (Jeunes Organisés et Combattifs), tout comme lors du rassemblement antifasciste quasi spontané devant le Parlement européen à Bruxelles après les élections européennes. Un appel lancé par les JOC sur facebook avait réuni 2.500 personnes pour manifester en moins de 48 heures !

    Il revient à la gauche véritable de réagir de façon systématique et de construire une alternative claire de rupture avec le système capitalisme. Non, nous diviser ne va pas nous aider. Non, Le Pen n’est pas réellement anti-establishment, elle est pour la défense des intérêts des capitalistes français et est elle-même millionnaire. Ensemble, nous sommes plus forts et, ensemble, nous devons lutter pour une autre société.

    Nous ne pouvons pas compter sur l’establishment capitaliste. Ce sont ses médias qui diffusent le racisme, c’est sa police qui intervient contre les militants de gauche. Ce n’est pas un hasard. L’establishment capitaliste se sert du racisme et de la logique de division pour affaiblir la résistance contre le système. L’Histoire nous démontre en outre que face à des mouvements de lutte large qui menacent le système capitaliste, les grands patrons, actionnaires, etc. se rallieront à l’extrême-droite qui, elle, ne remet pas en cause la nature du système. Bien au contraire, elle agit en tant que milice privée du capital.

    Nous savons ce qui se produit quand l’extrême-droite dispose d’un espace pour se développer, comme l’ont illustré les assassinats des militants antifasciste Clément Méric en France et Pavlos Fyssas en Grèce. Il est plus que nécessaire de construire un front européen de résistance contre l’extrême droite. Un appel a d’ailleurs été lancé en ce sens à Athènes, lors d’une rencontre internationale organisée par les comités antifascistes grecs. L’idée est d’organiser premièrement une journée antifasciste internationale le 9 novembre prochain.

    Il est nécessaire de construire des comités antifascistes dans nos quartiers, nos écoles et sur nos lieux de travail. Ne laissons pas faire l’extrême-droite sans réagir ! Organisons de manière systématique la résistance et lions cette lutte aux questions économiques. Construisons une alternative de gauche forte et crédible, construisons une société basée sur les besoins et non sur la division et le profit. Vers un rassemblement européen le 9 novembre pour enrayer la montée du fascisme !

    Blokbuster?

    Lancée dans les années 90’, la campagne antiraciste Blokbuster est basée sur l’organisation locale de la lutte concrète contre l’extrême droite. À son apogée, Blokbuster a compté 50 comités locaux et environ 2.500 jeunes possédaient leur carte de membre !

    Il s’agissait de la seule campagne antiraciste à présenter un programme socio-économique afin de stopper la propagande raciste et fasciste avec des slogans tels que ‘‘Tout ce qui nous divise nous affaiblit !’’ ou ‘‘Des emplois, pas de racisme !’’ qui unissent dans la lutte travailleurs belges et immigrés.

    Cette campagne a aussi été le point de départ de la création de YRE (Youth against Racism in Europe), une organisation internationale contre le racisme et l’extrême-droite lancée en octobre 1992 lors d’une manifestation internationale contre le racisme qui avait rassemblé 40.000 participants à Bruxelles.


    Journée d’action antifasciste du 9 novembre !

    D’où provient cette initiative ? Une Conférence antifasciste internationale s’est tenue à Athènes à la mi-avril à l’initiative des Comités antifascistes grecs. La campagne antifasciste flamande du PSL Blokbuster était présente. C’est de là qu’est parti l’appel pour l’organisation d’une journée d’action.

    Pourquoi le 9 novembre ? Il s’agit de la date de la Nuit de Cristal, un pogrom antijuif massif qui s’est déroulé dans l’Allemagne nazie, en 1938. Depuis lors, des activités antifascistes sont régulièrement organisées le 9 novembre.

    Que se passera-t-il en Belgique le 9 novembre ? Blokbuster, a pris l’initiative d’organiser une manifestation nationale combative avec d’autres partenaires.

