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  • Quelle alternative à la politique antisociale des Républicrates et des Démoblicains ?

    Pourquoi nous soutenons Nader

    Les USA éliront leur président et leur vice-président(e) en novembre. Les conventions des deux partis traditionnels, les Démocrates et les Républicains, ont fait les joies du monde de l’entreprise, le principal bailleur de fonds des deux campagnes. Tandis que les conventions bruissaient de palabres sur les multiples façons de remplir les poches des capitalistes, les opposants politiques en étaient tenus à l’écart par des robocops.

    Par Wim Cardoen, depuis les USA

    Des images, pas de programme

    Les vrais points de programme affleurent à peine dans les médias, qui fourmillent au contraire d’enquêtes fouillées pour savoir si Obama s’est oui ou non rendu coupable de sexisme. Les Républicains veulent ainsi détourner l’attention de l’opinion publique en noircissant leur adversaire. Et ils n’hésitent pas à appeler Dieu à la rescousse. Sarah Palin aussi annoncé à la plus grande heure d’écoute qu’elle pouvait voir la Russie depuis l’Alaska et que, si sa vue lui faisait défaut, elle pouvait toujours faire appel à la Providence. Car, selon elle, c’est en effet la volonté divine qui l’a conduite à approuver la construction d’un oléoduc à travers l’Alaska.

    La convention démocrate à Denver a recyclé Al Gore. Il est venu à Denver pour donner sa leçon au ban, à l’arrière-ban et au monde : le candidat indépendant Ralph Nader a été la cause des huit années Bush ! Les démocrates affirment défendre des valeurs progressistes et, pour eux, une voix pour des candidats comme Nader est une voix perdue.

    Mais comment peut-on se déclarer progressiste quand on a participé au recul du pouvoir d’achat de l’Américain moyen et soutenu les aventures guerrières des USA dans le monde ? Bill Clinton, qui a taillé sérieusement dans l’Etat-Providence dans les années ’90, a été fortement applaudi. Mais Jimmy Carter, qui fut président démocrate de 1976 à 1980 – l’homme qui avait pourtant fourni des armes et des conseillers au Shah d’Iran et à nombre de régimes militaires en Amérique Latine et donné le feu vert à l’aide américaine aux milices islamistes antisoviétiques en Afghanistan, – s’est vu refuser l’accès au podium pour avoir exprimé récemment des critiques un peu trop aigües sur les pratiques d’Israël dans les Territoires occupés.

    L’espoir d’un changement

    L’Américain moyen a peu d’illusions à se faire quand on passe en revue le programme de Barack Obama, qui a trouvé positif l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan et émis des menaces envers l’Iran.

    Lorsque le Sénat vote sur le financement de la guerre en Irak et en Afghanistan, Obama vote toujours pour. Il veut renforcer l’armée après son élection. Lorsqu’on sait que le budget de la défense américain équivaut déjà quasiment à la somme des dépenses militaires du reste du monde, on peut difficilement considérer Barack Obama comme un pacifiste.

    Les principaux conseillers d’Obama en matière économique – Austan Goolsbee, David Cutler et Jeffrey Liebman – sont trois néolibéraux purs et durs. Goolsbee s’en est pris notamment à Michael Moore dont le film Sicko plaide pour un système national et général de soins de santé. Pour lui, c’est incompatible avec le marché libre. David Cutler, ancien conseiller de Bill Clinton, est lui aussi un partisan du principe du marché libre dans les soins de santé qui sont, pour lui, une manière de faire du profit. Jeffrey Liebman, un ancien de l’époque Clinton défendait déjà la privatisation de la sécurité sociale sous l’Administration Clinton. Quant à Joe Biden, le colistier d’Obama, il est connu sous le sobriquet de Credit Card Joe à cause de ses bons et loyaux services envers le secteur financier.

    S’il y a des différences de programme entre McCain – qui se profile plus à droite – et Obama, il y a surtout beaucoup de points de convergence sur l’essentiel : les deux partis sont soutenus par le big business, partagent la même foi aveugle dans le marché libre, défendent l’impérialisme américain, …

    L’alternative politique – pourquoi nous soutenons Nader

    Y a-t-il une alternative politique à McCain et Obama ? Une alternative qui défende les intérêts des travailleurs et de leurs familles ? Les démocrates redoutent toute tentative de mettre en avant un troisième candidat, à côté du républicain et du démocrate, et ils s’en prennent par conséquent à la campagne de Ralph Nader.

    Des changements dans les rapports sociaux ne surviennent pas tout seul. La classe des travailleurs n’a pu imposer des acquis qu’à travers des années de lutte. La fête du 1er Mai trouve son origine dans la lutte des travailleurs américains pour la journée des huit heures. La classe ouvrière a pu imposer des acquis sociaux dans les années trente et quarante, non pas en comptant sur les démocrates mais en engageant une lutte dure contre la bourgeoisie. La grève des camionneurs de Minneapolis (1934) en est un bon exemple. Le spectre d’une Amérique rouge a fait trembler l’Administration Roosevelt qui a dû fait des concessions importantes.

    Le mouvement ouvrier américain est sur la défensive depuis des décennies. La régression sociale ne cesse de s’étendre; il est urgent de la stopper et de la faire reculer. Nader n’est pas un socialiste. Son programme n’en contient pas moins beaucoup d’éléments progressistes comme instaurer une caisse générale d’assurance maladie, mettre le holà à l’impérialisme, rétrécir sérieusement l’armée américaine, s’en prendre énergiquement à la criminalité en col blanc, abolir la loi antisyndicale Taft-Hartley, taxer la spéculation en bourse, protéger et renforcer les libertés individuelles qui ont été mises à mal par les démocrates comme par les républicains, rompre avec la tyrannie du bipartisme.

    Une campagne Nader couronnée de succès pourrait être un signal clair : cela démontrerait l’existence d’un soutien plus large aux luttes des salariés et pourrait donner une impulsion à des actions plus offensives.

