Category: Contre le racisme

  • Mobilisation antifasciste à Bruxelles

    antifa_01L’ouverture d’un nouveau local financé par le NPD et Aube Dorée (partis néonazis allemand et grec) – et indirectement par les subsides de l’Union Européenne – en plein cœur de la commune d’Ixelles a entraîné une mobilisation antifasciste ce vendredi 17 juin. Ayant pour but de préparer la coordination européenne des mouvements fascistes ainsi que des actions de violences, une soirée de «fraternisation» a été organisée par le NPD pour réunir les groupes qui les soutiennent, comme les Identitaires Flamands, par exemple.

    Au même moment, un rassemblement s’est tenu à Trône à l’appel des JOC (Jeunes Organisés et Combatifs), appel notamment souscrit par les Etudiants de Gauche Actifs. La mobilisation avait pour but de prévenir les habitants d’Ixelles de la dangerosité des fascistes et de leurs actions. Près de cents personnes se sont retrouvées à Trône pour exprimer leur mécontentement et dire non face aux idées réactionnaires, sexistes et racistes, aux actions de violence et aux politiques inégalitaires qui nous divisent.

    Nous répondons au jeu de la division par la solidarité !

    Mobilisation antifasciste à Bruxelles

  • Le racisme, un instrument bien pratique pour détourner l’attention

    EGA_racismeLes critiques ne manquent pas face à la faillite de la politique de sécurité du gouvernement fédéral. Le plus grand parti de la coalition, la N-VA, a donc décidé de mettre l’accent sur autre chose. Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon a déclaré à plusieurs reprises qu’un nombre significatif de musulmans avait dansé après les attentats du 22 mars.

    Par Geert Cool

    Si des gens issus de l’immigration tombent en marge de la société, ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes selon la N-VA. ‘‘On leur a donné toutes les opportunités ici’’ déclare Bart De Wever. Son lieutenant Liesbeth Homans continue à ‘‘relativiser’’ le racisme et lui trouver des excuses. Pourtant, même l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) critique la Belgique pour son échec dans l’intégration des migrants dans l’enseignement et le marché du travail. Mais ça, la N-VA l’oublie facilement.

    La destruction de l’industrie bruxelloise depuis la fin des années ‘70 a entrainé une explosion du taux de chômage parmi les moins qualifiés de la capitale. Il est de plus de 30% aujourd’hui ! Ça non plus, la N-VA n’en parle pas, pareil pour le racisme et les discriminations qui sont légions. 37,2% des enfants de parents nés hors de Belgique vivent dans la pauvreté par rapport à une moyenne générale – désastreuse – de 18,8%. C’est ça la définition d’une ‘opportunité’ ?

    Toutes ces données sont ignorées par la N-VA qui préfère parler de phénomène culturel et/ou religieux. La méthode est pratique pour couvrir l’échec de la politique néolibérale sur le terrain social en lançant une attaque contre les victimes de ces politiques antisociales. Il est plus facile s’en prendre aux pauvres qu’à la pauvreté et de les rendre responsables de leur situation. Et l’austérité ? Et les Panama Papers et autres scandales de fraude fiscale ? Ça n’a rien à voir peut-être ?

    La N-VA espère probablement que des déclarations racistes du type de celles de Jambon permettront de stopper la perte d’électeurs au profit du Vlaams Belang. Ce n’est pas avec le racisme qu’ils y parviendront. Les hommages et actions de solidarité suite aux attentats de Bruxelles ont réuni des gens issus de tous horizons, sans distinction d’origine ou de religion, dans le rejet de la terreur. Le gouvernement n’a pas réussi à se projeter en pionnier de ‘‘l’unité nationale’’.

    Tout ce qui lui reste alors, c’est de tenter de diviser pour régner. Traduit en langage N-VA, cela signifie de rendre les chômeurs responsables du chômage parce qu’ils ne voudraient pas travailler et compromettraient ainsi la sécurité sociale. Ou encore que les migrants sont responsables des conditions sociales désastreuses dans les quartiers où ils vivent. Nous ne pouvons accepter cela et nous devons renforcer la solidarité dans la lutte pour une autre société.

  • Etat des lieux de l’extrême-droite en Belgique: stoppons le danger avant que cela ne dérape!

    PPICS_leuven

    Le nombre d’actions de l’extrême-droite contre les réfugiés a augmenté ces dernières semaines. Il y a eu des manifestations à Gand, Zeebrugge et Louvain. Il ne s’agissait pas de grandes actions mais le message raciste était plus ouvertement mis en avant que par le passé. L’extrême-droite veut se profiler plus durement et dépasser les partis traditionnels. Faute de réponses sociales aux problèmes de la société, les partis traditionnels reportent eux aussi la responsabilité de la crise des réfugiés sur les réfugiés-mêmes. Dans les médias sociaux, on dirait que tous les égouts ont été ouverts pour laisser s’écouler un flot de racisme grossier. Le mouvement des travailleurs doit répondre à ce phénomène même si cela impose d’aller à contre-courant.

    Par Geert Cool

    Retour de l’extrême-droite?