    Que pouvez-vous faire ? Pour faire un succès de cette manifestation, vous pouvez aider à diffuser le tract, les autocollants,… Vous pouvez réunir des connaissances et inviter un de nos membres pour discuter de la lutte antifasciste et de la manière de mobiliser pour cette manifestation. Devenez actif dans la lutte contre l’extrême droite, contre le capitalisme et pour une autre société, une société socialiste ! Ne nous regardez-pas, rejoignez-nous !

    Contactez-nous : info@socialisme.be, 02/345 61 81

  • Manifestation de la jeunesse antifasciste : de nouvelles photos

    Voici ci-dessous un nouveau reportage-photos de la manifestation qui s’est tenue hier contre le venue de Marine Le Pen à Bruxelles et contre l’extrême-droite. Ces photos nous viennent de PPICS.

    D’autres photos ainsi qu’un rapport ont déjà été publiés sur ce site.

  • “La jeunesse emmerde le Front National!”

    Suite à l’appel lancé par les Jeunes Organisés et Combattifs (JOC) et rejoint par diverses organisations dont les Etudiants de Gauche Actifs, 2.500 personnes environ se sont réunies Place du Luxembourg à Bruxelles afin de protester contre la montée de l’extrême-droite en Europe et contre la venue de Marine Le Pen à Bruxelles.

    Photos : Loïc (Liège)

    Très vite, le rassemblement antifasciste est devenu manifestation et est passé par le Parlement Européen pour ensuite se rendre aux bâtiments de la Commission Européenne. Comme l’a déclaré à la presse Thomas Englert, porte-parole des Jeunes organisés combattifs : “Les résultats des élections européennes sont plus qu’inquiétants. Partout en Europe, les partis d’extrême droite progressent, poussés par la crise et le désespoir, semé par les politiques d’austérité. Ces dernières sont menées au nom des spéculateurs, des banquiers et de leurs lobbies. En Belgique aussi, le racisme et le nationalisme profitent de ces politiques (…) L’extrême droite ne tombe pas du ciel: elle prospère sur un fond de désespoir, de misère et de peur. L’objectif de cette manifestation est non seulement de dénoncer l’extrême droite mais aussi la politique de destruction sociale qui crée les conditions de son avènement. Nous voulons également dénoncer les partis se présentant de gauche mais qui mènent des politiques telles que l’augmentation de l’âge et de la retraite ou encore la limitation des allocations de chômage, qui poussent les gens à voter pour l’extrême droite. Nous voulons l’application d’une vraie politique de gauche.”

    Le rassemblement était essentiellement constitué de jeunes (mobilisés suite à un appel lancé sur Facebook en moins de 48 heures !), et était très combattif. Une telle participation illustre le potentiel combattif qui réside parmi la jeunesse pour la lutte antifasciste et contre la politique d’austérité.

    Un appel a récemment été lancé lors d’un Congrès antifasciste tenu à Athènes pour organiser partout en Europe des protestations antifascistes à l’occasion de la journée du 9 novembre, une date traditionnellement liée à la lutte antifasciste, en référence à la Nuit de Cristal du 9 novembre 1938 (un pogrom contre les juifs organisé par le régime nazi dans toute l’Allemagne), la mobilisation d’hier démontre que pareil évènement pourrait compter sur un soutien massif dans notre pays.

    => Reportage photos du Collectif Krasnyi

  • Rassemblement contre la venue de Marine Le Pen à Bruxelles

    Ce mercredi 28 mai, 16h30, Place du Luxembourg à Bruxelles

    C’est avec effroi que nous apprenons la venue de Marine Lepen dans notre capitale européenne ce mercredi 28 mai à 16h30 au parlement Européen. Nous ne pouvons rester silencieux face à la montée de la haine et de la peur.

    => Page facebook

    Les résultats des élections européennes sont plus que inquiétants, partout en Europe les partis racistes d’extrêmes droite progressent. Poussées par la crise et le désespoir semé par les politiques d’austérité menées au nom des spéculateurs, banquiers et leurs lobbies. En Belgique aussi le racisme et le nationalisme profitent de ces politiques.

    Samedi dernier nous avons pu voir, une fois de plus, ce que les discours racistes et l’influence des extrêmes droites peuvent engendrer comme haine et violence.

    Aujourd’hui plus que jamais nous devons être solidaires et combatifs face à la montée de l’extrême droite et aux politiques antisociales de l’Europe des puissants.