  • L’extrême-droite nous prépare un enfer social

    Mobilisation contre le meeting FN

    Le 4 octobre, le FN organise un meeting préélectoral à Molenbeek avec pour thème « Molenbeek : paradis ou enfer multiculturel ? ». Son but est clairement de désigner les immigrés comme les responsables de tous les problèmes : insécurité, manque d’emplois, dégradation des conditions de vie … Alors que, face aux attaques patronales, les travailleurs ont besoin de construire l’unité et la solidarité, le FN, tout comme le Vlaams Belang avec qui il a des liens privilégiés, utilise la division comme propagande électorale.

    Par Aisha, Mas-Bxl

    Pour beaucoup de gens, les conséquences de la crise économique sont déjà là. Les courses, le loyer, le transport, les factures d’énergie ne font qu’augmenter… Mais les salaires et les allocations, eux, ne suivent pas. Au contraire, ce sont les empois précaires – intérims, temps partiels, … – qui deviennent la norme. De plus, les licenciements collectifs deviennent une réalité pour de plus en plus de monde. A Bruxelles, la direction de La Poste a annoncé que la moitié des bureaux de poste devraient être fermés d’ici fin 2009. Ce sont les conditions de travail qui sont mises sous pression, mais également les services qui seront de moindre qualité.

    Face à cette situation, le gouvernement continue à s’enfoncer dans la surenchère communautaire et n’amène aucune solution réelle à la baisse du pouvoir d’achat. Les quelques petites propositions, telles que les chèques-mazout, ne règlent pas réellement le problème. C’est à la politique néolibérale que nous devons nous attaquer. Privatisations, cadeaux aux patrons et attaques sur les conditions de travail,… c’est la politique menée par tous les partis traditionnels. Et les partis d’extrême-droite, comme le FN et le Vlaams Belang, veulent appliquer une politique d’attaques sociales encore plus agressive.

    FN : parti des travailleurs ou du patronat ?

    Le Front National, débarrassé de son ancien président accusé de détournements de fonds, prétend être le défenseur des travailleurs. Mais son programme ne défend que les intérêts des patrons. Dans le débat sur le pouvoir d’achat, par exemple, le FN affirme que « les entreprises sont handicapées par un coût de main d’œuvre parmi les plus élevés au monde ». Pourtant, des profits énormes sont réalisés : en 2007, les 30.000 plus grandes entreprises ont fait 77 milliards d’euros de bénéfices. Dans les poches de qui va cet argent ? Une minorité qui devient de plus en plus riche alors que les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour une majorité de la population.

    En juin, les syndicats ont mobilisé 80.000 personnes pour une augmentation du pouvoir d’achat. Les travailleurs du privé et des services publics, francophones et flamands, belges et d’origine immigrée, ont manifesté pour réclamer des mesures qui les protègent de la crise économique. Et ce n’est pas fini : les syndicats annoncent de nouvelles actions pour le 6 octobre. Les syndicats sont aujourd’hui le principal outil avec lequel les travailleurs peuvent s’organiser pour défendre leurs conditions de vie. Pourtant, le FN et le VB n’hésitent pas à les attaquer en disant que ce sont les syndicats qui « paralysent le développement économique et sont aujourd’hui l’une des causes du chômage ». Le FN veut en fait s’attaquer aux instruments de lutte des travailleurs pour éviter d’avoir une réelle opposition à la politique antisociale.

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit !

    L’extrême-droite mène sa propagande électorale en liant les questions de l’insécurité et de l’immigration. Pour nous, il s’agit au contraire de faire le lien entre l’insécurité existante et la misère sociale qui augmente.

    Ce dont nous avons besoin, ce sont des augmentations salariales réelles et des moyens supplémentaires pour l’enseignement, les soins de santé et les services publics en général. Mais ni le PS ni le CDH ni le MR ni Ecolo ne défendent les intérêts des travailleurs et de leurs familles. Nous devons nous organiser pour construire une réelle opposition de gauche qui défende les revendications syndicales.

  • Le meeting Front National annulé

    Le meeting Front National annulé

    Le Front National a annulé son meeting du 4 octobre à Molenbeek. Le FN déclare que son meeting a été annulé parce qu’il n’a pas trouvé de salle et en raison de l’action de protestation. C’est naturellement un peu exagéré, la raison déterminante est évidemment qu’il n’y a pas de soutien à Molenbeek pour la haine raciste du FN.

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    Suite à l’annulation du meeting du FN le 4 octobre, un premier article était paru sur notre site annonçant que la manifestation organisée par Résistance Internationale à Molenbeek n’aurait pas lieu. Il s’agit d’une erreur pour laquelle nous tenons à présenter nos excuses à l’ensemble de nos lecteurs. Ce malentendu fait suite à la discussion que nous avons dû mener en précipitation sur la réaction à adopter face à cette nouvelle.

    Nous voulons effectivement maintenir notre manifestation ce 4 octobre, même s’il est probable que l’annulation du meeting du FN aura pour effet que la mobilisation antifasciste sera moins importante que prévu. Car pour nous, le message anti-raciste et le combat contre l’extrême-droite en général ne se limite pas à ce meeting du FN à Molenbeek. Nous voulons non seulement démontrer dans la pratique que le FN ne sera jamais le bienvenu dans nos quartiers, mais aussi engager la discussion avec tous les antifascistes présents sur la nécessité de continuer la lutte et d’être actif au travers de nos campagnes.

    S’il est clair que l’annulation du meeting du FN est une victoire pour tous les antifascistes, et démontre que ce parti ne dispose d’aucun soutien actif dans les quartiers de Molenbeek, le combat contre l’extrême-droite ne s’arrête pas pour autant ! Pour le FN, ce n’est que partie remise. En témoigne la volonté de la direction du FN d’être quand même présente « quelque part à Molenbeek » (dixit Patrick Sessler) en présence de leurs médias le 4 octobre, ainsi que leur volonté d’entamer une tournée de meetings électoraux dont Molenbeek n’était que la première étape. Ce que les fascistes n’ont pas été capables de réaliser à Molenbeek, ils essaieront de le réitérer dans d’autres communes telles que Saint-Josse, Anderlecht, Schaerbeek, Saint-Gilles,… Ce qui illustre que la mobilisation contre ce parti reste plus que jamais nécessaire.