    Dans les sondages, le Vlaams Belang recommence à croître et la rhétorique devient plus rance. Le leader Dewinter l’a reconnu dans une interview dans le magazine Humo – dont la soif de sensationnel pousse visiblement à offrir un forum à l’extrême-droite. Il y déclarait : “J’entends des politiciens émettre des propositions pour lesquelles nous avons été condamnés dans le temps, des choses qui vont plus loin que notre programme en 70 points.” Et encore : “Les partis traditionnels roulent déjà à 120 km/h, faut-il qu’on passe à la vitesse supérieure et qu’on roule à 150, 160.”

    Dans la partie francophone de notre pays, il n’y a pas encore de grande force d’extrême-droite, mais le potentiel est là, ce qui a déjà été confirmé à maintes reprises. Des sondages qui évaluaient le soutien à Marine Le Pen et au FN français donnaient, ces derniers mois, 25 à 30% à Bruxelles et en Wallonie. C’est plus significatif qu’il y a quelques années.

    Ailleurs en Europe, les forces d’extrême-droite et de droite populiste enregistrent aussi de hauts scores. Des sondages pour les élections présidentielles françaises de l’année prochaine indiquent que Marine Le Pen pourrait être présente au deuxième tour et passer le premier tour avec 25 à 28%. Aux Pays-Bas, les sondages placent le PVV de Wilders en première place.

    En Europe de l’Est, les néo-nazis ne se débrouillent pas mal. En Slovaquie, le parti anti-Roms du néo-nazi Kotleba a récemment récolté 8% des voix. Le parti traditionnel de l’extrême-droite SNS a également dépassé les 8%. Le site belge d’extrême-droite ‘‘Rechts Actueel’’ situait Kotleba et son SNS comme suit : “Même Aube Dorée est facilement intellectuellement supérieure à Kotleba.”

    La crise du capitalisme renforce le racisme

    Une réponse du mouvement des travailleurs doit être renforcée. Il faut développer le mouvement anti-guerre, y compris pour s’opposer à la participation de la Belgique aux guerres en Afghanistan, en Irak, en Lybie et bientôt en Syrie, est nécessaire. Ce n’est pas par hasard que ce sont les pays d’où proviennent la plupart des réfugiés. Il faut aussi activement lutter contre la politique d’austérité, qui sape les conditions de vie de la majorité de la population. Les politiciens traditionnels reportent trop facilement la responsabilité sur les réfugiés alors que ce sont les nombreux cadeaux aux grandes entreprises qui favorisent le développement du fossé entre les super riches et le reste de la population.

    L’extrême droite veut profiter de la situation pour se renforcer. Cela peut conduire à une polarisation où l’attention se focalise sur les réfugiés et à l’augmentation de la violence raciste. Rien que l’année dernière, il y a eu plus de 1000 faits de violence contre des centres de réfugiés en Allemagne. Laisser le champ libre à l’extrême-droite signifie d’encourager cette violence. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous accordons de l’importance aux actions contre l’extrême-droite, comme nous l’avons fait à Gand où nous avons tout mis en œuvre pour parvenir à constituer une plateforme pour une marche de la solidarité le 21 février. Le succès de cette action a rendu d’autres marches possibles à Zeebrugge (le 6 mars) et à Louvain (le 17 mars).

    Nous profitons de la mobilisation pour ces manifestations pour aborder nos solutions pour la crise des réfugiés et l’austérité. Une simple prise de position morale ne suffit pas. La crise capitaliste mène à une société plus dure. Sans aller à l’encontre du capitalisme et sans défendre une société où les moyens seraient disponibles pour satisfaire les besoins de la majorité sociale, il ne sera pas possible de mettre définitivement un terme au racisme et à d’autres formes de division. La crise capitaliste renforce l’espace pour les préjugés racistes, alors que le racisme est un obstacle dans la lutte contre le capitalisme puisqu’il détourne l’attention des véritables responsables de la crise.

    D’où vient le danger ? Petit who’s who de l’extrême-droite.

    Les actions de l’extrême-droite de ces derniers mois ont été organisées par Pegida, le Voorpost, le NSV,… avec, à chaque fois, des délégations du Vlaams Belang mais aussi des néo-nazis. Petit aperçu de ces groupes.

    Pegida: un nouveau venu?

    Après les actions réussies de Pegida (‘Européens Patriotes contre l’islamisation de l’Occident’) en Allemagne, l’extrême-droite a pris la même voie dans le reste de l’Europe. En Flandre aussi. Du côté francophone, les tentatives n’ont rien donné. La concurrence fut rude pour le contrôle de la franchise. Des éléments plus radicaux s’en sont mêlés mais, finalement, c’est le Vlaams Belang qui a raflé l’essentiel de la mise.

    Parmi les organisateurs centraux de Pegida-Vlaanderen, nous retrouvons le duo Rob Verreycken et Bert Deckers, tous les deux anciens membres du Vlaams Belang. Maintenant qu’ils ne sont plus liés au parti par leur emploi, ils osent se montrer plus radicaux. Lorsqu’ils ont cherché à monter le groupe ‘Vlaanderen Identitair’ (pendant flamand de Nation), ils avaient notamment organisé un meeting avec Aube Dorée. Rob Verreycken travaille actuellement comme assistant parlementaire de l’eurodéputé néonazi allemand Udo Voigt (NPD).