    Les Jeunes Organisés et Combatifs et les organisations signataires de cet appel refusent d’accepter inacceptable. Contre le fascisme et l’extrême droite réunissons nous pour une Europe réellement au service des peuples et pas des patrons et des partis de peur, de division et de haine qui les défendent.

    • Les JOC bruxelles
    • Cercle JOC St Louis
    • l’Union Syndicale Etudiante
    • Collectif Alternative Libertaire
    • Étudiants de Gauche Actifs (EGA)
    • Comac mouvement de jeunes du PTB
    • Jeunes FGTB
    • Les Jeunes AntiCapitalistes (JAC)
  • Conférence antifasciste internationale en Grèce : “No pasaran!”

    Du 11 au 13 avril dernier, quatre mille militants antifascistes issus de toute l’Europe se sont réunis à l’École des Beaux-Arts d’Athènes afin de discuter des expériences tirées de la lutte contre le néofascisme, l’extrême-droite et la crise capitaliste. Si la plupart des participants ont assisté aux concerts, aux productions théâtrales et aux projections de films antifascistes, plus d’un millier de militants ont participé aux meetings et ateliers de discussion.

    Par des correspondants du Comité pour une Internationale Ouvrière

    20 pays différents et 32 organisations antifascistes étaient représentés à cet événement, en plus des 30 organisations d’Athènes et du Pirée. Tous les participants étaient bien entendu venus témoigner de leur solidarité et de leur soutien à la lutte menée contre le racisme, le fascisme et l’austérité en Grèce, mais il était également question de construire une coordination européenne antiraciste et antifasciste. Un sérieux pas en avant.

    Il était frappant de voir à quel point était forte la compréhension qu’il faut absolument lier le combat antifasciste à la lutte anticapitaliste. De manière générale, les débats ont tous révélé le sérieux des participants et les discussions étaient d’un niveau politique élevé. Les rapports livrés par les militants antifascistes issus de pays où l’extrême-droite est particulièrement développée – comme la France, la Hongrie ou l’Ukraine – ont bien entendu retenu une grande attention et ont été de très importantes contributions.

    Des dates de mobilisation internationale

    Les militants de la section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière (Xekinima) ont été les premiers à défendre le besoin d’une telle initiative de coordination internationale antifasciste il y a de cela un an environ, à l’occasion d’un festival antiraciste organisé en juin dernier à Athènes. Différentes sections du CIO étaient représentées, et notre camarade le député irlandais Joe Higgins (Socialist Party, CIO-Irlande) était notamment venus en Grèce et était l’un des principaux orateurs au meeting central du samedi, où il a pu compter sur un excellent accueil dans une salle remplie de militants désireux de développer la bataille contre le fascisme et le racisme en Europe.

    Diverses propositions concrètes sont sorties de cet événement, dont l’idée d’organiser une ‘‘Journée européenne d’action et de solidarité’’ antifasciste le samedi 8 ou le dimanche 9 novembre. La date du 9 novembre est une date traditionnellement liée à la lutte antifasciste, en référence à la Nuit de Cristal du 9 novembre 1938 (un pogrom contre les juifs organisé par le régime nazi dans toute l’Allemagne). D’autres suggestions ont été faites pour la tenue d’activités commémoratives en hommage aux militants antifascistes assassinés par des néonazis l’an dernier, Clément Méric en France (le 5 juin) et Pavlos Fyssas en Grèce (le 18 Septembre). Un représentant du mouvement ‘‘Alter Summit’’ a notamment approuvé cette idée d’organiser des journées de protestation communes. Il a également été question de lancer un site internet international.

    Joe Higgins, député irlandais du Comité pour une Internationale Ouvrière, était présent à l’événement, de même que des représentants de plusieurs sections du CIO.