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    Il y a quelques temps, le Front National avait annoncé l’organisation d’un meeting pour lancer la campagne préélectorale du FN rénové. Le petit parti d’extrême-droite s’est récemment défait de son ancien président-à-vie, Daniel Féret, condamné pour utilisation des moyens du parti à des fins personnelles : il s’est ainsi bâti une villa dans le sud de la France.

    Le FN, sous la direction de Delacroix et de Sessler, a rompu avec Féret et a essayé de lancer une nouvelle dynamique. C’est dans ce cadre que devait se placer le meeting électoral du 4 octobre. Nous avions décidé d’appeler à une contremanifestation afin d’éviter que l’extrême-droite ne puisse s’organiser du côté francophone. Tenir un meeting raciste à Molenbeek était bien entendu une provocation. En outre, le FN considère les immigrés comme les responsables des nombreux problèmes rencontrés dans cette commune bruxelloise pauvre. Le thème du meeting était: « Molenbeek : paradis ou enfer multiculturel ? »

    L’endroit où devait originellement se tenir le meeting était connu depuis quelque temps et Le Soir l’avait publié dans ses pages. Il devait se dérouler dans un café de supporters du FC Brussels, à condition que le bourgmestre de Molenbeek, Philippe Moureaux, n’interdise pas le meeting. Le tenancier du café s’est ensuite retiré en affirmant que la salle avait déjà été louée pour une fête de mariage.

    Selon le FN, un autre facteur a joué un rôle : "les communistes du MAS (Mouvement pour une Alternative Socialiste) ont appelé à manifester contre le droit du FN à s’exprimer publiquement dans la commune symbolique de Molenbeek." Le FN a protesté auprès du bourgmestre à propos de cet appel de Résistance Internationale et du Mouvement pour une Alternative Socialiste. Du reste, l’appel avait été lancé par Résistance Internationale et Blokbuster.

    Il est naturellement exagéré d’affirmer que notre appel a été la seule cause de l’annulation du meeting du Front National. En janvier dernier, nous avions déjà mobilisé contre la venue de Jean-Marie Le Pen et nous avions manifesté avec une septantaine de personnes dans le quartier européen où se déroulait la rencontre entre Le Pen et le FN belge. Le 1er mai, nous avons participé à la mobilisation antifasciste à Charleroi contre le groupuscule « Nation » qui avait annoncé une activité le premier mai. A chaque fois, ces mobilisations ont été relativement restreintes. Le FN n’a pas pu tenir son meeting dans une autre salle à Molenbeek parce qu’il n’y a pas de soutien actif dans les quartiers pour une formation raciste et d’extrême-droite. C’est la véritable raison pour laquelle le FN a dû annuler son meeting.

    Nous sommes bien entendu contents que le meeting du FN ne se déroule pas, mais cela ne suffit pas pour crier victoire. La campagne contre le FN continue. Pour le FN, la publicité autour de son meeting du 4 octobre a été une étape importante pour essayer de se profiler comme un parti actif. Le FN essayera encore d’organiser des meetings et des réunions. La protestation reste nécessaire. Participe avec nous à nos campagnes antifascistes !

    Rendez-vous: 4 octobre, 13h Étangs Noir

    La manifestation sera suivie d’un meeting:

    "QUELLE ALTERNATIVE POLITIQUE FACE A L’EXTRÊME-DROITE?"

    15h00, salon de thé "Le Royal", parvis saint Jean-Baptiste, métro Comte de Flandre

  • Tous ensemble pour plus de pouvoir d’achat et pour l’emploi!

    Augmentations continuelles des prix de l’énergie, du logement, de la nourriture,… Avec nos salaires, on peut aujourd’hui bien moins faire qu’avant. La société regorge pourtant de richesses, mais elles sont constamment plus concentrées dans quelques mains seulement.

    Tract du MAS/LSP

    En automne, les patrons et le gouvernement vont dénoncer la fameuse “spirale salaire-prix”. Si on demande plus de salaires, cela va conduire à de plus hauts prix, vont-ils affirmer. Et nous qui pensions que c’était les patrons qui déterminaient à quels prix ils vendaient leurs produits et leurs services! Ils ont engrangé des profits record ces dernières années, ils pourraient laisser tomber un peu de ces profits en augmentant les salaires sans augmenter les prix, maintenant que le coût de la vie grimpe. Mais ça, c’est un tabou. Sur la rapacité des patrons, on n’a encore rien entendu dire au parlement. Les syndicats sont les seules organisations qui prennent encore en main la défense des pauvres et des travailleurs ainsi que leurs familles. Leur combativité est hélas trop limitée parce que les dirigeants des syndicats continuent à mettre leurs espoirs dans le PS et – dans une moindre mesure – dans le CDH. Tous les partis au parlement défendent cependant une politique de bas salaires et allocations et de cadeaux au patronat. Ainsi le gouvernement peut-il – comme au temps du Plan Global et, plus tard, du Pacte des Générations – attendre que la lutte soit finie : il n’y a quand même pas d’alternative politique. Les revendications de la majorité de la population n’entrent même pas en ligne de compte au parlement.

    TOUS ÉGAUX ?

    Jusqu’ici, le gouvernement n’a rien fait, sauf se bagarrer autour d’une réforme d’Etat. Entre-temps approche une grave crise économique. Des fermetures d’entreprises, des restructurations conséquentes, un chômage galopant, des assainissements douloureux, un démantèlement renforcé des services publics, des soins de santé et de la sécurité sociale nous attendent en l’absence d’une alternative à la politique actuelle.

    Les patrons et les actionnaires n’ont pu que se réjouir de la croissance économique de la période passée. Pour nous, elle n’a signifié que des augmentations salariales « modérées » ou des allocations bien loin derrière le coût de la vie pour les malades, les pensionnés et ceux qui ont malheureusement perdu leur emploi.