    A la manifestation de Pegida à Anvers, le 9 janvier dernier, le Vlaams Belang était dominant mais on trouvait aussi des groupes néo-nazis originaires des Pays-Bas. De nouvelles couches n’ont pas été attirées et même les organisateurs sont des habitués des milieux d’extrême-droite.

    Les anciennes organisations: NSV, Voorpost, …

    Le 21 février, le Voorpost manifestait à Gand. Cette organisation sert souvent de service d’ordre au Vlaams Belang et aux groupes apparentés. Le public n’était pas très différent de celui présent lors de la marche antérieure de Pegida à Anvers. Le Voorpost a été dirigé pendant des années par Luc Vermeulen qui, en même temps, travaillait pour le Vlaams Belang. Vermeulen est maintenant pensionné, mais il continue à participer aux actions. Son successeur est le Gantois Nick Van Mieghem, condamné en 2015 pour slogans racistes. Lors de la manifestation du Voorpost, le leader du VB Dewinter défilait sans souci aux côtés de néo-nazis qui témoignent de leur admiration pour Hitler. La photo ci-contre montre Dewinter à côté d’un néo-nazi portant la combinaison de chiffres 88 sur sa veste, en référence à la huitième lettre de l’alphabet et à ‘Heil Hitler’. Belle compagnie…

    Le 17 mars, c’était au tour des étudiants du Vlaams Belang: l’association des étudiants nationalistes / Nationalistische Studentenvereniging (NSV). Le NSV manifestait à Louvain sous le même slogan que Pegida à Anvers et Zeebrugge et le Voorpost à Gand. Ces dernières années, le NSV a rencontré des difficultés aux universités. Le groupe estudiantin a perdu de sa dynamique et sa manifestation annuelle est de plus en plus petite. Cela rend la protestation à leur encontre moins évidente parce que moins concrète. Le NSV espère maintenant pouvoir profiter des mobilisations contre les réfugiés pour se refaire une nouvelle santé. Le Vlaams Belang ayant électoralement perdu de sa superbe, il n’est pas exclus qu’une voie plus radicale et plus violente soit choisie.

    Les problèmes de Nation

    Le groupe autour d’Hervé Van Laethem (ancien membre de la milice privée interdite Vlaamse Militanten Orde et du groupe L’Assaut) a essayé, ces dernières années, de s’ériger comme force francophone la plus dynamique. Cela a vite conduit à un exemple flagrant de surestimation personnelle et au passage à la violence. Le 1er juin 2015, un sans-abri a été passé à tabac au Parlement européen après qu’une provocation contre une action des sans-papiers ait échoué. Cela a occasionné de lourdes amendes et à des tensions internes. La tentative de mettre en place un pendant flamand sous le nom de ‘Vlaanderen Identitair’ a été mise au frigo.

    Nationalistes autonomes et autres nazis

    Enfin, il y a divers plus petits groupes de néo-nazis. Ces groupes vont et viennent très rapidement. Le dernier groupe était celui des ‘‘Autonome Nationalisten’’ (Nationalistes autonomes) dirigés par le criminel condamné Chris Berteryan, qui était déjà actif dans les années 1990 et a participé à des tentatives d’intimidation de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster, en particulier à Bruges.

    Ces tentatives ont échoué grâce à la mobilisation active contre la violence d’extrême-droite. Berteryan a croupi en prison pendant des années pour attaques à main armée et possession de drogues et il y retournera bientôt: début mars, il a été condamné à six mois de détention et à une amende de 600 euros pour avoir collé des autocollants nazis à la caserne de Dossin, à Malines. Les ‘‘Autonome Nationalisten’’ vont-ils disparaître suite à cela comme ce fut le cas de son ‘Odal actiecomité’ (Comité d’action Odal) lors de son précédent séjour en prison ? Cela pourrait offrir un espace pour la Nieuw-Solidaristisch Alternatief (N-SA) d’Eddy Hermy, mais il est détesté des autres néo-nazis et donc très isolé.

  • Anvers. Petite manifestation de l’extrême droite et contre action de Hart boven Hard

    HBH_anversDans un premier temps, la manifestation de PEGIDA à Anvers devait constituer la plus grande mobilisation anti-islam jamais vue dans notre pays. Un rassemblement planifié plus tôt à Lommel avait ainsi été reporté afin d’assurer de réunir le plus de troupes possibles à Anvers. Mais l’événement a progressivement disparu à l’arrière-plan. Au final, PEGIDA a réuni hier bien moins de monde qu’en janvier, où une autre manifestation de PEGIDA avait eu lieu : 400 personnes selon l’extrême droite cette fois-ci contre 600 en janvier. La police en a compté 350.

    Cette participation limitée fut source de nervosité et de frustration. C’est ainsi que la devanture d’un magasin a été détruite dans la Lange Koepoortstraat. Il est d’ailleurs très remarquable que le conseil communal d’Anvers a autorisé un tel groupe à occuper la ville en pleine journée de shopping. Quelle bienveillance envers une marche de la haine ! Toutes les manifestations ne sont pas logées à la même enseigne chez De Wever.