    En Grèce, le mouvement antifasciste a joué un rôle déterminant pour empêcher que les fascistes d’Aube Dorée ne dominent les rues. La lutte du mouvement des travailleurs contre l’austérité a connu un certain ralentissement ces derniers temps, mais le mouvement antifasciste est lui en plein développement. Il s’agit actuellement du principal terrain de la lutte sociale à travers le pays. Des luttes remarquables sont toutefois menées par des travailleurs, à l’instar de l’occupation de l’usine Vio.Me, un combat dont il a souvent été question dans les discussions. Il y a deux ans, ces travailleurs ont refusé la fermeture de leur usine, ils ont pris en charge la production du site et l’ont réorganisée de façon à également respecter l’environnement. Les travailleurs de Vio.Me étaient présents à la conférence antifasciste, et ont notamment tenu un stand d’information et de vente de leurs produits.

    L’exemple des comités antifascistes grecs

    Nikos Kanellis, membre de Xekinima et figure de proue du mouvement antifasciste dans la ville de Volos et dans la région de Magnésie, a expliqué comment les comités antifascistes y avaient été construits, en partant de la mise en place d’un réseau de partis, de groupes et d’individus qui voulaient combattre le fascisme et la politique d’austérité. Les militants n’avaient aucune intention de laisser se répéter la traditionnelle erreur de la gauche grecque : laisser les choses se faire ‘‘spontanément’’, sans le moindre suivi par la suite. Leurs efforts ont visé à construire pas à pas une intervention conséquente et soutenue avec un plan d’activités dans les diverses communautés. C’est ainsi que des festivals et des manifestations ont été organisées, mais aussi tout un travail de solidarité à destination des personnes marginalisées et pauvres, avec collecte et distribution de nourriture pour les familles dans le besoin. Il s’agit d’une manière de bloquer la pénétration d’Aube Dorée dans ces quartiers tout en facilitant l’implication de la population dans la lutte antifasciste. Des actions de blocages ont aussi été mises sur pied pour protéger les rues de la présence fasciste et les militants sont par exemple parvenus à faire dégager les militants d’Aube Dorée lorsqu’ils ont tenté d’ouvrir un bureau dans la ville de Volos. Cet exemple aujourd’hui est connu dans toute la Grèce et sert d’élément inspirant pour tous les militants antifascistes.

    La conférence était sous surveillance de la part des antifascistes afin de prévenir de toute attaque des militants d’Aube Dorée, mais ils ne se sont pas suffisamment sentis en confiance pour attaquer un aussi grand rassemblement. De manière générale toutefois, l’activité d’Aube Dorée continue de représenter un grand danger, tout particulièrement pour les immigrés. Juste avant la tenue de la conférence antifasciste, Aube Dorée avait encore lancé une attaque dans le quartier où a vécu Pavlos Fyssas.

    La nécessité d’un front uni de résistance

    Le gouvernement grec est passé à l’offensive contre Aube Dorée à l’automne, après l’assassinat de Pavlos Fyssas. Mais les militants grecs n’entretiennent aucune illusion quant au rôle du gouvernement Samaras, qui comprend un puissant noyau d’extrême-droite, dans le cadre de la lutte antifasciste. Ce qu’il manque cruellement aujourd’hui, c’est une plus large collaboration entre partis de gauche. Le fait que la gauche refuse de se réunir pour mener ensemble la lutte y compris contre le danger fasciste constitue un gigantesque avantage pour le camp du capital.

    Parmi les orateurs français se trouvait Alain Krivine, qui a parlé des inquiétants développements qui ont pris place en France, dont les manifestations et violences homophobes et la violence envers les femmes et plus particulièrement des musulmanes, en soulignant d’autre part l’absence d’une gauche combative et d’une opposition syndicale contre l’austérité.