    L’année passée, les 30.000 plus grosses entreprises de Belgique ont réalisé un profit de 77 milliards d’euros, c’est a dire largement 30.000 euros par famille en Belgique. Voilà où sont passés nos sous. Ceux qui ont vu leur fortune augmenter de façon spectaculaire ces dernières années sont précisément ceux qui maintenant crient le plus que les augmentations salariales pour les travailleurs ne sont pas réalisables!

    UNITE DANS LA LUTTE

    Avant l’été, plus de 100.000 travailleurs ont manifesté et fait grève pour plus de pouvoir d’achat. L’unité entre travailleurs flamands, bruxellois, wallons et germanophones est d’une importance cruciale. Sinon, ils vont nous voler, l’un après l’autre, tout ce que nos parents et grands-parents ont acquis par leurs luttes après-guerre.

    Tous les partis au parlement craignent cette unité et essayent de semer la division. Les plus pauvres sont systématiquement utilisés comme boucs émissaires. Ce ne sont néanmoins pas eux les profiteurs, mais la petite élite de super-riches : une minorité infime qui cependant reçoit plus de la moitié de la richesse produite pas les travailleurs. La majorité de la population peut se battre pour ce qui reste.

    FGTB ET CSC: CASSEZ LES LIENS AVEC LE PS ET LE CDH!

    Les travailleurs devraient pouvoir utiliser leurs syndicats pour sortir de cette impasse. Nous avons en effet besoin d’un parti qui reprenne en main la lutte contre la politique néolibérale, d’un parti qui organise les travailleurs, les jeunes, les pensionnés, les pauvres, les femmes, les immigrés,… afin de lutter pour des allocations plus élevées, pour une augmentation du salaire brut en plus de l’indexation, pour l’abolition des TVA socialement injustes sur les produits de première nécessité, pour des services publics accessibles et de bonne qualité, pour le rétablissement complet de l’index, pour la construction de logements sociaux, etc.

    Les directions syndicales comptent malheureusement toujours sur le PS, le SP.a, le CD&V et dans une moindre mesure sur le CDH et Ecolo. Ces 25 dernières années, ces partis ont utilisé leur « lien » avec le mouvement ouvrier uniquement pour faire avaler aux travailleurs les coupes budgétaires. En automne, nous devons sortir de nouveau massivement dans la rue pour éviter que la facture totale de la crise économique ne nous retombe dessus. Le 28 juillet, la Centrale Générale de la FGTB avait publié un appel derrière lequel le MAS ne peut que se ranger: "il y a dans ce pays encore une gauche politique, elle devrait utiliser toute son énergie et sa créativité pour élaborer une autre politique fiscale et de salaire. Il faut complètement casser avec la politique libérale."

    Au parlement, il n’y a plus de parti de qui une telle chose peut être attendue. Après 20 années de participation gouvernementale du PS et du SP.a, c’est limpide. Les deux partis extra-parlementaires les plus grands, le PTB et le MAS, ne sont malheureusement pas capables, même ensemble, de faire sortir une telle "gauche politique" hors d’un chapeau. Un rassemblement des forces dans un cartel pour les élections européennes de juin 2009 (pour lequelles le MAS a lancé un appel) serait toutefois déjà un pas en avant.

    AVEC ET AUTOUR DE LA BASE SYNDICALE, IL NOUS FAUT UN PARTI SYNDICAL!

    Le MAS appelle déjà depuis quelques années à la création d’un nouveau parti large des travailleurs. Un parti apte à réunir tous les courants préparés à se battre contre la politique néolibérale. Une première réelle tentative d’y parvenir – le Comité pour une Autre Politique (CAP), né de la lutte contre le Pacte des Générations – a malheureusement échoué.

    Un tel parti des travailleurs devrait pouvoir se baser sur les expériences de la base syndicale, aussi bien pour son programme que pour ces principes de fonctionnement. Les 115.000 candidats aux élections sociales représentent leurs collègues et ne reçoivent pour cela aucun euro cent en plus. Un parlementaire d’un tel parti utiliserait sa dotation parlementaire pour construire le mouvement et pour soutenir la lutte. Dans un tel parti, les travailleurs pourraient discuter ensemble d’un programme et d’une stratégie. C’est de cela qu’on parle quand on appelle à la création d’un parti syndical.

    Un tel parti devrait – sur base des expériences des syndicalistes dans la lutte – également prendre en main la défense des plus faibles dans la société – immigrés, femmes, personnes handicapées, mais aussi, et toujours plus, les travailleurs jeunes et plus âgés. Tant que des groupes de travailleurs recevront des salaires et des contrats pires que « la normale » et disposeront de moins de droits que la normale, une pression pèsera lourdement sur les salaires et les droits de tous. Pour cette raison, des droits égaux pour tous est une revendication importante pour le mouvement ouvrier. A l’avidité des patrons, nous opposons la solidarité.

    LE NEOLIBERALISME = LE VOL DU SIECLE

    Les néolibéraux nous ont promis qu’une politique au bénéfice des riches entraînerait une croissance économique et donc des avantages pour tout le monde. La crise financière et économique prouve qu’il s’agissait d’un mensonge. Avec la politique néolibérale, les riches sont devenus supers riches. Nos services publics, fonds de pension et sécurité sociale ont été vendus pour une bouchée de pain. Tout s’est transformé en cadeaux pour les riches. Aujourd’hui, la facture arrive sur table et ils veulent nous faire payer pour la ripaille des capitalistes. Si les profits étaient privés, les pertes vont devoir être portées par la collectivité.

    Un programme socialiste pour le pouvoir d’achat !