    Une contre action avait été organisée ailleurs par Hart boven Hard (pendant néerlandophone de Tout Autre Chose). Nous avons soutenu cette initiative, même si nous n’avons pas été des plus enthousiastes quant à la forme qu’a pris cette action. Il n’y a pas eu de contre-manifestation contrairement aux trois derniers rassemblements d’extrême droite en Flandre. Les antifascistes avaient d’ailleurs à chaque fois été plus nombreux. Il n’y a seulement eu hier qu’une action symbolique où des fleurs ont été distribuées au parc Spoor Noord. Ce n’est pas très combattif et le caractère antifasciste ne ressort pas immédiatement, c’est le moins que l’on puisse dire. De plus, la pluie est tombée peu de temps avant le début de l’action, le parc a donc été déserté alors qu’il peut être bondé par temps agréable. Cette action n’a donc au final réuni qu’environ 60 personnes. Il est vrai que les diverses manifestations (de la marche contre la terreur et la haine de la semaine dernière à la manifestation anti-guerre d’aujourd’hui) n’ont pas aidé.

    Heureusement toutefois qu’il y a eu une contre action et que des bénévoles n’ont ménagé ni leur temps ni leur énergie pour l’organiser. Un micro ouvert a été organisé à la manière de «Nuit Debout». Cela a permis à tous les participants d’exprimer leurs opinions, ce qui fut très enrichissant. Le premier orateur fut le futur recteur de l’université d’Anvers. D’autres orateurs ont suivi, dont un responsable de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster ou encore un membre du Centre antifasciste (Steunpunt Antifascisme) et du Mouvement X. Le texte d’appel à cette action a également été distribué.

    Ce n’est pas parce que PEGIDA réunit moins de gens que le danger est passé. Il suffit de jeter un œil sur les médias pour voir que les opinions racistes sont de plus en plus assumées. Les personnes issues de l’immigration ou qui semblent «différentes» peuvent également témoigner de la croissance du racisme. L’extrême droite ne parvient pas encore à se construire avec de grandes mobilisations, mais il n’est pas exclu qu’elle puisse utiliser ces développements au niveau politique, y compris aux élections.

    Mobiliser contre l’extrême droite de manière combative restera important à l’avenir, de même que répondre à son discours de division raciste, sexiste et homophobe. Organisons le soutien au combat antiraciste et lions cette lutte à l’opposition aux politiques d’austérité. Le paradis des riches (à Panama ou ailleurs) est construit sur la misère des pauvres. L’extrême droite fait le jeu de l’élite capitaliste en favorisant la division parmi les pauvres.

    "Vergeet Pegida" - antiracistische actie // foto's door Liesbeth

  • Manifestation "Vottem, camp de la honte. 17 ans, je ne l’accepte toujours pas!"

    vottem_2016C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !

    Samedi 16 avril 2016,  14h, Espace Tivoli, Place Saint Lambert 

    Marche jusqu’au  centre fermé pour étrangers de Vottem (à l’appel du CRACPE)

    Ce samedi 16 avril se tiendra la manifestation contre le centre fermé pour étrangers de Vottem, comme chaque année depuis maintenant 17 ans. Les centres fermés sont des prisons qui cachent leur nom. Ils exercent une violence quotidienne à l’égard des personnes qui y sont détenues pour le seul crime d’avoir voulu fuir la misère, la guerre ou la dictature dans leur pays d’origine. La détention vise à casser la volonté de résistance pour préparer l’expulsion du pays. Cette violence atteint son paroxysme au moment de l’expulsion lorsque la personne est emmenée à l’avion: menottes, corps sanglé et entravé, coups, insultes,…

    Tract des Étudiants de Gauche Actifs // Tract en version PDF

    Dans le contexte de crise des réfugiés qui se développe en Europe depuis 2015, les centres fermés restent une expression frappante de l’approche anti-migratoire adoptée par les gouvernements successifs depuis plus de 20 ans, transformant lentement mais sûrement l’Europe en une véritable forteresse.

    Les moyens ne manquent pourtant pas pour accueillir dignement les réfugiés et d’assurer un bon avenir à tous, migrant ou pas. Jamais nous n’avons produit autant de richesses qu’aujourd’hui, jamais nous n’avons disposé d’autant de possibilités technologiques. Mais le fruit de ce travail est accaparé par l’élite capitaliste. Le récent scandale des “Panama papers” a une fois de plus illustré l’absurdité de ce système où, selon Oxfam, 62 personnes à peine à travers le monde possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’Humanité. L’avenir de chacun peut être garanti, mais pour s’acquitter de cette tâche, nous ne pouvons en aucun cas faire confiance à des gouvernements qui, tout en offrant de généreux cadeaux au patronat (exonérations fiscales, privatisations, etc.) attaquent d’une main les conditions de vie et de travail de la population en pointant de l’autre les réfugiés et leur prétendu coût pour la société comme boucs émissaires.