    L’un des éléments de discussion amené par le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) a été la manière dont notre section suédoise (Rätttvisepartiet Socialisterna) s’est préparée à contrer l’extrême-droite, y compris dans des moments plus ‘‘calmes’’, jusqu’à 2013 et l’attaque fasciste à Karrtorp (Stockholm). La Suède a connu par la suite la plus grande mobilisation antifasciste de son histoire, avec 20.000 manifestants à Stockholm et 20.000 manifestants dans une trentaine d’autres villes. En mars dernier, 10.000 personnes ont encore manifesté à Malmö après une tentative de meurtre commise par un fasciste. Aujourd’hui, des activités antiracistes sont organisées toutes les semaines en divers endroits du pays. Un participant danois à la conférence a expliqué que 300 antiracistes étaient partis du Danemark, où les attaques racistes sont en hausse, pour rejoindre la manifestation de Malmö. L’orateur de Sozialistische Alternative (CIO-Allemagne) a quant à lui abordé l’expérience de la lutte contre le nazisme en Allemagne dans l’entre-deux guerres. Des centaines de milliers de travailleurs sociaux-démocrates et communistes étaient prêts à se battre, mais leurs dirigeants ont refusé de mener le combat en commun, une division qui a ouvert la voie à l’accession des nazis au pouvoir. Une discussion a également eu lieu par skype avec une centaine de participants à une réunion antifasciste parallèle organisée à Berlin.

    Un grand partage d’expérience

    Plusieurs organisations représentaient le mouvement antifasciste en Turquie, à Chypre, au Portugal et en Italie de même que dans plusieurs pays d’Europe de l’Est. En Bulgarie, où le nationalisme est largement développé, les fascistes sont autorisés à patrouiller en rue et à effectuer des contrôles d’identité. Ils dominent totalement les clubs de supporters de foot. En Hongrie, le parti néofasciste Jobbik est passé de 17 à 23 % aux dernières élections, et ils disposent d’une certaines implantation parmi la jeunesse de la classe moyenne et à la campagne. Des représentants ukrainiens de l’organisation Borotba ont organisé un atelier spécial sur la situation en Ukraine.

    Dix ateliers de discussions étaient organisés en marge des sessions plénières. Un des ateliers était consacré à l’Europe-forteresse, à la question des sans-papiers et à la lutte pour la fermeture des horribles camps de réfugiés à travers toute l’Europe et contre les assassinats aux frontières. Un autre a abordé plus spécifiquement l’antifascisme dans le milieu du football, un autre le travail avec les médias. L’atelier consacré à la lutte contre le sexisme, l’homophobie et la transphobie a bénéficié d’une fort large participation et, plus généralement, les discussions ont été nombreuses au sujet des expériences personnelles de harcèlement.

    Lenny Shail de Coventry, représentante de ‘‘Youth Fights For Jobs’’ et militante du Socialist Party d’Angleterre et du Pays de Galles (section du Comité pour une internationale Ouvrière) a souligné la nécessité de construire un relais politique du combat antifasciste. À Coventry, où il y a eu une tradition d’élus défendant les idées du socialisme et offrant une alternative politique aux travailleurs et aux jeunes en colère contre la politique capitaliste, les groupes fascistes et racistes comme le British National Party (BNP), le National Front (NF) et l’English Defense League (EDL) n’ont jusqu’à présent pas été en mesure de se construire dans la région.

    Conclusion

    La lutte antifasciste sera l’un des thèmes abordés à l’occasion de notre journée “Socialisme 2014” le 3 mai prochain. Un atelier aura notamment pour thème : “Europe : quelle lutte antifasciste ?”, avec Geert Cool (porte-parole de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster) et Mitsos Pantazopoulos, un militant antifasciste grec membre de notre parti) frère Xekinima. Participez vous aussi à cet événement !

    Les militants de Xekinima, qui figuraient parmi les principaux organisateurs de la conférence, se sont déclarés satisfaits des résultats, qui avaient dépassés leurs attentes.

    Les militants antifascistes grecs à l’initiative de la conférence sont parvenus à poser les bases d’un puissant mouvement qui a notamment été en mesure d’organiser des manifestations antifascistes dans une vingtaine de villes et dans 16 endroits différents d’Athènes immédiatement après l’assassinat de Pavlos Fyssas.

    La tenue de cet événement international est de grande importance. L’internationalisme doit faire face au racisme et au fascisme. Les militants de gauche et antifascistes à travers l’Europe seront invités à considérés les propositions que fera le comité de coordination mis en place à cette conférence.

  • Blocage du meeting électoral du Vlaams Belang

    Communiqué de l’assemblée des antifascistes

    Ce jeudi 3 avril le Vlaams Belang organisait un meeting dans le centre ville de Bruxelles avec le soutien du FN français. Afin d’empêcher ce parti fasciste de propager, sans résistance, ses idées, environ 150 personnes se sont réunies à l’appel de plusieurs organisations. Ils ont repoussé les attaques des fascistes. Peu après le Vlaams Belang a quitté les lieux pour se confiner au deuxième étage d’un café.