    • Pas touche à l’index ! Pour un index qui représente le coût réel de la vie !
    • Pour un salaire minimum net de 1.500 euros !
    • Abolition de la TVA sur les produits de première nécessité !
    • Pour de vrais revenus de remplacement, liaison des allocations au bien-être !
    • Pour un programme massif publiquement financé de construction de logements sociaux de qualité !
    • Abolition des Intérêts notionnels et des autres cadeaux néolibéraux aux patrons !
    • Pour un impôt sur les grandes fortunes !
    • Pour une répression sévère de la fraude fiscale !
    • Pour la semaine des 32 heures, avec embauches compensatoires et sans perte de salaire !
    • Pour la nationalisation des secteurs clés de l’économie comme les secteurs bancaire, énergétique, alimentaire,… Ceux-ci doivent être orientés en fonction des besoins, pas des profits.
    • Pour une société socialiste sous le contrôle démocratique des organes des travailleurs et de leurs familles !

    SOUTENEZ LA CAMPAGNE DU MAS

    Le MAS est un parti actif qui ne parle pas seulement du socialisme comme d’un idéal lointain, mais qui ambitionne de réaliser une société basée sur le socialisme démocratique. Ce n’est pour nous aucunement un slogan vide de sens ou de la nostalgie, mais bien un objectif concret auquel nous travaillons chaque jour. Tous les problèmes fondamentaux dans notre société puisent leur source au sein du système capitaliste, dans lequel uniquement les profits d’une petite poignée de capitalistes sont centraux.

    Le socialisme n’est viable que construit par en bas, quand l’économie est sous le contrôle de structures démocratiques, directement élues par les travailleurs. Et comme les victoires des travailleurs ne savent être acquises et maintenues que sur le plan international, le MAS fait partie d’un parti mondial, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO).

    Là où nous le pouvons, nous prenons nous-mêmes des initiatives et nous jouons un rôle dans le soutien des travailleurs, des jeunes, des femmes et des immigrés. Nos jeunes jouent souvent un rôle décisif dans des mobilisations importantes contre le racisme, contre la guerre et pour la défence de l’environnement. Nous avons posé nos premiers pas au niveau électoral avec des participations modestes aux élections parlementaires et communales.

    Avec l’appel pour un parti syndical, nous voulons mener, au sein du mouvement pour plus de pouvoir d’achat, un débat sur la manière de poser à nouveau des revendications politiques offensives. Le MAS va soutenir au mieux de ses possibilités chaque initiative capable de signifier un pas en avant crédible sur ce plan.

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  • Leur budget et le nôtre

    Le système financier mondial que gouvernements et multinationales ont transformé en casino aux portes grandes ouvertes est aujourd’hui en pleine crise. Les effets sont dévastateurs sur le niveau de vie des populations partout dans le monde et l’inflation galopante ne fait qu’annoncer une année 2009 bien plus difficile encore pour la grande majorité d’entre nous. Depuis juin, plus de 3.000 travailleurs ont déjà perdu leur emploi en Belgique, uniquement dans les grandes entreprises ! Le nombre de faillites a atteint un niveau record cet été : plus de 1.800 entreprises en faillite de juin à août 2008, soit près de 23% de plus par rapport à la même période en 2007. (1)

    Stephane Delcros

    Au milieu de tout ça, Leterme – qui avait mis en avant sa «bonne gouvernance» lors de sa campagne électorale – doit aujourd’hui essayer de trouver 5 milliards d’euros s’il veut arriver à un équilibre pour son budget 2009.Mais de quel type de budget avons-nous besoin ? Dans l’intérêt des travailleurs, de la majorité de la population donc, ce dont nous avons besoin, c’est d’un budget qui permette une augmentation réelle du salaire brut et des allocations, qui se donne les moyens d’entreprendre une construction massive de logements publics de qualité, mais aussi d’écoles et d’hôpitaux gratuits et accessibles à tous ! Un budget qui aille puiser dans les superprofits des entreprises pour financer notamment la création d’emplois via une réduction du temps de travail à 32 heures par semaine sans diminution de salaire !

    Mais on connaît les recettes employées pour l’élaboration des budgets par les gouvernements ces dernières années : priorité absolue aux diminutions de charges pour les entreprises en finançant celles-ci par des « trucs » comme la vente de bâtiments appartenant à l’Etat, c’est-à-dire à la collectivité. Bref, un transfert d’argent de nos poches à celles des patrons !

    Mais cette recette a fait long feu : la plupart des bâtiments publics ont été vendus et, là où les gouvernements précédents pouvaient compter sur une croissance économique autour de 3%, celle-ci ne devrait atteindre péniblement que 1,6% en 2008 et même 1,2% en 2009.(2) Et la crise boursière actuelle pourrait en plus obliger le gouvernement à devoir débourser de l’argent supplémentaire pour renflouer l’une ou l’autre banque. Si Leterme veut essayer de tenir ses promesses du style « le pouvoir d’achat ne diminuera pas ! », alors le titre du film pourrait vite devenir : « Et pour quelques milliards de plus »…

    Nous savons déjà tous comment le gouvernement va vouloir trouver l’argent : en « assainissant » au maximum, sur le dos des travailleurs et de leurs familles. Des diminutions du nombre de fonctionnaires sont ainsi déjà à l’ordre du jour. Mais les coups les plus durs ne viendront probablement pas avant les élections régionales et européennes – et peut-être fédérales – de juin 2009. Tous les partis traditionnels connaissent aujourd’hui une crise plus ou moins profonde, et il est clair qu’aucun d’entre eux n’a envie d’être vu comme le responsable des assainissements à venir. On peut compter sur eux pour continuer la surenchère communautaire.

    Nous avons besoin d’un budget qui réponde réellement aux besoins des travailleurs et de leurs familles, pas de nouvelles baisses de charges patronales ! Un tel budget ne peut exister qu’en se donnant réellement les moyens de changer un système qui donne la priorité aux riches et à leurs profits.


    (1) Direction générale statistique et information économique, août 2008.

    (2) Bureau du Plan, septembre 2008.

  • Le cartel flamand butte sur les frontières de leur propre politique

    Ce qui avait déjà été prédit par beaucoup est maintenant arrivé avec environ un an de retard : le cartel CD&V – N-VA s’est scindé plus rapidement que BHV. Ce nouvel épisode du feuilleton politique est le résultat inévitable de la guerre de position communautaire qu’ont connu ces derniers mois et années.