    Non à l’impérialisme !

    vottem_2016_cracpeLa politique étrangère des gouvernements européens et plus largement des puissances impérialistes n’est de plus étrangère ni au développement du terrorisme, ni à celui des conflits régionaux qui poussent les populations locales à fuir leur pays. Depuis 2001, les 15 années de “guerre contre le terrorisme” on conduit à une situation explosive et cauchemardesque au Moyen Orient : plus d’un million de personnes y ont perdu la vie, les structures sociales ont été balayées par les bombes. Le monde est-il devenu plus sûr suite à ce désastre? Les seules à avoir bénéficié de ces aventures guerrières sont les multinationales pétrolières ou encore de l’armement.

    Outre les interventions directes, le soutien de circonstance des pays occidentaux à des alliés ultra-réactionnaires (qu’il s’agisse des précurseurs des talibans, d’Al-Qaïda dans les années ’80 ou de ceux de Daesh plus récemment, ou encore de régimes alliés des puissances occidentales comme l’Arabie Saoudite) a largement favorisé le développement de monstres de Frankenstein qui oppriment les populations des régions qu’ils contrôlent, sèment la terreur et finissent par mordre la main qui les a nourris.

    Les réfugiés sont-ils responsables des guerres en Syrie, en Irak ou en Somalie ? Personne ne part comme ça pour son plaisir. Le problème n’est pas que des gens veulent venir en Europe pour profiter. C’est au contraire un problème collectif pour ceux qui veulent échapper à la guerre, à la misère, etc. Et le gouvernement belge y contribue en participant à la guerre en Libye, en Irak, en Afghanistan et demain en Syrie.

    Nous devons lutter contre les politiques impérialistes de nos gouvernements et contre les causes qui poussent tant de millions de personens à fuir ou à se tourner par désespoir vers des alternatives aussi monstrueuses que l’Etat Islamique et d’autres forces réactionnaires. Une première occasion se présentera le 24 avril à Bruxelles lors de la manifestation contre la guerre et l’achat d’avions de chasse (voir au verso).

    Non au racisme !

    Les attaques terroristes ont créé un climat d’angoisse bien compréhensible dans la population. Les politiques vont, comme au lendemain des attentats de Paris, essayer de surfer sur ce climat pour imposer des mesures sécuritaires et répressives notamment en direction des migrants et des demandeurs d’asile qui bien souvent fuient précisément le type d’horreurs que nous avons connues à Bruxelles. Tout comme la présence de militaires en rue n’a pas empêché ces attentats d’avoir lieu, la fermeture des frontières ou toute autre forme de durcissement de la politique envers les migrants ne feront pas progresser notre sécurité d’un millimètre.

    Les racines du terrorisme se trouvent dans la politique étrangère et dans la politique antisociale de nos gouvernements. Ce sont ces politiques et les intérêts qu’elles servent (ceux des grandes entreprises) qu’il faut combattre, pas les droits des immigrés qui sont souvent les 1ères victimes du terrorisme. La meilleure manière d’isoler les terroristes et de combattre les conditions qui leurs permettent de disposer d’un soutien, c’est de lutter ensemble pour de meilleures conditions de vie pour tous. Parler de sécurité tout en appliquant une politique d’austérité qui transforme notre pays en cimetière social, c’est de la poudre aux yeux!

    Les réfugiés d’aujourd’hui sont les sans-papiers de demain

    Environ 40% des réfugiés se verront refuser leur droit à l’asile. Que feront-ils ? Ils deviendront sans-papiers. Et pour les sans-papiers, il n’y a que l’exploitation, une exploitation qui, de plus, instaure une pression à la baisse sur les conditions de travail de chacun. C’est pourquoi nous soutenons la revendication de la régularisation des sans-papiers.

    Une autre société est nécessaire !

    Mais, fondamentalement, aucun de ces problèmes ne pourra être résolu sans sortir de la logique d’exploitation et de discrimination du capitalisme. Luttons pour une société où l’économie sera enfin au service de la population et non des actionnaires !

    => Événement Facebook

    [divider]

    • Samedi 16/04 :: Liège. Manifestation contre le centre fermé de Vottem. 14h, Espace Tivoli place Saint Lambert
    • Dimanche 24/04 :: Bruxelles. Manifestation anti-guerre “Pas d’avions de chasse” contre l’achat de nouveaux chasseurs par l’armée belge. 14h, Gare de Bruxelles-Central. (plus d’infos)
    • Du 1er au 6 juillet :: Genk. Camp d’été des Étudiants de Gauche Actifs (plus d’infos)

    [divider]

    Rejoins les Étudiants de Gauche Actifs !

    Le capitalisme – confronté à une crise économique, sociale, écologique et migratoire – n’a aucune réponse à nous apporter. Il n’engendre que guerre et misère. Une autre société est donc nécessaire, mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! Se baser sur le sentiment d’indignation et de frustration n’est pas suffisant. Pour changer la société, nous devons la comprendre et l’analyser. Pour cela, nous nous basons sur le marxisme. Ce n’est pas un dogme rigide, mais une méthode d’analyse flexible dans le but de changer le monde.

    Il faut aussi tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui. Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire en matière de programme, de stratégie et de tactiques nécessaires pour aller vers une société débarrassée de la guerre, des atteintes graves à l’environnement, de la misère et de l’oppression.

    Étudiants de Gauche Actifs (ALS,Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie parla collectivité. Nous voulons une société orientée vers les besoins de la majorité de la population plutôt que vers les profits des super-riches. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    Rejoins-nous et construisons ensemble cette société !