    => Photos du Collectif Krasnyi

    Les militants antifascistes se sont rassemblés pour s’opposer à l’instrumentalisation par l’extrême droite, de la crise et du désespoir engendré par les politiques d’austérités imposées par le gouvernement. En effet, l’extrême droite se présente comme une alternative mais en réalité elle ne fait que nous diviser en répandant le racisme et la haine. Les groupes d’extrême droite sont de plus en plus présents dans nos villes. Pas plus tard que dimanche dernier, ils manifestaient contre le droit à l’avortement à Bruxelles.

    Pour les manifestants antifascistes, il est essentiel d’être présent dans les rues pour s’opposer à leurs idées inacceptables et dangereuses. La manifestation portait un message de solidarité et d’unité.

    Alors que les manifestants étaient rassemblés devant le lieu du meeting, une poignée de membres d’un groupuscule d’extrême droite, sont arrivés. Après quelques provocations, ils s’en sont pris violemment et physiquement aux manifestants qui n’ont pas eu d’autre choix que de se défendre. La police qui était sur place depuis le début, a utilisé cet affrontement comme prétexte pour charger les manifestants antifascistes, permettant par la même occasion de laisser passer les membres du Vlaams Belang qui se rendaient au meeting.

    Il est intolérable de voir les actions antifascistes réprimées par les forces de l’ordre. Malgré l’arrêté d’Yvan Mayeur visant à interdire ce meeting, il n’a pas hésité à donner l’ordre d’attaquer les militants antifascistes. La police a ensuite raccompagné le groupuscule fasciste à la gare. L’intervention de la police et les attaques des fascistes se sont soldées par plusieurs blessés.

    L’extrême droite révèle son vrai visage : violent et dangereux. Les manifestants, réunis en assemblée suite à la manifestation, dénoncent l’arrestation d’un manifestant âgé de 62 ans, président d’un centre culturel arabe. Ils appellent à la solidarité avec ce militant injustement criminalisé.

    Les manifestants ne se sont pas laissés intimider par les fascistes et ont réussi à obliger le Vlaams Belang à déplacer son meeting. La mobilisation a donc bien démontré que ces partis ne sont pas des formations comme les autres et qu’elles ne sont pas les bienvenues.

    Forte de cette première victoire, l’assemblée, considère cette mobilisation comme un premier pas dans la construction d’une lutte unitaire contre la montée du fascisme. Les militants appellent à rejoindre la manifestation antiraciste et antifasciste du 1 mai qui s’opposera à la tentative de l’extrême droite de s’approprier la journée de toutes les travailleuses et de tous travailleurs.

  • Un beau succès pour une manifestation antifasciste combative et unitaire

    Communiqué de Blokbuster

    La campagne antifasciste Blokbuster est très heureuse de pouvoir annoncer la réussite de la manifestation qui s’est tenue hier à Anvers contre l’extrême-droite. Environ 500 jeunes et syndicalistes se sont réunis autour d’une plateforme combative pour manifester dans les quartiers populaires de Berchem, où ils ont pu bénéficier d’un écho très favorable.

    Le cortège était très diversifié, avec bon nombre de jeunes au dynamisme extraordinaire ainsi que plusieurs groupes de communautés immigrées, entre autres des groupes de manifestants tamouls, cachemiris ou kurdes. Mais la diversité était aussi le maitre-mot concernant les organisations politiques présentes. En plus de Blokbuster, du PSL et des Étudiants de Gauche Actifs / Actief Linkse Studenten – initiateurs de l’événement – on trouvait également des délégations et membres de Comac (organisation jeune du PTB), de Rood !, du SAP (nom de la LCR en Flandre), des Jongsocialisten, de l’ABVV ou encore de l’Anti-Fascistisch Front et de Steunpunt Antifascisme. Le cortège comprenait également des militants francophones, entre autres des Jeunes Organisés et Combatifs (JOC), de la FGTB, de la CNT-Belgique et des Jeunes Anticapitalistes (JAC). Le service d’ordre a été assuré par les Syndicalistes Contre le Fascisme – Syndicalisten Tegen Fascisme. Nos excuses si nous avons ici oublié un groupe.