    Par Bart Vandersteene

    Avec le cartel flamand, le CD&V est redevenu après les élections de 2007 la formation politique flamande la plus importante. La crise qui a suivi la défaite électorale de 1999, quand le CD&V avait obtenu seulement 20,54% au sénat, semblait définitivement du domaine du passé. Avec un score de 31,58% au sénat, le parti chrétien-démocrate flamand était le parti traditionnel le plus important et Yves Leterme, qui à ce moment là personnifiait encore la « bonne gouvernance », avait reçu 733.643 voix de préférence. Peu reste aujourd’hui encore debout de cette image, même si le cartel obtient encore dans les sondages presque 30%.

    Le cartel avait déclaré qu’il allait rapidement remettre les francophones à leur place après les élections et réaliser une grande réforme d’Etat. La N-VA suit une stratégie de confrontation qui doit démontrer l’impossibilité du système belge de fonctionner correctement. Ce n’est pas neuf. Par contre, c’était nouveau de voir entrer à ce point dans cette logique le CD&V, le parti de la gestion par excellence pendant des années, afin qu’il redevienne incontournable.

    La rupture a été préparée

    Jusqu’à cet été, Leterme était le fer de lance du cartel flamand et il a lui aussi dû recevoir des coups pour les échecs consécutifs des négociations communautaires. Le nouveau projet de laisser les communautés « dialoguer », a laisser de côté Leterme pour que Kris Peeters puisse se mouiller. Le Premier ministre flamand a donc lui aussi perdu sa « virginité communautaire ».

    Leterme a pu de cette manière pu rester à l’arrière-plan et transférer la crise du gouvernement fédéral au gouvernement flamand. Le SP.a, dans l’opposition au niveau fédéral, n’a pas eu de problème à marcher dans cette nouvelle voie. C’était beaucoup plus compliqué pour la N-VA, car pour tout le monde il était devenu plus que clair qu’arriver à une réelle réforme d’Etat pour juin 2009 via ce dialogue n’était pas possible. La question était donc de savoir si la N-VA allait continuer à participer encore longtemps au gouvernement fédéral et flamand. Le congrès de la N-VA du 21 septembre a sans surprise repoussé les propositions des trois intermédiaires. Les dominos sont alors tombés les uns après les autres : le retrait de la confiance au gouvernement fédéral (duquel la N-VA ne fait plus partie), la crise au gouvernement flamand et l’appel du SP.a et du VLD au retrait du ministre Bourgeois pour arriver à une rupture du cartel.

    Après une année de mortification, le CD&V s’est enfin débarrassé de son partenaire radical. Cela va donner encore beaucoup de choses à discuter dans le CD&V. La N-VA se présentera comme les meilleurs Flamands chez les nationalistes. Et après ? Les partis francophones vont tout les quatre considérer la disparition de la N-VA du cartel comme une victoire et il n’est pas à exclure qu’ils accepteront plus facilement un compromis maintenant que ces séparatistes ont disparu de la table de négociations. Le CD&V argumentera que sa tactique par étape négociées produit des résultats en opposition à la politique de confrontation de la N-VA. Il ne doit pas être exclut qu’il y ait un accord-cadre pour une future réforme d’Etat pour les élections du 7 juin 2009. Il est cependant fortement douteux que BHV et le cas des 3 bourgmestres francophone de la périphérie y figurent.

    Quid de la N-VA?

    Au congrès de la N-VA, une grande euphorie était présente vis-à-vis de la fermeté au niveau des principes, mais elle disparaitra rapidement quand on commencera à réfléchir au sujet de l’avenir. Le parti exclut aujourd’hui de participer à un cartel dans lequel un partenaire au gouvernement fédéral ou régional et l’autre non. L’idée de participer indépendamment aux prochaines élections a la préférence d’une grande partie du cadre du parti, mais cela comporte beaucoup de dangers. Il ne faudra pas longtemps aux souvenirs des élections de juin 2003 de revenir à la surface. A ce moment, la N-VA n’avait dépassé le seuil électoral qu’en Flandre Occidentale pour obtenir un siège (4,85% pour toute la Flandre). Avec un seul parlementaire et aucun sénateur, une solution de rechange a été cherchée et trouvée avec un cartel avec le CD&V. L’importance de ce cartel avait été démontrée fin 2006, quant Jean-Marie Dedecker, après un flirt éphémère, a été mis de côté de la N-VA pour ne pas brusquer le partenaire de cartel.

    Au sein des partis petits-bourgeois comme la LDD ou la N-VA, l’accent est beaucoup plus mis sur le rôle de l’individu. Les personnalités arrogantes et les comptes à régler pèsent par conséquent souvent plus lourdement qu’auprès des partis traditionnels. Même si la N-VA arrive à genoux chez la LDD, il semble improbable que Dedecker donne suite à une proposition de coopération. Sa position est fondamentalement différente de l’époque où la N-VA l’a rejeté au profit du cartel. Maintenant, le parti personnel de Dedecker se trouve au dessus des 10% dans les sondages tandis que la N-VA ne dépasse le seuil électoral dans aucun. La concurrence entre les formations de droite avec à côté de la N-VA la LDD et le Vlaams Belang n’est pas non plus à l’avantage de la N-VA, malgré ses nombreux militants et une base mieux organisée. Une nouvelle défaite électorale, en n’obtenant pas le seuil électoral, peut annoncer pour la N-VA la fin du parti. De Wever est-il préparé à aller discuter avec ses membres de cette perspective ?

    Qu’arrivera-t-il dans les semaines et mois prochains ?

    Sans les sièges de la N-VA, la famille démocrate-chrétienne possède encore 34 sièges, face à 41 pour les libéraux. En échange de la conservation de son poste de Premier ministre, Leterme va devoir payer un prix. Le gouvernement ne dispose même plus d’une majorité parmi les néerlandophones au sein du parlement fédéral. Avec un partenaire imprévisible tel que Didier Reynders, c’est un recette d’instabilité. Mais il sera tenté d’éviter de nouvelles élections avant celles de juin 2009.