  • Scandale à Bruxelles. Les antiracistes sont arrêtés et l’extrême droite peut manifester

    collectifKrasnyi

    La semaine dernière, environ 400 hooligans menés par l’extrême droite avaient tranquillement été escortés par la police jusqu’à un rassemblement en hommage aux victimes des attentats de Bruxelles place de la Bourse. Sur leur chemin, un magasin d’alimentation avait été attaqués par plusieurs d’entre eux.

    Une fois arrivés au rassemblement, ils ont brutalement perturbé l’hommage aux victimes par leurs slogans haineux, leurs saluts fascistes, leurs coups et leurs bousculades, notamment pour dégager les gens qui se trouvaient sur les marches de la Bourse afin de prendre leur place. Lorsque la police est enfin intervenue pour les faire reculer à coups d’autopompe, cela a donné lieu à des scènes d’émeute et du matériel urbain a été détruit. Tout cela n’a entraîné qu’une petite dizaine d’arrestations.

    Dans les jours qui ont suivi, un appel international à manifester à Molenbeek a été lancé par le groupuscule d’extrême droite français « Génération Identitaire », ce à quoi a répondu un appel à la mobilisation antiraciste et antifasciste. Les autorités ont ensuite décidé d’interdire les rassemblements et « Génération Identitaire » a demandé de ne pas se rendre à leur rendez-vous via vidéo. Les antiracistes devaient quant à eux se réunir pacifiquement devant la Bourse, devenu lieu d’hommage permanent depuis le jour-même des attentats.

    Là-bas, la police a procédé à plusieurs dizaines d’arrestations sans le moindre ménagement et à la tête du client, sans que rien n’ait été fait, pas même le déploiement d’une banderole ! Les agents disaient aux antiracistes et aux participants à l’hommage « allez-vous en, ou alors nous vous embarquons ! »

    Pendant ce temps, une trentaine de militants d’extrême droite (dont notamment Rob Verreycken, responsable de Pegida Vlaanderen) ont pu se réunir à Dilbeek et se diriger ensuite vers Molenbeek. Sept d’entre eux à peine ont été arrêtés à Molenbeek et du pepper spray a été retrouvé dans une voiture.

    A quel jeu joue donc la police ? Nous protéger ? Elle est incapable d’arrêter les terroristes mais n’a pas de problème à bafouer nos droits démocratiques. La police se trouve-t-elle plus en confiance pour s’en prendre à des militants antiracistes pacifiques que pour s’occuper des réactionnaires d’extrême droite,  européens ou salafistes ?

    Les événements de cette journée ainsi que ceux de la semaine dernière constituent de sérieux avertissements quant au danger de l’extrême droite et de ses tentatives de récupération des attentats terroristes de Bruxelles. Ils démontrent également que nos droits démocratiques comme le droit de se réunir et de mener une action collective ne doivent pas être tenus pour acquis. Le mouvement des travailleurs et la jeunesse doivent se mobiliser et riposter contre l’extrême droite et les tentatives de brider la résistance sociale.

    Arrest01

    Arrest02

    Arrest03

    Reportage-photo de Liesbeth:
    Antiracistische wake verstoord door de politie // Liesbeth

  • Mobilisation antifasciste ce samedi à Bruxelles

    rassemblement_2avrilCe dimanche 27 mars, l’arrivée de hooligans menés par l’extrême droite sur les marches de la Bourse en plein hommage aux victimes des attentats a choqué bien au-delà des personnes présentes. Il s’agit d’un avertissement. Ne laissons pas l’extrême droite instrumentaliser le terrorisme pour diffuser son message de haine !

    Un appel européen a été lancé par un groupe d’extrême droite français, Génération Identitaire, pour une manifestation islamophobe à Molenbeek ce samedi 2 avril. Ce rassemblement a été interdit par la bourgmestre de Molenbeek, mais il est important d’assurer une présence antifasciste conséquente à Bruxelles ce samedi.

    Deux groupes facebook ont appelé à à la mobilisation pour ce samedi, à 13h, placed e la Bourse à Bruxelles.

  • Un dirigeant du Vlaams Belang parmi les hooligans du 27 mars

    VB_gand_hommDans notre première réaction concernant l’arrivée de hooligans menés par l’extrême droite à l’hommage rendu aux victimes des attentats du 22 mars, ce dimanche Place de la Bourse à Bruxelles, nous avons écrit que nous avions remarqué la présence d’un membre de la direction du Vlaams Belang à Gand. Nous avons un instant hésité à révéler son nom parce que nous avions l’intention de le faire avec une photo correspondante. Mais les photos en notre disposition ne permettaient pas de le voir clairement, au beau milieu de la masse. Un doute pouvait subsister.

    Réaction de notre campagne antifasciste flamande Blokbuster initialement publiée en néerlandais ce lundi en soirée

    Mais l’avantage de la présence des médias internationaux était que beaucoup de photographes étaient naturellement présents. Sur le site du magasine flamand knack, nous avons pu repérer une photographie qui ne laisse plus aucune hésitation. A l’avant-plan et à droite de l’image disponible par le lien ci-dessous, nous pouvons clairement identifier Martin Gyselinck avec des lunettes et une barbe, l’un des 12 membres du bureau politique gantois du Vlaams Belang.

