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Category: Hainaut
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Grève des travailleurs des services publics: Mons
Une atmosphère combattive était présente ce matin dans les rues de Mons où l’on a vécu une mobilisation plus importante qu’attendue. Plus d’un millier de personnes s’étaient rassemblées à l’appel de la CGSP pour manifester contre les mesures du gouvernement Michel qui affectent spécifiquement les fonctionnaires.Tôt le matin, quelques piquets de grève s’étaient installés devant certaines administrations et entreprises publiques. Mais c’est surtout le mot d’ordre de rassemblement à la rue Lamir à 10h qui a été très bien suivi, puisque plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées pour partir en manifestation.
Des militants syndicaux du secteur privé et de la CSC, particulièrement de la CSC-Transcom, étaient également présents. La manifestation se rendit à la gare puis à la prison, où les travailleurs des chemins de fer et les agents pénitentiaires ont grossi ses rangs, avant de se rendre à la Grand Place pour pendre symboliquement un mannequin représentant Charles Michel.
=> Le tract du PSL pour la journée d’action et de grève de ce 31 mai: La coupe est pleine: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement !
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Grève du 22 avril : Une ‘Rage Parade’ enthousiasmante dans les rues de Mons
Plus de 600 personnes ont participé ce mercredi 22 avril à la ‘Rage Parade’, organisée par la CGSP dans les rues de Mons. Une très bonne manifestation qui clôturait une matinée de piquets de grève devant les services publics. Le mot d’ordre du jour était bien sûr de protester contre l’ensemble des mesures gouvernementales qui attaquent durement les conditions de salaire et de travail des fonctionnaires. Une équipe de militants du PSL a participé aux différentes actions syndicales.Le blocage des services publics était assez bien suivi ce matin, et quasi complet, avec des chemins de fer immobilisés, à peine 3 bus TEC en marche, certaines écoles et une bonne partie des administrations à l’arrêt. Et, ceci, malgré certains piquets parfois peu fournis et, il est vrai, une atmosphère à certains endroits moins combative que fin 2014. Mais ces blocages ont tout de même été validés en milieu de matinée par l’organisation d’une manifestation particulièrement réussie.
Des cortèges d’autos partis de différents endroits du Borinage ont rejoint les montois au Waux-Hall entre 10h et 10h30. Le rassemblement, auquel participaient également des militants d’autres secteurs de la FGTB, ainsi que quelques militants syndicaux de la CSC, est ensuite parti en manifestation le long du boulevard Kennedy, puis a remonté la rue de Nimy en direction de la Grand Place. Une manifestation très enthousiasmante, agrémentée de chants et de prises de paroles, lors de laquelle nous avons pu distribuer largement notre tract, très bien accueillis par ailleurs. Une dizaine de Lutte Socialiste ont également été vendus.
Lors des nombreuses discussions que nous avons pu avoir durant la matinée et cette ‘Rage Parade’, c’est certainement la question de la nécessité de discuter d’une alternative à la politique d’austérité du gouvernement Michel qui était la plus largement présente. Remplacer un tel gouvernement par un autre composé également de partis traditionnels pro-austérité n’est pas une solution. Une alternative politique, basée sur le mouvement des travailleurs et menant à une alternative sociétale est nécessaire pour définitivement rompre avec la spirale de politique néolibérale.
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MEETING Syriza, Podemos et perspectives de luttes en Belgique
Quelles sont les perspectives de luttes sociales en Europe et en Belgique ? Comment renforcer la solidarité européenne et internationale pour les soutenir ?« En janvier 2015, un évènement d’une portée politique historique s’est déroulé en Europe. En portant au pouvoir un parti qui refuse le discours néolibéral, le mouvement ouvrier grec a ébranlé la classe dominante grecque et européenne. »
MEETING en présence d’orateurs de SYRIZA, mais aussi d’orateurs belges comme JEAN-FRANÇOIS TAMELLINI (secrétaire fédéral de la FGTB) et BART VANDERSTEENE (porte-parole national du PSL).
Ce samedi 30 mai, 15h, à La Maison Des Huit Heures à Charleroi, 23 Place Charles II.