    La marche de la haine organisée par l’extrême-droite à l’autre bout de la ville n’a par contre pas été un grand succès, avec 150 participants à peine. La seule figure d’importance du Vlaams Belang présente était Peter Huybrechts, parlementaire pour le parti d’extrême-droite jusqu’au 25 mai prochain. Le chauffeur de Filip Dewinter, porte-parole du VB, était présent, mais son patron a brillé par son absence. Quelques membres des Autonome Nationalisten (nationalistes autonomes) ont servi à remplir quelques trous dans leur cortège. Il faut dire que si la campagne du NSV avait excellé sur un point, c’était par son manque de dynamisme. C’est bien entendu une excellente chose.

    Nous n’avons toutefois pas à nous réjouir trop vite. A travers toute l’Europe, dans l’actuel contexte de profonde crise du capitalisme, nous constatons que l’ouverture est grandissante pour les idéologies de division et de haine. Lors des prochaines élections européennes, le 25 mai, le risque est important de voir débarquer au Parlement européen des dizaines d’élus populistes de droite ou même ouvertement néonazis. Les sondages prédisent ainsi l’obtention de 18 élus pour le FN français, de 20 pour le parti populiste britannique UKIP, de 5 pour le Parti de la liberté néerlandais (PVV) mais aussi de plusieurs sièges pour des formations néofascistes comme le NPD allemand (un siège), le Jobbik hongrois (4 sièges) ou encore Aube Dorée (2 sièges). L’exemple du FN français est particulièrement important, car ce parti s’est retrouvé dans les cordes durant un moment à l’instar de ce que vit aujourd’hui le Vlaams Belang. Il avait notamment été dit que la ‘‘droite respectable’’ avait balayé le FN. Toujours est-il que dans les faits, la politique de Sarkozy & Co n’aura au final fait qu’ouvrir encore plus la voie au FN.

    Le terreau est fertile en Europe pour le développement de l’extrême-droite. Le taux de chômage des jeunes est ainsi de 60% en Grèce, et le taux de pauvreté y est de 35%. Cette croissance continue des problèmes sociaux – qui ne prend bien entendu pas place qu’en Grèce – ouvre la voie à la recherche de boucs émissaires. A Anvers aussi, le nombre de jeunes qui se sont retrouvés au CPAS a augmenté de 12% sur la dernière année uniquement. Le taux de chômage des jeunes a également augmenté de 25% ! Face à cette situation, les partis établis ne réagissent que par la répression pour éviter tout débordement consécutif à l’ampleur des problèmes sociaux. A Anvers, le recours aux Sanctions Administratives Communales est par exemple proprement affolant. Si nous voulons lutter efficacement contre l’extrême-droite, nous devons également nous en prendre à ce contexte. Là où l’extrême-droite tente d’instrumentaliser la colère par une logique de division et de repli identitaire, nous insistons sur ce qui nous unit : la lutte pour le droit d’avoir un bon travail avec un bon salaire, de bonnes conditions de travail et un avenir qui ne se résume pas à une vie de sacrifices. C’est de là que provient notre slogan : ‘‘des emplois, pas de racisme !’’

    Ce point de vue a évidemment été renforcé par le succès de la manifestation. Nous sommes d’ailleurs très contents que cela ait pu se produire dans l’unité, autour d’un véritable front antifasciste. Cela fut notamment exprimé par les diverses prises de parole à la fin de la manifestation : par Geert Cool (porte-parole de la campagne Blokbuster), par un porte-parole de la communauté tamoule, par Mathias des Etudiants de Gauche Actifs, par Jos D’Haese de Comac et du PTB ainsi que par Thomas Englert des Jeunes Organisés et Combatifs (JOC).

    Quant à la suite, il est évident que la résistance antifasciste sortirait grandement renforcée par la constitution d’un front de résistance contre l’austérité une fois les élections passées.

    Ce n’est qu’un début, continuons le combat ! No Pasaran!

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