    => Lien vers la photo de Jurgen Augusteyns

    Le chef de fraction du Vlaams Belang au Parlement flamand Chris Janssens a déclaré sur twitter que l’action des hooligans était inappropriée et qu’il était «pathétique» de chercher à la relier au Vlaams Belang. S’il s’agit d’une position officielle du Vlaams Belang, nous nous attendons donc bien évidemment à ce que Martin Gyselinck ne reste plus longtemps dans l’équipe de direction de Vlaams Belang à Gand… Ou alors devons-nous comprendre que cette action musclée perpétrée contre un hommage aux victimes des attentats de Bruxelles dispose de défenseurs au sein du Vlaams Belang?

    [divider]

    Soc_tractNotre journée “Socialisme 2016” accordera un large espace à la discussion sur la sécurité et à la situation au Moyen Orient (voir le programme complet).

    11h00 – 12h00 MEETING D’OUVERTURE : Ne laissons pas le débat sur la sécurité à la droite !

    • Tina Degreef Secrétaire LBC (équivalent flamand de la CNE/CSC, parlant en son propre nom)
    • Eric Byl Secrétaire général du PSL/LSP
    • Cédric Gerome Représentant du CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière)

    13h00-15h00 Divers ateliers dont un intitulé : “Guerre et terreur au Moyen-Orient: Comment en sortir?” Avec Cédric Gerome CIO

  • Louvain: une marche de la solidarité éclipse la mobilisation de l’extrême droite

    antinsv1

    Au football, on parle d’un coup du chapeau lorsqu’un joueur marque trois fois au cours de la même rencontre. Ce fut le cas ces dernières semaines pour la résistance antifasciste et l’opposition au message de haine, de division et de violence que l’extrême droite voulait exprimer dans la rue. Hier, à Louvain, la mobilisation antiraciste fut plus importante que celle de l’extrême droite pour la troisième fois d’affilée, après celle de Gand le 21 février et celle de Zeebrugge le 6 mars. Le danger n’a pas disparu bien entendu, mais la construction d’un mouvement de solidarité représente un sérieux pas posé dans la bonne direction.

    Hier soir, Louvain ressemblait à une ville assiégée. Quelques-uns se sont certainement demandé si le niveau de sécurité n’avait pas soudainement été relevé au niveau 4. Il était interdit de se garer dans plusieurs rues, différentes parties de la ville avaient carrément été barrées, les forces de police étaient impressionnantes, un hélicoptère de la police survolait les environs,… Tout avait été fait pour faire craindre l’imminence d’un affrontement entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Mais la réalité fut toute différente.

    Alors que quelque 100 à 150 militants d’extrême-droite ont cherché à faire entendre leurs slogans haineux dans la rue – sous les huées régulières des passants et des habitants à leurs fenêtres – une vibrante marche de la solidarité combative et diversifiée défilait à un autre endroit de la ville avec 400 participants. Les troubles qui permettent aux médias de masquer le contenu politique d’une mobilisation par des “images sensationnelles” n’ont pas eu lieu.

    Pourquoi était-il important de descendre dans la rue? Parce que nous ne pouvons pas laisser l’espace public à l’extrême droite pour qu’elle se renforce, gagne en confiance et passe à d’autres formes actions. En Allemagne, le nombre d’attaques contre des centres d’accueil pour demandeurs d’asile a récemment fortement augmenté. A Calais, des militants d’extrême droite se sont déguisés en agents de police pour agresser des réfugiés. Ceci dit, à Anvers, certains policiers se sont eux-mêmes chargés de violenter des migrants pour leur extorquer de l’argent… Cette violence ne s’arrêtera pas en nous limitant aux paroles, la mobilisation active est cruciale pour assurer que l’extrême droite aie plus de difficultés à s’organiser et pour isoler son message de haine et de division.

    L’extrême droite se sent encouragée par le contexte actuel, notamment par le fait que les partis de l’establishment font tout reporter la responsabilité de la crise sur le dos des réfugiés, faute de réponses sociales aux problèmes sociaux. Des problèmes tels que la guerre, la pauvreté, les pénuries d’emplois ou de logements,… sont amplifiés par la politique austéritaire. Les moyens manquent pour faire face aux nécessités sociales mais, bizarrement, pas pour aller bombarder l’Irak et bientôt peut-être la Syrie. Le gouvernement belge participerait ainsi aux trois guerres qui constituent les plus grandes sources de réfugiés, en Afghanistan, en Irak et en Syrie. Le gouvernement a décidé de consacrer 9 milliards d’euros à la Défense, notamment avec l’achat de nouveaux avions de chasse F-35. Non, ce ne sont pas les réfugiés qui minent nos conditions de vie : c’est la politique d’austérité et de cadeaux aux riches et aux grandes entreprises.