    La présidente du SP.a Caroline Gennez dit qu’elle n’est pas prête à dépanner le gouvernement fédéral en formant une tripartite, comme en Flandre. Dans la pratique pourtant, en participant au dialogue entre communautés, le SP.a permet à Leterme de commencer le boulot. L’opposition du SP.a va donc être constructive pour prouver d’être prêt à de nouveau participer à un prochain gouvernement. Il reste donc peu d’autre choix que de laisser Leterme I jusqu’en juin 2009 dans l’espoir d’arriver alors à un accord-cadre au sujet d’une réforme d’Etat.

    Chaque perspective sur la politique doit toutefois tenir compte de la période turbulente sur le plan social qui se trouve devant nous. Les conséquences de la crise économique et de la politique budgétaire peuvent tout gâcher pour Leterme & Co. Une classe ouvrière en marche pour le pouvoir d’achat et le travail va pousser ses revendications au gouvernement alors que selon la logique néolibérale du gouvernement, des assainissement sont nécessaires. Une fois les thèmes sociaux à l’avant-plan, le caractère asocial et néolibéral des partis au gouvernement sera clair. Ils vont probablement tenter d’éviter cela autant que possible avant les élections.

    Après les élections de 2009, on pourra alors démarrer avec une nouvelle composition – un gouvernement stable qui exigera probablement la participation des trois partis traditionnels – et commencer l’application du programme de la bourgeoisie belge. Une grande réforme d’Etat, dont il est possible d’avoir un cadre pour les élections, il est établi, peut alors rendre la politique néolibérale plus efficace en compliquant la résistance de la classe ouvrière. Nous ne pouvons accorder aucune confiance en ces partis néolibéraux. La classe ouvrière a besoin de son propre parti pour défendre ses revendications sur le terrain politique.

  • Luttons pour les droits des femmes !

    Cette année, cela fait 60 ans que les femmes belges ont obtenu le droit de vote, un acquis pour lequel une lutte de longue haleine a dû être menée. La lutte pour les droits des femmes est cependant loin d’être terminée.

    Marlies (EGA-Gand)

    En Belgique, les femmes gagnent en moyenne 26% de moins que les hommes. Même à travail égal, la différence reste de 6%. Les travailleuses oeuvrent souvent dans des secteurs qui reflètent leur rôle traditionnel ; emplois à mi-temps ou rémunérés par titres-services sont bien plus souvent détenus par des femmes que des hommes. Le salaire d’une femme est également toujours vu comme étant un complément à celui que reçoit son mari, cela fait donc des travailleuses féminines une sorte de “réserve de travail”, grâce à laquelle il est facile pour la classe dirigeante de faire pression sur les salaires des travailleurs masculins.

    Tout ceci, plus la double journée de travail (le fait que les femmes aillent travailler, mais doivent aussi s’occuper de leur ménage et des enfants), les relègue à une position de second rang sur le plan économique. Par conséquent, les femmes se retrouvent souvent dépendantes de leur partenaire, et n’ont pas la possibilité de quitter le foyer en cas, par exemple, de violence familiale, qui reste la première cause de mortalité des femmes en Europe.

    De plus, la femme est aussi confrontée à l’image de la femme en tant qu’objet sexuel. Une lutte très importante a été menée par les générations précédentes pour la libération sexuelle de la femme, mais aujourd’hui, cette liberté est détournée par le capitalisme qui la réduit à une pure chasse aux profits. Nous nous opposons à l’utilisation de la sexualité à des fins commerciales, car pour nous, la liberté sexuelle ne signifie pas qu’une femme ne doit être perçue qu’en tant qu’objet sexuel, mais bien en tant que femme capable de faire ses propres choix, et donc également libre de dire “non”. A cause de la position de second rang des femmes sur le plan économique, des secteurs tels que la prostitution ou l’industrie pornographique deviennent de plus en plus souvent la seule issue pour nombre d’entre elles, même pour les jeunes. Il y a une augmentation du nombre d’étudiantes qui se prostituent pour pouvoir payer leurs études.

    Face à ces problèmes, nous nous basons sur une approche de classe : les femmes ne doivent pas combattre les hommes, mais hommes et femmes doivent lutter ensemble contre la classe dirigeante qui emploie des techniques de “diviser pour régner” pour pouvoir opprimer le reste de la société. Nous voulons nous battre pour une société basée sur les besoins de tous, et non pas sur le profit !


    LUTTER CONTRE LE SEXISME EST NECESSAIRE !

    – Brochure du MAS/LSP, 1e partie

    – Brochure du MAS/LSP, 2e partie


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    • 4 octobre: Action contre la conférence du Front National à Molenbeek (BXL)
    • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
    • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
    • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes


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  • 4 Octobre : Mobilisation contre le meeting raciste du Front National

    Le Front National organise un meeting raciste le 4 octobre dans la commune de Molenbeek, sur le thème "L’insécurité, une catastrophe bruxelloise". Le but est clairement de stigmatiser les communautés d’origine immigrée, et plus particulièrement arabe et musulmane, comme responsables de la pauvreté et de l’insécurité à Bruxelles et en Belgique.

    Pablo (EGA-ULB)

    Bien sûr les problèmes de chômage, de logements trop chers, d’enseignement à deux vitesses sont réels, mais les véritables responsables ne sont pas dans les quartiers, ils sont au gouvernement et à la bourse! Par exemple, les 30.000 plus grandes entreprises ont réalisé 77 milliards d’euros de bénéfices en 2007 !

    En septembre, le Front National part en campagne électorale avec un nouveau président et veut se montrer comme un parti exempt de problèmes de corruption. En exploitant la misère sociale, le chômage de masse et le ras-le-bol envers les partis politiques traditionnels, les partis d’extrême droite comme le FN ou le Vlaams Belang ont un potentiel pour croître… mais ces partis ne valent pas mieux que les autres. Ils veulent instaurer une politique raciste et encore plus antisociale, au service des grands patrons ! Ces racistes veulent s’attaquer aux syndicats « qui paralysent le développement économique et sont aujourd’hui l’une des causes du chômage » en leur donnant entre autre une personnalité juridique, alors, que les syndicats défendent les intérêts des jeunes et des travailleurs, dans une période où la question des salaires et du pouvoir d’achat est cruciale pour nos familles. D’ailleurs ils trouvent que « Nos entreprises sont handicapées par un coût de main d’oeuvre parmi les plus élevés du monde »… Pourtant, le FN prétend être le parti « proche des gens »…

    De plus, il ne cache pas ses sympathies pour les régimes fascistes et nazis. Leur principal dirigeant est un fanatique de Franco et de Léon Degrelle, chef des fascistes wallons pendant la 2ème Guerre Mondiale. En fait les néofascistes du Front National veulent appliquer la politique du « diviser pour mieux régner » sur la population en suivant les intérêts des capitalistes, et veulent exploiter et dominer encore plus les jeunes et les travailleurs, qu’ils soient d’origine belge ou étrangère.

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit ! Il faut réagir contre les fascistes et les racistes, partout où ils se trouvent. Mais aller à la confrontation, c’est leur donner raison en nous traitant de sauvages ou de casseurs. Nous devons être organisé et montrer que nous sommes pour l’amélioration de nos quartiers et pour l’amélioration des conditions de vie de nos familles et de nos voisins contrairement à eux. Participe à la manifestation de Résistance Internationale et des Etudiants de Gauche Actifs pour des emplois, contre le FN et le racisme.


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  • Les antifascistes bloquent le Congrès anti-islam

    Cologne : la mobilisation de l’extrême-droite est tombée à l’eau

    Durant le week-end du 19 au 21 septembre, Pro Köln, un groupe néofasciste allemand actif à Cologne, a essayé d’organiser un congrès anti-islam en collaboration avec d’autres partis d’extrême-droite dont le Vlaams Belang. Des militants néofascistes sont venus de toute l’Europe mais les 300 participants n’ont rien pu faire. Les contre-actions massives ont bloqué toutes les activités de Pro Köln.

    Rapport de Benoit, MAS-Gand

    Le congrès raciste voulait commencer ses activités le vendredi soir avec une ballade en bateau durant laquelle Pro Köln avait prévu des arrêts pour aller visiter des quartiers immigrés. Mais aucun débarquement n’a été possible à cause des actions menées par les antifascistes. L’extrême-droite est restée enfermée 5 heures sur son bateau.

    Une délégation de 80 militants de Résistance Internationale et de Blokbuster est partie le vendredi soir vers Cologne à partir de Gand, d’Anvers, de Bruxelles, de Louvain et de Liège. Nous sommes arrivés autour de minuit à l’endroit où nous devions loger à Cologne mais nous avons été arrêtés par la police. Chaque minibus a été fouillé entièrement. Rien n’a été trouvé, mais notre nuit a été raccourcie de quelques heures.

    Cent fois plus d’antifascistes…

    Le point d’orgue du congrès de Pro Köln devait se dérouler le samedi. Ils espéraient une présence de 1.500 personnes et des orateurs internationaux tels que Jean-Marie Le Pen, Filip Dewinter et HC Strache (du FPÖ autrichien). Le Pen s’est décommandé en déclarant que les organisateurs étaient des menteurs et qu’il ne s’était jamais engagé à venir participer au congrès. Strache a annulé en raison des élections en Autriche et le Vlaams Belang n’a pas été en mesure de fournir les 500 participants promis. Au total, selon les médias allemands, il n’y avait que 300 néofascistes.

    Nous avons voulu participer aux barrages non-violents à l’endroit où devait se tenir le congrès. Aux environs de 6h30, nous avons toutefois été stoppés à notre point de départ par la police. Malgré des promesses à répétition selon lesquelles nous allions bientôt partir, cela a duré jusqu’à 10h30.

    Nous avons participé à une action de blocage avec les jeunes de Die Linke et les jeunes des syndicats. Les différents blocages ont assuré que seul un petit groupe de néonazis a pu aller jusqu’au podium… pour le démonter et remballer rapidement leur matériel de propagande. Partout dans la ville il y avait des antifascistes, entre 30 et 40.000, dont beaucoup d’habitants de la région. Environ 20.000 personnes ont participé aux blocages pendant que les autres manifestaient dans la ville. Le Vlaams Belang n’a pas pu aller jusqu’au lieu de rassemblement, Filip Dewinter a été obligé de ce fait de tenir un meeting improvisé à l’aéroport.

    Construire sur ce succès

    Le bilan de ce weekend est excellent. L’extrême-droite a été humiliée. La force de la mobilisation antifasciste est venue de son caractère local et massif.

    Avec notre délégation combative, nous avons voulu expliquer que la lutte contre le racisme doit être liée à la lutte pour une alternative au système capitaliste. Car, aussi longtemps que les partis traditionnels mèneront une politique qui conduit à l’appauvrissement de la population, l’extrême-droite aura des possibilités pour se développer. En Allemagne, le développement électoral de l’extrême-droite a été bloqué par l’essor de Die Linke. Mais si cette nouvelle formation ne réussit pas à offrir une véritable alternative, l’extrême-droite pourra de nouveau progresser. Die Linke a participé aux actions antifascistes mais a été peu visible malgré les 800 membres qu’elle compte à Cologne.

    Notre délégation a montré notre solidarité internationale et a renforcé le travail de notre organisation-sœur (le SAV), aussi bien au sein de Die Linke que vers les couches plus larges. Le SAV va se servir du succès de cette mobilisation pour essayer, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de Die Linke, de transformer le soutien passif pour cette nouvelle formation en un engagement actif dans les mouvements de lutte.


    Mobilisations contre le Congrès anti-Islam:


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    • 4 octobre: Action contre la conférence du Front National à Molenbeek (BXL). RDV à 13h à "Etangs Noirs"
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    • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
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