La crise économique qui a éclaté en 2008 a déclenché une vague de politique d’austérité. Après avoir sauvé le système bancaire mondial à coup de milliers de milliards, les gouvernants ont présenté la note à la population. Celle-ci n’est pas restée sans réaction. De par le monde des vagues de femmes et d’hommes se sont levé-e-s : révolutions en Afrique du Nord et au Moyen Orient, luttes des étudiants aux Chili et au Québec, luttes aux USA, combat autour de la question salariale à Seattle, luttes des enseignants et dans les transports au Brésil, mais aussi à Shanghai, en Afrique du Sud, au Burkina Faso, au Sénégal,…
L’Europe n’est pas restée à l’écart de ce processus. En Europe du Sud, les luttes énormes de la classe ouvrière ont conduit à l’émergence de partis politiques à gauche des partis traditionnels. En Belgique, le plan d’action syndical de l’automne 2014 a démontré le potentiel du mouvement des travailleurs.
Venez en débattre avec nous le 30 MAI à 15H à la « Maison des 8h » à CHARLEROI.
Entrée à PRIX LIBRE. -
Les pompiers du Hainaut-Centre en colère !
Ce lundi 1er décembre, 150 pompiers venus principalement des casernes de La Louvière et de Mons, mais aussi de Quiévrain, de Soignies et d’Enghien, ont manifesté dans le centre ville de La Louvière. Cette manifestation avait été appelée en front commun par les trois organisations syndicales pour signifier notre mécontentement quant au fameux passage dans la zone “Hainaut-Centre” suite à la grande Réforme des services d’incendies qui prendra place ce 1er janvier 2015.
Par un correspondant.
Depuis, plusieurs années, nous avions besoin d’une réforme profonde de notre fonctionnement, cela a été dramatiquement illustré lors de la catastrophe de Ghislenghien en 2004 lorsque nous avons, entre autres, perdu plusieurs frères. L’idée générale de cette réforme sera grosso modo de moderniser nos services en les regroupant dans des zones (plus ou moins similaires aux zones de Police) afin d’optimiser la qualité et la gestion ainsi que de renforcer la sécurité et le bien-être des pompiers.
Mais, malheureusement, nous avons de plus en plus le sentiment que cette réforme se fait dans une opacité totale et avec un manque de moyen financier évident, même si une aide financière du gouvernement fédéral est prévue.
En effet, à un mois du passage en zone, nous n’avons toujours pas de simulateur de salaire efficace qui permettrait de calculer réellement nos salaires dans les prochaines mois, que cela soit pour les corps professionnels ou les corps volontaires. C’est un peu comme si un nouvel employeur vous engageais sans vous signifier exactement vos futurs conditions de travail et vos tâches. Il n’y a aucun renseignement pour les primes de départ ou encore des primes de nuit et des jours de congés pour les sapeurs pompiers volontaires. Le plan de management zonal qui définit la “vision” future des pompiers de notre région décrit les citoyens que nous protégeons par clients et des mots du privé sont insidieusement glissés comme “culture d’entreprise” ou encore “flexibilité”. Enfin, aucune promesse n’est faite sur d’éventuels engagements de pompiers professionnels. Il ne s’agit ici que de quelques un de nos soucis quant à la réforme.
Ainsi nous nous sommes rendus bruyamment dans la maison communale de La Louvière afin d’y rencontrer le bourgmestre, Jacques Gobert (PS), qui sera aussi le futur Président de la zone Hainaut-Centre et le futur commandant de zone, le capitaine Philippe Staquet. Evidemment, aucune réponse n’a été donné à nos questions. Ainsi, tant le bourgmestre que le futur commandant de zone ont dû assumer de se faire parfois chahuter et ce dernier s’est fait rappeler qu’il deviendra colonel et verra, lui, son salaire considérablement augmenter. Le fait qu’il soit choisi par un conseil de bourgmestres qui n’a aucune compétence opérationnelle me fait poser la question d’une élection de l’état-major zonal par la base. Un officier doit être élu par nous s’il veut être reconnu comme tel !
Nous sommes donc sorti en colère et les syndicats ont promis d’amplifier et de durcir les actions dans les semaines à venir.
Photos : Gloma Photography
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Charleroi. Mobilisation contre les exclusions du chômage
Exclusions des allocations d’insertion : vers une obsolescence programmée des droits sociaux ?
Par les Jeunes FGTB Charleroi – Sud Hainaut. Photos : PSL-Charleroi
En ce 10 mars, des milliers de militants battent les pavés du pays pour exiger le retrait de la mesure limitant les allocations d’insertion à 3 ans. Pour rappel, le 1er janvier 2015, 50.000 jeunes (et moins jeunes) sans emplois seront exclus des allocations d’insertion. Ces allocations de chômage, basées sur les études et non sur le travail, permettent à de très nombreux foyers de subsister, sans plus.
Si cette mesure est non seulement purement revancharde et totalement injustifiée au niveau budgétaire, elle représente également, et surtout, la brèche la plus inquiétante qui se soit ouverte dans notre système d’assurances sociales.
En limitant les allocations d’insertion, c’est également toute une série d’autres droits que l’on vise et on ne mesure pas encore assez les dégâts collatéraux que la limitation des allocations d’insertion à 3 ans pourra engendrer
La FGTB a parlé des répercussions sur les familles, notamment les femmes et les enfants, qui souffrent déjà d’une pauvreté grandissante (près de 17% de risque de pauvreté jusqu’à 24 ans selon le SPF économie). Il s’agit ici des effets immédiats que nous pourrons constater dès les premiers mois de l’année 2015. Qu’en sera-t-il lors des mois, des années qui suivront ?
C’est simple, les emplois précaires, sous cotisations patronales réduites (plans en tout genre) vont continuer de se développer, réduisant encore les rentrées pour la Sécurité Sociale. Le droit au chômage sera inévitablement limité dans le temps faute de moyens injectés dans la Sécurité Sociale. La paupérisation des enfants et des jeunes les amènera à quitter l’école de plus en plus tôt ou à choisir des filières d’apprentissage en alternance dans l’espoir de trouver un job (sous-payé) pour aider la famille à subsister, ce qui aura comme conséquence de baisser le niveau de qualification des travailleurs. Les fédérations patronales pleureront encore après les subsides publics pour financer leurs emplois et formations professionnelles. Les périodes d’exclusion et de fin de droit ne compteront plus pour la pension et il sera bien difficile de se reconstituer un semblant de carrière ! C’est le serpent qui se mord la queue : la paupérisation pousse à l’emploi précaire qui lui-même pousse à l’assèchement de la Sécurité Sociale et donc à la fin d’un certain nombre de droits.
Tout comme pour les biens de consommation, nos droits – déjà conditionnés – auront dès lors une date de péremption.
A qui profite cette obsolescence programmée ? Certainement aux grosses entreprises, aux multinationales, mais également aux assurances privées, celles-là même qui proposeront aux jeunes une assurance complémentaire pour faire face aux soins de santé, une autre pour faire face à la perte d’emploi et une troisième pour compléter une pension légale toujours plus maigre. Des produits attractifs, à contracter individuellement, mais qui ne solutionneront pas le problème de la pauvreté induite par le manque d’emploi et la fin des droits collectifs.
Ne nous y trompons pas, tout cela est le résultat de choix, tout comme un fabricant de GSM peut décider que son produit vivra trois ans, ce sont des choix politiques qui sont à l’œuvre dans la limitation des allocations d’insertion.
Ainsi, il y a fort à parier que, lors des négociations post-électorales, les partis de droite reviendront avec l’exigence d’une date de péremption pour un autre acquis.
Nous sommes à la croisée des chemins, c’est un modèle de civilisation contre un autre. Celui du profit et du chacun pour soi, contre celui de la solidarité et de la lutte pour la justice sociale. Ceux qui ne se battent pas corps et âme pour interdire toute régression dans notre Sécurité Sociale iront rejoindre, à reculons, ceux qui veulent accélérer son démantèlement.
Céder sur la limitation dans le temps des allocations d’insertion, c’est céder, plus ou moins consciemment, sur tout ce qui détricotera notre Sécurité Sociale par la suite.
Les Jeunes FGTB exigent des politiques de revenir sur leur choix et de retirer cette mesure inepte, injuste et irresponsable.
Une fois que cette funeste décision aura été abrogée, il sera utile de mettre en œuvre LA solution au chômage de masse : la réduction collective du temps de travail, avec embauche compensatoire et maintien des salaires.
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Mancheurs, artistes de rue et bientôt prostituées, la répression continue à Charleroi
Ce lundi 30 septembre, une action s’est encore déroulée devant le conseil communal de Charleroi. Après avoir voté un règlement mendicité le mois passé qui ouvre la voie à la répression des mancheurs, c’est maintenant au tour des artistes de rue.
Par Ben (Charleroi)
- Charleroi : Hé Magnette, un vrai socialiste, ça s’en prend à la pauvreté, pas aux pauvres !
- Charleroi, exemple d’une politique socialiste ?
- Groupe facebook “PSL-Charleroi”
Cette fois-ci, le conseil communal a voté un règlement sur les artistes de rue, ceux-ci devant passer devant une commission qui jugera de leurs qualités d’artiste avant de leur donner une autorisation. Car, selon la majorité communale, comme expliqué dans la proposition de règlement : ‘‘Il convient de garantir la tranquillité et la sécurité aux riverains, commerçants et autres usagers en réglementant l’occupation de l’espace public de la Ville de Charleroi, y compris à des fins artistiques.’’ La majorité cache encore une fois sa politique antisociale derrière l’argument de la tranquillité et de la sécurité des habitants et des commerçants.
En très peu de temps, la nouvelle majorité communale dirigée par le PS de Paul Magnette a trouvé sa dynamique politique : une combinaison de mesures politiques néolibérales avec une tendance très autoritaire et bureaucratique.
Nous savons que le prochain règlement communal répressif ne se fera pas attendre longtemps et touchera certainement les prostituées. Réfléchissons donc à la manière dont nous pouvons mieux coordonner les différentes organisations et citoyens prêts à mener le combat. Nous avons besoin d’élaborer des stratégies communes et d’élargir la contestation avant qu’elle ne s’essouffle. Une ligne politique et d’action cohérente doit être adoptée afin que les futures mesures antisociale de Magnette soient confrontées à une opposition de masse les rendant inapplicables.
Voici une proposition d’action faite par une militante hier et que nous reproduisons ici :
‘‘Bonsoir, pour faire suite à l’action lors du vote en conseil communal sur la réglementation ‘‘mendicité’’, j’ai proposé de mener une action dans les rues du bourgmestre (PS), de l’échevine responsable (CDH) et de l’échevine (MR) en charge du logement. Nous commencerions par l’échevine responsable du social, ensuite le bourgmestre et puis l’échevine du logement.
‘‘Pour mener à bien l’action dans la rue de Véronique Salvi, le 7 octobre, l’idéal serait d’être présent entre 16h et 18h, l’adresse du jour est rue Massart 61 à Monceau sur Sambre.
‘‘Ceux et celles qui veulent participer peuvent m’envoyer un mail : baffimaigre@gmail.com
‘‘D’avance merci.’’
Voici le tract distribué aux conseillers communaux hier par le groupe ‘‘rassemblement vigilant de Charleroi.’’
Bonsoir Mesdames et Messieurs les Conseillers Communaux,
Ce soir sera voté (bien sûr !) le règlement sur les artistes de rue, dans la même ‘‘philosophie’’ que celui sur les mendiants et, plus tard, celui sur la prostitution.
Une ville propre sur elle.
A quand un règlement sur les flâneurs ? Sur les enfants qui font désordre ?
Nous ne sommes ‘‘que’’ des citoyens.
Mais nous avons voté. Vous êtes nos élus. Nous attendons de vous que vous écoutiez notre voix ailleurs que dans les urnes.
Nous ne voulons pas de la ville que vous nous préparez, nous ne voulons pas de vos compromissions à de fâcheux promoteurs prometteurs nettoyeurs.
Vous leur livrez notre ville. Enfin, ce qu’il en reste…
Nous pensons que la politique doit anticiper sur l’avenir en faisant des projets de société, vers un développement durable, un équilibre de vie et d’échange. Vous parlez de bien vivre ensemble mais en éjectant ce qui dérange. Qui dérange qui ?
Nous voulons une ville vivante. Dans ce qu’elle est. Nous voulons que puissent vivre, en harmonie, dans cette ville, les quelques nantis, et tous les autres. Les gens qui font une ville. Oui, et des mendiants. Oui, et des gens qui nous donnent de la musique ou de la gestuelle. Maladroite parfois, oui, et alors ?
Edith Piaf, Renaud et tant d’autres ont chanté dans les rues… Y compris Jacques Bertrand, le chantre dont Charleroi reste si fier… Que se serait-il passé si une commission les avait jaugés, jugés ? Qui peut juger de l’art, des tripes, du vécu, de la rencontre avec le passant, surtout, et du bonheur d’entendre de la musique, là au coin de la rue, une musique de rue qui vient vous chatouiller ? Que direz-vous à Mirella, qui nous enchante tous par sa présence ?
Et puis… tout est si relatif… Souvenez-vous de Joshua Bell, illustrissime violoniste, jouant sans être entendu, sauf par un petit garçon, dans le métro de Washington…
Éditeur responsable :
Marie-Claire Blaimont – Véronique Janzik – Ludivine Joinnot, Rassemblement vigilant de Charleroi
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Départ lancé pour la construction du PSL à Charleroi
L’inauguration du local carolo du PSL qui s’est déroulée ce dimanche 30 juin, marque un véritable tournant pour la construction du PSL sur Charleroi. On a pu compter sur la présence de 50 personnes – dont une forte représentation de militants du comité TSE de la FGTB – dans une ambiance festive. Nous avons récolté environ 350 euros de fonds de lutte pour financer nos campagnes politiques dans la prochaine période, comme par exemple notre tract consacré aux dimanches de formation que nous organisons cet été ou encore le matériel que nous produirons dans le cadre de la campagne antiraciste et antifasciste que nous voulons lancer à la rentrée.
Photos de Jacques (Charleroi)
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Charleroi : Action contre la fermeture de la télévision publique grecque
Hier, une cinquantaine de personnes se sont réunies devant les locaux de la RTBF afin de mener une action symbolique contre l’austérité et en solidarité avec les travailleurs du secteur télévisé public grec. Cette action a été initiée par la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut ainsi que par le Comité de Soutien à l’appel du 1er mai 2012 de la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut.
Photos de Ben (Charleroi)
Cette initiative se place résolument dans le cadre de l’appel du 1er mai 2012 visant à construire une alternative anticapitaliste à la gauche du PS et d’Ecolo dans la mesure cette action – de même que celles contre le projet antisocial de règlement de la mendicité à Charleroi et contre le traité d’austérité européen (TSCG) – sort du cadre strict du travail de représentation des travailleurs syndiqués pour intervenir sur le terrain politique. Voici ci-dessous le communiqué de presse qui avait été envoyé par Daniel Piron, Secrétaire Régional de la FGTB Charleroi et Sud-Hainaut.
Sous la pression de la Troïka (Banque Centrale Européenne, Commission Européenne et Fonds Monétaire International), l’austérité a été imposée partout en Europe. Elle revêt un caractère particulièrement dramatique en Grèce pour la population et plus particulièrement le monde du travail qui connaît des coupes sombres dans ses revenus professionnels ou de remplacement. La démocratie vacille en Grèce, laboratoire européen du néolibéralisme. L’extrême droite a le vent en poupe. Et si tout cela ne suffisait pas à faire la démonstration de l’ineptie de cette politique austéritaire, le gouvernement SAMARAS nommé par la Troïka a coupé le signal de la télévision publique grecque ERT depuis plusieurs jours, privant ainsi la population de toute information et a licencié tous les travailleurs de celle-ci.
Parce que nous tenons à nos services publics comme à la prunelle de nos yeux, en réponse à cette décision du gouvernement grec et par solidarité avec nos camarades grecs, nous organisons ce mercredi 26 juin 2013 à 15h00 devant le siège de la RTBF Charleroi, Boulevard Tirou, une action de protestation.
Nous vous saurions gré de couvrir cet évènement.
Pour la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut,
Pour le Comité de Soutien à l’appel du 1er mai 2012 de la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut,
Daniel PIRON, Secrétaire Régional.
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Charleroi, exemple d’une politique socialiste ?
Si par socialiste on entend la politique que mène le Parti Socialiste alors d’accord. Mais force est de constater que la politique menée par ce parti est très loin des idées socialistes véritables. Un Bourgmestre MR ou CDH ne changerait pas grand chose à la politique menée à Charleroi, ni même aux bases idéologiques de droite qui fondent cette politique.
Par Ben (Charleroi)
Photo ci-contre: action contre une réglementation comunale interdisant les soupes populaires à Liège, en septembre dernier.
Cela fait 6 mois que le Sénateur et Président du PS Paul Magnette est en place dans sa fonction de Bourgmestre de Charleroi. Certains pourraient dire qu’il est trop tôt pour juger, mais bon, son bref bilan au fédéral nous avait déjà donné un petit aperçu de ses qualités de néolibéral acquis au ‘‘pragmatisme’’ de la défense inconditionnelle du système capitaliste et de son fonctionnement. Les premières politiques menées sur Charleroi semblent confirmer la tendance.
Magnette a pourtant un discours très à gauche, oserons peut être dire l’un ou l’autre militant du PS rempli d’illusions. Et ils citeront le dernier congrès du PS, le lancement du six pack ‘‘socialiste’’ et les critiques sur l’Europe aux mains de la droite, etc. A ceux-là, répondons que ce soi-disant discours de gauche est très loin de notre notion de gauche mais, surtout, qu’entre la parole et les actes de Paul Magnette, il y a un gouffre infranchissable rempli d’hypocrisie.
La politique communale de Monsieur Magnette
Ce qui est expliqué dans le projet de ville, c’est que ‘‘Charleroi doit être the friendly city (1) ’’, en référence à la publicité de l’aéroport de Charleroi, ‘‘the friendly airport’’. Cependant, tout comme pour l’aéroport où les conditions de travail montrent clairement qu’il n’est pas Friendly pour tout le monde, la politique que Magnette mène à Charleroi pour une ‘‘Friendly city’’ n’est pas friendly pour tous les carolos non plus.
C’est simple. Tout d’abord, il y a le constat inavouable par l’équipe Magnette, ‘‘Charleroi est une ville pauvre habitée par des gens pauvres (2) ’’ dixit l’ancien échevin des finances, le CDH Antoine Tanzilli. Sa solution, ‘‘il faut ramener des habitants avec de plus hauts revenus’’. Et comme on n’attire pas les mouches avec du vinaigre, tout en faisant sienne cette conclusion, l’équipe Magnette nie le constat afin d’essayer de donner une image de la ville qui pourrait être plus attractive pour les hauts revenus.
Rien de bien innovant dans la logique qui sous-tend la politique de la ville de Charleroi, c’est le genre de politique que presque chaque ville wallonne a mené ces dernières années. On rénove le centre ville avec des travaux de prestige. Les galeries commerciales de luxe du projet rive gauche dans la ville basse en sont un bon exemple. On s’arrange ensuite pour faire disparaître la pauvreté et les ménages les plus précaires du centre ville pour les refouler en périphérie et on attire ainsi plus facilement des ménages aux revenus plus élevé. La friendly city pour classe moyenne et petite-bourgeoisie sera alors de plus en plus réelle, celle-ci étant alors sensée attirer plus facilement les investissements privé tandis que les pauvres et les bas revenus continueront quant à eux à voir leurs difficultés matérielles augmenter. Rien de socialiste dans ce projet typiquement néolibéral.
Le projet de nouveau règlement communal sur la mendicité est un autre exemple flagrant.
Chasser les pauvres ou la pauvreté ?
Le Collège de la Ville de Charleroi a annoncé qu’à partir du 15 septembre, les mendiants devraient changer de commune tous les jours, sauf le dimanche, où la mendicité serait interdite. Dans sa première mouture, les mendiants en infraction devaient se faire saisir leur recette du jour et en cas de récidive, ils devaient être emprisonnés. On est là face au plus bel exemple de tentative de cacher la pauvreté en la chassant du centre-ville par la répression.
Fort heureusement, la régionale de la FGTB de Charleroi, ainsi que diverses associations, ont réagi en organisant une action de protestation le dimanche 2 juin et le lundi 24 juin, jour où le règlement aurait été voté si la FGTB n’avait pas adressé une lettre de protestation aux 51 conseillers communaux de Charleroi. Dans cette lettre, elle écrit qu’elle publiera les noms de tous ceux qui voteront ce projet de règlement et appellera ses affiliés à ne plus leur accorder leur confiance lors de prochains scrutins.
Le vote a donc été repoussé au 2 septembre, mais on s’inscrit bel et bien dans une volonté de la majorité communale de faire passer le règlement après en avoir modifié légèrement l’habillage sans en toucher le corps. Dans l’Echo (3) , les mots de Magnette pour ceux qui critiquent son règlement sont dur : ‘‘Je suis en rage contre certaines critiques de bobos, ces gens qui nous expliquent, depuis les beaux quartiers, qu’il faut s’attaquer à la pauvreté et pas aux pauvres. Comme si on n’y avait pas pensé avant.’’ Puis, il nous explique plus loin dans l’article que Charleroi fait un superbe travail en amont, pour s’attaquer à la racine du problème, et il cite les systèmes d’accompagnement des personnes précarisée qui existent, avant de déclarer ‘‘mais si ça ne suffit plus, alors il faut prendre des mesures plus fermes.’’
Alors pour commencer, se faire traiter de Bobo par quelqu’un qui touche plus de 10 000 euro par mois, c’est assez intrigant. Mais c’est certainement à Ecolo qu’il devait penser, ceux-ci l’ont très certainement fâché en déclarant qu’ ‘‘Alors qu’il tente de persuader l ‘opinion d’un revirement à gauche, le masque tombe dans les faits avec une politique “ sarkozyste ” (4).
Mais soit, ce n’est que de la forme. Ce qui est plus grave, c’est que Magnette affirme qu’il fait du travail en amont alors qu’en amont justement, le sénateur Magnette a voté le TSCG, un traité européen d’austérité qui va mettre de plus en plus de gens dans la précarité et générer de l’exclusion à tout va. On fait donc face a une hypocrisie totale de la part de l’équipe Magnette, une équipe qui a des difficultés à faire passer des mesures de droite pour de la politique de gauche.
De véritable socialistes ne s’attaquent pas aux pauvres, mais à la pauvreté. Car comme le disait le tract que les associations ont distribué lors de l’action du 2 juin, ‘‘Chaque mendiant, qu’il soit ou non toxicomane, qu’il soit ou non sans domicile, qu’il soit ou non membre d’un réseau, est une personne en souffrance.’’
Mais surtout, car dans un pays ou on est passé de 77.000 belges millionnaires en 2011 à 82.000 en 2012 (5) , il est inacceptable de s’attaquer aux mendiants. Dans un pays ou il y a tant de richesse, il est inacceptable de voir tant de pauvreté.
Et pour conclure, j’ai envie de dire que ce n’est même pas à la pauvreté, mais à la richesse qu’il faut s’attaquer, ou plus précisément à la richesse de quelque uns, d’une minorité. Car on dissocie trop souvent les deux phénomènes, et pourtant, c’est bien la richesse démesurée de cette minorité qui empêche la richesse raisonnable de tous. Veut-on une société où une minorité peut s’enrichir au détriment du reste de la société et ou l’ensemble des institutions font tout pour que cette minorité se sente le mieux possible ? Ou veux-t-on que ce soit l’ensemble de la société qui bénéficie de la richesse que produisent les travailleurs de notre pays ?
Notes
(1) Page 14 du Projet de ville , disponible sur le site de la ville de Charleroi.
(2) Le Soir du 03/09/2012
(3) L’Echo du Samedi 8 Juin 2013
(4) L’Avenir du samedi 1 Juin 2013
(5) Site de RTBF info le 19 juin, accessible içi : http://www.rtbf.be/info/economie/detail_de-plus-en-plus-de-belges-sont-millionnaires-en-dollars?id=8021599&hkey=84d5299261d1d6544c7f84f3741cd5f2