    Face à la menace de l’extrême droite, la mobilisation unitaire et la solidarité sont nécessaires. La manifestation de Louvain fut une belle étape dans cette direction, avec une participation supérieure à nos attentes et une foule bigarrée comprenant des jeunes et des moins jeunes dans une atmosphère positive de coopération entre Comac, Solidarity for all, Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs,… mais aussi Steunpunt Antifascisme et un bon groupe de militants kurdes. Comme c’est la tradition, un groupe de syndicalistes a pris le service d’ordre en main. A la fin, un micro ouvert a permis à ceux qui le souhaitaient de s’exprimer.

    Nous pouvons dorénavant construire sur base de cette mobilisation. L’extrême droite a déjà annoncé vouloir tenir une nouvelle action le 16 avril à Lommel (Limbourg). Nous voulons regarder s’il sera possible d’y organiser une action de solidarité. D’autre part, il y a la manifestation contre l’achat de nouveaux avions de chasse le 24 avril prochain à Bruxelles, une mobilisation qui a gagné en importance avec la possible extension des opérations militaires belges en Irak vers la Syrie et qui nous offrira l’opportunité de dénoncer la politique guerrière à la base de la crise des réfugiés.

    Ces actions nous permettrons de nous renforcer et d’engager la discussion sur l’alternative à défendre contre ce système en crise. L’extrême droite et son discours anti-réfugiés représente un obstacle à la lutte que nous devons mener ensemble pour un meilleur avenir pour tous. Dans ce combat, notre nombre est notre meilleure arme. La logique de division qui monte différentes couches des travailleurs et des pauvres les uns contre les autres nous déforce. Quelle est alors l’alternative? Nous défendons la construction d’une société où personne ne devrait fuir à cause des guerres, de la pauvreté et de la misère. Pour cela, il faut jeter le capitalisme dans les poubelles de l’Histoire. Les moyens existent pour assurer l’épanouissement de chacun, mais ils doivent être placés sous le contrôle et la gestion démocratiques de la collectivité. Organisons nous et relevons le défi! Les actions antifascistes et la construction de la solidarité active est partie intégrante du combat pour une société socialiste.

    Photos : PPICS

    Solidariteitsmars Leuven // PPICS
    Photos : Solidarity for all

    antinsv6

    antinsv8

    antinsv5

    antinsv3

    antinsv2

    antinsv1

  • Être antiraciste ne suffit pas, il faut nous organiser!

    banderole_BB_gandLes attaques brutales de la police et de l’extrême droite dans les camps de migrants et de réfugiés connus sous le terme de ‘‘jungle de Calais’’ ont entrainé une dispersion des réfugiés et migrants sur leur chemin vers l’Angleterre, y compris en direction de la côte belge. Certains parmi eux espèrent pouvoir traverser la manche à partir de Zeebrugge, mais ils sont là-aussi confrontés à la criminalisation et à la répression.

    Par Fabian (Gand)

    Les demandeurs d’asile sont complètement déshumanisés dans une portion grandissante des discours politiques. Le gouverneur de Flandre occidentale, Carl Decaluwé (CD&V), à ouvertement appelé à ne pas nourrir les réfugiés (‘‘En les nourrissant, vous ne faites qu’en attirer d’autres’’, a-t-il subtilement suggéré). De son côté, la police de Zeebrugge a numéroté les réfugiés à l’encre indélébile ‘‘pour des raisons purement administratives’’.

    Ce virage à droite des partis traditionnels entraine les institutions officielles à devenir le plus grand vecteur de racisme dans la société. Même le président du SP.a, Crombez (bien qu’immédiatement rappelé à l’ordre par le bureau du parti) s’est déclaré favorable à la politique du ‘‘push-back’’ (pour refouler les réfugiés en Turquie). Le programme en 70 points du Vlaams Blok sur l’immigration des années ’90, généralement considéré comme extrêmement raciste, est aujourd’hui en grande partie adopté par les partis traditionnels flamands, sans susciter grandes protestations du côté des partis traditionnels francophones.

    L’extrême droite prend confiance, ce qui s’est reflété dans plusieurs mobilisations racistes et dans une recrudescence de la violence raciste. La ‘‘guerre contre le terrorisme’’ de la police est marquée par des contrôles au faciès et par la brutalité. Les agressions sexistes commises à Cologne au Nouvel An sont instrumentalisées de manière raciste sous un mince vernis d’anti-sexisme. Mais ces réactionnaires ne parlent des droits des femmes que lorsque que cela peut leur servir à nous monter les uns contre les autres.

    Accrochés à la logique néolibérale dominante, les divers gouvernements européens ne sont pas en mesure de trouver de solution aux problèmes sociaux structurels tels que le chômage élevé, le manque de logements sociaux ou d’infrastructures aux normes pour l’accueil des réfugiés. Les seules choses auxquelles ils peuvent penser, c’est fermer les frontières, criminaliser les réfugiés et renforcer la répression.La logique de division que tentent d’enraciner le gouvernement de droite et l’extrême droite dans la société doit être combattue par la solidarité et la mobilisation active contre le racisme et les politiques d’austérité. Contre le terrorisme et le sexisme, les jeunes et les travailleurs doivent opter pour la solidarité et lutter ensemble avec les réfugiés pour que chacun dispose d’un véritable avenir.

    => 17 mars: manifestation antifasciste à Louvain à 19h30, gare de Louvain (plus d’infos)

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop